Déconstruction.


jacques-derrida

Jacques Derrida, jeune.

Nous sommes parvenus à un carrefour, et le destin de la France se joue dans les deux mois qui viennent, en fonction de la voie que choisira le peuple français, placé dans le cadre de cette élection présidentielle, devant une alternative décisive.

En même temps, se joue le destin de l’Occident. Car un basculement de la France entraînerait l’Europe dans sa survie, et déstabiliserait les équilibres planétaires, avec des conséquences imprévisibles.

Comment en sommes nous arrivés là ??? C’est la question que je me suis posée tout au long de la lecture d’un livre que je viens de refermer.

Je viens, en effet, de terminer la lecture d’un ouvrage  consacré à la pensée de Jacques Derrida.

Je me suis toujours intéressé à ce que l’on publie sur ce philosophe, pour les mêmes raisons que celles qui font que je suis depuis toujours, un lecteur passionné de Camus.

Mes origines sont comparables à celles d’Albert Camus. Nous avons grandi tous deux, dans le même quartier populaire de Belcourt à Alger. Avec Albert Camus, malgré notre différence d’âge, nous partageons les mêmes souvenirs de jeunesse, au soleil d’Algérie….

Jacques Derrida a été, comme moi, élève du Lycée de Ben Aknoun, puis du Lycée Bugeaud à Alger. Plus âgé que moi de deux ans, il était comme moi, passionné de foot, et nous nous retrouvions souvent dans la cour du Lycée pour « taper la balle », ou pour parler musique. Car Jacques Derrida était, comme moi, passionné de musique . Nous avons eu les mêmes professeurs,- que je vénère – et subi les mêmes influences à l’âge où se développent, chez un jeune homme, l’intelligence et la curiosité intellectuelle.

On me pardonnera ce petit détour, évoquant des souvenirs très personnels : il est juste destiné à faire comprendre les raisons qui font que je m’intéresse , depuis toujours, à la pensée de Jacques Derrida.

Une pensée complexe. Une pensée dont le cheminement et l’évolution m’ont souvent déconcerté .

L’ouvrage dont il est question ici, s’intitule « DERRIDA ? Un démantèlement de l’Occident ». Son auteur, Jean-Clet Martin, à travers une relecture de Derrida, nous entraîne dans les méandres d’une pensée qui, née au soleil d’Algérie, a traversé les océans pour devenir, dans les Universités américaines, l’objet d’un véritable culte….

Car Derrida est devenu, pour le siècle écoulé, le philosophe de la « déconstruction ».

 Je le cite, juste pour montrer la complexité d’une pensée dont les exégèses ont donné lieu au pires interprétation, et ont ainsi fait de Derrida, le « philosophe de la déconstruction » : « En même temps, comme pensée réactive, qui ne peut que nier, la pensée occidentale nécessite ces « autres » contre lesquels elle lutte mais dont elle a besoin pour exister : c’est cette nécessité que la pensée occidentale oublie, se donnant à elle-même l’image d’une pensée ordonnée, claire, pacifique, alors que ses racines s’enfoncent dans la violence faite au monde et à la pensée, qu’elle ne peut exister qu’en rapport avec un chaos mental et ontologique, une obscurité du monde et de la pensée, une dissémination universelle qu’elle combat et dénie, alors même qu’elle en a besoin. S’aveugler soi-même à ses propres conditions, nier la valeur ou l’existence de ce qui est pourtant nécessaire à sa propre vie – l’Occident est bien une pensée essentiellement réactive, caractérisée comme pouvoir mortifère. » ( Fin de citation ) . Ouff !!!

Et un peu plus loin : « En tant que pouvoir de mort, l’Occident ne peut être que l’ennemi de la philosophie, ce contre quoi elle doit lutter, son démantèlement étant effectivement un impératif à la fois ontologique, éthique et politique. Ce démantèlement est indissociable de l’invention de nouvelles formes de la pensée, de la vie, du monde, formes nécessairement ouvertes, informelles, en devenir. » ( Fin de citation).

Et plus loin encore : « L’Occident, c’est une façon de mourir ou de tuer. L’Occident occit tout, prend le pouvoir et le contrôle sur la mort. Il est oxyde. L’Occident, c’est la médicalisation de la vie dans les mouroirs, dans la distillation d’une peine de mort qui passe par les abattoirs et les euthanasies dont parlent surtout ceux qui n’ont aucune idée de la mort. L’Occident, c’est le capitalisme devenu universel qui se montre comme un mode d’existence totalitaire. Il détruit les vies, les vies des mers et des terres au nom du libéralisme. Voilà, la libération par le libéralisme est de fait un poison et la dérégulation montre un asservissement qui vaut force de loi. C’est en ce sens que je parle de Derrida comme d’un peau-rouge, celui qui est traduit en Amérique comme un être venu d’une réserve, ou un marrane suspect aux yeux des siens. »( Fin de citation).

 Terrible réquisitoire contre l’Occident, qui a fait école et qui a alimenté un courant de pensée  devenu hégémonique dans certains milieux : pour replacer l’Occident sur le bon chemin et à défaut « le mettre à genoux », il faut avant tout le « déconstruire ».
On discerne, dans ces propos, la source d’un phénomène qui a conquis tout une génération « d’intellectuels » qui depuis des lustres, répandent un sentiment devenu un « must », la haine de ce que nous sommes, le déni de nos racines, la culpabilisation outrancière de l’Europe et la négation de ce que sa civilisation a apporté au monde….

L’auteur de cet ouvrage évoque l’une des œuvres de Derrida les plus commentées dans les Universités américaines , « MARGES de la philosophie » : « les dichotomies nécessaires à la mise en ordre occidentale de la pensée et de l’Etre – Homme/Animal, Homme/Femme, tel genre ou bien tel autre, etc. Mais émergent également de nouveaux concepts – concepts d’un nouveau type – qui conditionnent une nouvelle pensée, un nouveau monde : l’Autre, l’Etranger, l’Hospitalité, l’Amitié sont certaines des catégories ontologiques, éthiques et politiques par lesquelles l’errance positive de la pensée peut tracer les lignes étranges d’une nouvelle carte, celle d’un monde et d’une pensée disséminés, ouverts, indéfinis. Si l’on assimile souvent le travail de Derrida à une entreprise de critique infinie, à une ratiocination sans but, c’est que l’on oublie que la déconstruction n’est pas une simple destruction mais implique une construction dont elle est indissociable : construction de nouveaux concepts, d’une nouvelle image de la pensée et du monde, pour la production de nouveaux modes, non occidentaux, de la vie et de la pensée. Quel est l’enjeu de la philosophie de Derrida – comme de toute philosophie digne – sinon de libérer la vie, de produire la vie éternelle de la pensée, produire un monde éternellement nouveau et vivant ? » ( Fin de citation).

Et plus loin : « Au moment où l’on nous sert des idées curieuses sur l’identité nationale, il me semble que Derrida constitue une antithèse forte qu’on ne peut réduire à un idéalisme de principe qui méconnaitrait le réel de l’économie, la fausse monnaie sur laquelle elle s’édifie. L’économie est en fait une forme de pouvoir qui a rendu impensable toute politique, jugée irréaliste et utopique. Cette critique technocratique des utopies politiques relève d’un marché pour lequel l’Etat et ses impositions sont l’ennemi. Même l’idée du don, la générosité capitaliste selon laquelle le créateur d’entreprise ferait don du travail, est à revoir comme une fausse monnaie à liquider. Nous voyons bien que ceux qui détournent l’argent mondial ne créent aucun emploi et ne font don de rien, la charité devenant un concept extrêmement pervers. Ceux qui font de la richesse le seul bien ne cessent de se soustraire à l’impôt et rêvent de se dédouaner par des dons qui ne sont de fait que des asservissements insidieux. Il faut repenser le don dans le cadre de l’économie qui s’en sert à seule fin de justifier l’existence de ceux qui donnent l’impression de donner. Ceux que Derrida traque sous le nom de « Etat voyou ». ( Fin de citation ).

Tous ces discours abscons, et  interprétés par des esprits mal structurés  ( ou mal intentionnés , le résultat est le même ), ont servi de support à une idéologie nouvelle, qui partant des Universités américaines s’est répandue dans tout l’Occident.

Le « démantèlement intellectuel » de l’Occident était en marche : s’appuyant sur les idéologies qui ont relayé les thèses « déconstructivistes », la contestation de plus en plus ouvertement exprimée de la légitimité des « Etats-Nations », la remise en question des structures traditionnelles de la société, telles que la Famille, la remise en question de l’héritage culturel de l’Occident, de son Histoire, de ses racines Chrétiennes, le dérèglement de ses valeurs morales au profit d’une « société libertaire », la primauté donnée au « Droits de l’Autre »et à l’accueil de « l’étranger », même si sa situation est illégale, la dérision que subissent ceux qui restent attachés à la notion de « Patrie », et j’arrête là mon énumération, car elle pourrait être encore longue, tout cela découle de la pensée « déconstructiviste » dont Jacques Derrida fut l’un des pères….

Mais on ne peut pas comprendre le cheminement intellectuel de Derrida si on ignore que jeune lycéen, il a été victime des Lois Vichystes, privant les Juifs d’Algérie de tous leurs Droits en tant que citoyens, qu’il a été « renvoyé » du Lycée, en vertu des mêmes Lois. Cette inhumaine injustice a frappé un grand nombre de mes camarades Juifs de cette époque. Elle a alimenté des pulsions de révolte compréhensibles mais qui sont à la source de bien des « dérives » de notre société.

Toutes les « idées »semées par Derrida ont été reprise, approfondies, déclinées, par les « Sociétés de pensée » européennes, et dans les « Think tanks ». J’ai souvent évoqué sur ce blog l’action destructrice de l’un d’entre eux, le think tank « Terra Nova », laboratoire de la pensée « progressiste » inspiratrice de la « social-bobocratie ».

On ne peut pas comprendre la vague de fond qui se soulève actuellement et qui partie des États Unis, avec l’élection de Trump, et se répand en Europe avec l’avènement et la montée en force des Parti Populistes, si on n’en comprend pas les causes, et si l’on en méconnaît les racines.

Une vague de fond qui déconcerte une génération entière qui a été élevée au « biberon » de la pensée « deconstuctiviste ».

Justice et politique.


justice

L’incursion de l’autorité judiciaire dans le processus électoral destiné à désigner le futur Président de la République française ne peut pas ne pas interroger ceux qui observent la vie politique de ce pays, au bord du chaos, sur la neutralité et l’indépendance d’une partie du corps judiciaire.

Il n’échappera à aucun observateur attentif de la vie politique française qu’une partie du corps judiciaire est engagé dans un combat idéologique dont les manifestations sont multiples et vont de l’affichage du « mur des cons » dans les locaux de l’une des organisations syndicales les plus à gauche, jusqu’aux nombreuses décisions de justice dont l’orientation manifeste soulève, dans la Police, une colère sourde dont on peut craindre qu’elle ne s’exprime dans le chaos qui menace le pays et dont les symptômes, nonobstant un silence médiatique tout aussi préoccupant, s’expriment à travers la guerre civile larvée qui se développe dans nos banlieues….

Il est difficile de ne pas s’interroger sur le fait que depuis plusieurs décennies, et à chaque élection Présidentielle, une nouvelle affaire concernant le candidat de la Droite, explose opportunément, pour ternir l’image d’un camp représentatif d’un courant d’opinion, pourtant majoritaire en France.

Alors que les « affaires » concernant la Gauche sont trop souvent minimisées, quand elles ne sont pas occultées par les médias….La vie secrète de Mitterrand aux frais de la République en est un des exemples les plus évidents.

Souvenons-nous : Il y eut « les diamants de Giscard », puis les neuf procédures judiciaires engagées contre Chirac

(http://premium.lefigaro.fr/politique/2009/10/30/01002-20091030ARTFIG00395-jacques-chirac-et-les-affaires-.php). 

Ne parlons pas de innombrables « affaires » accrochées au candidat Sarkozy dont aucune à ce jour n’a abouti à une condamnation, et pour finir,  de celles qui aujourd’hui concerne François Fillon, dont on aura compris que si elles entachent l’image de Fillon sur un plan moral, elles sont encore loin de laisser prévoir une condamnation, tant elles sont contestables, selon de nombreux juristes non engagés, sur le plan de la légitimité constitutionnelle….

Tout se passe comme si une Gauche – dominée pendant trop longtemps par une social-démocratie dont le déclin s’étend à tous les pays qui en ont fait le paradigme d’un bonheur sans sacrifices ou qui se sont laissé endormir au son des sirènes du marxisme – ,  à court de solutions crédibles et d’arguments n’avait plus d’autres armes pour lutter contre ses adveraires de Droite, que l’instrumentalisation d’une Justice complaisante….

Il est clair que le lynchage juridico-médiatique dont Fillon fait l’objet depuis sa large victoire aux Primaires vise à éliminer le seul candidat ayant une expérience de gouvernement, une vision européenne et internationale claire et équilibrée, ainsi qu’une crédibilité susceptible de faire que la France retrouve sa place dans le monde.

On peut comprendre que ceux qui n’apprécient pas sa personnalité, ou son attitude à l’égard de Sarkozy, ou qui lui tiennent rancune de les avoir battus lors des primaires, soient sur la réserve à son égard. Mais ce qu’ils doivent placer au-dessus de tout, c’est le destin de la Nation, l’avenir de ses enfants, et ils doivent placer leurs sentiments ou leurs ressentiments au second rang de leurs préoccupations.

Cependant, le lynchage médiatique dont Fillon fait l’objet depuis un mois a quelque chose de stupéfiant.

Certes, les faits qui lui sont reprochés sont choquants mais ils se rapportent à des mœurs largement répandues dans la classe dirigeante. Le faire payer, pour expier des fautes largement répandues, même parmi ceux qui l’accusent, en ignorant tout le reste, s’apparente à une forme d’acharnement peu équitable.

Céder aujourd’hui à l’hystérie d’un lynchage serait donner une prime au chaos et renoncer à toute forme d’avenir politique. Car il est clair que le désir d’éliminer Fillon de cette élection répond à celui d’échapper aux réformes difficiles qu’il propose aux Français pour redresser la situation d’un pays qui jusqu’ici a tourné le dos à tous les efforts consentis par des pays européens qui sont aujourd’hui sur la pente du redressement. Un pays qui, par laxisme et refus des sacrifices, préfère suivre la pente de la facilité et du déclin qui sont la marque de ceux qui tentent d’anesthésier les Français.

Les Français, et tout particulièrement ceux qui sont de « sensibilité de Droite » devront longuement réfléchir avant de décider de quel bulletin ils choisiront de mettre dans l’urne électorale.

Surtout si la France devait se retrouver, au second tour, face à un choix entre le Front National et un candidat mondialiste, libertaire, ultra-libéral comme Macron ou un extrémiste de gauche comme Hamon ou Mélenchon.

Il y va de leur avenir personnel et pardessus tout, de l’avenir de la France….

Car, qui peut encore nier et ignorer le fait que :

La France est endettée à hauteur de 2 000 Mds € soit, en gros, la taille de son PIB. Chaque année la dette grossit du déficit : 3,3% du PIB en 2016 soit, en gros, 66 Mds €.

Ce déficit représente 23% des recettes fiscales de la France qui sont de 288 Mds €.

La charge de la dette, le paiement des intérêts, représente 41,8 Mds €. La France a besoin d’emprunter 185 Mds € en 2017. La dette n’est jamais remboursée puisqu’elle grossit. Elle est simplement roulée : nous empruntons pour rembourser un emprunt arrivé à échéance. Le taux moyen d’emprunt de la France est de 2%. Les perspectives de croissance sont faibles voire nulles.

Par contre, la menace d’une hausse massive des taux d’intérêts mettrait la France, déjà sous la dépendance de ses créanciers, en situation de faillite.

La dette de la France est détenue à 60% par des investisseurs étrangers qui lisent The Wall Street Journal….

Tout cela est soigneusement évacué du débat électoral, avec la complicité d’une caste médiatique complaisante.

Ces silences qui en disent long….


le_silence

« Le silence est une arme redoutable pour celui qui sait l’utiliser et un très bon accompagnateur dans les conflits aussi bien professionnels qu’affectifs. Ne soyez pas victime du silence, soyez-en maître ! »

Avez-vous remarqué le silence soudain de nos médias, qui succède au  » bruit médiatique » organisé autour de quelques évènements récents, et qui fait douter de l’intention « d’informer » objectivement, – ce qui devrait être la mission de la Presse -, qui semble être devenue, dans notre pays un instrument de propagande destiné à façonner les opinions, bien plus qu’à inciter le peuple à la réflexion sur l’actualité ???

Je passe sur l’exploitation outrancière de la découverte du cadavre d’un pauvre enfant sur une plage, victime comme des centaines d’autres de naufrages « organisés » par des passeurs devant lesquels les nations européennes ont démontré leur impuissance à mettre fin à un trafic qui s’apparente aux trafics esclavagistes dont les pays arabes nous avaient habitués pendant des siècles….

Je passe sur les images, diffusées en boucle, des interminables files de « réfugiés » marchant sur les routes d’Europe orientale, à la recherche d’un point d’entrée dans un pays susceptible de les accueillir, ou celles tournées dans ces îles grecques submergées par les vagues d’immigrants faméliques, le plus souvent recueillis en mer par des navires pourtant chargés de les refouler sur l’autre rive de la Méditerranée….

Je passe sur les images d’épouvante devant l’état des quartiers rebelles de la ville d’Alep et les accusations de « génocide » qu’elles accréditent, et sur les commentaires équivoques qui les accompagnent, destinées à pointer la responsabilité d’un seul camp dans cette guerre civile atroce…..

Et je pourrais poursuivre mon énumération sinistre des exemples de saturation de l’espace médiatique par des informations destinées à heurter l’opinion voire à la façonner pour faire monter sa commisération et parfois sa colère.

Et puis soudain, plus rien !!!

Savez-vous ce qu’il advient aujourd’hui des foules de candidats à l’immigration qui, – même si ce silence est destiné à nous cacher la réalité -, continuent à affluer aux frontières de l’Europe passoire ??? Savez-vous si l’on trouve encore sur les plages de la Méditerranée orientale des cadavres de bébés noyés avec leur famille ???

Savez-vous ce qui se passe à Mossoul, cette cité devenue un repaire de Daech, où nos armées sont engagées dans un combat de reconquête ??? Savez-vous si ces combats font ou ne font pas de victimes civiles dans des proportions comparables à celles d’Alep ????

Sur tous ces sujets, il semblerait que nos médias n’aient plus rien à nous apprendre….

Sans doute parce que leur attention s’est détournée vers d’autres sujets à propos des quels il convient de façonner l’opinion afin d’en entretenir les réflexes « moutonniers »….

Aujourd’hui, la préoccupation centrale de ceux dont la mission est de nous « informer », s’est détournée des sujets évoqués ci-dessus.

Le sujet qui accapare tous nos organes de Presse, aujourd’hui, c’est « l’anti-Trumpisme », et ses déclinaisons nationales, par crainte que le choc de l’élection présidentielle américaine n’ait des prolongements en France….L’anti-Poutinisme en constitue le pendant…

Du coup, ce qui se passe dans le reste du monde n’a plus qu’une importance relative…

Alors, la mobilisation des journaleux, apôtres de « ce qu’il convient de penser » pour se situer dans le mean stream de l’opinion, a été décrétée !!! Le « matraquage » en règle de l’opinion se nourrit également de « l’affaire Fillon » qui éclipse toutes les autres…. La curiosité de nos journaleux est bien trop accaparée par cette scandaleuse péripétie de la vie politique française, pour que les « investigations » de nos médias aillent fouiner là où il y aurait d’autres « affaires » à déterrer….

Car les médias ont choisi leur camp, depuis longtemps.

Il y a des silences qui en disent long sur l’état de la Presse dans notre démocratie.

Car il semblerait que le syndrome de nostalgie de la Pravda ait gagné les esprits chez de nombreux journalistes formatés dont le militantisme a remplacé le talent…

Franche Macronerie….


macron

La saillie d’Emmanuel Macron, devant la Télévision algérienne, au cours de laquelle il dénonce le caractère « barbare » de la colonisation française en Algérie, ainsi que « les crimes contre l’humanité » qui l’ont accompagnée, m’a inspiré l’idée de ce billet, consacré aux conquêtes arabes et à leur cortège d’esclavagisme, jamais considérés comme culpabilisant pour les Arabes, puisque cela faisait partie de « leur culture et de leurs mœurs »….

Les Arabes, – dont on sait la propension aux postures victimaires -, ont la mémoire sélective : celle qui permet d’entretenir la rancœur et le désir de vengeance, mais qui leur permet aussi d’occulter sous le voile discret de l’oubli, leurs turpitudes passées que l’Histoire, la grande, la vraie,- pas celle « fabriquée par des Historiens de pacotille – se charge de  rappeler au bon souvenir de ceux qui, par curiosité, s’y réfèrent…..

C’est ainsi que l’on entend, fréquemment, les doléances émises dans le monde arabe, à l’égard de l’Occident européen, où la France figure en bonne place, concernant la période coloniale, dont les Arabes furent les victimes et qui fut à l’origine du « retard de civilisation » avec lequel ils ont abordé « les temps modernes ».

C’est oublier un peu vite que les Arabes furent eux-mêmes des « colonisateurs »sans complexes.

C’est oublier un peu légèrement qu’après la mort du prophète Mahomet et la soumission de la péninsule arabe, les musulmans conquièrent les rives méridionales et orientales de la Méditerranée.

La « colonisation » arabe est une « colonisation totale » effaçant à force de gorges tranchées toute trace de civilisation antérieure, et notamment de civilisation romaine. Elle s’accompagne d’une « islamisation » impitoyable. Les peuples berbères d’Afrique du Nord en savent quelque chose, et en Algérie, les Kabyles dont la culture a été broyée et la langue étouffée, s’ils ont été islamisés, n’ont jamais été « arabisés »…

Multipliant les prises de guerre, les Arabes prolongent dans les régions conquises, l’esclavage à la mode antique. Ils inaugurent aussi une longue et douloureuse traite négrière qui va saigner l’Afrique noire jusqu’à la fin du XIXe siècle.

L’esclavage en terre d’islam est hélas une réalité qui dure encore aujourd’hui, comme le montre, avec lucidité et courage, l’anthropologue Malek Chebel.

Le Coran, texte sacré de l’islam, entérine l’existence de l’esclavage (voir la sourate XVI, Les abeilles) tout comme d’ailleurs les textes bibliques, il faut bien le reconnaître….

La loi islamique ou charia, qui s’appuie sur le Coran et les dits du prophète (hadiths), considère qu’en pays d’islam, seuls sont esclaves les enfants d’esclaves et les prisonniers de guerre. Elle autorise d’autre part la réduction en esclavage de quiconque provient d’un pays non musulman (si un esclave vient à se convertir, il n’est pas affranchi pour autant).

A une époque où l’islamophobie n’est pas encore devenue l’arme absolue permettant de réduire au silence tous ceux qui se hasardent à émettre des réserves sur une religion expansionniste, l’esclavage devient rapidement l’un des piliers de l’économie de l’empire abasside de Bagdad du fait de très nombreuses prises de guerre alors que l’avènement d’une très riche bourgeoisie urbaine crée une demande de « personnel » de service que satisfont les esclaves ramenés des expéditions et des razzias de conquête….

Pour s’en convaincre, il n’est que de lire Les Mille et Une Nuits, un recueil de contes arabes censés se dérouler sous le règne du calife Haroun al-Rachid, contemporain de Charlemagne.

Les harems du calife et des notables de Bagdad se remplissent de Circassiennes. Il s’agit de femmes originaires du Caucase et réputées pour leur beauté ; ces belles esclaves ont continué jusqu’au XXe siècle d’alimenter les harems orientaux en concurrence avec les beautés noires originaires d’Éthiopie.

Pour les tâches domestiques et les travaux des ateliers et des champs, les sujets du calife recourent à d’innombrables esclaves en provenance des pays slaves, de l’Europe méditerranéenne et surtout d’Afrique noire.

À la fin du Moyen Âge, comme le vivier slave s’épuise du fait de la christianisation de l’Europe orientale, les musulmans se tournent alors vers les pirates qui écument la Méditerranée.

Ces derniers effectuent des razzias sur les villages côtiers des rivages européens, y compris même dans l’océan Atlantique jusqu’aux limites du cercle polaire. En 1627, des barbaresques algérois lancent un raid jusqu’en l’Islande et en ramènent 400 captifs. Le souvenir des combats livrés par les habitants à ces pirates perdure dans… la tête de prisonnier maure qui sert d’emblème à la Corse.

On évalue à plus d’un million le nombre d’habitants enlevés en Europe occidentale entre le XVIe et le XVIIIe siècle, au temps de François 1er, Louis XIV et Louis XV. Ces esclaves, surtout des hommes, sont exploités de la pire des façons dans les orangeraies, les carrières de pierres, les galères ou encore les chantiers d’Afrique du nord (*). Des organisations chrétiennes déploient beaucoup d’énergie dans le rachat de ces malheureux, tel Miguel de Cervantès ou plus tard Saint Vincent de Paul.

La plupart de ces esclaves sont maltraités et les hommes sont souvent mutilés et castrés….

Castrés !!! Ce seul mot doit faire réfléchir ceux qui, par islamophilie, voudraient sans cesse mettre l’accent sur la « barbarie » des colonisateurs. Il souligne le caractère pervers, souvent connoté sexuellement, de la barbarie dans le monde arabe. Ces mêmes « islamophiles » ont beaucoup de mal, à évoquer les « égorgements » auxquels certains arabes se livrent aujourd’hui encore, sur leurs victimes, et préfèrent parler de « décapitation », un terme plus élégant et que la Révolution française a légitimisé…..

Dans un billet que j’avais commis, il y a de cela quelques temps, je reprochais à Madame Taubira, devenue depuis une icône de la Gauche progressiste française, ses défaillances de mémoire, dès lors qu’il s’agit d’esclavage, un sujet qui lui tient à cœur, et cela je puis le comprendre, la concernant.

https://berdepas.com/2013/10/19/ah-taubira-taubira-taubira/

Car la Gauche française a souvent sur la question coloniale, des absences de mémoire suspectes. Elle a complètement oublié qu’elle fut, au nom de ses « valeurs »qu’elle ne conçoit qu’Universelles, l’inspiratrice passionnée d’une politique coloniale destinée, selon elle, à faire triompher partout dans le monde « non civilisé », l’esprit des Lumières et l’idéologie des Droits de l’Homme.

A telle enseigne que ce Monsieur Macron, jeune pousse de la politique, issu des rangs socialistes même si il tente de le faire oublier, ignore, ou feint d’ignorer que pendant près d’un demi-siècle, la « colonisation barbare » de l’Algérie s’est poursuivie sous la conduite de Gouverneurs Généraux aux pouvoirs de pro-Consuls, tous issus du Parti Socialiste (1) qui tombe ainsi curieusement, sous l’accusation imprudemment avancée par ce jeune homme, qui a un talent fou pour enfoncer les portes ouvertes, de « complicité de Crimes contre l’Humanité »….

Mais faut-il l’accabler tant on sait qu’il appartient à une génération politique inculte et en délicatesse avec l’Histoire ???

ane

(1) : Chataigneau, Naegelen, Lacoste ont tous trois été d’éminentes personnalités socialistes. Pour ne citer qu’eux…..

Post-Scriptum:  

http://premium.lefigaro.fr/histoire/2017/02/16/26001-20170216ARTFIG00276-le-colonialisme-une-ideologie-longtemps-revendiquee-a-gauche.php?een=3a828325a4fc9bae58fc563b22bdb92f&seen=6&m_i=he3i_C1M3bxJtO6Q0w%2BXoNrXiK0ci1kURQKvSDT0_fARPhL_F4yYSC70Sd9O9iLVVsZc4k84dKGO1Hrys2jBX%2BrBBr0Pdv#xtor=EPR-300-%5Bmatinale%5D-20170217

Terra Nova, bien plus qu’un « think tank »….


terra-nova-cartel

Qui n’a pas été surpris par la violence et le caractère « mondialiste » des réactions qui ont accueilli l’élection de Trump aux États-Unis ???

Les médias ont été unanimes, en Europe, emboîtant le pas aux « majors » de la Presse américaine, entièrement dévouée aux causes défendues âprement par les évangélistes de la « pensée unique », partout sur la planète.

Celui qui n’adhère pas à « la cause », devenue idéologique, d’un mondialisme auquel il ne sert à rien de s’opposer, car comme le diraient les survivants du marxisme « il va dans le sens irréversible de l’Histoire »-, celui qui demeure réfractaire à cette doxa, et qui en dénonce les effets pervers sur les « laissés pour compte » de cette fatalité « heureuse », appartient, dans quel que pays qu’il soit, à la catégorie des « fachos », des « xénophobes », des « rétrogrades », et mieux encore, des crétins…..

A l’ampleur des réactions à l’élection de Trump dans le monde, fait écho la quasi unanimité de la Presse française, qui, – passé l’instant de la sidération qui a suivi l’élection de Trump -, a subi le choc de l’élection de Fillon aux primaires de la Présidentielle française et sa désignation comme favori du résultat final de cette élection, et s’est lancée dans une vraie campagne d’accusations, destinées à détruire l’honorabilité du candidat , sans attendre les décisions de Justice et au moment opportun pour esquiver la sanction du vote populaire .

Une campagne dans laquelle la Justice se nourrit des « révélations » des médias qui se nourrissent eux-mêmes des « fuites » de la procédure judiciaire.

Il est clair que le but de cette campagne est de décrédibiliser celui qui se présente comme le candidat le plus « à droite » de la Droite et du Centre, et dont le « programme de rupture » s’oppose facialement aux velléités d’une Gauche mondialiste, immigrationiste, dont le clientélisme repose sur le soutien aux minorités de tous poils qui désormais tiennent le haut du pavé dans le paysage politique français…. 

Avec un peu de recul, on est en droit de se demander quels sont les ressorts de ce courant protestataire qui, au nom d’une curieuse conception de la Démocratie, refuse d’admettre que ses idées sont minoritaires dans des peuples qui, un peu partout, en Occident, sont fondamentalement en situation de révolte contre leurs « zélites »…

Pour trouver des éléments de réponse, il faut remonter aux origines de courants idéologiques mondialistes en Occident.

Le terme « mondialisme » renvoie à une volonté d’en finir avec l’État-nation comme cadre d’administration politique et de référence identitaire, ce cadre étant devenu trop étroit pour les ambitions et les objectifs de ceux qui veulent aboutir à une sorte de « Gouvernement Mondial ».

L’offensive contre les États-nations est menée sur deux plans.

Par le haut, grâce à la multiplication des structures de concertation, mais aussi de décision et de normalisation de la vie internationale auxquelles les nations sont mises en demeure d’adhérer sous peine d’être « mises au banc » de la vie internationale : je serais bien en peine de les énumérer ici tant elles sont nombreuses !!! Mais les plus « visibles », telles que L’ONU et son Conseil de Sécurité, l’Organisation mondiale du Commerce, l’OTAN, le FMI, et plus près de nous les Institutions de la Communauté européenne, la Cour européenne de Justice, la Cour européenne des Droits de l’Homme, etc… qui ne sont pas forcément les plus menaçantes pour les États-nations.

Car des structures plus discrètes tels que : Richard Coudenhove-Kalergi, Clarence Streit, David Rockefeller, la Fabian Society, le Round table, le Council on Foreign Relations, le groupe Bilderberg ou encore la Commission trilatérale, ne sont pas moins actifs en tant que structures supra-nationales agissant à l’encontre des intérêts des États-nations.

Sans sombrer dans des fantasmes anti-complotistes, ce n’est un mystère pour personne dans les milieux diplomatiques que beaucoup d’idées et d’orientations de fond concernant la vie internationale sont prises au sein de ces comités à partir desquels sont tirées les ficelles qui commandent les dirigeants politiques nationaux qui ne sont, très souvent, que les instruments de politiques décidées ailleurs que dans les instances démocratiques de leurs propres pays.

C’est dans ces structures opaques que sont nées les idées qui inspirent « l’idéologie mondialiste ».

Aux États-Unis, le Parti Démocrate a investi de nombreux lieux d’élaboration des idées mondialistes , qui servent les intérêts des entreprises de taille mondiale. C’est ce qui explique l’obsession de Trump, décidé à ne plus se soumettre à une logique dont il veut s’affranchir en revenant à une conception « bilatérale » des négociations internationales et en affrontant tous les Comités, Associations, ONG en tous genres qui militent en faveur d’une politique « immigrationiste » et d’un multiculturalisme rejeté majoritairement par les peuples.

L’immigrationisme a pour objectif d’étouffer les voix des nationaux, en créant un « bruit » ambiant qui se prête à la neutralisation des réfractaires à cette politique. On le voit bien aux États Unis où l’afflux incontrôlé d’immigrés latinos fait que dans certains états, les natifs sont devenus minoritaires….

D’où la levée de boucliers qui, partie de l’Amérique profonde, s’est propagée à l’ensemble du monde occidental, pour s’opposer à des initiatives politiques devenues suspectes….

Mais « l’idéologie mondialiste » s’est très largement répandue, notamment à travers les Universités américaines d’où se propagent les thèses « relativistes » selon lesquelles les besoins fondamentaux de l’être humain sont au-dessus de toute culture, croyance ou particularisme culturel, et selon lesquelles toutes les cultures se valent et sont susceptibles de métissage….

Le relativisme place au dessus de tout, la légitimité de « référents universels » comme la démocratie, les droits de l’homme, les droits des femmes et les droits de l’enfant, et ceux des homosexuels, la laïcité de la sphère publique, le droit d’association, le droit à l’éducation, l’absence de toute discrimination basée sur les origines, le religion ou le sexe, ou le droit à la propriété.

Dans les mêmes Universités américaines, les thèses « déconstructivistes » du Philosophe français Derrida, ainsi que les thèses libertaires de Foucault, autre philosophe français, amalgamées aux thèses relativistes ci-dessus évoquées, ont engendré l’idée d’un nouvel ordre mondial devenu un nouvel ordre moral qui est censé s’imposer dans tout l’Occident.

Ces thèses n’ont pas tardé à traverser l’Atlantique. Reprises dans de nombreuses enceintes universitaires, elles se propagent également à travers les « Loges », les sociétés de pensées, les clubs de réflexion, et les Think Tanks, parmi lesquels Terra Nova inspirateur des idées d’une gauche « aristocratique », dans lequel le Parti Socialiste français  puise nombre de ses orientations et de ses « valeurs ».

C’est la stratégie de conquête « par le bas ».

Terra Nova est devenue assez vite, bien plus qu’un laboratoire d’idées pour un Parti Socialiste français en panne d’idées nouvelles, comme d’ailleurs la plupart des Partis Sociaux-Démocrates en Europe.

On trouvera ce rapport passionnant sous : http://tnova.fr/

En mai 2011, le think tank progressiste Terra Nova, publiait une note intitulée: «Gauche, quelle majorité électorale pour 2012?» dans laquelle elle présentait la base sociologique sur laquelle la gauche devait selon elle s’appuyer pour être majoritaire.

Les auteurs écrivaient ainsi: «Contrairement à l’électorat historique de la gauche, coalisé par les enjeux socioéconomiques, cette France de demain est avant tout unifiée par ses valeurs culturelles progressistes: elle veut le changement, elle est tolérante, ouverte, solidaire, optimiste, offensive. C’est tout particulièrement vrai pour les diplômés, les jeunes, et surtout, les minorités. Elle s’oppose à un électorat qui défend le présent et le passé contre le changement, qui considère que «la France est de moins en moins la France», «c’était mieux avant, un électorat inquiet de l’avenir, plus pessimiste, plus fermé, plus défensif».

Poursuivant son analyse, Terra Nova préconise la stratégie à adopter par la gauche pour capter l’électorat immigré. Une analyse qui n’a pas pris une ride dans la perspective des  prochaines échéances électorales, présidentielles et législatives.

Le raisonnement se veut imparable. «Les ouvriers votent de moins en moins à gauche», rappellent d’abord les auteurs de l’étude. La tentation du FN, il est vrai, est forte. Dans le même temps, «la France de la diversité est presque intégralement à gauche», écrivent-ils, soulignant «un alignement très fort des Français immigrés et de leurs enfants sur la gauche».

Il faut créer un mouvement violent d’opposition à la réunification de toutes les Droites qui si elles parvenaient à s’entendre, deviendraient largement majoritaires dans le pays.

La préconisation de Terra Nova va plus loin encore: considérant que les réformes sociétales nécessaires ne pourront jamais aboutir si la Gauche française compte s’appuyer sur le monde ouvrier, et que le moment est venu d’opérer un tournant stratégique en matière d’action politique, en s’appuyant désormais sur les minorités religieuses ( l’Islam ), sexuelles ( le mariage pour tous ), ethniques et culturelles pour couvrir la voix des majorités attachées aux valeurs de l’État-nation, et inspirées par les « valeurs traditionnelles » qui reposent sur l’héritage judéo-chrétien…

Ce constat n’est pas que français. Lors d’un colloque réunissant les think tanks de gauche européens et américains en avril en Espagne, les têtes d’œufs de Terra Nova, Olivier Ferrand en tête, se sont aperçues que leurs homologues étrangers partagent peu ou prou leurs préoccupations.
Oliver Ferrand, directeur de Terra Nova depuis décédé, nie absolument abandonner les catégories populaires: « le cœur de la coalition, explique-t-il à Marianne, ce sont les quartiers populaires. Ce sont les jeunes » ….

« Ce que nous abandonnons c’est l’idée du front de classe. Tout simplement parce que les classes sociales, dont la classe ouvrière, ont explosé. Cela se voit dans les votes, qui sont devenus illisibles si l’on réfléchit en terme de classes ». 

Ce rapport, extrêmement riche, s’inspire évidemment des réflexions menées dans les Universités américaines, ce qui explique qu’il véhicule les mêmes idées selon lesquelles, la Gauche « sociale-démocrate » doit s’appuyer désormais sur les minorités pour accéder ou conserver le pouvoir pour couvrir la voix des courants populaires devenus majoritaires dans de nombreux pays européens, courants requalifiés du terme dévalorisant pour ne pas dire méprisant,- voire insultant -, de « populistes ».

On comprend mieux ainsi, pourquoi, en tête des manifestations anti-Trump, défilent les « féministes », les organisations LGBT, certaines organisations noires, ainsi que les organisations d’immigrés. Et l’on voit bien qu’en France les réactions ainsi que la composition des groupes contestataires sont identiques.

On est tenté de chercher, face à la coordination de tous ces mouvements contestataires, s’il y a derrière cela, une ou plusieurs mains invisibles qui tiennent les ficelles. Il est bien difficile d’en trouver la trace. Néanmoins, on peut tout de même se demander à qui profite la démarche décrite ci-dessus.

Pour ma part, j’ai trouvé un élément de réponse en trouvant la trace de ceux qui « patronnent » et financent le Think Tank Terra Nova. On trouvera facilement sur le site de Wikipedia, la liste des personnalités qui « animent » ce Think Tank, On y découvre également la liste de ses « mécènes ». Très instructive.

A lire également l’excellent article paru dans le Figaro Vox :

http://premium.lefigaro.fr/vox/politique/2017/02/10/31001-20170210ARTFIG00247-philippe-beneton-le-monde-occidental-ne-sait-plus-qui-il-est.php

Et celui paru dans l’Obs :Actualités > Bibliobs > Idées > Jean-Claude Michéa : « Les jours tranquilles du capitalisme sont derrière nous »

Terra Nova est financée à 80 % par le mécénat d’entreprise et par la cotisation des adhérents…..Le Canard Enchaîné ne s’est jamais posé la question de savoir s’il n’y aurait pas, quelque part…des risques de « conflits d’intérêts »entre ces Entreprises « généreuses » et le Parti Socialiste au pouvoir ??? Car ces financements sont probablement « légaux », mais sur le plan moral, financer les laboratoire d’idées d’un Parti politique……

Liste des mécènes ayant effectué un don à Terra Nova:

Lynchage ou pas ???


camus2

Le débat qui s’installe ce matin dans les médias, consiste à établir si il y a un « lynchage » et un « acharnement » médiatique contre le candidat Fillon.

Je ne crois pas que cela soit un débat intéressant: nos journaux sont presque tous en difficultés financières et ne survivent que grâce aux subventions de L’État, c’est à dire avec l’argent des contribuables.

http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Presse/Aides-a-la-presse

canard

On comprend dès lors, qu’une « affaire » comme l’affaire Fillon soit une aubaine pour redresser des tirages et des audiences sur le déclin. On comprend également que les médias étant désormais entre les mains d’un petit nombre de « milliardaires » tous plus ou moins « engagés » dans le combat politique, les journalistes ne sont plus « libres » de leurs orientations éditoriales, s’ils veulent conserver leur emploi….

Le cas de Marianne dont la situation financière était florissante sous Sarkozy, et qui est aujourd’hui au bord de la cessation de paiements, et en recherche d’un repreneur, en est l’illustration.

Le vrai débat n’est pas là. Il est dans les silences qui entourent la personnalité, le passé, ou les soutiens dont « bénéficient » certains des concurrents de Fillon.

Nos journalistes d’investigation dont la curiosité et l’habileté font merveille, quand il s’agit du candidat de la Droite, sont relativement modérés dans leur propos quand il s’agit des casseroles de Mme Le Pen, un peu comme si tout cela était normal car nous y sommes désormais habitués,

De même que quand il s’agit de Mr Hamon, dont la carrière d’apparatchik du PS ressemble à celle d’un Cambadélis, dont on a peu gratté sur les falsifications de diplômes qui lui ont permis de devenir « Professeur d’Université » avec un Bac+3, ce qui est exceptionnel dans le monde Universitaire.

Quand au candidat Macron, nous attendons toujours une enquête journalistique sérieuse sur l’origine des fonds avec lesquels il mène une campagne tambour battant , de même qu’un enquête sur la personnalité des soutiens dont il bénéficie parmi les milliardaires et les banquiers de la finance internationale….

Fort heureusement, les réseaux sociaux, que l’on songe déjà à museler, permettent de s’informer, là où le silence de la Presse entretien l’opacité….

Alors, certes, il est vrai que fleurissent sur ces réseaux sociaux, beaucoup de fausses nouvelles, beaucoup de tentatives d’intox, et il appartient à chacun de faire un tri dans ce foisonnement. Il existe d’ailleurs des sites qui contribuent à informer sur le fondement et la véracité des informations qui circulent.

Mais on trouve, dans les réseaux sociaux des « indices nombreux et concordants », qui révèlent que manifestement, les médias « officiels » tentent de masquer des informations au grand public.

Cela devrait justifier un vrai débat, auquel la caste médiatique, qui se rebiffe de plus en plus devant les attaques qui la visent, cherche à échapper…..

Post Scriptum : http://reseauinternational.net/les-dessous-de-laffaire-fillon-lauteur-du-piege-identifie/

Hallal ou hallali


Depuis la publication de mon article sur l’affaire François Fillon, j’ai reçu des centaines de messages et de commentaires. Tous ne sont pas repris sur le blog faute de temps pour les lire et de temps pour y répondre. Comme il se doit, les supporters et opposants de François Fillon se saisissent de mon article […]

via Le spectacle de l’hallali doit se faire dans le silence… — iROC

Fillon : un assassinat politique ???


Source : https://blogs.mediapart.fr/regisdesmarais/blog/040217/lassassinat-politique-de-francois-fillon?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66

Le texte ci-dessous reproduit un billet publié sur le site bien connu de MEDIAPART. Je ne puis m’empêcher de le « rebloguer », tant son contenu est troublant, voire surprenant, car on ne s’attend pas à rencontrer un tel point de vue sur MEDIAPART, dont on connaît les prises de position….

Je cite :

« Les masques tombent : l’affaire François Fillon se révèle être un véritable assassinat politique, mené tambour battant et avec une efficacité redoutable. Pourtant, un léger recul permet de voir cette affaire d’une façon différente et instructive. Ce qui se passe n’est rien de moins que la révélation des simulacres dans lesquels nos démocraties ont sombré.

Ce matin, sur France Info, un journaliste s’indignait de la réaction de ceux qui critiquent la charge médiatique sur François Fillon en vociférant (enfin presque) « mais on fait notre travail de journaliste ! ». Cette proclamation « On fait notre travail de journaliste » m’a laissé rêveur quand on songe à ce que nous dit, en creux, cette affaire Fillon sur le mode de fonctionnement de notre démocratie.

Pour décrypter et comprendre ce que cache l’affaire Fillon, il convient évidemment de s’abstraire du tumulte médiatique pour poser à plat les données de cette affaire, en apprécier la portée, voir les mécanismes de pouvoir en jeu et essayer d’identifier qui sera bénéficiaire de tout ce brouhaha médiatique.

Que se passe-t-il dans la maison Fillon ? La révélation, au moment où François Fillon est devenu le candidat de la droite à l’élection présidentielle française, d’une pratique commune dans le microcosme politique : rémunérer ses proches à des postes laissés à discrétion de l’élu.

La rémunération de Pénélope Fillon par François Fillon 

M. Fillon a ainsi rémunéré sa femme sur un poste d’attaché parlementaire. Sur ce sujet, rien de neuf dans le monde politique. La plupart des élus, si ce n’est la totalité, emploient des proches sur des postes directement rattachés à l’exercice de leur mandat électif : la femme, l’époux, les enfants, la maitresse ou l’amant et parfois d’autres parents, sont rémunérés sur des postes d’attaché parlementaire. La pratique est courante, non interdite par la loi et connue de la presse depuis des lustres. C’est légal, mais évidemment moralement douteux dans un pays où tant de gens sont au chômage et où on invoque à tout bout de champ la nécessité de faire ses preuves. Certains, dans notre République, bénéficient de piston, de rente de situation en étant les parents ou ami(e)s intimes d’un élu. C’est triste mais ce n’est affreusement pas nouveau.

Ce que l’on peut reprocher à François Fillon sur ce point, c’est d’avoir été comme les autres élus, ni plus, ni moins vertueux. Or, on attend d’un candidat à la présidence de la République une droiture certaine et une exemplarité de fait. Bon, ça c’est dans un monde idéal. Dans nos démocraties du 21ème siècle, la droiture et la moralité sont en dose limitée dans le sang du politique. En somme, sur la question du principe de la rémunération de Pénélope Fillon par François Fillon, il est difficile de faire les vierges effarouchées qui découvrent comment on fait des enfants sauf à avoir une sacré dose d’hypocrisie.

Un autre argument est abondamment déversé par la presse afin d’effarer le citoyen électeur : le montant des salaires versés.

Des salaires pharamineux perçus par Mme Fillon ?

Les parlementaires rémunèrent leurs collaborateurs en puisant dans une enveloppe mise à leur disposition par les institutions. Le montant mensuel de cette enveloppe est de 9 561 euros (si l’Assemblée Nationale est en charge de la gestion du contrat de travail et paye les charges sociales) ou de 14 341 euros (dans ce cas c’est l’élu qui gère le contrat de travail et qui verse lui-même les charges patronales à prélever dans cette enveloppe).

Mme Fillon a été rémunérée de 1989 à 2013 pour un montant de 830 000 euros…..bruts ! Et oui, la presse brandit ce montant proche du million d’euros en omettant de préciser que la somme est en euros bruts. En net, Mme Fillon a perçu 639 000 euros et l’Etat a récupéré 191 000 euros ! En salaire mensuel net, sur la période considérée, Mme Fillon a donc perçu 2 218,75 euros. C’est une jolie somme, mais le travail d’un attaché parlementaire correspond à un travail d’agent de catégorie A de la fonction publique et le montant du salaire net n’est pas manifestement choquant ni déraisonnable.

Les salaires perçus par Mme Fillon sont-il pharamineux ? La réponse est non et cette réponse résulte des chiffres eux-mêmes et non d’un sentiment ou d’une opinion personnelle sur ce que devrait être le salaire d’un attaché parlementaire.

Autre argument avancé pour déstabiliser la candidature de François Fillon : l’effectivité du travail réalisé par Mme Fillon.

Mme Fillon a-t-elle perçu une rémunération de complaisance ?

Une interview de Mme Fillon circule dans laquelle elle dit qu’elle n’avait pas travaillé pour son mari. Là, c’est désastreux. Ou bien Mme Fillon a perçu 2 218,75 euros nets par mois pour un travail effectif ou bien elle a perçu cet argent sans contrepartie. Comment répondre à cette question à la place du principal et de la principale intéressée ? En essayant de suivre un raisonnement logique. Si Mme Fillon n’a pas travaillé pour son mari pendant 24 ans alors quelqu’un d’autre a exercé ces fonctions d’attaché parlementaire car il est impossible à un élu national d’exercer son mandat électif sans l’aide d’un attaché. Or, que pouvons-nous observer ? Un grand silence de la presse à ce sujet. Personne ne nous dit qui a réellement travaillé et surtout qui a travaillé pendant 24 ans pour les beaux yeux de François Fillon, c’est-à-dire gratuitement puisque l’enveloppe réservée à la rémunération de l’attaché parlementaire de M. Fillon servait à rémunérer une femme qui ne faisait rien.

Vous connaissez beaucoup de gens qui travaillent pendant 24 ans sans percevoir de salaire ? Moi non. La logique veut que Mme Fillon ait bel et bien travaillé pour son mari. Alors cette interview ? Rappelons que cette interview a été sortie de son contexte, est ancienne et est l’interview d’une femme qui ne considérait sans doute pas que travailler pour son mari était un travail classique, voire un travail tout court. Je ne vais pas écrire que le couple Fillon est innocent et que le travail a été effectif en l’absence de preuves matérielles mais le bon sens et la logique doivent nous interpeller et nous conduire à poser les bonnes questions. Qui aurait alors travaillé pendant 24 ans sans rémunération pour François Fillon ? Personne assurément. De fait, Mme Fillon n’est certainement pas restée inerte pendant toute cette période. Avant de hurler à la mort politique du candidat Fillon, les journalistes qui font leur travail devraient creuser cette question.

Tout ceci nous interpelle sur le contexte dans lequel surgit cette affaire…

Le contexte

François Fillon, à la différence de M. Macron, n’est pas un jeune nouveau dans le paysage politique. Il a détenu différents portefeuilles ministériels et il a été Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq années… Cinq années au cours desquelles son épouse a perçu une rémunération d’attaché parlementaire. Etrange que la presse qui fait son travail ne se soit pas emparée de cette question à l’époque. Curieusement, ce sujet qui est un vrai sujet légitime, n’est évoqué qu’au lendemain de la primaire de la droite et à quelques mois de l’élection présidentielle. Les français et les électeurs ne sont pas des gens dénués de sens critique. Il est clair que tout ce remue ménage à un but : tuer politiquement François Fillon. Pourquoi le tuer ? Assurément pour l’empêcher d’accéder au poste de Président de la République. Pour comprendre les vrais motifs du lynchage médiatique de François Fillon, il convient de voir en quoi François Fillon se distingue des autres candidats et quel(s) autre(s) candidat(s) à l’élection présidentielle est susceptible de tirer les marrons du feu.

Sans se lancer dans une analyse approfondie du programme de François Fillon, ce qu’il conviendrait de faire pour mettre en parallèle ce programme avec celui du (des) candidat(s) avantagé(s) par cette affaire, on peut déjà identifier quelques lignes de force qui distingue François Fillon des autres : sa volonté de réforme, sa vision d’un monde multipolaire, son catholicisme affiché, sa volonté de renouer les liens avec Moscou et la Syrie, sortir le pays d’une situation d’endettement, l’idée de redonner à la France une place forte au sein de l’Union européenne. En clair, François Fillon est une « horreur » pour le système qui depuis des décennies est aux commandes. Quel est ce système : celui du monde financier dont le seul dieu est l’argent et dont le moteur est la consommation des masses sans cesse développée grâce à l’endettement. Système dont le rêve est celui d’un monde globalisé où les populations se distinguent par leur indistinction car toutes soumises au dictat de la dépense avec pour finalité à l’existence : consommer pour vivre et vivre pour s’endetter. Je sais, je force le trait mais il n’est pas nécessaire de trop appuyer le feutre sur le papier pour le forcer.

Dans cette affaire, François Fillon a eu le tort de ne pas être le candidat du système en place. Les électeurs de la primaire ont placé en tête de leur choix un candidat qui ne satisfaisait pas aux critères du système. Or, vous le savez bien, qui a l’argent possède le pouvoir. Dans un monde ou plus de 99% des richesses planétaires sont entre les mains de 1% de la population mondiale, il est hors de question que la démocratie, qui par nature est la loi de la majorité donc des moins fortunée, laisse passer des candidats qui ne sont pas autorisés et souhaités par le système. Ce que les électeurs citoyens doivent comprendre dans cette affaire, c’est que nos démocraties contemporaines sont des simulacres. Oui, on choisit les candidats puis celui qui occupe la fonction suprême mais à la condition que ces candidats soient validés et pré-filtrés par le système lequel est le système financier et le lieu de pouvoir de ces 1% de la population qui possède plus de 99% de la richesse mondiale (8 personnes au monde possèdent même en patrimoine ce que possède la moitié de la population planétaire la plus pauvre cela donne le vertige et permet de comprendre que nos démocraties sont aujourd’hui des simulacres).  

La désignation inattendue de Fillon par les électeurs de la primaire a coupé l’herbe sous le pied de ceux qui attendaient la désignation d’Alain Juppé, un candidat en tout point conforme aux désirs du système. Il était donc nécessaire de virer Fillon et nous assistons aujourd’hui à son assassinat politique pour que ce dernier n’accède pas à la fonction présidentielle.

Cette mise à l’écart de Fillon est d’autant plus nécessaire qu’un autre beau et jeune candidat, sorti de presque nulle part, est en vogue et correspond en tout point au profil du candidat du système : Emmanuel Macron. Méditons sur le beau travail des journalistes qui laissent dans l’ombre cette fameuse histoire des 120 000 euros (80% de l’enveloppe budgétaire de représentation du ministère de l’économie) consommée par Macron avant son départ de Bercy pour financer des prestations sans lien avec le ministère de l’économie mais en très fort lien avec la préparation de sa candidature présidentielle. Sur ce sujet, mutisme de la presse. On objectera que si 120 000 euros c’est une somme, elle est toujours inférieure aux 639 000 euros de Mme Fillon, heu pardon, reprenons la méthode de désinformation des médias… les 830 000 euros de Mme Fillon. C’est moins important mais cela s’est produit sur une échelle de temps bien plus courte. Mais vu l’efficacité de la dépense de M. Macron, je vous laisse calculer ce que cela aurait représenté sur 24 ans d’activités politiques…cela donne des frissons.. M. Macron ne vient pas vraiment de nulle part mais de la banque Rothschild…eh oui M. Macron est un pur produit du système financier et du monde de l’argent. Regardons ses soutiens : Jacques Attali, Pierre Bergé ou le maire de Lyon qui récemment hurlait sa douleur existentielle en déclarant que vivre qu’avec 4 000 euros par mois était insupportable… Jamais un candidat se déclarant anti-système n’aura été un candidat à ce point issu du système et validé par ce système.

Enfin la chronologie des évènements parle de façon assez claire : le 25 janvier 2017, le Canard enchaîné publie son article sur l’affaire « Pénélope Fillon », le 26 janvier 2017, le Parquet national financier ouvre une enquête judiciaire et le lendemain plusieurs témoins sont auditionnés….il faut vite virer Fillon.

En conclusion, vous l’avez compris : la démocratie a « dérapé » en plaçant François Fillon candidat de la droite française. Le système a vite réagi pour sortir ce candidat gênant de la scène politique et tracer un boulevard à un autre candidat construit, façonné et adulé par le système. Si ce dernier candidat ne devait pas percer, alors ce n’est pas un problème car le nouveau candidat de la droite fera l’affaire car, quel qu’il soit, il sera forcement le candidat désigné de force par le système. Sauf erreur d’analyse de ma part, François Fillon va être sommé de renoncer à l’élection présidentielle pour être remplacé par un candidat cautionné par le système. Les millions d’électeurs qui se sont prononcés lors de la primaire sont donc désavoués et rappelés à l’ordre : vous deviez désigner celui qui était le favori des sondages ! Pour la première fois, jamais le simulacre de la démocratie ne se sera dévoilé avec autant de pertinence aux citoyens qui acceptent d’ouvrir les yeux et de raisonner en dehors de tout mouvement d’humeur. Un conseil, pour l’élection présidentielle, comme tout est joué d’avance, autant aller à la pêche et conserver en vous une place pour le souvenir de François Fillon, martyr du simulacre de démocratie.

(A lire aussi sur Iroc)

RD

Remarques complémentaires à l’adresse des lecteurs :

Je ne suis pas un supporter de François Fillon, ni un membre de son parti et je n’ai pas voté aux primaires de la droite.

Incontestablement, François Fillon n’est pas un homme vertueux au regard de l’argent. Mon article et mon propos n’ont pas pour objet de défendre François Fillon mais de porter un regard distancié et réfléchi sur cette affaire pour en comprendre les ressorts. L’objet de cet article n’est pas d’innocenter ou d’excuser les comportements de François Fillon mais de décrire et donner une explication de ce phénomène de lynchage médiatique.Il s’agit de prendre de la hauteur et d’échapper au tumulte.

Il est urgent pour tout citoyen de s’extirper des slogans et gros titres de la presse qui se succèdent pour s’interroger sur les vrais motifs de ce qui se passe. La naïveté serait de croire que tout de brouhaha médiatique a pour objet de défendre la morale, la droiture et la légalité. Si cela était le cas, toute cette affaire serait sorti il y a déjà bien longtemps et se cela était le cas, de nombreux autres hommes politiques devraient subir le même sort. Enfin, je ne pense pas hélas que la presse soit la gardienne farouche de la vertu républicaine et de fait je ne pense pas que sa démarche se fasse dans un tel but.

Ce qui est effarant dans cette affaire c’est le déchaînement médiatique sur François Fillon. Chaque jour nouveau est un jour de nouvelle révélation. Toute cette hystérie ne cessera que lorsque François Fillon renoncera à la campagne présidentielle car telle est le but de cet assassinat politique. Mais tout sera joué dans les prochaines 72 heures.

Après, chaque lecteur est libre de rester dans le creux de cette agitation. D’autres peuvent tenter de prendre de la distance pour analyser sereinement cette affaire et croyez moi, ce que l’on voit est effarant. » ( Fin de citation ).

Je livre ce document surprenant, compte tenu du site qui en assure la publication, à la réflexion de mes lecteurs.

A l’appui de ce document, un autre pavé de « révélations »: http://www.emploi-2017.org/penelopegate,a0735.html

Tout ça sent le « complot »….

Les « raisins de la colère » sont mûrs


colere

Ce grand roman  de Steinbeck daté de 1939 met en scène les bouleversements sociaux contemporains: pauvreté des familles de l’Amérique profonde : dislocation des solidarités locales, exploitation d’une nouvelle catégorie de travailleurs pauvres. Il se présente comme un miroir des évolutions de la société américaine de l’époque.

Il y a quelques jours je concluais l’un de mes billets sur « Le cas Fillon » par :  » Il faut redouter la colère d’un peuple ignoré, voire méprisé par ses « zélites »: elle peut conduire à des situations extrêmes que nos plus fins politologues auraient du mal à concevoir…..« 

La colère de ceux qui commençaient à espérer, enfin, une alternance politique fondée sur un projet sérieux et crédible de redressement d’un pays qui s’enfonce, tel un navire à la dérive sabordé par une génération de dirigeants politiques qui ont perdu leur boussole , cette colère-là est sur le point d’exploser. Et son explosion risque de faire des ravages.

 » L’affaire Fillon » n’est pas qu’un accident de parcours de plus dans l’Histoire de notre démocratie. Elle est révélatrice d’un mal profond qui ronge notre tissu social. Elle révèle au grand jour le vrai visage de ces « zélites », délégitimées par leurs comportements de « petits marquis », et habituées à vivre « sur le dos de la bête », en obéissant à leurs appétits insatiables d’honneurs et de richesse.

Quand on pense que la Révolution française a décapité une génération entière des « zélites » de l’époque, qui n’avaient pas vu venir la colère du peuple avec lequel elles avaient perdu tout contact réel. Tout ça, pour aboutir à ça !!!

Car, à droite comme à gauche, il existe au sommet de l’Etat, une caste goinfrée de privilèges, qui vit dans un « entre-soi » qui lui interdit d’entendre la clameur de ceux qui n’en peuvent plus de se voir « roulés dans la farine »avec un total mépris, par ceux qui, par l’invective, l’insulte ou la menace, tentent de faire taire ceux qui essaient de conserver les yeux ouverts….

Christophe Guilluy, dans « Le Crépuscule de la France d’en-haut » a fort bien identifié le mal. Il le décrit, dans un livre qui aurait mérité un meilleur accueil médiatique, avec un courage qu’il paie d’une critique acerbe dans la Presse « officielle », telle que Le Monde, ou par un éloignement de tous les plateaux de télévision où sa parole est considérée comme nocive par le gratin journalistique.

Toute critique argumentée d’un système conçu pour accompagner la descente vers une « mondialisation » accélérée est soumise à un tir de barrage concerté dont les armes sont les accusations violentes de  discrimination, de xénophobie,  de racisme, de sexisme, d’homophobie, d’islamophobie, et, insulte suprême, de « fascisme »dont la portée est d’autant plus efficace que la plupart des hommes et femmes d’aujourd’hui n’ont aucune idée de ce que fut le fascisme réel, en raison de l’inculture historique qui règne sur les générations actuelles et qui est savamment entretenue par des « pédagogues » militants….

Je cite Christophe Guilly : » Véritable arme de classe, l’antifascisme présente en effet, un intérêt majeur. Il confère une supériorité morale à des élites délégitimées en réduisant toute critique des effets de la mondialisation à une dérive fasciste ou raciste. Mais pour être durable , cette stratégie nécessite la promotion de l' »ennemi fasciste » et donc la surmédiatisation du Front National »( Page 173).

Car comment ne pas voir que, dans la stratégie des « zélites » parisiennes qui mènent la danse, il y a un calcul cynique et sournois, qui consiste à « faire monter le Front National », pour utiliser la « menace fasciste » représentée comme un épouvantail.

Or, dans leur immense majorité, les élus locaux compétents, sont conscients de la montée des dangers. Mais la plupart d’entre eux sont sans pouvoir dans leur propre parti. Représentant des territoires qui subissent de plein fouet les effets ravageurs d’une mondialisation dont ils sont les perdants, ils demeurent prisonniers de leurs appareils  qui leur imposent de cautionner, au nom d’un illusoire progrès de la Civilisation, des réformes économiques et sociales dont ils voient, sur le terrain, les effets ravageurs.  

L’affaire Fillon n’est à mes yeux, qu’un épiphénomène hystérisé par la proximité d’une élection présidentielle. Il y a, potentiellement, des dizaines « d’affaires Fillon »  dans notre paysage politique, où le fait d’utiliser l’argent du contribuable à son profit ou au profit de ses proches, est depuis longtemps, une pratique courante. Le peuple le sait.

Sans parler des médias qui dénoncent les prédateurs de l’argent public, et qui ne survivent que grâce à ce même argent public, ce qui suscite les plus grands doutes sur « l’indépendance » si souvent proclamée de la Presse nationale. Le Canard enchaîné faisant partie des « heureux bénéficiaires » de la manne publique….

Je citerai, une fois de plus Aldous Huxley, qui en 1939, déjà, écrivait : »Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente.Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter ».

Peut-être sommes-nous à la veille d’une prise de conscience du cynisme d’une réalité  que cette « affaire » fait exploser au grand jour. Dans ce cas, « les raisins de la colère » sont mûrs pour une explosion dont on ignore encore la forme qu’elle prendra, dans un monde où « les lignes bougent » dans tous les sens….

Imaginez que l’éviction de Fillon entraine une déroute de la Droite, et que le maelström ambiant fasse qu’au second tour, Mme LePen se retrouve face au « Communisme mou » de Hamon, ou au « New Hollandisme » de Macron, et que l’aile droite dure des électeurs de Fillon à la Primaire, frustrée d’une élection qui lui aura été « volée », votent massivement pour la candidate du Front National, tout comme l’Amérique profonde a voté pour Trump, afin de punir une classe politique sourde et aveugle obsédée par ses chimères mondialistes et multi-culturelles auxquelles le peuple est non seulement indifférent, mais hostile…..