« Liberté, liberté chérie », …..


Liberté

N’assiste-t-on pas au lent suicide de nos Démocraties, minées, de l’intérieur, par ceux qui s’en sont proclamés les « ardents défenseurs » ???

A l’heure où en Europe, le fossé se creuse entre deux conceptions de notre avenir européen, il est inquiétant de voir se multiplier les signes d’une dérive dangereuse du débat public, où dans une Démocratie digne de ce nom, la parole doit être libre, et la contradiction tolérée.

Les exemples d’une forme sournoise d’intolérance se multiplient, en effet…,

Je ne m’attarderai pas sur la dictature, de plus en plus présente dans le discours politique, et dans les médias , d’un « politiquement correct », qui stérilise tous les échanges tant sont devenus nombreux les sujets qui ne peuvent plus être abordés, sans que celui qui s’y aventure, soit soumis à un flot d’invectives, d’insultes , voire de menaces destinées à le réduire au silence .

Il est, en effet, devenu dangereux de s’exprimer sur des sujets tels que la poussée de l’Islam et dans sa foulée, de l’Islamisme, d’évoquer le sentiment de dépossession exprimé par un nombre croissant de Français qui ne reconnaissent plus leur pays, de suggérer que la poussée migratoire entraine dans son cortège une insécurité croissante dans certaines parties du territoire, de suggérer que nos prisons sont pleines de ces ‘nouveaux arrivants » qui entendent nous soumettre à leurs pulsions de « prédateurs »….

Sans parler de  l’emprise croissante des interdits sur nombre de sujets sociétaux, dès que l’on aborde des questions se rapportant à   l’homosexualité et  » le mariage pour tous »,, la PMA et la GPA, le féminisme, les LGBT, le racisme, ou le véganisme,…et j’en passe.Autant de sujets qui témoignent du processus, en cours, de déconstruction de notre société millénaire, en voie de décomposition avancée….

http://www.lepoint.fr/politique/joachim-son-forget-je-ne-vais-pas-vous-faire-le-coup-de-morano-et-de-son-amie-noire-25-09-2018-2254028_20.php

« L’Immigration « est devenue  égalementun sujet sulfureux sur lequel des esprits avisés mais bourrés d’arrières-pensées projettent un voile obscur destiné à enfumer leurs concitoyens en n’acceptant de traiter ce sujet qu’à travers un prisme déformant, exclusif et culpabilisant , celui  de « l’humanitaire », reprenant ainsi les termes d’un discours banalisé par des ONG dont on se demande qui en « tire les ficelles »….

Or, nul ne peut contester à un pays le droit de contrôler en toute souveraineté son immigration. Il n’y a là aucune question morale, juste un problème  de droit au service d’une politique nationale. L’immigré est l’étranger qu’un État accepte d’accueillir sur son sol pendant une durée déterminée, à la condition qu’il se conforme aux règles d’entrée et de séjour qui lui sont signifiées. Lorsqu’il se trouve en situation irrégulière, il n’a vocation ni à entrer ni à demeurer sur le territoire de cet État.

Cette règle est vraie dans n’importe quel pays organisé de la planète, et le serait pour quel que soit l’Européen ou le groupe d’Européens qui souhaiterait s’établir dans un pays à quel que continent qu’il appartienne….sauf en Europe où il suffit de traverser une frontière…. !!!!

Nos « Démocrates » en peau de lapin, sont prêts, au nom de ce qu’ils appellent « leurs convictions » et leurs « valeurs » à utiliser les moyens de chantage les plus éculés, ceux en vigueur dans les pays totalitaires, pour faire taire les voix qui s’élèvent et abordent ces sujets « tabous » sous un angle qui prive leurs interlocuteurs de toute capacité à argumenter, devant des faits que chacun peut constater….

Ostraciser, diaboliser afin de ne pas avoir à argumenter. Sans se soucier du fait que ces méthodes renforcent ceux qui les subissent dans leurs frustrations, mais aussi, dans leurs convictions et leur volonté de se battre.

Je n’ai jamais été un ardent défenseur des thèses du Front National devenu le « Rassemblement National !!! J’en partage certaines analyses, mais pas les conclusions et encore moins les solutions qu’il préconise.

Mais j’ai toujours considéré que ce n’est pas en refusant de débattre que l’on parviendra à faire taire les voix de ceux qui considèrent, à tort ou à raison, le Parti de Mme Le Pen comme un refuge contre l’aveuglement et la surdité de ceux qui s’y opposent et contre les préjugés qui les accablent.

D’ailleurs, ceux qui tapent sur Mme LePen mais épargnent ce qui la rend possible font très exactement partie de ce qui la rend possible»

La diabolisation « du père » et ensuite « de la fille » n’a jamais fait perdre la moindre voix au parti d’Extrême-droite.

Bien pire, quand la Justice – qui juge de moins en moins « au nom du peuple français », et de plus en plus au nom de partis pris idéologique, s’en mêle, en se proposant de psychiatriser le cas de Mme Le Pen, sous le prétexte – légal !!! – d’avoir diffusé des images d’horreurs commises par Daech pour en dénoncer les atrocités, alors que la Loi a été conçue pour dissuader d’en faire la promotion et celle de Daech en même temps, chez des esprits faibles ou chez des jeunes !!!

La manière dont les Partis d’opposition sont traités en France, doit faire sourire Poutine, à qui nos démocrates moralisateurs sont si prompts à donner des leçons !!!

Les poussées de fièvre médiatique que suscite le Journaliste et polémiste Eric Zemmour, sont un autre exemple de la dérive de nos médias habitués à pratiquer l’autocensure devenue une seconde nature.

Car Zemmour dérange.

Car même s’il se trompe parfois, même si ses thèses sont parfois approximatives, même si ses propos sont souvent excessifs, il a le mérite d’aborder courageusement des sujets qui sont devenus des tabous du discours « hypocritement correct », convenu, et pratiqué par des médias moralisateurs, dont le léger penchant totalitaire, a tendance à s’aggraver. .Zemmour nous oblige à réfléchir en dehors des limites fixées par la police de la pensée.

Or, aucun polémiste, – et dieu sait si le paysage littéraire et journalistique français en compte de médiocres-, n’est traité par nos médias « aux ordres », comme l’est Zemmour !!! Or, on ale droit de détester Zemmour, mais on n’a pas le droit de le priver du droit de s’exprimer quitte à le soumettre aux rigueurs de la Loi !!! Ce dont certains ne se privent pas !!!!

Je_ne_partage_pas_

Il est impensable, à mes yeux, que dans une Démocratie digne de ce nom on en vienne à interdire d’antenne, et de toute diffusion,  les propos d’un journaliste sous prétexte qu’ils n’entrent pas dans la norme policée du discours ambiant.

Ceux qui, comme moi, regardent, au second degré, certains débats télévisés ne peuvent pas ne pas être frappés par le « trucage » de ces débats: il suffit, en fonction du sujet traité de jeter un coup d’œil sur la composition du tour de table pour deviner, par avance, quelles sera la tonalité et quelles seront les conclusions du débat.

J’ai assisté récemment sur France 5 à une émission intitulée « C’est dans l’air », où il était question de Trump, avec six intervenants, tous « à charge » , dont une représentante assumée du Parti Démocrate, et pas un seul représentant du Parti Républicain: inutile d’insister sur le fait que ces émissions ressemblent plus à des émissions de propagande qu’à des émissions conçues pour élever le niveau de réflexion des citoyens !!!!

Et lorsqu’une émission, reléguée le plus souvent à une heure d’écoute très tardive, ose s’écarter des sentiers battus en abordant des sujets « sulfureux », ou en donnant la parole à des intervenants connus pour être des esprits libres, malheur à son présentateur !!!

Un exemple significatif ; celui de Frédéric Taddéi qui fut l’emblématique meneur entre 2006 et 2016 , sur France 3, de l’émission  » Ce soir ou jamais », où les échanges étaient le plus souvent salués pour leur profondeur de vue et pour l’indépendance d’esprit de ses intervenants. Un compliment qui vaut aussi pour son émission de radio sur «Europe 1 Social Club»..

Souvenons-nous. À la tête de «Ce soir (ou jamais!)», l’ex-chroniqueur de «Nulle part ailleurs» (Canal+) est accusé d’inviter Dieudonné, Tariq Ramadan ou Marc-Édouard Nabe, en leur opposant d’excellents débateurs pour leur apporter la contradiction. Même tollé avec Mathieu Kassovitz, qui conteste la version officielle des attentats du 11 Septembre.

En 2013, le journaliste Patrick Cohen, unr vedette du PAF, connue pour son sectarisme intellectuel, enfonce le clou en évoquant la présence de «cerveaux malades» sur le plateau.On frôle déjà la « psychiatrisasion » !!!

En dépit de nombreuses attaques Taddeï n’a  jamais  pensé à infléchir sa ligne. Qu’on se le dise: oui, le débat doit vivre. Et qu’on le sache: non, son émission n’a jamais subi la moindre condamnation judiciaire. Et Dieu sait si, en embuscade, nombreux étaient ceux qui mouraient d’envie de le faire condamner !!!

Taddéi a choisi de s’exiler !!! Devinez où ???Sur la chaîne RT, version francophone de la télévision publique russe RT,. Taddéi, pour s’exprimer librement a choisi de se « réfugier » chez Poutine !!!! Un comble !!!

Ce que j’écris là, eeut choquer quelques « belles âmes ».

Je suis pourtant en bonne compagnie, lorsque Michel Onfray, ce philosophe « de gauche », qui vient d’être écarté sans explication de France-Culture s’exprime dans le Figaro : « il n’hésite plus à élargir le spectre de la menace qui pèserait selon lui sur la vie publique. «La lutte contre les idées du FN qui avait motivé la création de l’Université Populaire en 2002, doit désormais être élargie à tous ceux qui mettent en péril la liberté de conscience, de pensée et d’expression. Ils sont bien plus nombreux qu’à l’époque. Plus nombreux et d’autant plus dangereux qu’ils sont désormais au pouvoir», écrit-il ainsi sur son site, visant Emmanuel Macron, qu’il n’épargne pas de ses commentaires politico-philosophiques depuis l’élection présidentielle de 2017′.

On entend de plus en plus de ces démocrates en peau de lapin qui dénigrent la « vox populi ». Qui clament haut et fort que « le peuple n’a pas toujours raison »… Selon eux, seules « les élites » détiennent la vérité et connaissent le chemin vers le progrès…

Des élites qui supportent de moins en moins la contradiction, et deviennent incapables de débattre autrement qu’en couvrant d’ invectives, d’insultes pleines de mépris,ceux qui ne pensent pas comme eux,, et qui au nom de leurs prétendues valeurs de tolérance, ne tolèrent rien qui ne soit dans la ligne « politiquement correct » qu’ils tentent d’imposer !

Attention, car le « totalitarisme », ça commence toujours comme ça…

On est démocrate tant que le peuple « vote bien « . Le jour où le peuple ne suit plus on est prêt, comme le suggérait Berthold Brect dans un tract célèbre dans l’Allemagne communiste : « il faut dissoudre le peuple » !

Brecht

Dissoudre le Peuple ??? Et si c’était l’étouffement de sa voix en le submergeant sous une immigration de masse, complaisamment entretenue…..???

On aura tout vu, durant ce quinquennat et ses précédents !!! Et si l’inimaginable était devenu intentionnel ???

Tous ces exemples, et je pourrais en fournir d’autres, sont des symptômes d’une Démocratie malade d’elle même et d’une classe politique égarée sur le chemin des « bons sentiments »et qui cherche à égarer des citoyens  qui, de moins en moins dupes, sont aujourd’hui en éveil….

Une Démocratie où les donneurs de leçons de morale sont ceux qui en piétinent le plus  les règles, et méprisent par dessus tout la « vox populi », sous le prétexte élitiste que « le peuple n’a pas toujours raison » »……

Le régimes totalitaires commencent toujours comme ça….

PS : http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/2017/09/29/31003-20170929ARTFIG00344-michel-onfray-michel-houellebecq-a-diagnostique-l-effondrement-spirituel-de-notre-epoque.php

http://premium.lefigaro.fr/vox/politique/2017/04/23/31001-20170423ARTFIG00255-michel-onfray-rien-de-ce-qui-a-rendu-marine-le-pen-possible-n-a-ete-combattu.php

Parallélismes


Progressisme

 

Il est étonnant de constater à quel point les sociétés occidentales obéissent à des pulsions identiques, de part et d’autres de l’Atlantique.
Mais est-ce un hasard si les mouvements de l’opinion et leur traduction sur la scène politique comportent de telles analogies si l’on compare l’évolution du paysage politique aux États-Unis et en Europe ???

En effet, chacun sait que la plupart des courants de pensée – qui autrefois prenaient naissance en Europe, et souvent sur les bords de la Seine, grâce à la richesse en esprits brillants qui y foisonnaient, – émergent depuis quelques décennies, dans les Universités américaines pour atteindre une Europe que sa décadence intellectuelle a rendue perméable aux élucubrations les plus diverses.

C’est dans les Universités américaines que sont nées des théories aussi déconcertantes que la « Théorie du Genre », ou les thèses sulfureuses sur « la diversité »qui viennent à l’appui du caractère prétendument inéluctable des « phénomènes » de la mondialisation, ou des « migrations de masse », et j’en passe….

La Social-démocratie, éternellement avide d’idées neuves lui permettant d’afficher sa vocation à défendre ce qu’elle considère comme des « avancées » de l’Humanité s’est souvent offerte en porte-voix de ces théories, les intégrant dans sa programmation politique.

L’exemple le plus réent et le plus significatif est celui de la mode lancée, aux USA, du « name and shame », qui consiste à dénoncer sur les réseaux sociaux et sur les médias tous ceux qui sont « suspect » de violences sexuelles sur des femme/ Jamais ur des Homme…..

C’est le cas des thèses, reprises en France et diffusées par le Think-tank Terra Nova, selon lesquelles, le progrès de la société passe, pour les Socio-Démocrates par un renoncement à s’appuyer sur la « classe ouvrière » pour bousculer les conservatismes, en s’adressant désormais aux « minorités » féministes, homosexuelles, raciales, et autres…

On sait de quels ravages ces théories ont affecté les Universités Américaines où le « politiquement correct » exerce, sur la vie intellectuelle, une pression stérilisante.

Ces idées ont peu à peu conquis les « zélites » françaises et même européennes et ont fait le miel d’une bobocratie dominante et éloignée des réalités populaires.

De tout cela, nous avons pu constater, au cours des années écoulées, les effets ravageurs sur la cohésion de la société française. Le divorce entre le monde du travail et celui des élites intellectuelles n’est pas sans relation avec le désarroi de la Gauche française et la quasi disparition du Parti Socialiste français.

Par contagion, on peut dire que ce divorce a abouti, dans la société française, comme dans la société américaine, à la création d’un fossé devenu un gouffre, qui sépare désormais, en Europe comme aux États-Unis,  les « zélites » et le peuple.

Tous les analystes s’accordent, en effet, pour dire que c’est ce divorce qui a abouti à l’irruption de Trump à la tête des États-Unis . Et ce, au grand dam des « zélites » qui ne parviennent pas à digérer ce sursaut de la Démocratie et qui, depuis le lendemain de cette élection ont eu recours, avec la complicité des médias « aux ordres », à toutes les campagnes de dénigrement, toutes les conspirations, toutes les ressources de la « diabolisation » possibles, pour tenter de déstabiliser celui qui a été démocratiquement et constitutionnellement élu.

Tout y est passé, y compris la tentative de faire passer Trump pour un espion à la solde de Poutine. Et, comme cela ne marche pas, ils y ajoutent désormais le soupçon de maladie psychiatrique….

La dernière tentative en date ; http://premium.lefigaro.fr/international/2018/09/22/01003-20180922ARTFIG00014-nouvelle-polemique-explosive-sur-la-capacite-de-donald-trump-a-gouverner.php

Je cite : « Selon des révélations du New York Times, s’appuyant sur des témoins présents et des notes rédigées par les participants, l’Attorney General adjoint aurait envisagé au printemps 2017 d’enregistrer secrètement ses conversations avec le président et suggéré que d’autres responsables, notamment du FBI, en fassent autant. Pire, il aurait proposé de recenser les membres du gouvernement susceptibles de se rallier à une procédure de destitution de Donald Trump en vertu du 25e Amendement de la Constitution.

Adopté quatre ans après l’assassinat de John F. Kennedy, celui-ci permet au vice-président et à une majorité du cabinet de prendre acte que le locataire du Bureau Ovale «n’est pas capable d’assumer les prérogatives et les responsabilités de sa fonction». Il a déjà été activé sous Nixon et de manière temporaire sous les Bush, père et fils, durant des interventions chirurgicales. »

Tout aura été tenté pour éliminer ce « trublion » venu bousculer l’oligarchie « bobocratique » de Washington, confortablement installée dans ses certitudes d’être au pouvoir et pour longtemps….

Car « la Gauche américaine » et tout comme elle « la Gauche Française », ont tout oublié de ce qu’ont été les méthodes totalitaires si longtemps dénoncées par l’Occident, sauf celle qui permettent d’éliminer un « ennemi du régime » par les méthodes les plus basses pouvant aller de l’instrumentalisation d’une Justice politisée, jusqu’à la « psychiatrisation » des adversaires politiques : Mme Le Pen vient d’en faire l’expérience….

Il semblerait que, partout, en Europe, le « progressisme »s’enlise dans les mots creux, et montre une fébrilité inquiète qui le pousse à tous les excès de langage, pour tenter d’endiguer ce qu’il a affublé du qualificatif méprisant, et pourtant bien significatif, de « populisme ».

« En même temps », un vent rebelle souffle et déplume les beaux discours sur le « toujours plus d’Europe » pour faire face à la mondialisation, sans jamais dire de quelle Europe ils parlent : des rodomontades aux quelles aucun citoyen avisé n’accorde désormais le moindre crédit.

Les impostures n’ont pas résisté à la rigueur des faits  : elles sont mises à nu. Le mur  édifié voilà un demi-siècle par les « zélites »  pour préserver leur pouvoir, est à deux doigts de s’effondrer . La dictature du « politiquement correct » ne parvient plus à endiguer la montée des discours critiques sur une société en voie de « déconstruction ». Ce mur-là est symbolique. Mais il est comparable à celui de Berlin, qui tomba en 1989 sous le poids des mensonges officiels et de l’exaspération populaire.

Une révolution semblable est aujourd’hui à l’œuvre, mue par un semblable besoin de vérité et de démocratie. Dans ce mouvement qui se généralise en Europe, le progressisme « autoproclamé » n’apparait plus que comme une posture fragilisée.

On comprend mieux ainsi, la fébrilité agressive d’un Macron qui se voyait déjà comme « le refondateur » d’une Europe technocratique en lambeaux !!!!

Comme le fait remarquer le philosophe Marcel Gauchet (L’Opinion , lundi): «Notre problème fondamental, c’est que les gens qui nous gouvernent ne comprennent pas la société dans laquelle ils vivent.»

La rupture pourrait être brutale, entre deux mondes qui ne se comprennent plus et ne se parlent plus….

Les élections européennes de 2019 pourraient être l’occasion d’un affrontement entre ces deux mondes dont l’un a cru pouvoir ignorer l’autre tout en se parant des plumes de la Démocratie, des prétendues « convictions » qu’elle porte et des « valeurs » qu’elle fait mine de défendre…

Des « valeurs » dont certains ont la naïveté de croire qu’elles sont « Universelles » alors qu’elles sont méprisées et combattues » par ceux-la même qui veulent la fin de « l’Europe des peuples enracinés « et des Nations.

PS : http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/2018/09/28/31003-20180928ARTFIG00344-christophe-guilluy-l-insecurite-culturelle-des-classes-moyennes-traverse-tout-l-occident.php

 

Affaire Audin: le tour de force !!!


Algérie

Paroles, paroles, paroles ….

 

Macron vient de reconnaître « la responsabilité de l’Etat » dans la mort mystérieuse du Communiste Audin, mort attribuée, sans qu’il soit possible de le prouver, mais avec de fortes présomptions, aux Parachutistes de Général Massu.

Cette « reconnaissance » procède d’une volonté d’apaisement des mémoires, ce qui, en soi, n’est pas condamnable, soixante ans après….même si on peut s’interroger sur l’opportunité de rouvrir les blessures toujours béantes et inguérissables que portent ceux qui ont vécu ces années noires.

Elle eût été estimable, si elle n’était pas suspecte de minables petits calculs politiques, et entachée d’un parti pris qui ne manquera pas de réveiller des colères jusqu’ici difficilement contenues.

En effet, s’il est juste de concevoir que la responsabilité de l’État a été engagée dans des actes commis en son nom dont ont été victimes ceux qui ont combattu la France, au cours de cette guerre atroce, il est injuste d’ignorer, dans cette « reconnaissance », ceux qui ont combattu aux côtés de la France, tels que les dizaines de milliers de harkis désarmés sur ordre du même État, par l’Armée française, et livrés aux pires tortures avant de connaître la mort dans des conditions souvent ignobles.

De même, il serait légitime de concevoir que la responsabilité de l’Etat français a été formellement engagée lorsque, après la signature des Accords d’Evian, et après la date du 19 Mars 1962 considérée comme la date de fin des hostilités, – accords qui garantissaient, sur le papier, aux Pieds Noirs une protection des personnes et des biens – des centaines de Français, ont été, notamment à Oran, mais aussi dans toute l’Algérie,  victimes de rafles suivies de viols, de tortures, d’exécutions, ou de disparitions dans des conditions sans doute analogues à celles du malheureux Audin, alors même que l’ignoble Général Katz commandant les forces françaises encore présentes sur le sol algérien, avait donné l’ordre aux troupes française de ne pas intervenir.

Mais le vrai tour de force des médias « aux ordres », c’est d’être parvenus, à travers « l’affaire Audin », réveillée par Macron, à culpabiliser l’Armée et par ricochet, la Droite prompte à la soutenir, sans jamais rappeler que cette période tragique de la Guerre d’Algérie s’est déroulée à une époque où le Socialiste Guy Mollet dirigeait le Gouvernement, que son Ministre de l’intérieur se nommait François Mitterrand       ( « L’Algérie, c’est la France » !!! ) et que le Gouverneur de l’Algérie, aux immenses pouvoirs de pro-Consul, était Robert Lacoste.

Lacoste, un socialiste bon teint, dépassé par le nombre et la violence des attentats commis par le FLN contre la population civile algéroise, qui s’est, en quelque sorte, « déchargé » sur l’Armée de la tâche de rétablir l’ordre dans un Alger mis à feu et à sang par des attentats aveugles et terriblement meurtriers conçus pour « terroriser » ses habitants.

Ce même Lacoste a couvert de son silence les méthodes de l’Armée…des méthodes qu’il est facile de condamner aujourd’hui par ceux qui n’ont pas vécu cette époque, et dont nul n’aura le courage de reconnaître l’efficacité….

L’autre tour de force consiste, pour nos médias « vertueux », à faire du cas Audin un exemple de la sauvagerie des méthodes de l’Armée française,  en passant sous silence le rôle criminel de beaucoup de communistes français devenus au nom d’une idéologie qui pour eux, trouvait sa source à Moscou dont il a fallu attendre la chute du mur de Berlin pour qu’il soit mis fin à la « colonisation » des « pays frères »….

Or on ne peut pas évoquer le triste sort de Audin, sans rappeler que les Communistes, à Alger, étaient devenus des « traîtres » présumés depuis la désertion du Lieutenant Maillot, avec un chargement d’armes qui ont servi, dans la fameuse embuscade de Palestro à décimer une section entière de jeunes du contingent fraîchement débarqués en Algérie. Et que des jeunes femmes communistes étaient des poseuses de bombes à l’origine de la mort de dizaines d’innocents. 

L’une d’entre elles,- c’est un exemple parmi d’autres –  Daniele Minne, fille et belle-fille d’activistes communistes condamnés à mort,  est une militante du Front de libération nationale, une porteuse de valise et une poseuse de bombes pour le compte du FLN4 à Alger durant la guerre d’Algérie.

Rappel : Le samedi , Danièle qui est encore mineure (17 ans) participe à un triple attentat du FLN dans trois brasseries de la rue Michelet située dans le quartier européen. Elle pose sa bombe dans le bar Otomatic à Alger, tandis que ses complices déposent d’autres engins explosifs au Coq-Hardi et à La Cafeteria.

Le bilan de ces attentats est de « quatre femmes tuées, 37 blessés hospitalisés dont 21 femmes, dont 2 dans un état alarmant » selon Le Journal d’Alger.

Attentas

Condamnée le 4 décembre 1957 à sept ans de prison, incarcérée à la prison de Barberousse, transférée en suite en France, elle est libérée en avril 1962 à Rennes et amnistiée en application des Accords d’Évian.

 Bénéficiaire de l’amnistie générale de 1962. Installée en Algérie, après l’indépendance, elle devient le premier professeur d’histoire de nationalité algérienne. Mariée durant la guerre à Khellil Amrane, tué peu avant le cessez-le-feu, elle épouse en secondes noces le frère de Khellil Amrane, Rabah Amrane. Elle porte en prénom son nom de guerre, Djamila.

Paradoxe, durant les années 1990, « fuyant la violence en Algérie » ( !!! ), elle enseigne l’Histoire de la décolonisation en France, à l’Université Toulouse II-Le Mirail ; elle est membre du Groupe de recherche sur l’histoire immédiate ….

On imagine sans peine ce qu’a pu être son « enseignement » !!!

C’est dire la mansuétude, – pour ne pas parler de complaisance -, dont ont bénéficié, de la part de ceux qui gouvernaient la France, ceux qui l’avaient combattue et qui avaient du sang de Français sur les mains.

Beaucoup de dirigeants algériens, anciens combattants et tueurs de FLN coulent aujourd’hui des jours heureux en France, certains dans de luxueux appartements de l’Avenue Foch à Paris, enrichis par une « Révolution » dont le peuple algérien n’a reçu que les miettes et vivent pauvrement dans un pays riche, avec la bénédiction des « Grandes Consciences Françaises »…..

Post-scriptum : Qui était Audin ??? Maurice Audin, en poste à l’Université d’Alger, membre du Parti communiste algérien, interdit en raison de ses liens avec les terroristes du FLN, qui se range, lors de la Bataille d’Alger, aux côtés des indépendantistes contre son propre pays et qui ira même jusqu’à héberger et soigner à son domicile Hadjadj, le poseur de bombe du casino de la Corniche, responsable de la mort de 8 civils français (et 92 blessés)..

Cela aussi, nos vertueux médias auraient pu le rappeler à la mémoire de ceux qui l’ont perdue….

« Gauloiseries » sur l’Europe de Macron.


Carte E-D

Il n’est pas de Progrès dans le reniement des racines et des traditions.

Je fais sans doute partie de « l’autre France insoumise » !!! Celle qui n’a pas apprécié le « trait d’humour » de Macron sur les « Gaulois réfractaires ».

Même si comme tout jeune écolier j’ai appris que j’avais des ancêtres Gaulois, je n’y ai jamais cru un seul instant.

Réfractaire, oui, sans conteste !!! Réfractaire à une certaine vision de ce qu’ils nomment le « progressisme »et qui n’est qu’une tentative, velléitaire, de raboter tout ce qui, dans la société française, refuse de s’aligner et se soumettre aux oukases d’une prétendue élite qui sait tout sur tout sans avoir jamais rien appris, ni de l’Histoire ni des malheurs passés.

Le Pied Noir que je suis, et dont je n’ai jamais renié les origines, – ce, malgré les innombrables clichés méprisants véhicules sur cette petite communauté -, ce Pied Noir dans lequel ne coule pas une goutte de sang ‘gaulois », qui a connu la tragédie de l’exil des « rapatriés » jetés à la mer avec une famille et deux jeunes enfants, et quelques valises, ce Pied Noir-là, n’en a pas  pour autant conçu une quelconque rancune à l’égard de la France. Tout juste une grande déception et un soupçon de détachement à l’égard d’une certaine catégorie de Français…

Les Pieds Noirs savent mieux que quiconque, que lorsqu’on a tout perdu, il ne reste plus pour retrouver l’espoir, que « la Patrie » que l’on porte, malgré les déceptions, et l’amertume, dans son cœur.

«La France, c’était la vie ; l’Algérie, la nostalgie. La France, la grande nation ; l’Algérie, la petite patrie», résume fort bien Zemmour, ce compatriote tellement décrié par des « Français de souche » qui n’ont pas, comme lui, l’amour de la France accrochés à leurs semelles de chaussures ….

A ce propos, ( petite parenthèse ), Zemmour vient d’écrire un livre, – « Destin Français « – qui, comme le précédent, rencontrera, je le lui souhaite, un succès d’édition comparable au précédent, un livre qui en dit long sur ce qu’est « l’identité » chez beaucoup de ces français qui , comme moi, n’ont aucune ascendance gauloise, et qui, néanmoins se sentent farouchement Français,…en Europe.

Aussi détesté qu’il soit par certains, le point de vue de Zemmour sur la question de l’identité française ne manquera pas de passionner bien des Français. Dans le Figaro, l’éditorialiste Alexandre Devecchio observe que comme Michel Onfray l’a noté dans FigaroVox avec son sens de la formule habituel: «Invité en bout de table, pour le dîner de cons, Eric Zemmour a retourné la situation et montré à toute la tablée que le con, ça n’était pas lui…»

« Gaulois « ??? Je ne le suis donc pas plus que Zemmour !!! Et sur ce plan, je ne me sens certainement pas solitaire au sein du Peuple français.

Revenons à notre sujet !!! Réfractaire ??? Je le suis, sans aucun doute !!!

Réfractaire à cette forme de mépris pour la volonté populaire profondément attachée à son « identité » ( pardon pour ce gros mot ), qui dénote, chez Macron, le dessein d’une marche forcée vers l’Europe, avec toujours plus d’Europe, sans jamais dire vers quelle Europe !!!

Car, Emmanuel Macron, cramponné à ses postures « progressistes  » ne semble voir dans le patriotisme qu’une forme ringarde d’attachement à l’idée démodée de Nation, et de repli sur soi.

Je lui suggère, en ces temps de doutes, de relire Ernest Renan. Et notamment, la  merveilleuse définition qu’il donne  de la Nation «Une Nation est une âme, un principe spirituel (…) L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs, l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis».

Passionné de la riche Histoire de France, amoureux de tant d’auteurs qui font partie de mon univers intellectuel, et qui appartiennent au patrimoine culturel accessible à tout Français, pourvu qu’il en ait l’appétit ou la curiosité, j’ai reçu, grâce aux maîtres qui m’ont enseigné, et aux quels je dois beaucoup de ce que je suis devenu, ma petite part de ce riche héritage. Et j’en suis fier.

Car les héritages culturels, sont souvent transmis par de grandes figures intellectuelles du passé, n’en déplaise à ceux qui souhaiteraient en effacer la trace, pour complaire à d’autres qui ne rêvent, secrètement, que de nous imposer la leur.

Ce qui semble avoir échappé aux « progressistes », c’est que «l’enracinement, c’est-à-dire l’inscription dans une histoire et un lieu, est une nécessité anthropologique.»

Ils n’ont pas compris, me semble-t-il, que l’Europe ne se fera pas contre les peuples.

Macron  espère former un bloc dont le noyau dur serait constitué de lui-même et de Mme Merkel, pour lutter contre l’influence de ce qu’il définit avec une pointe de mépris, comme des « populistes ». C’est-à-dire « la lèpre » de ceux qui ne sont pas prêts à s’opposer à la volonté populaire des citoyens qui les ont élus, pour les conduire, tel un troupeau de veaux, vers cette Europe soumise, au nom de l’acceptation d’un « multiculturalisme » et d’un « vivre ensemble’ fantasmés par des élites bourgeoises en mal d’exotisme, à la recherche d’une « bonne conscience »qui ne leur coûte pas très cher….

L’Universitaire Chantal Delsol s’exprimait récemment, dans le Figaro à propos du terme « populiste » utilisé désormais en « élément de langage » par les « bonnes consciences » françaises pour désigner ceux qui refusent de plier devant le diktat de Bruxelles à propos de la « crise migratoire »:

« Chantal DELSOL – Gardez à «populistes» ses guillemets. Car c’est un adjectif par lequel on injurie ses adversaires, ce n’est pas un substantif qui aurait une signification objective. Aucun gouvernement ne se dit «populiste», seuls ses adversaires le nomment tel. Ainsi à la limite, le mot renseigne davantage sur celui qui le prononce que sur celui qui l’endosse. En tout cas, ce mot de combat désigne une guerre idéologique: celle que se livrent d’une part les courants progressistes universalistes, cosmopolites, libéraux-libertariens et, d’autre part, les courants demandeurs d’enracinement et d’identité. Au fond, c’est le dernier en date des combats entre les modernes et les anti-modernes. Il y en a eu d’autres. Il y en aura d’autres. » ( Fin de citation ).

http://premium.lefigaro.fr/vox/monde/2018/09/06/31002-20180906ARTFIG00389-chantal-delsol-populiste-c-est-un-adjectif-pour-injurier-ses-adversaires.php

Macron se trompe lourdement et risque de conduire l’Europe à une impasse, et à réduire le projet européen, – à supposer qu’il réussisse -, à un face à face entre la France et l’Allemagne, la France se soumettant à une forme de « vassalisation » devant une Allemagne forte de sa domination économique.

Comme le démontre l’essayiste Nicolas Baverez dans le Figaro, Macron joue un jeu dangereux avec l’Europe !!!

Je cite :

« Les élections européennes de mai 2019 n’ont ainsi pas de précédent par leur enjeu, puisqu’elles pourraient déboucher sur la désintégration de l’Union en cas de majorité des partis populistes au Parlement, comme par la dynamique politique qui les sous-tend. Pour les Vingt-Sept, elles se présentent comme un référendum sur l’Union autour de la question de l’immigration. Pour la France, elles se présentent comme un référendum sur Emmanuel Macron, qui a lié son destin et son projet à la refondation de l’Europe lors de l’élection présidentielle de 2017.

Or, ce scrutin décisif s’engage sur la base d’une opposition à la fois artificielle et suicidaire entre progressistes et nationalistes. La notion de progressiste renvoie aux compagnons de route de l’URSS stalinienne dans les années 1950, qui n’offrent ni un modèle de lucidité politique, ni un remède à la crise de la démocratie, ni une solution aux dysfonctionnements actuels de l’Union.

A contrario, il ne fait guère de doute que les électeurs entendront sous le nationalisme la défense des nations, de leur identité et de leurs frontières, soit précisément la réponse à leurs attentes. Forcer les citoyens à choisir entre l’Europe et les nations, c’est dresser l’acte de décès de l’Union.

La démarche s’inscrit dans la litanie des manœuvres cherchant à instrumentaliser l’Europe à des fins de politique intérieure qui se sont systématiquement retournées contre leurs promoteurs. L’objectif consiste à diviser et affaiblir ce qui reste de droite de gouvernement en France. Le résultat sera de renforcer la vague populiste en Europe tout en soulignant l’isolement d’Emmanuel Macron dans notre pays comme en Europe. »

Car la marge de manœuvre politique de Mme Merkel s’est considérablement réduite. L’opinion publique en Allemagne rejette, de plus en plus, les politiques de solidarité en Europe, l’avancée vers le fédéralisme, et l’immigration de masse. Assise sur un magot qu’elle a constitué à l’ombre de l’OTAN et du parapluie américain, et grâce à un Euro dont elle maîtrise le cours et favorise son commerce extérieur, l’Allemagne ne fera aucun cadeau à la France.

Macron n’a pas pris la mesure du durcissement de l’opinion, outre-Rhin , qui rejette désormais, pour les raisons évoquées ci-dessus, l’idée d’une mutualisation des risques avec les autres pays européens (rejet d’un budget de la zone euro, de l’émission d’Eurobonds, d’approfondissement de l’Union des capitaux ou de l’Union bancaire…).

Un rejet qui condamne les avancées vers le fédéralisme dans la zone euro !!! Auquel s’ajoute un rejet croissant de l’immigration, qui s’accompagne d’une dangereuse montée de l’extrême droite, pourtant prévisible dès le lendemain de la folle invitation de Mme Merkel aux réfugiés de venir, en masse en Allemagne. Une initiative solitaire prise par la Chancelière au mépris de toute consultation de ses partenaires européens, et sans souci de la réaction populaire que cette initiative susciterait….

Une initiative dont Macron avait applaudi la « générosité », au lieu d’en dénoncer l’absence de vision quand aux conséquences prévisibles dont l’Allemagne, à son tour, paie le prix….

(http://www.lepoint.fr/monde/migrants-le-jour-ou-l-europe-a-bascule-07-09-2018-2249342_24.php )

Les élections de Matteo Salvini et de Viktor Orban, pour ne citer que les plus récents, ne sont que les symptômes d’une aspiration démocratique profonde des peuples européens, de leur exaspération et de leur rejet absolu, de toute immigration exogène et massive.

Même les peuples scandinaves se réveillent !!! L’Europe du Nord n’échappe pas à la vague « populiste » !!! Croyez-vous que cela ferait réfléchir nos « progressistes » en peau de lapin ??? Pas du tout !!!

En Suède, on prédit la forte poussée d’un parti d’extrême droite aux élections de ce week-end. Au Danemark et en Norvège, des formations nationalistes ont fait de spectaculaires percées, s’imposant dans le paysage gouvernemental. Tous ces partis ont prospéré sur le même terreau: le refus de l’immigration de masse. 

Le Discours de la Sorbonne du 26 septembre 2017, acte fondateur de la politique européenne de Macron, semble déjà très loin .

Il apparaît clairement que depuis quelque temps déjà les difficultés à refonder le projet européen – même avec ses partenaires les plus proches, bousculés politiquement au sein même de leurs pays respectifs -, lui sautent au visage.

Car, au fur et à mesure du réveil des Peuples, les partis eurosceptiques gagnent du terrain partout, engrangent des voix et font fructifier leur capital politique de façon fulgurante auprès d’un grand nombre d’électeurs. Et les tirs de barrage des « extrémistes européens » n’y changent rien malgré le discrédit sémantique dont ils affublent les termes de «nationalisme», «populisme», et le fameux «repli sur soi» brandis à tout bout de champ.

La réalité politique de cette Europe, de plus en plus fracturée, affronte brutalement le retour des peuples à la démocratie.

Et la technocratie bruxelloise semble en avoir perdu la main, en même temps que son arrogance et ses certitudes.

Les « Gaulois » attendent patiemment les prochaines élections européennes pour faire entendre leur voix et faire savoir que l’alternative n’est pas entre une Europe du « Grand Bazar », et une Europe du « repli sur soi », mais entre une Europe des marchands et une Europe des Nations, des Peuples, des « savoirs-faire », des cultures enracinées, tournant le dos à des métissages hasardeux et exotiques….

Il serait temps qu’enfin, des voix s’élèvent, dans toute l’Europe, pour proclamer que le choix n’est pas, comme le prétend imprudemment Macron, entre les « progressistes » autoproclamés, et l’ Extrême-Droite populiste, mais qu’il existe une voie médiane : celle d’une politique européenne réformiste et réellement démocratique et d’une Europe respectueuse des identités nationales,  attentive au respect des volontés populaires et de la diversité des peuples qui en font la richesse. En clair : une Europe fière de sa CIVILISATION !!!

Cette conception « clivante » du destin de l’Europe ne sert que ceux qui y voient l’opportunité de déstabiliser une construction fragilisée par des années d’errements.

Comme l’écrivent, dans le dernier numéro du « Monde Diplomatique, Serge Halimi & Pierre Rimbert :

« Ramener obstinément la vie politique des décennies qui viennent à l’affrontement entre démocratie et populisme, ouverture et souverainisme n’apportera aucun soulagement à cette fraction croissante des catégories populaires désabusée d’une « démocratie » qui l’a abandonnée et d’une gauche qui s’est métamorphosée en parti de la bourgeoisie diplômée. Dix ans après l’éclatement de la crise financière, le combat victorieux contre l’« ordre brutal et dangereux » qui se dessine réclame tout autre chose. Et, d’abord, le développement d’une force politique capable de combattre simultanément les « technocrates éclairés » comme les « milliardaires enragés ». Refusant ainsi le rôle de force d’appoint de l’un des deux blocs qui, chacun à sa façon, mettent l’humanité en danger. »

Ce que souhaitent les européens sincères, c’est une Europe soucieuse de protéger les peuples qui en ont construit le rayonnement et la prospérité au prix du sacrifice des générations qui les ont précédés. Car l’El Dorado européen n’a pas fini d’exciter des convoitises !!!

Mais cette Europe là, c’est le contraire de l’Europe technocratique actuelle qui trahit, jour après jour, l’idéal de ses « Pères fondateurs » !!!

( 1 ).-Chantal Delsol ou Chantal Millon-Delsol, née le à Paris, est une philosophe et écrivaine française.Elle fonde l’Institut Hannah Arendt en 1993 et devient membre de l’Académie des Sciences morales et politiques en 2007. Catholique, « libérale-conservatrice », fédéraliste, et en faveur du principe de subsidiarité fondé sur celui de la singularité, elle est éditorialiste au Figaro et à Valeurs actuelles, et directrice de collection aux éditions de La Table Ronde.