S’il ne fait pas toujours bon d’être noir en Europe, il peut être mortel d’être « blanc » dans certaines parties de l’Afrique. Selon un article paru dans « le Monde », le 30 Juillet 2008:
« Jovin Majaliwa a été tué, jeudi 24 juillet, chez lui, dans un village perdu de Tanzanie, proche du lac Victoria. « Son seul tort était d’être albinos. Ses agresseurs l’ont mutilé atrocement pour récupérer sa joue droite et « ses organes génitaux. Cet acte barbare n’est pas isolé. Une enquête de la BBC révèle que les meurtres « d’albinos sont en recrudescence dans ce pays d’Afrique de l’Est. Selon la police tanzanienne, Jovin Majaliwa « est ainsi la vingt-sixième victime de ce genre d’agression au cours des douze derniers mois. Plus de 170 « personnes impliquées dans ce genre d’attaques sont d’ailleurs emprisonnées. Aucune n’a encore été jugée. »
« Les meurtres d’albinos ont considérablement augmenté depuis octobre 2007 », s’inquiète Helen Kijo-« Bisimba, directrice du Legal Human Rights Center (LHRC), organisation membre de la Fédération « internationale des droits de l’homme (FIDH), jointe au téléphone en Tanzanie. « Il s’agit d’un phénomène « nouveau », confie-t-elle. La faute aux croyances véhiculées sur leur compte : selon les régions d’Afrique, « l’albinisme est tantôt considéré comme un don du ciel, tantôt comme une malédiction. Des légendes, qui « ont la vie dure, prêtent aux albinos des pouvoirs surnaturels. Les cheveux, les ongles, les organes « génitaux et d’autres parties de leur corps, utilisés dans des médications, apporteraient richesse et « bonheur.
« Ces rumeurs sont exploitées par des marabouts, au point qu’en période électorale, nombre d’albinos « restent cloîtrés chez eux pour éviter la folie des personnes à la recherche de « porte-bonheur ». Autrefois « accusés de sorcellerie, ils sont victimes de véritables gangs organisés. »
« Aujourd’hui encore, les Tanzaniens les appellent « mzungu », du nom donné aux colonisateurs blancs au « temps où le pays appartenait à l’empire britannique. Il arrive souvent que la mère d’un albinos soit accusée « d’avoir « fauté » avec un homme blanc alors que « dans le cas de l’albinisme oculocutané, les gènes des deux « parents sont nécessaires à l’apparition de la maladie », dit Elizabeth Rivaux, membre de Genespoir, « association française des albinismes créée en 1995. »
« Le sanglot de l’homme blanc » n’est rien à côté de celui de l’albinos !!!! Mais les Ligues des Droits de l’Homme européennes beaucoup trop occupées à jouer à la « Police des Vertus » en Europe, n’en ont rien à cirer.