Les Indignes…


Je pense

Ils sont indignes.

Il ne faut pas ne faut pas les confondre avec « les Indignés », même si certains d’entre eux appartiennent au même Parti, « le Parti du Bien », celui qui, par la vindicte, condamne les « méchants », et désigne ceux qui sont « les gentils », ceux de la « société bisounours » qui nourrit leurs fantasmes…

Leurs indignations, à géométrie variable, s’expriment avec la complicité objective des médias….

Rien ne les arrête: pas même leurs scrupules lorsqu’ils amputent, manipulent, falsifient l’information, le tout au nom de la légitimité que leur confèrent leurs convictions et la haute idée qu’ils se font de la Démocratie, de la République, de la Liberté, y compris celle de penser, de croire ou de ne pas croire, et celle d’exprimer ses opinions…..

Bon nombre d’entre eux appartiennent à une catégorie que les archéologues du futur classeront parmi les « socialopithèques », lorsque les Archives de la Vème République seront enfin ouvertes aux archéologues et aux scientifiques…

Aux premiers rangs des ces « Indignes », figurent « les Artistocrates ».

Les « Artistocrates » appartiennent au panthéon de « l’imaginaire collectif » et sortent de leur silence chaque fois que selon eux, les faibles sont opprimés. Il y a chez chacun d’eux un Zola qui sommeille et qui se réveille dès lors qu’on « stigmatise » autour d’eux.

Nous en avons eu un échantillon récent dans Libération, qui, avec l’Obs, fait partie de leurs « porte-voix »: ils étaient 800, les signataires de « l’Appel de Calais ». Parmi eux, des « hautes consciences » appartenant à l’élite intellectuelle parisienne. On y trouve les noms de  Joan Sfar ou Enki Bilal auteurs de bandes dessinées, des slammeurs comme Abd-Al Malik, des chanteurs de variétés comme Cali ou des actrices comme Josiane Balasko et Emmanuelle Béart, Sophie Aram, dont le « talent »et la valeur morale se pare d’une « légitimité » qui leur permet, au nom de « leurs convictions », de s’élever contre « la montée d’une pensée réactionnaire disséminée par une demi-douzaine d’intellectuels médiatiques”. Parmi leurs cibles favorites, les Alain Finkielkraut, Michel Onfray, Éric Zemmour ou Michel Houellebecq, et tout ce qu’ils englobent, sur internet, dans une « fachosphère »d’où émanent, selon eux, des relents « nauséabonds ».

Selon Bernard Cazeneuve, notre sinistre Ministre de l’Intérieur “Ils sont la voix d’une France mobilisée, solidaire, généreuse, d’une France qui refuse le repli sur soi et le rejet”.

C’est à ce titre, et du haut de leur autorité morale, qu’ils ont pu, récemment, faire entendre leur voix pour protester contre les misérables conditions dans lesquelles les « migrants de Calais »sont condamnés à vivre…

A aucun moment, ils ont eu la moindre compassion pour les malheureux habitants de Calais auxquels on ne donne jamais la parole, et qui subissent les « nuisances » d’une invasion au proportions dantesques, qui ne peuvent plus sortir de chez eux, la nuit, dont les jardins, en plein jour, sont saccagés, les voitures brûlées, les femmes agressées, et les enfants terrorisés…

Plus récemment, les « indignes »ont donné de la voix, à propos des incidents qui se sont produits en Corse, à la suite de l’agression violente subie par un camion de Pompiers et par des Policiers venus assurer leur protection, au cours d’un guet-apens organisé, ainsi que le dérapage de manifestations de protestation suscitées par le raz-le-bol des habitants d’Ajaccio.

Leur déchaînements médiatisés s’en sont pris, non pas aux voyous qui à Ajaccio comme partout ailleurs, s’en prennent, en les caillassant, à tout ce qui représente l’ordre public dans des quartiers devenus des « zones de non-droit » aux cris de « barrez-vous, sales Corses, vous n’êtes pas chez-vous ici » !!! L’exacte reproduction du « barrez-vous, sales Français, vous n’êtes plus chez-vous ici !!! On nique la France!!! » que l’on entend partout ailleurs où la République a abandonné, grâce à la lâcheté de ses dirigeants, le terrain à des voyous, dijhadistes en puissance….

Ces « autorités morales » ont concentré leurs condamnations, – relayées par une Presse qui a perdu tout sens de l’objectivité -, sur des populations révoltées qui, dans leurs débordements s’en sont pris à ce que les « indignes »ont abusivement désigné comme une « salle de prière », alors qu’à Ajaccio, tout le monde sait qu’il s’agit d’une salle de sport agréée comme telle par la Mairie, et transformée, sans autorisation, en « salle de prière » non-déclarée. Mais ceci n’est qu’un détail pour ceux qui exercent leur autorité morale sur « l’opinion » telle qu’elle est tolérée par le Parti du Bien.

La méthode est toujours la même : elle consiste à faire passer les incendiaires pour des victimes d’un peuple imbécile et sans générosité, dont les frustrations, les humiliations, les colères sont systématiquement ignorées, de même que sont méprisées les opinions, surtout lorsqu’elles vont à l’encontre de celles de la classe indigne d’un microcosme politico-médiatique qui n’écoute que lui-même…

Le dernier avatar qui soulève les protestations des « indignes », toujours au nom de leurs « valeurs » et de leurs « convictions »concerne l’intention d’un Président Hollande tellement habile à manipuler l’opinion qu’il finit par se prendre les pieds dans le tapis qu’il tente de dérouler sous les pas d’une Droite en pleine déconfiture, en lui offrant, comme une sorte d’appât qu’elle s’apprêtait à mordre, la « déchéance de nationalité » pour les Français détenteurs d’une double nationalité, condamnés pour « terrorisme »et pour avoir pris les armes contre leur propre pays… ( Je n’utilise pas volontairement le terme de Patrie qui n’a aucun sens pour ces Français « comme les autres »….).

Voici soudain que « les indignes » sont « indignés », d’autant que, on l’aura deviné, la plupart des détenteurs d’une double nationalité sont des Maghrébins, que les indignes ont pris, depuis longtemps, sous leur protection, à des fins purement électorales…

Leur argumentation défie toutes les règles du bon sens: cette « déchéance », si elle était inscrite dans la Constitution, créerait deux catégories de Français !!! Comme si le fait, pour certains Français, de disposer à leur gré de deux passeports, ne créait pas, en soi, deux catégories de Français !!!

Dans une interview célèbre dont on trouvera facilement la trace sur internet, le défunt Roi du Maroc, Mohamed V déclarait à la journaliste Anne Sinclair, que la nationalité marocaine ne se perd jamais : elle se transmet par la filiation et rend illusoire la volonté de la France de vouloir « intégrer » des « sujets » du Roi du Maroc.

Mais de tout cela, les « indignes » ne veulent rien entendre !!! Ils ne retiennent qu’un fait : la « déchéance de nationalité » des terroristes condamnés par la Justice rappelle douloureusement « l’une des pages les plus tragiques de notre Histoire récente ».

Ils oublient, ou feignent d’oublier que la déchéance de la nationalité française est une invention républicaine, et fut pratiquée dès le XIXème siècle pour exclure de la Nation les coupables de pratiques esclavagistes. Elle est donc parfaitement concevable, s’agissant de ceux qui ont choisi de combattre dans les rangs de l’Etat Islamique….

Une question me vient à l’esprit devant autant de mauvaise foi, d’aveuglement et d’autisme à l’égard des attentes d’un peuple français qui, lui, – selon les sondages si habilement manipulés d’habitude, par les « zautorités morales »-, approuvent à 90 pour cent la déchéance de nationalité de ceux qui trahissent leur pays et attentent à la vie de leurs concitoyens.

Cette quesion est la suivante : ne peut-on légitimement se demander si ceux qui demain entreront dans la catégorie des « socialopithèques » sont encore, aujourd’hui, dignes d’être Français ????

 

Leçons d’un scrutin…


 

Adler

A l’âge qui est le mien, – j’ai la chance d’avoir conservé une redoutable mémoire – on dispose du recul nécessaire pour pondérer les évènements d’un quotidien qui semble sombrer dans l’irrationnel absolu.

A 83 ans, on dispose également du souvenir des périodes traversées qui vont des durs lendemains de la seconde guerre mondiale, à la dangereuse traversée de la Guerre d’Algérie, en passant par la période gaullienne, puis la « Révolution bourgeoise » de Mai 1968, et la période « pompidolienne », puis la parenthèse giscardienne, marquée par la trahison Chiraquienne, qui a amené Mitterrand au pouvoir, avant le retour triomphant d’un inusable Chirac puis le quinquennat éphémère du vibrillonant Sarkozy, laissant la place à « Moi Président »,   jusqu’à aujourd’hui….

C’est dire combien j’ai vécu de moments plus ou moins pathétiques de la vie politique de mon pays…

Je peux ainsi affirmer, en paraphrasant le titre du livre passionnant d’ Alexandre Adler, – un Géo-politologue dont j’apprécie la finesse d’analyse -, que « J’ai vu finir le monde ancien« . ( Editions Grasset ).

Je ne vais pas refaire ici le livre de Zemmour, – je n’en ai ni la culture, ni le talent – mais je puis tout de même dire que, comme lui,  j’ai assisté, au cours des quarante années passées, au lent effondrement de la société « post-soixantehuitarde »et « libertaire » qui avait succédé au gaullisme.

J’ai assisté, avec nos compatriotes, plus ou moins conscients de ce déclin, à un affaissement constant de l’autorité de l’Etat sous la conduite d’une classe politique, – l’une des plus médiocre que notre Histoire contemporaine ait connue –  qui n’a cessé de tromper ses électeurs, et les installant dans le déni des réalités du monde qui les entoure, en tentant de « pousser la poussière sous le tapis » ou de détourner leurs regards du réel, en leur racontant la société française telle qu’ils voudraient qu’elle soit, plutôt que de la décrire et de la considérer telle qu’elle est, dans un monde tel qu’il est, au lieu de tenter de faire partager leurs utopies à des Français sceptiques…

J’ai assisté comme la plupart de mes contemporains, à l’effondrement des valeurs que m’avaient transmises mon éducation familiale, et celle de mes maîtres qui furent des « Hussards de la République »: des valeurs de respect des autres, le sens sacré de la famille, l’amour de « la Patrie »d’adoption,- car je suis issu d’une famille d’immigrants pour qui « tout homme a deux Patries, la sienne et la France » -, le goût de l’effort et celui du travail pour s’élever dans la société.

J’ai assisté, incrédule, au remplacement du mérite par la discrimination positive, de la liberté de penser et d’expression par le discours verrouillé du politiquement correct, de la fraternité par la rivalité communautaire, de l’égalité par le nivellement par les bas, du dialogue fécond par l’anathème.

J’ai écouté, avec septicisme, pendant plusieurs décennies les élucubrations de prétendus « zintellectuels », affirmant avec aplomb et suffisance que la France, et la France seule,- à l’exclusion de tous les Pays qui comme Elle avaient commis le même pêché – méritait de passer par une douloureuse période de repentance, en raison de son passé colonial….

Il se trouvait, parmi ces « zintellectuels »accusateurs de notre pays, ceux qui avaient applaudi à l’entrée de Pol Poth à Pnom Pen, à l’invasion du Sud-Vietnam par le Nord communiste, et qui, entre deux voyages d’agrément à Moscou, invités par le « Parti Communiste frère », plaidaient pour l’attente des « lendemains qui chantent »….

Une intelligentsia française qui a exercé sur l’opinion de l’après-guerre une dictature intellectuelle féroce, et qui, concentrant son discours sur la dénonciation de l’impérialisme américain et les méfaits du colonialisme français, contribuait à détourner l’attention des « masses populaires » de la férocité de l’impérialisme soviétique.

Au soir de ma vie, et au lendemain d’une période électorale au cours de laquelle la montée, pourtant prévisible, du Front National a mis en évidence l’exaspération et la colère du peuple français, je constate que la dignité, la conscience politique, la lucidité et le bon sens de ce vieux peuple sont bien plus élevés que ceux d’une classe politico-médiatique qui étale, jour après jour, ses penchants pusillanimes et sa lâcheté, et se montre trop souvent indigne de conduire les destinées d’un peuple trop grand pour eux.

En même temps, je constate, avec beaucoup d’autres, l’effondrement prochain d’un système politique qui ne parvient plus à faire face aux menaces et aux exigences d’un monde nouveau.

Droite et Gauche confondues, aucun Parti politique ne parvient à convaincre de sa capacité de proposer aux Français un projet crédible, et des perspectives capables de redonner à ce pays, la confiance dans son destin, qu’il a perdue.

D’où le désarroi d’une classe politique où Gauchistes, Mondialiste, et Capitalistes, prêts à brader notre identité , note civilisation, notre art de vivre, notre culture pour atteindre nul ne sait quels objectifs, en refusant de voir qu’ils seront balayés à leur tour , si par malheur, le Califat Islamique parvenait à ses fins en Europe.

Car, à force d’autocritique, de dénigrement de ce que nous sommes, de culpabilité post-coloniale, nous avons mis, sous l’éteignoir, l’héritage des générations qui nous ont précédés..  En incitant l’homme occidental à sangloter sur ses turpitudes réelles ou supposées, nous avons omis de les mettre en balance avec les horreurs commises par les autres, et même fini par excuser celles que nous avons subies.

Cela avait commencé au lendemain de la Guerre d’Algérie, lorsqu’il était de bon ton de s’indigner des méthodes brutales de l’Armée française, en passant sous un silence ambigu les atrocités commises dans l’autre camp: attentats meurtriers contre des populations civiles,égorgements, éventrations de femmes enceintes,émasculations, mutilations, et j’en passe, dont les principales victimes furent, d’ailleurs, les populations musulmanes attachées à la France…

Or, un terroriste islamiste ou pas, n’est pas un « damné de la terre », par référence au brûlot de Frantz Fanon: ce n’est pas un soldat, et encore moins un « héros ».. C’est juste un criminel….

Dans un récent article du Point, le sociologue Gilles Keppel, nous invite à nous « pencher sur ce qui reste de ce ressentiment par rapport à la période coloniale, car la France est le premier exportateur en nombre absolu de djihadistes.  » (1).

Kepel aurait peut-être pu se pencher également sur l’influence désastreuse de l’intelligentsia « progressiste » française qui n’a cessé de nourrir ce ressentiment en assénant à notre pays, jusqu’à l’ivresse, une auto-flagellation permanente…et en suscitant, dans une partie de la jeunesse issue de l’immigration, des sentiments de haine de la France et de vengeance dont nous payons aujourd’hui le prix.

De même, le refus, par lâcheté collective de la classe politique, à Droite comme à Gauche, d’assumer notre Histoire, avec ses pages glorieuses comme avec ses pages tragiques, n’a pas peu contribué à détruire auprès d’une jeunesse qui a besoin sentir qu’elle appartient à une grande nation, l’image qu’elle se fait de la France, au point, pour certains jeunes, de s’engager sur la voie de la trahison et du combat contre leur pays d’adoption.

On comprend mieux ainsi, les motivations de ceux qui, révoltés par tant turpitudes ressenties comme des trahisons, ont voté pour le Front National, même s’ils sont loin d’en partager tout le programme, pour l’heure assez confus.

Ils ont considéré que c’était pour eux le seul acte signifiant, la seule façon de dire leur exaspération, leurs angoisses. Et surtout, leur colère en raison du mépris dont les couvrent ceux qui leur reprochent leur attachement incongru à des valeurs tombées en désuétude, et à leur identité.

Les jeunes sans travail et les travailleurs démunis ont voulu protester contre le fait qu’un migrant de fraîche date ait d’emblée un appartement et pas eux. Des retraités contre le fait que des « nouveaux arrivants » qui n’ont jamais cotisé à une Caisse de Retraite aient une meilleure retraite qu’eux….D’autres, encore, contre le fait que quand l’islam renforce son emprise dans les quartiers « sensibles » le pouvoir regarde ailleurs…. D’autres protestent contre le fait que le terme de « raciste » devenu une insulte, ne s’applique qu’à des Européens de souche… .

Et surtout, beaucoup d’entre eux se révoltent contre le fait que depuis trente ans, on tente de les faire taire en agitant sur leur tête, comme une menace, cette épée de Damoclès : « ce que vous dites « fait le jeu » du Front national » . Ils ont compris qu’on veut leur retirer la parole, avec les mêmes méthodes d’intimidation que celles utilisées autrefois, lorsqu’on accusait de fascisme ceux qui refusaient d’adhérer au communisme !!!

Le résultat de ce scrutin , comme un tremblement de terre qui suscitera des « répliques » imprévisibles, témoigne de l’effondrement d’un bloc de valeurs, et d’une idéologie issue des années « post-soixantehuitardes »: l’angélisme, le culte de la différence, de l’ouverture absolue et sans limite à « l’Autre » et le mépris de Soi, le communautarisme, la haine des frontières, celle de la Nation, de son Histoire, de ses traditions, de son art de vivre, le tout au nom d’une nouvelle religion, celle d’un « vivre ensemble » imposé par tous les moyens.

Bientôt, nous n’aurons plus la liberté de choisir nos amis, ni ceux dont nous souhaitons partager l’entourage.

En même temps, il est sidérant de voir ainsi, et soudain, par pur opportunisme politicien, la déchéance de nationalité préconisée et portée au pinacle, et le Drapeau tricolore, brandis par des socialistes qui la considéraient ces symboles comme des monstruosités héritées de Vichy….Ceux qui, hier encore, concluaient leurs réunions le poing levé en chantant l’Internationale, sont soudain devenus des « fans » de la Marseillaise !!!

Internationale

Nous vivons sur un champ de ruines. 

Que reste-t-il aujourd’hui, de l’Europe de la libre circulation, du dépassement des Etats Nation, qui fut tout de même le socle de la vie publique jusqu’au début des années 1990, dont le dernier défenseur fut un Philippe Séguin, prophète disparu, dont la carrière politique fut irrémédiablement brisée pour avoir eu raison avant l’heure ???

Nous assistons à l’agonie d’une société construite sur la négation de l’autorité, sur la sublimation de « l’interdit d’interdire », de l’individualisme absolu, du « ni dieu ni maître », de la haine de soi et de l’adoration de l’Autre pourvu qu’il soit « différent », du culte « révolutionnaire » de la table rase, du rejet des traditions, et de tout héritage du passé, de l’apologie du mondialisme contre la Nation.

J’assiste à la fin d’un monde qui s’était construit sur l’individu-roi, le libre arbitre absolu de « l’Homme Nouveau », parlant une langue nouvelle, faite d’une bouillie de mots et d’expressions empruntées à des cultures barbares, mélangée à une « novlangue »pédante à laquelle les Français ne comprennent rien.

J’ai vu s’effondrer un univers mental construit sur l’angélisme, la foi aveugle dans la nature humaine et dans le « progrès » d’une Humanité en marche vers le « Bien Suprême », sous la conduite des Grands Prêtres, défenseurs vigilants du « Parti du Bien » !!!

Et, au soir d’un scrutin dont les résultats prévisibles révèlent l’état de décomposition avancé de la classe politique française, j’ai le sentiment d’assister à la fin d’un monde ancien !!!

 (1) – http://www.lepoint.fr/chroniques/gilles-kepel-la-france-entre-la-kalach-et-charles-martel-15-12-2015-1990136_2.php

Taisez-vous ElKabbach !!!


Ceux qui, comme moi, ont une vieille mémoire de l’histoire politique de notre pays, se souviennent certainement de cette réplique d’un certain Georges Marchais, alors Secrétaire Général d’un Parti Communiste qui avait, encore à l’époque, quelques restes du capital de crédibilité hérité de la période de l’après-guerre.

C’était au cours d’une émission célèbre, à une heure de grande écoute. Nous sommes en 1978 en pleine campagne pour les Législatives. Sur le plateau de Cartes sur table, sur Antenne 2, Georges Marchais, secrétaire du Parti communiste, s’agace face aux questions de Jean-Pierre Elkabbach. Et il lui lance alors le fameux: «Taisez vous, Elkabbach!» .

Il y a des phrases comme celle-ci, qui sont devenues cultes.

Sauf que…pour le fameux «Taisez vous, Elkabbach!», cette apostrophe n’existe pas réellement. On doit pouvoir retrouver sur internet, la séquence télévisée qui montre que cette réplique n’a jamais existé. Il s’agirait en réalité d’un raccourci repris par les humoristes de l’époque, parmi les quels le regretté Thierry Le Luron .

http://dai.ly/xwywe

Cet incident a ressurgi de ma mémoire, ce matin, à l’heure du petit déjeuner, alors que sur Europe 1, ElKabbach recevait Marine Lepen, qu’il tentait, selon son habitude et selon une technique éprouvée par certains journaleux, de déstabiliser en lui assénant des rafales de questions, ne lui laissant pas le temps d’y répondre…

J’ai failli tomber de ma chaise, et mourir de rire sur le champ, lorsque, harcelant son « invitée » sur la question de « l’invasion migratoire », il lui assène cette phrase qui devrait entrer à son tour, dans l’anthologie des bêtisiers de la télévision:

 » Madame Le Pen, vous savez bien que les migrants ne font que traverser la France pour aller dans d’autres pays !!! Et vous n’êtes pas humiliée de savoir que les migrants préfèrent d’autres pays à la France ??? »

Madame Le Pen est restée sans voix !!! Elle aurait dû lui répondre, « Mais taisez-vous El kabbach !!! Humiliée ??? Moi ??? Mais je m’en réjouis !!! Qu’ils aillent s’intégrer ailleurs !!! »

Ce petit moment de radio permet de mesurer l’énormité du fossé qui sépare l’opinion du microcosme « bobocratique » parisien d’un sentiment populaire, qui ne sait comment s’exprimer pour faire comprendre à une classe politique devenue sourde, que, en matière d’immigration, la coupe est pleine…et pas seulement en France !!!

Et que la coupe ne tardera pas à déborder….

Qui sème le vent….


citation-marcus-garvey Racines

Gueule de bois, ce matin, dans les salles de Rédaction parisiennes, mais pas seulement, car dans la Presse régionale également, le réveil est brutal et les commentateurs sont « sonnés »…..

L’oligarchie représentée par le « pouvoir bobocratique » qui gouverne la France, du haut de sa suffisance, de son crétinisme et de son aveuglement, est en train de réaliser que son discours manipulateur n’a plus aucune prise sur l’opinion, et que les Français lucides, réalistes et courageux sont de plus en plus nombreux à échapper au contrôle de ceux qui ont cru pouvoir anesthésier leurs réflexes de survie identitaire face aux menaces qui, depuis des années s’accumulent et se précisent au dessus de leur tête.

Brecht

Il n’était pas nécessaire d’être un fin « politologue »pour prévoir le choc qui vient de se produire. A condition de ne pas se fier aux analyses fumeuses car destinées à « enfumer » l’opinion, que nous distillent jour après jour des médias « domestiqués ».

Car aujourd’hui, l’opinion se forme, se diffuse, de plus en plus, à travers les réseaux sociaux.

La raison en est évidente: le déclin de la crédibilité des médias « institutionnels » se traduit, notamment, dans les performances de la Presse écrite française. Car les temps sont durs pour la Presse écrite qui, à quelques rares exceptions près, est en chute libre au troisième trimestre 2015, et ne survit que grâce à des subventions qui lui maintiennent la tête hors de l’eau…
Plombée par la chute de leurs ventes en kiosque, la diffusion des quotidiens nationaux baisse de 9,4 % en moyenne dans un contexte où l’actualité n’a jamais été aussi riche .

Libération tout d’abord, à la tête des journaux favoris de la « bobocratie » parisienne, qui, malgré une nouvelle formule passée inaperçue chute de… 26 % ! Le Monde et Le Figaro suivent la même pente avec une baisse de 15 et 16 %.
Enfin du côté des hebdomadaires, rares sont les titres en hausse : Valeurs Actuelles à + 4 %, M le Magazine à + 2,7 %, Courrier International à + 1 % ou encore Marianne à + 1 %. En revanche, L’Obs, journal de référence et « Pravda » de la « bobocratie » festive chute de 14,5 %, et L’Express… de 20,3%.

Sans parler des organes d’information télévisée, où les mêmes commentateurs, et prétendus « politologues » se succèdent dans des émissions « formatées » destinées à « former l’opinion », que l’on regarde « au second degré », car on a appris à décrypter leurs « messages » au service du catéchisme « bien-pensant » et « politiquement correct » qui a remplacé l’analyse sereine des évènements et des faits, et le recul objectif qui permettrait aux téléspectateurs de se faire sa propre opinion.

Tout ce petit monde est en état de choc. Car il vient de découvrir que le discours qu’il relaie n’a plus de prise sur l’opinion populaire.

La technique de la « diabolisation » du Front National, inventée par Mitterrand, le politicien le plus pervers de sa génération, ne fonctionne plus, et ne permet plus de décrédibiliser un discours, dont chacun constate, aujourd’hui, qu’il comportait des éléments prémonitoires qui, hélas, se vérifient tragiquement.

Fabius, dans un instant de lucidité politique aurait dit que « le Front National posait de bonnes questions, mais proposait de mauvaises réponses »…. Sans doute. Mais on attend toujours les « bonnes réponses » des Partis dits « républicains ».

Ces derniers, englués dans un bri-à-brac de « valeurs » à deux balles, aveuglés par des « convictions » qui les empêchent de saisir les réalités du monde qui les entoure, et rendus infirmes par une sorte d’autisme récurent, n’ont pas compris que le peuple français, parmi les plus éclairés politiquement du monde, héritier de l’Histoire d’une vieille Nation qui en a vu de toutes les couleurs, même quand on croit l’avoir endormi, garde toujours un oeil ouvert et son réveil peut lui inspirer des réactions inattendues…

Or ce peuple vient de signifier à son « personnel politique » donneur de leçons de Démocratie à la terre entière, qu’il ne supportera plus de donner ses voix à ceux qui se présentent à lui avec un programme de Gauche et qui aussitôt au pouvoir ,tournent – à 180 degrés – le dos à leurs promesses, tout comme à ceux qui osent se présenter au nom de la Droite à grands coups de menton, et qui une fois installés au pouvoir se contentent mollement d’une politique qui ressemble à un filet « d’eau tiède », dans le seul but de se maintenir en gagnant la prochaine élection….

Ce même peuple vient de signifier aux aboyeurs de la bien-pensance que pour décrédibiliser à ses yeux le Front National, il va leur falloir reconquérir leur propre crédibilité, dans tous les domaines d’une gouvernance où ils ont échoué…

Incapables de sortir le pays de l’ornière économique où il est le seul en Europe à être englué, les Socialistes tentent, au prix d’un invraisemblable « tête-à-queue »politique et diplomatique, de faire face à une accumulation de dangers contre lesquels ils refusaient jusqu’ici d’appliquer les remèdes appropriés, en traitant de crétins ceux qui préconisaient les mesures qu’en catastrophe ils se proposent de prendre aujourd’hui.

Du coup, ces pacifistes invétérés et ce, depuis toujours, tentent d’exister encore un peu en adoptant des postures guerrières derrière un chef de guerre bedonnant, et en clamant leur amour du drapeau et de l’hymne national là où il n’y a pas si longtemps ils lui préféraient l’Internationale….

Quand à la « Droite républicaine », pour avoir manqué du courage nécessaire pour défendre une vraie politique de Droite, elle se voit contestée par le « peuple de droite », en colère, et exaspéré de ne pas être entendu par ceux aux quels il a donné mandat de le représenter. Il ne lui fait plus confiance pour représenter une alternative forte à un pouvoir de Gauche en pleine décomposition.

Lorsque le « peuple de Droite » entend le Président des Maires de France demander aux maires de refuser toutes crèches dans les églises, et qu’il entend  Alain JUPPÉ réclamer de nouvelles mosquées, son exaspération monte d’un cran, contre cette droite incapable d’assumer ses valeurs.

Quand à la foule des abstentionnistes, le premier Parti de France, elle regarde ce spectacle avec l’oeil goguenard de ceux qui « en ont vu d’autres », et qui sentent que nous sommes parvenus à un moment critique de l’Histoire de notre pays, où tout peut basculer.

Exaspérés, mais armés d’un scepticisme hargneux et sans illusion, ils attendent de voir ce qui en sortira : un « 21 avril à droite » qui, en 2017, serait un cataclysme, et l’amorce d’une recomposition totale du paysage politique.

Attention : c’est peut-être au fond ce que veulent les électeurs de droite qui se sont abstenus …

 PS : https://berdepas.wordpress.com/2014/06/06/lump-en-sens-interdit/