
Quand c’est le débat qui fait débat, c’est la République qui est en danger.
On assiste depuis quelques semaines à une levée de boucliers contre des pratiques qui se réfèrent à des principes élémentaires de la Démocratie.
Alors que la Gauche « Royaliste » souhaite voir la société française s’installer, avec « humilitude » dans la « démocratie participative » qui s’apparente à un débat ouvert et permanent sur toutes les questions, et sans exclusive, on entend, au sein de l’autre Gauche de plus en plus de voix s’élever contre le débat sur l’identité française, par exemple, ou contre la « votation » organisée en Suisse ( pays peu suspect d’être étranger aux valeurs démocratiques ) sur l’interdiction de la construction de minarets.
Parmi les certitudes que je croyais avoir acquises sur les bancs de l’école de la République, il y avait celle qui consiste à considérer la démocratie comme le moyen, par essence, d’expression du peuple.
Depuis Périclès « La démocratie c’est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. »
La formule a été reprise par Abraham Lincoln, et figure depuis au préambule de bien des Constitutions.
Je croyais avoir compris que la pratique démocratique reposait sur un principe simple: on consulte, on vote, et c’est la majorité qui l’emporte, étant entendu qu’il ne reste à la minorité que le Droit d’exprimer son opinion, voire ses désaccords avec la majorité, mais que c’est la Loi de la majorité qui gouverne.
Les Lois sont votées au Parlement, « au nom du peuple, la Justice est rendue « au nom du peuple », etc….
Et bien NON !!! On assiste depuis quelques années au déclin de ces principes , sur lesquels s’est échafaudée la République.
Tout d’abord, on peut se demander si, dans plusieurs circonstances le Pouvoir Démocratique n’a pas été menacé, et même dans certains cas, s’il n’a pas reculé, au cours de ces dernières années, devant un autre Pouvoir, qui est celui de la Rue, au quel se joint de plus en plus fréquemment le « Pouvoir » des médias. Les médias servant de porte-voix amplificateurs de ceux qui vocifèrent le plus.
Ensuite, nous constatons, de plus en plus fréquemment que c’est le fait même de consulter le peuple sur des sujets « sensibles », qui est contesté.
Ainsi, oser poser des questions qui touchent à des sujets essentiels tels que la paix sociale, ou au respect et à la stabilité des règles du « vivre ensemble », ou sur les problèmes posés aux Français par l’acceptation d’une immigration qui place la République devant un obstacle majeur en raison de la difficulté d’intégrer en son sein des populations qui en raison de leur religion ou de leur moeurs refusent de se fondre dans la communauté nationale, cela n’est plus admis sous prétexte de verser dans un « populisme » dangereux.
Ouvrir des débats sur ce type de questions, c’est ouvrir « la boîte de Pandore », et permettre la remontée en surface, d’opinions que l’on cherche à occulter,voire à refouler, même si elles sont celles d’une minorité ( ou majorité ) de Français.
D’ailleurs comment savoir si ces opinions « refoulées » sont majoritaires ou minoritaires si tout est fait pour qu’elles ne puissent s’exprimer???
La conséquence à redouter, c’est que ces opinions constamment étouffées, voire culpabilisées, accusées, à l’aide de tout un arsenal sémantique à la mode, d’être « stigmatisantes » ou » discriminantes », porteuses de germes racistes et suspectables de fascisme, ces opinions donc, empruntent les voies qui se présentent à elles, à travers « internet », ou en détournant de son objet une consultation populaire » ordinaire ».
Ainsi, les excès constatés dans les débats organisés sur l’identité française, ne sont qu’un symptôme du raz-le-bol de ceux qui refusent toute génuflexion devant la « pensée de bois »et le discours « politiquement correct » qui en est l’expression.
C’est, en quelque sorte, le couvercle de la marmite qui saute.
Les Français qui ne sont pas aveugles, voient bien qu’on leur ment depuis plusieurs décades.
Ils voient bien qu’on organise le « flou » autour des données chiffrées permettant d’évaluer objectivement l’importance des courants d’immigration, que l’on refuse d’établir toute statistique sur l’origine de ces mêmes courants, au prétexte que porter à la connaissance du peuple ces données importantes serait encourager la « stigmatisation », de même que faire connaître- par exemple- la répartition démographique des populations carcérales serait pointer du doigt une ou plusieurs communautés. Alors que sur ces questions, les Français n’entretiennent aucune illusion.
Toutes ces pratiques, justifiées par de prétendues « valeurs », sont dangereuses, bien plus dangereuses que celles qui consistent à aborder ouvertement ces questions difficiles, en les éclairant par une argumentation crédible.
Il y a derrière ces tentations de concéder à la censure, une arrière pensée qui flirte dangereusement avec des pratiques totalitaires: écouter la voix du peuple représente un danger pour les Pouvoirs en place….et si le peuple ne pense pas comme ceux qui sont chargés de le conduire, il faut « changer le peuple »et au besoin, le mettre au pas.
Vox populi, vox diaboli. Mais, attention !!! le diable peut aussi sortir de sa boîte !!!!
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