Macronmania, signe de débilité politique ?


Macron

Je viens d’ouvrir la page « Politique » du site « Lepoint.fr » :

  http://www.lepoint.fr/politique/

Sur cette seule page une dizaine d’articles sont consacrés au « phénomène Macron »!!!

Cette « macromania » fait partie des signes de notre époque : je ne puis m’empêcher d’évoquer à ce sujet Orwell et sa « Ferme des Animaux ».

Ce livre, je l’ai découvert dans ma jeunesse, à l’époque où il était interdit d’émettre la moindre critique contre la Russie soviétique, sous peine d’être traité de « faciste »….

Aujourd’hui, le moindre propos iconoclaste à l’égard de certaines politiques du moment vous classe dans la catégorie des « fachos » ce qui équivaut, du moins dans l’esprit de la classe intellectuelle dominante à une sorte d’éviction du débat politique pour « disqualification »…

 http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/La-ferme-des-animaux

« La Ferme des animaux » est un apologue inspiré de l’histoire de l’URSS que l’on peut résumer succinctement comme suit : un jour les animaux, animés par les idéaux d’un vieux cochon (Sage l’Ancien), décident de se révolter contre leur maître dans l’espoir de mener une vie autonome dans l’égalité, l’entraide et la paix pour tous. La ferme tombée entre leurs mains est gérée dans le respect des sept commandements qui prônent le « pacifisme » tout en définissant les spécificités des animaux, présentées comme une « richesse ».

L’auteur, nous propose une synthèse des méthodes appliquées sous le régime stalinien, qui permet au lecteur de mieux saisir les mécanismes utilisés dans la manipulation des opinions qui sont, rappelons-le, des pratiques communes à toutes les dictatures :

  • le culte de la personnalité
  • la diabolisation de l’ennemi utilisé comme outil de propagande pour créer la cohésion
  • les volontés expansionnistes (les pigeons)
  • l’Art au service de la propagande (Minimus)
  • la théorie du révisionnisme, largement développée dans son roman 1984.

A la même époque, – je devais avoir une vingtaine d’années -, je découvrais un autre ouvrage qui, depuis, a beaucoup contribué à me rendre attentif et critique à l’égard de toutes les manipulations politiques, devenues suspectes à mes yeux.

Il s’agit du livre de Serge Tchakhotine traitant du « viol des foules par la propagande politique ».

 C’était une époque où la doxa du moment se déchainait contre « le Capitalisme » et contre « l’impérialisme » occidental. En enfourchant la même monture, quelques uns de nos plus brillants « zintellectuels » combattaient, chevaleresques, le « colonialisme » français. C’est une époque que beaucoup de Français ont chassée de leur mémoire, et où la manipulation des opinions, sous l’influence des « zintellectuels » marxistes atteignait des sommets.

C’est ainsi que, grâce à l’enfumage des opinions à propos de la question coloniale, la colonisation des « peuples frères » par l’Union Soviétique a pu prospérer, sans qu’aucun de nos brillants « zintellectuels » n’ait songé un seul instant à la dénoncer !!!!

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tel/Le-Viol-des-foules-par-la-propagande-politique

Ce livre, longtemps censuré par la « doxa », – car à cette époque l’anti-stalinisme était comparable à « l’islamophobie » d’aujourd’hui – a été finalement réédité au début des années 1950 dans sa version actuelle augmentée et actualisée.

C’est un passionnant  traité de psychologie sociale qui aide à comprendre les mécanismes auxquels obéissent les « masses populaires ». Pour en résumer succinctement le contenu, on peut considérer que la manipulation idéologique obéit à quatre impulsions affectives: l’agressivité, l’intérêt matériel immédiat, l’attirance sexuelle au sens large, la recherche de la sécurité et de la norme.

Chacun sent bien, aujourd’hui, que notre société se trouve conditionnée, en quelque sorte, par des médias qui utilisent tous les ressorts de la manipulation pour tenter de nous imposer des concepts artificiellement mis au goût du jour, tels que « le vivre ensemble », « le métissage culturel », la « mixité sociale », la négation du « genre » en tant que concept utilisé en sciences sociales pour désigner les différences non biologiques entre les femmes et les hommes, autant de notions dérivées d’une attitude philosophique dite « relativiste » répandue par quelques « penseurs » des années soixante…

Le « matraquage » médiatique autour de ces concepts, auxquels n’adhèrent qu’une minorité de Français, – mais une minorité puissante et active -, a atteint, ces dernières années des proportions inouïes.

Nous en avons sous nos yeux, une démonstration ahurissante, avec le phénomène Macron.

Ce personnage occupe aujourd’hui, tout l’espace médiatique. Chacun de ses faits et gestes, chacun des mots qu’il prononce est décortiqué, analysé, disséqué, commenté.  Il fait la « une » de Paris-Match. Il accapare l’attention des radios et des télévisions, et il semble voué à une sorte de culte de la personnalité remis au goût du jour, comme si les mécanismes décrits par Tchakhotine s’étaient enclenchés sous l’impulsion d’un mystérieux « deus ex-machina »…

Ministre d’un Gouvernement socialiste qui a perdu tous ses repères, il inonde les médias de ses petites phrases transgressives par lesquelles il semble vouloir se distinguer de la famille politique à laquelle il appartient, et dont il se revendique tout en prenant ses distances avec un Chef d’État qui a perdu toute autorité et ne dispose plus que du pouvoir d’entretenir l’illusion qu’il gouverne le pays.

On cherche, en vain, les mérites que l’on pourrait attribuer à ce Mr Macron, en tant que membre du gouvernement auquel il appartient, mis à part une « Loi Macron » fort contestée dans son propre camp et dont on n’a retenu qu’une seule disposition , celle qui « libéralise » la circulation des autobus ( !!! ) sur le territoire français….

Toute l’originalité du personnage se résume à une caractéristique rare : ne se prétendant ni de droite, ni de gauche il semble en « lévitation politique »ce qui lui permet de se positionner en dehors et au dessus du marigot, là où les vieux crocodiles de la politique s’entre-déchirent, en attendant de le voir tomber dans la marre….

Nous sommes ici, au cœur de la démarche décrite par Serge Tchakhotine, destinée à imposer aux « masses populaires »un personnage « providentiel », autour duquel se développe artificiellement un « culte de la personnalité », une forme de sublimation magique, grâce à la sur-médiatisation d’un personnage encore inconnu, il y a moins d’un an !!!

Nous assistons, incrédules à la naissance d’une « bulle médiatique » totalement artificielle.

L’idolâtrie pratiquée avec une telle ampleur, dans l’un des plus vieux pays du monde, par l’un des peuples les plus « politisés » et les plus sceptiques de la planète, est inquiétante.

On s’interroge : comment est-il possible qu’aucune réaction ne se produise pour dénoncer une aussi grossière mystification ??? Le peuple français serait-il à ce point avachi qu’il ne soit plus capable d’exprimer sa révolte devant une telle entreprise de manipulation ???

Le pouvoir retrécit les Présidents !!!


Présidents

Nous sommes gouvernés aujourd’hui, par la pire des générations politiques de l’Histoire récente de notre pays.

La Droite, comme la Gauche, nous offrent le spectacle d’une « camarilla »de personnages , presque tous sortis d’un même moule, nantis d’un label universitaire qui les formate selon un modèle conçu pour exercer le Pouvoir, à tous les niveaux de la Nation et pour diffuser des idées véhiculées par une intelligentsia qui, de Foucault à Morin en passant par Bourdieu, a imprégné des générations d’élèves de Sciences Po, et de l’ENA.

Cette génération de politiciens, imbibée d’une conception « marxiste »du peuple, mâtinée d’un soupçon de gaullisme est convaincue qu’elle est conçue pour gouverner un peuple de veaux, – selon le mot attribué au Général de Gaulle -, vit dans la consanguinité. Son rapport avec « le peuple » est purement formel.

Il suffit d’avoir eu affaire à un Haut Fonctionnaire sorti des mêmes écoles que nos politiciens, pour mesurer le degré de suffisance et de mépris avec le quel l’interlocuteur est traité: il n’est pas un seul fonctionnaire appartenant à cette oligarchie qui ait la moindre conscience du fait que c’est le citoyen qui, grâce au fruit de son travail et à travers l’impôt auquel il est soumis,  qui le paie, et lui permet de jouir de privilèges aux quels le même citoyen n’aura jamais accès. 

Étant tous sortis du même moule, ils sont donc convaincus d’avoir tous les mêmes mérites, et les mêmes vocations à occuper les plus hautes fonctions de l’État.

Ce qui se passe actuellement, tant au sein de la Gauche au pouvoir que de la Droite qui se prépare à assumer « l’alternance » est significatif. Tous les compétiteurs dans la course à la conquête des sommets de l’État sont convaincus d’avoir les mérites et les qualités nécessaires pour devenir « le Président ».

L’élection présidentielle qui se prépare se réduit à un combat « d’égos », tous héritiers d’un même patrimoine intellectuel, formés selon un même parcours, le plus souvent au sein de leur organisation partisane, ou au sein de la Fonction Publique.

Un hebdomadaire recensait récemment dans la composition du Gouvernement socialiste au pouvoir, les membres qui possédaient une expérience professionnelle dans le secteur privé, ou au sein d’une entreprise. Résultat : aucun des membres de notre Gouvernement n’a la moindre idée de ce qu’est une Entreprise en dehors de la perception qu’il en retire des conversations avec ses électeurs, « sur les marchés » du Dimanche, à l’occasion de ses visites dans sa circonscription….

 

Nuls

C’est exactement le cas de notre Président et « Père de la Nation »et de tous ceux qui l’entourent à une exception près, celle d’un Macron porté au pinacle par des médias fascinés par les distances qu’il prend avec le « communisme mou » dans lequel baigne notre pays depuis deux ou trois générations. Car, ne l’oublions pas, nous vivons encore et depuis 1945 sur un pacte social négocié entre de Gaulle et un Parti Communiste tout puissant au lendemain de la Libération….

Penchez-vous sur le parcours de ce Président élu par accident: vous y découvrirez une carrière d’apparatchik, qui à coups de combinaisons, de magouilles, de compromis politiques a pu accéder aux plus hautes Fonctions de l’Etat, en étant sincèrement persuadé qu’il était programmé pour cela et que personne ne saurait rivaliser en habileté avec lui pour conduire les destinées de la Nation….

Élu par défaut, au bénéfice du hasard des déconvenues de ses adversaires, il était censé redonner à la fonction présidentielle la respectabilité, le lustre et la hauteur qu’elle avait perdue sous le règne de son prédécesseur. On sait ce qu’il en est.

Nous venons d’avoir, récemment, un échantillon télévisé de son talent dans l’art de parler pour ne rien dire, de son absence de vision à faire partager à ses concitoyens, mais aussi de l’aplomb avec le quel il envisage de continuer à « occuper la place », au prix de nouveaux mensonges et d’une arrogante duplicité.

A l’approche de la fin d’un quinquennat particulièrement nul, quel est le Français qui n’a pas le sentiment d’un rétrécissement de la figure présidentielle que nous propose un François Hollande en perdition. Sentiment qui s’accompagne de l’inquiétude suscitée par le déclin de notre pays qui ne sait plus où il va ???

Mais qui s’en étonnera ??? Ayant perdu sa boussole, après avoir tenté de faire oublier d’où il vient, notre « capitaine de pédalo » ne sait plus où il va, lui aussi !!!

Mais peu lui importe: ce sont les Français qui paient le voyage….

Bi-nationaux….


accords-france-algérie

J’avais évoqué cette question dans un précédent article:

https://berdepas.wordpress.com/2016/01/19/les-bi-nationaux-franco-algeriens/

Ce qui suit montre le gouffre qui sépare nos « généreux » parlementaires, imbibés d’humanisme à deux balles dans l’approche d’une notion qui fait partie des fondements de l’unité et de l’homogénéité de la Nation, dans la manière de traiter le délicat problème des « bi-nationaux »….

Les reculades de notre « Père de la Nation », devant ceux qui, dans notre pays tendent à devenir eux-mêmes des apatrides depuis que « le genre humain » les passionne plus que leurs compatriotes, ont quelque chose de dérisoire face à la manière dont un pays comme l’Algérie devenu, depuis qu’il est indépendant, extrêmement sourcilleux sur les questions qui touchent à son identité et à celle de ses citoyens, a réglé la question de ses « bi-nationaux ».

En effet, on pouvait lire dans le numéro de Jeune Afrique du 16/01/2016 que désormais les « bi-nationaux » algériens ne pourront plus entrer en Algérie sans Visa délivré par les représentations diplomatiques de l’Algérie à l’étranger !!!

http://www.echoroukonline.com/ara/articles/264966.html

http://www.jeuneafrique.com/293550/politique/en-algerie-lautre-debat-sur-les-binationaux/ 

On apprenait, en outre, que le président de la république algérienne Abdelaziz Bouteflika avait signé le projet de révision constitutionnelle concernant les binationaux.

Tout est dit et de façon extrêmement précise dans l’article 51 de la Constitution : « La nationalité exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’État et aux fonctions publiques. » La loi établira la liste des « hautes fonctions » qui seront interdites aux binationaux. 

L’article 77 de la même Constitution se penche, lui, sur les conditions d’éligibilité au poste de président de la République. Et là c’est dur, dur. Pour être candidat il faut « ne pas avoir acquis de nationalité étrangère ». Il faut également pouvoir prouver qu’on a des parents qui n’ont qu’une seule nationalité d’origine, la bonne, la vraie, celle de souche. Les nationaux qui ont des épouses étrangères sont également visés par la même exclusion. 
Ainsi donc, un Algérien possédant la double nationalité Franco-algérienne pourra accéder aux plus hautes fonctions de l’État français, alors que le même Algérien, en Algérie, se verra rejeter par son pays d’origine !!!

Pas de mélange au sommet de l’État algérien !!!

Alors qu’au sommet de l’Etat français, nous avons désormais un « melting-pot », inconcevable dans beaucoup de pays. Et c’est toujours la France qui est montrée du doigt quand il s’agit de « racisme », de « discrimination » et de « stigmatisation », avec le consentement bienveillant d’une partie de sa classe politique…..

Après cela on s’étonnera de la colère qui gronde chez les Français patriotes furieux d’être humiliés et « ringardisés » par une bobocratie apatride, qui semble avoir « perdu la Boule »  devenue tellement imprégnée du « droit du sol » qu’elle en est devenue « Hors-sol » !!!!….

 

Les « Nuits debout » sont propices aux rêves….


Debout

Y compris les rêves les plus fous.

Ceux qui ont décidé de consacrer leurs nuits à occuper, debout, la Place de la République à Paris représentent à mes yeux, les résidus d’une espèce que l’on croyait en voie de disparition, en même temps que s’annonçait la fin des utopies.

Il s’agit, selon moi, de l’un des derniers avatars de l’utopie « post-soixante-huitarde » entretenue jusqu’ici par les survivants d’une époque où les bancs de la Sorbonne étaient devenus le lieu où s’exprimait un babillage anobli par le « jeunisme » qui s’est emparé, depuis, d’une société sur le déclin, parce que vieillissante.

Tout comme en Mai 1968 à la Sorbonne et sur les places publiques, ceux que l’on voit, place de la République, luttant contre les insomnies, ce ne sont pas les « prolétaires », et encore moins la jeunesse qui souffre parce qu’elle galère à la recherche d’un emploi et d’un accès à la dignité par le travail.

C’est ce que la « novlangue » appelle un « mouvement citoyen » qui s’exprime, immobile, entre deux joints, dans le nuit parisienne.

Car, ce qui hante les nuits d’une Place devenue le rendez-vous des foules en quête de symboles, c’est une jeunesse « shootée » au cannabis, et instrumentalisée par les éternels vendeurs de rêves, ces « généreux » qui le sont d’autant plus qu’ils n’ont rien à donner que leur verbiage immature, ces « humanistes de bazar, ces « révolutionnaires »en carton-pâte, ces « progressistes » des beaux-quartiers, venus dénoncer la précarité, la discrimination, la stigmatisation, et prêcher la générosité et la considération envers les « minorités »de tout poil, avec ou sans-papiers, de couleur, de préférence, car « le Blanc » c’est salissant quand il n’est pas déjà trop sale….

Se mêlent à cette foule en quête d’un retour aux utopies, des minorités nouvelles, celles  qui ne rencontrent plus d’écho favorable dans une société qui ne les comprend pas. Ainsi, blablatent, noyés dans une foule bigarrée, sous le regard attendri et bienveillant de quelques spécimen de la »Gauche pétard », des couples homosexuels des deux sexes, des transgenres, des végétariens et des végétaliens pacifistes, des militants de la lutte contre la souffrance animale, des écolos-bobos partisans de la « décroissance »et d’un refus obstiné de la mondialisation…

Tout une jeunesse qui semble avoir renoncé depuis longtemps à se demander ce qu’elle peut faire pour son pays, et qui ne se pose qu’une seule question : qu’est-ce que son pays peut encore faire pour elle ???

Un pays exsangue, qui s’enfonce dans les déficits creusés par ses « dépenses sociales »et qui croule sous le poids de sa dette, et qui tourne le dos à l’effort nécessaire au redressement consenti depuis longtemps par ses voisins européens…

Mon propos, j’en ai pleine conscience, n’est pas très « correct, politiquement »…

Car j’aborde là, une fois de plus, des questions taboues. Le « jeunisme » est né, précisément, en même temps que le « politiquement correct »  dans les campus américains marqués par l’héritage des soixante-huitards.

Car comme l’exprime fort bien le Canadien Mathieu Bock-Coté dans un article paru dans le Figaro, « (*Le Multiculturalisme comme religion politique, de Mathieu Bock-Côté, éditions du Cerf, 368 p., 24€, en librairie le 15 avril.) « le politiquement correct se présente ainsi comme une forme de discipline morale de la parole publique dans une société reconnaissant par exemple le droit de ne pas être offensé, le droit aussi de ne pas voir transgressés ses symboles identitaires les plus fondamentaux. On pourrait parler d’une reformulation postmoderne de la censure.

Il faut ainsi assurer une surveillance rigoureuse aussi bien des discours militants que de l’humour, pour s’assurer qu’ils n’expriment aucune contestation de la nouvelle orthodoxie de la reconnaissance. On réduira plus souvent qu’autrement la contestation à autant de propos haineux, cette catégorie en venant à s’étendre progressivement à toute défense significative des valeurs traditionnelles ou nationales.

Article à lire sous

:http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/2016/04/11/31003-20160411ARTFIG00031-le-multiculturalisme-tue-toute-identite-commune-enracinee-dans-une-histoire.php

A méditer par les « sous-chiens » …


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LE CHIEN ET LES CHACALS

Du coquin que l’on choie, il faut craindre les tours

Et ne point espérer de caresse en retour.

Pour l’avoir ignoré, maints nigauds en pâtirent.

C’est ce dont je désire, lecteur, t’entretenir.

Après dix ans et plus d’homériques batailles,

De méchants pugilats, d’incessantes chamailles,

Un chien estait bien aise d’avoir signé la paix

Avecque son voisin, chacal fort éclopé

Qui n’avait plus qu’un œil, chassieux de surcroît,

Et dont l’odeur, partout, de loin le précédait.

Voulant sceller l’événement

Et le célébrer dignement,

Le chien se donna grande peine

Pour se montrer doux et amène.

Il pria le galeux chez lui,

Le fit entrer, referma l’huis,

L’assit dans un moelleux velours

Et lui tint ce pieux discours :

« Or donc, Seigneur Chacal, vous êtes ici chez vous !

Profitez, dégustez, sachez combien je voue

D’amour à la concorde nouvelle entre nous !

Hélas, que j’ai de torts envers vous et les vôtres,

Et comme je voudrais que le passé fût autre !

Reprenez de ce rôt, goûtez à tous les mets,

Ne laissez un iota de ce que vous aimez ! »

L’interpellé eut très à cœur

D’obéir à tant de candeur.

La gueule entière à son affaire,

Il fit de chaque plat un dessert

Cependant que son hôte affable

Se bornait à garnir la table.

Puis, tout d’humilité et la mine contrite,

En parfait comédien, en fieffée chattemite,

Il dit : «Mais, j’y songe, mon cher,

Nous voici faisant bonne chère

Quand je sais là, dehors, ma pauvrette famille :

Mes épouses, mes fils, mes neveux et mes filles,

Mes oncles et mes tantes que ronge la disette,

Toute ma parentèle tant nue que maigrelette.

Allons-nous les laisser jeûner jusqu’au matin ? »

«Certes non ! » répliqua, prodigue, le mâtin,

Qui se leva, ouvrit, et devant qui passèrent

Quarante et un chacals parmi les moins sincères.

Sans tarder cliquetèrent des prestes mandibules

Des grands et des menus, même des minuscules.

Ils avaient tant de crocs, de rage et d’appétit,

Ils mangèrent si bien que petit à petit

Les vivres s’étrécirent comme peau de chagrin

Jusqu’à ce qu’à la fin il n’en restât plus rien.

Ce que voyant, l’ingrat bondit :

« Ah ça, compère, je vous prédis

Que si point ne nous nourrissez

Et tout affamés nous laissez

Tandis que vous allez repu,

La trêve entre nous est rompue ! »

Ayant alors, quoi qu’il eût dit,

Retrouvé forces et furie,

Il se jeta sur son mécène,

Et en une attaque soudaine

il lui récura la toison,

Aidé de toute sa maison.

Puis, le voyant à demi mort,

De chez lui il le bouta hors.

Et l’infortuné crie encore

«La peste soit de mon cœur d’or ! »

Retenez la leçon, peuples trop accueillants :

À la gent famélique, point ne devez promettre.

Ces êtres arriérés, assassins et pillards

Marchent en rangs serrés sous le vert étendard.

Vous en invitez un, l’emplissez d’ortolans,

Et c’est jusqu’à vos clefs qu’il vous faut lui remettre.

Naturellement cette fable est un faux. Il n’y a aucun chacal dans le bestiaire de La Fontaine !!! Je n’en connais pas l’auteur, mais quel qu’il soit, celui qui a écrit dette fable possède, pour le moins, un talent de devin….Car l’allusion à la situation à laquelle nous sommes confrontés ressemble fort à celle du chien: elle mérite d’être méditée par les « généreux »adorateurs du peuple des chacals….

 

Autisme.


Matthieu 13, 9. 14-15
Va, me dit le Seigneur, et tu diras à ce peuple : “Écoutez, écoutez et ne comprenez pas, voyez, voyez et ne percevez pas. Épaissis le cœur de ce peuple, appesantis ses oreilles et bouche-lui les yeux, de peur qu’il ne voie de ses yeux, qu’il n’entende de ses oreilles, que son cœur ne comprenne, qu’il ne se convertisse et qu’il ne soit guéri” (Isaïe 6, 9-10).

Le refus de voir, celui d’entendre, et encore plus d’évoquer certains sujets a atteint, dans les médias, un degré qui frise la pathologie suscitée par la peur de déplaire ou pire, de « stigmatiser » les musulmans, alors même que l’Islam et ses déviations perverses sont devenus des sujets qui occupent tout l’espace politico-médiatique.

Le phénomène n’épargne aucun courant médiatique.

On serait tenté de croire, par exemple, que le Figaro, organe de la Presse de la Droite « modérée » traditionnelle, soit épargné par cette forme de paralysie intellectuelle qui semble avoir contaminé toutes les couches de la société dès que l’on aborde des sujets qui concernent l’Islam, sa représentation dans notre société, ainsi que les ressorts de son incontestable et – apparemment – irrésistible pénétration en Europe et particulièrement en France.

J’en donne ici un exemple. Yves Thréard, l’un des éditorialistes les moins obtus du Figaro publie un éditorial en réaction aux paroles surprenantes de l’hystérique Premier Ministre qui porte pour le moment les destinées de la France, dans lequel il dit ceci :

http://blog.lefigaro.fr/threard/2016/04/contre-culture.html :

 » Une minorité agissante est en train, selon Manuel Valls, « de gagner la bataille idéologique et culturelle dans l’islam de France ».
Il faudrait effectivement être aveugle pour ne pas voir qu’elle tente d’imposer, sournoisement, sa façon de penser et ses règles de vie. Pas aux seuls musulmans, mais à la France entière. Et on ne peut que déplorer que de grandes enseignes de prêt-à-porter, à grand renfort de publicité, s’en fassent les complices. Voile à l’école, menus scolaires hallal, port de la burqa sur l’espace public : trop de temps a déjà été perdu… Assez de complaisance, de double discours.
La bonne réponse à cet « entrisme » rampant interdit tout accommodement, même « raisonnable ». Il y a les lois, qu’il convient d’appliquer avec fermeté, notamment contre les imams radicaux et autres « prédicateurs YouTube ». Mais cette réponse passe aussi par l’éducation.
Signe d’un communautarisme grandissant, de plus en plus d’écoles musulmanes et de centres culturels coraniques ouvrent leurs portes. Qui les finance, quels sont leurs enseignements et leurs activités ? Si on n’y prend garde, c’est une contre-culture identitaire qu’un système hors de tout contrôle des pouvoirs publics diffusera dans notre pays. Il faut d’urgence l’empêcher de s’installer. Sinon, le pire est à craindre… « 

A la suite de cet article, je me fends d’un commentaire dans ces termes :

« Peu à peu les yeux s’entre-ouvrent, et même les aveugles commencent à y voir clair. Je ne parle pas des sourds, ceux qui censuraient tout propos « stigmatisant » au nom d’un stupide « padamalgam ». Nous sommes en présence d’une offensive qui se développe sur tous les terrains, dont celui des mœurs et des habitudes de vie des Français. Nos ennemis qui en veulent à la culture européenne ont compris que la France pouvait être, dans ce domaine, le ventre mou de l’Europe, avec la complicité de quelques élites françaises….

Immédiatement, ce commentaire est « modéré ». « Modéré », j’adore ce mot issu de la « novlangue » qui en clair signifie « censuré » !!!

Aveugles

Je n’en suis pas frustré même si ce n’est pas la première fois que cela m’arrive. Mais j’évoque ce sujet car cela montre le degré de pénétration dans tous les médias, et pas seulement dans les médias de la « gauchosphère », d’une attitude dont la prudence confine à la couardise pour ne pas évoquer une forme de cette « soumission » évoquée avec talent pas Michel Houellebecq dans son dernier livre lui-même si violemment critiqué par la même classe médiatique.

Les illustrations de cette état de la France sont quotidiennes. Ainsi les Français sont sidérés par une hallucinante campagne » contre la haine et le racisme  » sur France-Télévision :

« Bien entendu, par ”haine” et ”racisme”, il faut entendre ceux des Français de souche, seuls coupables par définition du péché capital  …  On marche sur la tête.

Cette campagne de propagande pour dénoncer un racisme imaginaire anti-Arabes et anti-Noirs et une ” islamophobie explosive ” a lieu au cœur d’une vague d’attentats meurtriers sans précédents perpétrés par des Arabes au nom de l’islam  …  
L’immense majorité des agressions, exactions violentes et meurtrières, crapuleuses ou non, commises en France (de la petite criminalité au gangstérisme sans oublier le terrorisme) sont le fait de membres de cette communauté que l’État protège et dont il punit toute critique.
La propagande d’État met donc l’accent sur la protection des Arabo-musulmans et des Noirs menacés de racisme et d’agressions alors que 90% des faits de racisme et d’agression sortent de leur rang. On marche sur la tête ».

Nous vivons désormais dans une société de trouillards qui rappelle, comme le faisait ce matin même le talentueux Zemmour sur les antennes de RTL,  l’attitude des « pacifistes » des années 30, celles qui préparaient la défaite d’une France jouisseuse et inconsciente du danger qui la menace car aveuglée par ses élites….

« On n’avait pas le droit de dire que le salafisme était en train de gagner la bataille idéologique au sein de l’islam de France, et le Premier ministre Manuel Valls le dit », constate Éric Zemmour. « On n’avait seulement le droit de communier autour du mensonge sacré d’une infime minorité, une poignée de terroristes salafistes, à demi-débiles, qui ne représentaient rien et ne connaissaient rien à leur propre religion, tandis que des millions de musulmans modérés, étaient l’incarnation vivante de l’islam des lumières, le cœur battant de l’islam républicain », poursuit-il, avant de clamer : « Saint Pasdamalgam priez pour nous, Valls a blasphémé ! ».

Pour la suite, voir :

http://www.rtl.fr/actu/politique/eric-zemmour-saint-pasdamalgam-priez-pour-nous-manuel-valls-a-blaspheme-7782718703

Zemmour citait donc, ce matin, Giono, qui à cette époque, déclarait sans ambages  » plutôt vivre allemand qu’être mort », faisant écho à un certain Pierre Laval, alors  Député socialiste,  qui se faisait le chantre du pacifisme pendant la première  mondiale. Nous ne tarderons plus longtemps avant d’entendre, par la voix d’un de nos ineffables « bisounours »: « plutôt vivre musulman qu’être mort » !!!

« Vivre ensemble », disent-ils !!!


logo

La Gauche française, et tout particulièrement les sympathisants du Parti Socialiste, possèdent un art consommé, celui d’inventer des mots, et des expressions dont la répétition – relayée par des médias dociles- finit par constituer la « novlangue » parlée au quotidien par des crétins qui, le plus souvent en utilisent les mots sans trop s’interroger sur leur sens…

L’entourage pédagogique de notre Ministre de l’Éducation Nationale s’est fait une spécialité de cette pratique d’une langue censée être comprise par tous, mais qui, en réalité, n’est comprise que par quelques initiés, alors que, pour ceux qui ne le sont pas, elle est perçue comme un jargon dont le comique masque à peine la superficialité…

Parmi les expressions entrées récemment dans « la mode », figure « le vivre ensemble ». Une expression, qui elle, ne prête pas à sourire. Elle masque mal, de la part de ceux qui en ont « plein la bouche », une sorte de mise en demeure adressée à ceux qui sont réticents à accepter de modifier leurs habitudes et leurs modes de vie pour admettre des coutumes venues d’ailleurs….

En fait, pour reprendre une formulation que j’emprunte à un intellectuel de gauche parmi les plus brillants, les plus honnêtes et les plus sincères, « on somme le pays d’accueil de renoncer aux siennes, ce que les populations locales n’acceptent pas ; elles ont l’impression d’être déracinées sur leur propre sol. »

Dans un article publié par le Figaro de ce jour, Jacques Julliard ne prend pas de gants pour dire tout haut, ce que beaucoup de « fachos » comme moi, répètent inlassablement. Je le cite : « Le ‘’vivre ensemble », cette expression inepte, indécente, n’est qu’une blague, une blague sanglante ».

Il va même beaucoup plus loin, coupant l’herbe sous le pied de tous ceux qui, prêts à la « soumission » pour éviter d’affronter le réel, tentent de nous préparer à la nécessité d’accepter des « accommodements raisonnables », dont chacun devine ce qu’ils cachent…Je le cite:

http://premium.lefigaro.fr/vox/culture/2016/04/03/31006-20160403ARTFIG00160-le-djihad-le-mal-et-le-paradis.php

« Les attentats de Bruxelles ont-ils sonné le glas du communautarisme? Ce serait trop beau. Certes, la preuve par Molenbeek et Schaerbeek a été apportée qu’à laisser se constituer des ghettos ethniques au cœur des cités, on joue notre liberté et notre sécurité à la roulette russe, ou plutôt islamiste. Mais la culture de l’excuse a encore de beaux jours devant elle. Quand on ne trouve à l’action des terroristes que des mobiles légitimes, tels que la frustration, le refus de la discrimination et des fractures sociales, le désir de «socialisation» (sic), sans parler du «contexte international», on n’est pas très loin de leur donner raison (ainsi Corinne Torrekens, directrice de DiverCity, un groupe de conseil en sciences sociales et politiques lié à l’Université libre de Bruxelles,Libération, 24-03-2016). Il faudra encore beaucoup de crimes et de souffrances pour que l’on admette que le «vivre ensemble», cette expression inepte, indécente, derrière laquelle on camoufle l’apartheid des cultures, n’est qu’une blague, une blague sanglante.

Nos sociétés sont multiculturelles et sont vouées à le devenir un peu plus chaque jour. La rapidité, le bon marché des transports, les énormes écarts de prospérité entre les nations font que les pays riches d’Europe et d’Amérique sont en train de devenir des mosaïques ethniques, tandis que les pays pauvres conservent pour l’essentiel leur identité. Pour les pays d’accueil, le communautarisme est une solution de facilité et une marque de candeur extrême. Pour permettre au migrant de «conserver ses racines», on somme le pays d’accueil de renoncer aux siennes, ce que les populations locales n’acceptent pas ; elles ont l’impression d’être déracinées sur leur propre sol.

«Le ‘’vivre ensemble », cette expression inepte, indécente, n’est qu’une blague, une blague sanglante»

Ajoutez à cela un phénomène nouveau, qui est la marque propre de l’islamisme, et qui contraste avec l’immigration du passé: la détestation du pays hôte. Le résultat, c’est ce cocktail détonant qui est en train de gagner toute l’Europe et que l’on appelle sommairement le populisme.

Le communautarisme, c’est-à-dire la juxtaposition sur un même territoire de communautés différentes par l’origine géographique, la langue, la religion, l’histoire, la culture, la philosophie, est une immense faillite. L’Europe, si le phénomène devait persister, ne lui survivrait pas. L’Allemagne, les Pays-Bas, les pays scandinaves l’ont reconnu depuis peu. La Belgique, le Royaume-Uni ne tarderont pas à le faire.

Nos nations multiculturelles sont donc devant une alternative brutale, sans échappatoire: intégration ou guerre civile. Seule la version universelle de l’humanisme, héritée de la chrétienté, des Lumières et de la Révolution française, nous permettra d’échapper à ce désastre. »

Je ne saurais dire mieux. Sous la plume de Jacques Juilliard, – qu’aucun des « zozos »qui, du haut de leur suffisance, décrètent ce qui peut être dit, ou simplement pensé, n’oserait traiter de « facho »-, il est réconfortant de lire ce que peut de gens osent prétendre, sans se faire toiser, avec mépris, par ceux qui sont dépositaires des prétendues « valeurs » du « camp du Bien »…

Car le « désastre » auquel nous sommes promis, devient, hélas, une perspective de plus en plus probable, si elle n’est pas certaine !!! Raison de plus pour rester droits dans ses bottes en refusant de baisser la garde.