Muray, le pourfendeur de « bobos »…


Couverture CauseurAprès avoir lu, dans « Causeur », l’article d’Elisabeth Lévy concernant la sortie de son « Journal », je décidais, hier soir, de me replonger dans la lecture de Philippe Muray.

J’étais en train de m’assoupir devant les « blablabla » d’une émission télévisée qui n’est pourtant pas la plus stupide du PAF: « C’est dans l’air »débattait sur « comment réussir l’intégration de l’Islam dans la République ».

Autour de Calvi, « l’animateur », toujours les mêmes invités, ou à peu près, venus là, comme le sémillant Christophe Barbier, de l’Express, arborant son foulard rouge emblématique, pour faire leur numéro, dans un mélange étrange d’angélisme prétentieux, de méconnaissance absolue de l’Islam et de la complexité du monde arabe, sauf pour l’un d’entre eux, dont je ne citerai pas le nom, qui est là , comme « Arabe de service », pour servir de caution à ce débat débile, et qui, intérieurement, devait bien se marrer, en entendant autant d’idées simplistes, proférées avec la certitude des ignares, et inspirées par le « prêt-à-penser »dégoulinant qui est devenu le discours officiel de nos médias….

Un de ces »débats » destinés à « endormir » leur public…

Incontestablement, ce soir là, et en ce qui me concerne, le but de l’émission était atteint…pour éviter de sombrer dans l’assoupissement j’ai voulu me rabattre sur la lecture de « l’Express ».

Mal m’en a pris !!!

Je tombe alors sur un article délirant , qui illustre parfaitement l’état des préoccupations des « bobos » parisiens, à l’avant garde de tout, y compris de ce qui a trait au domaine de l’intime de chaque individu, celui de la sexualité. Je cite un extrait : « 

Godes ceinture et bisounours

 » On ne risque donc pas de voir des barres d’écartement et des godes ceinture en rayon pour fêter 50 shades et la Saint Valentin. « Quoique les godes ceinture, on en vend sur le site internet, parce que des gens venaient y taper ce mot-clé. » Pour pouvoir continuer à vendre des sex-toys dans cet environnement bien plus bisounours que les sex-shops porno opaques qui bordent les gares (une spécialité française issue des législations françaises successives), le Passage du Désir fait profil bas. « Quand on a créé la boutique rue du Pont Neuf, on a quand même eu un huissier le jour de l’ouverture… Maintenant on a ouvert un magasin dans un centre commercial à Marseille, entre un Armand Thiery et un Afflelou, qui sont ravis de notre présence. Mais on a toujours du mal à trouver de nouveaux emplacements. »

Bref, petit à petit, le sex-toy fera peut-être son nid, mais il faudra beaucoup plus que 50 nuances, qui a suscité une envie de sex-toys à seulement 14% de ceux qui en ont entendu parler. Quant à l’influence de l’enquête BVA, j’ai pu poser la question à leurs deux sondeurs qui ont piloté cette étude : avez-vous des sex-toys? « Non, pas personnellement, on est plutôt dans la catégorie des ‘pourquoi pas’. D’ailleurs grâce à cette étude, on a eu accès au site du Passage du désir depuis le bureau, qui le censurait jusque là ». » ( Fin de citation ).

Pour lire l’intégrale de ce morceau d’anthologie  emblématique de l’état de nos sociétés « modernes »:http://blogs.lexpress.fr/sexpress/2015/01/31/sex-toys-50-nuances-de-grey-ce-qui-se-vend-le-plus-cest-la-cravate/

Pour sauver ma soirée, il ne me restait plus qu’à trouver refuge dans l’écriture de Muray.

Ceux qui suivent ce blog s’en souviennent peut-être : j’ai à plusieurs reprises commis des articles sur cet auteur contemporain, hélas trop tôt disparu, dont le style, l’humour, la causticité me ravissent depuis que je l’ai découvert :

https://berdepas.wordpress.com/2010/10/03/festivus/

https://berdepas.wordpress.com/2012/01/31/lire-muray-pour-ne-pas-mourir-triste/

J’ai donc relu, quelques pages du « Céline »que Muray consacre à une interrogation, la seule qui vaille en littérature, car l’oeuvre de l’écrivain, une fois livrée aux exégèses de la critique et à celle, plus spontanée, des lecteurs, dépasse très souvent l’homme et ses misérables petits travers.

 » Ou finissait le génie et où commençait le salaud ??? », telle est l’interrogation de Muray, s’agissant de Céline.

Tant il est vrai que notre époque, épouvantée par l’horreur de la « shoah », condamne, sans recours, l’oeuvre de Céline, faisant de cet écrivain une sorte de « damné » de la littérature, comme l’ont été si injustement Mauras, Drieu et Brasillach…

Dès la Préface de son « Céline », Muray s’en prend, une fois de plus, à la « bobocratie » bien-pensante, à cette population de « belles âmes », ignominieuse et innocente que l’on peut voir filer sur ses patins à roulettes dans les villes, éternellement « jeunes », et livrées à l’intellectualisme d’un environnement musical, qui diffuse une « pensée confuse », sous laquelle toute velléité de pensée critique est écrasée dans l’oeuf »….( C’est du Muray !!!).

Le « bobo » parisien est reconnaissable grâce à quelques signes « identitaires »: Il est élégant, mais d’une « élégance négligée », ne porte pas de cravate, mais laisse entrevoir par sa chemise ouverte quelques poils, signes extérieurs de sa virilité. Il porte également une barbe mal taillée, façon baroudeur de salon. En semaine, il roule en 4X4 dans l’ascension des Champs Elysées, qu’il redescend le dimanche, quand il fait beau, en patins à roulettes. Par gros temps, il porte un « cheich » saharien autour du cou. Parfois il pousse l’élégance, dans le détail, jusqu’à porter une pierre précieuse à l’oreille. Abonné à « l’Obs », il suit avec un intérêt amusé les « petites annonces coquines », aujourd’hui dépassées par les réseaux sociaux sur internet….

J’ai relu, avec une jubilation quasi juvénile le passage où il nous rappelle que « trois ou quatre mois avant la parution de ce livre, en mai 1981, le funèbre Mitterrand était entré à l’Elysée; et ce Mitterrand n’était autre que le cheval de Troie à l’intérieur du quel était montée la génération de 1968, qui n’avait fait sa révolution que pour prendre le pouvoir (elle le conserve encore aujourd’hui) au nom de valeurs plus destructrices que celles qu’elle disait avoir abattues alors qu’elles n’étaient déjà plus que des épouvantails. »

« Faute d’exercer encore le contrôle de tout, cette génération ne devait cesser de lancer des appels à la liberté et à la tolérance; et l’on sait que ces sortes d’appels ne sont adressés par les faibles aux plus forts que jusqu’à ce que les faibles se retrouvent en position de force; après quoi, il imposent leur lois scélérates, organisent leur police (de la pensée) et font régner leurs dieux ( celui de la laïcité)…. »(Page 12).

Et plus loin,  » Nul n’avait encore eu l’occasion de découvrir l’air infernal sérieux avec lequel la consultante de conseil en stratégie, le vice-président de start-up, la chargée de communication, le sociologue des mutations urbaines, le responsables des emplois et compétences, la thérapeute spécialisée en réinvestissement libidinal et l’agent de citoyenneté flaqué de son agente de vigilance, tous deux en suivi psychiatrique se déplacent sur leur trottinettes; tandis que tintinnabulent leurs piercings, que gazouillent leurs portables, que protubèrent leurs implants en titane, et que la plupart se demandent avec anxiété si, à la faveur des trente cinq heures, ils vont choisir l’option sport, ou l’option enfant ». ( Page 13 ).

Un peu plus loin encore:  » l’humanité de ce temps-là ne faisait pas régner la terreur victimophile. Elle n’avait pas encore cette assurance de qui a le vent de la modernité dans les voiles quand il s’indigne que le partage des tâches domestiques est encore si monstrueusement inégalitaire, ou quand il donne vaillamment l’alerte sur le réseau parce qu’une esquisse de dérive pédophile, l’ébauche d’un dérapage machiste, homophobe ou xénophobe, font mine de se profiler à l’horizon. Et la terreur de passer pour ringard n’était pas devenue l’unique grande peur de l’an 2000. » (Page 13).

J’ai relu ainsi, une bonne trentaine de pages, dont certaines ont déclenché mon hilarité, ce qui m’a permis d’aller me coucher dans la bonne humeur, et d’échapper à la triste banalité du monde des « racailles vertueuses qui tiennent aujourd’hui le haut du pavé et des aigres pétitionnaires qui ne règnent que pour imposer leurs condamnations morales tempérées d’un ricanement libertin bénin. »( Page 16 ).

Et, bien entendu, je n’ai pas manqué de lancer, dans le silence de la nuit, avant de m’endormir, le fameux « Messieurs les censeurs, bonsoir !!! » de feu Maurice Clavel.

Amalgames, et islamophobies…..


AudibleSous le prétexte d’interdire les « amalgames », nouveau substantif utilisé comme bouclier, par les « islamistes », pour « clouer le bec » de ceux qui refusent d’accepter le mythe d’un « islam modéré », sous prétexte qu’il y aurait des « musulmans modérés », – ce que personne ne conteste -, il faudrait feindre d’ignorer des actes ignobles, qui témoignent d’une « sous-culture » de barbares. Et accepter , sans broncher, la perspective d’une islamisation, même partielle de la France ????

Car il suffit d’une minorité de fanatiques, – dont la mort est une voie d’accès à un « paradis » devenu une sorte de « Terre Promise » pour ceux qui donneront leur vie pour que vienne le règne d’Allah -, pour faire basculer une société fragilisée, et qui doute d’elle-même, traversée par des courants contradictoires, une société où le relativisme, et le déclin des valeurs aveugle ceux qui ont pour mission d’éclairer le peuple.

On m’accusera d’amalgame, sans doute.

Mais l’accusation d’amalgame n’est pas une invention nouvelle. C’est un concept dont se sont abondamment servi les régimes totalitaires, qui ne tolèrent aucune « déviation » de la pensée….

On veut nous imposer l’idée que l’Islam est une religion comme les autres et que notre « laïcité » parviendra à la dissoudre pacifiquement dans notre société. Comme si le conflit avec l’Islam ne concernait que notre société occidentale. Il suffit d’étaler une carte du monde et d’entourer en rouge, tous les points du globe où existent de conflits meurtriers pour constater que partout l’Islam en est la cause : l’Islam s’oppose à l’Hindouisme, au Bouddhisme, au Confucianisme, en Inde, en Chine,en Malaisie, en Indonésie, …et j’en passe.

Pire encore, et plus près de nous, comme je l’ai évoqué dans un récent billet, l’Islam est en guerre avec elle-même, car le combat entre Sunnites et Chiites, quasi millénaire, ne fait que recommencer au Moyen Orient….

Pourtant…. Bien avant nous, des esprits éclairés ont osé défier l’idée que l’on tente de nous imposer, selon laquelle l’Islam serait parfaitement compatible avec nos moeurs et notre culture. En voici quelques échantillons:

Ibn Warraq
« Attention aux amalgames ! » entend-on ressasser sur tous les tons dans les milieux bien pensants de toute origine et de toute confession… A écouter ces belles âmes, l’islamisme ne serait qu’une dérive qui n’aurait « rien à voir », mais alors, on vous l’assure, rien de rien, avec « le véritable islam », lequel serait, en son tréfonds, une idyllique religion de paix, de fraternité et de tolérance… Pourtant, n’est-il pas curieux que ce ne soit qu’à propos de cette religion que l’on juge bon d’ajouter l’adjectif « modéré » pour tenter d’accréditer l’idée qu’à côté « d’une petite minorité » de quelques excités fanatiques, « assurément non représentatifs », « l’immense majorité » du milliard de musulmans dans le monde « d’ailleurs divisés en rites divers et variés », serait composé de « paisibles citoyens » qui penseraient « leur spiritualité » et pratiqueraient « leur foi » avec la même sérénité que « tous les autres croyants » ? La vérité, braves gens, est quelque peu différente : s’il existe, bel et bien, et Allah merci ! des « musulmans modérés », nos frères en humanité, l’islam en tant que tel n’est pas une religion modérée : il suffit de lire le Coran, truffé de menaces et d’imprécations en tout genre, pour s’en convaincre!
• Ibn Warraq,  Le vrai visage de l’islam, aux éditions Kyrollos, 2004, p.171, M.Alcader.
• Ibn Warraq serait né en Inde dans une famille musulmane. Il aurait grandi et aurait été éduqué au Pakistan. Ibn Warraq est un pseudonyme, qui fait référence au penseur et philosophe Warraq (Ibn Warraq, c’est-à-dire fils d’al-Warraq, philosophe ayant vécu au IXe siècle, laïc et universaliste).

Abdelwahab Meddeb:
L’islamisme est, certes, la maladie de l’islam, mais les germes sont dans le texte lui-même.
Abdelwahab Meddeb, 23 septembre 2006, paru Libération.

Ernest Renan:
L’islamisme ne peut exister que comme religion officielle; quand on le réduira à l’état de religion libre et individuelle, il périra. L’islamisme n’est pas seulement une religion d’État, comme l’a été le catholicisme en France, sous Louis XIV, comme il l’est encore en Espagne, c’est la religion excluant l’État… Là est la guerre éternelle, la guerre qui ne cessera que quand le dernier fils d’Ismaël sera mort de misère ou aura été relégué par la terreur au fond du désert. L’Islam est la plus complète négation de l’Europe; l’Islam est le fanatisme, comme l’Espagne du temps de Philippe II et l’Italie du temps de Pie V l’ont à peine connu; L’Islam est le dédain de la science, la suppression de la société civile; c’est l’épouvantable simplicité de l’esprit sémitique, rétrécissant le cerveau humain, le fermant à toute idée délicate, à tout sentiment fin, à tout recherche rationnelle, pour le mettre en face d’une éternelle tautologie : Dieu est Dieu…
• De la part des peuples sémitiques dans l’histoire de la civilisation: discours d’ouverture du cours de langues hébraïque, chaldaïque et syriaque, au Collège de France, Ernest Renan, éd. M. Lévy frères, 1862, p. 27-28

Alexis de Tocqueville :
J’ai beaucoup étudié le Coran à cause surtout de notre position vis-à-vis des populations musulmanes en Algérie et dans tout l’Orient. Je vous avoue que je suis sorti de cette étude avec la conviction qu’il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. Elle est, à mon sens, la principale cause de la décadence aujourd’hui si visible du monde musulman et quoique moins absurde que le polythéisme antique, ses tendances sociales et politiques étant, à mon avis, infiniment plus à redouter, je la regarde relativement au paganisme lui-même comme une décadence plutôt que comme un progrès.
• Alexis de Tocqueville, 22 octobre 1843, dans Œuvres, papiers et correspondances d’Alexis de Tocqueville, paru chez Gallimard, 1962, t.2, p.25, Jean-Paul Mayer.

Chateaubriand (1768-1848):

« Tous les germes de la destruction sociale sont dans la religion de Mahomet »

André Malraux :

« C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. A l’origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n’ont trouvé la réponse. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’islam. En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’Etat. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis « musulmane », je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Dès maintenant, le sultan du Maroc est dépassé et Bourguiba ne conservera le pouvoir qu’en devenant une sorte de dictateur. Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’islam, si elles avaient été appliquées à temps… Actuellement, il est trop tard ! Les « misérables » ont d’ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l’intérieur d’une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d’eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l’avenir de leur race. L’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en retarder l’évolution. »
• André Malraux, 3 juin 1956, dans Dossier : Un siècle religieux

Et plus près de nous, à lire cette citation d’un philosophe musulman contemporain, lucide, objective et cruelle à l’égard des déviations de l’Islam : un vrai cri de colère.

« Cher monde musulman, je suis un de tes fils éloignés qui te regarde du dehors et de loin – de ce pays de France où tant de tes enfants vivent aujourd’hui. Je te regarde avec mes yeux sévères de philosophe nourri depuis son enfance par le taçawwuf (soufisme) et par la pensée occidentale. Je te regarde donc à partir de ma position de barzakh, d’isthme entre les deux mers de l’Orient et de l’Occident !

Et qu’est-ce que je vois ? Qu’est-ce que je vois mieux que d’autres, sans doute parce que justement je te regarde de loin, avec le recul de la distance ? Je te vois, toi, dans un état de misère et de souffrance qui me rend infiniment triste, mais qui rend encore plus sévère mon jugement de philosophe ! Car je te vois en train d’enfanter un monstre qui prétend se nommer Etat islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : Daesh. Mais le pire est que je te vois te perdre – perdre ton temps et ton honneur – dans le refus de reconnaître que ce monstre est né de toi, de tes errances, de tes contradictions, de ton écartèlement entre passé et présent, de ton incapacité trop durable à trouver ta place dans la civilisation humaine.

Que dis-tu en effet face à ce monstre ? Tu cries : « Ce n’est pas moi ! », « Ce n’est pas l’islam ! » Tu refuses que les crimes de ce monstre soient commis en ton nom (#NotInMyName). Tu t’insurges que le monstre usurpe ton identité, et bien sûr tu as raison de le faire. Il est indispensable qu’à la face du monde tu proclames ainsi, haut et fort, que l’islam dénonce la barbarie. Mais c’est tout à fait insuffisant ! Car tu te réfugies dans le réflexe de l’autodéfense sans assumer aussi et surtout la responsabilité de l’autocritique. Tu te contentes de t’indigner alors que ce moment aurait été une occasion historique de te remettre en question ! Et tu accuses au lieu de prendre ta propre responsabilité : « Arrêtez, vous, les Occidentaux, et vous, tous les ennemis de l’islam, de nous associer à ce monstre ! Le terrorisme, ce n’est pas l’islam, le vrai islam, le bon islam qui ne veut pas dire la guerre mais la paix ! »

(http://www.marianne.net/Lettre-ouverte-au-monde-musulman_a241765.html)

J’aurais pu allonger ma liste de citations émanant d’esprits que l’on ne peut accuser, ni de stupidité, ni de xénophobie pathologique. Ce sont tout simplement des intelligences qui se sont penchées sérieusement sur le contenu du Coran, sur les interprétations diverses et contradictoires de son message, et qui ont étudié les sociétés musulmanes, dans leurs moeurs, leurs modes de vie, leur Histoire et leurs traditions.

Leur jugement a une toute autre valeur que celui de nos censeurs contemporains, dont on peut suspecter l’aveuglement, et parfois l’indépendance de jugement, tant ils subissent, avec mollesse, la pression de courants idéologiques divers dont les ficelles sont tirées depuis le Golfe Persique….

Alors, au nom d’une liberté d’expression pour laquelle des millions de Français sont descendus dans la rue, rien ne nous empêchera de continuer à dénoncer ici une évidence qui finira bien par avoir raison du « déni de réalité » de ceux dont la responsabilité est, hélas, de nous éclairer.

A méditer….


République       Alors, le ver est dans le fruit…
Quand « ils » ont lapidé une femme pakistanaise adultère je n’ai pas protesté  parce que je ne suis pas pakistanais.

Quand ils ont revendiqué de nombreux enlèvements suivis de décapitation, dont ceux des Américains Nick Berg, Eugene Armstrong et Jack Hensley, des Turcs Durmus Kumdereli, Aytullah Gezmen et Murat Yuce, du Coréen du Sud Kim Sun-il, des Bulgares Georgi Lazov et Ivaylo Kepov et du Britannique Kenneth Bigley, je n’ai pas protesté parce que je ne suis ni américain, ni Turc, ni Coréen, ni Bulgare, ni Britannique….

 Quand ils ont exterminé des villages entiers de catholiques, au Nigeria, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Nigerian.

Lorsqu’ils ont massacré des populations innocentes parce qu’elles appartenaient à des minorités ethniques et religieuses en Irak, je n’ai pas réagi car je ne suis ni chrétien assyrien, ni chiite turkmène, ni shabak, ni yézidi, ni kakaï, ni mandéen, ni sabéen, no copte, ni …..

Lorsque de nombreux Arabes et musulmans sunnites « modérés »accusés de s’opposer, à Daech ont été visés par d’atroces représailles, je n’ai pas réagi, car je ne suis pas un Arabe.

Quand ils ont exécuté froidement des enfants juifs en plein Paris, j’ai seulement protesté, sans plus,  parce que je ne suis pas Juif.

Lorsqu’ils ont égorgé des Français uniquement parce qu’ils étaient Français, lorsqu’ils ont exécuté des journalistes parce que leurs dessins satyriques heurtaient leur conscience de fanatiques, j’ai commencé à m’inquiéter un peu….

 Et lorsqu’ils se sont attaqués à des êtres qui m’étaient chers, alors, j’ai commencé à me révolter, mais il était déjà trop tard… car il ne restait presque plus personne pour protester….

(D’après un Texte célèbre (1) attribué à Martin NIEMOLLER (1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau … Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.)

On ne peut s’ empêcher de repenser a cette phrase de l’ un des esprits juifs les plus brillants et les plus éclairés de l’époque contemporaine :

 « Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.  »
Albert Einstein.

PS : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/26/01016-20150126ARTFIG00414-quand-des-salafistes-offrent-le-coran-en-plein-paris.php#xtor=AL-155-%5BFacebook%5D

CoranPost-scriptum :  (1) – Pour mémoire, texte du Poème attribué à Niemöller :

« Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.

Lorsqu’ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.

Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.

Lorsqu’ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester. »

SOS…. Racisme !!!


Echourouk-PapBelles âmes !!! Rassurez-vous. Cela ne se passe pas en France, ce pays que vous accusez de tous les vices: de la xénophobie et de l’islamophobie, en passant par l’anti-sémitisme, et, bien entendu le « racisme » le plus violent de la planète.

Cela se passe dans un pays, proche de nous, par la géographie, par l’Histoire, par la Culture, et par le nombre de ses ressortissants vivant en France, parfois devenus Français, et qui se plaignent trop souvent d’un « racisme »récurrent dans notre pays.

Ce n’est pas la première fois que j’évoque ici, ce sujet. Un sujet qui n’a pas l’air d’émouvoir plus que cela, les vigiles de l’anti-racisme toujours prêts à pointer leur doigt accusateur contre une société française qui, quoi qu’ils en disent, demeure parmi les plus tolérantes du monde.

Faites-vous une opinion en consultant cet article paru dans la Presse algérienne. Il est un peu long, mais tellement instructif !!!

http://www.euroalgerie.org/2014/05/14/immigration-sub-saharienne-le-racisme-des-medias-en-algerie/

Immigration sub-saharienne : Le racisme de certains médias en Algérie
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Rédaction — 14/05/2014 . La « une » du quotidien algérien « Echourouk ». Je cite :

« Nigériens, maliens, Syriens, l’Algérie est envahie, ont encore titré certains journaux. Mais ceci n’est qu’une face visible d’un racisme latent, qui a brutalement explosé en Algérie.
C’est un racisme à fleur de peau qui a explosé cette semaine en Algérie. Le quotidien Echorouk a relancé la polémique en publiant, lundi, des propos sans équivoque, en « une », sur les fléaux et maladies que les ressortissants de pays subsahariens sont supposés transmettre en Algérie. Echorouk prend le relais d’un autre quotidien, Algérie News, qui s’en était pris aux ressortissants nigériens, accusés d’envahir l’Algérie, alors que la nomination de Mme Nadia Belghberit avait enflammé les réseaux sociaux, après des rumeurs selon lesquelles elle serait juive.
Le quotidien Echorouk, qui a déjà mené des croisades contre les chiites, les chrétiens, les athées, etc., faisant de ces campagnes un fonds de commerce juteux, a publié lundi en première page une photo de ressortissants africains avec un grand titre : « dix maladies dangereuses envahissent nos rues ». Deux sous-titres illustrent cette « une » supposée alarmante: « des africains transmettent aux Algériens des maladies dont les plus dangereuses sont le sida, la malaria et Ebola », et « 9.000 harraga (clandestins) traversent les frontières profitant du silence des autorités ».
Le journal adopte un ton alarmiste, en affirmant que « des caravanes de tribus maliennes et nigériennes ont envahi la plupart des wilayas d’Algérie. Elles ne se sont pas contentées de s’établir dans les wilayas du sud, mais elles ont afflué vers le nord, pour créer des phénomènes dangereux pour la société ». Le journal reprend les clichés traditionnels sur la mendicité et le manque de sécurité qui accompagnent les écrits sur les étrangers, clandestins de surcroit, affirmant que « 90% d’entre eux sont de nationalité africaine » !
Racisme au quotidien
Le quotidien Jazaïr News avait sonné la première salve, en affirmant lui aussi que des ressortissants nigériens « envahissent l’Algérie ». « Après les maliens et les Syriens, les nigériens envahissent l’Algérie », avait écrit le journal, soulevant une vague de réprobation. « Les Algérois assistent impuissants à l’arrivée de flots de parias venus aussi bien d’Afrique subsaharienne que de Syrie », selon le journal. Le rédacteur en chef du journal avait présenté ses excuses, mais ses propos ne corrigent pas une réalité de la société algérienne : les articles écrits par les correspondants de presse locaux dénotent pour la plupart une perception raciste de l’arrivée de ressortissants de pays subsahariens en Algérie.
Au Maroc également, autre pays de transit, les ressortissants de pays subsahariens subissent le même racisme. Un scandale avait même éclaté lorsque les autorités des deux pays, Algérie et Maroc, s’étaient mutuellement accusées de rejeter vers la frontière du voisin, des immigrés illégaux, qui cherchaient pourtant à gagner l’Europe, et non à s’établir en Algérie ou au Maroc.
En Algérie, ceux-ci s’établissent dans certaines villes, le plus souvent à la périphérie, où leur présence est difficilement tolérée par les habitants. vivant de manière précaire, ils se plaignent rarement, subissant les quolibets et les humiliations au quotidien.
Drames
Ces nouveaux écrits à la tonalité raciste apparaissent d’autant plus choquants qu’ils sont publiés au lendemain d’un nouveau drame survenu dans le désert. 46 ressortissants nigériens, qui tentaient de remonter vers le nord, en direction de l’Algérie, sont morts de soif et d’épuisement cette semaine. Les corps de treize d’entre eux ont été retrouvés, alors que les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver les traces des 33 autres, considérés comme morts.
La révélation du drame, qui a fait la « une » des journaux, n’a pas empêché un déferlement de propos ouvertement racistes sur les réseaux sociaux. « Si refuser les réfugiés des quatre coins de la terre, c’est du racisme, alors je suis raciste », écrit un internaute, ajoutant que « les deux articles n’ont pas tout à fait tort ». Un autre affirme que les ressortissants africains « viennent foutre le b… chez nous au nom de la liberté et des droits humains, pour repartir ensuite, en nous laissant la charge de rétablir l’ordre de leur désordre prémédité. Qui peut accepter une situation pareille ? »
Déchaînement contre une Ministre algérienne
Toujours sur les réseaux sociaux, des propos racistes visant les juifs avaient explosé la semaine dernière après la nomination de la nouvelle ministre de l’Education, Nouria Benghabrit Remaoun, qu’une rumeur a présentée comme une personne d’origine juive. Directrice d’un centre de recherches en sciences sociales à Oran, celle-ci, née à Oujda, au Maroc, a provoqué un déchaînement de propos d’autant plus violents que personne ne semblait en mesure d’apporter des précisions sur son parcours, alors qu’elle était appelée à diriger un secteur particulièrement sensible, celui de l’éducation. Présentée tantôt comme une juive marocaine, tantôt comme la descendante d’un ancien dignitaire du Maroc, Mme Benghabrit a focalisé pendant plusieurs jours les critiques, jusqu’à ce que la rumeur meure aussi mystérieusement qu’elle était apparue.
Fait nouveau toutefois, ces propos racistes, aussi bien dans la presse que sur les réseaux sociaux, ont soulevé une vague de protestation dans des milieux très variés, qui se sont indignés de l’attitude de certains journaux.
SOURCE : Maghreb Emergent.

Il semblerait, donc, que dans l’indifférence générale de nos « belles âmes », l’Algérie s’inquiète de la perspective d’un « grand remplacement », et de problèmes sécuritaires comparables à ceux qu’il est interdit évoquer chez nous, et qui soulèvent, un peu partout, dans la société algérienne, des réflexes identitaires assez proches de ceux qui sont reprochés, en France, à certaines couches de la population….

Je suis certain qu’en Algérie, on apprécierait d’entendre le son de la voix de nos « âmes généreuses », dont le « savoir-faire » en matière de dénonciation confine, en France, mais seulement en France, à l’expertise….

Les mots et les maux…(Suite).


RegardManuel Valls dans l’un de ses emportements, mâchoires serrées, dans le style mussolinien qu’il affectionne, a prononcé devant la représentation nationale,un mot qui a suscité une vague de réprobation de la part de l’opposition et chez certains commentateurs de la vie politique.

C’est que le terme « d’apartheid » a une résonance particulière. Il fait référence à une situation vécue par l’Afrique du Sud où blancs et noirs vivaient totalement séparés, dans des quartiers peuplées de blancs où les noirs n’avaient pas accès, et inversement, où il était interdit à un noir de prendre le même bus que les blancs, la ségrégation ayant atteint des limites extrêmes qui ont pris fin grâce à l’intelligence et au bon sens d’un Mandela reconnu, aujourd’hui sur toute la planète comme un Homme d’Etat d’exception.

Parler aujourd’hui d’apartheid, en France, pour évoquer la situation des immigrants, c’est tenter de « noyer le poisson ». Il suffit de prendre le métro à la Gare du Nord en revenant de Belgique pour constater qu’il n’y a pas d’apartheid en France…..A un point tel que « l’étranger » qui arrive en France par cette gare se demande s’il ne s’est pas trompé de pays !!!

S’il s’agit d’évoquer les banlieues où les immigrés se sont regroupés et qui au fil des années, sont devenues des ghettos, il s’agit d’un abus de langage.

Les banlieues que l’on évoque si souvent étaient autrefois occupées par des « populations autochtones » auxquelles se sont mêlés un grand nombre de familles de Pieds Noirs exilés d’Algérie. Pendant très longtemps ces cités ont vécu paisiblement: les balcons étaient fleuris de géraniums, les ascenseurs fonctionnaient, les boîtes à lettres n’étaient pas défoncées, les murs n’étaient pas « tagués »et les pelouses des jardins étaient ornées de rosiers et correctement entretenues.

J’en parle en connaissance cause, car des membres de ma famille y ont vécu paisiblement, pendant de longues années.

Si elles sont devenues des « ghettos », – pour reprendre l’expression consacrée -, c’est parce que le « regroupement familial » de populations « exogènes », prenant peu à peu possession des lieux, les occupant avec des comportements hérités de leurs modes de vie d’origine, peu respectueux des lieux et du voisinage, vivant à huit ou dix dans des appartements conçus pour accueillir des familles de quatre personnes, dont les enfants, en surnombre dans les logements de leurs parents, livrés à eux-mêmes et vivant plus souvent dans les cages d’escaliers où aux abords des immeubles, troublaient (le mot est faible) la quiétude de ces lieux de résidence.

Ce que je décris là, qui sera considéré par de « belles âmes » comme un témoignage de racisme, d’autres l’ont décrit avant moi, et ce sont de purs africains, étonnés de notre laxisme et de notre stupidité:  http://www.fratmat.info/edito/item/21828-pi%C3%A8ge-sans-fin . ( Lu dans « Fraternité Matin », un journal malien…)

Le processus de « ghettoisation » est le même partout dans nos banlieues : la pharmacie du quartier victime de nombreuses agressions a fermé. Le petit supermarché a fermé pour les mêmes raisons. Le boucher a vendu sa boucherie qui est devenue une boucherie hallal, le bar tabac chez qui on allait dans une ambiance de convivialité sympathique boire une anisette a fermé, persécuté par des sbires qui voulaient lui interdire de vendre de l’alcool, et le médecin plusieurs fois agressé a fermé son cabinet pour aller s’installer ailleurs. Le marché du Dimanche, sur la place de la Mairie, s’est peu à peu peuplé d’une foule bigarrée, où des femmes arrogantes, voilées intégralement de noir, vous bousculent sans vergogne à l’étal des marchands de légumes…Sans parler des « appels à la prière » qui résonnent plusieurs fois par jour et qui donnent le sentiment aux vieux habitants du quartier, qu’ils ne sont plus chez eux dans leur pays.

Ces comportements, ajoutés à la dégradation de la sécurité des lieux livrés à tous les trafics, où les trafiquants et les bandes organisées font la Loi, ont entraîné peu à peu, le départ des populations qui vivaient là depuis toujours, pour, dès qu’elles en avaient la capacité financière, aller « vivre ailleurs »…

C’est ainsi que peu à peu, se sont constitués ces prétendus « ghettos ». Personne n’est responsable de « l’enfermement », si  on peut dire, de ces populations, si ce n’est elle-mêmes.

Or cette réalité là, personne parmi nos politiciens, – excepté au Front National – n’a eu, pendant trop longtemps, le courage de mettre des mots sur les maux qu’elle suscitait. Il ne fallait pas « stigmatiser » !!! Et surtout pas déplaire à une clientèle électorale potentielle. On n’aime pas « nommer « les choses dans la classe politique française. Alors on utilise des périphrases ou des mots de substitution. Jusqu’à inventer une « novlangue »qui frise parfois le ridicule….

Pendant très, trop longtemps, on a masqué la naissance progressive de ce qui est devenu, peu à peu, des zones de non-droit, derrière des niaiseries, hypocritement compassionnelles à l’égard de ceux qui y régnaient en maîtres des lieux où ni police, ni pompiers, ni services médicaux ne peuvent plus pénétrer sans être caillassés.

On se souvient des mots accusateurs à l’égard de ceux qui dénonçaient cet état de fait, coupables de créer artificiellement un « sentiment d’insécurité »….

Or, le mot d’apartheid est particulièrement inapproprié, en ce sens qu’il tend à culpabiliser la France et les Français, déjà exaspérés par ces niaiseries utilisées, par lâcheté, pour exempter les vrais auteurs d’une situation dont on mesure aujourd’hui les conséquences.

Les « sauvageons » ont grandi. De délinquants, et trafiquants en tous genres, ils sont devenus de la graine de terroristes potentiels, prenant racine sur un terreau retourné aux friches.

La République, si l’on se réfère au discours de certains, avait « une dette » envers ces populations auxquelles nous devions « repentance ». Une dette mille fois remboursée….Car ces populations appartiennent toutes à des pays dont la France a été chassée, en y laissant toutes les richesses qu’elle y avait créées et dont on sait ce qu’elles sont devenues (1) et à qui elles ont profité….

Des milliards d’euros ont été déversés, depuis plus de vingt ans sur ces « cités interdites », sans aucun résultat. Ce qui démontre, par l’absurde, que l’argent ne remplacera jamais la nécessité de faire respecter les Lois, ainsi que le retour de l’autorité de l’Etat, qui doit s’accompagner de l’éradication des nids de rébellion contre la République.

On a cru pouvoir, à coups de milliards, acheter la paix civile. Nous avons eu , d’abord les « émeutes » et nous sommes aujourd’hui au bord de la guerre civile…

Il est temps que l’on cesse de « se payer de mots » creux, et de discours démagogiques, adressés à une clientèle électorale illusoire, car insaisissable…

« Le Bal tragique à Charlie hebdo » semble avoir « ouvert les yeux » des sourds qui ne voulaient rien entendre aux cris des « lanceurs d’alertes », méprisés par une classe politique, notamment à Gauche, – mais pas seulement -, aveuglée par la fascination d’un prétendu « islam modéré ».

Peu à peu, les langues se délient. On entend, dans les médias, prononcer des mots jusqu’ici considérés comme « tabous ».

Mais qui a encore le courage de dire que les maux dont souffre, et pour longtemps, notre société, sont dus à la présence d’une forte population musulmane ???

Qui a le courage de dire que la France compte sur son territoire, des populations de toutes confessions, mais que seul l’Islam pose problème de coexistence avec les Lois de la République ???

Qui oserait dire que « l’Islam modéré » est un leurre: pour s’en convaincre il suffit de lire les exégètes du Coran. Tout au plus peut-on dire qu’il existe des « Musulmans modérés » dans la pratique de leur foi. Mais combien sont-ils, et pour combien de temps encore ???

Et qui aura le courage de dire que « l’apartheid », c’est à dire la séparation brutale des communautés, fait, elle,  partie de la stratégie des « djihadistes », qui misent, à long terme sur l’affrontement entre les communautés, en s’inspirant de ce que le terrorisme du FLN a réussi à obtenir en Algérie, en multipliant les attentats aveugles et cruels, jusqu’au jour où chaque femme voilée devient suspecte de pouvoir transporter une bombe et où l’on redoute d’être égorgé un jour par celui qui fut votre camarade pendant si longtemps…

Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que les Ministères de la Parole aient le courage d’appeler, enfin, un chat, un chat….

Un chat(1). – Il suffit de  voir ce que sont devenues les cités HLM telles que « Diar Es Saâda ou « Diar es Mahçoul » construites par l’architecte Fernand Pouillon, à Alger, transformées en « Gourbis » verticaux….

Pouillon

Berbèritude…


NajatCharmante cette « berbère » !!! On aurait envie de lui demander, à la place de celui qui l’interroge, si dans la culture berbère « à laquelle elle est si profondément attachée », il y a une place pour « la théorie du genre », pour « le mariage pour tous »et pour les LGBT.

Connaissant bien le Maroc et particulièrement le Riff dont elle est issue, j’en doute...

https://www.youtube.com/watch_popup?v=wdh1kUra4TE&feature=youtu.be

Le « bi-culturalisme » associé à la « bi-nationalité », cela permet d’être berbère chez les berbères et socialiste en France.

Sans Kalachnikoff…


Islamophobie(Lettre à Mme Roger des Genettes / 12 ou 19 janvier 1878)dans Le sentiment religieux de Flaubert d’après la Correspondance, paru chez Cosmos, 1970, p.39

La France n’est pas, n’est plus, depuis plusieurs années, le pays où règne la Liberté d’Expression. A notre époque, Gustave Flaubert aurait été considéré comme un écrivain « nauséabond ». Quand à Voltaire, il aurait été « massacré » par les médias d’aujourd’hui….Et ils ne sont pas les seuls : Hugo, Chateaubriand, Lamartine et bien d’autres n’auraient, aujourd’hui, plus le droit d’être publiés….

J’ai souvent poussé, sur ce blog, un cri d’alarme et d’indignation contre une censure sournoise qui s’est installée, en France, dans tous les domaines de la communication.

Tout ce qui s’écarte d’un discours aseptisé et « débarrassé des scories » de tout propos susceptible de contrevenir à la doxa ambiante, fait l’objet soit d’une censure ouverte, que dans la Presse on pris l’habitude de masquer derrière une prétendue « modération », soit d’un tir de barrage des « belles âmes », destiné à étouffer la voix de celui qui s’aventure en dehors des chemins balisés d’un « politiquement correct »dont les limites sont fixées, par des associations spécialisées, avec la complicité active d’une « bobocratie » que l’on trouve parmi les fidèles lecteurs du « Grand quotidien du Soir  » Le Monde, ceux de l’Obs, de « Libération », et à un degré moindre de l’Express….

Adhèrent également à ce concept, un grand nombre de « zozos », pour qui tout ce qui est exotique est préférable à ce qui entre dans les critères de notre culture et de notre civilisation. Des « zozos » passés maîtres dans l’art de cultiver la « culpabilisation » du pays, et de condamner les Français, toutes générations confondues, à une éternelle repentance.

Cette censure est devenue si présente, jusque dans les salles de rédaction, que même les Journalistes les plus honnêtes intellectuellement hésitent à s’écarter des « chemins balisés », et préfèrent pratiquer eux-même l’autocensure qui leur éviterait de se voir écartés des colonnes, ou des ondes sur lesquelles ils s’expriment.

Les auteurs qui osent braver les interdits de cette « police de la pensée » sont sévèrement traités par la critique littéraire, devenue, comme dans les régimes totalitaires, une auxiliaire efficace des censeurs patentés. On vient d’en avoir quelques échantillons, avec la parution du livre de Zemmour « Le Suicide Français », ou celui de Houellebecq , « Soumission ».

L’arme principale dont se servent ces censeurs, c’est une arme forgée, en son temps, par les intégristes iraniens à la fin des années 70 pour contrer les féministes américaines : le terme d’«islamophobie», calqué sur celui de xénophobie, a pour but de faire de l’islam un objet intouchable sous peine d’être accusé de racisme.

Autour de ce concept, des Associations se sont développées, pour faire du combat contre « l’Islamophobie » un véritable fonds de commerce. Elles ont organisé une véritable veille sur la vie intellectuelle française, afin de dénoncer et de combattre, par tous les moyens, les opinions de ceux qui refusent de s’associer au discours ambiant.

Les intimidations, les menaces, les manifestations, les pourvois en Justice, tout est bon pour faire taire ceux qui émettent un son discordant dans la petite musique destinée à endormir « les masses ».

On était parvenu, ainsi, avant les odieux attentats de ces derniers jours à bannir toute opinion visant à condamner l’Islamisme qui se développe partout, à écarter toute allusion à ses manifestations sournoises pourtant visibles de tous : tout propos de cette nature est accusé de « stigmatisation » à l’égard de l’Islam et des Musulmans. On a vu ainsi, des « anti-calotins » se comporter en ardents défenseurs d’une religion, au mépris de la « laïcité » brandie comme un bouclier protecteur de nos valeurs de plus en plus souvent ignorées ou trahies….

Chamfort, ( Nicolas, et pas Alain !!!), n’avait-il pas affirmé : « En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin » ? Cette boutade n’a jamais été aussi vraie que dans la France d’aujourd’hui.

Voici un échantillon des méthodes utilisées pour dissuader un écrivain de diffuser son livre: https://dailymotion.com/video/x16x7gb

SOS Racisme est passée maître dans l’art de pratiquer l’intimidation et la menace. Cette Association parvient, sans Kalachnikoff, à faire taire les sonneurs d’alarme.

Cela n’a pourtant pas empêché ses dirigeants de défiler, dans les premiers rangs parmi les faux-culs qui, Dimanche dernier, étaient venus défendre la « Liberté d’Expression »….

Pour moi, la liberté d’expression est indissociable de la Liberté tout court.

C’est pourquoi je me suis associé à l’élan de protestation qui a suivi le « Bal tragique à Charlie Hebdo ». Et pourtant, je suis loin, très loin de partager les opinions défendues par cet hebdomadaire, dont je n’apprécie pas les parti-pris souvent provocateurs jusque dans la vulgarité.

Ce repaire d’anarchistes talentueux, mais sectaires et bornés n’a jamais inspiré ma sympathie, car j’ai compris, depuis très longtemps, quels en étaient les sources d’inspiration : le masque est tombé lors des obsèques du chef de file de cette publication, où, le poing levé, ses proches et ses admirateurs ont entonné, non pas la Marseillaise qui leur aurait écorché les lèvres, mais « l’Internationale »….

Jusqu’à ce jour, pourtant, en France, les « anarchistes » ne sont pas voués au peloton d’exécution…

Les barbares, eux n’ont pas hésité à les supprimer, à la Kalachnikoff….Et puissent les « belles âmes » retenir que l’antisémitisme musulman tue ! L’islamophobie, jusqu’ici ne tue personne…

« Dhimmitude ».


Des « Cons » version « Dhimmis »:

AutoriséSelon le quotidien Ouest-France, la projection du film « Apôtre »a été interdite. On se demande jusqu’où ira la stupidité et la dhimmitude ( Houellebecq dirait la « Soumission ») de ceux qui sont censés gouverner ce pays.
http://www.ouest-france.fr/par-crainte-dattentat-le-film-lapotre-deprogramme-nantes-3119359. « La projection était organisée par les Associations familiales catholiques de Loire-Atlantique.
La réalisatrice du film L’Apôtre, Cheyenne Carron, a reçu de la Fédération des Associations Familiales Catholiques de Loire-Atlantique un courrier lui expliquant les raisons de la dé-programmation de son film : « La DGSI [Direction générale de la Sécurité intérieure] nous a vivement conseillés d’annuler notre soirée débat du 23 janvier autour de la projection du film “L’Apôtre”, devant les risques d’attentats, cette projection pouvant être perçue comme une provocation par la communauté musulmane. Devant ce cas de force majeure, nous sommes contraints d’annuler cette soirée. Nous ne savons pas pour l’instant à quelle date il nous sera possible de reprogrammer cette soirée. »
À Nantes, la Fédération des Associations Familiales Catholiques de Loire-Atlantique avait le projet d’organiser une projection débat privée autour du film pour ses adhérents, fixée le 23 janvier à la salle Bretagne. L’information est publiée sur le site de cette fédération, sous forme d’une note brève : « Des raisons indépendantes de notre volonté nous conduisent à déprogrammer la projection du film l’apôtre prévue le 23 janvier salle Bretagne pour la reporter à une date ultérieure. »
« L’Apôtre », sorti octobre 2014, est l’œuvre d’une fervente catholique, Cheyenne Carron. Il narre l’histoire d’Akim, un aspirant imam qui décide de se tourner vers le catholicisme, après l’assassinat de la sœur d’un prêtre par un voisin. Le prêtre décide de ne pas s’éloigner de la famille de l’assassin. Akim fréquente assidûment la mosquée avec son frère, et se prépare à prendre la suite de son oncle imam, mais il est troublé par le message évangélique et par la mystérieuse bonté du prêtre, qui a choisi de continuer à habiter à côté des parents de l’assassin « parce que cela les aide à vivre ». Peu à peu, son chemin intérieur l’entraîne sur les pas du Christ.
« Si mon film fait écho aux persécutions des chrétiens à travers le monde, déclarait la réalisatrice à La Vie en octobre 2014, c’est formidable si cela peut éveiller un débat. »
Cette histoire de conversion n’ayant pas reçu le financement du Centre national du cinéma, Cheyenne Carron s’est tournée vers le mécénat privé.3 ( Fin de citation ).

Il semblerait que la projection du film « qu’Allah bénisse la France » ne suscite aucun risque d’attentat : il reste donc autorisé. C’est ce « qu’ils  » appellent la « Laïcité » à la Française….Une main tendue à l’islamisation sournoise du pays.

L’interdiction de l’autre film, « L’Apôtre », est un bel exemple de l’hypocrisie de ceux qui prétendent défendre « la liberté d’expression ».

Le bal des faux-culs.


Faux-culsJournaleux d’i-Télé. Hier ils « vidaient » Zemmour, aujourd’hui, ils défendent la Liberté de la Presse…

Les Français, sidérés dans un premier temps, se sont rassemblés dans un deuxième temps et sont « descendus dans la rue », spontanément et massivement pour exprimer, avant tout, leur solidarité avec les victimes des deux attentats ravageurs et manifester leur attachement viscéral à une liberté de la Presse et à une liberté d’opinion qui fait partie depuis toujours, de l’ADN de notre Démocratie. En même temps ils ont offert au monde entier le spectacle d’un exceptionnel rassemblement autour des valeurs de la République.

De cette manifestation exceptionnelle, quasi unique dans les annales récentes de notre Histoire, les médias, les « politiques » de tous bords ont entrepris de tirer quelques leçons. La tentation d’en récupérer les significations est présente dans presque tous les propos.

Certains tentent d’en faire une manifestation d’adhésion à l’action du Gouvernement, alors même qu’à la tête de l’Etat on s’efforce d’adopter un « profil bas », et d’affirmer une volonté de fermeté contre le danger islamiste, qui restera à traduire dans les faits.

Mais il y a aussi ceux qui félicitent le Chef de l’Etat du succès diplomatique que constitue la présence de nombreux Chefs d’Etats autour du Président de la République, au coude à coude dans cette marche symbolique. Faux-culs.

Car d’autres reprochent à Hollande d’avoir accepté la présence de Chefs d’Etats « peu fréquentables »et qui ne brillent pas par leur tolérance en matière de liberté de la Presse.

( http://www.7sur7.be/7s7/fr/32563/Charlie-Hebdo/article/detail/2180420/2015/01/13/Un-membre-de-Charlie-Hebdo-denonce-le-bal-des-faux-culs.dhtml ).

D’autres tentent de lui donner le caractère d’une manifestation de la volonté de continuer à vivre ensemble dans le cadre des règles et des limites fixées par la Loi sur la laïcité.

La plupart font hypocritement abstraction du fait que parmi les manifestants il y avait aussi ceux qui étaient là pour manifester, en silence, leur colère. Une colère contenue, mais qui couve, depuis longtemps, contre la surdité et l’aveuglement du monde politique face à un danger que bien des Français sentaient roder autour d’eux.

Car il fallait être aveugle pour ne pas voir l’emprise d’un radicalisme religieux musulman qui se manifestait, ouvertement, et dont les signes visibles par tous ont été trop longtemps ignorés par les pouvoirs successifs. Un radicalisme qui, compte tenu d’un contexte international tendu, ne pouvait que déboucher, un jour où l’autre, que sur des évènements graves.

Je pourrais ici faire une longue énumération des symptômes de dégradation du climat, en France, face au problèmes posés par l’Islam et que les faux-culs feignent d’ignorer.

La multiplication des femmes voilées et gantées de noir, les prières de provocation dans les rues, les revendications de plus en plus nombreuses de musulmans refusant de se plier aux coutumes de ce pays, la dégradation de la situation dans l’enseignement à laquelle les parents assistent impuissants, n’ayant d’autre ressource que de tenter de placer leurs enfants dans des établissements d’enseignement où la pression de la présence d’enfants d’immigrés est moins forte etc…..

Il y a bien longtemps que l’on sait que l’Education Nationale n’est plus à la hauteur des attentes de la Nation. Il y a bien longtemps que des Enseignants dignes de ce nom tirent la sonnette d’alarme. Mais l’autocensure est si puissante au sein de l’Education nationale, que beaucoup d’enseignants n’osent plus tirer la sonnette d’alarme. Mais les faux-culs font mine de s’en inquiéter soudain…

La crainte de subir l’accusation de stigmatisation et de racisme paralyse les enseignants. Un exemple: En Novembre 2014, une circulaire du rectorat de l’académie de Poitiers (Vienne) suscite un certain émoi. « Elle a pour but d’aider les enseignants à détecter les élèves en phase de radicalisation religieuse, mais elle ne vise que l’islam. Comme s’il y avait un risque de radicalisation du côté des autres religions.  Selon Mediapart, qui a rendu public ce document, elle repose sur un certain nombre de clichés et de généralités. Intitulé «Prévention de la radicalisation en milieu scolaire», il invite les enseignants à prendre en compte plusieurs critères dont la «barbe longue non taillée (moustache rasée)», des «cheveux rasés», un «habillement musulman», le «refus du tatouage», une «perte de poids liée à des jeûnes fréquents». Sont mentionnés également dans ce texte au format Powerpoint (destiné par exemple à être projeté en public sur un écran) des comportements de type «repli identitaire», «exposition sélective aux médias», «rhétorique politique» concernant notamment la Palestine, la Tchétchénie, l’Irak. »

La circulaire invite aussi à surveiller ceux qui s’intéressent de près à l’histoire des débuts de l’islam.
La secrétaire académique du syndicat Snes-FSU, Magali Espinasse, a dénoncé, sur France Bleu Poitou, une «caricature grossière» et des «simplifications outrancières». «On signale des traits physiques qui pourraient permettre de reconnaître des personnes dangereuses, des attitudes, ou même des propos (…). C’est du racisme pur et dur», a déploré la responsable syndicale. »

Source:http://www.leparisien.fr/societe/radicalisation-religieuse-une-circulaire-du-rectorat-de-poitiers-pose-probleme-24-11-2014-4318007.php

Toujours la même histoire: le refus d’appeler un chat, un chat. Faux-culs.

PlenelUn vrai « faux-cul »…

La menace qui pesait, et qui pèse toujours sur les Juifs de France, ne pouvait être ignorée depuis l’affaire Merah. Qu’ont fait les socialistes au pouvoir pour prendre les mesures de prévention massives qui s’imposaient et qui sont prises aujourd’hui sous la pression des évènements ???

Alors, que penser de la fausse compassion des faux-culs dont bénéficient les Juifs de France, que l’on était prêts à sacrifier sur l’autel de la « lutte contre » l’islamophobie ???

Autour de la « marche citoyenne » , les Socialistes ont beaucoup communiqué pour faire appel à la nécessité de serrer les rangs et de faire l’unité nationale autour du gouvernement. Or qu’ont fait les socialistes au lendemain de l’affaire Merah ???

Ont-ils « serré les rangs » ???Non !!! Ils ont mis en doute le travail des Services de Renseignement, celui de la Police, l’action des hommes du Raid sur la conduite de l’assaut, cherchant à atteindre le Ministre de l’Intérieur du moment et à travers lui le chef de l’Etat. Faux-culs.

Ils refusent aujourd’hui que l’on fasse la lumière sur les « défaillances » qui ont permis d’aboutir aux horribles attentats de ces derniers jours. Faux-culs.

Et le bal n’est pas terminé….

Bedos

Les mots et les maux…


IslamZemmour a l’habitude dire que dans ses oeuvres polémiques, il ne fait rien d’autre que « mettre des mots sur des maux ». C’est ce qu’ici je fais, lorsque , souvent, je m’efforce d’appeler « un chat, un chat »….

Depuis « le Bal tragique à Charlie Hebdo », j’écoute sur les ondes et à la télé, ceux qui débattent des conséquences à tirer de cette tragédie. Et j’entends, ici ou là, des mots qui sont enfin prononcés, que l’on avait pas l’habitude d’entendre tant l’expression politique, en France, est devenue formatée par l’autocensure. Les langues se délient, et les sujets, jusqu’ici considérés comme « tabous », sont de plus en plus abordés….

Et j’entends, un peu partout, des considérations sur l’Islam, émises par des gens qui manifestement ne savent rien sur cette religion, en dehors de ce qu’ils lisent dans les journaux, c’est à dire pas grand chose de très sérieux.

L’expression qui revient le plus souvent dans les discussions, c’est celle « d’Islam de France ». Une expression dont les mots cachent un leurre grossier.

Car il ne peut y avoir « d’Islam de France ». Sauf à en inventer un, de toutes pièces. Et cela ne peut se faire sans l’adhésion individuelle, unanime, profonde et sincère de tous les Musulmans de France.

Nous en sommes loin : les évènements de ces derniers ont projeté un rayon de clarté sur cette évidence.

Il est clair, en effet, que les « Institutions » représentatives des Musulmans de France ne sont pas les bons interlocuteurs pour résoudre le difficile problème de l’intégration de cette religion dans les règles d’un République Démocratique, quoi que l’on nous dise. Car ces « Institutions » bidon ne représentent pas la complexité de l’Islam tel qu’il est vécu par ceux qui veulent devenir nos compatriotes.

Elles sont soumises à toutes sortes d’influences, car leurs membres n’ont pas rompu leurs attaches avec leur pays d’origine: l’Algérie, le Maroc, notamment y exercent une influence importante, sans parler des courants tels que les « Frères Musulmans », les « Salafistes », et en sous-main le « wahabisme » dont les ficelles sont tirées par les Monarchies du Golfe…

Ces influences contradictoires, pour ne pas dire opposées, paralysent ces Institutions et empêchent toute réelle représentation de l’Islam répandu dans nos banlieues, où des Immams auto-proclamés, prêchent leur interprétation personnelle du Coran qui varie selon leur degré de compétence religieuse et en fonction des influences qu’ils subissent, selon leur origine.

L’Islam, partout où cette religion est majoritaire,- sauf en Iran -, échappe à toute tentative de cléricalisation. Il n’y a pas de Pape chez les Musulmans, pas plus qu’il n’y a de clergé. Il n’y a donc pas de « hiérarchie » susceptible d’inspirer et de contrôler le message diffusé par chaque Immam. Chaque Musulman est en rapport direct avec son Dieu, sans intermédiaire. C’est ce qui rend l’approche de cette religion si difficile, voire insaisissable…

Je ne conteste pas le fait qu’il y a chez de nombreux Musulmans le désir, individuel, sincère de vivre leur foi paisiblement, mais l’Islam, qu’on se le dise, et que l’on cesse de se cacher derrière les mots, n’est pas, n’a jamais été une religion de paix. Dans l’imaginaire des croyants, alors que nous nous représentons le Christ, notre « prophète », sur une croix, le Prophète Mohamed est représenté, pour les Musulmans, brandissant un glaive.

Mahomet, pour avoir été un remarquable prêcheur doué d’un charisme exceptionnel, a surtout été un chef de guerre. Quand on évoque la vie du Prophète, on esquive très souvent le fait qu’il y a eu deux périodes dans son parcours : celle dite « de Médine » qui propose une vision guerrière autour de l’idée de la conquête, et celle « de la Mecque » plus centrée sur l’idée d’un « djihad intérieur » et personnel.

En outre, et de tout temps, l’Islam n’a jamais cessé d’être en guerre. Contre les autres religions monothéistes, mais aussi contre les religions comme le bouddhisme, contre l’hindouisme dont les fidèles sont tous, sans exception, considérés comme des « mécréants ». A lire: http://www.atlantico.fr/decryptage/ou-islam-clashe-avec-autres-que-occident-alain-rodier-1955071.html

Les Croisades que l’on a pris l’habitude de décrier, n’ont jamais été qu’une tentative de « libérer » les lieux Saints de la Chrétienté, envahis par les djihadistes de l’époque. Et sans Charles Martel  » qui vainquit les Arabes à Poitiers en 732″, la France aurait sans doute, comme l’a été l’Espagne, longtemps occupée par des conquérants fanatisés par l’Islam.

L’Empire Ottoman qui a longtemps régné sur les Balkans après avoir combattu l’Empire austro-hongrois, y a implanté un Islam dont l’affrontement avec les Chrétiens orthodoxes a été à l’origine de la guerre du Kosovo, après l’éclatement de la Yougoslavie….

Or l’Islam est, de surcroît, en guerre contre lui-même depuis la mort du « Prophète ».

Car ce que nos chroniqueurs semblent ignorer c’est que la guerre entre deux grands courants de l’Islam, le Sunnisme et le Chiisme, –  une guerre séculaire -, est de nouveau déclarée. Une guerre impitoyable et ravageuse avait opposé l’Irak de Sadam Hussein à l’Iran de Komeini. Le Sunnite Sadam régnait sur l’Irak où les Chiites se considéraient comme infériorisés, méprisés et l’Iran, en pleine « révolution » islamique, et peuplée de Chiites, convoitait les richesses pétrolières du Koweit peuplé de Sunnites lui aussi.

Ce qui se passe en Irak aujourd’hui n’est qu’une des nombreuses résurgences de ce  passé récent.

Dans les conflits qui secouent tout le moyen orient aujourd’hui, on voit resurgir le rêve qui habite le monde sunnite depuis toujours, d’un retour au Califat des années où sa suprématie s’imposait dans toute cette région. C’est le moteur principal du « Djihad », et de la guerre qui nous est déclarée.

Mais les « émirs » qui nous ont déclaré cette guerre ne cachent pas leurs objectifs qui sont, après avoir « reconquis » le monde arabe pour revenir à « l’époque du prophète », d’islamiser l’Occident, peuplé de mécréants. Un Occident décadent, selon eux, aux moeurs corrompues, et qui vit en contradiction totale avec les préceptes de l’Islam des origines.

Dans le conflit entre Sunnites et Chiites, notre positionnement, en tant que « puissance occidentale » est ambigüe. Nous combattons les sunnites, un peu partout, en Irak, mais aussi en Syrie ( moins ouvertement ), en Afrique, et au Yemen. Nous méprisons – contrairement à la Russie de Poutine – l’Iran qui aspire, également, à jouer un rôle de puissance régionale et de retrouver sa place sur l’échiquier international, l’Iran qui est un ennemi mortel des puissances du Golfe, alors même que dans notre dos, ces puissances financent et arment ceux que nous combattons hors de nos frontières, et financent des mosquées sur notre territoire….

Pour comprendre la complexité de cette situation géopolitique, il faut lire le livre d’Antoine Sfeir, intitulé « L’Islam conte l’Islam », l’interminable guerre des sunnites et des chiites.

http://www.lesclesdumoyenorient.com/Antoine-Sfeir-L-Islam-contre-l.html

En bref, nous sommes désormais confrontés à la guerre ouverte qui nous est déclarée par les Sunnites de Daesh, en raison du parti que nous avons pris dans le conflit dans lequel Daesh est engagé au Moyen-Orient avec l’objectif de créer un état islamique régi par la « Charia »…

Cette guerre sera longue et probablement cruelle. Et ce n’est pas par des postures et des mots creux que le pouvoir pourra protéger la France et les Français des dangers et des maux qui menacent…

Si on ajoute à tout cela le conflit israelo-palestinien, qui en raison de l’importance des communautés musulmanes et juives qui cohabitent dans notre pays, aura toujours tendance à s’inviter dans tous les débats concernant l’Islam au sein de notre société, on mesure la complexité des questions que soulève la présence en France d’une importante communauté musulmane.

Devant la complexité des situations auxquelles notre pays est confronté dans sa tentative de « domestiquer » un Islam aux facettes multiples, il est clair que miser sur un hypothétique « Islam de France », c’est se payer de mots.

Mais le remède aux maux qui naîtront de la présence d’une importante population exogène vivant dans notre pays, reste encore à trouver.

Les faits sont têtus. Ils ne tarderont pas à nous placer devant des réalités si longtemps recouvertes par trop de dénis, de mensonges, de lâchetés dont il faudra payer le prix.

Post-Scriptum : Le monde musulman n’enfante pas que des monstres, fort heureusement. Il produit aussi des esprits éclairés dont, hélas, la voix est couverte par le tumulte ambiant. Lisez ce texte d’Abdenour Bidar, un Musulman qui parle aux Musulmans. Il vaut le détour: Lettre ouverte au monde musulman.

Et si vous êtes curieux et patient, écoutez le point de vue de Boris Cyrulnik, un « immigré » qui apporte à la France les ressources de son intelligence. Une puissante analyse : http://bcove.me/yt3oo2dt.

Réfléchissez, ensuite….et faites vous votre propre opinion.

Post-Scriptum : les mots seraient-ils en trains de retrouver leur raison d’être, a savoir dire et montrer les choses, exprimer les idées, alors qu’ils n’étaient jusqu’à hier, qu’un masque pour tenter de cacher les choses ou de déformer la réalité ???

Je me réjouis de lire ceci, ce matin, dans un billet de F.O.G publié par « Le Point »:  » N’ayons plus peur. De notre ombre, de la vulgate gnangnan ou de notre petit doigt. Il faut faire sauter la chape de plomb du bisounoursisme, en finir avec l’autocensure sur l’islamisme et ne plus hésiter à nommer les choses. Ou à les montrer. »

C’est ce que depuis des années nous réclamons sur ce blog. Juste « appeler un chat, un chat ». Sans Islamo-phobie, et sans phobie d’aucune sorte. Juste le souci lucide de la Vérité. En regardant le danger en face et sans le chercher là où il n’est pas.