Sauver la CAMIF ???


Ségolène Royal se joint aux salariés manifestant contre le dépôt de bilan de la CAMIF: »C’est insupportable, les salariés se retrouvent sur le carreau à cause de patrons qui gagnent des centaines de milliers d’euros. »

Il m’avait semblé comprendre que la CAMIF était une Coopérative dont l’objet était de permettre à des fonctionnaires, – essentiellement des enseignants – d’avoir accès, à des prix « compétitifs », à des fournitures d’équipement ménager.

Les clients n’étaient donc pas des clients ordinaires, mais des Sociétaires souscripteurs de parts sociales.

En général, les coopératives sont dirigées par un Conseil d’Administration élu en Asemblée Générale par les sociétaires, et qui nomme les Directeurs. Les dirigeants de cette centrale d’achats coopérative étaient, donc nommés par ceux qui ont élé élus « démocratiquement » par les Sociétaires.

Les manifestants vus à la télévision étaient porteurs de pancartes mentionnant « DIRIGEANTS RIPOUX »!!!

Comment les Sociétaires, appartenant majoritairement à la Fonction Publique , ont-ils pu conserver à la tête de cet organisme des « dirigeants ripoux » gagnant des centaines de milliers d’Euros. «  ????

On voit mal à quel titre l’Etat devrait intervenir pour « sauver » la CAMIF !!! Et si l’Etat intervenait, combien de « CAMIF » devrait il aider en France ???

Ce serait plutôt la Région Charente-Poitou à la quelle appartient la CAMIF, qui devrait règler l’addition, non ???

La Gauche qui pédale…dans le caviar.


« Le Monde » s’inquiète, de temps à autres, du déclin du poids intellectuel des idées « de gauche ».

Sur<http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2008/10/31/le-nous-de-la-gauche-est-en-peril_1110398_3224.html<il donne la parole à Jérôme Vidal , auteur, traducteur et éditeur, sur le thème de « la Gauche face à son impuissance » et publie des extraits des bonnes pages du dernier livre de cet auteur, intitulé « La Fabrique de l’impuissance » aux éditions Amsterdam.

Deux passages ont retenu mon attention parmi les meilleures pages publiées, car elles traduisent une opinion que j’ai souvent émise à propos d’une génération de dirigeants socialistes qui comparée a celle des géants que furent des Jaurès, des Mendès France, des Mitterrand,et j’en passe, font figure de pygmées ringards, parceque incapables de formuler un message de gauche qui soit « moderne », « renouvelé » et en phase avec son temps.

La classe politique de Gauche s’est enfermée dans une sorte de « Don Quichottisme » pathétique, consistant à partir en guerre contre les moulins et ne trouver qu’à se battre avec le vent qui fait tourner les moulins. Il en est ainsi du combat contre la « mondialisation » à laquelle la Gauche voudrait s’identifier, et qui ignore les moteurs puissants que sont l’extension à l’ensemble de la planète du domaine des communications, et la vitesse de déplacement des hommes, des idées, des innovations, et des capitaux. Être contre la « mondialisation » c’est un peu comme être contre le fait que la Terre tourne… 

Une des hypothèses directrices du livre, évoqué ci-dessus, « est que le pouvoir de la droite n’est, pour une part essentielle, que la conséquence de l’impuissance de la gauche. Cette dernière s’est en effet montrée incapable d’apporter une réponse appropriée – de gauche, orientée par le souci de maximiser les possibilités concrètes d’une démocratisation du monde social – à la situation inédite créée par la transformation postfordiste de l’économie capitaliste, la précarisation de la condition salariale et la crise de l’État social. Elle s’est montrée largement incapable de comprendre pourquoi le discours de la nouvelle droite a pu aussi facilement s’imposer dans les consciences et paraître, seul,  » réaliste « . Autrement dit, elle s’est montrée incapable de répondre à la question de savoir ce qui fait la force du néolibéralisme. »

Le passage concernant les « zintellectuels », ceux qui considèrent faire partie de « l’aristocratie républicaine », ce qui leur donne le pouvoir de dire le « vrai » mais parfois aussi, pour un certain nombre d’entre eux, souvent « le faux », est marqué au sceau du bon sens, un bon sens qui fait défaut à ceux qui, au lieu de ressasser des concepts du siècle dernier, feraient bien de faire l’effort de se remettre au travail et de s’efforcer de conceptualiser une nouvelle approche, de Gauche, du monde tel qu’il est en train de se transformer sous nos yeux.

Je cite:

« Une démarche telle que celle exposée dans les chapitres précédents implique une toute autre politique de l’intellectualité et des savoirs que celle que voudraient imposer les surprenants  » nouveaux chiens de garde «  du Parti socialiste. C’est dès l’incipit de l’appel qu’ils ont publié le 19 avril 2007 dans Libération que ses signataires font naufrage  :  » Nous sommes des intellectuels et gens de culture… « . Nous sommes les kaloïkagathoï, auraient dit les membres de la bonne société de l’Athènes classique dans un langage à peine plus brutal  : nous sommes les beaux-et-bons. Nous sommes des vaches sacrées. Nous sommes des esprits supérieurs. Nous sommes ceux qui comptent. Ceux auxquels leur fonction, leur statut ou leur nature confère un magistère, une autorité supérieure et légitime. Nous sommes les auctores, ceux qui possèdent l’art de déchiffrer le réel et d’en délivrer le sens, ceux qui dans la confusion restent capables de dire le bien et le mal.

Nous sommes des gens de valeur, nous sommes la valeur incarnée.  » Nous sommes des intellectuels et gens de culture « .

« INTELLECTUEL COLLECTIF

« Non pas, donc, une définition de soi provocatrice et polémique, adressée à tous et susceptible d’être reprise – ou contestée – par tous, comme dans le cas de  » Nous sommes la gauche « , non pas une déclaration fondamentalement égalitaire portée par un  » nous «  universalisable, par un intellectuel collectif dont chacun peut en droit participer, mais un  » nous «  exclusif qui vient sanctionner la monopolisation de l’intellectualité et des savoirs légitimes. Traduisons  : Nous sommes de l’intelligentsia, nous sommes de la classe des intellectuels.

À cet aristocratisme de l’intellectualité, il serait erroné de croire qu’il est possible d’opposer l’autorité même qu’elle mobilise, de la retourner contre elle-même, en s’appuyant sur les divisions qui traversent la classe des  » intellectuels « , en jouant un groupe d’ » intellectuels «  contre un autre  :  » Nous qui sommes aussi des intellectuels et gens de culture… « . Ce type de retournement viendrait en effet reconduire, comme si la chose allait de soi, l’autorité et les privilèges de ceux qui se désignent et sont désignés comme des  » intellectuels « , comme des membres du groupe ou de la classe des  » intellectuels « .

Fin de citation.

L’hebdomadaire Marianne publiait récemment un excellent papier sur « l’arrogance des intellectuels de Gauche » qui, pendant trop longtemps n’ont su que traiter ceux qui à Droite avaient la prétention d’émettre des analyses ou des idées sur l’évolution de notre société, que par le mépris. Un mépris qui s’exprime par le refus de débattre, et l’excommunication, à travers des qualificatifs aussi injustes qu’injurieux.

Je me suis précipité pour passer commande de l’ ouvrage évoqué ci-dessus, dont la lecture, devrait me permettre de compléter un autre ouvrage récemment lu , « Le nouvel Opium des Intellectuels ».

Tout ce qui peut favoriser un renouvellement , une mise à jour, et une modernisation des idées de Gauche est bon pour la République.

La mémoire des borgnes…


Intéressant débat dans le « figaro.fr » de ce jour entre Jean-Claude Gayssot, Communiste, auteur d’une Loi sanctionnant pénalement le « négationisme », et Françoise Chandernagor Historienne et écrivain.

http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2008/10/11/01006-20081011ARTFIG00108–faut-il-legiferer-sur-l-histoire-.php

L’objet de ce dialogue concerne le rôle du Parlement en matière de « législation mémorielle ».

Je relève ce propos de François Chandernagor, quasiment iconoclaste pour tout ceux qui, convaincus après Marx que « l’Histoire a un sens « , voudraient lui en trouver un à tout prix….quitte à tordre les faits dans le sens qui convient à leurs convictions idéologiques.

 Jean-Claude Gayssot, lui, prétend que « la loi Gayssot n’est pas une loi sur l’histoire, elle condamne la négation d’un fait jugé. Quant à la loi Taubira, que je comprends comme intégrant la dette imprescriptible que l’on a vis-à-vis des peuples d’Afrique concernés par la traite, elle permet de montrer l’importance positive pour l’humanité de l’abolition de l’esclavage, légitimé à l’époque par des théories assimilant les esclaves à des sous-hommes. Ce danger existe toujours. C’est ainsi que le prix Nobel James Watson affirme sans sourciller l’infériorité génétique des Noirs. »

Françoise Chandernagor considère au contraire, qu’ en France, un tel propos tomberait sous le coup des lois sur le racisme et non pas de la loi Taubira laquelle, en revanche, a fait vivre un cauchemar à un universitaire reconnu, Olivier Pétré-Grenouilleau, qui avait écrit un livre sur les traites négrières. Sans dissimuler en rien la responsabilité occidentale, il avait étudié l’ensemble des traites. Mais osant évoquer la traite arabe et la traite interafricaine, il a été attaqué en vertu de la loi Taubira et accusé de « banaliser » un crime contre l’humanité. Depuis, nous avons eu les lois sur le génocide arménien de 1915, sur la France coloniale, et il y a des projets parlementaires sur le génocide ukrainien de 1932, sur le génocide vendéen de 1793, etc. A quand le procès des croisés et l’Histoire entière revue à l’aune de nos actuels critères moraux ou communautaristes ?

J’avais évoqué ce sujet dans un de mes précédents billets et dénoncé les dérives d’une « instrumentalisation politique » de l’Histoire, par des prétendus historiens « engagés » dont certains sont hémiplégiques et d’autres sont borgnes.

 Ainsi, selon eux, il n’est rien de plus inconvenant que de mettre sur les deux plateaux d’une même balance l’horreur des « stalags » et celle des « goulags ».

Et, comme on le perçoit ci-dessus, il n’est pas « politiquement correct » de laisser entendre que l’esclavage n’a pas été une exclusivité des puissances européennes, et que si celles-ci ont renoncé depuis longtemps à ces pratiques honteuses, il est d’autres « puissances » qui ne se privent pas de perpétuer leurs « traditions » dans ce domaine….. 

En conséquence, je ne puis qu’approuver le point de vue de Françoise Chandernagor !!!

 A lire, avec circonspection, l’ouvrage courageux de Malek Chebel:

 

Le « Marché aux Esclaves ».


Il m’arrive de lire « Le Monde ». Et il m’arrive assez souvent de me demander si la capacité d’indignation de ce journal est à la hauteur des faits qu’il dénonce.

Ainsi, dans son édition de ce jour, il évoque « le destin maudit d’Hadijatou Mani, une jeune Nigérienne de 24 ans, qui semblait tracé. Fille d’esclave du centre du Niger, elle l’était devenue elle-même dès l’âge de 12 ans, vendue 500 dollars à un maître qui ne l’exploitait pas seulement pour les travaux domestiques et agricoles mais également comme wahiya, une esclave sexuelle. Lundi 27 octobre, Hadijatou Mani est entrée dans l’histoire de son pays en le faisant condamner par la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) : première condamnation pour le Niger sur un tel sujet, premier cas de la sorte jugé par cette instance régionale. L’Etat nigérien est coupable de n’avoir pas protégé la jeune femme à laquelle il doit verser 10 millions de francs CFA (15 000 euros) de dommages et intérêts. Hadijatou Mani en réclamait cinq fois plus. »

Ainsi donc, l’esclavage existe encore au Niger ??? 

Dans un précédent billet, je mentionnais une émission d’Arte, dénonçant la subsistance de situations d’esclavage en Mauritanie, émission suivie d’un débat passionnant entre deux historiens africains de l’esclavage, qui n’hésitaient pas à affirmer que la culpabilisation systématique de l’Occident pour son indéniable passé esclavagiste, était un moyen utilisé dans beaucoup de pays africains pour masquer derrière un nuage de fumée leurs complicités passées et leurs pratiques actuelles dans ce domaine.(https://berdepas.wordpress.com/2008/06/26/arte-brise-le-tabou/ ).

 Les innombrables organisations qui font profession de défendre « Les Droits de l’Homme » dans le monde sont bien discrètes sur ces pratiques scandaleuses, qui semblent à ce point banalisées dans la « culture » de certains pays, que leurs ressortissants sont tentés d’étendre leurs usages jusque dans les pays européens, lorsqu’ils sont amenés à y séjouner.

L’Editorialiste du Monde aurait pu se fendre d’un billet d’humeur sur cette information. Mais le quotidien a probablement d’autres chats à fouetter à l’heure actuelle.

Scoop


François Bayrou n’est plus un « homme seul ». En politique s’entend, évidemment.

Car Robert Ménard est désormais avec lui.

Robert Ménard ??? C’est cet ancien secrétaire général de Reporters sans frontières qui s’était illustré en prenant la tête d’une croisade hystérique contre la Chine et en faveur du Tibet . Cette action abondamment relayée par nos médias avait déplu à Pékin. Au fait, qui se préoccupe aujourd’hui du sort des tibétains maintenant que la fièvre des Jeux Olypiques est retombée ????

                                             

Ménard était l’invité de «Parlons Net !» sur France Info, dont Le Figaro.fr est partenaire. Il se dit désormais tenté par l’action politique, sans doute aux côtés de François Bayrou.

Après avoir reconnu l’échec de l’action dont il avait pris la tête, à l’occasion du passage à Paris de la Flamme Olympique, et s’être expliqué sur les raisons qui l’ont poussé à démissionner du poste de Secrétaire Sans Frontières qu’il occupait, il envisage désormais de s’investir dans l’action politique.

Du folklore en perspective !!!!

Citizen Kahn.


Qui cherche à griller le citoyen Strauss-Kahn ????

Après la malheureuse affaire du limogeage d’une salariée du FMI ayant entretenu des « relations intimes et coupables » avec DSK, les témoignages de précédents fâcheux se multiplient.

Parallèlement à la « love affair » de Dominique Strauss-Kahn au FMI, une journaliste décide, selon « lemonde.fr », de parler sur Le Post, et révèle qu’elle aurait été l’objet d’une drague appuyée de la part du « patron » du FMI, à l’occasion d’une interview.

Dans le petit monde des femmes en mal de relations intimes avec des « people », on se bouscule au portillon: c’est à celle qui aura la révélation la plus croustillante sur DSK, à livrer à la Presse de caniveau qui s’en lèche…les babines.

En fait, il semblerait que dans les médias, la chose était connue depuis longtemps : DSK a la gâchette facile et dégaine plus vite que son ombre.

Alors, ceux qui ont tout intérêt à griller DSK, se démènent pour trouver celle qui racontera la meilleure anecdote en « confidence sur l’oreiller ».

A suivre….

Coupables, mais pas responsables….


L’appareil judiciaire fait montre d’un certain talent pour , en inversant les termes d’une formule restée célèbre, se tirer d’affaires, chaque fois qu’il est pris en faute, avec un délicieux sens de la « formule ».

J’ai en mémoire l’expression utilisée, à la télévision, par le Procureur dans « l’affaire d’Outreau » interrogé par un journaliste, pour se dédouaner de certains termes utilisés par lui dans son réquisitoire contre « les innocents d’Outreau »: en substance « je reconnais avoir utilisé une « sémantique inapropriée » !!!

Aujourd’hui, un Président de Cour d’Appel, et pas la moindre, celle de Paris, signe, à la suite d’une « erreur idiote », un arrêt prononçant la libération d’un violeur dangereux et récidiviste.

La Justice s’empare sans délai du cas du médecin qui commet une erreur de diagnostic, ou de l’infirmière qui s’est trompée dans le dosage d’une injection. Mais la Justice ne s’empare jamais d’elle même.

Selon « lefigaro.fr », « les deux avocats des parties civiles ont annoncé leur intention d’attaquer l’État pour « faute lourde ». Cette démarche pourra sans doute permettre aux victimes d’être indemnisées, mais elle ne résout pas tout à fait la question de la responsabilité des magistrats. En principe l’État peut se retourner contre un magistrat en cas de faute lourde, mais dans les faits, cette action récursoire n’est jamais exercée. Par ailleurs, seuls la garde des Sceaux et les chefs de cour peuvent décider de saisir le Conseil supérieur de la magistrature pour engager une action sur le plan disciplinaire. À terme, la réforme des institutions permettra aux justiciables de saisir le CSM. Ironie du calendrier, le président de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris, qui a signé l’arrêt qui fait aujourd’hui scandale, Thierry Bloch, a été nommé par le CSM, jeudi, conseiller à la Cour de cassation… »

Immédiatement la « défense » de l’appareil judiciaire s’est mise en branle : ainsi, la CFDT estimant que cette remise en liberté «n’est que la conséquence prévisible d’une très mauvaise gestion des juridictions». «Cette mauvaise gestion n’est pas due aux acteurs de la Justice. Elle n’est que la conséquence des décisions» de la garde des Sceaux Rachida Dati «et de sa majorité parlementaire», affirme le syndicat dans un communiqué.

Ben voyons !!!

Tout cela est la faute de Madame Dati, et de tout ces justiciables qui veulent à tout prix réformer,  moderniser, voire bousculer cet appareil judiciaire poussiéreux. On ne bouscule pas une vieille dame qui de tout temps, a eu la réputation de se mouvoir lentement.

 

Et certains de nos Juges, qui de temps à autres ont la tentation de se substituer aux élus de la Nation pour faire les Lois à leur place, ont de plus en plus de mal à appliquer ces mêmes lois, considérant que leur indépendance est  en cause dés que leur manière de juger est contestée.

Certes l’indépendance de la Justice est un pilier incontestable de nos Institutions démocratiques.

Mais une dérive est née au fil du temps, sous l’action matraquante de certains syndicats de magistrats qui poursuivent inlassablement leurs objectifs idéologiques de réforme silencieuse d’une Société qui ne leur convient pas, en utilisant leur pouvoir d’interprétation des lois, pour faire prévaloir leur conception de cette même Société, même si cela va à l’encontre des objectifs poursuivis par le législateur.

S’il est conforme aux principes de la République que les Juges défendent leur indépendance vis à vis du pouvoir exécutif, il est devenu malsain qu’ils fassent preuve d’une préocupation identique vis à vis du pouvoir législatif. Les juges sont censés rendre la Justice « au nom du Peuple français », et non au nom de leurs convictions personnelles, fussent-elles éminement repectables.

Chaque fois qu’un Ministre a voulu s’attaquer à un train de réforme de l’appareil judiciaire, nos magistrats ont répondu par des manifestations outrancières sur le thème de la « Justice bafouée ».

Ainsi, en »1993, Jean-Pierre Méhaignerie, 90 établissements pénitentiaires bloqués sur 150; 1998, Elisabeth Guigou, 70 établissements pénitentiaires bloqués sur 187; novembre 2000, Elisabeth Guigou / loi sur la présomption d’innocence, grosses manifestations de magistrats, d’avocats et de greffiers; janvier 2000, boycottage des rentrées solennelles des juridictions de province; 1er décembre 2000, 120 barreaux de province en grève sur 181; 19 janvier 2001, Marilyse Lebranchu, 700 magistrats et représentants d’autres professions judiciaires devant le ministère de la Justice ; 9 mars 2001, près de mille magistrats protestant devant l’hôtel Matignon; 7 juin 2001, 113 établissements pénitentiaires bloqués… » ( emprunté au blog de Yves Théard http://blog.lefigaro.fr/threard/2008/10/justice-attention-aux-miroirs.html)

Il serait temps que nos Juges s’interrogent sur le sort des « justiciables bafoués » par leurs incohérences, et que la responsabilité des Juges lorsqu’ils sont défaillants ne soit plus diluée dans un bouillon de procédures qui n’aboutissent jamais aux sanctions que le justiciable , quand il est dans son droit, est fondé à attendre.

Il y a quelques jours , un article paru dans le Quotidien « Le Monde », faisait état de l’inquiétude des instances judiciaires face à la dégradation de l’image des magistrats, dans l’opinion publique.

Il est surprenant que la Garde des Sceaux, à laquelle il est fréquemment reproché un manque de « diplomatie » à l’égard d’un Corps de l’Etat habitué à être traité avec des pincettes, conserve dans l’opinion une côte que les magistrats pouraient lui envier.

 

Marseillaise (suite et fin).


Notre Secrétaire d’Etat aux sports, Mr Laporte estime qu’on en fait trop, avec cette affaire de Marseillaise.

 Je ne suis pas loin de penser comme lui.

Selon « lemonde.fr »,le Secrétaire d’Etat a essuyé de vives critiques cette semaine, et le PS a même demandé sa démission ( !!! ), après sa proposition de ne plus jouer à Paris les matches contre les pays du Maghreb. Selon lui, les risques que la Marseillaise soit conspuée seraient moindres en province.

J’approuve cette proposition.

Faire jouer ces matches « critiques » en Province diminuerait le risque d’avoir un public constitué en majorité de Maghrebins.

Par contre, il augmenterait le risque de voir l’ hymne national adverse ainsi que l’équipe affrontant la séléction française, sifflés par un public autochtone ulcéré de voir les symboles de la République régulièrement bafoués par des bandes de minables petits voyous qui ne parviennent pas, même quand ils sont devenus français, à se débarasser de la haine qui les étouffe, contre le pays qui les a accueillis.

Tant que la France tolèrera la « double nationalité » pour certaines catégories d’immigrés, elle fabriquera des générations « d’écartelés », qui vivront le cul assis entre deux chaises.

Ceci dit, pour revenir à notre histoire de Marseillaise, j’émets une suggestion:

Et si on jouait tous les matches, amicaux , contre des équipes maghrébines,  à POITIERS, par exemple, non ??? ça leur rappelerait quelques bons souvenirs….

.Du même coup on ferait un petit plaisir à Ségolène, non ???

Histoire de tirer de son sommeil, Charles Martel qui roupille depuis 732 !!!

Un coup de trop….


Mr Dominique Strauss-Kahn, Directeur Général du Fonds Monétaire International, ferait l’objet d’une enquête pour abus de pouvoir, dans l’exercice de ses fonctions.

Selon le journal « Le Monde » de ce jour, « L’enquête porte au départ sur des relations intimes que M. Strauss-Kahn, ancien ministre français de l’économie, aujourd’hui âgé de 59 ans, aurait entretenues avec Piroska Nagy, une ancienne haute responsable d’origine hongroise du département Afrique du FMI et mariée. Tous deux auraient échangé des courriels sur cette possible relation intime qui se serait concrétisée cette année lors d’une conférence en Europe, poursuit le Wall Street Journal. Les courriels ont été découverts par l’époux de Mme Nagy, un économiste argentin renommé, Mario Blejer, autrefois employé au FMI, selon la même source.

                    C’est la belle Anne Sinclair qui va pas être contente !!!

Et pourtant, ils avaient tout pour être heureux, à Washington. Car le « train de vie » d’un Directeur Général du FMI n’a rien à voir avec celui d’un Ministre de la France.

Jugez-en : selon le journal l’Express, « la rémunération annuelle de Dominique Strauss-Kahn en tant que directeur général du Fonds monétaire international, à Washington est de 420 930 Dollars (nets d’impôt) soit 267 400 €uros auquel s’ajoute une allocation de frais de 75 350 Dollars soit 47 800 €uros (total : 315 200 €uros ).  » J’imagine que François Hollande , qui n’aime pas les riches, doit en être choqué !!!

Aux USA, où le puritanisme règne en maître, il faut bien réfléchir avant de tirer son coup : CLINTON en sait quelque chose.

Confusion.


La « crise » actuelle, dont on a pas fini d’évoquer les conséquences sur ce blog, a des effets collatéraux sur le petit monde des idéologues qui ne savent plus très bien où se trouve désormais, leur fond de commerce.

En effet, qui pourra m’expliquer aujourd’hui, la différence entre la Sociale Démocratie « Libérale » , celle qui accepte les « lois du marché »,et le « Libéralisme Social » ??? Entre ceux qui sont prêts à faire appel aux finances publiques pour aider les « canards boiteux » à courir, et ceux qui depuis des lustres , s’acharnent à plumer le canard pour l’empêcher de voler ????

Ceux qui, dans les Partis Socialistes européens étaient partisans de la reconnaissance de l’économie de marché, régulée par les Etats, ainsi que d’un contrôle par la nationalisation, des organes de financement de l’économie, sont déroutés par la volte face des « Libéraux » purs et durs, qui, face à la crise financière se résignent à des prises de participations dans le capital des Banques fragilisées et en manque de Fonds propres, et à la mise en place des instruments de régulation réclamés depuis toujours, et à grands cris, par ceux que la libéralisation des marchés, corollaire de la mondialisation , inquiète profondément.

Les Socialistes et plus généralement les penseurs de la Gauche y voient le signe de la fin du Capitalisme, et la réalisation de la prédiction de Marx, qui reste à la base du catéchisme d’un courant de pensée qui se cherche des raisons de croire qu’il a encore un avenir.

Les Libéraux, eux, n’y voient qu’un épisode, certes gravissime, mais restent confiants dans l’aptitude du Capitalisme à se réformer, voire à se régénérer après chaque crise, pour en sortir renforcé. Pour eux, cette pseudo-nationalisation partielle de l’appareil financier ne durera qu’un temps, juste le temps pour les Banques malmenées de reconstituer leur aptitude à « créer de la valeur », à refaire des bénéfices et à reconstituer leurs fonds propres.

Le paradoxe supplémentaire, dans cette crise, est que beaucoup d’économistes comptent fermement sur la Chine, toujours sous un régime « communiste », dont les réserves de liquidité sont immenses, pour réinjécter dans les circuits financiers ses excédents afin de contribuer au redressement des liquidités du système bancaire international.

Les « idéologues » sont donc condamnés à s’affronter à fronts renversés. L’esprit de système a du plomb dans l’aile.

Mais les pragmatiques ont un bel avenir !!!!

C’est rassurant.