Gros chagrins….


castro

Ils étaient émouvants tous ces cœurs sensibles qui hier, pleurnichaient sur tous nos écrans de télévision, et dont les sanglots nous étaient retransmis sur les ondes de nos « radios nationales », alors que se répandait, dans le monde, la triste ( ??? ) nouvelle de la mort de Fidel Castro.

On avait du mal à contenir une certaine forme de chagrin à la lecture du Monde, ce grand quotidien, – la « référence » de nos « zintellectuels » -, qui consacre à ce « phare de l’Humanité », un éloge funèbre plein de sensibilité, contrastant avec celui amphigourique de l’Humanité, « l’organe » du Parti Communiste français.

Les gens qui comme moi, en ont vu et entendu d’autres, en raison de leur grand âge, et dont la mémoire fonctionne encore, n’auront pu s’empêcher de faire quelques rapprochements historiques…..

Car ces « âmes si sensibles » à la souffrance des peuples, si promptes à célébrer ceux qui se présentent comme leurs « libérateurs »ont la mémoire courte. C’est ce qui leur permet d’afficher une permanence suspecte dans leurs « convictions »et une fidélité à des « valeurs » dont la géométrie variable échappe à la logique des meilleurs mathématiciens et philosophes de leur époque….

En effet, comment ne pas être impressionné par la constance de ceux qui, parmi nos « zintellectuels », soutenus par une caste médiatique prompte à saisir et à célébrer leurs émotions, qui depuis plus d’un demi-siècle, – et au nom des nobles valeurs humanistes – s’épanchent sur des régimes dont l’Histoire, – la vraie – nous montre à quel point ils ont été destructeurs et criminels.

Car ceux qui pleurent aujourd’hui la disparition « del Commandante », sont les mêmes et, pour quelques uns d’entre eux, les héritiers de ceux qui ont successivement grossi les rangs de ces « idiots utiles », amateurs de « lendemains qui chantent », qui ont applaudi, puis pleuré au pied de la dépouille embaumée de Staline,ont célébré « la Grande Marche » de Mao, la victoire d’Ho Chi Minh, ou l’entrée de Pol Pot à Phnom Penh…..

Le rappeler, c’est rendre hommage « en creux » à leurs qualités visionnaires…. Qui ne se souvient de ceux qui furent traités de « vipères lubriques » pour n’avoir pas partagé l’enthousiasme révolutionnaire des ces « zintellectuels » ???

Et pour revenir à leur « quotidien de référence », je ne résiste pas au plaisir cynique de rappeler un article que j’avais commis, il y a déjà quelques années, dans lequel j’évoquais précisément, l’anniversaire de l’entrée des Khmers rouges à Pnom Penn…..

https://berdepas.com/2011/06/28/la-vie-est-belle-le-monde-est-beau/

Les années passent. Le souvenir reste…Il y a des crétins que l’on oublie pas !!!

Les « Primaires »….


direct-primaire

Notre caste médiatique semble en état de sidération devant le résultat du premier tour des « Primaires de la Droite et du Centre ». Manifestement, la « pensée unique » avait fait son œuvre, et l’oligarchie bobocratique avait déjà fait son choix : ce serait Juppé !!!

Le choix était clair . La victoire ne pouvait échapper à celui qui se présentait comme le « rassembleur » de la Nation, au point de laisser croire que l’aile gauche du Centre, et peut être même l’aile droite de la Gauche, pourraient trouver leur place dans une nouvelle majorité qui se contenterait de ne corriger « qu’à la marge » un « système »dans lequel se complait une certaine France dont quelques « zélites » tirent le meilleur parti, et feignent d’ignorer avec une pointe de mépris, « l’autre France »….

Dans un livre qui mériterait d’être relu par nos dirigeants, en raison de son caractère prémonitoire, le sociologue Jean-Pierre Le Goff, auteur de Mai68, l’héritage impossible, dénonce l’existence d’un « gauchisme culturel »qui s’est approprié le magistère de la morale.

Ce gauchisme culturel aurait fini, selon lui, par imprégner la gauche et une partie de la droite, tout en provoquant des fractures sociales et culturelles au sein de la société. Dans une interview publiée dans La Revue des deux mondes en 2016, intitulé « L’hégémonie du camp du Bien battue en brèche », il diagnostique la « fin d’un cycle historique » marqué par le fait que, dans le domaine des mœurs, de l’école et de la culture, le gauchisme culturel serait de plus en plus rejeté par une partie de la population.

Nombre de journalistes militants n’en continuent pas moins d’exercer une « police de la parole et de la pensée » qui constitue une négation des libertés démocratiques dont ils se prévalent les défenseurs, en pratiquant la dénonciation, le lynchage médiatique et les plaintes en justice contre tous les rebelles à une forme de « totalitarisme intellectuel ».

http://www.lepoint.fr/medias/i-tele-condamnee-pour-rupture-abusive-de-contrat-avec-eric-zemmour-22-11-2016-2084948_260.php

Cette « police » inculpe et condamne, en effet, sans jugement, tous ceux qui sont réfractaires à l’adhésion à une forme de « morale à géométrie variable », au nom de laquelle, par exemple, dialoguer avec Poutine serait une « trahison de nos valeurs », alors qu’accueillir, courtiser, décorer, un roitelet du Golfe serait « conforme aux intérêts supérieurs de la France »…..

Le débat en cours, pour désigner celui qui défendra les couleurs de la Droite et du Centre nous en fournit quelques illustrations….

Une fois de plus, l’ignorance et le mépris pour une certaine forme de « bon sens » populaire, se sont exprimés, laissant le champ libre à une Droite qui « refuse de baisser les yeux » devant un Gauche drapée dans son sectarisme et sourde aux appels d’une fraction du peuple français qui ne se reconnaît pas dans ses élucubrations sociétales….

Fillon semble avoir compris le bénéfice qu’il pouvait retirer de la montée de ce courant, dont la force s’exprime dans de nombreux pays….

C’est en cela que Juppé, qui se présente comme le porte-parole de la modernité, tient un discours absolument ringard. Il ne se rend pas compte de la révolution conservatrice qui est partout à l’œuvre dans la société occidentale.

 Juppé sera très probablement battu dimanche soir, parce qu’il représente cette tradition d’une droite qui ne s’assume pas. Cette hypothèque qui pesait sur la droite est en train de sauter et c’est en cela que, dans l’histoire des idées, c’est un moment historique.

Une fois la primaire gagnée, Fillon va se retrouver face à une gauche émiettée et un FN qui aura du mal, s’il reste coincé dans un discours à la Philippot, à se démarquer de la gauche dans sa critique du candidat des Républicains.

Bref, dans un paysage politique dévasté par tant d’années de reniements et face à une opinion désabusée, il suffit à Fillon d’avoir un peu plus de bon sens et de conviction que les autres, pour les surclasser tous. Au royaume des borgnes….

Il y a bien longtemps, déjà, que le peuple français, qui n’est pas l’un des plus crétins de notre époque, ne partage plus les certitudes des ayatollahs de l’Obs, du Monde et de Libération, qui, après Sarkozy, semblent avoir découvert un « nouveau filon » pour relancer leurs ventes : Libération se demande si “Jésus est de retour” dans la campagne de 2017, en référence à la foi catholique du candidat Fillon, le “Tariq Ramadan des Sacristies”…. C’est dire le niveau …..

fillon

Ainsi, s’agissant, notamment, de notre politique étrangère, il y a bien longtemps que le bon sens populaire a compris qu’elle nous emmène dans une impasse tragique, nous condamnant, sinon à l’isolement, mais du moins à l’effacement parmi les nations qui comptent encore sur cette planète.

Fillon avait compris depuis longtemps que la « diabolisation » de Poutine était contraire à nos intérêts qui ne coïncident plus avec un alignement systématique sur les positions agressives d’un OTAN qui se cherche des raisons de continuer à exister….

J’avais évoqué ce sujet à de nombreuses reprises, dans de précédents billets dont l’actualité demeure….

https://berdepas.com/2015/11/12/poutinisme-cynisme-ou-realisme/

https://berdepas.com/2015/11/10/dans-la-tete-de-poutine/

https://berdepas.com/2015/02/12/mourir-pour-lukraine-2/

https://berdepas.com/2014/08/18/qui-raze-poutine/

Ce que certains qualifient de « progressisme », n’est qu’une forme de perception irréaliste d’un monde moderne dont la dangerosité échappe à ceux qui se sont installés dans le confort intellectuel d’un angélisme puéril.

L’avenir, en politique, appartient de moins en moins aux idéologues de  » l’identité heureuse », du « partage », du « multiculturalisme », de la « société métissée » , du « vivre ensemble » y compris avec ceux qui nous détestent. La France n’est ni le Brésil, ni le Canada, ni les Etats Unis d’Amérique….

L’avenir appartient aux réalistes et aux pragmatiques…et surtout à ceux qui, solidement accrochés à leur racines, sont capables de regarder les réalités en face en appelant un chat, un chat !!!

Quand « le peuple » cause…


francois-fillon

 » La cause du peuple » n’était pas entendue… Car le « peuple de Droite » a souvent eu l’impression qu’il n’était ni entendu, ni compris, ni défendu. Ses espoirs ont si souvent été déçus. La Droite française, sous influence quand ce n’est pas « sous contrôle »d’une Gauche prétendument « morale », n’a jamais été en mesure d’appliquer une vraie politique « de droite », tant sur le plan sociétal que sur le plan économique. Complexée, la Droite Nationale n’a su, pendant très longtemps, que s’excuser d’être « la Droite ».

La France vit depuis près d’un demi-siècle, sous un système pompeusement qualifié de « modèle social français », qui s’apparente à un socialisme mou, habitué à vivre au-dessus de ses moyens, et vivant à crédit.

Mais l’échec cuisant de Hollande est en train de changer la donne.

La réussite de nos voisins allemands, anglais, espagnols, met en évidence le fossé qui se creuse entre les pays qui affrontent les dangers d’un libéralisme économique, en acceptant d’en payer le prix, et les pays qui, frileusement s’accrochent à une conception de la social-démocratie qui, partout en Europe, affronte une crise sans précédent.

Dans un précédent billet, j’écrivais :

« En France, le Parti Socialiste, en voie de décomposition, se prépare à payer lourdement les conséquences de l’énorme erreur stratégique que fut l’adoption et la mise en œuvre des conclusions d’un rapport souvent évoqué sur ce blog: le rapport Terra Nova qui préconisait aux socialistes l’abandon de la classe ouvrière, pour se tourner vers les « minorités porteuses d’avenir », à savoir, les minorités ethniques, culturelles, cultuelles, sexuelles, et de faire toute leur place aux populations immigrées qui seraient le « sang neuf » d’un pays vieillissant.

Du coup, « la classe ouvrière »a tourné le dos aux socialistes au pouvoir pour se jeter dans les bras du Front National, accusé de « populisme »….

En outre, le Français moyen, blanc, hétérosexuel, marié, catholique ou pas,  qui a travaillé dur pour élever correctement ses enfants, a le sentiment d’être devenu un citoyen de seconde zone, juste bon à être imposable à merci. Il ne supporte plus le discours médiatique qui, à ses yeux, ne valorise plus que les minorités de tout poil, et ne parle de lui que pour le dénigrer et le rabaisser et le ridiculiser, dans les informations, les débats télévisés, et même dans la publicité !!!. Pourtant, être un homme « normal » ne lui paraît pas, par exemple, nécessairement méprisable, puisque son « Président » se considérait lui-même comme tel….. »

L’élection à la « Primaire de la Droite et du Centre », en portant Fillon largement en tête des résultats, avec une large avance dès le premier tour, marque sans doute le réveil de cette « France périphérique »jusqu’ici accablée par le mépris des « zélites »victimes elles-mêmes d’un aveuglement dû à « l’entre-soi »d’un microcosme parisien censé « donner le La » à la France entière, et qui ne comprend pas que sa partition est inaudible à ceux qui ne font pas partie des castes privilégiées pour qui la « mondialisation » est une opportunité exceptionnelle, alors que pour les autres, elle conduit à l’appauvrissement et peu à peu,  au déclassement social, et à la déchéance.

Le choix de Fillon exprime la rebellion contre la « dictature » des médias et des sondages, qui, manifestement, à de rares exceptions près, tentaient d’imposer à l’opinion un scénario, celui de la victoire d’Alain Juppé, candidat de « l’identité heureuse », dont le discours assez « tiède »contrastait avec celui de Nicolas Sarkozy l’homme du clivage. Le peuple a voulu contester ce matraquage en votant massivement pour le candidat que les sondages avaient prématurément sorti de l’hypothèse finale….

Fillon a su faire oublier qu’il avait gouverné avec Sarkozy avec lequel il partage, ne serait-ce qu’en raison de son silence, les échecs d’un quinquennat qui a amené la gauche au pouvoir.

Il a su se forger une image forte d’homme de convictions. Ses origines provinciales l’ont protégé d’un parisianisme hautain et superficiel. Il a travaillé ses dossiers, et il est allé au contact de la France profonde pour s’imprégner de l’état de l’opinion d’un peuple qui ronge son frein et ne parvenait pas, jusqu’ici, à manifester sa colère, condamnée à l’oubli par une classe médiatique complice d’un système qu’elle protège, car il la protège à son tour, car il assure sa survie, à coups de subventions et de privilèges fiscaux….

Les médias ont cru pouvoir échapper au discrédit qui l’associe à celui d’une classe politique qui de renoncements en compromissions, et de compromissions en lâchetés, a perdu la confiance du peuple français….

Le désarroi des « commentateurs » était pathétique dès hier soir, lorsque les premiers résultats de ce vote historique ont été connus.

Car,après le « Brexit », puis l’élection de Trump, la classe médiatique a compris qu’elle a perdu le contrôle de l’opinion. S’appuyant sur les « sondeurs », les médias, convaincus de parvenir à faire élire « leur » candidat, celui qui, par son programme, était le plus proche des attentes d’une partie de la société frileuse, celle qui redoute les « ajustements nécessaires », celle qui ressent la candidature de Juppé comme un espoir de voir « le système » continuer sa route, en fermant les yeux sur les menaces qui se profilent, et qui risquent de conduire la société française à des affrontements ethniques et religieux dont elle ne se relèvera pas.

L’élection de Fillon au deuxième tour des Primaires de la Droite et du Centre serait un évènement historique qui prendrait les dimensions d’un choc sismique s’il réussit, après avoir remporté le vote final, à appliquer son programme, sur une société dont le réveil la mettrait au diapason de ce qui se passe dans presque toute l’Europe….

On souhaite, très sincèrement, « Bon Vent »à Fillon, pour qu’il se hisse aux responsabilités suprêmes en remportant une élection présidentielle qui n’a pas fini de nous surprendre !!! Mais il doit se préparer à recevoir des coups venant autant de son camp que de celui de la gauche…..

Car ceux qui « vivent sur la bête »et prospèrent dans un système à bout de souffle, ne sont pas près de lâcher le morceau ….

Dans une Démocratie en voie de pourrissement tout est possible désormais : on a vu des « électeurs » de Gauche tenter de fausser le scrutin de la Primaire de la Droite et du Centre. Pour verrouiller un système qui maintient en place depuis un demi-siècle la caste d’une bourgeoisie d’État et d’une oligarchie, toutes puissantes, on a inventé une procédure perverse : la primaire. Et comble de perversité : on l’a ouverte !!!

Or, pour nombre d’électeurs de gauche, l’élection de Juppé serait l’opportunité de préserver leurs privilèges et prébendes, voire de conserver une partie du pouvoir par une alliance post-présidentielle. Leurs consignes de vote devraient donc se répandre, dans l’entre-deux-tours. Une forte participation du vote musulman en faveur de Juppé est également à attendre, étant donné les gages importants au communautarisme donnés par celui-ci, au nom de « l’identité heureuse »….

Tout n’est donc pas joué, loin s’en faut !!! Et « la cause du peuple » de droite pourrait être trahie, une fois de plus ….


Il n’y a pas eu « Trumperie »….


trump

Qu’on se le dise: l’élection de Trump est le fruit amer des huit années de présidence Obama dont l’unanimisme médiatique – encore lui – frétillant du plaisir de voir, enfin, un Président de couleur à la tête de la Première puissance mondiale, a masqué la vérité sur le bilan de la gestion d’Obama. Celui-ci laisse derrière lui une Amérique aujourd’hui fracturée, appauvrie, endettée, affaiblie, parce qu’ayant perdu confiance ne elle-même et ayant perdu la confiance de ses alliés….. 

Mais qui aurait osé dire la vérité sur Obama? La crainte de se voir accusé de « racisme »rend prudent dans le petit monde des journaleux….

L’élection de Trump, quoi qu’en dise une classe médiatique dépitée, n’est, pourtant, une surprise que pour ceux qui, jusqu’à la dernière minute, sont resté sourds à la voix des petits blancs: « les pitoyables »selon Hillary Clinton.

Cf.: https://berdepas.com/2016/03/02/une-election-ca-trump-ca-peut-trumper-enormement/

Leur vote renvoie à leurs études, les « zélites »de Washington, professionnels de la politique claquemurés dans leurs buildings de verre et observant la populace de loin, en se bouchant le nez, pour chasser les odeurs « nauséabondes ». La caste croyait régner sur un pays anesthésié. Elle avait avec elle les médias, les « zintellectuels », le show-biz, la Silicon Valley, Wall Street, l’Union européenne et tout ce que l’Occident compte « d’experts » en politologie. Comment pouvait-elle être battue par ce rustre, ce plouc, ce milliardaire « parvenu », contesté jusqu’au sein de son propre Parti ???

L’énergie qu’ils ont dépensée, jusqu’à la dernière minute pour tenter de « diaboliser » Trump, avait de la peine à masquer  une haine sourde, une suffisance « bien élevée », que suggérait un discours de mépris à l’égard des « petits blancs », – qui m’a rappelé celui qui désignait les Pieds Noirs pendant la guerre d’Algérie -, et qui transparaît dans un vocabulaire révélateur, dans lequel reviennent sans cesse les termes de « nauséabonds », « rance », prononcés en se pinçant le nez, dès qu’il est question de « populisme »…..

Avec la même énergie, il s’agissait de minimiser les frasques de la famille Clinton, leurs liaisons dangereuses avec le Qatar, avec les milieux financiers, avec le complexe militaro-industriel toujours prêt à entrer en guerre, quitte à se fabriquer des « ennemis »à affronter….

Le tout, en utilisant l’arme absolue du chantage au chaos, qui pourtant avait montré ses limites à l’occasion du Brexit !!! Vous voulez le milliardaire Trump ??? Vous aurez la vulgarité, le racisme, le sexisme, la xénophobie, le repli sur soi de l’Amérique, la chasse aux immigrés en situation irrégulière, etc…. Avec Clinton, vous aurez la poursuite d’un Obamacare ruineux,certes, mais aussi un multiculturalisme assumé, et surtout, le miracle de « l’ouverture à l’autre »et du « vivre ensemble », avec comme horizon, une mondialisation qui écrase les faibles et enrichit le forts. C’est ça, la « Gauche américaine » !!!

Ce qu’espéraient les thuriféraires de la candidature d’Hillary Clinton, c’est la poursuite du mensonge d’un « libéralisme »échappant à tout contrôle, en laissant croire que le libre-échange total était « gagnant-gagnant »pour tous, et en occultant le fait que la course aux moins-disants, social, fiscal, environnemental, se traduisait par un gigantesque transfert de richesses. Au profit, c’est vrai, d’une partie des populations des pays émergents ( on pense bien sûr à la Chine ). Mais aussi au profit de cette petite fraction d’élite mondialisée des pays occidentaux et surtout au profit des multinationales, de la finance, des marchés. Bref, de tous ceux qui pouvaient profiter au maximum des flux commerciaux et financiers.

Ils espéraient pouvoir continuer à ignorer les perdants, de plus en plus nombreux dans le Tiers-Monde et les bataillons de classes moyennes paupérisées en Occident.

Ce sont eux qui se réveillent aujourd’hui, en utilisant le seul moyen pacifique qui leur reste encore: le bulletin de vote.

Nos « zélites » et les « experts » qui les conseillent, n’ont pas su prévoir le renversement qui pointe son nez, un peu partout dans le monde:un excès de régulation avait entraîné un mouvement de dérégulation, à la fin des années 70. Un excès de dérégulation génère aujourd’hui un besoin de régulation.

On sent bien que le monde est dans l’attente d’un nouveau modèle. Celui qui prévaut depuis une quarantaine d’années est à bout de souffle. Comme sont à bout de souffle les vieilles recettes destinées à « noyer le poisson », telles que le « social-libéralisme »enfant adultérin de la « sociale-démocratie »et du « libéralisme » de papa…ou les solutions ambiguës à la Macron….

Il n’y a donc pas eu « Trumperie » des « zélites ». Les « zélites » se sont trompées elles-mêmes, par aveuglement et par excès d’une auto-satisfaction hautaine….

Il ne leur reste plus, comme espoir, que la perspective, sinon d’un échec de Trump, mais d’un adoucissement de sa politique….

Ce n’est probablement pas en multipliant, comme c’est le cas aujourd’hui, les défilés protestataires plus ou moins « téléguidés », avec leur cortège de casseurs, leurs « internationale de l’anarchisme », leurs « no-borders », et toute cette fange écolo-gaucho-protestataire qui promène sa rage destructrice, partout où, quelque part, dans le monde, se profile une perspective de mettre à bas une société dans laquelle ils ne trouvent pas leur place….. 

Langue de bois….


c-dans-lair

Les abonnés de « C dans l’air »…

J’ai assisté, pendant un court instant, au débat quotidien, dans l’émission télévisée de « C dans l’air ». Il s’agissait, bien entendu des leçons à tirer de l’élection présidentielle américaine, et de la surprise provoquée partout, en Europe, par la désignation de Donald Trump comme Président des Etats Unis d’Amérique.

A peu près toujours les mêmes « experts » autour de la table.

Il ne me faut pas longtemps pour deviner quel sera le point de vue défendu par les participants : quand on regarde assez régulièrement cette émission – qui n’est pas l’une des pires du PAF – il n’est pas difficile d’ anticiper sur ce que sera ce point de vue, tant le discours des participants est « formaté ».

La moindre dérive par rapport au discours « politiquement correct » est immédiatement « corrigée » par l’animateur, et si l’intervenant en rajoute , on le coupe, soit-disant pour donner la parole aux « téléspectateurs » qui interviennent dans l’émission, mais dont les interventions sous forme de questions posées aux participants, sont soigneusement sélectionnées…

C’est le type même d’émissions conçues pour « façonner l’opinion », en donnant « au peuple », l’illusion d’assister à l’affrontement d’opinions contradictoires . C’est le type même d’émission qui donnent le sentiment que l’on prend le spectateur moyen pour un analphabète ou un imbécile. Le couplet sur le « populisme » fait désormais partie du répertoire obligé….

Quelle difficulté, pour la plupart des intervenants pour admettre que ce qui vient de se passer avec Trump, se situe dans le prolongement du vote en faveur du Brexit intervenu récemment au Royaume-Uni, qui est lui-même dans le prolongement du vote intervenu en 2005 pour rejeter le Projet de Constitution européenne. Que le vote des Américains exprime la colère des citoyens, contre des élites, contre un «système» politique, économique et médiatique, qui les tient à l’écart.

Un « système » qui utilise une forme quasi totalitaire de chantage intellectuel pour tenter de réduire au silence et décrédibiliser les voix qui s’élèvent pour faire entendre la colère d’un peuple qui se sent floué, qui n’en peut plus d’entendre des flots de mensonges, et ne supporte plus le mépris hautain dans lequel les « zélites » enferment ceux qui ne pensent pas comme elles….

Dans un article signé de Guillaume Perrault, Maître de Conférence à Sciences Po, le Figaro nous apprend que « dans une interview au magazine Esquire en août, Clint Eastwood avait clamé qu’il ne supportait plus le climat d’intimidation créé par le politiquement correct aux États-Unis et révélé qu’il voterait pour Trump. Le Tout-Hollywood et la majorité des médias ont alors traîné l’acteur dans la boue. Or les mêmes découvrent aujourd’hui que l’Amérique silencieuse pense comme Clint Eastwood. »

Des « zélites » qui n’ont pas vu venir l’effondrement programmé, partout en Europe, de la « social-démocratie », un cadre idéologique dépassé, qui débouche sur un modèle économique qui ne peut plus répondre aux avancées d’une mondialisation dont les conséquences ont échappé aux gouvernements.

« Car tout démontre que nous sommes aujourd’hui arrivés au bout d’un cycle. La logique de la «bien-pensance» qui s’est mise en place dans les années 1980-1990 (avec ses lois, sa «pensée unique» et son «politiquement correct») est en crise: elle n’est parvenue qu’à produire l’inverse de ce qu’elle recherchait. Cette chape de plomb des bons sentiments n’a nullement contribué à apaiser une vie des idées qui semble au contraire retrouver une nouvelle violence depuis la crise de 2008. »

« C’est d’ailleurs parce que la glaciation idéologique se fissure que la doxa dominante redouble d’attention pour «éviter le pire», le pire étant, pour eux la reprise en main par le peuple, de ses destinées. D’où ce durcissement «moralisant» qui ne recule plus devant les moyens, y compris le retour au «délit d’opinion».  » (1)

Du coup, ce qui vient de se passer n’est pas, comme le pensent nos « zélites », le «baroud d’honneur» de «petits blancs» ( ce qualificatif exprime à lui seul tout le mépris des « zélites ») face au caractère inexorable du projet mondialiste  comme projet politique devant aboutir, à tout prix, à une société multiculturelle et métissée.

Il s’agit, bien au contraire, des premiers signes de l’effondrement d’un concept de société qui, partout en Europe, et particulièrement en France, se trouve en échec et suscite la colère et la révolte des peuples.

En France, le Parti Socialiste, en voie de décomposition, se prépare à payer lourdement les conséquences de l’énorme erreur stratégique que fut l’adoption et la mise en œuvre des conclusions d’un rapport souvent évoqué sur ce blog: le rapport Terra Nova qui préconisait aux socialistes l’abandon de la classe ouvrière, pour se tourner vers les « minorités porteuses d’avenir », à savoir, les minorités ethniques, culturelles, cultuelles, sexuelles, et de faire toute leur place aux populations immigrées qui seraient le « sang neuf » d’un pays vieillissant.

Du coup, « la classe ouvrière »a tourné le dos aux socialistes au pouvoir pour se jeter dans les bras du Front National, accusé de « populisme »….

En outre, le Français moyen, blanc, hétérosexuel, marié,  qui a travaillé dur pour élever correctement ses enfants, a le sentiment d’être devenu un citoyen imposable à merci. Il ne supporte plus le discours médiatique qui, à ses yeux, ne valorise plus que les minorités de tout poil, et ne parle de lui que pour le dénigrer et le rabaisser dans les informations, les débats télévisés, et même dans la publicité !!!. Pourtant, être un homme « normal » ne lui paraît pas, par exemple, nécessairement méprisable, puisque son « Président » se considérait lui-même comme tel…..

Mais qui, dans les débats auxquels on peut assister sur nos écrans, a le courage de dire tout cela à haute et intelligible voix ??? Tout le discours des « zélites » consiste à « noyer le poisson et à troubler la perception de réalités que « le peuple » perçoit comme des évidences, grâce à la pratique bien connue, de la « langue de bois », héritage des années du marxisme triomphant ».

(1)- Cf.: http://premium.lefigaro.fr/livres/2016/11/10/03005-20161110ARTFIG00033-intellectuels-le-debat-interdit.php

Gueule de bois…


clinton

On croyait que l’énorme bras d’honneur que l’élection de Trump adressait à la classe médiatique française, celle-ci ferait amende honorable, reconnaissant son erreur d’appréciation et son parti pris en donnant à des sondages d’une fiabilité douteuse, une publicité excessive ??? Et bien non.

Contrairement à ce qui se passe dans la Presse américaine (1),il est intéressant d’observer, en France, au lendemain de cet « accident de l’Histoire », les circonvolutions verbales dont les « experts » qui encombrent les débats télévisés font usage pour tenter de faire oublier ce que fut ce gigantesque « complot » pour manipuler une opinion pourtant septique à l’égard des sondages, et trouver des justifications à une bévue qui entame gravement  la crédibilité d’un microcosme politico-médiatique déjà bien dégradée….

Et pourtant, « ils » frétillaient déjà, savourant la victoire de celle qui, malgré les énormes casseroles qu’elle trimbale,- sur lesquelles nos médias sont restés relativement discrets comparativement au traitement infligé à son concurrent – et malgré l’antipathie qu’elle suscite dans l’Amérique profonde, allait les libérer du spectre d’un retour de la Droite américaine, mettant fin au règne triomphant d’un camp démocrate baignant dans l’autosatisfaction, et l’ignorance, quand ce n’est pas le mépris, de la colère qui montait dans la majorité silencieuse du peuple américain….

Le Huffington Post expliquait : « Voici pourquoi Hillary Clinton sera élue présidente le 8 novembre 2016. » Comme on voit.

L’Obs, de son côté, affirmait : « Les swing states prêts à faire gagner Hillary Clinton. » Pour swinguer, ces states ont swingué.

France 24, par ailleurs, dépeignait « une femme au seuil de la Maison-Blanche ». Elle y restera.

Libération, enfin, rapportait : « Même la Crystal Ball de Larry Sabato, fondateur du Center for Politics à l’université de Virginie, qui prédit le résultat de toutes les élections présidentielles depuis 2000 […], donne Clinton vainqueur. »

 «Hillary va passer, c’est sûr.» Alors même que les électeurs de la côte est des États-Unis se rendaient aux bureaux de vote par milliers, les journalistes des rédactions parisiennes, sûrs de leurs pronostics préparaient déjà leurs éditoriaux du « lendemain », sans se soucier de l’opinion de ceux qui suggéraient que « cela pouvait être serré », que les derniers sondages signalaient une remontée de Trump, malgré la « manip » de dernière minute ayant forcé le FBI à retirer sa plainte contre la candidate du « Parti du Bien »…..

Car, la victoire de Donald Trump, c’est avant tout, la défaite personnelle d’Hillary Clinton…..

Seul, dans « Slate », Jean-Marie Colombani, ex patron du quotidien du soir « Le Monde », esquisse une explication. Je cite : « La leçon: nous savons d’expérience que la peur est un levier électoral efficace pour les démagogues de tout poil. Il faut désormais compter avec la haine. La haine comme ressort d’une campagne victorieuse. Avec sa traduction: une véritable émeute électorale contre le système, contre les élites, contre les autres, contre ce qui n’est pas cette Amérique blanche dont on nous dit qu’elle a voté comme un seul homme ; traduction américaine d’un mot d’ordre bien connu: «On est chez nous »….( Fin de citation )

Le mot qui « monte » dans l’oligarchie politico-médiatique, c’est « la haine » !!!

Un mot qui donna son titre à un film qui montrait la colère des racailles de banlieues contre « le système »…. Il devient le mot qui justifie tout. Celui qui englobe la xénophobie, le racisme, le machisme, l’homophobie, l’égoïsme, la peur de l’Autre, et j’en passe qui permet de culpabiliser tous ceux qui ne partagent pas une vision angélique du monde, et que l’on voudrait réduire au silence.

Et bien non !!! Il n’y a aucune haine chez ceux qui refusent de se plier à une doxa qui s’apparente à un totalitarisme intellectuel comme ceux que l’on a connus sous l’ère du stalinisme triomphant.

Il y a seulement un sentiment de révolte contre « le mépris » hautain dont se pare une certaine bobocratie, convaincue qu’elle ne se trompe jamais de diagnostic, et considère ceux qui ne pensent pas comme elle, comme des analphabètes.

Et pourtant, on ne serait pas en mal de dénombrer les grossières erreurs par lesquelles l’oligarchie dominante s’est signalée au cours de ces dernières années.

Si le « Brexit » ne lui a pas servi de leçon, puisse-t-elle en tirer une de l’élection de Trump, avant qu’il ne soit trop tard…..

(1) – http://premium.lefigaro.fr/elections-americaines/2016/11/10/01040-20161110ARTFIG00149-apres-la-victoire-de-donald-trump-l-heure-est-au-mea-culpa-dans-la-presse-americaine.php

La déconfiture des « zélites »….


hillary

Byby !!!

Dans mon billet précédent, j’avais osé !!! Osé formuler une hypothèse qui paraissait totalement farfelue lorsqu’on se référait aux résultats des sondages, aux propos hystériques entendus dans des débats télévisés complètement « pipés », aux Éditoriaux d’un parti pris et d’une mauvaise foi indignes de la Presse d’un pays civilisé, cultivé et démocratique…..

Ce matin, ceux qui vivent dans le petit monde étriqué de « l’entre-soi », ce microcosme qui s’est arrogé le pouvoir « d’arbitrer les élégances » oratoires, qui sanctionne par la vindicte, tout ceux qui s’écartent de la « norme politiquement correcte » dont ils sont les inventeurs et les chiens de garde, cette conspiration des « beaux-esprits » est atterrée.

Sur les écrans télévisés, se succèdent dès le lever du jour, des visages ahuris, incrédules, qui traduisent, chez certains, un désarroi sincère et chez d’autres une satisfaction retenue…

Car la victoire de Trump, si elle était loin d’être certaine, n’était pas imprévisible. Sauf par la caste médiatique européenne, aveuglée par son idéologie mondialiste.

Jusqu’à la veille du vote, presque tous les sondages donnaient Hillary Clinton prochaine présidente des Etats-Unis. Misant sur la colère d’une partie des Américains et sur des sondages peu adaptés à son électorat, Donald Trump n’a lui jamais douté de sa victoire.

Personnellement, si je suis plus que réservé sur les méthodes de ceux qui ont fait de la « diabolisation » une arme politique de destruction massive, je suis perplexe quand aux conséquences du choix, – pourtant incontestable d’un point de vue démocratique -, et du message, que le peuple américain, depuis ses profondeurs, envoie à ceux qui doutaient de la capacité des Démocraties occidentales à redonner aux peuples, le pouvoir de décider de leur destin.

Attendons de voir Trump à l’oeuvre, dans le monde dangereux auquel il va devoir faire face, et qu’il va découvrir sans tarder…

Pour l’heure, ils font peine à voir, ce matin, ceux qui hier encore, frétillaient dans les débats télévisés et traitaient avec un soupçon de commisération ceux qui doutaient  de la victoire de Hillary Clinton. Font peine à voir également, ceux qui dénonçaient les insultes de Trump à son égard, en fermant les yeux sur les coups bas et les tombereaux d’insultes déversées par le camp démocrate contre ce candidat venu d’ailleurs….

Tout comme ceux qui en rajoutaient sur les sarcasmes adressés à Trump pour son langage de « plouc », et ses « propos haineux », refusant d’admettre le fait qu’il s’adressait, en vue d’être élu, au peuple des « sans-dents », ceux que la caste des »zélites »ont déjà décidé de sacrifier à leurs lubies de « multiculturalisme », de « métissage », « d’ouverture à l’Autre », de « vivre ensemble »et à leurs rêves d’un monde « ouvert » au « no-borders ».

Ce vote répond à ceux qui étaient prêts à sacrifier le peuple de l’Amérique de toujours, sur l’autel de la soumission aux intérêts des forces puissantes de l’argent du Golfe, et à celles qui défendent les intérêts de ceux qui entendent bien tirer bénéfice de l’afflux des immigrés latinos et autres, et de ceux pour qui les délocalisations industrielles sont devenues une voie royale  pour arrondir leurs bénéfices……

La classe politique française, tout comme les oligarchies européennes vont devoir méditer sur cet « accident de l’Histoire », pour éviter, en France comme en Europe, une « sortie de route » qui plongerait notre continent dans les angoisses de l’aventure.

Il va leur falloir, avant tout, prendre conscience de leur autisme et de leur aveuglement devant les colères qui montent partout en Europe.

Car si le langage de Trump a été perçu comme un langage de haine, nos « zélites » doivent savoir que leur discours est perçu par ceux qui n’en font pas partie, comme un langage de mépris. BHL nous en donnait, sur les chaînes d’information, ce matin, un parfait échantillon, en proclamant que « les peuples se trompent »parfois. Sans doute, mais que dire des « zélites » ???

Il va falloir que notre classe politique révise ses conceptions en matière d’exercice du pouvoir: on ne gouverne plus, à notre époque, contre le peuple, en tentant de ramener vers soi des essaims de minorités, ethniques, religieuses, culturelles, sexuelles,…et j’en passe.

Il faut écouter les voix qui montent du peuple. Se méfier du réveil de la « majorité silencieuse ». Et tenir compte du fait que l’invective, le mépris et la diabolisation, ça ne fonctionne plus….

Et si Trump était élu ???


Republican presidential candidate Donald Trump speaks to supporters as he takes the stage for a campaign event in Dallas, Monday, Sept. 14, 2015. (AP Photo/LM Otero)

Republican presidential candidate Donald Trump speaks to supporters as he takes the stage for a campaign event in Dallas, Monday, Sept. 14, 2015. (AP Photo/LM Otero)

L’échéance approche pour le peuple Américain. Nous saurons dans quelques jours quel sera son choix entre deux candidats qui se sont livrés une « bataille de chiffonniers » qui aura largement contribué à écorner l’image de « grande Démocratie » que véhicule l’Amérique.

« L’Establishment » a bien tenté en multipliant les coups bas, et avec l’aide d’une classe médiatique qui ne sortira pas grandie de cet affrontement, de disqualifier le candidat Trump. Ce dernier a grandement facilité le jeu de ses détracteurs en multipliant les invectives, les plaisanteries de « mauvais goût », les accusations souvent graves, à l’égard de celle qui lui était opposée.

Il n’empêche. A la veille de cette élection, le résultat n’a jamais été aussi incertain. On peut s’attendre à un taux d’abstention record, tant le nombre d’électeurs potentiels désabusés est grand: la marge du vainqueur risque d’être si étroite qu’il faut s’attendre à des contestations du résultat du vote dans certains États. Et peut-être même à une contestation du résultat final par Trump lui-même, s’il est battu par une courte marge, ce qui serait un précédent unique dans l’Histoire de la Démocratie américaine.

Mais si Trump est élu, cette élection aura un retentissement important dans toutes les Démocraties occidentales. Car ne nous y trompons pas: il y a dans le scénario de cette élection des éléments communs à toutes nos Démocraties. Et la Démocratie française n’y échappe pas.

J’ai évoqué, dans un précédent billet, le dernier livre de Christophe Guilly, « le Crépuscule de la France d’en haut »qui décrit avec une précision clinique, sous la plume de l’auteur de « La France périphérique », le processus de décomposition du tissu social, dans les Démocraties occidentales avec ses conséquences sur la fraction de la population de ces pays qui est « sortie du champ politique traditionnel » et qui, en rupture avec la société nouvelle, est devenue perméable aux idées les plus opposées à la doxa que tentent de lui imposer des « zélites » qui désormais appartiennent à un autre monde que celui du « peuple ».

 » De la France périphérique ‘ celle du NON à Maastricht et au référendum de 2005 ) , à l’Angleterre périphérique, ‘celle du Brexit ), en passant par l’Amérique périphérique ‘ celle de Trump ) ou la Suède périphérique, le modèle économique mondialisé produit partout le même phénomène. » ( Christophe Guilly).

Le spectacle affligeant offert par la Démocratie américaine , si souvent citée comme exemplaire dans le monde, n’est qu’un symptôme de la fracture qui divise la société américaine.

Les Français n’auront eu, de cette élection, que le miroir déformant de nos médias trop occupés à « se boucher le nez devant les sorties effarantes et vulgaires du clown milliardaire ». « Une façon de nous faire oublier l’essentiel: jamais une élection n’a à ce point montré de proximité entre les forces qui agitent l’Amérique et celle qui travaillent l’Europe dans son ensemble et la France en particulier ». ( Natacha Polony dans le Figaro ).

Nos médias n’ont pu s’empêcher d’évoquer, avec un brin de mépris, ces « petits blancs », personnages emblématiques de l’Amérique profonde, attachés à de vieilles valeurs qui sont celles qui ont fondé l’Amérique moderne. Nos « zélites » en ont tiré la conclusion que le suffrage universel donne un pouvoir excessif à des gens trop peu formés pour en mesurer la portée. Mais n’est-ce pas là le fondement même de la Démocratie qui donne le pouvoir de s’exprimer à tous les citoyens, sans distinction ???

Alors que nos « zélites » auraient dû s’efforcer de comprendre pourquoi des millions d’Américains, qui ne sont pas tous des demeurés, s’apprêtent à voter pour Trump, au même titre qu’elles ne se posent jamais la question de savoir quelles sont les raisons profondes de la montée puissante du Front National.

Avec le même aveuglement elles refusent de regarder en face des phénomènes que décrit fort bien Christofphe Guilly dans l’ouvrage cité plus haut : la disparition des classes populaires blanches dans les centres-villes des métropoles, le sentiment profond de déclassement des classes moyennes, qui dans toutes société moderne, contribuent à la stabilité politique, à la création de richesse, et à la modération des conflits sociaux.

Si Trump était élu, son élection sonnerait comme un dernier avertissement à nos « zélites » condamnées à en rabattre de leur suffisance, et à ouvrir enfin les yeux sur les graves menaces qui pèsent sur nos sociétés fragilisées par une mondialisation dont plus personne ne contrôle les effets….

Fin de règne.


majeste

Une atmosphère de fin de règne flotte sur le microcosme politique, en France.

Jour après jour, les médias nous décrivent la lente et pathétique descente aux enfers d’un « Président Normal », enfermé dans sa normalitude, et qui refuse l’évidence du rejet qu’il a suscité tout au long de son mandat,- il n’a jamais été « le Président de tous les Français, mais seulement celui d’une minorité engluée dans son archaïsme.

Ce rejet s’est aggravé au cours de ces dernières semaines, et notamment depuis la parution d’un livre assassin qui révèle aux Français, – du moins à ceux qui auront eu le courage de lire ses 662 pages !!! – la vraie personnalité de cet expert en coups montés, et en manipulation de ceux qui l’entourent….

Les bavardages présidentiels ont épuisé définitivement le crédit d’un maître en dissimulation, en révélant sa pensée profonde et son jugement sur ses ennemis politiques, mais aussi sur ses amis les plus proches. Aucun d’entre eux n’est épargné : Le Premier Ministre, le Président de l’Assemblée Nationale, ses Ministres, les membres les plus influents du Parti Socialiste, ses alliés écologistes, les « frondeurs » socialistes qui s’opposent à lui, tous sont étiquetés à l’aune du mépris dans lequel il tient ceux dont il tire les ficelles….

Et voici que tous en prennent conscience. On assiste au développement d’une sourde révolte chez tous ceux qui se sont sentis floués, quand ils ne se sont pas senti humiliés.

Les magistrats français n’ont pas du tout digéré les propos tenus dans un livre de confidences aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Dans cet ouvrage dont je viens de terminer la lecture, le président de la République affirme que la justice est une « institution de lâcheté ». « C’est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats. On se planque, on joue les vertueux… On n’aime pas le politique », peut-on y lire . Bien plus difficile à « digérer » que l’allusion aux « petits pois » de son prédécesseur….

Les footballeurs professionnels lui ont infligé un « carton rouge », qui devrait lui valoir selon les règles en vigueur sur un stade, une exclusion du champ politique….

Son ancien Premier Ministre, aujourd’hui Ministre des Affaires Étrangères, interrogé sur le passage dans lequel le président Hollande explique avoir « décidé au moins quatre » assassinats ciblés pendant son mandat, l’exécute d’une formule lapidaire pour avoir été traité « d’inaudible », ce qui est un exploit chez un socialiste qui ne se « mouille » jamais… Un passage qui sera probablement exploité par la Droite si l’alternance se produit en 2017, ce qui est vraisemblable….

Il semblerait même qu’un Ministre aurait prononcé cette phrase assassine :  » Il va falloir s’en débarrasser » !!! C’est dire l’ambiance qui règne désormais dans les allées d’un pouvoir socialiste en pleine décomposition…..

Désormais, « le Roi est nu » !!! Aveuglé par l’enflure de son égo, il envisage néanmoins de se présenter aux suffrages des Français dont moins de dix pour cent le soutiennent encore, si on en croit les sondages.

On frémit à l’idée de devoir attendre le printemps 2017 pour percevoir l’issue d’un règne qui n’en finit pas ….Et l’on tremble à l’idée de devoir lui désigner par scrutin, un successeur, alors même qu’aucun des prétendants ne soulève l’enthousiasme des Français….