Les Cigales….


Souvenez-vous, – pour ceux qui apprenaient encore les Fables de Lafontaine par coeur – ce que la fourmi répondait à la cigale, « qui ayant chanté tout l’été se trouva fort dépourvue, quand l’hiver fut venu » …..

« Que faisiez-vous, quand vous étiez dans l’opposition ??? Vous chantiez ??? Et bien dansez, maintenant !!!! »

C’est ce que Martine Aubry a décidé de faire, en Algérie, où chacun sait qu’elle a des affinités électives puissantes…

C’est ce que rapporte le grand quotidien algérien « El Watan:

http://www.elwatan.com//culture/hymne-a-la-liberte-20-02-2013-204041_113.php

« La socialiste française, Martine Aubry, a dansé, lundi soir, au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi à Alger, sur le rythme de Ferha ou zahoua.

culture

Elle était accompagnée sur scène par Khalida Toumi, ministre de la Culture, et les danseurs du ballet national. L’ancienne première secrétaire du Parti socialiste (PS, au pouvoir) était l’une des invitées d’une soirée programmée pour la célébration de la Journée du chahid. Faut-il y voir une symbolique ? L’auteure de «Culture toujours : et plus que jamais !» est présente à Alger pour d’autres activités. La maire de Lille doit notamment se déplacer à Tlemcen pour y signer un accord de coopération sur, entre autres, le patrimoine, l’innovation technologique et le développement économique entre les deux villes. »

Le Jumelage de Lille et de Tlemcen, ouvre aux habitants de Lille, des perspectives prometteuses….

Pour ceux qui l’ignorent, « Tlemcen a toujours été un centre religieux, culturel, intellectuel et architectural important. À l’époque islamique, elle est l’une des cités du Maghreb les plus propice à la création et à l’épanouissement intellectuel et son influence sera grande dans tout l’Occident musulman61. Située au carrefour des routes qui mènent du Maroc à l’Algérie et de la mer Méditerranée au Sahara, Tlemcen joue un rôle culturel important. »( Wikipedia ).

On devine tout le bénéfice que la ville de Lille retirera des gesticulations de la ballerine Martine Aubry….

Sahel …integration ???


sahel

Un rapport de plus vient d’être remis au Gouvernement, qui dresse un bilan sinistre de la politique d’intégration menée en France depuis 30 ans.

Dans « En terre étrangère », Hugues Lagrange se penche sur les émigrés du Sahel, qui peinent à s’intégrer.

Il fait l’inventaire des erreurs commises, avec l’obstination à laquelle la « bien-pensance » nous a accoutumés, et le refus, voire le déni, des réalités aux quelles sont confrontés nombre de nos concitoyens, et que nos « élites »sont les seules a ne pas voir.

Alain Duhamel se livre, dans  » le Point.fr  » à une analyse objective de cet ouvrage qui traite d’un sujet qui devrait être au menu d’un prochain Conseil restreint du Gouvernement. Je le cite :

« En terre étrangère (est), consacré aux populations venues du Sahel et vivant en Ile-de-France dans les boucles de la Seine, en aval de Paris. Le résultat est aussi passionnant que dérangeant. A partir de 80 longs entretiens, il poursuit une réflexion originale, parfois iconoclaste, sur les rapports houleux entre cultures d’origine – Mali, Sénégal, Mauritanie – et société française. Le récit est vivant, les hypothèses sont hardies et les conclusions ne sont pas optimistes. »

II est à craindre que les mesures qui resulteront de ce nouveau rapport, seront, non seulement décevantes, mais aussi déconnectée des réalités que celles qui les ont précédées jusqu’ici. Car, (Je cite ):

 « Écartelés entre deux cultures, deux sociétés, deux continents, deux modes de vie qui s’éloignent l’un de l’autre, ils se tournent vers un néo-fondamentalisme musulman, plus strict et moins tolérant que celui de leur Sahel d’origine. »

https://berdepas.files.wordpress.com/2012/05/touaregs1.pps

Ce rapport met ainsi en évidence, ce que nous savions déjà à savoir, le repli des populations immigrées, mis à part quelques exceptions minoritaires qui font encore illusion, vers un Islam de plus en plus rigoriste, qui s’oppose a un modèle de société vers lequel dérive peu a peu la société française au nom d’une prétendue modernité.

L’Islam, même le plus modèré, propose à la jeunesse issue de l’immigration, un cadre de valeurs opposées à celles que les « élites » qui inspirent notre société croient devoir promouvoir.

L’Islam se fonde sur le respect de ceux qui ont la foi en « un Dieu unique », le respect de l’autorité parentale et notamment celle du père au sein de la famille, le refus d’un laxisme galopant dans les moeurs, et particulièrement dans le domaine des relations sexuelles, un tabou puissant qui régit les sociétés musulmanes.

Un exemple pris dans l’actualité récente: personne, parmi ceux qui ont défendu le « mariage entre homosexuels » ne s’est interrogé sur l’impact d’un tel débat sur les musulmans de France, et sur le parti qu’en ont tiré les prédicateurs du fondamentalisme, qui ne ratent pas une occasion de déverser leur mépris sur une société qu’ils décrivent comme une société décadente et corrompue par ce qu’ils considèrent comme des vices que condamnent les interdits du Coran.

Les « nouvelles valeurs » sur lesquelles se fondent nos sociétés rendront de plus en plus difficile l’intégration d’immigrés ébranlés par un fondamentalisme musulman qui gagne du terrain, partout, et contre lequel nos sociétés ne savent plus comment se défendre…..

On peut même se demander s’il leur reste une parcelle de volonté de se défendre, autrement que par des gesticulations verbales qui ne font que trahir leur vulnérabilité….

Impressions…


bal-du-moulin-de-la-galette-renoir-1870

Heureusement, il y a autre chose que le métro, à Paris….

La Gare d’Orsay, par exemple, d’où les trains ne partent plus depuis longtemps…Je ne séjourne jamais à Paris, sans aller y faire un tour, pour voir  une fois de plus, la Galerie des Impressionnistes dont je connais le parcours par coeur….

La fabuleuse collection du Musée, l’une des plus riches du monde, je crois, s’est encore enrichie, grâce à de nouvelles donations.

« Les riches » servent donc à quelque chose ???

Pour accéder à l’ascenseur qui vous élève jusqu’au cinquième étage, on doit traverser l’allée centrale du Musée où sont exposées d’admirables sculptures, oeuvres des plus grands noms de cet art qui nous révèle des nus, des bustes, et des éphèbes plus vrais que nature… 

Devant le « Déjeuner sur l’herbe », c’est la foule des grands jours. Je m’approche. A côté de moi, un vieux couple échange quelques mots:

-l’Homme : extraordinaire ce Monet !!! Quel talent !!!

-la Femme, à voix basse: tais-toi, allons. Ce n’est pas Monet !!! C’est Manet !!!

-l’Homme : et bien, c’est ce j’avais dit, non ???

Elle hausse les épaules. Et nous nous retrouvons devant « le merle noir dans un paysage de neige ».

-la Femme: tu crois que c’est un merle ??? On dirait un corbeau.

Le mari hausse les épaules en levant les yeux au ciel.

L’art suscite toujours des discussions passionnées.

Une jeune femme dit à son compagnon, tu crois que Pissaro était un Italien ??? Lui: c’était un immigré, mais il était bien intégré, lui…

J’ai toujours un faible pour Sisley. J’aime la douceur paisible de ses paysages autour de Paris.

Revoir les Impressionnistes, au Musée d’Orsay, c’est faire un retour sur un passé qui s’éloigne : celui des bords de la Marne ou l’on pique-niquait (quelle drôle d’expression,non ???), où l’on dansait dans des guinguettes au son de l’accordéon, en buvant un « p’tit vin blanc », « le soir sous les tonnelles »….

En descendant du cinquième étage où sont exposés ces chefs-d’oeuvres, nous faisons un petit détour chez « Courbet », histoire de voir si « Les Origines du Monde » ont retrouvé leur tête…. Il n’y a pas foule pour venir admirer « la chose » , dépouillée de son mystère…et toujours sans tête. Les femmes passent sans un regard sur ce tableau, et les hommes jettent sur lui un regard furtif, comme génés par la crudité de l’image.

Rien que pour cela, rien que  pour les beautés sublimes de l’Impressionnisme « à la Française », et pour les réactions qu’il suscite dans la foule des amateurs parisiens, Paris et le Musée d’Orsay valent le détour….

Vues de Paris


métro

Court passage a Paris, prélude d’un long voyage…J’avais oublié que dans une autre vie , j’avais été parisien !!! C’est déjà si loin….

Le métro !!!

Une immersion dans le bain d’un « ailleurs » indéfinissable…

Je me sens entouré de zombies.Toutes les races ( pardon pour cette grossièreté ) sont représentées, ainsi que toutes les couleurs du monde…
Des petits, des grands des gros des maigres, des blancs, des noirs, des jaunes, des ni-l’un, ni-l’autre, des beaux, des moches, des gays, des tristes, de tout, quoi !!!

L’impression de me trouver dans une Réserve où sont conservés toutes les dernières espèces du Genre Humain…

Un monde étrange ou chacun ignore « l’autre »: les uns plongés dans un bain musical, du moins apparemment, car, ils ont les oreilles obstruées par des écouteurs, dont on perçoit, de l’extérieur, une marmelade de rythmes sauvages et de sons: ils semblent enfermés dans un univers qui les porte a l’extase…Ils sont, en outre, indifférents a l’agitation fébrile des pouces de leurs voisins occupés a pianoter sur l’écran alphabétique de leur téléphone mobile….Nous sommes au coeur d’un immense brassage de cultures…..
A l’arrêt suivant, nous descendons, poussés par ceux qui derrière nous désirent descendre aussi, n’hésitant pas a nous écraser les pieds : si par hasard nous avions fait une chute, ils nous auraient broyés en nous piétinant, sans même s’en apercevoir….
Dans les couloirs, tout le monde court, dans tous les sens, comme si une menace imminente imposait une fuite désordonnée.

Quelqu’un s’avance vers nous a grands pas, faisant des gestes étonnants et paraissant nous pointer du doigt. J’imagine que nous avons dû faire quelque chose de mal ??? Ou que nous avons perdu quelque chose???Je me retourne a toutes fins utiles. Mais non !!! La personne nous croise sans nous voir : absorbée dans une conversation animée, les deux oreilles bouchées par des « oreillettes », elle poursuit son chemin indifférente a tout ce qui l’entoure….

Nous descendons a la station « Opéra ».

Décidément, le métro semble fait pour les gens pressés.Manifestement, nous marchons trop lentement, pour tous ces gens qui courent vers la sortie. Un musicien,assis en tailleur dans un couloir, en plein courant d’air, un Russe peut-être ??? joue, à la balalaïka, des airs de son pays, dans des tonalités mineures, dont la nostalgie un peu triste s’accorde avec la grisaille des lieux….La foule passe indifférente… Je jette une pièce dans l’étui de son instrument: pour me remercier, il se croit obligé de pousser, de sa voix grave, un refrain venu du fond des steppes, bien au-delà de l’Oural.

Le regretté Claude Levy-Strauss aurait eu là, un passionnant terrain de jeu, pour ethnologue passionné et averti….

En sortant du métro, je m’interroge. Suis-je bien à Paris ???

Un asiatique au visage indéchiffrable s’approche de moi, pour me demander , en Anglais où se trouve la Place de la Concorde…..J’ai presque envie de lui répondre en Arabe, ce qui n’étonnerait personne, tant il y en a autour de moi……
Les Allemands disaient autrefois avec l’inimitable accent des Germaniques que « Paris sera toujours Paris »……

Permettez-moi d’en douter.

Sahel: l’Histoire bégaïe….


Sarkozy prétendait que les Africains n’étaient encore jamais entrés dans l’Histoire. A tort selon moi. Ils y sont si bien entrés, en marche arrière, qu’ils n’en sortent plus !!!

Car ce qui se passe au Mali, aujourd’hui, et ce qui a nécessité, – une fois de plus-, l’intervention de la France, n’est pas nouveau. Pour avoir parcouru cette partie du Sahara, j’ai eu, bien des fois l’occasion d’entendre, le soir, autour d’un feu de braises, sous une nuit étoilée, tantôt des Touareg, tantôt des Bambara, évoquer un passé qui fut une longue suite de tragédies, qui ont laissé dans les mémoires, des traces indélibiles, et nourrissent, aujourd’hui encore des haines ancestrales.

François Hollande, nouveau « Rambo »du désert, ne fait que reprendre à son compte des pratiques de l’époque coloniale, même si elles sont déguisées, par la « novlangue », en intervention généreuse et libératrice….

Hollande représenté par "The Telegraph"....

Hollande représenté par « The Telegraph »….

Au XIXème siècle, entre 1880 et 1900, l’armée française avait dû intervenir, là même où se déroule aujourd’hui l’Opération Serval.  Le colonel Gallieni futur général, puis Maréchal de France à titre posthume, qui s’illustra pendant la période de colonisation française  avait dû combattre contre les roitelets  locaux. qui se livraient contre les populations noires sédentaires, à des raids esclavagistes  pendant que, dans la boucle du Niger, un autre détachement français repoussait les Touareg vers le massif des Iforas.

 Les noirs, éternels vaincus des conflits qui les ont opposé aux raids des populations blanches du Nord, ont retiré les bénéfices d’une  colonisation qui fut libératrice, et bouleversa en profondeur les rapports de force régionaux.

Les événements d’aujourd’hui en sont la conséquence directe :  les populations du Nord, blanches, Maures et Touareg, ne veulent plus être soumises aux Etats post-coloniaux dirigés par les noirs du Sud.

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Car, n’en déplaise aux valeureux combattants de la lutte contre le racisme, en France, le racisme,- réciproque -, entre noirs et blancs, existe de manière séculaire dans cette partie de l’Afrique, agravé par des pratiques résiduelles d’une esclavage des noirs par les blancs, qui subsiste ici ou là.

L’irruption du fondamentalisme islamique dans l’immensité saharienne n’a fait que réveiller des haines tenaces, aux origines ethniques, qui ne sont pas prêt de s’éteindre.

La France, pendant la période coloniale, avait réussi à établir une paix fragile mais réelle, qui permettait à des populations marquées par un lourd passé de conflits meurtriers, de cohabiter, et même de commercer ensemble.

Si la France intervient à nouveau, c’est toujours pour sauver des Bambara, Soninké, Malinké ou Songhaï une nouvelle fois terrorisés par leurs  adversaires séculaires du Nord , les Maures et les Touareg, islamisés et fanatiques.

L’historien non-conformiste ne boudera donc pas le plaisir de cette éclatante revanche remportée sur les « cuistres de la pensée dominante »…

Car le paradoxe c’est que  la gauche française, qui n’en est plus à une guerre coloniale près, et qui jusque là n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer une « Françafrique » à laquelle elle a largement contribué, est aujourd’hui,- dans un enthousiasme sans doute prématuré -, engagée dans une sorte de « remake » des guerres d’antan…

La précédente colonisation avait en effet assuré la paix, mais une paix considérée comme « honteuse »par la bien-pensance. Or, il serait souhaitable d’y regarder à deux fois avant d’aller plus avant dans un conflit qui ne fait que commencer. 

Car, si nous voulons assurer la paix au Sahel, c’est bien une véritable recolonisation que la France devra entreprendre puisque il lui faut désormais non seulement garantir la paix, mais reconstruire un Etat malien, héritier de frontières léguées par le « colonisateur », un Etat malien qui  aura bien du mal à les faire respecter par un terrorisme fondamentaliste qui ne connaît plus de frontières….


Heureusement, il y a « Findus » !!!


ane-rire

Sans la sinistre affaire des « lasagnes au Cheval », je n’aurais jamais pris au sérieux cette boutade que ma Grand mère utilisait, pour ironiser sur les faux mélanges…En effet, les pâtés de mélange douteux, c’était, pour elle…. « un cheval, une alouette », ou au mieux « une alouette, un cheval » !!!
 La déferlante médiatique qui accompagne ce nouveau scandale gastronomique nous apprend, donc, que ceux qui, ces derniers mois, croyaient avoir dégusté, grâce à Findus, du parmentier, des lasagnes, des cannellonis et autres spécialistés suédoises au boeuf du Charolais, ont été trompés: ils ont consommé, sans le savoir, – c’est ça qui est grave -, du cheval roumain !!!!
Cette grande marque internationale de surgelés va devoir modifier l’étiquettage de ses fameuses barquettes surgelées, par nécessité de transparence: nous allons donc voir fleurir, au rayon des surgelés de nos supermarchés, du « Cheval bourguignon », du « Cheval carottes »et d’autres spécialités gastronomiques du même accabit.

La garantie ne précise pas si le cheval est un pur sang ou un cheval de trait.

La garantie ne précise pas si le cheval est un pur sang ou un cheval de trait.

Ceci dit, dans toute la polémique qui entoure cette affaire, caractérisée par un manque de transparence coupable dans la filière viande, je n’ai entendu personne soulever la grave interrogation qui, il y a quelques mois, enflammait, en France, les débats télévisés: car, au fait, est-ce que le « cheval roumain » contenu dans nos sauces bolognaises surgelées, était « Hallal » ou pas ???
 Car si les Anglais ont consommé, sans le savoir, du cheval considéré dans leur pays comme un animal sacré, on a bien consommé en France, sans le savoir, de la viande Hallal, donc sacrée, …. et personne n’en est mort.
Du moins jusqu’à ce jour….à moins que l’on nous cache encore quelque chose ???

Sauvons les !!!


Morpion

Je regardais, l’autre soir, sur une chaîne de Canal-Sat, un documentaire sur… les éléphants de Tanzanie.

Un « ranger » nous expliquait que ces animaux étaient harcelés par les braconniers qui, pour en récupérer les défenses, n’hésitaient pas à exterminer des troupeaux entiers, et qu’ils étaient, de ce fait, menacés de disparition.

Des mesures gouvernementales extrêmement sévères avaient été prises pour lutter contre la « déforestation » et pour préserver une espèce animale persécutée. Les « rangers » avaient pour mission de faire une chasse intraitable aux braconniers, ainsi qu’à ceux qui massacrent les forêts.

Une séquence, très émouvante, nous montrait le désarroi d’un bébé éléphant, en larmes ( sic), prostré près du corps de sa mère abattue par des chasseurs, qui gisait dans une marre de sang, amputée de ses deux défenses.

Attristé et révolté, à la fois, par la sauvagerie de ceux qui, sans aucun respect pour la vie animale sauvage, et dans le plus profond mépris pour la nécessité de préserver la diversité des espèces qui peuple notre planète de plus en plus menacée par le redoutable prédateur qu’est devenu l’Homme, je m’apprétais à aller me coucher, encore ébranlé par le choc des images de ce bébé eléphant pleurant sa maman….

Comme chaque soir, je jette une dernier coup d’oeil sur la Presse, sur internet.

Et le hasard me fait tomber sur un article qui achève de me désespérer: les morpions, ces parasites familiers de l’Homme,qui se transmettent depuis la nuit des temps, le plus souvent à l’occasion de contacts amoureux, les morpions, donc, sont eux aussi en voie de disparition !!!!

http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/les-morpions-en-voie-d-extinction-a-cause-de-l-epilation-28-01-2013-2519409.php

 La généralisation de la mode de l’épilation des poils pubiens en est vraisemblablement la cause, rapporte l’agence Bloomberg. Le phénomène est tel que le morpion serait purement et simplement en voie d’extermination.

Je cite:

« C’est l’épilation définitive – efficace, pour ne pas dire radicale, rapide et moins douloureuse que l’épilation mécanique ou électrique- qui est à l’origine de la disparition de cet insecte microscopique mais trapu bien connu des gynécologues. Les morpions ou poux du pubis ressemblent à des petits crabes, mesurant entre 2 et 3 mm, qui se transmettent lors de l’acte sexuel en s’accrochant aux poils pubiens. Ils se nourrissent de sang. Lorsqu’ils sont accrochés, les femelles pondent des lentes qui se collent sur la base des poils pubiens. »

 « Selon une récente étude reprise par l’agence Bloomberg, environ 80 % des étudiants américains n’ont pas ou pratiquement plus de poils pubiens. En Australie, une importante clinique de Sydney spécialisée dans les maladies sexuellement transmissibles n’a pas vu un seul de ces parasites depuis 2008 sur une patiente, et chez l’homme, le nombre de cas a chuté de 80 % en une décennie. Au Royaume-Uni, 99% des femmes âgées de 16 ans déclarent faire la guerre à tous les types de poils,le plus souvent de la sous les bras, les jambes et la région pubienne, une étude réalisée en 2005. »

Je suis atterré.Terrifiant, non ??? Certes, ces insectes peuvent causer des maladies de la peau très gênantes et contagieuses.

Mais ils appartiennent à notre patrimoine culturel héréditaire.

Alors que le service militaire obligatoire existait encore, quel est celui d’entre nous, qui, dans la chambrée, n’a pas entonné, un soir de chahut, le « De Profundis, morpionibus », cet hymne grivois évoquant le triste sort de ces « morpions motocyclistes », victimes d’un dérapage et morts, sur une piste, dans un enlisement fatal ???

On mesure alors les conséquences néfastes de l’épilation généralisée des pubis, dont les conséquences sont comparables à celles de la déforestation, qui constitue une menace pour des espèces qui concourent à maintenir une « diversité »sans laquelle , selon les « prévisionniste » de Café du Commerce, la survie de « la planète bleue » est dangereusement menacée…..

Profondément ébranlé par ces deux informations successives, j’allais me coucher, en plein désarroi, décidé à lancer un appel à tous les lecteurs de ce blog:

SAUVONS LES MORPIONS !!! Et luttons pour que cesse l’épilation systématique et définitive des pubis !!! Il y va de la sauvegarde de notre planète et de l’avenir des générations futures…..

Statistiques


Top des Visites par Pays pour 7 jours précédant 2013-02-04 (résumé)

Country Views
France FlagFrance 850
Canada FlagCanada 18
Réunion FlagRéunion 16
Morocco FlagMorocco 16
Spain FlagSpain 14
United States FlagUnited States 13
Algeria FlagAlgeria 11
Switzerland FlagSwitzerland 9
Tunisia FlagTunisia 7
New Caledonia FlagNew Caledonia 5
Belgium FlagBelgium 5
Germany FlagGermany 3
Senegal FlagSenegal 3
Saudi Arabia FlagSaudi Arabia 3
Argentina FlagArgentina 3
United Kingdom FlagUnited Kingdom 2
Martinique FlagMartinique 2
Hong Kong FlagHong Kong 1
Côte d'Ivoire FlagCôte d’Ivoire 1
Romania FlagRomania 1
Thailand FlagThailand 1
Angola FlagAngola 1
Guadeloupe FlagGuadeloupe 1
Greece FlagGreece 1
Malaysia FlagMalaysia 1
French Polynesia FlagFrench Polynesia 1
Ecuador FlagEcuador 1
Russian Federation FlagRussian Federation 1
Chile FlagChile 1
Qatar FlagQatar 1
Philippines FlagPhilippines 1
Niger FlagNiger 1
Brazil FlagBrazil 1

Les mots(*)…les choses.


Choses

Depuis que « ils » sont convaincus que l’Histoire avait un sens, » ils » mènent un combat acharné contre « le sens des mots »: « puisque nous sommes impuissants à changer « les choses », changeons « les mots » !!!

Ainsi, la France est devenue, – depuis qu’ils exercent leur magistère intellectuel sur tout ce qui réfléchit -, le pays où il n’y a plus ni sourds, ni aveugles, ni infirmes, ni éboueurs, ni femmes de ménage, ni prostituées, ni noirs, ni…..

Ces mots ont été remplacés par d’autres mots, dans la dialectique de ceux qui croient pouvoir manipuler les esprits, en manipulant le sens des mots : les « malentendants », les « non-voyants », les « handicapés », les « techniciens » et « techniciennes de surface », les « assistantes ménagères », les « travailleuses du sexe », les « blacks », et j’en passe…..se sont substitués, dans notre vocabulaire, à des appellations dont l’évocation, inspirait, précédemment, à certains, des sentiments de commisération, de dédain, voire de mépris.

Cette substitution obéit au besoin impérieux de persuader les sceptiques que dans un monde où « tout se vaut », nous sommes tous pareils et tout ce qui distingue de « l’autre » est « stigmatisant ».

Mais ces substitutions se sont opérées, sans que rien ne change, hélas, à la « nature des choses » ni à la condition des gens. On pourra toujours donner au chat l’appellation « d’animal domestique appartenant à la catégorie des félins »!!! Cela n’empêchera pas qu’un chat restera toujours, un chat …..

Nous sommes ainsi passés, sans nous en rendre compte, du « magistère » intellectuel à la « magie » tout court, une magie qui gagne du terrain depuis que s’installe, peu à peu, l’illusion qu’en supprimant « le mot », on supprime « les maux » qu’il évoque.

Les socialistes, sont devenus les « magiciens » de notre époque: ceux par qui les maux s’évanouissent en changeant de nom.

Cette « épuration » du vocabulaire a un objectif discutable: certes on peut souhaiter supprimer l’usage de termes qui, au fil du temps étaient devenus « discriminatoires ». Cette démarche révèle, néanmoins, des arrières-pensées aux connotations « totalitaristes ».

Après tout, on peut admettre le principe d’exclure de la langue officielle, ou du vocabulaire administratif, des termes considérés comme injurieux ou discriminatoires. L’important est de ne pas aller au-delà de certaines limites, et de ne pas sombrer dans le ridicule.

Qui ne se souvient de la « langue de bois » et de ses effets comiques involontaires ?

Les « staliniens » et avant eux les « nazis » avaient tenté d’instituer une sorte de « novlangue »destinée à exclure certains mots de la langue parlée, en raison des idées qu’ils véhiculaient, ou parce qu’ils symbolisaient une culture « bourgeoise », « dangereuse pour les classes « populaires »… Les « Maoistes » avaient obéi aux mêmes réflexes d’éradication de tout ce qui, dans le vocabulaire, rattache aux racines et aux traditions de la société chinoise….Les mêmes Maoistes, transplantés à Saint-Germain des Prés ont quelques fois cédé à la tentation de nous imposer d’autres mots qui sont devenus, avec le temps, des symboles des années d’oppression….

Ainsi, donc, François Hollande, obéissant aux mêmes réflexes, a inscrit dans son programme la suppression du mot « race » qui figure dans notre Constitution.

On peut supposer que cette idée repose sur l’hypothèse selon laquelle le racisme résulte de la reconnaissance de l’existence des races : en supprimant le mot race, on supprimerait donc l’idée que les races existent, ce qui contribuerait à faire reculer le racisme.

Une idée saugrenue. Car on ne parviendra jamais à supprimer, dans les esprits, un sentiment qui échappe à toute rationalité, et une aversion ou une crainte naturelle et quasi incontrôlable que l’on peut éprouver à l’égard de celui qui est différent.

Certes, le mot race a servi à désigner des groupes humains prétendument inférieurs au nôtre, jusqu’à prétendre qu’elles n’appartenaient pas à l’espèce humaine.

Mais il s’agit, de mon point de vue, d’un détournement abusif du sens de ce mot. 

Car il se trouve que le mot « race » a été utilisé de tous temps, y compris par les plus respectables des tenants du monogénisme, sans sous-entendre la moindre infériorité de certaines d’entre elles par rapport à d’autres.

Ainsi, pour Darwin , le père incontesté de la théorie de l’évolution« La question de savoir si l’humanité se compose d’une ou de plusieurs espèces a ces dernières années été beaucoup discutée par les anthropologues, qui se sont répartis entre deux écoles le monogénisme et le polygénisme. Ceux qui n’admettent pas le principe de l’évolution doivent considérer les espèces comme des créations distinctes, ou en quelque sorte comme des entités distinctes, et ils doivent décider quels sont les types d’hommes qu’ils considèrent comme des espèces par l’analogie avec la méthode généralement appliquée pour classer les êtres organiques en espèces. (…) Les naturalistes, d’autre part, qui admettent le principe de l’évolution, et cela est maintenant admis par la majorité des hommes de progrès, n’hésiteront pas à considérer que toutes les races humaines sont les descendants d’un stock unique primitif; Ils peuvent ou non croire bon de désigner les races comme des espèces distinctes, afin d’exprimer leur différence.» Darwin, La descendance de l’Homme .

Pareillement, chez Claude Lévy-Strauss, la diversité des cultures, la place de la civilisation occidentale dans le déroulement historique et le rôle du hasard, la relativité de l’idée de progrès,  sont les thèmes majeurs de ‘Race et histoire’. Dans ce texte court, clair et précis, à la portée de tout lecteur, apparaissent quelques uns des principes sur lesquels se fonde le structuralisme.

« Race et Histoire » est né d’une commande de l’UNESCO pour éditer une brochure. le style en est donc fort éloigné du style  » ordinaire  » de Claude Lévi-Strauss: il est beaucoup plus accessible à un large public.

Ce petit livre est une sorte de mémento, sur ce que l’on entend par  » race  » quand il s’agit de l’humain. In fine, il a pour but de lutter contre un racisme devenu endémique, un peu partout dans le monde, et pas seulement en Occident, comme voudraient le faire croire ceux qui se sont donné pour mission de nous culpabiliser, et de rendre cet Occident responsable de tous les maux et de toute la misère du monde…

Pour Lévy-Strauss, »La simple proclamation de l’égalité naturelle entre tous les hommes et de la fraternité qui doit les unir, sans distinction de races ou de cultures, a quelque chose de décevant pour l’esprit, parce qu’elle néglige une diversité de fait, qui s’oppose à l’observation…Race et histoire (1952), Claude Lévi-Strauss, éd. Folio, coll. Essais, 1989 , chap. 3, p. 22. »

Ainsi, nier la diversité entre les groupes qui composent l’humanité par peur des usages criminels du mot « race » montre que l’on a renoncé à considérer que les hommes peuvent être égaux tout en étant différents. Et que certains sont bercés par le rêve fou d’un monde sans différence du tout, un monde unifié, où tout est « normalisé » y compris l’individu, un monde où la « massification » s’opère dans l’uniformité et l’ennui.

Cet ethnologue universellement respecté l’affirme: »L’humanité s’installe dans la mono-culture ; elle s’apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave. Son ordinaire ne comportera plus que ce plat.« Tristes Tropiques, Claude Lévi-Strauss, éd. Pocket, 2001 . Prémonitoire, non ???

Alors, comment croire qu’il suffit d’éliminer le mot race pour éliminer, comme par magie,  » le racisme » ??? 

Et-ce que pour éliminer le sexisme, il est devenu nécessaire d’ interdire le mot « sexe » dont l’usage n’a jamais été aussi répandu qu’aujourd’hui ???

Dans un même élan « égalitariste », et inspirée par le même délire d’éradication de tout ce qui différencie l’homme de la femme, emportée par le courant qui, à travers la « Théorie du Genre » veut enseigner à la jeunesse qu’aucun des caractères de notre sexe n’est pré-déterminé par la naissance, une Députée socialiste a suggéré l’idée ( tout aussi saugrenue ???) de supprimer ce qu’il y a de « maternel » dans l’Ecole Maternelle » !!!

Cette idée procède du même désordre intellectuel que celle qui consistait à supprimer les notions de « père  » et de « mère » dans le couple parental….

Toutes ces gesticulations intellectuelles masquent en réalité un problème profond et grave. Elles révèlent une incapacité à accepter, non seulement « l’ordre établi », mais également « l’ordre des choses », telles que la nature nous les a léguées. Telles que ceux qui nous ont précédé nous les ont léguées.

Ces gesticulations révèlent également, un malaise de nos démocraties, dans lesquelles, des minorités qui ont du mal à trouver leur place dans la société « telle qu’elle est », tentent, à force de manifestations largement médiatisées, d’imposer à des majorités, des bouleversements qu’elles n’ont pas souhaité. 

Les mêmes minortés se disent « puisque nous ne pouvons pas changer l’ordre des choses », et puisque « la chose telle qu’elles est » nous est devenue insupportable changeons « les mots pour le dire »(*).

C’est la « réforme de la société » par les mots….

  (*) « Les Mots« . Les Mots est le titre d’une autobiographie publiée par Jean-Paul Sartre en 1964.

(*) « Les mots pour le dire »:Les Mots pour le dire est un roman autobiographique de Marie Cardinal paru en 1975, décrivant sa psychanalyse. »L’auteur parle de sa maladie qu’elle nomme « la chose » et qui se manifeste par un écoulement de sang récurrent (assimilable à des règles). Cela génère honte et fait parfois flirter l’auteur avec la folie »( Wikipédia).

PS: Mon propos n’a rien à voir avec ces deux oeuvres. Mais je me suis amusé à détourner le sens des « mots », tout en sachant que ces mêmes mots n’ont aucun rapport avec « la nature des choses » dont il est question dans ces oeuvres…..