Progressisme et Démocratie.


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L’idéologie « Progressiste » est en crise, et avec elle , la Démocratie, malade d’elle-même.

L’heure est grave lorsque des « Démocrates » autoproclamés redoutent et contestent le vote populaire, sous le prétexte que le peuple n’a pas toujours raison….

Un peu partout, sur la planète, des peuples se rebiffent et portent, démocratiquement au pouvoir des  « populistes »  considérés par les « élites » comme de dangereux « ennemis » de la Démocratie.

Le Philosophe Pascal Bruckner note, dans le Figaro que : «Le peuple français, comme tous les peuples d’Europe, veut retrouver la maîtrise de son destin, en matière de fiscalité comme d’immigration»
Pascal Bruckner

Le malaise est profond.

Car le mouvement « progressiste » – qui a pris son essor  aux USA sous les Clinton, tous deux purs produits du « gauchisme » rampant dans les Universités américaines – a connu ses heures les plus fastes sous Obama, pendant la période où les Démocrates régnaient en maîtres de l’Amérique et répandaient notamment en Europe, les « idées nouvelles » issues des chaudrons Universitaires américains …..

L’Obamania subtilement entretenue autour d’un Président qui  a sans conteste admirablement su « incarner » la fonction,  a donné du grain à moudre à tous ceux qui dans le camp  Social -Démocrate entretiennent le fantasme d’une société « ouverte »,  « multiculturelle » et largement métissée : nombreux sont ceux qui voyaient déjà Hillary Clinton succéder à Obama puis, l’adorable Michelle ,l’épouse de ce dernier; succéder à Hillary Clinton. Le soir de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le champagne était prêt pour fêter la victoire démocrate.

C’est dire à quel point l’élection de Trump a été dure à avaler …..

Car c’est dans ce contexte que sont nées des pratiques telles que la « langue de bois » du « politiquement cotret »  soutenue par une « police de la pensée »  s’exerçant dans la classe politique mais aussi dans les médias, et destinée à museler toute velléité d’exprimer des opinions  contrecarrant celle du courant idéologique dominant.

Ces concepts et ces pratiques ont été repris et banalisés par l’intelligentsia gauchisante française et ont alimenté la réflexion de nombreux cercles de pensée à la source desquels la Gauche et tout particulièrement le Parti Socialiste venaient s’alimenter en « idées nouvelles », et en orientations politiques.

J’ai souvent évoqué sur ce blog, l’influence d’un « Think-tank », Terra Nova, ( on voit poindre dans cet intitulé, le concept du « Monde Nouveau »cher aux « Marcheurs ») dont les recommandations ont fortement influencé les Parti Socialiste français.

Pour simplifier le contenu d’un riche document disponible sur internet, sur le site de Terra Nova, je n’évoquerai ici que l’idée qui, à mon sens, a conduit le Parti Socialiste et avec lui la Gauche intellectuelle française au naufrage.

L’idée est la suivante : « la Social Démocratie n’a plus rien à attendre du mouvement ouvrier. Celui-ci, attiré par le discours identitaire, nationaliste, protectionniste répandu à Droite, se détourne de la Gauche, déçu par des années d’échecs et de promesses non tenues »

La Social Démocratie , selon les prescriptions de ce Think-Tank influent doit désormais s’appuyer sur le vote des « minorités » don t la voix doit recouvrir celle du peuple  dont les échos doivent être réduits à un discours « politiquement correct » vigilant.

Ceci explique le déferlement de campagnes d’opinion qui depuis quelques années ont mobilisé- pour ne pas dire » monopolisé » les médias en faveur des minorités traitées selon la technique de la segmentation empruntée au « marketing » par catégorie:: immigrées, minorités ethniques, homosexuelles, LGBT, féministes, les victimes de la pédophilie latente dans l’Église etc…, , appuyées par celles de la publicité sur nos écrans qui tend à « déviriliser » le comportement masculin.

Malgré les efforts démesurés des médias cette conception de la société et de ce « monde nouveau », n’a pas eu l’emprise attendue sur l’électorat qui regarde avec un scepticisme ironique les Gay Prides et autres manifestations  d’une agitation qui ne traverse que des milieux extrêmement restreints., ceux que l’on a pris l’habitude de nommer « les élites », pour les uns, les « bobos » pour les autres….

Les doutes suscités par les espoirs d’une mondialisation qui, en Occident du moins, ne profite qu’aux riches et aux classes sociales les plus « branchées »ont fini de détourner les classes populaires d’un discours « progressiste »beaucoup trop bienveillant à l’égard des vagues d’immigration dont le déferlement est encouragé par les fanatiques d’une Europe sans frontières, , et par la perspective d’un eldorado   pour peuples opprimés ou affamés.

Partout, en Europe, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le Danemark, la Suède, la Pologne, l’Autriche, la Hongrie  la Slovaquie, l’Italie, bientôt rejoins par l’Allemagne, voient émerger, tout comme en France  de forts courants populaires qui traduisent une volonté d’un retour à des frontières protégées , à une immigration contrôlée, à un retour du respect de la souveraineté populaire, à un rétablissement de l’autorité des États et au retour à l’ordre, et enfin, à plus de retenue dans l’étalement de mœurs  considérées comme choquantes par ceux qui restent attachés à une conception traditionnelle de la vie en société. 

Car la Démocratie c’est, évidemment, le respect des minorités,,Mais  c’est aussi le droit, pour la majorité de refuser que se « valeurs » soient piétinées, et que sa voix soient étouffée….

De tout cela, les peuples ont pris conscience, n’en déplaise aux élites, qui détestent « le parler cash »qui ignore le bisounourcisme du  » politiquement correct ». Les « progressistes »s refusent de voir que chaque recul de l’État, dans le domaine de l’éducation, ou dans celui de la sécurité s’accompagne d’une avancée du populisme.

Car le discours politiquement correct s’accommode fort bien du déni de réalité;  le bon sens populaire ne s’accommode pas d’un « progrès » qui aboutit, en matière d’éducation, par exemple, de la présence de policiers dans les école pour cacher un malaise bien plus profond.Et ceux qui dénoncent le déclin de notre système éducatif dévoyé par des idéologues « progressistes »ne sont pas forcément des « fachos »….

La morgue d’une technocratie omnipotente, délocalisée. qui, depuis  New York ou  Bruxelles, mais qui a ses antennes à Paris, – Macron s’en fait volontiers le porte parole – imposant des mesures impopulaires au nom de l’expertise, d’une prétendue modernité, et de fantasmes utopiques a ouvert la voie à des gouvernants tonitruants, mais attentifs aux voix qui montent du peuple, et inspirés par le courant  conservateur qui grossit partout, dans un monde en perte de repères.

S’il perd les prochaines élections, , le parti démocrate qui  n’a pas non plus remporté les élections de mi-mandat. ce sera, selon beaucoup d’observateurs, à cause d’au trop grand nombre de candidats «arc-en-ciel» qui n’ont pas su sortir d’une logique communautaire pour s’adresser à l’ensemble de leurs électeurs.

De Washington à Varsovie en passant par Budapest, M. Trump, M. Orbán et M. Jarosław Kaczyński  semblent avoir compris  le parti qu’ils pouvaient tirer du déclin  d’une idéologie  et de la perte d’audience de ceux qui ne respectent la Démocratie que lorsque elle leur donne raison et qui ne sont prêts à débattre qu’avec ceux qui sont d’accord avec eux….

Le macronisme   aura du mal à faire entendre sa voix dans une Europe qui perd confiance en elle-même car elle ne sait plus où elle va, ayant oublié d’où elle vient….. 

 

Évidences…


Migrants

Le 20ème siècle avait été ensanglanté par deux formidables affrontements idéologiques ; celui qui a opposé l’idéologie nazie et sa jumelle fascisante aux Démocraties, puis , celui qui a opposé – dans une guerre froide dont on ne saura jamais exactement combien elle a fait de victimes -, le Communisme aux mêmes Démocraties.

On assiste, en ce début de 21ème siècle à la montée d’une menace encore diffuse, celle d’un affrontement avec un courant idéologique récent qui s’est auto-attribué l’étiquette de « progressiste » et qui se propage en Occident, en s’appuyant sur ceux que – par opposition aux masses populaires – on désigne sous le vocable valorisant des « élites », qui fait face à la montée en puissance de ceux que ces même élites ont affublé du terme  méprisant de « populisme ».

Dans un siècle qui débute sous le signe d’une violence urbaine dont on n’a jamais voulu regarder les causes en face, on peut tout craindre dans un futur de plus en plus incertain.

En fait, ce que les élites occidentales reprochent aux « populistes », c’est de croire encore à la souveraineté des nations, à la légitimité des frontières, au droit de chaque peuple, de choisir démocratiquement ceux qui, en leur nom, défendent des « valeurs », des traditions, une culture commune, un attachement à un terroir, à une Histoire partagée, et à des règles régissant un « vivre ensemble » qui se sont forgées tout au long d’un passé qui ne fut pas exempt de sacrifices, de conflits et de souffrances, mais aussi de moments de fierté d’appartenir à un vieux peuple. 

La « mondialisation » a enfanté une génération d’hommes et de femmes qui trouvent ces « valeurs » désuètes et ne se sentent en rien les héritiers d’une longue Histoire qui, « revisitée » par quelques « zintellectuels » convaincus  d’être les inventeurs d’un « monde nouveau »est  » réinterprétée »,  à des fins purement idéologiques de culpabilisation des peuples occidentaux, dans le but d’affaiblir leur capacité de résistance à la montée en puissance  d’un courant qui pourtant, donne déjà des signes évidents d’épuisement.

Ainsi est née, dans le courant « mondialiste », une sorte de « génération hors-sol »n’ayant plus avec le pays de ses origines que des attaches administratives, une nouvelle catégorie de « citoyens du monde » », prêts à épouser les thèses les plus absurdes, pourvu qu’elles les aident à manifester son »détachement » à l’égard de leur patrie d’origine ert son hostilité aux frontières.

Et parmi ces « absurdités » figurent en bonne place celles qui consistent , en Europe et aux États-Unis, à rendre leurs compatriotes des générations actuelles, coupables des actes commis par les générations passées, épousant ainsi les thèses « indigénistes » propagées, elles aussi, par les nouvelles générations d’anciens colonisés qui, imprégnées de la culture victimaire encouragée par de prétendus intellectuels plus ou moins gauchisants, continuent, aveuglément, à imputer les  déboires des Africains, à un  passé colonial qui selon eux, est de surcroît, à l’origine de l’opulence de l’Occident.

Les descendants des colons sont sommés de rendre des comptes pour des actes qu’ils n’ont pas commis. Inversement, la responsabilité des élites politiques africaines est ignorée alors que leur corruption constitue le principal obstacle au développement du continent.

Nul besoin d’être expert en économie du développement pour constater l’absence de corrélation entre passé colonial, pauvreté et prospérité.

Dans les années 60, le PIB par habitant de la Corée du Sud et celui de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne étaient comparables. Mais en l’espèce, seule la Corée a établi des institutions stables et compatibles avec le développement d’une économie moderne.

Pareillement, on trouve parmi les lieux les plus prospères de la planète d’anciennes colonies comme Hong Kong et Singapour, dont la richesse surpasse parfois celle des anciennes puissances coloniales européennes. Ces succès sont cependant ignorés de nos tiers-mondistes.qui se complaisent dans le  récit misérabiliste auquel sont assignées les anciennes colonies.

Les Nations asiatiques démentent également le mythe du monopole occidental de l’opulence qui nourrit le ressentiment post-colonial, lui-même teinté d’anti-capitalisme.

Nul besoin d’être un grand expert en économie du développement pour constater l’absence de corrélation entre passé colonial, pauvreté et prospérité.

Cette évidence continue cependant, à être niée par un courant « indigéniste » qui refuse de s’interroger sur les raisons ethniques d’un sous-développement qui s’explique beaucoup plus par l’incapacité africaine à faire émerger une génération d’entrepreneurs et de gouvernants vertueux, les gouvernants actuels et passés  se comportant souvent comme de vrais prédateurs dans leur propre pays.

Ces évidences  nourrissent, entre autres, le profond malentendu qui oppose , au sein de nos sociétés, les « populistes » aux tenants d’un monde « ouvert », multiculturaliste et sans frontières, qui trouve parmi les partisans d’un « no borders »  financés par le milliardaire Soros, un soutien militant en Méditerranée….  Ce mouvement  œuvre à légitimer les courants migratoires incontrôlés qui, selon la doxa  » progressiste », sont appelés à s’intensifier et contribuer, « au bénéfice » des générations futures, à l’émergence d’une société nouvelle, métissée, enrichie de cultures d’un autre âge et débarrassée des scories d’un passé historique sulfureux.

Or, ce que constate aujourd’hui le peuple assigné à une cohabitation avec les populations immigrées, c’est qu’à la place d’un enrichissement culturel, il découvre l’insécurité et les mœurs importées des banlieues de Dakar, de Bamako, et plus généralement, des grandes cités africaines…..

Ainsi donc, nos sociétés seraient donc condamnées, pour expier les crimes commis par les générations passées, à subir une forme de « recolonisation »et à consentir à un nouveau partage des richesses, dont les classes populaires et les classes moyennes seraient les victimes; alors que les « zélites » continueraient à s’enrichir grâce à l’arrivée d’une nouvelle main-d’œuvre et à de nouveaux marchés de consommation.

Pour incruster ce nouveau message dans l’inconscient populaire, celui ci est soumis à un véritable pilonnage, par médias interposés.

Les campagnes culpabilisantes, se multiplient, contre les « tares » de notre société, telles que le, racisme, l’homophobie, le sexisme, les violences faites aux femmes, et les « discriminations » de toutes sortes dont seraient victimes des « minorités »dont la voix recouvre celle de la majorité des citoyens – celle qui constitue « le peuple » – dont le  » droit à la parole » est de plus en plus contesté par une sorte de « Police de la pensée ».

L’altruisme sermonneur et moralisant est devenu le moyen de susciter chez le citoyen un sentiment permanent de culpabilité et de faire taire ceux qui seraient susceptibles de « jouer » les lanceurs d’alertes….

Le citoyen est donc sommé de se montrer, en toutes circonstances, « bienveillant », « tolérant » y compris à l’égard de l’intolérable, En vertu d’un « sacro-saint » nouvel art de »vivre ensemble » il doit accepter , au nom de la mixité, de cohabiter en fermant les yeux sur des mœurs d’un autre âge, des coutumes et des traditions venues d’ailleurs, voire d’accepter les Lois d’un communautarisme inspirées d’un islam envahissant et conquérant, dont la pénétration en terre de chrétienté est favorisé par le discrédit dont souffre une Église en crise.

En France, et pour faire gober la potion amère au citoyen, nos « Progressistes » brandissent l’arme secrète de « la Laïcité », qui avec l’aide ( !!! ) de l’école contraindra les populations immigrées à oublier leur mœurs sauvages  et, avec le temps, à s’intégrer, voire à s’assimiler en adoptant notre culture, nos traditions et nos ,peurs…Illusoire 

Installés dans une forme de « résistance » sournoise, nos immigrés refusent de « s’intégrer » et rejettent notre religion de la laïcité….

Baliverne que nos conceptions universalistes des « Droits de l’Homme »……

L’immigration est ainsi  devenue, en Europe, et en quelques années, un facteur sévère de division entre nations européennes et un poison lent au sein même de chaque nation.

Les pays d’Europe centrale ont ces derniers temps développé leur point de vue sur la question de l’immigration.Et se dressent, solidaires et révoltés devant l’offensive menée à partir de Bruxelles pour transformer l’Europe en déversoir du trop plein de misère du Continent africain.

Ces pays, longtemps confrontés à la menace de l’Islam Ottoman se sont exprimés démocratiquement en élisant des « populistes »réfractaires à un abaissement des frontières devant la nouvelle vague migratoire.

L’injonction culpabilisante faite aux pays signataires de l’accord de Visegrad par Macron soutenu par quelques « Tiers-mondistes » attardés est restée et restera sans effet.

https://www.facebook.com/francedebouts/videos/491584861359157/

Il est clair que nos gouvernants, Macron ou Merkel en tête, ne limitent l’ouverture à l’immigration que dans le but affiché d’éviter la montée des courants populistes et n’ont pas une réelle volonté de faire tout ce qui est nécessaire pour bloquer le flux migratoire à sa source..

Ce qui manque partout, en Europe, sur la question critique la plus inquiétante et primordiale  pour l’avenir du Continent, depuis la Seconde Guerre mondiale, c’est la possibilité de débattre librement de la question migratoire, sans risquer de se voir couvert d’invectives de la part des « belles âmes » dont la « générosité » n’est que le masque qui cache , de toute évidence, un manque de courage et une grande lâcheté..

Autant d’évidences qui nourrissent une culture du « déni » qui contribue à endormir une opinion qui pourtant s’interroge avec inquiétude sur le destin d’une Europe fragilisée, « dévirilisée », sans défense car anesthésiée par le ‘bisounourisme », et  taraudée par des sentiments de vieille culpabilité, prête à renoncer à toute résistance devant la vague qui la menace et qui risque de se transformer en « tsunami », demain….

Et ce, sous le regard attentif de ceux qui à Moscou, à Pékin, et même à Washington, rêvent de dépecer cette Europe pendant son sommeil

P-S :Wikipedia nous propose la définition suivante du « populisme »:

« Dans son acception générale d’aujourd’hui le mot populisme désigne une approche politique qui oppose le peuple aux élites politiques, économiques ou médiatiques. Le sentiment d’exclusion du pouvoir, même élu démocratiquement, est à la base de cette attitude qui touche aussi bien des sensibilités droite que de gauche.»

 

 

Populisme. Comment l’Europe en est-elle arrivée là ???


Populisme

« Dans son acception générale d’aujourd’hui le mot populisme désigne une approche politique qui oppose le peuple aux élites politiques, économiques ou médiatiques. Le sentiment d’exclusion du pouvoir, même élu démocratiquement, est à la base de cette attitude qui touche aussi bien des sensibilités droite que de gauche. »

Les prochaines élections européennes se présentent mal pour ceux qui avaient encore quelque espoir de voir se concrétiser le rêve d’une Europe de la culture, de la fraternité entre les peuples, des projets concrets et ambitieux comme Ariane et Airbus, une Europe forte de ses capacités d’innovation, de la mise en commun de ses « savoirs-faire »,du rayonnement de sa diplomatie, s’appuyant sur des Nations unies et solidaires, sur une capacité industrielle et militaire, aux frontières défendues, et s’affirmant dans le monde tout en respectant l’identité et les racines profondes de chacun des peuples qui la constitue.

Les forces « progressistes »autoproclamées, – qui même si elles s’en défendent – ne font que s’inspirer de la turbulence des idées qui agitent périodiquement  les Universités américaines et que propagent les « zélites » washingtoniennes, car elles servent leurs intérêts et surtout leur ambition de régner sur le monde, ces « forces » auraient choisi, aux USA, d’engager, un combat « à mort » avec ceux qu’avec mépris, elles qualifient de « populistes », dont Trump serait devenu, jusqu’à la caricature, le symbole détesté…..

Le « macronisme » ne serait-il que le dernier avatar de ce « progressisme » béat et inquiétant ??? Inquiétant car il ne respecte la Démocratie que lorsqu’elle se plie à ses volontés: dans le cas contraire ceux qui ont voté seraient donc suspects de « populisme », cette lèpre qui menacerait l’Europe toute entière, si on en croit Jupiter.

Inquiétant car, comment ne pas s’interroger ???

Quel avenir peut-on espérer pour l’Union européenne, à l’heure où la France européiste de Macron fait face au retour des nations, au Sud et à l’Est, mais aussi en Allemagne ?

L’espoir de notre vibrionnant Président, de s’appuyer sur « le couple franco-allemand » pour donner une nouvelle impulsion au projet européen, en le remettant « en marche », de concert avec Mme Merkel, vers « encore plus d’Europe », c’est-à-dire « plus d’intégration européenne » et plus de pouvoirs donnés à des Institutions bruxelloises hors-sol, – qui avec le temps, ont perdu tout crédit dans l’imaginaire des peuples européens pour n’avoir su anticiper aucune des crises aux quelles l’Europe a été confrontée -, cet espoir-là semble s’éloigner car il ne correspond plus à celui d’un nombre croissant de pays où les peuples ont – démocratiquement – fait savoir qu’ils entendaient faire entendre , enfin, leur voix dans les décisions sur l’Europe.

Le « débat », qui n’a jamais eu lieu, sur l’immigration de masse, car « escamoté » par nos « zélites »,  aura servi de révélateur….

Il est clair, aux yeux de ceux qui sont aujourd’hui qualifiés, avec condescendance, « d’eurosceptiques, » que la génération qui depuis vingt ans et plus, tient les manettes de ce grand projet a trahi les espérances de ceux qui avaient une conception de l’Europe héritée de la période gaullienne.

A cette époque,  la France a dû se battre pour donner consistance la politique agricole commune, qui devait bénéficier prioritairement à l’agriculture française.

Ce bénéfice était alors considéré comme la juste   contrepartie des grands bénéfices que l’Allemagne allait tirer quant à elle et pour son industrie de la création du Marché commun.

Sur le plan géopolitique, il s’agissait certes de faire face à la menace venant de l’Est, mais également d’affirmer l’indépendance géostratégique de l’Europe vis-à-vis des Etats-Unis, omniprésents dans les affaires européennes de l’époque.

L’idée gaullienne d’«Europe européenne» était donc le contraire du désir d’effacement qui peu à peu a prévalu, sous l’impulsion de ceux qui ont cru, naïvement, que « la fin de l’Histoire » les dispensait de faire l’effort d’armement nécessaire pour avoir une politique de défense réellement européenne.

Ce désir d’effacement a placé l’Europe sous la dépendance militaire des Etats-Unis, entraînant sa dépendance diplomatique qui se traduit par une paralysie et une impuissance qui s’est révélée cruellement à l’occasion des conflits du Moyen-Orient où l’Europe ne fait plus que de la figuration.

La volonté de de Gaulle n’était évidemment pas d’inféoder la France à l’Allemagne, mais au contraire d’enrôler nos voisins dans un projet commun d’«Europe puissance» que la RFA n’ambitionnait pas plus que cela.

Or, le déclin économique de la France, la faiblesse de ses dirigeants ont fait que c’est exactement le contraire qui s’est produit, la France s’étant, en quelque sorte installée dans la posture de « vassale » d’une Allemagne qui désormais fait la pluie et le beau temps en Europe.

Le « couple franco-allemand », cette illusion entretenue par nos dirigeants n’a jamais réellement existé, la France ayant été le plus souvent « à la remorque » de l’Allemagne.

Or, l’Allemagne de Mme Merkel est plus « souverainiste » qu’il n’y parait.

Or, hormis les nôtres, – qui cultivent depuis toujours, une foi quasi religieuse en  » l’universalité de leurs valeurs » – tous les dirigeants du monde sont «souverainistes». Merkel l’est à l’évidence, m’a toujours été et le sera encore plus demain, sous la poussée d’un électorat vieillissant.  Quant au chancelier qui la remplacera à la fin de son mandat, il le sera probablement plus encore.

On assiste donc actuellement en Europe au retour des nations et l’Allemagne ne fait pas exception, où s’affirme une droite plus conservatrice et moins européiste qu’auparavant. Actuellement, cette droite se fait essentiellement entendre sur la question migratoire. Mais on imagine sans peine que si un pays de la zone euro – l’Italie par exemple – devait tenter de desserrer l’étau de l’austérité, elle ferait valoir à grand bruit son refus de «payer pour le Sud».

C’est dire à quel point les « illusions » européennes de Macron ne sont pas seulement vaines, mais sont dangereuses, car elles renferment le danger d’une irrémédiable explosion de l’Europe entre nations du Sud, contre celles du Nord et nations de l’Est contre celles de l’Ouest !!! Le tout sous le regard ambigu et attentif d’un Poutine en éveil…..

Comment en est-on arrivé là ??? Oui, comment ???

Par l’accumulation de dénis, de mensonges, de mépris et de suffisance à l’égard des peuples qui n’a pas altéré la clairvoyance de ces derniers : ils feront entendre leur voix au printemps prochain.

Il faudra s’habituer au « populisme », en Europe, n’en déplaise à Jupiter !!!

Et pas seulement en Europe, comme le souligne , dans un éditorial, le Figaro:  » une vague mondiale est en train de se former, quand elle n’a pas déjà déferlé. Des États-Unis aux Philippines, du Brésil à l’Italie, des mouvements dits «populistes» semblent tout balayer. Et l’on finit par voir des Trump tropicaux ou continentaux un peu partout… Les situations sont plus diverses qu’il n’y paraît, mais il y a des points communs: un sentiment de trahison des élites, d’insécurité culturelle, de décrochage des classes moyennes, une peur des dégâts collatéraux de la mondialisation, de l’immigration massive et du non-contrôle des frontières ».

Amen..

Post-Scriptum : http://premium.lefigaro.fr/vox/monde/2018/10/12/31002-20181012ARTFIG00003-stop-au-politiquement-correct-quand-les-derives-americaines-menacent-la-france.php