Les « matins clairs » du mois de Mai…..


Rose

Hier soir, nous avons eu une petite averse. Et ce matin, comme chaque fois qu’il a plu, le jardin embaume: se mélangent, au gré de la brise venue de la mer, des parfums de menthe, de thym, de romarin et de coriandre qui luttent, pour notre bonheur, contre ceux du jasmin et du chèvrefeuille sauvage.

Passant devant les rares rosiers de notre jardin, je m’arrête un instant devant une superbe rose rouge dont les pétales de velours, humides sous la rosée du matin s’offrent insolemment, à la caresse d’un regard … Je la hume et me laisse griser par son parfum, si féminin.

Je m’attarde, un instant, dans la contemplation de ce qui m’entoure pour m’émerveiller des beautés que la Nature, – pourtant bien plus modeste que tous ces hommes qui se prennent pour Dieu -, offre à notre admiration…

Les abeilles sont déjà à l’oeuvre, et les fourmis, en longues files disciplinées, s’affairent depuis l’aube, pour ramener à la fourmilière, les graines destinées à nourrir les larves promises à la survie de l’espèce.

Le merle, celui qui niche dans le cyprès, et qui a sans doute réussi à s’accoupler, a repris son chant mélodieux qui était hier, un appel à celle qui voudra bien partager son nid.

Comment ne pas songer, un bref instant à Ronsard dont les vers célèbres, appris par coeur quand nous étions encore au Lycée, sans en apprécier vraiment l’inaltérable beauté, sont inoubliables:

« Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose,
En sa belle jeunesse, en sa première fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose;

La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d’odeur;
Mais battue, ou de pluie, ou d’excessive ardeur,
Languissante elle meurt, feuille à feuille déclose. »

Car, hélas, les plus belles roses se fanent. Irrémédiablement.

Comment ne pas songer également, aux vers d’André Chénier, « ce grand poète, que des révolutionnaires imbéciles ont conduit à l’échafaud. Il faut dire qu’en l’occurrence, ceux qui l’ont condamné ont fait preuve du même discernement que les crétins qui ont condamné Lavoisier en déclarant: « La République n’a pas besoin de savants ni de chimistes; le cours de la justice ne peut être suspendu. » ». Et cela, au nom des « Valeurs de la Philosophie des Lumières »….

« Ô jours de mon printemps, jours couronnés de roses,
A votre fuite en vain un long regret s’oppose.
Beaux jours, quoique, souvent obscurcis de mes pleurs,
Vous dont j’ai su jouir même au sein des douleurs,
Sur ma tête bientôt vos fleurs seront fanées ;
Hélas ! bientôt le flux des rapides années
Vous aura loin de moi fait voler sans retour. » (1).

Le « flux des rapides années »… Il me faut le subir, chaque année, au Printemps. Raison de plus pour savourer les présents d’une Nature généreuse, et pour savourer les petits bonheurs simples du Présent en laissant au Temps qui passe, le temps de s’étirer….

(1).-Citation empruntée au site excellent de:

 » https://litteratureetphilosophie.wordpress.com/ »

Familles, je vous aime….


Famille nombreuses

Qu’il est bon de se retrouver, quand les circonstances de la vie et l’exil, – pour ceux qui avaient choisi « la valise » plutôt que le cercueil -, ont dispersé les êtres chers.

La famille est pour nous, le lieu où se tissent des liens d’affection indissolubles. C’est ainsi que nous avons été éduqués. Et l’éloignement ne change rien à l’affaire.Cela fait partie des valeurs que nos parents nous ont transmises. Avec bien d’autres valeurs si étrangement dépréciées à notre époque…

Ce court voyage à Lyon, où j’ai retrouvé tous mes frères et ma « petite »soeur, ensemble, – ce qui ne s’était jamais produit depuis plus de dix ans – a été un moment de bonheur intense. Nous avions tant de choses à nous raconter: la famille s’est plusieurs fois agrandie, et nous avons évoqué enfants, petits enfants et bientôt arrière petits enfants. Nous avons échangé des photos et des nouvelles de ceux qui vivent en France, mais aussi au Canada et jusqu’en Chine….

Puis nous avons évoqué nos souvenirs d’une vie modeste mais heureuse, de l’autre côté de la Méditerranée. Un moment de recueillement sur la tombe de notre mère a réveillé le souvenir de la vie de sacrifices de nos parents issus de familles modestes d’immigrés, qui ont su donner à leur cinq enfants une éducation, le goût du travail et un appétit de réussite….

Comment ne pas penser, dans ces moments, à ceux qui sont enterrés « là-bas », et surtout au père qui pour rien au monde n’aurait voulu quitter sa terre natale…

Nos discussions se sont prolongées, le soir. Avec mon beau-frère, homme de culture, nous avons évoqué Jean Giono dont il était proche à l’époque d’une gloire littéraire qui lui a été parfois contestée par ceux qui, campés dans leurs postures de « résistants », vrais ou faux…. dans l’après-guerre, se sont acharnés à retrouver les moindres indices d’une « collaboration » avec « l’ennemi ». 

Mon beau-frère, dont Jean Giono était le parrain m’a fait découvrir des photos inédites de Giono, encore jeune. Il a évoqué pour moi, l’homme qu’était Giono : un être simple, bienveillant, attentionné.

Cela m’a ému car Giono fait, lui aussi, partie des auteurs dont la lecture a marqué mes années de jeunesse. Je tissais, naïvement, un lien entre les origines de Jean Giono et les miennes.

Giono était d’origine italienne par son père, comme je le suis par l’un de mes grands-pères. Il était d’origine modeste, et son père, était cordonnier,- comme l’était mon grand-père – un cordonnier « idéaliste » comme le fut mon grand-père, ce Garibaldien qui fut de tous les combats pour « la Liberté » dans le monde, et dont j’ai évoqué le destin dans un billet déjà ancien. Ce grand-père que je ne pouvais m’empêcher d’imaginer à travers « le Hussard sur le toit », fuyant devant les carabiniers….

 https://berdepas.wordpress.com/2012/10/10/in-memoriam/

https://berdepas.wordpress.com/2012/10/11/soir-dete-suite/

J’ai encore en mémoire l’un des dernières oeuvres de Giono : « Ennemonde et autres caractères ». Dans ce petit livre, Giono évoque, au coeur d’une Provence rustique, où les forces de la nature s’opposent à la volonté des hommes, des hommes frustres, au caractère rugueux, et surtout des « femmes de tempérament », déformées par les grossesses successives, mais qui, comme Ennemonde ont conservé un penchant surprenant pour une sexualité bestiale….L’adolescent que j’étais, était impressionné autant par la sensualité que par la dureté de ces personnages, et par la force de leurs caractères.

Le lendemain, nous quittions Lyon pour aller retrouver, comme chaque année, un autre moment de fraternité, en Savoie, auprès des survivants de la 2ème Compagnie du 25ème Bataillon de Chasseurs Alpins, rescapés d’une période tragique que nous ne pouvons évoquer qu’entre nous….

Trotsky trotte encore…


Trotsky

… dans les allées du Pouvoir.

On ne peut pas comprendre ce qui mine la République, de l’intérieur, sans ouvrir les yeux sur ce phénomène discret, sournois, actif et redoutablement efficace qu’est la présence trotskyste dans tous les rouages de l’Etat.

Ce n’est pas la première fois que j’évoque ce sujet que l’on aurait tort de considérer avec légèreté, comme s’il s’agissait d’un pur fantasme, une sorte d’obsession maladive de quelques maniaques de l’occultisme en politique.

Il y a déjà quelques années, je l’évoquais déjà dans un article, sur ce blog, qui m’avait valu une avalanche de commentaires et de mails de toutes opinions, les plus nombreux et les plus virulents émanant de Communistes ou d’anciens staliniens exprimant leur haine de ces trotskystes considérés comme des traîtres à leur cause.

Ce n’est pas pour rien que Staline poursuivit Trotsky de sa haine personnelle, jusqu’à la mort de ce concurrent redoutable qu’il fit assassiner au fin fond de l’Amérique latine !!!!

https://berdepas.wordpress.com/2010/07/18/trotski-nest-pas-mort-il-bouge-encore/

Dans cet article, très documenté, je levais un coin de voile sur les activités de ce qui est bien plus qu’un « groupuscule », présent dans toutes les allées du pouvoir républicain….

Le pouvoir ne se conçoit pas sans la maîtrise de réseaux discrets. Les réseaux maçonniques font les « marronniers » de la Presse hebdomadaire qui régulièrement, publie des articles dont les « révélations » sont destinées à exciter la curiosité du lecteur, et plus souvent encore, à l’enfumer…

Mais il est rare qu’un hebdomadaire de grande diffusion consacre à un sujet considéré à plus ou moins juste titre comme un sujet « sulfureux », un article aussi complet que celui que publie « Le Point » de cette semaine, et qui montre que les « trotskystes », aujourd’hui, sont partout, dans les allées du pouvoir, dans les médias, dans le show-business, et notamment dans les lieux où ils peuvent avoir une influence sur l’opinion.

http://www.lepoint.fr/politique/dray-jospin-cambadelis-leurs-annees-trotski-14-05-2015-1928400_20.php

Cet article mérite d’être lu, car, c’est en grande partie à ces anciens militants, – dont quelques noms célèbres, mais méconnus du grand public, nous sont « révélés » par « Le Point » -, que nous devons la substance de ce qui est devenu, chez nous, le « prêt-à-penser » contemporain.

racism-trotsky

Certes, chez la plupart d’entre eux, l’ardeur révolutionnaire a laissé sa place à un désir de conquête des « bonnes places » dans la République, celles où, précisément, on peut jouir de tous les bienfaits de cette « société bourgeoise » qu’on a rêvé, dans sa jeunesse, d’abattre par la révolution silencieuse…

Mais ils sont là. Parmi les « zélites » de la République… Ils se reconnaissent, se soutiennent, et sont, – pour la plupart d’entre eux -, restés idéologiquement fidèles à leur jeunesse romantique.

Le Parti Communiste recrute traditionnellement dans la clientèle des ouvriers, alors que le Trotskysme s’adresse plutôt aux « zintellectuels » dont il se sert, comme des « idiots utiles », pour faire passer son message.

On a pu dire que la France était traversée ( coupée en deux ???) par deux courants d’idées opposés : le  » trotskisme culturel « , qui, avec le « péguysme », son opposé, aurait contribué à structurer la vie démocratique française.

On ne peut pas comprendre certains discours, certaines postures, certaines réactions des médias, certains blocages, certaines haines qui de temps à autres parcourent, comme un frisson, une République sortie des « Lumières » pour mieux aveugler le peuple, ce peuple dont elle craint les éclairs subits de lucidité, et que l’on tente de maintenir à un certain niveau d’ignorance, pour mieux le « gouverner ».

PS: Pour ceux de mes lecteurs qui en auront la curiosité, ou qui souhaitent en savoir plus sur le personnage « romantico-révolutionnaire » de Trotski, et qui seraient intéressés par la présence, les objectifs et l’action des trotskistes en France, je recommande l’écoute ou la lecture du texte de la remarquable communication de l’Historien  et Politologue André Lazar, devant l’Académie des Sciences Morales et Politiques, au cours d’une séance présidée par l’Historien Leroy-Ladurie.

http://www.canalacademie.com/ida125-Trotsky-les-Trotskistes-et-la.html

Passionnant !!!!

L’Exilé


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– Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?
ton père, ta mère ?
– Je n’ai plus ni père, ni mère,
– Tes amis d’enfance ?
– Vous vous servez là d’un mot dont j’ai, hélas, perdu le sens…
– Ta patrie ?
– Je ne la reconnais plus. Et elle déteste les hommes comme moi.
– La beauté ?
– Je l’aimerais volontiers. Surtout, celle de la Nature, Déesse immortelle.

               Mais je suis sensible aussi à la beauté que produit parfois le talent des hommes, celle de la Musique, des tableaux de grands-maîtres, et de la bonne littérature…                                                                                                                                                                              – Et l’or ?
– Je le méprise comme vous méprisez Dieu.

– Eh ! qu’aimes-tu donc, vraiment, éternel exilé ???
– J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas…
là-bas…au loin, les merveilleux nuages roses …..

Et la mer, surtout le bleu de la mer,  et le murmure de la vague qui vient mourir sur le sable….

Et le chant des oiseaux, au lever du soleil, les matins de printemps…

Repentance


Taubira

Le voyage de Hollande aux Antilles était destiné à une opération politique de racolage et de clientélisme, en direction de populations chez qui le sujet de « l’héritage » esclavagiste demeure brûlant.

Accompagné de Mme Taubira, porte-parole d’une fraction haineuse et revancharde des populations noires rattachées à la France à la suite d’une Histoire douloureuse, Hollande s’est trouvé, – c’était prévisible – confronté à une violente contestation de sa démarche aux velléités « rassembleuses », symbolisée par l’inauguration d’un monument coûteux, dédié à la mémoire de « l’esclavagisme ».

Mme Taubira, auteur d’un Livre intitulé « l’Esclavage raconté à ma fille » , qui vient d’être réédité fait partie de ceux qui, rageusement, entretiennent une haine sourde à l’égard de le France et nourrissent une revendication permanente de « repentance » et de « réparation ».

Il faut observer que le phénomène de l’esclavage n’est pas particulier à l’Histoire de France, mais il n’y a qu’en France où l’idéologie de la repentance s’exprime avec une violence hargneuse et revendicative.

L’esclavage est un phénomène vieux comme le monde et il appartient à l’Histoire de toutes les civilisations. Ce qui n’en justifie pas pour autant la légitimité.

Mais méfions-nous de ceux qui cherchent à nous entraîner sur un terrain où des faits, des évènements, des tragédies vieilles de plusieurs siècles, sont jugés à travers une grille de critères moraux qui sont devenus l’alpha et l’oméga de la doxa contemporaine….

J’ai déjà évoqué ce sujet dans de précédents billets. Cf.  » https://berdepas.wordpress.com/2014/05/07/esclavages/  »

Je dénonçais le fait que Mme Taubira que son sectarisme haineux aveugle au point d’écrire un livre destiné à transmettre son désir de revanche à sa fille, évoque, dans ce livre, l’Histoire de l’Esclavagisme, sans faire la moindre allusion au rôle joué dans le trafic de chair humaine, par les Arabes, et même par ses « frères africains » musulmans, ce qui l’autorise à concentrer ses accusations sur la France….

Esclavage racontéMme Taubira apporte ainsi sa contribution à une sorte d’idéologie de la repentance, qui ne trouve des oreilles attentives à son écho, qu’en France.

Car, bien évidemment , l’esclavagisme n’a pas été le triste privilège de ce pays. Mais la France fut parmi les premiers à en bannir la pratique, alors même que cette pratique existe encore aujourd’hui et s’étend à l’ensemble de la planète.

Car il suffit de jeter un oeil sur cette carte pour constater que de nos jours, l’esclavage auquel viennent s’ajouter de nouvelles pratiques de traite des êtres humains, a encore de beaux jours devant lui et sur toute la planète.

Esclavage

Source « Libération ».

Ceux qui ont fait de la dénonciation et de la lutte contre l’esclavagisme un fonds de commerce qu’ils cherchent à faire fructifier ont « du pain sur la planche ». Ils n’ont pas besoin de remonter dans un lointain passé, pour trouver matière à nourrir leur appétit de revanche et de réparation….

Le syndicaliste guadeloupéen Élie Domota s’est livré ce dimanche à un réquisitoire en règle contre la France, en lui reprochant de refuser des réparations pour l’esclavage dont ses ancêtres ont été victimes. Ce n’est pas nouveau : les médias français se font, à chaque fois un devoir de donner un large écho à ces revendications.

Mais je n’ai encore jamais entendu dire, ni lu quelque part, que les nombreux pays qui, dans le même contexte colonial que celui de la France, ont commis des horreurs identiques, sont soumis aux mêmes pressions et aux mêmes revendications que celles émanant de nos Antilles.

Or, l’Histoire, nous l’avons souligné, montre que la France fut loin d’être une exception dans des pratiques que la morale d’aujourd’hui réprouve, à juste titre, mais qui faisaient partie d’un commerce banalisé et qui s’est étendu à toute la planète, dans un passé que l’on doit assumer,- certes -, mais dont les générations actuelles ne sont en rien coupables.

Si la repentance devait devenir la règle sur toute la planète, il conviendrait d’en définir les limites temporelles et géographiques.

Car il y a partout, dans l’Histoire des hommes, des exemples qui justifieraient le recours à l’appel à la repentance des peuples.

Les Balkans seraient ainsi fondés à demander repentance à la Turquie pour leur occupation par l’Empire Ottoman, et pour les « déportations » de populations chrétiennes soumises à l’esclavage…

Les Berbères d’Afrique du Nord pourraient demander repentance à l’Arabie Saoudite pour la colonisation, et l’islamisation forcée dont ils furent victimes de la part des hordes venues de la Péninsule arabique qui depuis, n’ont jamais cessé d’occuper le Maghreb.

De nombreux africains pourraient également se tourner vers les « négriers » du monde arabe pour les « prélèvements » de populations destinés à peupler les harems, sans parler des noirs émasculés pour en faire des eunuques, gardiens de ces mêmes harems…

Esclavages

Source : Documentation française.

Il ne manquera plus, aux rares descendants de « nos ancêtres les Gaulois » qui subsistent en France, qu’à demander réparation à nos amis Romains….

Et pour ceux qui pensent que « les Blancs » auraient aussi des raisons de faire appel à la repentance des Arabes, afin que la repentance ne soit pas un chemin à « sens unique », je suggère de jeter un coup d’oeil sur ce superbe document:

Barbaresques etesclavagedes Blancs_01

La Cage aux « Phobes ».


Lion

« Je suis frappé depuis quelques années par l’opération de médicalisation systématique dont sont l’objet tous ceux qui ne pensent pas dans la juste ligne : on les taxe de phobie. Et personne n’ose seulement délégitimer cette expression en la problématisant (c’est-à-dire en disant ce que se devrait de dire à tout propos un intellectuel : qu’est ce que, au fait, ça signifie ?). Il y a maintenant des phobes pour tout, des homophobes, des gynophobes (encore appelés machistes ou sexistes), des europhobes, etc. Une phobie, c’est une névrose : est-ce qu’on va discuter, débattre, avec un névrosé au dernier degré ? Non, on va l’envoyer se faire soigner, on va le fourrer à l’asile, on va le mettre en cage. Dans la cage aux phobes. »

Philippe MURAY, Exorcismes spirituels III, Les Belles Lettres 2002, p. 267.

Philippe Murray, un auteur auquel je suis fidèle, hélas disparu trop tôt, – ce qui nous prive du regard goguenard qu’il portait sur une société atteinte de délire collectif -, avait eu ce mot ironique sur les travers de ceux qui vivent dans l’obsession des « phobies » qui sont devenues le « mal du siècle » qui tarode les « belles âmes »:  « Nous nous sommes enfermés dans la cage aux « phobes » : islamophobes, xénophobes, europhobes, homophobes…. » disait-il.

Les évènements de ces derniers jours, lorsque deux icônes de la gauche médiatique, Aymeric Caron et Caroline Fourest, s’entretuent autour des suites de l’effet Charlie, dans une déferlante d’injures et d’accusation, alors que l’élan de concorde nationale, la mesquinerie et le narcissisme  rétablissent leur emprise sur la France médiatique, les altercations échangées par des « zintellectuels » de la Gôche bien-pensante sur le thème de « plus islamophile que moi, tu meurs », les noms d’oiseaux dont sont parés ceux qui refusent d’adopter un « prêt-à-penser » conçu pour des gabarits intellectuels qu’une conception égalitaire de l’intelligence condamne à n’avoir que des « idées courtes », tout ce maelström aux relents de totalitarisme intellectuel, m’a plongé dans un profond malaise identitaire.

J’ai évoqué cette question douloureuse dans un billet déjà ancien:                                                 https://berdepas.wordpress.com/2013/04/21/phobies/

Aujourd’hui, j’en suis à me demander si je reste fréquentable par mes amis, et si, dans ma famille, je conserve un soupçon de considération, tant je me sens prisonnier, et enfermé dans « la Cage aux Phobes » raillée avec talent par Philippe Murray.

En effet, :

– Depuis que j’ai découvert que ma mère avait mis au monde, en ma personne, un enfant mâle, blanc, aux cheveux blonds, je n’ose plus me regarder dans une glace, car dans le climat ambiant, j’ai le sentiment d’être vu comme un « raciste présumé ».

– Ne votant pas à Gauche, et ce, depuis que j’ai une carte d’électeur, je crains d’être bientôt « fiché » dans le cadre des Lois nouvelles sur la protection de la République, et de devenir une cible pour les « écoutes » destinées à mettre sous surveillance, ceux qui sont soupçonnés d’appartenir à  un « groupuscule d’Extrême-Droite ».

– Je suis hétérosexuel, ce qui, compte tenu de mes gènes, fait de moi un mâle blanc, sexiste et homophobe, un « genre » de plus en plus déprécié…

– N’ayant jamais été syndiqué, je suis potentiellement , un « ennemi de la classe ouvrière », et le suppôt d’un Patronat rétrograde et exploiteur.

– Etant agnostique, je suis considéré par mes « frères musulmans », au mieux, comme un mécréant, au pire comme « un chien d’infidèle »…

– Etant réfractaire à toute forme de prêt-à-penser, et refusant d’accorder un crédit aveugle à l’opinion diffusée par les médias traditionnels, je suis considéré comme un dangereux « réactionnaire ».

– Etant de ceux qui n’éprouvent aucun sentiment de « repentance » pour le passé colonial de la France dont je ne me sens en rien coupable, je suis considéré comme un « nostalgique »du colonialisme doublé d’un raciste incurable.

– Bien qu’aucune goutte de sang français ne coule dans mes veines, je suis, viscéralement attaché à mon identité de Français, à ma culture, à la langue française que m’ont enseigné des « maîtres » que je vénère, et aux traditions familiales héritées de mes grand-mères et entretenues par mes parents, ce qui fait de moi, selon les critères à la mode, un « xénophobe ».

– Je suis de ceux qui considèrent que la place des voyous est en prison, et que la prison est la sanction qu’inflige la société à ceux qui en méprisent les règles, je fais donc partie de ceux qui sont atteints d’un « délire sécuritaire », et qu’il serait prudent d’enfermer.

– Je suis de ceux qui considèrent que l’effort, le travail, les sacrifices et le mérite doivent être récompensés, et que les fainéants n’ont que ce qu’ils méritent, ce qui fait de moi un être « anti-social », attaché à « l’héritage dynastique » de valeurs bourgeoises, indifférent à la condition de ceux que la société, coupable, a « défavorisés ».

– En outre, et pour aggraver mon cas, je déteste ceux qui font les généreux avec l’argent qu’ils prennent dans la poche des autres, qui, pour l’immigration, ont les yeux de Chimène , mais qui vivent dans les beaux quartiers, envoient leurs enfants dans des écoles privées pour leur éviter le contact avec ceux qui sont issus de cette immigration dont ils considèrent qu’elle est « une richesse pour la France ».

– Enfin, je déteste cette Europe de technocrates, gouvernée par tous ceux que leur propre pays, où ils ont apporté la preuve de leur incompétence, ont sournoisement « exfiltrés », pour les caser. Une Europe dépassée par les défis auxquels elle est exposée et qui est incapable de concevoir un projet cohérent pour les générations futures, ce qui fait de moi un affreux « europhobe ».

Enfermé, ainsi, dans « la Cage aux Phobes », je survis, donc, espérant conserver encore quelques amis fidèles et indulgents, ainsi que l’affection des miens, qui savent qu’hélas, compte tenu de mon âge, il y a peu d’espoir pour que je change un jour prochain.

Mais je ne me sens pas seul dans la « Cage aux Phobes » : je suis en compagnie de nombre de mes semblables, enracinés dans la Nation, ses paysages et sa culture, et qui refusent d’appartenir à la nouvelle espèce humaine, – « l’Homme Nouveau » cher à Huxley – sortie de l’imagination fantasque de quelques « zintellectuels » de Göche. Cette « utopie anthropologico-politique » dont la « théorie du Genre » , qui – comme chacun sait – « n’existe pas », est une illustration dont le but est de supprimer, en niant leur existence même, tous ceux qui sont enfermes dans la « Cage aux Phobes »……

Pas de quoi rire…


Lorsque la République, en la personne de son Président, se vautre, lorsqu’elle devient racoleuse, lorsqu’elle se compromet avec ceux qui la dénigrent, avec mépris, alors qu’ils lui doivent d’avoir pu devenir ce qu’ils sont, lorsque la République s’abaisse à faire les yeux doux et à cajoler un « humoriste » de bazar, histoire de s’attirer les faveurs de ceux qui « crachent dans la soupe », alors, il n’y a plus de quoi rire, car c’est à pleurer.

hollande_debbouze_afpLa visite de Debbouze à l’Elysée où il est venu expliquer à son « pote » « pourquoi il n’a pas mangé son père » est symbolique.

Réalisé avec un concours financier substantiel de l’Etat, – comme bien des navets produits par le cinéma français – le dernier film de Debbouze est un bide.

Les intentions du Jamel national étaient portant honorables. « Pourquoi j’ai pas mangé mon père » est un hymne à la « différence ».

Debbouze y prône le respect de l’autre, en pensant sans doute à sa petite personne: handicapés, banlieusards, étrangers, femmes, Roms ou homosexuels, tout le monde y passe, et « tout le monde il est beau et il est gentil »….

Où sont passés les « héritiers » des Jean Yanne, des Desproges et de bien d’autres, qui ont fait « se marrer » ma génération. A ce propos, j’écoutais ce matin des extraits de « l’Intégrale de Desproges » qu’un ami m’a offert : bien des sketches de cet humoriste de génie seraient aujourd’hui censurés et poursuivis par la « Police de la Pensée », ce qui m’a renforcé dans la conviction du recul constant de notre liberté d’expression….

Avec Debbouze l’humour français est réduit à la « portion incongrue »…. Il inspire, cependant, nos « zélites » socialistes, elles-mêmes expertes dans le domaine de l’improvisation, au point d’envisager l’enseignement de cet art subtil, à la place du Grec et du Latin….

Mais peut-on s’en étonner ??? ces gens-là ont horreur de « l’excellence ». Ils symbolisent la médiocrité intellectuelle de ceux qui n’ont d’autre ambition pour la France, que celle de devenir la nouvelle Patrie des Cancres….

Dans une France qui s’interroge sur son identité, Debbouze apporte, avec ce film, sa contribution intellectuelle au débat, dans le style qu’il affectionne qui est un mélange de naïveté, de niaiserie et de vulgarité.

La critique ne s’y est pas trompée. Elle a éreinté le film qui n’a obtenu de commentaires encourageants que dans la Presse de Gôche, avec, en pointe, Libération et l’Obs….

Selon le Figaro, je cite : »Au final, tous les critiques s’accordent sur une chose: ce film est au service de Jamel Debbouze. À travers l’histoire du roman original de Roy Lewis, l’humoriste retrace la sienne, endossant le rôle principal et dressant ainsi son autoportrait. «Mégalo, Jamel?», s’interroge Nicolas Schaller de L’Obs. «En donnant à ce petit personnage qui lui sert d’avatar le rôle de guide, conduisant son peuple hors de la nuit primitive vers la lumière de la civilisation, Jamel révèle en tout cas à ceux qui en doutaient que son ego, lui, n’est pas écrasé par grand-chose», complète Le Monde. » ( Fin de citation).

La rencontre entre Normal 1er et Djamel Debbouze à l’Elysée, c’est, en quelque sorte, « le choc des égos ». Chacun d’eux étant convaincu qu’il est sur terre, pour, dans l’improvisation, « conduire son peuple hors de la nuit primitive  » dans laquelle sommeille le peuple français, pour aller vers « la lumière de la civilisation ». Mais sans préciser quelle « civilisation »….

« L’Islam des Lumières » a un bel avenir dans la France de Hollande….Pas de quoi rire.

Anniversaire.


moutons

Le 4 Mai. Depuis 1956, j’y pense, chaque année, comme d’autres pensent à leur anniversaire.  Le 4 Mai, c’est juste quelques jours avant mon propre anniversaire.

Depuis cette date, j’ai considéré, tout au long de ma vie, que j’étais un « survivant ». Cela m’a aidé à surmonter bien des infortunes….

Et depuis plus de 60 ans, je revis, chaque année cette journée, que j’ai racontée dans un billet intitulé « l’Oued »…. ( https://berdepas.wordpress.com/2013/05/04/loued/ ).

Après l’accrochage sanglant, au cours du quel Andolfo, mon éclaireur de pointe a été tué, sous mes yeux, à quelques mètres de moi, la journée s’est poursuivie….

Après que la navette d’hélicoptères emmenant les blessés et les morts ait cessé de rompre, par son vacarme, le silence de cette vallée, nous avons repris notre progression , dans l’oued, parmi les buissons de lauriers roses. Et j’ai entendu, de nouveau, le chant des merles récemment accouplés qui résonnait entre les parois rocheuses…

Au loin, quelques cris et quelques détonations indiquaient que « l’opération » était loin d’être terminée.

Opération

Au bout de quelques heures de marche, nous avons rejoint le reste de la Compagnie, et avons eu droit à une pause casse-croûte. Avec les hommes de ma section, nous nous sommes installés sur un éperon rocheux d’où nous pouvions contempler le paysage qui nous environnait. Un paysage minéral, et une rare végétation qui nous faisaient sentir combien nous étions des intrus, dans cet environnement hostile.

Pendant que le Lieutenant Toma, qui commandait la Compagnie, prenait, par radio, les ordres du PC du bataillon, nous avons goûté ces quelques instants de repos. Puis nous avons reçu l’ordre de nous déplacer pour occuper une colline, de l’autre côté de l’oued que nous avions longé pendant toute la journée, pour dresser une embuscade jusqu’à la tombée de la nuit. Elle était destinée à intercepter des petits groupes armés qui pénétraient en Algérie à travers la frontière tunisienne, à une époque où le « barrage » n’existait pas encore.

La colline se trouvait en limite de la « zone interdite » : à partir de son sommet nous pouvions apercevoir Ouenza et ses premières lumières, et dans la plaine quelques mechtas d’où partaient, dans le silence d’une nature prête à s’apaiser, à la tombée du jour, et après le bruit des armes, des voix de femmes et des rires d’enfants pour qui la vie semblait avoir continué comme si rien ne s’était passé à quelques kilomètres de leurs habitations.

Je me souviens d’un âne qui ne cessait de braire. Et des chiens faméliques qui aboyaient, comme si, de loin, ils percevaient et dénonçaient notre présence….

Mais je me souviens surtout d’une musique, lointaine et obsédante, celle d’une « jaïta », cette petite flûte en roseau qu’affectionnent les bergers. Celui-là ramenait ses chèvres au gourbi, et faisait résonner sa musique au coucher du soleil, comme dans une scène de Virgile, accentuant, dans ma mémoire, et avec le recul, le sentiment d’étrangeté du moment que nous étions en train de vivre…
A cet endroit, et à cet instant, la vie pastorale reprenait ses droits. Elle côtoyait la mort qui rôdait partout dans cette zone de combats….

Dans quelques jours, les « survivants » de la 2ème Compagnie du 25ème Bataillon de Chasseurs Alpins, se retrouveront en Savoie, comme chaque année depuis la fin de la guerre, pour évoquer , avec une émotion juvénile, outre la joie de se retrouver, des souvenirs qui n’appartiennent qu’à nous et que malgré nos 80 ans passés ( c’est l’âge de la plupart d’entre nous…) nous avons maintenus vivants.

Improvisation…


Islamisation                           Il n’est pas de pires aveugles que ceux qui ne veulent pas voir.
L’aveuglement s’enracine le plus souvent, dans un enfermement intellectuel qui se nourrit de prétendues « convictions » idéologiques, ou d’un « prêt-à-penser » que l’on refuse obstinément de remettre en question, car il est devenu un « acquis culturel » indissociable de ce que l’on est devenu, au fil des années, après avoir subi de fortes influences, ou pour avoir reçu un héritage, quelques fois ancestral, de préjugés « de classe ».

J’ai souvent été frappé par la coïncidence entre le déni de réalités de certaines personnes, et leur refus de s’ouvrir à d’autres idées, ou d’autres opinions que celles qui forment leurs convictions.
J’ai rencontré des gens qui se refusaient à lire ou à entendre tout ce qui pouvait s’inscrire en contradiction avec leurs certitudes et qui n’acceptent de lire que ce qui viendrait les renforcer dans leurs convictions, à l’exclusion de toute source susceptible de les en dévier.

A certaines époques de notre Histoire récente, cette forme d’aveuglement a pris un tour collectif, au point de s’étendre à la fraction de la classe intellectuelle dominante du moment.
Dans « l’après-guerre », à une époque où le marxisme régnait sur le monde des idées, et où le communisme était présenté et vécu par certains intellectuels comme un horizon indépassable, ma génération a été confrontée à cet aveuglement collectif.

La naïveté et les « erreurs de jeunesse » n’expliquent pas tout.

Ainsi, comment a-t-on pu, pendant si longtemps, passer sous silence les atrocités du Goulag et ignorer les effets dévastateurs de la Dictature communiste, ignorer les dérives psychopathes du système policier en vigueur dans l’Europe soviétique, et le scandale de la STASI ???

Comment a-ton pu applaudir à l’invasion du Cambodge par les hordes criminelles de Pol-Poth, et fermer les yeux sur le génocide qui lui a succédé ??? Feindre d’ignorer les camps de redressement du Vietnam communiste, et plus récemment encore, accepter l’énorme imposture que fut la « guerre des Balkans » et l’enfantement d’un Kosovo livré aux mafias albanaises, d’où sont chassés progressivement les Serbes, les Roms, par un Islam d’Etat qui impose désormais sa lois à toutes les minorités.

Quand on songe que, si des voix éclairées ne s’étaient élevées, la Turquie serait aujourd’hui, un membre à part entière de la Communauté européenne où s’exprimerait, sans frein, un pouvoir islamique qui sombre peu à peu dans une dictature qui jour après jours s’applique à mettre à bas l’Etat moderne et laïque hérité de Mustapha Kemal.

Avez-vous entendu un seul de ces « zintellectuels » partisans de l’entrée de la Turquie dans l’Europe, dénoncer la complicité de l’Etat turc dans de nombreux massacres – et pas seulement celui des Arméniens  !!!

En Syrie, les Turcs soutiennent le Front al-Nosra et d’autres groupes islamistes, qui bénéficient ou ont profité de leur mansuétude dans leur campagne antichrétienne. Le 21 septembre 2014, des militaires turcs auraient même prêté main-forte à l’État islamique pour dynamiter le Mémorial du génocide arménien de Deir ez-Zor (Syrie), un lieu d’études et de pèlerinages situé sur un ancien camp de déportation.

Aujourd’hui comme hier, les Turcs s’associent à une barbarie qui traduit la même volonté d’épuration religieuse sur les terres bibliques.

Si quelques courageux intellectuels turcs n’hésitent plus à parler de “génocide”, aucune autorité politique, religieuse ou intellectuelle d’Ankara ou d’Istanbul ne s’est associée à leur démarche.

Qui aura le courage de dénoncer, une fois encore, l’incompatibilité de ce pays de 82 millions d’habitants (100 millions en 2050) avec l’Union européenne ??? Un pays dont les responsables rêvent d’une « reconquête » des terres autrefois soumises par l’Empire Ottoman…

Qui aura le courage de dénoncer l’imprudente promesse qui lui fut faite par des Européens en 1963 , ignares en tout ce qui concerne l’Histoire de l’Islam et aveuglés par leurs bons sentiments, inspirés par une pseudo-tolérance religieuse comparable à un crétinisme puéril.

Hanna Arendt s’est longuement interrogée sur l’aveuglement complice de nombreux intellectuels de ma génération, avec la complicité de journalistes pourtant réputés pour leur « professionnalisme », tels que Jean Lacouture, par exemple ???

Pendant toute ma jeunesse, je n’ai cessé d’entendre dénoncer la France en tant que puissance coloniale, et d’assister à la mise en accusation de ce pays par ses meilleurs esprits, qui, dans le même temps fermaient les yeux sur l’immense Empire soviétique, et sur la mise à sac, par le peuple russe, de ses satellites, sous le couvert de « l’amitié entre les peuples »…..

Or la rétrospective montre que cet aveuglement a été celui de tout une famille de pensée, qui, dans notre pays a régné sans partage, ne tolérant aucune critique, aucune mise en doute, aucun soupçon sur ses certitudes pseudo-humanistes, ceux qui s’aventuraient à émettre le moindre doute sur un système de pensée destructeur, étant catalogués parmi les « ennemis du peuple », les suppôts du « fascisme » et les « alliés du Grand Capital »…..

Albert Camus en fut la victime, mise au ban de la classe intellectuelle du moment sur laquelle régnait le « maoiste »visionnaire Jean-Paul Sartre.

C’est cette même famille de pensée qui est là, aujourd’hui encore, pour tenter de museler ceux qui dénoncent l’entreprise de démolition sournoise de notre Histoire, de nos valeurs, de nos traditions et de notre culture, au nom d’une soit disant « tolérance » que nous devrions avoir à l’égard du nouveau totalitarisme qui émerge dans des pays ravagés par la guerre civile, au nom d’un Dieu et d’une religion que l’on veut à tout prix nous présenter comme un modèle de substitution à notre héritage spirituel vieux de plus de mille ans.

Ce sont les mêmes « artistes », ou leurs « héritiers » qui veulent désormais, nous interdire, au nom du « padamalgam » de mettre des mots sur des situations, sur des actes ou sur des comportements incompatibles avec notre culture et notre art de vivre.
Un art de vivre au quel on veut substituer l’obligation d’accepter le soit disant « vivre-ensemble », avec des gens avec lesquels nous n’aurions aucune envie de cohabiter, tant leurs mœurs et leurs mode de vie sont différents des nôtres.

La Gauche intellectuelle française porte de lourdes responsabilités dans le malaise identitaire qui a envahi la France.
Les méthodes accusatrices, et culpabilisatrices qu’elle utilise depuis toujours, dans les débats d’idées, sont à l’origine des difficultés qu’a notre pays, pour débattre paisiblement, raisonnablement des questions vitales auxquelles il est confronté pour son avenir.
Drapée dans une Morale factice, souvent prise en défaut, elle toise, avec arrogance et mépris, ceux qui ne partagent pas un système de valeurs qu’elle s’est bricolé au fil du temps, avec la caution intellectuelle de quelques « philosophes autoproclamés »….
Un système de valeurs « improvisé » qui serait devenu le seul acceptable pour tout le genre humain.

Il est encore temps pour que les nouvelles générations ouvrent les yeux.
Il est encore temps pour éviter de tomber dans le piège de l’aveuglement dans lequel quelques politiciens sans envergure veulent nous enfermer : notre unité nationale, nos traditions, nos valeurs sont en grave danger. Un réveil tardif serait fatal à la France que nous aimons et qui n’est pas exactement celle dont « ils » rêvent….
La perte de crédibilité du personnel politique français s’explique en grande partie, par sa soumission intellectuelle à des diktats dont il n’a pas eu le courage de se départir quitte à s’écarter des attentes de son électorat.

Or l’électorat populaire, rejette la morale des « petits marquis de la République », dont il voit bien qu’elle est loin d’être exemplaire, car il est imprégné d’un solide bon sens : son humeur traduit, élection après élection, son scepticisme à l’égard de ceux qui veulent lui dicter des obligations dont il ne perçoit pas la justification.

Sondages après sondages, le peuple français montre qu’il n’est pas dupe.
Or, les « zélites », déçues par le scepticisme populaire, ont la tentation de céder au réflexe qu’évoquait Berthold Brecht : « changer le peuple », en le dénaturant,en s’attaquant à son identité, en le métissant et en lui imposant une cohabitation avec une immigration plus malléable, en attendant d’être « corvéable à merci »…..
Ces « zélites », pour assurer leur survie, sont prêtes à sacrifier la survie de la spécificité du peuple français, dans un élan d’improvisations frénétiques qui frise parfois, le ridicule le plus achevé…

Vivre ensemble

L’Enfer est peuplé de bonnes intentions. Or, on ne peut laisser « les clés du Paradis » entre toutes les mains, même quand les intentions sont bonnes. Encore moins quand elles sont suspectes….

Najat