Macron: l’argent coule…..


macron

Qui ne s’est interrogé, depuis le début de la fulgurante ascension politico-médiatique de Macron, sur les motivations secrètes de ceux qui le soutiennent, et sur la source des appuis financiers dont il dispose pour mener, tambour battant, une campagne électorale dont on sait la somme considérable de ressources qu’elle nécessite ???

On sait que les commanditaires du nouveau petit prodige de la politique sont à rechercher du côté de la Finance, cet ennemi juré de Hollande. On sait qu’il bénéficie des « entrées » qui lui sont ménagées par ceux qui l’ont mis sur orbite, les Jacques Attali et Alain Minc, on sait également qu’il bénéficie de l’appui affectueux de quelques financiers internationaux, parmi lesquels on trouve – mais est-ce un hasard ???- les milliardaire Georges Sorros, et plus récemment Pierre Bergé,  on sait également qu’il a réussi à ramasser un petit magot grâce aux  « dons » et « cotisations » des adhérents à son jeune mouvement « En Marche »…..

Mais tout cela ne suffit pas pour tout expliquer….

Le hasard de mes lectures dans la Presse internationale, et notamment dans la Presse des pays arabes auxquels je m’intéresse depuis toujours, m’a fait tomber sur un article paru dans un quotidien libanais, repris sur un site de « presse alternative » qui répond, – très partiellement -, à mon questionnement.

On trouvera cet article sous:

http://lvsl.fr/exclusif-lelysee-a-organise-deplacement-macron-liban

Alors que Manuel Valls et Benoît Hamon concourent pour l’obtention de l’investiture du Parti Socialiste, le Président de la République, jusque là réservé sur la question du candidat auquel il apporterait son soutien, a choisi son camp. Officiellement, c’est, Hamon, l’élu de la Primaire du Parti Socialiste.

Mais l’Elysée et le Quai d’Orsay ont en effet organisé en sous-main le déplacement d’Emmanuel Macron au Liban, une occasion pour ce dernier de se donner une stature internationale et d’organiser quelques levées de fonds. La perversité de Hollande ne connaît pas de limite….

Je ne résiste pas à la tentation de reproduire le texte ci-après. Citation :

« Emmanuel Macron a bénéficié d’une aide active de l’Élysée, du Ministère des Affaires étrangères et de l’Ambassade de France au Liban lors de son déplacement à Beyrouth des 23 et 24 janvier, selon plusieurs sources concordantes. La visite de l’ancien ministre de l’économie et actuel candidat à l’élection présidentielle au Liban a été rythmée par plusieurs temps forts, grâce à quelques coups de pouce de l’État français.

Il a pu donner une conférence à l’École supérieure des Affaires de Beyrouth, lundi 23 au soir, devant un parterre de personnalités françaises présentes au Liban. Initialement réticent à donner une tribune à un homme politique en campagne, le directeur de l’école fondée dans le cadre d’un partenariat entre la France et le Liban, Stéphane Attali (!!!), aurait finalement accepté d’organiser cette conférence suite à un appel du ministère français des Affaires étrangères, selon une source anonyme. L’ambassadeur de France au Liban, Emmanuel Bonne, était assis au premier rang.

A noter également, l’introduction de la conférence par le journaliste Emmanuel Chain, qui n’a pas tari d’éloges envers la candidat à l’élection présidentielle… Alors même qu’il a produit le documentaire « Emmanuel Macron, la stratégie du météore », diffusé il y a quelques semaines sur France 3, une chaîne du service public.

Rencontres au sommet et levées de fonds

Emmanuel Macron aurait également pu rencontrer le Président libanais Michel Aoun, le Premier ministre Saad Hariri et le patriarche maronite Béchara Raï grâce à l’intervention de l’Élysée, selon cette même source.

Le candidat d’En Marche avec le Président de la République libanaise, Michel Aoun (Crédits : En Marche)

L’ambassade de France a également joué un rôle puisque le candidat à la présidentielle a été logé au sein de la Résidence des Pins, résidence officielle de l’ambassadeur de France.

Il a également participé à deux repas de levée de fonds. Une place dans l’un de ces dîners aurait coûté de 10 000 à 15 000 euros selon une source, un chiffre surprenant, étant donné le plafond légal de 4600 euros de dons individuels pour une campagne présidentielle et de 7500 euros pour un parti politique. Le premier réunissait des personnalités politiques libanaises, tandis que l’assistance du second était composée de dirigeants des milieux économiques, selon plusieurs sources. Ces repas, qui auraient accueilli une centaine de convives chacun, ont eu lieu dans une galerie d’art du quartier de Mar Mikhaël. Ils devaient initialement se dérouler au domicile de Jean Riachi, banquier d’affaire libanais, avant un changement de programme pour des raisons d’image, selon une source anonyme. Jean Riachi, camarade de promotion d’Emmanuel Chain à HEC, aurait joué un rôle central dans l’organisation de la visite d’Emmanuel Macron au Liban, grâce à l’entremise de l’ambassade, poussée par le Quai d’Orsay.

Cette visite a permis à Emmanuel Macron de continuer à lever les fonds nécessaires pour sa campagne, ainsi que de se donner une stature internationale jusque là absente. Elle met surtout en lumière l’engagement direct de l’administration Hollande pour ce candidat, alors que le Président de la République n’a pas encore pris position concernant l’élection présidentielle à venir.

On sait depuis octobre qu’Emmanuel Macron dispose de réseaux au Liban, grâce à l’aide du franco-libanais Bernard Mourad. L’ancien directeur général adjoint du pôle médias du groupe SFR et banquier d’affaire chez Morgan Stanley avait alors rejoint le mouvement En Marche. L’État français lui aura donc permis d’étendre ses réseaux libanais.

Un piège tendu par la droite ???

Ce soutien de l’Élysée à Emmanuel Macron était, au sein de nombreux milieux, un secret de polichinelle. Alain Marsaud, député LR de la 10ème circonscription des Français de l’étranger, qui comprend le Liban, était tout à fait au courant de l’aide fournie à Emmanuel Macron. Il a choisi de laisser la visite se dérouler, afin de pouvoir révéler le scandale et attaquer le Président de la République.

Emmanuel Macron ne cesse de répéter que son mouvement « En Marche » ne bénéficie pas de fonds publics. Le mensonge apparaît de plus en plus flagrant : le soutien de l’Elysée à l’ancien Ministre de l’économie semble indéniable. S’ajoutant à nos informations, le livre Dans l’enfer de Bercy (éd. JC Lattès) des journalistes Frédéric Says et Marion L’Hour, qui sort aujourd’hui, montre que Macron s’est servi de fonds publics pour lancer son mouvement.

Après avoir longuement hésité et sous la pression de son Premier Ministre de l’époque, le Président de la République François Hollande a finalement jeté l’éponge et a renoncé à se porter candidat la présidentielle 2017 au profit de Manuel Valls, qui, malgré les tensions et la rivalité entre les deux hommes, fait figure d’héritier. Alors que son ancien Premier ministre est empêtré dans une primaire qu’il lui sera difficile de gagner, ces faits mettent en lumière le soutien du président à un candidat qui n’est même pas issu du Parti Socialiste, sa propre formation politique, et ce, grâce aux moyens de la République.

Edit 18h02 : Nous publions ci-dessous le droit de réponse du service Presse d’En Marche :

La responsable communication jointe par téléphone cet après-midi affirme ne pas connaître le directeur de l’école d’affaires, aussi ne peut-elle pas répondre de ses intentions. Elle qualifie les accusations portées à l’encontre d’E. Macron de « fantaisistes ». « Je ne sais pas qui a pu vous dire ça » ; « Nous démentons tout traitement exceptionnel » a-t-elle déclaré. Elle ajoute qu’il ne peut pas y avoir eu de repas sauf à en organiser un à 4h du matin. Il y a eu seulement des cocktails dans la galerie d’art Agial. La presse était présente d’après elle.

Emmanuel Macron n’était selon elle pas logé à la résidence des Pins, mais à l’hôtel. Il a averti les autorités françaises comme il le fait à chaque déplacement, la préfecture en France, les ambassades à l’étranger. Les seules facilités mises à disposition par les pouvoirs publics sont pour loger sur la base aérienne en Jordanie qu’il visite aujourd’hui, c’est obligatoire d’être contrôlé par le ministère de la défense pour ça.

Elle dément aussi « complètement » l’aide pour les rencontres. « On s’appuie sur nos propres contacts » : pour les rencontres, c’est organisé par Mme Bariza KHIARI présidente du groupe d’amitié franco-libanais au Sénat. »( Fin de citation).

Je n’ai rien ajouté ni rien retranché à cet article. Chacun se forgera sa propre opinion sur les « financements occultes » de la campagne du candidat de la « social-bobocratie », à l’élection présidentielle française…..

Post-Scriptum : selon Le Point.fr , que je cite :

La collecte de fonds organisée par Emmanuel Macron au Liban, fin janvier, a été favorisée par… Jean-Pierre Jouyet. Le secrétaire général de l’Élysée pouvait compter sur place sur un ancien de la cellule diplomatique du Château, Emmanuel Bonne, nommé ambassadeur de France à Beyrouth. De son côté, Macron disposait des connexions du Franco-Libanais Bernard Mourad, ancien directeur général d’Altice Media Group (SFR…), qui a rejoint En marche  ! pour participer à sa campagne. Le voyage a également été soutenu par Jean Riachi, banquier d’affaires libanais, fondateur de FFA Private Bank.

Trump « détricote »….


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Trump poursuit son « entreprise de sidération » de tous ceux qui rêvaient secrètement de le voir  abandonner l’idée de mettre en œuvre les projets qu’il avait annoncés au cours de sa campagne….

Car il suffisait d’observer, au cours des débats télévisés qui ont accompagné l’élection de Trump, les petits clins d’oeils, les sourires en coin, de tous ceux qui,-  correspondants de la Presse accréditée auprès de Washinton, ou journalistes spécialisés dans le suivi des relations avec les USA -, qui  étaient manifestement  convaincus que Trump serait « empéché » par la technocratie favorable aux Démocrates qui règne sur Washington, de donner suite à ses promesses électorales….

Or il est clair que Trump, qui n’est pas le crétin que l’on tente de nous décrire, ne reculera pas, car il semble qu’il ait compris, ce que beaucoup avant lui, en Europe dénoncent : la « globalisation » est un système redoutablement efficace, destiné à aboutir à long terme au « Gouvernement mondial » dont on rêve depuis toujours dans certaines Loges maçonniques, et qui vise à limiter, en l’érodant, la souveraineté des Nations….

Le « Nouvel Ordre Mondial » qui s’est mis en place, à la fin de la Première Guerre mondiale, et qui s’est considérablement renforcé  au lendemain de la chute du « mur de Berlin », sous couvert de la volonté de « réguler » les rapports entre les Nations pour éviter de nouveaux conflits meurtriers dans le monde, obéit à une logique de limitation progressive de la souveraineté des Nations, afin de les soumettre aux injonctions d’une multitude d’Institutions Internationales, dont plus personne ne sait comment, ni par qui elles sont dirigées, pas plus que l’on ne sait comment leurs membres sont désignés, car leur désignation échappe totalement au contrôle populaire des pays concernés.

De Gaulle, dont on a pu contester certaines initiatives ( je ne m’en suis pas privé), mais dont on ne peut nier les qualités de visionnaire à l’échelle de monde, avait compris le danger : il détestait l’ONU, ce « Grand Machin » où de grandes nations démocratiques sont soumises à des décisions prises en des Assemblées où siègent des roitelets du Golfe, des dictateurs africains, des dirigeants de pays vivant encore sous la dictature d’un « communisme résiduel », qui ne ratent pas une occasion de mettre en accusation « les Grandes Puissances », dès lors qu’elles veulent intervenir dans les affaires du monde….

De Gaulle détestait également l’OTAN qu’il voyait comme un autre « Grand Machin » qui sous couvert de la « protection »qu’il assure aux Nations qui en font partie, les prive de toute possibilité d’initiative militaire en les plaçant sous sa dépendance, et en entravant toute velléité d’autonomie en matière de défense, en les dispensant, pour la majorité d’entre elles en Europe, d’avoir des budgets de défense à la hauteur des enjeux auxquels elles sont confrontées.

Le retour de la France dans l’OTAN aura été l’une des plus graves erreurs de Sarkozy, pendant son quinquennat.

D’autres Institutions sont venues, au fil du temps, s’interposer dans les relations internationales afin de limiter les initiatives commerciales des nations désireuses de s’affranchir de « leurs normes »: c’est le cas de l’OMC, Organisation du Commerce Mondial qui régente désormais les échanges commerciaux entre ses membres, à l’échelle planétaire.

europe

Plus près de nous, en Europe, la « Commission Européenne » constituée de technocrates désignés selon des règles assez opaques, est devenue une usine à fabriquer des normes assorties de sanctions qui viennent de plus en plus « encadrer » les initiatives souveraines des Nations européennes.

Si vous ajoutez à cela, la Cour Européenne de Justice, la Cour Européenne des Droits de l’Homme, et toutes sortes d’Institutions technocratiques, non élues par les peuples, en dehors du Parlement européen, on comprend que les marges de souveraineté des Etats de l’Union se sont considérablement réduites, et ce, quasiment « à l’insu du plein gré » des peuples européens qui se sentent peu à peu dépossédés de tout pouvoir démocratique pour agir sur leur destin. 

Il est clair que Trump va chercher à contourner le plus souvent possibles les obstacles d’une discussion avec « l’Europe », et tentera d’établir des relations directes avec les Etats qui, selon lui, ont une importance dans les « affaires du monde », en ignorant toutes ces « institutions technocratiques »….

Car si vous ajoutez à notre description, une infinité d’Organisations Non Gouvernementales, dont certaines jouent un rôle humanitaire précieux dans certaines parties du monde, mais dont d’autres agissent en échappant à tout contrôle, dont les dirigeants sont désignés selon des critères totalement opaques, et dont les ressources sont entourées, elles aussi, d’une opacité qui empêche de savoir qui en tire les ficelles……vous aurez compris que la toile d’araignée qui enserre désormais la vie des nations et celle des relations internationales, est telle que « la Dictature du Parti du Bien  » est devenue insupportable à certains.

Et il est clair que Trump ne s’en accommodera pas.

C’est tout cela que Trump, qui ne fait pas partie du « sérail » a compris. C’est à cela qu’il veut mettre fin en revenant à une conception « bi-latérale » des rapports entre Nations. Des relations basées sur la négociation – les « deals » pour reprendre une expression chère à Trump, mais des relations basées sur des rapports de force, dont il espère que l’Amérique tirera le plus grand profit.

Il est clair que si Trump réussit dans son entreprise, le monde ne sera plus « comme avant »….Et c’est cela qui donne le vertige à tous ceux qui s’étaient laissé bercer pendant un demi-siècle par le doux chant de ceux qui ne sont motivés- soyez-en sûrs-, que par la recherche du « Bien des Peuples »….

Nous sommes entrés dans une « zone de fortes turbulences », dans les relations internationales….

Post-Scriptum : à ceux qui s’étonnent de l’intérêt que beaucoup de Français, – et d’Européens-, portent aux gesticulations de Mr Trump, je conseille de se reporter à ce sondage du CEVIFOP, au sujet du quel les médias du « Parti du Bien » sont restés fort discrets, et on comprend pourquoi…

  Ce sondage souligne que la fracture entre la France dite d’en haut, celle de la politique nationale, médiatisée, et la France dite d’en bas, celle de la majorité silencieuse, ne cesse de s’aggraver, malgré la déferlante de la posture « anti système ». Pour 89% des Français, les responsables politiques nationaux « ne tiennent aucun compte de ce que pensent les gens comme eux ». 64% font confiance à leur maire, mais 25% au président de la République. 70% pensent que la « démocratie fonctionne mal ». 83% font confiance aux hôpitaux,  82% à l’armée, 81% aux PME, mais 24% aux médias et 11% aux partis politiques… La politique inspire à 40% de la méfiance, 28% du dégoût, 10% de l’ennui, 3% de la peur, soit 81% de perception négative.

L’affaire Fillon.


fillon

Le « Pénélopegate » peut-être l’évènement annonciateur de la crise qui pourrait aboutir à la mise à bas d’une cinquième République moribonde, tombée sous les coups de ceux qui étaient préposés à sa défense….

Car il y a peu de chances que François Fillon sorte indemne du pétrin dans lequel la révélation assassine du Canard Enchaîné vient de le plonger. Il y a beaucoup trop d’éléments concordants qui plombent lourdement son dossier : les déclarations imprudentes de sa femme, les témoignages de la quasi-totalité de ceux qui auraient pu la rencontrer dans ses activités d’assistante parlementaire de son mari, le niveau injustifiable de sa rémunération, surtout lorsqu’elle passe au service du suppléant de son mari devenu député et, plus encore, la « collaboration » à la Revue des deux mondes, qui donne clairement l’impression d’une corruption de l’élu Fillon à travers son épouse, par un ami « milliardaire ».

En outre, on ne voit pas très bien comment la Droite , privée soudain de celui qui devenait son leader naturel, après une élection dont le résultat a surpris tous les faiseurs d’opinion, pourrait rebondir et se trouver un nouveau leader à quelques semaines d’une élection Présidentielle qui devait normalement la porter au pouvoir, si toutes les prévisions des sondeurs s’avéraient exactes….

Réorganiser une « Primaire » dans un délai aussi court, désigner l’un des battus à la « Primaire de la Droite et du Centre »pour  remplacer Fillon ??? Tout cela paraît inenvisageable.

Alors, poursuivre le combat avec, à la tête des troupes, un chef contesté et qui risque même, sinon d’être condamné mais d’être mis en examen avant l’échéance électorale capitale qui approche ??? C’est aller au-devant d’une défaite certaine.

On comprend le désarroi de tous ceux qui espéraient que la Droite ait trouvé, enfin !!!, celui qui pouvait conduire à la victoire d’une Droite pure et dure, et à une alternance plus que jamais nécessaire.

La France paie là, le prix de trop de complaisance à l’égard de mœurs politiques d’un autre âge, et du profond discrédit d’une caste politicienne qui, à l’image de beaucoup de nos « zélites » vit dans un autre monde, totalement coupée des réalités de la Nation.

Ce n’est pas la première fois que j’évoque ce sujet sur ce blog.

Il se trouve qu’à quelques jours d’intervalle, j’ai achevé la lecture du livre de confidences de Hollande à deux journalistes du Monde, ainsi que du livre de Patrick Buisson, intitulé « La cause du peuple », alors que précédemment j’avais lu le livre de Christophe Guilluy intitulé « Le Crépuscule de la France d’en haut ».

J’en sors, profondément pessimiste sur les destinées de ce pays que nous aimons tant.

Les confidences de Hollande m’ont fait découvrir, à un degré que je ne soupçonnais pas, un Président dépassé par le poids de sa fonction, mais surtout, un homme sans réelle conviction, ce qui, en politique, arrive souvent, mais ce qui, dans ce cas, peut être compensé par un pragmatisme efficace. Ce n’est pas le cas de Hollande.

L’impression qui domine, dans mon esprit, au moment de refermer ce livre, c’est l’extraordinaire perversité du personnage.

Le livre de Patrick Buisson mérite mieux que ce que la critique partisane en a dit dans les médias. Car, il est injuste de réduire ce livre aux quelques extraits croustillants que des journalistes paresseux en ont livré au public, et aux « révélations » de l’auteur relatives à Sarkozy, lesquelles ne représentent, mises bout à bout, pas plus que 10 pages.

Ce livre comporte des analyses fulgurantes et lucides des maux dont souffre notre société. Buisson est d’un écrivain brillant, et un historien érudit. Avec une mauvaise foi  évidente, il règle son compte à un Sarkozy qui l’a déçu, comme il a déçu nombre de ses partisans.

L’impression que j’en ai retirée, m’a confirmé dans la conviction que j’avais acquis avant même d’avoir lu ce livre : le pire ennemi de Sarkozy n’a jamais été que Sarkozy lui-même !!!

Sarkozy, puis Hollande, auront été les fossoyeurs d’une République moribonde, assassinée par une classe politique au sein de laquelle la médiocrité voisine avec la sur dimension des égos qui peuple « la France d’en Haut ».

Lisez le livre de Christophe Guilluy (1), que vous ne verrez pas souvent sur vos écrans de télévision, car il ne fait pas partie de ces « experts »enseignants à Sciences Po ou Chercheurs au CNRS, que l’on convoque dans des débats destinés à façonner l’opinion plus qu’à l’amener à la  compréhension et à la réflexion sur les évènements de notre temps. Son analyse cruelle du comportement des « zélites » le rend peu fréquentable sur les plateaux de télévision…..

Vous comprendrez mieux le fossé qui sépare cette nouvelle bourgeoisie qui s’accommode fort bien des conséquences d’une mondialisation qui échappe à tout contrôle. Une bourgeoisie qui en oublie jusqu’à l’existence d’une « France d’en-bas », celle des « sans-dents », dont le désarroi et la colère alimentent la renaissance d’une nouvelle forme de la lutte des classes, que l’on croyait tombée dans les poubelles de l’Histoire, et que, pudiquement, nos médias désignent, avec une pointe de mépris, sous le vocable de « populisme »…

Vous comprendrez mieux aussi, ce qui risque d’alimenter la colère contre des pratiques devenues insupportables, dans la vie politique du pays, et dont « l’affaire Fillon » est une illustration malheureusement pas isolée…..

Il faut redouter la colère d’un peuple ignoré, voire méprisé par ses « zélites »: elle peut conduire à des situations extrêmes que nos plus fins politologues auraient du mal à concevoir…..

 (1) Christophe Guilly : « Le crépuscule de la France d’en haut ». Flammarion.

Menteurs …


Ce n’est pas la première fois que j’attire l’attention des fidèles de ce blog sur le gros mensonge de Montebourg, à propos de ses origines….Cf:

https://berdepas.com/2014/04/02/mentebourg-ministre/

Sur le site internet musulman  » ouma.com «  , Arnaud Montebourg donne une interview dans laquelle il déclare avec fierté qu’il est d’origine maghrébine par sa mère et que son grand-père maternel, indépendantiste convaincu, a combattu la France dans les rangs du FLN.

Entendez par là que son cher papy s’est battu contre cette sale France colonialiste, blanche et chrétienne…

Cela fait bien, aujourd’hui quand on est socialiste, de se faire passer pour un de ceux qui ont été au côté des Algériens dans leur combat contre la France, pour leur indépendance. Cela fait « intelligent », « ouvert », et surtout du côté du Parti du Bien et de la Morale par opposition aux « fachos » et aux « nauséabonds »….

Cela permet de faire oublier « aux masses »habituées à avaler des couleuvres que les Socialistes ont, avant de prendre la nouvelle direction du vent, été des adversaires de l’indépendance algérienne: dès 1954, début de la rebellion des algériens, Mitterrand, alors Ministre de l’Intérieur  déclarait  » L’Algérie, c’est la France » !!! En envoyant à la guillotine, les premiers terroristes du FLN, et en envoyant le « contingent » des « appelés » au combat dans les djebels…

Cela permet de tenter de faire oublier que les derniers Gouverneurs Généraux de l’Algérie, qui régnaient comme des pro-Consuls sur les trois Départements français d’Algérie, étaient des Socialistes, parmi les quels Yves Châtaigneau, connu pour être le champion du « bourrage des urnes »….

Le site oumma.com étant lu essentiellement par des musulmans français, il s’agit donc d’un message manifestement destiné à les caresser « dans le sens du poil », à les flatter. Le message que Montebourg leur délivre est clair: « Chers musulmans, je suis comme vous, je suis de votre bord »… Tous les arguments sont bons pour nos élites politiques pour récupérer des voix en vue de futures élections! 

arnaud-montebourg

 Ce que Montebourg évite soigneusement de préciser, c’est l’exacte origine sociale de sa famille maternelle, laquelle faisait partie de ce que l’on peut appeler l’aristocratie algérienne : celle des grands seigneurs régionaux, riches propriétaires terriens quasi esclavagistes qui faisaient travailler dur des centaines de paysans miséreux et qui, à partir du milieu du XIXème siècle collabora activement avec la France lors de la colonisation de l’Algérie.

Un des ancêtres de Montebourg fut même fait Grand Officier de la Légion d’Honneur en 1867!!!

Mais, étrangement, Montebourg ne souvient plus du tout de ces ancêtres-làconsidérés par les Algériens comme des « collaborateurs ». Il ne se souvient que de son grand-père maternel qui a combattu la France dans les rangs du FLN à la fin des années 1950…  Arnaud MONTEBOURG, Ministre de la République, évoque ses origines « métissées », et se glorifie auprès des internautes habitués de ce site, d’avoir eu un Grand-Père algérien, qui, après avoir combattu dans les rangs de l’Armée française, a combattu la FRANCE dans les rangs du FLN. Et pour en rajouter une couche, il récuse l’étiquette de « PIED NOIR » qui, à ses yeux, est infamante, puisqu’il considère la « colonisation » comme une tache sombre sur notre Histoire.

Petit rappel, en cette veille d’échéance électorale, de ce que j’écrivais en 2014 dans le billet référencé ci-dessus:

 Arnaud MONTEBOURG est le fils de Michel MONTEBOURG, né en 1933 dans la région d’AUTUN, fonctionnaire des impôts, et de Leïla OULD CADI, universitaire, née à ORAN en 1939, professeur d’espagnol et essayiste issue, par son père, Khermiche OULD CADI, d’une famille de walis d’Algérie et d’une mère normande. Son aïeul Ahmed OULD CADI, Agha de Frendah (ORAN), qui combattit aux côtés de l’armée française lors de la conquête de l’Algérie, fut fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1842, officier en 1852, commandeur en 1860, puis grand officier dans cet ordre en 1867″, ( cf. Wikipedia ). Arnaud MONTEBOURG aurait donc dû préciser, dans cet entretien, pour être clair, que son aïeul n’était pas un simple fellah, mais était Ahmed OULD CADI, l’Agha de Frendah, un puissant et très riche seigneur rallié à la FRANCE.

 Il aurait pu préciser que, si son aïeul s’est rangé aux côtés de la FRANCE, c’était pour défendre les populations placées sous son autorité, contre d’incessantes et meurtrières razzias. Car c’était aussi cela l’Algérie, avant la « pacification » française : des luttes incessantes entre tribus rivales, et des « rezzous » meurtriers, des enlèvements de femmes et d’enfants, des pillages destructeurs.

Et pour être honnête jusqu’au bout, MONTEBOURG aurait pu préciser que pour remercier les médecins français d’avoir éradiqué une épidémie ravageuse chez ses « sujets », son aïeul a offert à la FRANCE plusieurs milliers d’hectares sur lesquels a été construite la ville de LOURMEL. Car, n’en déplaise à ceux, nombreux, qui tentent de réécrire l’Histoire, si la colonisation de l’Algérie a fait couler, hélas, beaucoup de sang, par contre la pacification de ce beau pays n’a pu se réaliser que grâce au ralliement à la FRANCE de nombreux notables algériens, dont l’ancêtre de MONTEBOURG faisait partie, ce dont il ne devrait pas rougir de honte. De même que les plus de cent ans de vie commune et de destin partagés entre la FRANCE et l’Algérie n’auraient jamais été possibles sans les liens qui, au fil du temps, s’étaient tissés entre Algériens et Pieds Noirs, unis par un même amour de ce pays.

 Arnaud MONTEBOURG peut toujours aujourd’hui s’offusquer qu’on puisse le prendre pour un Pied-Noir. Si, dans cette interview accordé à « oumma.com« , il déclare fièrement que son grand-père était du côté du FLN et a combattu pour la décolonisation, il ne peut donc nier, sans mentir, que son aïeul, l’Agha de Frenda, a été un ACTEUR MAJEUR DE LA COLONISATION!…   

 Monsieur « MENTEURBOURG « , les Pied Noirs (et fiers de l’être), qui connaissent leur Histoire, ne pouvaient vous laisser leurrer des lecteurs qui ignorent beaucoup de notre Histoire commune, en leur assénant des demi-vérités sur les origines dont vous vous flattez!

 

 

Un éléphant, ça Trump, énormément….


elephant

Il y a quelques mois, je formulais dans un billet, une hypothèse qui dans le contexte médiatique du moment paraissait totalement farfelue….

https://berdepas.com/2016/11/05/et-si-trump-etait-elu/

Et Trump a été élu !!!

Contre toutes les prévisions: celles des faiseurs d’opinion, des Instituts de sondage, de la Presse, et de toute la basse-cour de la « bien-pensance ». En un mot de tous ceux qui aveuglés par leurs « certitudes », bouffis de « convictions », imbibés de prétendues « valeurs », ne comprennent plus rien au monde dans lequel ils vivent, car ils s’en sont fabriqué un, un tout petit monde à eux, protégé par les frontières de leurs préjugés, un monde « hors-sol » pour reprendre une expression médiatisée, oubliant qu’à côté de ce monde-la, il en existe un autre, plusieurs autres même, qui n’obéissent plus à leurs Lois, et encore moins à leur logique de pensée….

L’élection de Trump à la tête de la Première puissance mondiale, c’est l’arrivée au pouvoir d’un éléphant dans un magasin de porcelaine….

( Pour ceux qui l’ignorent, rappelons que l’éléphant est l’emblème du Parti Républicain, alors que celui des Démocrates est un âne …..). Tout un symbole ???

Car, avec son style de cow-boy mal embouché, son apparente vulgarité, son parler « cash », sa manière d’appeler un chat un chat, avec « l’absence de filtre » dans ses discours, il brise le tissu de tabous patiemment tressé par des années d’illusions « mondialistes », enveloppées de tout ce magma de pensée, conçu par les penseurs de la « société libérale libertaire », puis diffusé au sein des Universités américaines, enfin répandu dans le monde occidental par une élite drapée dans le manteau blanc du « politiquement correct ».

Avec l’élection de Trump à la Maison-Blanche, c’est tout un monde qui s’écroule :  celui des bons sentiments, des fausses compassions, de la bienveillance affectée devenue l’alibi des grandes lâchetés.

La vulgarité du cow-boy mégalomane et ses manières brutales ne suffisent pas à le disqualifier. Car il sera jugé sur ses actes et non sur ses déclarations plus ou moins provocatrices….

Ses procureurs le savent. Ils comptent déjà, cyniquement, sur « le Système »de Washington pour le « neutraliser » et le « faire rentrer dans le rang »… On va bien voir !!!

Le « Parti du Bien » déteste, partout, les personnages « clivants ».

En France, le sarkozisme, en a fait les frais. Hollande dont le quinquennat s’achève dans l’insignifiance, et qui n’a jamais réussi en cinq ans à quitter ses habits de Premier Secrétaire du Parti Socialiste et à devenir le Président de tous les Français aura le temps de méditer sur la dureté de notre époque qui a fait de lui l’un des Présidents français les plus « clivants »…. 

En attendant, la gifle est douloureuse pour ceux qui n’ont jamais pu se résigner à croire qu’un personnage tel que Trump puisse accéder à la tête de la Première Puissance mondiale : on dit que « l’autre milliardaire », connu pour ses engagements mondialistes,  George Soros, l’homme qui finance les groupes de « no-borders » à travers le monde, qui avait parié sur la frayeur des marchés, aurait perdu près d’un milliard de dollars, en spéculant sur l’effondrement des Bourses mondiales, au lendemain de l’élection de Trump….

En réponse, Trump a réussi, en quelques tweets, à obtenir que Ford annule un projet d’usine au Mexique au profit d’un investissement dans le Michigan, et que Fiat-Chrystler rapatrie une production de véhicules, pendant que General Motors a promis d’investir un milliard de dollars aux Etats Unis. De même,  Carrier producteur mondial de climatiseurs promet de sauver 1000 postes, pendant que  Amazon annonce 100.000 emplois et Walmart 10.000.Juste un début …..

L’effet Trump s’est mis en branle : l’éléphant va casser de la porcelaine !!!

Déjà, les médias traditionnels fourbissent leurs armes, car Trump les méprise et entend passer pardessus leurs antennes en communiquant avec son peuple, à coups de « tweets », accentuant leur décrédibilisation bien avancée partout, en Occident.

Nos technocrates bruxellois tremblent déjà, car détestés eux-mêmes, à travers une Europe dont ils ignorent tout de la désespérance des peuples, ils savent qu’ils sont « au pied du mur ».

Ils doivent d’urgence revoir leur copie….

Les tombereaux de mauvaise foi déversés par les adversaires de Trump, leurs pleurnicheries et leurs manifestations de dépit n’y changeront rien.

Nous sommes entrés dans un nouveau moment de l’Histoire du Monde…..

La fin d’un monde….


trump

Avant de disparaître moi-même, je peux dire que j’aurai vu la fin d’ un monde……..

Le monde est en train de vivre, dans la confusion et le vacarme des voix de ceux qui croyaient en avoir terminé avec « l’Histoire », des bouleversements géopolitiques qui ressemblent à la tectonique des plaques terrestres dont nul ne peut prévoir les caprices, tant leur ampleur dépasse nos capacités de perception .

Il peut en résulter les pires désastres pour une humanité qui, du moins en Occident, a perdu toute notion de transcendance, a rejeté toute soumission à une foi religieuse et à une explication divine de phénomènes qui échappent à son analyse, et ne possède même plus les repères idéologiques du Marxisme dévoyé, et d’un « Libéralisme »fou qui au siècle dernier servaient de substitut aux religions….

Mais il peut aussi en résulter un grand bien, dans la mesure où ce monde multipolaire dont on nous rabattait les oreilles, trouverait son équilibre, car, comme l’explique fort bien Von Clausewitz, la paix n’est jamais que le résultat d’un équilibre des forces entre des États, qui sont aujourd’hui des Etats-continents….

Nous sommes en train d’assister, sans pouvoir en mesurer toutes les conséquences, à la fin d’une période : celle du « nouvel ordre mondial » qui régnait, depuis « la chute du mur de Berlin » et la désintégration du « Bloc soviétique »,

  • La puissance d’innovation technologique de la Silicon Valley, qui donnait le ton en matière d’innovation dans le monde et montrait la voie en vue de l’émergence d’un nouveau « modèle de société » ,
  •  La toute puissance d’une « bobocratie américaine » incarnée par les Clinton, d’abord, puis par Obama, la fascination d’une société « multi-tout ce qu’on voudra », niant aux peuples d’occident le droit de défendre leur identité, née dans des Universités américaines d’où partaient les courants de pensée qui ont imposé en Occident le « discours prétendûment correct » sur lequel l’Amérique de Washington s’appuyait pour imposer à la terre entière sa conception du Bien et du Mal,
  • Le pouvoir de la Bourse de New York et des systèmes bancaires maintenus en état de survie artificielle par les Banques centrales, celui des lobbies de l’énergie,
  • celui de la technocratie qui s’est emparée du pouvoir en Europe, avec tous ses relais dans la caste médiatique et dans celui du « show business »,

Tout ce « beau monde » se sent soudain ébranlé dans ses certitudes.

L’énergie déployée par ceux qui semblaient avoir les pouvoirs en mains, afin que cela ne se produise pas est à la mesure du désarroi et du dépit de ceux qui n’avaient pas senti  l’usure et le discrédit d’un système à bout de souffle.

Il est déjà clair, avec le peu de recul dont nous disposons, que l’élection  de Trump aux États-Unis, – que les médias  occidentaux, domestiqués, ne pouvaient prévoir tant ils étaient enfermés dans leurs certitudes -, est perçue comme un véritable séisme dont les effets ne se limiteront pas au seul Continent américain !!!

Le discours de haine bien élevée et « politiquement correcte » qui transparaissait dans des analyses politiquement aseptisées, dont l’objectivité était suspecte, véhiculé par un vocabulaire  fleuri d’adjectifs choisis, où les termes de«nauséabond», de «rance», de «populiste», ce discours a trouvé ses limites .

Toute cette accumulation de mépris déguisé sous des propos hypocritement «corrects», balayant d’un revers de main les objections, les critiques, les doutes des « sans-dents », en France, ou aux Etats-Unis, sur les liaisons dangereuses des Clinton avec les milieux financiers, le Qatar, les faucons Démocrates…, n’a fait que renforcer l’envie des «sans-grade» et des floués de « se payer » le « Système ».

Comme pour le Brexit, le chantage sur le thème «le statu quo ou le chaos» a perdu de son efficacité. La détresse des classes moyennes paupérisées leur fait désormais choisir le saut dans l’inconnu, surtout si cela peut leur permettre d’admirer les mines déconfites de ceux qu’ils considèraient comme les petits marquis d’une nouvelle société à bout de souffle.

Vous détestez Trump, sa vulgarité, son racisme, son sexisme…eh bien, vous aurez tout cela.

D’ores et déjà, alors même qu’il n’est pas encore entré en fonctions, Trump annonce la couleur :

Les dirigeants européens viennent de recevoir un premier avertissement  À cinq jours de sa prise de fonctions vendredi, le président élu des États-Unis a multiplié les déclarations corrosives, en particulier sur l’Europe et l’Otan, qualifiée d’« obsolète », dans un entretien accordé dimanche aux quotidiens britannique The Times et allemand Bild.

« Le milliardaire républicain » selon le sobriquet dont nos médias l’ont baptisé,  estime que le Royaume-Uni a eu « bien raison » de quitter une Union européenne selon lui dominée par l’Allemagne !!!

Il prédit que le Brexit serait un « succès » et que d’autres pays quitteront l’Union européenne. Il juge que la chancelière allemande Angela Merkel a commis « une erreur catastrophique » en ouvrant son pays aux migrants en 2015, et il établit un lien entre cette politique controversée et l’attentat du 19 décembre à Berlin (12 morts) !!!

Blasphème !!! Les voix s’étranglent pour dénoncer de telle « incorrections » ….

On peut, en effet, difficilement faire plus dans le « politiquement incorrect » !!!

Et ce n’est qu’un début ….

Imaginez que Trump et Poutine trouvent un terrain d’entente, pardessus les gesticulations de ceux qui n’ont pas encore compris que la Russie veut seulement qu’on lui fasse la place que, selon elle, elle mérite en raison de son Histoire et de son potentiel de nuisance, et que l’OTAN, qui en cas d’entente entre les USA et la Russie, n’aurait plus de raison d’être, nonobstant les efforts que le complexe militaro-industriel américain proche du camp démocrate déploie pour tenter d’entretenir une nouvelle guerre froide !!!

Alors, c’est tout un monde qui s’écroule, et la fin du roman-photo imaginé par ceux qui se sont fait les chantres d’un monde « sans frontières », où tous les peuples sont égaux et toutes les civilisations se valent, un monde métissé où « tout le monde il est beau et il est gentil », comme si le Brésil – dont on sait les redoutables problèmes qu’il affronte, était devenu un modèle idéal.

Quoi que l’on pense du personnage de Trump, il faudra bien lui reconnaître le mérite d’avoir donné un coup de pied dans la termitière… 

Les plus naïfs ont rêvé d’une Amérique « politiquement correcte » où Obama succèderait à Bill Clinton, et où Hillary succèderait à Obama, et préparerait sa succession en mettant sur orbite Michèle Obama dont personne ne conteste le charme et l’intelligence…. Et le couple Obama danse si bien, n’est-ce pas !!!

Mais est-ce ainsi que le monde doit être gouverné ????

Or, de tout cela, il peut aussi résulter un grand bien !!!

l’Europe qui  ne parlait jusqu’ici au monde que par la voix inaudible d’une classe politique constituée d’un ramassis de d’apparatchiks velléitaires, d’idéalistes faibles et pleurnichards pourrait être sommée de se réveiller et de prendre enfin son destin en mains…..  Elle pourrait être contrainte de cesser de brandir « ses valeurs » et de prendre en main la défense de ses « intérêts »…

Les réactions effarouchées et puériles face à la «menace Trump» pour l’Europe ne sont que le reflet de notre propre impuissance, … et de notre addiction à la protection du « parapluie américain »….

Au lieu de pousser des cris d’orfraie, il vaudrait mieux  que Bruxelles sonne enfin le clairon, en vue d’un réarmement moral d’une Europe des peuples, trahie jusqu’ici, par ses propres dirigeants…Et que les Européens fassent face avec la force de leurs certitudes, de leurs réserves d’intelligence et de courage, aux défis de ce siècle qui commence si mal pour eux, et qui sera sans pitié pour les peuples décadents.

Quand elle aura retrouvé la confiance des peuples, et donc la confiance en elle-même, l’Europe pourra enfin parler à Trump.

Souvenirs, souvenirs….


milkbar1Il y a juste cinquante ans, le 4 Janvier 1967, s’ouvraient les débats du XVIIIème Congrès du Parti Communiste Français.

J’avais 34 ans, et je m’en souviens encore.

Dix ans plus tôt, je venais d’être libéré de mes « obligations militaires ». A cette époque, on n’était pas encore considéré » comme un Homme », tant que l’on n’avait pas « fait son Service Militaire »… Trente mois des meilleures années de ma jeunesse sacrifiées pour « servir la France », ( c’est ainsi que l’on s’exprimait alors, et je dois dire que ces mots, pour ma génération, avaient un sens…).

Je fais partie de ceux que ces années-là ont marqué, profondément. Car la guerre d’Algérie, restée aujourd’hui encore un sujet sulfureux, a laissé des traces profondes chez ceux qui l’ont vécue sous les armes, dans le djebel ….C’est un sujet que nous ne pouvons aborder qu’entre nous, dans l’intimité de nos réunions annuelles, lorsque nous nous retrouvons, entre anciens Chasseurs Alpins de la 2 ème Compagnie du 25 ème Bataillon, engagé sur la frontière tunisienne: l’un des lieux les plus chauds de cette sale guerre….

Je me souviens encore du choc qu’avait produit dans mon esprit encore peu éveillé à la chose politique, la nouvelle apprise dans les premiers jours de mon retour à la vie civile,  de la pose criminelle d’une bombe à Alger par le Communiste Fernand Yveton, et par l’arrestation du Communiste Maurice Audin, complice du FLN et de ses entreprises terroristes.

Ce choc réveillait, en moi, l’indignation qu’avait suscitée, dans mon unité, la « trahison » du détournement par l’Aspirant Maillot d’un camion d’armes au profit du FLN…Lorsque l’on a connu le frisson de la sonnerie aux Morts, au moment de la mise en terre de camarades tombés sous les balles de ceux qui nous combattaient alors, il y a des trahisons que l’on ne pardonne jamais.

Ce jour-là, je tombe par hasard, sur un article paru dans « Le Monde »,( dont j’ai retrouvé une découpe, dans un vieux bouquin de ma bibliothèque) qui relate les débats de ce XVIIIème Congrès du Parti Communiste.

Un Parti Communiste triomphant, qui règne sur la vie intellectuelle française, qui pèse encore plus de 20 % des voix dans l’électorat français, et qui ne se cache pas d’être une tête de pont du marxisme-léninisme dans l’Occident chrétien…..

Les travaux de ce Congrès débutent par un hommage très appuyé de Waldeck Rochet (1905-1983), le secrétaire général qui a succédé à Maurice Thorez, de sa voix vibrante et rocailleuse ( les Archives de l’INA en possèdent quelques échantillons…), devant les têtes d’affiche du parti : Georges Marchais, Elsa Triolet, Louis Aragon, Roger Garaudy, Gaston Plissonnier, Benoît Frachon, Henri Krasucki et bien d’autres.

Une minute de silence est observée en l’honneur de ce grand collaborateur que fut Maurice Thorez qui a approuvé le pacte germano-soviétique et qui s’est ensuite réfugié à Moscou après sa désertion de septembre 1939…

Les monologues,- car il n’y a pas de débats chez les Communistes – , et les discours lénifiants des dirigeants concernent, bien sûr, la politique nationale et aussi internationale .

 Naturellement, Archid Pelche, délégué du Parti communiste d’Union soviétique, dans un discours traduit simultanément du russe en français, salue « la profonde maturité politique » des communistes français et apprécie le « témoignage de fidélité inébranlable du parti au marxisme-léninisme et à l’internationalisme prolétarien »

Quant à Waldeck Rochet, il rappelle les liens forts qui unissent le PCF et le PCUS, cette amitié franco-russe « pour l’intérêt des deux pays » et au-delà pour la sécurité européenne et internationale !!!

C’était le temps où les vrais communistes étaient de vrais staliniens et n’en rougissaient pas : ils répondaient comme un seul homme aux ordres de Moscou, qui le leur rendait bien en finançant de manière très occulte, via la Banque Européenne d’Investissements,  la place du Colonel-Fabien. Le Parti avait soutenu l’intervention militaire soviétique contre l’insurrection de Budapest en 1956 et l’invasion de la Hongrie qui s’en est suivi.

La Parti s’appuie alors sur la CGT qui est  » sa courroie de transmission » vers le monde ouvrier qu’il finance en sous-main pour écarter les militants trotskystes un peu trop présents à son goût dans le parti (« l’entrisme » est une pratique familière aux trotskystes) et dans les milieux ouvriers. Quelques mois plus tard, il restera à nouveau très discret sur l’invasion soviétique en Tchécoslovaquie…

C’était il y a cinquante ans.

Aujourd’hui, le PCF ne représente plus que l’ombre de lui-même. On ne peut que s’en réjouir.

Même si on peut encore s’étonner qu’il y ait encore des communistes en France, une espèce en voie de disparition dans le monde…. sauf en Corée du Nord, en « Chine Populaire », à Cuba, et dans quelques autres contrées du globe où ils subsistent en tant que minorités folkloriques….

Mais comment ne pas sourire quand on entend les propos de Communistes français, ou d’anciens Communistes, ou d’anciens trotskistes-léninistes, s’indignant de voir quelques personnalités de Droite esquisser de timides tentatives de dialogue avec un Poutine aussi réaliste et cynique que ses prédécesseurs soviétiques, formés à l’école d’un KGB que le Parti Communiste français connaît comme sa poche, et dont il n’a jamais désavoué les méthodes d’infiltration dans les pays non-communistes, ni les tentatives de déstabilisation dans les pays où s’exerçait son influence ……

Le tout, en utilisant des méthodes qui ravalent les prétendues immixtion russes dans les élections présidentielles américaines, au rang de mauvaises plaisanteries d’enfants de cœur….

La Presse sous pression….


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Et si c’était Marianne qui était menacée de « dégager » ???

Il est intéressant d’assister aux gesticulations journalistiques du moment, suscitées par les incertitudes d’un climat politique qui heurte de plein fouet les certitudes d’une Presse totalement acquise à une idéologie en état de mort cérébrale.

Car notre caste journalistique a été formatée pour régner sur une société vouée à la « social-démocratie ». Or, partout, dans le monde, on assiste aux derniers soubresauts d’un courant politique qui se meurt, dévoyé par ses « zélites »…

La chute de la dynastie Clinton, en est un des symptômes, parmi tant d’autres. Elle s’accompagne, un peu partout dans le monde d’un « réveil des peuples »affligé du sobriquet de « populisme », un réveil qui fait craindre le pire à nos élites dont plus personne n’entend ni n’écoute les élucubrations intellectuelles nourries par « la pensée hors-sol » dont nos médias sont les principaux vecteurs.

L’onde de choc sur la Presse est considérable:

http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2016/11/11/de-new-york-a-paris-l-onde-de-choc-trump-se-prolonge-dans-les-medias_5029235_3236.html

Les sondeurs et la Presse n’ont plus de prise sur l’Opinion. Et pourtant, Dieu sait si ils s’en donnent la peine !!!!

Car, la « social-démocratie » repose sur une idée simple: il faut laisser les riches s’enrichir pour pouvoir ensuite distribuer aux « classes populaires », le bénéfices de l’activité de ceux qui créent les richesses…

Comme l’explique Renée Fregosi dans le Figaro, « la social-démocratie est l’antithèse de la gauche radicale. Alors que Marx avait prophétisé la mort inéluctable du capitalisme paupérisant les masses, et son abolition par les prolétaires, les sociétés occidentales ont vu le capitalisme se développer en enrichissant certes de façon inégale mais globale y compris les travailleurs exploités. Tandis que Lénine persistait dans l’idée de mettre fin au capitalisme et de l’abattre par une révolution violente quitte à aller à l’encontre de la volonté populaire, les sociaux-démocrates comme Edouard Bernstein qui en théorisa le projet, répondirent en prenant acte du réel et en imaginant de maîtriser la puissance capitaliste pour le bien de tous. »

La social-démocratie s’est donc instaurée comme le cadre de négociations pour organiser un partage « de plus en plus juste » des richesses produites collectivement.

Ce système inspiré par une démagogie qui n’a pas honte d’elle-même,et qui consiste donc, au nom de « la fratenité » et de la « solidarité »  à « faire les généreux » avec « l’argent gagné par les autres », trouve ses limites dans une nation ruinée et quasiment en cessation de paiement,si elle n’était sous la perfusion d’un endettement massif qui commence à entamer profondément sa souveraineté, au point de voir sa politique étrangère et sous peu, sa politique intérieure dictée par ses créanciers arabes….

Quand il n’y a plus rien à redistribuer, la « social-démocratie » perd jusqu’à sa raison d’être : elle hésite aujourd’hui, à choisir entre un « communisme mou »façon Hamon ou un « socialisme autoritaire » façon Valls, et en s’accrochant désespérément à la « défense d’un modèle social que le monde entier (???) nous envie », et à celle des catégories sociales protégées que sont les « fonctionnaires » qui constituent le noyau dur de sa « clientèle électorale »….

Mais qui nous envie le déficit abyssal (160 milliards) de notre Sécurité Sociale ???

Quel Français se soucie, aujourd’hui du fait, qu’à partir du mois de Juillet de chaque année, l’État n’est plus en mesure de payer ses fonctionnaires, sans emprunter à des créanciers internationaux les moyens de faire face à ses dépenses ????

La France pourra-t-elle, rester encore longtemps le pays où l’on travaille le moins (1646 heures par an contre 1844 heures en Allemagne et 2000 heures aux États-Unis) et où l’on dépense le plus (57 % de notre PIB s’envolent chaque année en dépenses publiques, contre 44,5 % en Allemagne et 44,9 % au Royaume-Uni) ???

Voilà de bons sujets dont nos médias, s’ils n’étaient « conditionnés »,  auraient dû s’emparer depuis longtemps pour en faire la pédagogie….

Mais, pour que la Presse fasse son travail en alertant l’opinion sur cette question vitale pour l’avenir proche du pays, encore faudrait-il qu’elle ne vive pas, elle-même, à crédit.

Car dans ce pays, qui prétend illustrer une Démocratie exemplaire, et en donner leçon à la terre entière, la Presse n’est pas libre et encore moins indépendante.

Un article du Monde, passé inaperçu, nous en fournit l’illustration:

http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/01/03/l-hebdomadaire-marianne-en-cessation-de-paiement_5057053_3236.html

Je cite « Le Monde »:

« Trois ans après avoir traversé une période critique, Marianne est de nouveau en grande difficulté financière. Comme l’a rapporté La Correspondance de la presse, mardi 3 janvier, le magazine créé par Jean-François Kahn et Maurice Szafran s’est déclaré en cessation de paiement à la fin du mois de décembre. Le tribunal de commerce de Paris devait statuer, ce jeudi 5 janvier, sur la situation du titre, qui devrait être mis en redressement judiciaire avec poursuite de l’activité, assorti d’une période d’observation de six mois. »

Ainsi, Marianne qui fit fortune dans « l’anti-sarkozysme » primaire, privé soudain de sa source principale d’inspiration est au bord de la faillite…..

Mais cet Hebdomadaire n’est pas le seul a être menacé. Toujours selon « Le Monde », ce « quotidien de référence » qui vit lui-même sous perfusion, grâce à l’argent des contribuables, alors qu’il est la propriété de « milliardaires  » de Gauche:

« Dans le paysage déprimé des magazines d’information (L’Express, L’Obs et Le Point ont vu leurs ventes s’éroder, parfois fortement) ». Et un peu plus loin :  » Et en novembre, la primaire de la droite a provoqué l’élimination de Nicolas Sarkozy de la course présidentielle, alors que l’anti-sarkozysme restait un fonds de commerce récurrent de l’hebdomadaire. »….

On trouve facilement sur internet, le montant des subventions allouées aux différents organes de la Presse quotidienne française:

http://droit-finances.commentcamarche.net/faq/33224-presse-subventionnee-les-20-journaux-les-plus-aides-par-l-etat

On comprend mieux ainsi, l’inquiétude agitée de nos journaleux, à la perspective de voir arriver au pouvoir, une Droite pure et dure, décidée à remettre les comptes de la Nation dans le bon ordre, en réduisant le train de vie d’un État boulimique, sous la coupe de socialistes dépensiers et peu soucieux de l’indépendance de la nation, une notion qui leur sort par les yeux…..

Le subventions à la Presse d’État, les niches fiscales dont bénéficient nos « journaleux » seraient-elle menacées dans un pays qui reviendrait aux règles élémentaire de la « bonne gestion », et qui rendrait la Presse à sa « liberté d’expression », à charge pour elle de trouver les thèmes qui attirent les lecteurs et qui assurent la pérennité de son existence dans une saine Démocratie ???

Éloge de la Nostalgie…..


nostalgie

Oui, je sais : ce n’est pas « une idée neuve ». Cela ne va pas dans le sens du vent qui souffle en direction d’un progrès factice, dans une fuite insensée car la course « en avant » n’a plus de sens, dans une « société en perte de sens », qui ne sait plus où elle va, à force de se forcer à oublier d’où elle vient…..

Je vais, encore une fois, heurter quelques certitudes et susciter quelques moqueries car, faire, aujourd’hui l’éloge de la Nostalgie c’est s’exposer aux ricanements de ceux qui « ringardisent » tous ceux qui ne partagent pas leur conception obsessionnelle du « progrès ». Car les « progressistes » ont le mépris facile à l’égard de ceux qui, comme moi, pensent que l’on peut avancer, mais sans se priver,- pour reprendre son souffle, et vérifier que l’on est dans la bonne direction -, de jeter, de temps à autres, un regard en arrière….

Bien sûr que je suis nostalgique.

Comment ne pas être nostalgique à 84 ans ??? Nostalgique de tout, et de petits riens.

Nostalgique du temps où l’on allait au cinéma pour « voir Raimu », et entendre son inimitable accent, dans des dialogues de Pagnol, pour le rire bon enfant que déclenchait une apparition de Fernandel, ou de de Funès,  pour rêver dans « les Enfants du Paradis », ou dans « la Belle et la Bête »,  pour plonger dans les eaux profondes du regard de Michèle Morgan qui vient de nous quitter, pour le plaisir d’entendre Gabin, ou Belmondo, ou Delon, dans des répliques « cultes » à la Michel Audiard, qui dans le Guignolo (1980 !!!) de Lautner nous balançait un prémonitoire:« Tout le charme de l’Orient: Moitié loukoum, moitié ciguë. L’indolence et la cruauté. En somme, le Coran alternatif. »….

Nostalgique du temps où l’on chantonnait, paroles et musique, des airs de Piaf, de Brassens, de Ferré, de Brel, et de Montand. Car à cette époque, les chanteurs étaient audibles et les paroles de leurs chansons se fondaient dans leur musique et s’inscrivaient dans les mémoires avant de s’immortaliser, au fil du temps qui passe….Ils avaient de l’allure sur scène ou à l’écran et ne se sentaient pas obligés, « pour faire peuple » d’apparaître, entre deux murmures gloussés dans un micro, déguisés en SDF, mal rasés, dépenaillés, les cheveux sales et ébouriffés….

Nostalgique de l’époque où l’on allumait sa télévision pour y faire la rencontre de grands, vrais journalistes tels les trois Pierre: Lazaref, Dumayet, et Desgraupes, dans « Cinq Colonnes à la Une », ou pour s’enrichir lors de soirées entièrement consacrées à la Culture, avec un Jacques Chancel entouré de virtuoses, de grands acteurs, et de l’esprit brillant de  quelques personnalités d’un riche monde littéraire….

Nostalgique d’une époque où l’humour à la télé portait le nom de Desproges, de Jacques Martin ou Jean Yann, alors qu’aujourd’hui il se nomme Laurent Baffie, Cyril Hanouna, ou…pire encore, Djamel Debbouze !!!

Il m’arrive, certains soirs de balayer, avec ma télécommande, toutes les chaines du bouquet CANAL, sans trouver une seule émission digne du moindre intérêt…..

Nostalgique de l’époque où les éditorialistes de la Presse écrite s’appelaient Albert Camus dans Combat, François Mauriac et Raymond Aron au Figaro, Beuve-Mery au Monde, ou Jean-François Revel dans « L’Express »….

L’empreinte du temps n’a produit sur moi nul sentiment de regret ou de mélancolie. Nulle tristesse d’ailleurs: juste la persistance impétueuse du souvenir. Car ma mémoire est intacte, et je me souviens de tout….

Le souvenir ne me prive pas de l’intensité vitale de mon désir de vivre aujourd’hui, avec mon temps, mais en maintenant avec le passé un lien indéfectible. Non que notre passé fût meilleur, car il porte l’empreinte de moments tragiques et douloureux . Mais il est le nôtre, tout simplement. Nous y laissons notre trace . Il porte nos cicatrices. Il est la marque de notre sillon.

La nostalgie n’idéalise pas le passé. Elle entretient le souvenir.

Ayant vécu l’époque où la France était encore une « Grande Nation », puis, celle des années Gaulliennes de la « décolonisation », ayant subi la blessure inguérissable de ce que de Gaulle a imposé au Pied Noir que je suis, mais ayant vécu également, – et en acteur laborieux -, les « Trente Glorieuses », ayant vu la France retrouver son rang en redressant la tête, puis, après Mai 68, glisser lentement, mais sûrement sur la pente du déclin, sous la conduite de démagogues velléitaires et obsédés par la satisfaction de leurs égos démesurés, inspirés par des « zintellectuels » chantres d’une « société du Temps Libre », « libertaire »et « horizontale », d’une société qui, après avoir dépossédé les parents du peu d’autorité qu’ils possédaient sur leurs enfants, se sont acharnés à détruire une école républicaine où l’on « enseigne », pour la remplacer par une école où l’on « éduque »afin de préparer le jour où l’école « endoctrinera »…..

 La nostalgie, c’est aussi ce doux sentiment qui enveloppe l’âme des exilés, de ceux qui ont quitté leur patrie comme de ceux qui ne l’ont jamais trouvée….

Natacha Polony l’exprime fort bien sur son blog que je visite de temps à autres pour y rencontrer un peu de fraîcheur dans une caste journalistique médiocre, inculte, et « formatée ». Je la cite : « Car c’est oublier que la nostalgie, étymologiquement la « maladie du retour », ce regret de la patrie perdue, est au cœur de toute la poésie occidentale. C’est elle qui a fait chanter Ulysse, sur les rivages de Méditerranée, entre les bras de Calypso ou de Nausicaa. C’est elle qui dicte à Ovide ses Tristes, hommage de l’exilé à cette Rome tant aimée, qu’il ne reverra pas. C’est elle qui, des siècles plus tard, dévidant son fil du latin au français, inspirera à du Bellay ces vers, parmi les plus beaux de la langue française :

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage

Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,

Et puis est retourné, plein d’usage et raison,

Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village

Fumer la cheminée, et en quelle saison

Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,

Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Pour le camp du Bien, la Nostalgie, c’est quelque chose d’un peu « dégueulasse », quelque chose de « nauséabond »….

Mais je n’en souffre pas. D’abord parce que je ne me sens pas seul à cultiver la nostalgie.

« On me demandait la nature de ce chagrin et je répondais : c’est la nostalgie. Bien plus tard, j’ai découvert que celle-ci était méprisée en Occident, qu’il s’agissait d’une valeur passéiste toxique. La cruauté du diagnostic ne m’en a pas guérie. Je demeure une nostalgique invétérée. »  nous dit Amélie Nothomb dans « La Nostalgie Heureuse« ….

Amine Maalouf dans « les désorientés », s’exprime comme moi, lorsqu’il écrit « Que le monde d’hier s’estompe est dans l’ordre des choses. Que l’on éprouve à son endroit une certaine nostalgie est également dans l’ordre des choses. De la disparition du passé, on se console facilement ; c’est de la disparition de l’avenir qu’on ne se remet pas. Le pays dont l’absence m’attriste et m’obsède, ce n’est pas celui que j’ai connu dans ma jeunesse, c’est celui dont j’ai rêvé, et et qui n’a jamais pu voir le jour. »

Albert Camus, dans le Mythe de Sisyphe ; «  Je peux tout nier de cette partie de moi qui vit de nostalgies incertaines, sauf ce désir d’unité, cet appétit de résoudre, cette exigence de clarté et de cohésion. »

Et je pourrais en citer bien d’autres, parmi les bons auteurs, qui ont écrit leur plus belles pages, inspirées par la Nostalgie….

Tel Régis Debray qui dans « Eloge de la Nostalgie » auquel j’emprunte le titre de ce billet, je pourrais dire:  «  Si j’avais vingt ans aujourd’hui, je me méfierais de ces gérontes rock and roll qui poussent l’amour de la branchitude jusqu’à la chirurgie esthétique et l’ablation du vocabulaire. »

Debray dénonce une certaine imposture : « Entre M. Stéphane Hessel, nonagénaire sans allégeance, et la jolie demoiselle Le Pen élue au suffrage universel, de quel côté placer la jeunesse du monde. Le jeunisme est le troisième larron du racisme et de l’antisémitisme. La volonté d’aujourd’hui de tout conserver pour ne rien perdre est analogue à la course au n’importe quoi pourvu que cela soit nouveau. »

« La course au n’importe quoi, pourvu que ce soit nouveau…. »

Régis Debray est formel : Ce que cache l’apologie de la jeunesse et du présent, c’est « le symptôme d’une destruction des liens qui ont uni jusqu’à ce matin le regret de ce qu’il y eut de grand dans le passé – et même ce qui manqua de l’être – au désir de le faire advenir dans un futur proche ».

Alors ??? Si, par nature, le futur appartient à la jeunesse, celle-ci ne dispose pas pour autant du Droit de déposséder les anciens de leur passé. Bien plus : il existe, en Asie, des civilisations fertiles, où la cohésion, le lien qui sous tend la cohésion des sociétés repose sur le culte des ancêtres, célébré, jusque dans leurs appartements parisiens par des Vietnamiens, des Cambodgiens ou des Chinois exilés, grâce à un autel où brûlent des bâtonnets d’encens disposé sur la cheminée de leur salon….

Sans aller jusque là, les générations actuelles, ou du moins celles qui sont encore loin de l’âge des nostalgies, feraient bien de chercher à savoir d’où elles viennent, de s’enquérir avec un peu plus de respect de ce, et de ceux qui les ont précédées, afin de trouver un chemin, que faute de repères, elles semblent avoir perdu, égarées par ceux qui, ayant jeté leur boussole à la mer, comptent sur la clémence des vents du grand large, pour tenter de trouver un port d’attache…..