Bonne Année !!!


A tous les lecteurs de ce blog, je souhaite une bonne et heureuse année 2015.

J’en profite pour les remercier de leur constante fidélité, et ce depuis plusieurs années.

Pour ceux d’entre eux qui sont curieux de savoir s’ils sont en « bonne compagnie », je les engage à se référer au rapport annuel établi par les statiticiens de WordPress, qui leur permettra de constater qu’ils font partie, sans le savoir d’une « communauté » répartie sur presque toute la planète.

En voici un extrait :

Le Madison Square Garden compte 20.000 places assises. Ce blog a été vu 61 000 fois en 2014. S’il était un concert au Madison Square Garden, il faudrait environ 3 représentations à guichets fermés pour accueillir autant de monde.

Cliquez ici pour voir le rapport complet.

Et à très bientôt.

Après Zemmour, Houellebecq !!!!


Pauvres « bobos », la Littérature fait tout pour les contrarier.

Nos « zintellectuels » avachis, qui, s’illustrèrent dans l’éloge du Communisme stalinien, qui adorèrent Mao Tsé Tung comme un nouveau Dieu, qui eurent les yeux de Chimène pour Castro et pour la révolution cubaine, qui applaudirent dans le « quotidien de référence « Le Monde », la victoire de Pol Poth au Cambodge, vont avoir un nouvel os à ronger, et pouvoir montrer leur dents aux « xénophobes racistes » que nous sommes, selon eux….

« Ils » n’ont pas aimé Zemmour et son « Suicide Français ». Il vont pouvoir se livrer aux joies de la détestation de Houellebecq. Ecrivain contesté, notamment pour ses jugements à propos de l’Islam, il n’échappera pas à l’accusation du « délit de sale gueule »…

houellebecqL’écrivain couronné par le Prix Goncourt, pour son dernier roman, se prépare à jeter dans le débat public, un nouveau pavé qui va, à son tour, faire des remous dans le marigot. Le roman qui sera publié dans les premiers jours de Janvier a pour titre « Soumission », ce qui se traduit, en Arabe, par « Islam ».

« Soumission » !!! Un mot qui convient si bien à la France d’aujourd’hui….

Avec son goût talentueux pour la provocation Houellebecq nous décrit, dans son nouvel ouvrage sous la forme d’une fiction, le lent, mais paisible déclin de la société française, ramollie par le cannabis, obsédée par le libertinage, flouée par la corruption de ses « zélites » et endormie par des médias complices. Une montée au « Paradis » pour les uns, une descente en « Enfer » pour les autres, une sorte d’abandon voluptueux à un Islam aseptisé, car « modéré »….

Il y en aura pour tous les goûts. Ceux qui, attirés par les exotismes, les sexualités alternatives, les métissages et autres fariboles y trouveront du grain à moudre. Ceux qui rejettent la perspective d’une société régie par la « Charia » pourront y trouver des éléments pour nourrir leurs fantasmes…

Préparons nous. Le livre par lequel le scandale arrive nous est promis pour les premiers jours de Janvier.

Nous allons assister à un beau déferlement de commentaires. Les politologues, sociologues et autres « blablatologues », vont pouvoir s’en donner à coeur joie.

Mais restons calmes.

La sortie de ce livre, dont le succès en librairie est déjà assuré et rejoindra celui du « Suicide Français »n’est qu’un nouvel épisode: il ne peut qu’inciter au sursaut ceux qui voient venir le danger et refusent de se laisser enfermer dans le déni de réalité que tentent de nous imposer de « pseudo-progressistes » qui nous accusent de voir l’avenir dans un rétroviseur, qui n’accepteront jamais de reconnaître leurs erreurs passées, et qui, si nous les écoutons, nous conduiront droit dans le mur.

« Stigmatisation » ici, et « hchouma » ailleurs…


FawziaIl y a des mots, des phrases que l’on n’a désormais plus le droit de prononcer chez nous, sous peine d’être affublés de toutes sortes de qualificatifs qui vont de « xénophobes » à « fascistes » en passant par « racistes » auquel il sied d’adjoindre le qualificatif de « nauséabond »au moindre propos qui viendrait contrarier une « xénophilie » et une « arabophilie » devenues la dernière mode de la « bobocratie » parisienne, celle qui tient le haut du pavé de la « bonne conscience », de la « générosité » de la « tolérance », et du « progrès »…..

Alors, on est condamné à donner la parole à ceux et celles, qui parmi les Arabes, ont conservé le courage qui fait tant défaut chez nos « zélites », s’expriment avec lucidité, et usent de leur capacité de jugement et de leur liberté de parole.

Fawzia Zouari, écrivaine et journaliste Tunisienne, est Docteur en Littérature Française et comparée de la Sorbonne. Elle appartient à cette génération de Tunisiens qui vient de donner au monde Arabe, une belle leçon de démocratie.

Elle a publié dans le numéro de « Jeune Afrique » du 02 mai 2014 cet article remarquable, qui a d’autant plus de valeur qu’il est écrit par une femme arabe de talent. Cet article m’était passé inaperçu à l’époque où j’ai lu cet hebdomadaire, et le hasard me l’a fait retrouver, j’éspère, pour le bonheur de mes lecteurs.

Cela m’a donné envie de lire son livre sur la « Révolution » tunisienne, qui vaut le détour, et mériterait d’être lu par ceux qui parlent  » à tort et à travers », de l’âme de ces pays qu’ils ne connaissent guère…..

http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2781p154.xml0/

Je la cite, intégralement:

 « Il y a des jours où je regrette d’être née arabe. »

Les jours où je me réveille devant le spectacle de gueules hirsutes prêtes à massacrer au nom d’Allah et où je m’endors avec le bruit des explosions diffusées sur fond de versets coraniques

Les jours où je regarde les cadavres joncher les rues de Bagdad ou de Beyrouth par la faute des kamikazes; où des cheikhs manchots et aveugles s’arrogent le droit d’émettre des fatwas parce qu’ils sont pleins comme des outres de haine et de sang; où je vois des petites filles, les unes courir protéger de leur corps leur mère qu’on lapide, et les autres revêtir la robe de mariée à l’âge de 9 ans.

Et puis ces jours où j’entends des mamans chrétiennes confier en sanglotant que leur progéniture convertie à l’islam refuse de les toucher sous prétexte qu’elles sont impures.

Quand j’entends pleurer ce père musulman parce qu’il ne sait pas pourquoi son garçon est allé se faire tuer en Syrie. À l’heure où celui-ci parade dans les faubourgs d’Alep, kalachnikov en bandoulière, en attendant de se repaître d’une gamine venue de la banlieue de Tunis ou de Londres, à qui l’on a fait croire que le viol est un laissez-passer pour le paradis.

Ces jours où je vois les Bill Gates dépenser leur argent pour les petits Africains et les François Pinault pour les artistes de leur continent, tandis que les cheikhs du Golfe dilapident leur fortune dans les casinos et les maisons de charme et qu’il ne vient pas à l’idée des nababs du Maghreb de penser au chômeur qui crève la faim, au poète qui vit en clandestin, à l’artiste qui n’a pas de quoi s’acheter un pinceau.

Et tous ces croyants qui se prennent pour les inventeurs de la poudre alors qu’ils ne savent pas nouer une cravate, et je ne parle pas de leur incapacité à fabriquer une tablette ou une voiture.

Les mêmes qui dénombrent les miracles de la science dans le Coran et sont dénués du plus petit savoir capable de faire reculer les maladies.

Non ! L’Occident, ces prêcheurs pleins d’arrogance le vomissent, bien qu’ils ne puissent se passer de ses portables, de ses médicaments, de ses progrès en tous genres.

Et la cacophonie de ces « révolutions » qui tombent entre des mains obscurantistes comme le fruit de l’arbre.

Ces islamistes qui parlent de démocratie et n’en croient pas un mot, qui clament le respect des femmes et les traitent en esclaves.

Et ces gourdes qui se voilent et se courbent au lieu de flairer le piège, qui revendiquent le statut de coépouse, de complémentaire, de moins que rien !

Et ces « niqabées » qui, en Europe, prennent un malin plaisir à choquer le bon Gaulois ou le bon Belge comme si c’était une prouesse de sortir en scaphandrier ! Comme si c’était une manière de grandir l’islam que de le présenter dans ses atours les plus rétrogrades.

Ces jours, enfin, où je cherche le salut et ne le trouve nulle part, même pas auprès d’une élite intellectuelle arabe qui sévit sur les antennes et ignore le terrain, qui vitupère le jour et finit dans les bars la nuit, qui parle principes et se vend pour une poignée de dollars, qui fait du bruit et qui ne sert à rien !

Voilà, c’était mon quart d’heure de colère contre les miens. Ouf ! » ( Fin de citation )

Chère Madame, on ne peut que vous féliciter pour votre courage. Vous dites-là, tout haut ce que beaucoup de Français pensent et ruminent en silence.

Ceux qui fréquentent, plus ou moins assidûment ces pages, découvriront ainsi l’intérêt de lire, de temps à autres, la Presse africaine, dont ils apprécieront la liberté de ton. Une liberté dont la Presse française, dans une démarche suicidaire, s’est privée depuis longtemps en pratiquant une auto-censure dans la quelle s’est dissoute sa crédibilité….

Papa Noël ou « Big Brother » ???


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AFP PHOTO / DANIEL MIHAILESCU

Les internautes ont intérêt, désormais , à être « sages ». Le Père Noël les a placés sous surveillance.

Ce Gouvernement, dont j’ai évoqué, ici-même, à plusieurs reprises, les « tentations totalitaires », nous offre, en cette période de Noël, une illustration de ses attirances pour un « modèle » mussolinien rampant.

Il vient de décider, de mettre en oeuvre, sur internet, des méthodes que les « dictatures » les plus criticables de la planète ne désavoueraient pas.

Il a, en « catimini », placé le web français sous surveillance, dans le cadre discret de La loi de programmation militaire en mettant en place un outil de surveillance de la population française qui aurait fait pâlir d’envie les pires dictateurs de l’histoire.

« Si nous sommes très loin d’un régime totalitaire en France, il n’est pas exclu que des leaders extrémistes disent demain merci au gouvernement Valls pour leur avoir fourni un tel outil clé en main », comme le souligne un article paru dans « Le Point » de cette semaine.

L’Hebdomadaire Le Point, nous en dit plus sur son site internet: http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/guerric-poncet/le-cadeau-de-noel-du-gouvernement-aux-internautes-la-surveillance-26-12-2014-1892495_506.php

On vient de constater, dans « l’affaire Zemmour », à quel point les pressions de la Police de la Pensée, en utilisant des artifices suspects dans l’interprétation de propos qui n’ont même pas été prononcés, peuvent être efficaces…

Toutes les méthodes, tous les moyens sont bons pour tenter de couvrir la voix de ceux qui refusent de plier devant les ayatollahs de la pensée correcte. La généralisation de ces méthodes, la synchronisation de leur mise en oeuvre, les « éléments de langage »que l’on a retrouvé dans tous les propos condamnant le succès du livre de ce polémiste, montrent, à l’évidence, qu’il y avait un « chef d’orchestre » dans ce concert de condamnations.

Désormais, le Gouvernement, qui rappelle de plus en plus souvent aux Français, la nécessité de cesser de critiquer et le Président et la politique du Gouvernement, au nom d’une pseudo-unité nationale, – malencontreusement oubliée quand « on » était dans l’opposition -, possédera les moyens de « Big Brother » pour identifier ceux qui qui, demain, seront justiciables d’une « fatwa » pour  » propos nauséabonds » et « abus de bashing »….

J’ai toujours pensé qu’il y avait chez ce Mr Valls, de la graine de mussolinien….

Joyeux Noël !!!


Partout, dans le monde chrétien, on se prépare à fêter Noël.

De retour de Londres, où nous avons pu admirer la lumineuse beauté de la ville. Une promenade nocturne, en bateau sur la Tamise, nous a révélé que Londres avait ravi à Paris le titre envié de « Ville Lumière ». La City brille de tous ses feux.

LondresDans les artères principales, les arbres sont illuminés. A chaque carrefour, des arbres de Noël gigantesques, ornés de boules et d’étoiles argentées donnent le ton. Des « Pères Noël » se promènent dans les rues et suscitent la curiosité des petits enfants, et avec une bonhomie sympathique s’offrent à la photo des passants. Sur la place de Trafalgar, haut lieu de la vie Londonienne, une immense crêche a été dressée, pour le bonheur des enfants, et des touristes qui se pressent pour faire la photo. C’est la fête.

CrêcheAu retour, Bruxelles nous offre un curieux contraste. Comme si, en traversant le Channel par l’Eurostar, on changeait de planète….

 Dans ce pays qui tente, lui aussi,  de tourner le dos à ses racines chrétiennes, des conflits naissent un peu partout, suscités par des crétins, au nom d’une interprétation de la laïcité réductrice et stupide. Sur la Grand Place, lieu traditionnel de rassemblement des Bruxellois et des touristes, au moment de Noël, on a grillagé la crêche pour éviter que des crétins se livrent, comme cela a été le cas au cours de ces dernières semaines, à des dégradations stupides.

Les mêmes contestations s’élèvent, également en France, car l’existence de crêches ou d’Arbres de Noël « contrarient »certains Français d’adoption.

J’entends par là, on l’aura compris, des Français qui exigent d’être adoptés par la France, mais qui refusent d’adopter ses traditions.

La laïcité existe depuis plus d’un siècle et certains « crétins », – les mêmes -, découvrent soudain que les Arbres de Noël, et les Crêches, sont des atteintes à la « sacro-sainteté » de la Laïcité. Et ils s’en vantent, au point que l’on pourrait les entendre chanter à leur manière, ce chant de Noël : « Je suis crétin, voilà ma gloire… »

A Londres, par contre, femmes voilées et leurs enfants, Pakistanais, Chinois, et britanniques de toutes les couleurs se mêlent à la fête dans une atmosphère « bon enfant ».

Alors que, bientôt, en France, il faudra sans doute, pour ne pas froisser ces « nouveaux venus, qui sont des Français comme nous  » ( !!! ) débaptiser des villes entières.

Saint-Etienne, Saint-Malo, et bien d’autres cités feront injure à ceux pour qui « Il n’est de Dieu que Dieu », et qu’un seul Prophète est autorisé à s’exprimer en son nom. Alors, adieu Saint Germain des Près, Saint Cyprien, et que deviendront la Sainte Chapelle, et Saint Denis, tombeau des Rois de France ???? Par contre, il est peu probable qu’à Saint-Ouen, la rue « Nadia Guendouze », poseuse de bombes du FLN, soit débaptisée…..

En France, les premières nouvelles sont mauvaises. Il semble que ce pays soit sur le point de devenir la Patrie des « déséquilibrés » de la Planète : des attentats commis au nom d’Allah, viennent endeuiller la Fête. Mais il ne s’agit que de « concomitances »… pour l’instant.

Mais, s’il s’agit de déséquilibrés, qu’est-ce qu’un déséquilibré ??? Un terme bien commode , pour tenter de maquiller une sinistre réalité. Ces fous de Dieu, capables d’égorger des femmes et des enfants ou de les transformer en esclaves sexuels, ne sont-ils pas, eux aussi, des déséquilibrés ???

Ceux qui participent au  Festival des voitures brûlées qui enflamme chaque nuit de Noël depuis des années, en attendant la nuit du Nouvel An, sont-ils « des Français normaux », ou des déséquilibrés ????

Et chez beaucoup de nos « gauchistes-révolutionnaires »coupeurs de têtes, qui souffrent d’un « mal-être » dans la société qu’ils veulent renverser, n’y-a-t-il pas de la graine de déséquilibrés ????

Un peu plus tard, en ouvrant la Presse je découvre les mauvaises nouvelles : la riposte des « belles âmes » n’a pas tardé. C’était prévisible et je le laissais entendre dans de précédents billets. Il était urgent de faire taire Zemmour. La conjonction des « zozos » et des « bobos » est parvenue à ses fins. Elle a, enfin, obtenu l’éviction de Zemmour du paysage médiatique. Ainsi, en cette veille de fêtes, les Français pourront s’adonner , sans être contrariés, au déni de réalité. D’une réalité qui est cependant sur le point de leur sauter à la figure. Mais le seul fait de l’évoquer, c’est déjà attiser la haine….

Vous imaginiez que la République protège la Liberté de penser, la Liberté d’opinion, la Liberté dans la Presse ???? Détrompez-vous. Il faut faire taire les « lanceurs d’alerte ». Mais pas tous….

On peut lire, un peu partout ceci:« Dar-al-Islam » relaye la propagande de Daech en français, exhortant les musulmans à quitter la France pour gagner les territoires de l’Etat islamique. 15 pages de propagande en couleur, en français, trouvable en deux clics sur internet. Le nouveau magazine intitulé «Dar Al-islam», qui fait l’apologie de l’Etat islamique est disponible depuis lundi soir sur le web français. Depuis juillet dernier, existait déjà «Dabiq» le magazine de l’Etat islamique en anglais, diffusé en pdf sur la toile globalisée. Ces deux «revues» sont produites par la mystérieuse agence multimédia Al-Hayat, fondée en mai dernier. Cet organe de la communication de Daech ne lésine pas sur les moyens, diffusant sans complexes sur Twitter sa propagande.

Agrémenté de photos montrant des combattants arborant le drapeau du groupe Etat islamique aux quatre coins du monde arabe (Sinaï, Lybie, Algérie), le premier numéro du magazine est titré «L’Etat islamique étend son territoire». Dans l’introduction, les auteurs se réjouissent d’être «les témoins d’une nouvelle ère», celle de la restauration du califat, qui permet enfin aux musulmans de vivre en adéquation avec la loi islamique. »

Voltaire !!! Reviens, « Ils » sont devenus fous !!!…..

Tout cela vous attriste ??? Je partage votre tristesse.

Mais, Français, consolez-vous, consolons-nous, en entonnant une dernière fois ce beau champ de Noël, qu’enfants nous avons tous chanté: « Mon beau sapin, roi des forêts, que j’aime te parure »….

SapinEt dormez tranquilles. « Les zozos » veillent sur vous….Et soyez patients : d’ici peu, dès le Nouvel An, vous recevrez une pluie de cadeaux. Ils sont déjà là, autour du « Sapin », en attendant l’heure de la distribution.

Que la Fête continue…..

Entre Diabolisation et Angélisme…


immigrationhttp://www.atlantico.fr/pepites/zemmour-et-deportation-indignation-classe-politique-1909711.html

http://www.atlantico.fr/decryptage/immigration-chance-ou-menace-pour-france-10-choses-qu-on-oublie-peu-vite-quand-on-essaie-repondre-question-michele-tribalat-1907298.html

La société française est sujette, depuis plusieurs années, à des « crises de diabolisation », provoquées par des ayatollahs, souvent issus d’une « bobocratie » intellectuelle, dont la suffisance n’a d’égal que le mépris dans lequel elle tient tout ce qui ne pense pas comme elle.

Nous subissons, avec patience, une forme de totalitarisme de la pensée, qui n’est pas sans présenter certaines similitudes avec les procès en hérésie révolutionnaire que l’on a connu parfois dans notre Histoire, et qui, plus tard, ont inspiré les méthodes staliniennes: il faut absolument empêcher de s’exprimer celui qui diffuse des idées « nauséabondes », ce qui signifie, dans le jargon de cette pseudo intelligentsia, des « idées non-conformes » à la « pensée correcte ».

La « stratégie » de ce « clergé » gardien d’une morale  qu’il s’est laborieusement fabriquée consiste à jeter des anathèmes sur ceux qui sont coupables d’avoir des idées non conformes, avec une violence qui rend toute éventualité d’un débat public inconcevable, sur ces idées: on ne débat pas avec des « mécréants ». On tente de les faire disparaître de la scène du débat public, à défaut de pouvoir les faire disparaître physiquement, en leur coupant la tête, on tente de les faire passer pour des « esprits dérangés »…. Leur traitement est, sans conteste, du ressort de la psychiatrie, et il est dangereux de laisser de tels fous en liberté !!!!

Le phénomène n’est pas nouveau. Il y a déjà quelques années, Laurent Fabius énonçait doctement une maxime qui demeure dans les mémoires, à propos du Front National : ce dernier, selon Fabius, était censé « poser de bonnes questions mais d’apporter de mauvaises réponses » au malaise de la société française. Depuis, les gouvernements, de gauche comme de droite se sont succédés, et le peuple attend toujours de savoir quelles sont les « bonnes réponses » qu’il est en droit d’attendre des Partis dits « républicains »….

Les ayatollahs se sont trouvé depuis, un nouvel objet de fixation et de détestation en la personne d’Eric Zemmour. Il n’est plus un seul journal, hebdomadaire, ou une seule émission politique à la télévision qui ne consacre à la personne, aux déclarations, et surtout, au dernier livre de ce journaliste et écrivain, un propos tendant à décrédibiliser, que dis-je, à détruire les thèses défendues par ce dernier dans son brûlot  » Le suicide français ».

La méthode est toujours la même. Alors que ce livre fourmille d’analyses sur les origines du « malaise » français, sur la crise identitaire qui traverse notre société, l’anathème ne porte que sur quelques éléments de l’argumentation de l’auteur, en évitant soigneusement d’ouvrir tout débat sur les pages les plus critiques, celles qui font le succès du livre, car les lecteurs y ont trouvé, enfin, l’expression de ce qu’ils voient chaque jour, de ce qui les choque et parfois les révolte. En quelque sorte, le mérite que les lecteurs reconnaissent à ce travail, même s’ils ne sont pas d’accord sur tout ce qu’ils ont lu, c’est celui d’avoir « mis des mots » sur les « maux » réels ou supposés dont souffre la société française.

J’assistais hier soir à un débat sur France 5, dans l’émission « C’est dans l’air’, proposée chaque soir par Calvi qui n’est pas l’un des plus médiocres parmi les « animateurs » du petit écran. La question centrale du débat était « Comment aborder, en France, le débat sur l’immigration ». Une occasion pour les « débatteurs » – qui, tous, partageaient la même opinion sur la nécessité et l’inéluctabilité d’une immigration -, d’étriller Eric Zemmour et son livre.

Personne pour leur apporter la contradiction. On débattait « entre soi », en partageant les mêmes désaccords sur les thèses zemmouriennes, et les mêmes accords sur  » l’immigration, une richesse pour la France »…. En évitant tous les sujets qui fâchent les Français: l’immigration oui, mais quelle immigration ??? En nous resservant les mêmes arguments teintés de la même mauvaise foi: « la France est une terre d’accueil, elle a intégré des générations entières d’immigrés polonais, espagnols, portugais etc… qui sont devenus de bons Français », « notre démographie a besoin d’une immigration », en évitant tout ce que n’importe quel Français prenant son métro à la gare du Nord peut constater et qui inspire le « on n’est plus chez nous » qui irrite tant la bourgeoisie « immigrationniste »….

L’un des intervenants dans ce débat, l’Algérien Mohamed Sifaoui, un « politologue » dont il n’est pas difficile de deviner de quel côté penche son « engagement », était révolté par une déclaration prêtée à Eric Zemmour qui envisagerait, dit-on, l’hypothèse d’un retour du trop plein d’immigrés dans leur pays, en comparant leur sort à celui des déplacements de populations sous Hitler, et à l’exode des Pieds Noirs d’Algérie….

Certes, cette comparaison a quelque chose de choquant. Sauf pour ceux qui comme moi, lisent la Presse du Maghreb, et relève fréquemment dans des journaux algériens des articles relatant l’expulsion par l’Algérie d’immigrés, avec ou sans papiers, vers leur pays d’origine, et ce sans le moindre ménagement. A titre d’exemple : http://www.algerie-focus.com/blog/2014/11/lalgerie-va-expulser-3-000-femmes-et-enfant-nigeriens/ . A ceux qui auront la curiosité de se rendre sur le site de « Algérie Focus », je suggère de lire les commentaires algériens sur cet article. Ils seront édifiés.

Les mêmes esprits s’étonneront ensuite de la montée, qui semble inexorable, dans toute l’Europe d’une extrême-droite, qualifiée de raciste et xénophobe, qui bat les tocsins et exprime son ras-le-bol vis-à-vis d’une immigration qui, partout, et pas seulement en France, pose les mêmes problèmes, parmi lesquels, le plus aigu d’entre eux, celui de l’incompatibilité avec nos Lois et nos traditions, d’un Islam dont la soumission aux Lois Coraniques pousse de plus en plus de « jeunes »à prendre les armes contre un Occident méprisé et détesté.

Quand comprendront-ils, ces nouveaux ayatollahs, que ce n’est pas en « diabolisant » ceux qui ne partagent pas leurs idées, en fermant toute possibilité de réels débats, sur les réels problèmes aux quels notre société va devoir se confronter, quoi qu’on en dise, ce n’est pas en s’efforçant de masquer les problèmes que nous allons léguer à ceux qui nous suivent, avec d’obscures motivations électoralistes, ou au nom de valeurs humanistes désuettes qu’ils parviendront à épargner aux générations futures des affrontements de plus en plus tragiques et douloureux.

Entre l’aveuglement stupide, le déni de réalité, la « diabolisation et » l’angélisme », n’existe-t-il pas une autre voie: celle du réalisme et du bon sens ???

Les Roms tels qu’on les aime….


Pour le plaisir, et pour la découverte, je vous offre l’écoute de cette interprétation inattendue de « Django » qui vous changera de celle, un brin « compassée » du Modern Jazz Quartet.

Django est une composition de John Lewis, irremplaçable pianiste du MJQ, écrite à la mémoire d’un Rom célèbre, hélas disparu, en la personne de Django Reinhart.

http://youtu.be/Hpv4jPYQUFo

Régalez-vous.

Immigration.


Les « belles âmes » s’émeuvent.J’en suis « bouleversé »….

La « Presse officielle » n’en a pas ou peu fait état. Et pourtant… Un sondage vient d’être publié qui montre que dans toute l’Europe, les opinions expriment un « ras-le-bol » à l’égard de l’immigration.

Le même sondage exprime une forme de radicalisation de l’opinion française à l’égard d’un phénomène qui, jusqu’ici, ne suscitait un rejet que chez quelques « xénophobes » localisés principalement parmi les « racistes » qu’abrite l’extrême-droite….

L’émotion s’est emparée de certains organes de Presse, qui jusqu’ici se complaisaient dans une attitude de générosité compassionnelle vis-à-vis des immigrés.

http://www.marianne.net/Immigration-ce-sondage-terrible-dont-personne-ne-parle_a209414.html

Je cite:

« L’étude a été menée du 15 au 28 juin dans 23 pays du monde sur tous les continents. Un chiffre choc : 54% des Français trouvent que l’immigration a un impact négatif sur leur pays. Mais à analyser le sondage dans le détail, on comprend que le rapport de l’opinion face à l’immigration est plus complexe qu’il n’y paraît. Les chiffres d’Ipsos sont éloquents. Exemple : 80% de l’ensemble des interrogés pensent que l’immigration a augmenté ces cinq dernières années et 52% en moyenne trouvent qu’il y a trop d’immigrés chez eux :

 
Immigration : ce sondage terrible dont personne ne parle
Marianne s’en émeut, dans des termes qui traduisent la force du préjugé selon lequel les réticences face à une immigration de masse sont significatives d’une opinion fascisante.
Il faut lire l’intégralité de cet article pour mesurer la force de ce préjugé et du trouble qui agite nos « belles âmes »….
 
En effet, Marianne qui se livre à une analyse des résultats de ce sondage dans différents pays d’Europe et au Canada, en tire une conclusion significative. Je cite :
 
« Significatif de ce malaise, aucun média français n’a repris cette étude. Hormis Fdesouche, on trouve quelques traces du sondage sur des médias belges (ce qui peut s’expliquer par les scores obtenus dans ce pays) mais rien dans nos contrées. Comme si l’émergence d’une opinion majoritairement hostile aux immigrés était un sujet tabou. Au risque de laisser le thème aux plus extrémistes. »
 
Je suis toujours ému par la générosité, la compassion, le « droit-de-l’hommisme » républicain des commentateurs de notre Presse nationale, dès qu’il s’agit d’aborder le sujet de l’accueil des immigrés, avec ou sans papiers….J’en pleurerais !!!
 
J’en suis d’autant plus ému que ma mémoire ne s’est pas effacée, depuis l’époque où, moi-même et ma famille avons dû vivre la tragique expérience d’un exil « non-volontaire ». Je n’ai pas oublié la chaleur de l’accueil de ces Français, qui étaient déjà, à cette époque, plus « socialistes » que français ».
 
Pour ceux qui ont « la mémoire qui flanche », je suggère de jeter un coup d’oeil sur le document qui suit, et qui retrace un épisode que nos « belles âmes » ont toujours évité d’évoquer.
Sans doute, par pudeur, à moins que ce ne soit pour masquer un sentiment de honte ???
 
Qui n’a pas vécu de telles heures, ne peut en rien soupçonner à quel point les « belles âmes » ont un revers parfois peu glorieux….

Eloge des Livres et de la Lecture.


LivresNotre époque, placée sous le signe du fugitif, du jetable, et de l’éphémère, fait planer une sourde menace sur le Livre. L’apparition des « tablettes »de lecture promues par de puissants intérêts, bouleverse le destin du livre et inquiète les libraires. A juste titre car les générations nouvelles grandissent dans un environnement où le « presse-bouton » devient un geste familier et dispense de bien des efforts.

Et pourtant, le livre continue à avoir ses fidèles. Mais les libraires, les vrais, ceux qui ne se contentent pas de disposer des livres sur des rayons et dans des vitrines, ceux dont la curiosité intellectuelle les incite à lire eux-mêmes, à s’informer sur les bons auteurs, à mettre leur culture au service de leur clientèle, sont devenus rares. Car être « libraire », c’est un vrai métier.

Depuis que le livre est en vente dans les supermarchés, il est devenu un « produit » comme un autre, un « objet de marketing »dont la vente est soumise à des règles qui conditionnent son succès. En « tête de gondole » une oeuvre aura bien plus de chance de rencontrer ses lecteurs , au détriment de telle autre, de qualité littéraire supérieure, mais moins bien exposée à la vente.

Cette évolution m’attriste.

Le livre a été un compagnon fidèle tout  au long de ma vie. J’ai toujours vécu entouré de livres, et aujourd’hui encore, j’ai du mal à trouver une place pour chaque livre que je referme après l’avoir lu, tant les rayons de mes étagères sont encombrées… Et pourtant, j’ai bien du mal à me séparer de mes vieux livres. J’ai même du mal à les prêter à mes amis. Le livre que je referme, après l’avoir lu, devient un objet personnel, précieux, car je lis un stylo-mine à la main, pour mieux me concentrer et souligner certains passages ou annoter certaines pages de remarques personnelles, ou de signes tels que !!! ou ???, qui fixent pour toujours mes réactions, mes acquiescements, ou mes réfutations. Je suis souvent étonné, en rouvrant plusieurs années après, un livre lu il y a très longtemps, par le contenu de mes propres annotations…..

Je crois pouvoir dire que je me suis « construit » intellectuellement en partie grâce aux livres. Enfant, déjà, mon goût de la lecture me poussait à des excès qui suscitaient la réprobation de mes parents: je lisais, après avoir « fait mes devoirs » scolaires, tard dans la nuit. J’en ai conservé l’habitude aujourd’hui. Je me souviens de ma mère, se levant dans la nuit, pour venir à mon chevet et m’enjoindre de dormir après avoir éteint la lumière de ma chambre. Mais, passionné par le sujet de mon livre, j’en poursuivais la lecture en cachette, sous la couverture à l’aide d’une lampe électrique….

Le Général Dourakine, un petit chef d’oeuvre de littérature pour enfants m’a servi d’entrée dans l’oeuvre romanesque de la Comtesse de Ségur. Puis ce fut la Bibliothèque Verte et les oeuvres de Jack London :  » L’Appel de la Forêt » et « Croc Blanc » ont éveillé ma curiosité pour les destinations lointaines, et enrichi mon imaginaire en permettant au petit algérois de Belcourt que j’étais, d’affronter dans de merveilleuses aventures, les froids et la glace du Grand Nord. Pierre Loti m’a fait frissonner de terreur en partageant les dangers affrontés par les « Pêcheurs d’Islande ». Avec lui, j’ai voyagé, au Sénégal, et en Turquie. J’ai ainsi fait la découverte d’une « niche littéraire », celle des écrivains voyageurs que je n’ai plus quittée, pendant de longues années.

Avec Jules Verne, Joseph Conrad, Blaise Cendrars, Joseph Kessel, et bien d’autres encore, j’ai parcouru le monde à une époque où je n’avais pas encore les moyens de voyager. Avec Kessel j’ai su bien des choses sur les moeurs de l’Afghanistan et sur le bouzkachi, avant l’heure des Talibans, de même que j’ai connu Hong-Kong et Macao avant que la Chine n’y installe de nouveau sa souveraineté…Je connaissais Valparaiso et Montevideo, avant même d’y avoir mis les pieds….

J’ai passé des heures passionnantes au côté de Henri de Montfried : ensemble, avec « Abdi, l’Homme à la main coupée », avec « L’enfant Sauvage », nous avons écumé les rivages et percé « Les Secrets de la Mer Rouge », en affrontant pirates et trafiquants en tous genres.

Mais les grands moments de lecture, qui ont plus tard inspiré mon tropisme envers le désert saharien, je les dois à Roger Frison-Roche dont j’ai relu bien des fois « Le Rendez-vous d’Essendilène »,  » La Piste Oubliée », ou « L’Esclave de Dieu ». Plus tard, parcourant le Sahara, de la Mauritanie à la Jordanie, en passant par l’Algérie, bien sûr, mais aussi par la Lybie, je plongerai dans les oeuvres de Théodore Monod dont les récits m’ont appris à aimer les grandes étendues de silence et de solitude….

Devenu adulte mes passions ont évolué et m’ont orienté vers des lectures plus sérieuses: la Philosophie, l’Histoire, la Politique, la Géopolitique ont excité ma curiosité. Les « Vies des Hommes Illustres » de Plutarque, « l’Histoire de l’Empire »de Thiers, « l’Histoire de France » de Jules Michelet, les oeuvres Braudel m’ont fait adorer la France, et ont fait de moi un « zemmourien », avant même que Zemmour ne soit né…

Aujourd’hui encore, je reconnais être assez peu attiré par les oeuvres romanesques, même si j’ai pu consacrer, de temps à autres des heures de loisir à la lecture de Romain Gary ou de Milan Kundera. Et pourtant, comment omettre la passion que m’ont inspiré Chateaubriand et son « Voyage de Paris à Jerusalem », de même que partie de l’oeuvre monumentale de Victor Hugo, de Balzac et de Flaubert et d’Ernest Renan.

Mais, parvenu au soir de ma vie j’essaie, avant de disparaître, de comprendre le monde surprenant dans lequel nous vivons, et d’apercevoir celui dans lequel vivront nos enfants et petits enfants.

La Presse que je parcours chaque jour, avec beaucoup de recul et une certaine défiance, car je la crois beaucoup plus préoccupée de « conditionner » l’opinion, que d’informer, ne suffit pas à satisfaire ma curiosité. Que sont devenues les belles plumes que furent Raymond Aron, François Mauriac, et même dans les années 50, Albert Camus: leurs analyses, leur point de vue sur la société dont ils étaient les contemporains n’ont plus d’équivalent aujourd’hui.

Il m’arrive, entre deux ouvrages récents, de me replonger dans Camus, pour la beauté du style, et pour ses fulgurances dès lors qu’il parle des rivages méditerranéens, de la vie de l’enfant de Belcourt que j’ai été comme lui, de ses professeurs du Lycée Bugeaud, de « L’été à Alger »….

J’aurais pu allonger encore ce billet en citant tant d’autres auteurs qui m’ont procuré le bonheur de lire….

Mais mon but était seulement de dire à tous ceux, et j’en connais autour de moi, qui n’ont presque jamais ouvert un livre dans leur vie, qu’ils se privent, à tort, d’un immense bonheur, pourtant à la portée de tous, qui ne nécessite aucun mérite si ce n’est celui d’avoir des réserves de curiosité, de patience, et le goût de l’évasion.

C’est à eux que je dédie ce billet.

L’Algérie et Tocqueville, un soir….


Dans la soirée, le ciel a retrouvé son manteau bleu de nuit , constellé d’étoiles. Il est bientôt minuit. Après être sorti pour respirer l’air embaumé par la pluie de ces derniers jours, l’odeur de terre mouillée, et les effluves de thym, de jasmin, et de « galan de noche », je vais pouvoir rentrer et me consacrer, comme chaque nuit, à la lecture.

C’est un moment de paix que m’offre le calme, enfin revenu, de la nuit. Une paix favorable à la concentration et à la réflexion.

Je termine le dernier chapitre de  « Sur l’Algérie » de Tocqueville. Un auteur dont la lecture semble passée de mode. Et pourtant, cet esprit éclairé a probablement inspiré les idées de son temps, bien plus que d’autres penseurs auquel la tradition historique a donné une plus grande place que celle qu’il occupe dans la mémoire collective des Français.

Lorsque Tocqueville se rend pour la première fois en Algérie, en 1841, la France s’est engagée dans un processus de conquête vigoureusement contesté par la Droite qui exige le retrait des troupes françaises une fois accomplie la mission qui consistait à neutraliser Alger, devenue le foyer principal de la piraterie qui sévissait depuis trois siècles et demi en Méditerranée.

Mais il existe également d’autres courants d’opinion, divisés entre le souhait de s’en tenir à une occupation limitée, destinée à prévenir le retour des « barbaresques », et celui de poursuivre la conquête jusqu’à la domination totale et la colonisation, au nom de « la mission civilisatrice de la France ».

Tocqueville qui avait acquis une notoriété qui dépassait les frontières de notre pays, grâce à son oeuvre d’historien et de « sociologue » ( le mot n’existait pas encore à l’époque ), et à ses recherches sur l’origine des Institutions Politiques, est nommé membre d’une Commission d’enquête destinée à « éclairer » le débat politique sur l’Algérie. Il parcourt ce pays pendant cinq ans, de 1841 à 1846.

L’ouvrage « Sur l’Algérie » est en quelque sorte le résultat de cette enquête très fouillée et très documentée.

Il est révélateur des hésitations et des tâtonnements de la politique française. La « conquête » de l’Algérie doit évidemment, être replacée dans le contexte de son époque, ce que ne font pas nos « historiens de pacotille » contemporains, sans doute pour des raisons idéologiques, mais aussi par paresse intellectuelle.

On oublie volontiers aujourd’hui, pour accabler la France, que l’époque à laquelle Tocqueville s’intéresse est celle de la rivalité entre les « grandes nations »européennes, comme l’Angleterre, la France, l’Allemagne, l’Italie, mais aussi américaines, car les Etats-Unis ont été très actifs en tant que nation colonisatrice, même s’ils ont eu au XXème siècle, l’habileté de prendre la tête du combat pour la « décolonisation », notamment en Afrique.

On oublie volontiers que certaines nations indiennes d’Amérique du Nord, tels les Creeks, les Cheyennes, les Séminoles, ont été déportées ou exterminées, on estime à 4 millions le nombre d’Indiens directement victimes de la phase d’expansion coloniale des États-Unis de la côte est à la côte ouest au cours des XVIIIe et XIXe siècles.

On oublie volontiers, également, le sort réservé aux aborigènes d’Australie, de même que celui infligé aux noirs, en Afrique du Sud, à la même époque.

L’ouvrage de Tocqueville met en relief les atermoiements de la politique coloniale de la France, qui semble avoir été entraînée dans une guerre de conquête sans fin, hésitant constamment entre condamner les Algériens à la soumission, ou les amener à accepter la domination française, par les mêmes méthodes que celles qui avaient permis aux Turcs de se maintenir en maîtres de ces territoires pendant trois cents ans. Je le cite:

 » Depuis trois cents ans que les Arabes qui habitent l’Algérie étaient soumis aux Turcs, ils avaient entièrement perdu l’habitude de se gouverner eux-mêmes; ( page 47 ).

« Les Turcs avaient éloigné l’aristocratie religieuse des Arabes des l’usage des armes et de la direction des affaires publiques. » ( page 48 ).

 » Le Gouvernement turc détruit, sans que rien le remplaçât, le pays, qui ne pouvait pas encore se diriger lui-même, tomba dans une effroyable anarchie. Toutes les tribus se précipitèrent les unes contre les autres dans une immense confusion, le brigandage s’organisa de toutes parts. L’ombre même de la Justice disparut et chacun eût recours à la force »(ibid.).

Et plus loin,

 » On ne fait point impunément du nouveau en fait de coutumes politiques. Nous sommes plus éclairés que les Arabes, c’est à nous de plier, jusqu’à un certain point à leurs habitudes et à leurs préjugés. En Algérie comme ailleurs, la grande affaire d’un gouvernement nouveau n’est pas de créer ce qui n’existe point mais d’utiliser ce qui est.

Les Arabes vivaient en tribus il y a deux mille ans dans le Yemen; ils ont traversé l’Afrique et ont envahi l’Espagne en tribus, ils vivent encore de la même manière de nos jours. L’organisation par tribus, qui est la plus tenace de toutes les institutions humaines, ne saurait donc leur être enlevée d’ici à longtemps sans bouleverser tous leurs sentiments et toutes leurs idées. Les Arabes nomment eux-mêmes leurs chefs, il faut leur conserver ce privilège. Ils ont une aristocratie militaire et religieuse, il ne faut point chercher à la détruire, mais à s’en emparer et à en prendre une partie à notre solde ainsi que le faisaient les Turcs.

Non seulement il est utile de tirer parti des coutumes politiques des Arabes, mais il est nécessaire de ne modifier que peu à peu les règles de leur droit civil. Car vous saurez, Monsieur, que la plupart de ces règles sont tracées dans le Coran, de telle sorte que chez les Musulmans, la loi civile et le loi religieuse se confondent sans cesse. »(Pages 55 et 56 ).

Plus loin, Tocqueville met en évidence « l’excessive centralisation des pouvoirs de décision à Paris, pour tout ce qui concernait les « affaires algériennes ». Il note ( page 210 ) « qu’on ne saurait acheter ni louer un mètre du sol algérien, sans une longue instruction , qui ne se termine qu’après avoir abouti à M. le Ministre de la Guerre ».

Auparavant, il avait observé, ( page 73 ) que « les fonctionnaires civils placés entre les coups d’état du pouvoir militaire et l’arbitraire mille fois plus écrasant de l’autorité centrale, ne se sentent en rien, n’ont aucun lien commun, ne songent à rien qu’à rentrer au plus vite en France ».

Le rapport de Tocqueville foisonne d’observations pertinentes, sur les relations avec les populations arabes, sur les erreurs de l’Administration française, à l’aube d’un période coloniale qui allait durer cent trente ans.

Sa lecture intéresserait certainement les Algériens d’aujourd’hui, qui connaissent si peu leur histoire, ainsi que les premières pages de notre histoire commune.

L’objectivité de Tocqueville, sa clairvoyance, ses recommandations empreintes d’un humanisme éclairé ont été bien trop négligées par la France. Cette ignorance des réalités algériennes allait devenir, très vite, la source d’un malentendu tragique entre deux peuples qui n’ont pas pu, ou su, réciproquement, s’apprécier pour pouvoir continuer à vivre ensemble.

Tocqueville. « Lettre sur l’Algérie ». Editions Flammarion. 2003.