Silence radio…..


DaechJe posais, il y a quelques jours, une question qui semble avoir troublé les esprits chez ceux qui me font l’honneur de me lire de temps à autres.

Mon interrogation concernait les choix que semblait avoir faits notre diplomatie dans les différents conflits auxquels nous sommes confrontés, et dans lesquels nous nous sommes engagés, une fois de plus, au nom de nos prétendues « valeurs », sans trop réfléchir aux autres paramètres qui doivent inspirer une action, tant diplomatique que militaire. Relire:

https://berdepas.wordpress.com/2014/09/14/le-mauvais-camp-ou-le-camp-des-saints/

https://berdepas.wordpress.com/2014/09/15/le-camp-des-saints-ou-celui-des-barbares/

Je persiste et signe : le silence relatif qui entoure, depuis peu, sur nos radios et dans nos différents médias, « l’affaire Ukrainienne », me paraît significatif de l’embarras de notre diplomatie qui semble maintenant prendre la mesure de l’impasse dans laquelle les évènements nous ont conduits.

De même, nos rodomontades à l’égard de la Syrie de Bachar El Assad, semblent avoir baissé d’un ton.

Car il est clair que pour lutter efficacement contre « Daech », il serait utile de compter, parmi nos alliés, non seulement la Russie, mais aussi son alliée traditionnelle, l’Iran, et évidemment la Syrie dont nous avons besoin de survoler l’espace aérien.

Ce silence est probablement destiné à préparer les opinions publiques à un « infléchissement », pour ne pas parler d’un « revirement »de notre « diplomatie, empêtrée dans ses relations suspectes avec le Qatar et les Monarchies du Golfe, relations en faveur desquelles nos « valeurs » se sont mises entre parenthèse. 

Je parierais que d’ici peu, cette « parenthèse » s’élargisse au « détestable » Poutine, cet anti-démocrate dont le pouvoir de nuisance s’oppose à nos ambitions quelque peu « fumeuses »….

Quand le danger prend des proportions planétaires, le « réalisme » doit prendre le pas sur les considérations « philosophico-humanistes ». N’oublions jamais que pour vaincre la dictature sanguinaire de Hitler, l’Occident n’a pas hésité à s’allier avec un Staline aux mains dégoulinantes de sang…

Car, en matière de relations internationales, les inconvénients doivent être hiérarchisés. L’ennemi de l’Occident, c’est l’Internationale islamiste dont l’Etat auto-proclamé nous a déclaré la guerre, sans aucune ambiguïté. Ses ambitions conquérantes sont clairement affichées.

Les pays du Maghreb s’en préoccupent. Il serait temps que les opinions publiques, en France et en Europe soient mieux éclairées sur les dangers qui guettent nos civilisations….

http://www.maghrebo.com/tunisie/daech-divise-le-monde-en-13-gouvernorats-celui-de-la-tunisie-est-le-plus-grand.html

Alors, ne faisons pas semblant de ne pas nous en être aperçus…

Orages


Orage

« Oh ! Regardez le ciel! Cent nuages mouvants

Amoncelés là-haut sous le souffle des vents…. »

(Victor Hugo ).

Lorsque l’orage menace, à la tombée du soir, et qu’au loin, sur la mer, les nuages d’un gris sombre s’accumulent, les derniers rayons du soleil se font plus brûlants, et agressifs, ils nous infligent une morsure dont il faut se méfier.

Sur la plage, les baigneurs attardés s’ébrouent, entre deux baignades, puis retournent s’allonger sur le sable encore chaud. Il y a ceux qui ne songent qu’à se sécher avant de retourner à l’eau.

Mais il y a ceux qui doivent absolument repartir « bronzés »: on les reconnaît à leur couleur « pain d’épices ». Il s’exposent, consciencieusement, car ils sont venus ici avec un but : repartir avec cette couleur brune qui fait que, curieusement, lorsqu’ils reviendront à Paris, leurs amis, avec une pointe d’envie, leur infligeront ce compliment qui les dédommage de tout ce mal qu’ils se sont donné pendant leur vacances: « quelle belle mine !!! où as-tu passé tes vacances ??? »….

Soudain, alors que les nuages noirs se sont rapprochés, un éclair déchire le ciel, suivi en quelques secondes, d’un grondement menaçant.

Soudain, la mer a changé de couleur. Car il y a toujours eu, entre le ciel et la mer, une complicité qui confine au mimétisme. D’un bleu profond, aux accents d’indigo, la mer a viré au vert de gris, pendant que le souffle du vent qui pousse les nuages vers la terre, soulève les premières vagues qui déferlent vers la plage désertée…

Une lumière crépusculaire s’est abattue sur la côte. Le ciel s’est brusquement assombri, alors qu’un quart d’heure plus tôt le soleil parvenait encore à percer les nuages de ses rayons.

Nous n’aurons pas le temps de contempler les « moutons » qui se multiplient sur la crête des vagues que fouette furieusement le vent violent qui s’est levé et qui pousse l’orage vers nous.

La pluie s’abat bruyamment sur la côte, en grosses gouttes, qui en peu de temps, vont réveiller les parfums endormis par la chaleur: un cocktail d’odeurs bienfaisantes envahit l’atmosphère et remplis nos poumons d’aise. Les romarins, les jasmins, les ibiscus, les lauriers, les roses et toutes ces plantes, aux arômes puissants et singuliers qui font que l’on sait qu’ici, on est au bord de la Méditerranée, toutes ces plantes s’en donnent à coeur joie. Elles embaument l’air et leurs parfums se mélangent à l’odeur de terre mouillée qui accompagne la pluie dans une symphonie qui s’empare de nos narines et qui semble obéir à la baguette d’un génial parfumeur….

Un baigneur, courageux s’est mis à courir sur le sable déjà mouillé et s’est jeté à l’eau, dans un plongeon spectaculaire, en poussant un cri jubilatoire: la mer, malgré l’orage, est encore chaude en cette fin de Septembre. Irrésistiblement je pense au « Gribouille » de nos livres de lectures enfantines, qui se jetait à l’eau pour échapper à la pluie…

Mais cela devient sérieux . Il faut battre en retraite et s’abriter. Une table de bistrot nous tend les bras, sous un toit rassurant : de là, en savourant une bière bien fraîche, nous allons pouvoir contempler le spectacle de cette nature qui, ce soir, a choisi ce bord de mer pour « faire son numéro ». Le tonnerre, les éclairs, la pluie qui tombe à verse, tout cela n’est pas si fréquent ici.

Cela mérite un moment de contemplation, face à cette nature menaçante.

Une nature qui, après tant de mois de calme ensoleillé, se déchaîne ce soir, et se défoule, dans une grisaille qui ne durera pas…..

Car ici, « le maître du Temps qu’il fera », c’est « le Vent ».

Dans un instant, il se lèvera et remettra les choses en bon ordre. Les gros nuages noirs l’ont compris, qui s’enfuient déjà, abandonnant derrière eux des traînées de gouttes de plus en plus éparses.

Sur la plage déserte, les mouettes et les goélands ont reconquis leur territoire sur les baigneurs. Leurs cris couvriraient presque le bruit des vagues. Ce bruit familier qui donne envie de fermer les yeux et de se laisser bercer…

Au loin, le tonnerre gronde. Mais l’orage est passé…. C’est un nouvel Automne qui s’annonce.

Musulmans de France.


Chibani

J’éprouve le besoin d’exprimer mon point de vue sur la controverse qui concerne aujourd’hui les « Musulmans de France ». Je reprends à ce sujet, l’expression utilisée par toute la Presse: « Musulmans de France », même si je déteste cette expression. Car je préférerais qu’ils se disent « Français Musulmans »….

J’ai suffisamment pesté contre leur silence devenu pesant, pour ne pas saluer le courage de ceux qui aujourd’hui, iront manifester pour affirmer que, « Musulmans », ils sont aussi « Français ».

Jusqu’ici, on était en droit d’en douter. Car beaucoup d’entre eux, soit par leurs déclarations, soit par leurs silences, donnaient parfois le sentiment que, « Français », ils étaient avant tout « Musulmans ».

En inversant « l’ordre des facteurs », ils s’affranchissent du postulat selon lequel la Loi du Coran est supérieure à celle de la République. C’est bien. On n’en demande pas plus, car c’est le coeur du problème.

Leur démarche, si elle est sincère, est courageuse. Je la respecte et je l’apprécie à sa juste valeur. Car je sais quelles sont leurs angoisses et combien leurs craintes sont justifiées.

Il suffit de lire la Presse algérienne, la Presse tunisienne et marocaine pour mesurer à quel point l’inquiétude grandit au Maghreb devant la progression d’un djihadisme assassin et destructeur dans les pays arabes, et en Afrique sub-saharienne. La menace de cette progression incite les gouvernements de ces pays à renforcer leurs dispositifs de sécurité, et même chez certains d’entre eux à mobiliser des troupes pour protéger leurs frontières, si difficiles à défendre.

L’Algérie a traversé, durant les années 90, une période tragique, une guerre civile meurtrière. Plus meurtrière encore que la guerre menée contre la France.

Les « égorgements »symbolisés par ce geste que les Arabes connaissent bien ( l’index utilisé pour faire le signe du couteau tranchant la gorge ), les Algériens en ont vécu l’horreur. Les familles massacrées pour avoir refusé de se soumettre au FIS, ou simplement, pour avoir voulu rester neutres, ils savent que c’est un cauchemar qui peut très vite redevenir une réalité.

Les Musulmans de France savent mieux que quiconque, que si demain, la terreur islamiste prenait racine des deux côtés de la Méditerranée, ils en seraient les premières victimes. Les « Chibanis », ceux qui ont mon âge et qui ont vécu la période de la guerre d’Algérie, et celle du FLN en France, savent que s’ils ne se « mouillent » pas en faveur de ceux qui ont choisi la lutte clandestine, ils mettent en danger les membres de leurs familles restées « là-bas », en Algérie…..

Dans un passé qui n’est pas si lointain, même s’il a tendance à être évacué des mémoires, beaucoup de Musulmans fidèles à la France ont payé de leur vie cette fidélité qui leur vaut notre respect.

Les Français ont la mémoire courte, ou…sélective. Les Arabes n’oublient rien.

La plupart d’entre eux n’aspire, il est vrai, qu’à vivre en paix dans notre pays devenu le leur. Ils souhaitent vivre leur foi, dans la discrétion, à l’abri des Lois d’une République laïque.

Mais cela ne doit pas nous faire oublier qu’il en est parmi eux, qui sont animés d’un tout autre esprit: un mépris de nos moeurs, un rêve fou de « reconquête », un goût de revanche ( contre quoi ???), une tentation de recourir aux provocations et à la violence dont nous avons de trop nombreuses et de trop visibles manifestations. Et que parmi ceux-là, il existe une minorité extrêmement dangereuse, capable du pire.

Cette « minorité » cherche à profiter de « l’amalgame à rebours » de ceux qui veulent nous persuader que tous les musulmans sont bons et ne nous veulent que du bien. A l’abri de ce discours ( naïf ???) se cachent ceux qui, en embuscade cherchent tous les moyens de nous imposer des Lois qui ne sont pas les nôtres, et guettent l’opportunité de montrer leur force à cet Occident qu’ils exècrent….

Les Musulmans de France savent, mieux que quiconque, que cette guerre qui est déclarée à l’Occident, les met, eux aussi, en situation de danger, et même qu’ils sont probablement « en première ligne ». Car ils sont encore minoritaires en France…..

C’est pourquoi je salue leur courage…. mais je reste attentif à leurs ambiguïtés.

Décapités ???


Décapités

Non !!! N’ayez pas peur des mots !!! Egorgés, oui égorgés, comme on égorge les moutons de l’Aïd El Kebir. « La grande fête », en Arabe. Cela vous donne la nausée ??? Alors vous êtes un être normal.

Difficile de ne pas avoir la nausée devant un cadavre baignant dans une énorme flaque de sang, séparé de sa tête, dont les yeux exorbités reflètent la terreur indicible du court instant qui précède le passage de la vie à la mort. On n’oublie jamais ces images.

C’était au cours d’une nuit, fin Avril 1956. Nous étions en poste, sur un « piton » non loin de la frontière algéro-tunisienne, à proximité d’Ouenza, une région sauvage et montagneuse des contreforts des Aurès.

Cette nuit-là, vers une heure du matin le radio me tire de mon sommeil pour me faire part d’un message urgent qui vient d’arriver du PC du bataillon : la ferme isolée qu’en plein jour nous avons l’habitude d’apercevoir au loin, dans la plaine, est attaquée par des « rebelles », à quelques kilomètres de là.

En même temps la sentinelle de garde me dit avoir entendu des coups de feu, dans la direction de la ferme dont on aperçoit, du haut de la tour de garde la tache blanche des bâtiments, qui se détache au loin, dans la nuit…

En quelques secondes l’alerte est donnée. Les hommes, mal réveillés se rassemblent au centre du Poste. Tout en terminant de s’habiller et de boucler leur ceinturon en ajustant leurs cartouchières. Une demi douzaine d’hommes est désignée, en position d’alerte, pour assurer la garde du camp. Le reste, une quinzaine d’hommes embarque dans les deux véhicules: un 4X4 et un 6X6 dont le moteur tourne déjà.

A toute allure nous fonçons, tous feux éteints, dans la nuit cotonneuse de ce début d’automne. Un parfum de thym sauvage et de romarin flotte dans l’air humide. La lune est rousse et se cache à moitié derrière un gros nuage gris.

En quelques minutes nous y sommes et franchissons un portail défoncé avant de nous engager dans une longue allée de cyprès.

Les deux véhicules s’arrêtent à la hauteur d’un bâtiment d’où sortent des bruits de sabots et les hennissements d’un âne ou d’un mulet. Les hommes sautent des deux véhicules et quelques coups de feu partent , vraisemblablement d’un bosquet situé à proximité de l’entrée de l’habitation de la ferme. Nos hommes répondent par quelques rafales, au jugé, et l’un d’entre eux hurle avoir vu des silhouettes partir en s’enfuyant. Abrités derrière les deux véhicules six hommes vont couvrir notre progression jusqu’à l’entrée de l’habitation. Nous approchons, dans un silence de mort.

D’un coup de pied j’ouvre la porte et pénètre dans le couloir. Il y a de la lumière au bout du couloir, dans ce qui sert de salle à manger. Prudemment nous entrons, le souffle court. Pas un bruit. Soudain, un de mes hommes pousse un cri d’horreur : derrière la table gît, au sol, dans une flaque de sang, un homme égorgé, dont les membres tressaillent encore. Je prend son pouls : trop tard. Je n’ose pas regarder son visage figé dans la mort . Je tremble comme une feuille…

Puis , encore un cri d’horreur. Deux hommes sont entrés dans la chambre où gisent une femme à moitié dénudée et une petite fille. Egorgés, baignant dans une marre de sang.

Je sors de la maison , pour vomir. Deux chasseurs m’ont suivi, ils vomissent à leur tour. Aux autres, qui étaient restés à l’extérieur, je dis : « n’entrez pas. C’est horrible !!! ».

Plus rien à faire, nous sommes arrivés trop tard.

Je demande au radio d’envoyer un message au PC pour rendre compte et je place les hommes en position de garde, fusil-mitrailleur en batterie, au cas où « ils » reviendraient sur les lieux, après que nous ayons inspecté l’alentour de la maison. J’ordonne que l’on éteigne les veilleuses des véhicules, et la lumière à l’intérieur de la ferme.

Le radio m’informe du message du PC: sécuriser les lieux, et attendre les renforts de la Compagnie qui sont en route.

Je m’assois sur une pierre, à l’écart, dans l’ombre. Il fait nuit noire, car la lune s’est cachée. Un oiseau de nuit pousse un cri, qui me fait sursauter. Au loin dans la plaine des chiens aboient…

Puis, le visage entre mes mains, je réprime un énorme sanglot. J’ai 23 ans. Pourtant je pleure, comme si j’étais encore un enfant. Un réflexe nerveux, incontrôlable. Des larmes de rage sans doute, mélangée au désarroi d’être arrivé trop tard.

Je n’ai jamais oublié cette nuit atroce. Cette saloperie de guerre nous avait pourtant accoutumés à côtoyer la mort. Mais l’image d’un être égorgé est insoutenable, parcequ’elle est bestiale. Plus de cinquante ans après, ces images hantent encore ma mémoire. Elles réapparaissent, chaque fois que les évènements de l’actualité se chargent de réveiller ces souvenirs douloureux. Elles ont changé à jamais mon regard sur la vie, sur la mort, sur les hommes.

Chaque année, au mois de Mai, un autre mois chargé de souvenirs atroces, nous nous retrouvons, entre Chasseurs survivants, en Savoie. Un rituel car nous nous retrouvons, tous âgés de plus de quatre-vingts ans, dans une ambiance de fraternité chaleureuse. Nous évoquons nos souvenirs, nous parlons de moments de fraternité que nous ne pouvons évoquer qu’entre nous. Je crois que c’est le cas pour tous les soldats, car nul ne peut comprendre ces situations s’il ne les a pas vécues. Nous entretenons la mémoire de ceux qui sont morts, là-bas. Pour rien.

Mais nous ne parlons jamais de cette nuit là.

Nous ne sommes pas que des êtres de chair et de sang. Nous avons aussi une âme, et une conscience. Le vieil homme que je suis devenu continue à s’interroger. Est-il possible d’avoir une âme et d’égorger, même son pire ennemi ???

PS: à lire,

http://www.bvoltaire.fr/jacquesmartinez/herve-gourdel-pas-premier-dernier-dun-long-martyrologe,106013

Cafouillages…


Casanova

A la tête de l’Etat, ça cafouille sec !!!

Il ne se passe pas un jour, sans que la bande de « Pieds Nickelés » qui nous gouverne, nous gratifie d’ un nouvel exploit sidérant. A croire que l’Elysée et le Gouvernement disposent d’une « cellule » spécialisée dans l’initiation de « Couacs » à répétition.

Jugez-en.

Alors que notre Ministre de l’Intérieur, drapé dans ses habits sombres de Maître de Cérémonie Funèbre, nous annonce, l’air martial, que « la France n’a pas peur », que ses services sont fin prêts pour affronter la menace d’un djihad franco-français, et pour parer au retour des « Franco-je ne sais quoi » qui sont partis « là-bas »combattre aux côtés des barbares d’un Islam fou, voici que l’on en apprend une bien bonne : tout le monde a pu entendre, sur nos médias, la voix sympathique d’un proche de Mohamed Merah, qui nous fait part de son étonnement ( !!! ), de n’avoir pas été accueilli avec ses comparses, à l’aéroport, à son retour de Syrie, par les caméras de la Télé, et par un « comité » de policiers pour le placer immédiatement en grade à vue !!!!

On croit rêver. Et on s’interroge: qui sont les responsables de ce « couac » ??? La réponse nous est donnée par notre Ministre de la Défense ( ??? ): les responsables, ce sont les Turcs, qui ont mal fait leur travail…..Ne cherchez pas de responsables chez nous. Ils sont ailleurs. Toujours ailleurs. Cette fois, ce n’est pas Sarkozy qui est coupable, mais c’est « le Grand Turc »…..

Mais rêvons encore .

Ces « Franco-djihadistes », étaient prêts à répondre à une convocation de la Police !!! Aux dernières nouvelles, ils se seraient rendus, d’eux-mêmes, à la Gendarmerie la plus proche !!!

Car ils savent qu’ils ne risquent pas grand chose : quelques heures de garde à vue, et puis quoi, après …. ???? Une libération , en attendant d’être jugés, en tant que « djihadiste présumés », défendus, au titre de l’assistance judiciaire par un Avocat payé par le contribuable français …??? Et condamnés à quoi ??? A quelques années de prison, pendant lesquelles ils endoctrineront de nouveaux « futurs candidats » au djihad ????

Quand comprendra-t-on qu’il n’y a pas d’autre solution, que l’interdiction de retour sur le territoire national de ces énergumènes. A long terme. ( je dis bien à long terme, car nous sommes engagés dans une longue guerre, dont on n’a pas encore pris la mesure, une vraie guerre qui durera très longtemps, car il faudra beaucoup, beaucoup de temps pour éradiquer une idéologie pernicieuse qui fait tache d’huile sur toute la planète ) –

Mais , comme j’entends déjà les objections de ceux qui disent, « s’ils ne rentrent pas en France en passant nos frontières, ils rentreront, grâce à Shenguen, par d’autres frontières européennes, il n’y a donc qu’une seule solution : c’est la déchéance de la Nationalité française et le retrait de leur passeport et de leurs pièces d’identité.

Alors je sais !!! C’est une idée « nauséabonde » puisque Marine Le Pen la défend. Alors, je réponds: je me fiche de ce dit Marine Le Pen, et je ne me détermine pas en fonction de ce qu’elle dit ou de ce qu’elle ne dit pas !!! Je suis libre de mes opinions.

L’autre « Couac » est de taille.

On apprend ce matin que quelques uns de nos Ministres fantoches font savoir que le Gouvernement demande à la Présidence d’Air France, d’abandonner son projet de développement de « Trans Avia Europe ».

Ce conflit social est une caricature de ce que sont les facteurs de blocage de toute évolution dans notre société. Je ne reviens pas sur le caractère indécent de cette grève de pilotes défendant les intérêts purement catégoriels d’une minorité de privilégiés, quittes à mettre en péril la survie même de l’Entreprise.

Mais, là n’est pas mon propos.

Comment peut-on accorder le moindre crédit à un Gouvernement dont le Premier Ministre se répand partout pour déclarer, tel un « amoureux transi », son « amour de l’Entreprise », qui se déclare prêt à réaliser les réformes de structures dont le pays a besoin pour surnager, et qui lâche, à la première escarmouche, le Chef d’une Entreprise qui s’attaque courageusement à un projet d’adaptation vital, face à une concurrence impitoyable, dans le domaine du transport aérien ???

Allons-nous continuer à « cafouiller » ainsi, pendant encore deux ans et demi ???

D’autant que les « bonnes feuilles « de la Presse de ce jour nous apprennent qu’un nouveau « Couac » est en préparation.

Il s’agirait des révélations d’un des « petit marquis » qui grenouillent dans les allées du Pouvoir: celui qui faisait cirer ses pompes à l’Elysée, au coeur de l’antre du « Président Normal » que la France s’est choisi. Je n’ose pas reprendre ici les qualificatifs dont ce « lèche-bottes » repenti affuble son ami Président. Mais tout cela en dit long sur l’état de décomposition avancé qui a gagné le pouvoir.

Les pêcheurs disent : « le poisson pourrit par la tête « ….

C’était de Gaulle (1)…..aussi !!!


de GauleJe ne suis pas « gaulliste » et je n’ai pas besoin de vous faire un dessin pour m’en expliquer.

« Vous m’avez compris » !!!!.

Mais, j’ai une bonne mémoire, et mes 81 ans font qu’elle remonte loin dans le temps.

Elle remonte à une époque que les générations actuelles n’ont pas vécue…. Et ma mémoire se souvient, malgré les efforts de tous ceux qui, accrochés à l’image du « personnage providentiel » que fut de Gaulle, tentent de gommer tout ce qui pourrait ternir la légende du personnage.

J’ai de bonnes raisons, partagées avec beaucoup de mes compatriotes , pour ne pas céder à la fascination inconditionnelle qu’exerce, plus que jamais aujourd’hui, ce personnage qui appartient, je l’admets tout de même, à notre Histoire.

Certes, je suis, comme la plupart des Français, d’accord pour mettre à son actif l’appel à la résistance du 18 Juin, et le combat qu’il a mené pour redonner à la France une place de premier plan dans les affaires du monde. Je lui reconnais le rôle qui a été le sien dans le redressement du pays, dans l’après-guerre. De même que je lui reconnais le mérite d’avoir doté la France des solides institutions qui lui permettent, aujourd’hui encore, de rester à flots, malgré la médiocrité de ceux qui sont à la barre du navire.

Je ne lui conteste donc pas la place qu’il occupe dans notre Histoire et qui se justifie par ses qualités de visionnaire et son obsession de la « grandeur », dès lors qu’il s’agissait de la France.

Sur le chapitre de la « décolonisation », mon jugement est plus nuancé. Je comprends toutefois que l’on puisse ne pas le partager.

La décolonisation a été un courant mondial, puissant, contre lequel il était difficile de lutter. Il l’avait compris et c’est à mettre à son actif. De même qu’il faut mettre à son actif sa lucidité à l’égard du risque que représentait l’irruption dans notre société d’une immigration débridée si l’affaire algérienne s’était conclue par l’intégration de cette terre et de ses habitants à la France.

L’indépendance de l’Algérie était probablement inéluctable pour de multiples raisons trop longues à énumérer ici: la légitimité des aspirations du peuple algérien à redevenir maître de son destin est devenue peu contestable. Mais comment faire admettre à ceux qui étaient nés là-bas, qui vivaient là-bas, travaillaient là-bas, depuis deux, trois ou quatre générations, qu’en quelques années, ils devenaient des étrangers sur cette terre qu’ils aimaient, et dont la France avait fait trois de ses plus beaux départements ???

Aurions-nous pu faire l’économie d’une guerre atroce qui a marqué profondément ma jeunesse et la génération à laquelle j’appartiens ??? Je ne sais.

Ce dont je suis sûr c’est que tout cela aurait pu se terminer autrement.

Je ne « lui » pardonne pas son « double langage », qui a poussé tant de nos officiers, parmi les plus brillants, sur le chemin de la révolte.

Je ne « lui »pardonne pas, et je ne « lui » pardonnerai jamais, le mépris avec lequel « il » a traité le peuple des Pieds-Noirs, puis l’indifférence cynique avec laquelle « il » a consenti au massacre des Harkis. Le résultat en a été « la valise » pour les Pieds-Noirs et « le cercueil »pour les malheureux Harkis qui n’ont pu être « rapatriés »en France, à cause des ordres donnés par le pouvoir gaulliste. J’ai eu des « Harkis » sous mes ordres, et je souffre encore aujourd’hui d’avoir dû les abandonner à leur sort tragique.

Je ne « lui » pardonne pas d’avoir « laissé faire », quand les Accords d’Evian sont devenus, du fait, unilatéral, des Algériens, un « torchon de papier », ce qui a fait de « l’Indépendance » de l’Algérie, une mascarade tragique.

Mes sentiments mitigés à l’égard de de Gaulle, m’autorisent à des propos que d’aucuns, parmi ses adorateurs, jugeraient « irrévérencieux »et même marqués au sceau de l’ingratitude.

Surtout lorsque ces propos consistent en de douloureux rappels à la mémoire, pour des déclarations, pour des décisions, pour des actes, que l’Histoire, avec le recul, ne manquera pas de lui imputer.

J’ai l’outrecuidance d’en évoquer un florilège ( très incomplet ), à un moment où, la France, en plein désarroi, aurait la tentation de tendre l’oreille vers ceux qui se prévalent d’une prétendue fidélité gaulliste qui inspirerait leur action.

1- Naissance (???) de la guerre d’Algérie.

De nombreux historiens considèrent que « les évènements de Sétif » ont ét le point de départ d’un mouvement de rébellion qui deviendra, dix ans plus tard, la Guerre d’Algérie.

Or c’est sous le Gouvernement Provisoire de la République, présidé par de Gaulle, que se produisit, du 8 au 13 mai 1945, la répression sanglante des émeutes de Sétif, en Algérie. Une répression qui fit de 8 000 à 13 000 morts selon les historiens.

Or, c’est de Gaulle qui a donné carte blanche aux autorités, le 12 juin, pour que cette  répression soit impitoyable.

Jamais la Marine et son artillerie, appuyée par l’aviation (le Ministre de l’Air était le communiste Charles Tillon !!! ) n’aurait pu bombarder la population des douars dans le bled sans un ordre express du Général.

Les Communistes présents dans ce Gouvernement Provisoire, sont toujours restés silencieux sur cet épisode tragique de notre Histoire. On dit que les historiens n’ont jamais pu retrouver les traces des documents officiels qui évoquent les conditions dans les quelles ces décisions ont été prises. Curieux, non ??? En tout cas, dans ses Mémoires de Guerre (1955), le Général éluda la question en ne consacrant aux évènements de Sétif qu’une demi-phrase.

« L’omerta » a fait le reste…..

2.- de Gaulle et les Arabes.

L’indépendance octroyée à l’Algérie a permis à de Gaulle de se bâtir une stature prestigieuse dans le monde arabe, et a été le point de départ d’une « nouvelle Politique Arabe » de la France.

Et pourtant, il suffit de se reporter aux oeuvres de celui qui est devenu en quelque sorte son « mémorialiste »pour mesurer l’écart entre son « image » et sa « pensée » à propos des Arabes.

Même si on ne peut « en appeler aux morts »pour juger d’un présent qu’ils n’ont pas vécu, on est en droit de s’interroger sur ce que serait la position du Général de Gaulle, aujourd’hui, sur la « politique arabe » de la France…..

Citations:

 » Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ?  » (Cité par A. Peyrefitte. C’était de Gaulle. Éditions Gallimard, 2000. Propos tenus le 5 mars 1959).

« Si nous faisons l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »

  « L’intégration, c’est une entourloupe pour permettre que les musulmans qui sont majoritaires en Algérie à dix contre un, se retrouvent minoritaires dans la République française à un contre cinq. C’est un tour de passe-passe puéril ! On s’imagine qu’on pourra prendre les Algériens avec cet attrape-couillons ? Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq, puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire ? Il Y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l’Élysée ? » (Charles de Gaulle, rapporté par Alain Peyrefitte).

Prémonitoire quand on sait ce qu’est devenue « l’intégration » chère à quelques beaux esprits, dans notre pays.

 » Qu’est-ce que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de Mahomet, n’ont jamais réussi à constituer un État… Avez-vous vu une digue construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n’existe pas. Les Arabes disent qu’ils ont inventé l’algèbre et construit d’énormes mosquées. Mais ce fut entièrement l’œuvre des esclaves chrétiens qu’ils avaient capturés… Ce ne furent pas les Arabes eux-mêmes… Ils ne peuvent rien faire seuls. » (Cité par Cyrus Sulzberger, Les derniers des géants, Éditions Albin Michel, 1972) »

3.- de Gaulle et le racisme.

Les déclarations d’un de Gaulle tomberaient aujourd’hui sous le coup de la Loi. Et l’on imagine les vociférations du MRAP et de SOS Racisme si ces mots étaient prononcés aujourd’hui:

« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France.

Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français !

Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées !
Conversation entre De Gaulle et Alain Peyrefitte le 5 mars 1959 suite aux événements d’Algérie
C’était de Gaulle, tome 1, Alain Peyrefitte, éd. éditions de Fallois/Fayard, 1994 (ISBN 9782213028323), p. 52.

On imagine ce que serait, aujourd’hui, le discours d’un de Gaulle, sur le « port du voile », sur « la viande hallal », et sur bien d’autre aspect de ce « multiculturalisme » qui fait tant frétiller « le bobo », et tant de « gogos »aux « cervelles de colibri » qui tiennent le haut du pavé médiatique en France. Et sous de Gaulle, le « Djihadisme » n’existait pas encore, même si, dans la Guerre d’Algérie on trouve quelques signes et prémisses d’un combat religieux…..

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En conclusion, vous allez me poser la question de savoir pourquoi j’évoque ces textes connus de tous les Historiens, à un tournant de notre histoire politique. La réponse est simple.

Il s’agit, pour moi, de rafraîchir quelques mémoires, au moment où certains se préparent à se prévaloir d’un « gaullisme » dont ils se prétendent les « héritiers », pour se démarquer, avec dédain, des thèses de leurs concurrents dans la course à l’Elysée, au prétexte qu’elles sont « extrémistes », qu’elles véhiculent des opinions « racistes », et qu’elles portent atteinte  à « l’identité de la France » et à son image universelle de Nation généreuse et ouverte à tous les opprimés ( on dirait aujourd’hui « à toute la misère du monde »…), à ceux qui sont convaincus que la nation française a vocation à être le produit d’un « métissage » qui la ferait ressembler au Brésil…..(Je n’ai rien contre le Brésil, bien au contraire. Mais le Brésil est le Brésil, et la France est la France !!!).

A tous ceux qui sont dotés de « cervelles de colibri », j’ai jugé qu’il n’était pas inutile de rafraîchir la mémoire, et de nourrir celle des plus jeunes de nos concitoyens. Afin qu’ils n’utilisent la « référence gaulliste »qu’avec une extrême circonspection….

A la face de ces « néo-gaullistes », j’ai envie de dire : de Gaulle, reviens, « ils sont devenus fous » !!!.

(1).- « C’était de Gaulle ». Titre d’un ouvrage d’Alain Peyrefitte. Tout au long de sa carrière politique, Alain Peyrefitte fut un proche du général de Gaulle. Il publie ainsi C’était de Gaulle, recueil de propos du général de Gaulle paru en trois tomes de manière posthume, le premier en 1994 et le dernier en 2000 qui fait aujourd’hui autorité. (Wikipedia).

de la « Providence » en politique….


Sarko noir

Je ne crois pas en l’effet de la Providence, en politique.

Et encore moins à l’effet miraculeux d’un « homme providentiel » qui surgit de l’obscurité, et qui par sa seule apparition illumine un ciel noir, comme le soleil qui perce derrière un ciel d’orage.

L’expression à la mode, depuis que Sarkozy est sorti du bois, est celle de « l’homme-providentiel ». Je crois pour ma part que si Sarkozy souhaite revenir dans le jeu politique, il ne doit surtout pas compter sur la « Providence » pour lui ouvrir la route.

Sarkozy a déçu ceux qui, en 2007, ont cru qu’avec son éloquence, avec son énergie, avec sa manière d’appeler « un chat, un chat », et venant après dix années d’un « chiraquisme » catastrophique pour la France, enfumée par un « radical-socialisme » qui se faisait passer, à coups de menton, pour « la Droite », il serait l’homme capable de faire bouger une France qui ronronnait au bord du gouffre.

Je suis, on le sait ici, de ceux qui reprochent à Sarkozy, non pas tant ce qu’il a accompli, mais surtout ce qu’il n’a pas eu le courage de faire, dès le lendemain de son élection alors qu’il disposait, dans le pays, d’une large majorité et d’une popularité, qui, hélas, se sont effritées au fil du temps, érodées par l’acharnement d’une « classe médiatique » épouvantée par cet homme , imprévisible, il faut bien le dire…..

Si Sarkozy veut mettre de son côté, quelques chances de pouvoir revenir dans le jeu, il doit changer de « logiciel ». Il lui faut donc trouver le bon logiciel. Ce ne sera pas chose facile.

J’entends bien le discours de tout ceux qui, dès qu’il s’agit de la Droite, expliquent qu’il n’y a pas de chemin vers la conquête du pouvoir sans le « Rassemblement ». Un terme qui signifie, en clair, un rapprochement avec le Centre, qui a toujours été « le ventre mou » de la Droite. Le même terme signifiant qu’il faut exclure tout dialogue avec les « extrêmes » de la Droite, qui aujourd’hui représentent plus d’un Français sur quatre….

A Gauche, le « rassemblement » signifie l’accord avec « l’extrême-gauche » que pudiquement on nomme la « gauche de la gauche », et avec les Verts qui, dès qu’on gratte un peu sont des « rouges » déguisés…

Or, on le voit bien, le « rassemblement » est chose difficile dans un pays éclaté. Autant à droite qu’à gauche : Hollande en aura fait la triste expérience. Son successeur, quel qu’il soit, de gauche comme de droite, sera confronté aux mêmes obstacles….

Alors, Sarkozy doit-il tout changer, ne rien changer ou, surtout, a-t-il changé changé lui-même?

Il n’y a pas de réponse simple à cette question qui agite les commentateurs, au moment de son retour. 

L’institut OpinionWay a réalisée pour Le Figaro, une étude sur la ligne politique que l’ancien président doit défendre selon les Français et les sympathisants de droite. Cette étude apporte quelques enseignements.
Il en ressort que 49 % des sympathisants de droite souhaitent qu’il se positionne de la même façon qu’il y a deux ans, même si à l’époque certains à l’UMP avaient jugé sa ligne trop «droitière». En outre, 31 % souhaitent même que Nicolas Sarkozy se positionne plus à droite qu’au printemps 2012, contre 20 % qui le souhaitent «moins à droite».

«La demande d’un recentrage est très minoritaire alors même que beaucoup d’observateurs avaient jugé son positionnement très à droite au moment de la campagne, explique Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d’OpinionWay. La part des sympathisants de droite qui attendent de lui une ligne “ au moins aussi à droite ” atteint ainsi 80 %.»

Or, la première question qui se pose à Sarkozy est: doit-il s’adresser en priorité à l’électorat de droite ??? Ou doit-il noyer le poisson en tenant un discours mi-chèvre, mi-chou, à la Chirac, pour « rassembler ». Le discours que les gaullistes mettent en avant, comme si de Gaulle, s’il revenait aujourd’hui, tiendrait le même discours que celui qui fut le sien, notamment sur l’immigration et l’identité française…..Beaucoup d’entre eux, dont la mémoire est bien trop sélective, ont oublié ce que de Gaulle pensait à propos de « l’intégration » notamment.

Les observateurs sérieux, ceux qui, avec recul, analysent l’évolution de la société française, s’accordent sur un constat: la société française est une société éclatée, et les lignes de clivage entre catégories de citoyens ne correspondent plus aux critères passés.

C’est pourtant ce paramètre essentiel qui doit être introduit dans le « nouveau logiciel » politique de Sarkozy.

Dans un débat organisé par le Figaro, deux auteurs s’affrontaient il y a quelques jours, dans une analyse intéressante de ce qu’est devenue la société française.

« La vision de d’Aymeric Patricot, auteur d’un essai audacieux « Les petits Blancs » , était opposée à celle de Thomas Legrand, dont « La République Bobo » vient de paraître. Les deux livres, qui présentent deux visages opposés de la France, semblent se répondre », selon le Figaro.

De ces deux ouvrages, il ressort que « depuis 1992 et le référendum sur le traité de Maastricht, il y a d’un côté un monde urbain qui voit la construction européenne, la mondialisation et l’immigration comme une chance et de l’autre côté une France périurbaine qui se sent broyée par cette même globalisation. Ce n’est pas un hasard si durant la campagne présidentielle de 1995, Jacques Chirac, inspiré par le démographe Emanuel Todd évoquait déjà la «Fracture sociale ».

Cette fracture sociale s’est aggravée et se double aujourd’hui d’une fracture territoriale et probablement ethnique.

La démographe Michèle Tribalat, – dont les travaux sont le plus souvent ignorés par les médias, car ils tendent à démonter scientifiquement les discours lénifiants de ceux qui se font, par entêtement idéologique, les défenseurs d’une immigration débridée -, enfonce le clou: ( Je cite ) «les dynamiques migratoires montrent que le processus d’ethnicisation des territoires va se poursuivre et qu’il s’accompagnera de plus en plus d’une substitution de population.»

« En Seine-Saint-Denis, entre 1968 et 2005, la part des jeunes d’origine étrangère est passée de 18,8 % à 50,1 %. Dans certaines villes, le phénomène est encore plus spectaculaire. A Clichy-sous-Bois, ville d’où sont nées les émeutes de 2005, la part des jeunes d’origine étrangère est passée de 22 à 76 %. Dans le même temps, toujours en Seine-Saint-Denis, la part des enfants dont les deux parents sont nés en France n’a cessé de décroître: la déperdition totale a été de 41 % contre 13,5 % au niveau national. » ( Fin de citation).

Cet effet du « grand remplacement » pour reprendre l’expression de Renaud Camus, – encore un auteur détesté de ceux qui cherchent à nous enfumer -, est vécu comme un déclassement par les classes populaires qui se tournent de plus en plus vers le Front National en qui elles voient un rempart à une submersion générale et prochaine.

Dans « la France profonde », le citoyen laisse peu à peu, la place à un individu qui se définit d’abord par ses origines ethniques et de plus en plus par ses convictions religieuses. « Le sentiment minoritaire exacerbe la question ethnique ». C’était vrai au départ, pour « les minorités visibles » . Le « djihadisme » est un (grave) symptôme d’une dérive que les plus lucides d’entre nous prévoyaient depuis longtemps.

« C’est désormais une perception répandue chez les « blancs », les « souchiens » qui vivent dans des quartiers où ils sont devenus minoritaires. Dans les quartiers et villes multiculturels, les «Blancs», hier «Français» ou «Gaulois», sont de plus en plus désignés comme «blancs», parfois comme «colons». »

Hervé Algalarrondo , rédacteur en chef adjoint au Nouvel Observateur, a sorti, il y a quelques années, aux éditions Plon, un livre qui s’intitule “La gauche et la préférence immigrée” : dans cette publication il avait le mérite de jeter un gros pavé dans la marre aux « bobos-gauchos », en pleine primaire du Parti Socialiste . J’en ai rendu compte dans un billet que l’on retrouvera sous: https://berdepas.wordpress.com/2011/11/28/les-socialistes-et-le-peuple/

En effet, le point central de son essai est que la gauche, au chevet des ouvriers depuis toujours, tend aujourd’hui a s’éloigner des “prolos de souche”, au profit d’une nouvelle “caste” : les immigrés, sous l’influence de ses « penseurs » et notamment du « Think-Thank » « Terra Nova » auteur d’un rapport célèbre sur ce sujet qu’il est facile de se procurer sur internet.(1)

Il en résulte une désertion des syndicats et des partis de gauche par le prolétariat des “petits blancs” au profit du Front National, alors que, dans le même temps, la gauche “bobo” se refuse à ouvrir les yeux sur la réalité de la France d’aujourd’hui.

 La gauche a toujours rêvé de changer le peuple !!! La sphère médiatique, dont le Nouvel Observateur fait partie, a largement contribué à cette stigmatisation des petits blancs au profit des immigrés . Ce faisant, elle a contribué à creuser le fossé qui s’est créé entre les « communautés »devenues incapables de « vivre ensemble ».

Cette montée des communautarismes s’accompagne d’un ressentiment à l’égard des classes aisées des centres villes qu’Aymeric Patricot résume bien, «Le petit Blanc ne se sent pas aimé des autres blancs plus aisés. Il se dit: «En face de moi, il y a des minorités soudées et défendues par une multitude d’associations, de ligues agressives, tandis que moi je ne suis pas soutenu par le bourgeois ou le bobo.»

Ainsi, alors que l’adjectif « républicain », et que le mot « rassemblement » n’ont jamais été aussi omniprésents dans le débat politique, la « République indivisible » n’a jamais  été aussi morcelée.

Quoi qu’en disent ceux qui vont chercher, une fois de plus, à truquer les débats de la prochaine élection présidentielle, cette élection se jouera autour d’une donnée nouvelle dans le jeu politique .

Elle devra prendre en compte le désarroi des plus humbles qui souffrent des méfaits de la mondialisation, de la désindustrialisation des territoires, de l’insécurité réelle qui gangrène les banlieues et pourrit la vie des petites gens.

Les politiques ont préféré enterrer ces questions, jusqu’ici. Et on a parfois reproché à Sarkozy de mettre son doigt sur ces plaies, en l’accusant d’être « clivant ». Or « rassembler » ne signifie pas cacher ces fractures françaises, et les indignations effarouchées ne suffiront plus pour dissiper la lassitude , voire l’écoeurement des électeurs, et à atténuer leur révolte.

Les Français se sont jetés sur le livre de Valérie Trierveiller. Il y avait mieux à lire….

France

Les « politiques », eux, devraient lire, absolument, » La France périphérique « ,  du géographe Christophe Guilluy,  ou comment on a sacrifié les classes populaires, qui nous raconte autre chose que « l’histoire d’une séparation » digne d’une pièce de Feydau.

On espère que Sarkozy a lu ce livre.

Car, ce que nous montrent les sondages, jour après jour, et ce que décrit ce livre, c’est la séparation du peuple et de la classe politique, celle des bobos des beaux quartiers et des «petits blancs» des territoires ruraux, celle de la majorité silencieuse et des minorités visibles devenues envahissantes. La France est devenue communautariste et inégalitaire.

Une France où la vieille dame qui vit en banlieue, (et qui a peur de sortir de son HLM de crainte de se voir agressée pour lui voler son sac), et exprime sa crainte devant le changement de son environnement, celle-là est traitée de raciste. Tandis que le bobo qui vit dans son loft dans les beaux quartiers de Paris, et tient des discours hypocrites sur le multiculturalisme tout en envoyant ses enfants dans des écoles « bien fréquentées » est porté au pinacle pour sa clairvoyance et sa « générosité ».

Or, la France des « sans-dents », celle des « illettrés », a le sentiment que jusqu’ici, le discours politique ne s’adresse qu’à la France des « bobos ». Depuis le « rapport Terra Nova », la gauche socialiste ne s’adresse plus au peuple, et la sanction du peuple est sans appel : il s’est tourné durablement vers le Front National qui lui donne le sentiment d’exprimer à haute voix des angoisses aux quelles la Gauche ne répond plus.

Les Français sont un vieux peuple, adulte, qui a intériorisé son Histoire, qui n’entend plus – parce qu’il ne l’écoute même plus – , le discours de ceux qui croient faire de la politique en faisant de la « com », ceux qui confondent les « effets d’annonce » avec des résultats, ceux qui croient encore que « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent », ceux qui les prennent pour des billes en se servant des médias pour les enfumer, alors que la source préférée des Français qui veulent s’informer, est devenue internet et les réseaux sociaux.

Sarkozy trouvera tout ces obstacles sur sa route. Sur ce plan-là, la Providence ne lui sera d’aucun secours…..

Il doit prendre garde de ne pas céder aux sirènes de la « bobocratie »parisienne, et il doit, avant de parler et de se découvrir, tendre l’oreille du côté du peuple à la rencontre du quel il doit revenir. Il n’y a rien de honteux à écouter la « voix du peuple »et le « populisme » n’est pas une insulte à la Démocratie.

Pour l’auteur de ces lignes, le contraire du « populisme », aujourd’hui, c’est « l’autisme ».

PS: à lire ou à relire:

https://berdepas.wordpress.com/2008/10/31/la-pedaledans-le-caviar/

https://berdepas.wordpress.com/2010/11/19/a-gauche-toute/

https://berdepas.wordpress.com/2013/10/13/les-mensonges-et-les-malentendus/

A méditer:

« Quand la moitié d’un peuple croit qu’il ne sert à rien de faire des efforts car l’autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu’il ne sert à rien d’en faire car ils bénéficieront à d’autres, cela mes amis, s’appelle le déclin et la fin d’une nation. On n’accroît pas les biens en les divisant. »

Dr. Adrian Rogers, 1931

 (1).-http://www.tnova.fr/sites/default/files/Rapport%20Terra%20Nova%20Strat%C3%A9gie%20%C3%A9lectorale.pdf

Les Temps sont difficiiiiles….


Ferré

http://youtu.be/WHlQMURf5O8

« Ma femme veut jouer le président
Elle dit que c’est très plébixcitant
Pour lui montrer que je suis un homme
Je dois lui dire: – Par référendum!
Les temps sont difficiles!
Le matin c’est oui le soir c’est non
Elle tient par compte des abstentions
Ni oui ni non ça fait coup nul???
Voila mon scrutin je garde mes scrupules
Les temps sont difficiles! »

Le matin c’est oui, le soir c’est non
Elle tient pas compte des abstentions
Ni oui ni non, ça fait coup nul
Voilà mon scrutin, je garde mes scrupules
Les temps sont difficiles!

(Léo Ferré)

On l’a bien compris. « Les Temps sont toujours aussi dificiiiiles »!!!

Facile

Réduire le déficit budgétaire de la France à 3% du PIB,                                                                          « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Renverser la courbe du chômage,                                                                                                                       « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Redresser la balance du commerce extérieur,                                                                                                   « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Rétablir la compétitivité des Entreprises,                                                                                                          « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Redonner de l’espoir aux Français,                                                                                                                     « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Rendre aux « sans-dents » l’envie de mordre la vie à pleine dents,                                                                   « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Retrouver, pour la France, une place digne de son rang ,                                                                                « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Retrouver un niveau de popularité,                                                                                                              qui permette d’être entendu quand on parle aux Français,                                                                            « C’est pas facile ».

Mais,

Revenir en politique, après deux ans d’absence, et après un échec,                                                     « C’est difficile ».                                                                                                                                                     Affronter, dans son propre camp, des adversaires ambitieux, dans un bruit de casseroles,                        « C’est difficile ».                                                                                                                                                     Retrouver sur sa route, les médias et les sondeurs déjà mobilisés pour miner son parcours,             « C’est difficile ».                                                                                                                                                     Convaincre qu’on a changé, et qu’on tiendra, cette fois, les promesses qu’on n’a pas tenues hier,           « C’est difficile »                                                                                                                                                    Trouver les mots qui font oublier que « demain on rasera gratis »                                                                   « C’est difficile ».                                                                                                                                                   Les Temps, en effet, sont toujours aussi difficiles…..                                                      

« Kostas » graves soupçons ???


trotsky

Dans un billet publié en 2010, j’évoquais la présence trotskyste, discrète, mais agissante dans toutes les couches du monde politico-médiatique français. A relire utilement: https://berdepas.wordpress.com/2010/07/18/trotski-nest-pas-mort-il-bouge-encore/

J’évoquais à cette occasion, les relations, les amitiés, les connivences, voire les complicités qui lient, entre-eux, tous ceux qui ont appartenu à « la mouvance trotskyste », et qui obéissant à la règle, voire à la doctrine de « l’entrisme », ont pénétré, après la chute du communisme, les rouages du pouvoir, pour agir, sans bruit, à l’affaiblissement de nos Institutions, dont le caractère présidentiel s’oppose à leur projet de conquête du pouvoir.

« L’entrisme », qui fut théorisé par l’un des maîtres de cette organisation clandestine, consiste à miner, de l’intérieur, les forces qui s’opposent à ce projet.

Ce théoricien, Daniel Bensaïd, aujourd’hui décédé, est un philosophe et inspirateur du mouvement trotskiste en France. Il fut un dirigeant historique de la Ligue communiste révolutionnaire et de la Quatrième Internationale. Son influence politique et théorique ont fait de lui pendant longtemps, un acteur incontournable dans le mouvement trotskiste mondial, et plus généralement dans le communisme antistalinien.(d’après Wikipedia).

Car le « trotskysme » se veut avant tout, un mouvement révolutionnaire s’appuyant sur la « révolte populaire » par opposition au communisme stalinien, considéré comme « bureaucratique » et s’appuyant sur une oligarchie « d’apparatchiks ».

Trotsky a d’ailleurs terminé ses jours en victime d’un assassinat télécommandé par Staline, qui voyait en lui un dangereux concurrent du Communisme bureaucratique.

L’entrisme est une stratégie d’organisation qui consiste à faire entrer de manière concertée des membres d’une organisation dans une autre organisation aux idées proches, mais concurrentes. Le terme entrisme est intrinsèquement lié à l’histoire du léninisme et du trotskisme, mais est aussi employé depuis lors pour décrire des pratiques du même ordre (infiltration, noyautage, etc.)

Médiapart s’était déjà intéressé, en la personne d’Edwy Plenel, à l’appartenance de Lionel Jospin à cette organisation, et ces révélations avaient, à l’époque, inspiré de nombreux articles de Presse s’interrogeant sur la question de savoir si Jospin, devenu Premier Ministre, avait rompu ses liens avec le trotskysme.

Médiapart nous gratifie, une fois de plus, d’une révélation qui n’a pas fini de troubler la classe politique et particulièrement le Parti Socialiste.

En effet, nous apprenons, dans un article du Point , relayant l’information de Médiapart que notre Christophe Cambadélis, ( Kostas, dans la « clandestinité » ), aujourd’hui Premier Secrétaire du Parti Socialiste, dont nous évoquions déjà, dans le billet publié en 2010, l’appartenance passée au mouvement trotskyste, aurait bénéficié de cette appartenance, et de complicités dans le monde universitaire, pour obtenir de faux diplômes, ainsi que la consécration d’un « Doctorat » de complaisance.

http://www.lepoint.fr/politique/le-cv-trafique-de-jean-christophe-cambadelis-17-09-2014-1863954_20.php

On y apprend notamment que, (je cite) :

« Le premier secrétaire du PS a usurpé ses diplômes, révèle ce mercredi Mediapart, qui publie des extraits d’un livre de son journaliste Laurent Mauduit, À tous ceux qui ne se résignent pas à la débâcle qui vient (chez Don Quichotte, en librairie le 18 septembre). Un livre qui règle son compte à une génération de cadres socialistes, passés par le trotskysme, puis par le syndicalisme étudiant, avant de faire de brillantes carrières au PS.

Laurent Mauduit a commencé sous les mêmes auspices : militant à l’OCI (Organisation communiste internationaliste), un groupuscule trotskyste, puis au syndicat étudiant l’Unef, son parcours l’a amené à croiser ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir. Qualifié de « pilier de l’OCI », Jean-Christophe Cambadélis a par la suite dirigé l’Unef et la Mnef, la mutuelle étudiante dissoute en 2000, après avoir été au coeur d’un scandale de financement du Parti socialiste. Mais ce n’est pas cet aspect des choses qui intéresse le journaliste ici. Jean-Christophe Cambadélis a en effet été condamné par deux fois dans cette affaire, en 2000, puis en 2006, rappelle Mediapart.

C’est un autre aspect, plus pathétique, que révèle Laurent Mauduit. Jean-Christophe Cambadélis s’est fabriqué de toutes pièces un parcours universitaire lui permettant de soutenir une thèse, alors qu’il n’avait pas le moindre diplôme. (Fin de citation).

Ces révélations sont instructives. Elles en disent long sur la clique qui nous « gouverne ». Non seulement elles en rajoutent une couche sur le discrédit qui submerge une partie de la classe politique, et tout particulièrement la « Gauche morale », celle qui s’érige en permanence en arbitre des vertus et des vices du monde politique…

Mais elle montre, surtout, que la présence discrète du trotskysme dans les rouages de la vie politique française n’est pas un mythe.

Elle montre, enfin, que les règlements de comptes entre anciens militants de cette organisation internationaliste détestée par le Parti Communiste, cette organisation à laquelle Laurent Mauduit, lui-même, a appartenu, ainsi qu’Edwy Plenel, ne sont pas près de s’éteindre.

Nous n’avons pas fini d’en apprendre sur ces « patriotes » d’un « socialisme sans frontières »qui chaque matin, après avoir entonné « l’Internationale », nous font la leçon sur « l’art et la manière » d’aimer la France….tout en « sauvant le genre humain ».

Je suis curieux de voir comment cette « information » sera relayée dans nos médias – des médias fort loquaces quand il s’agit de dénoncer « l’extrême-droite », mais étrangement silencieux quand il s’agit « d’extrême gauche » –  des médias au sein des quels prospèrent, discrètement, de nombreux anciens trotskystes.

Chez les trotskystes on dit « trotskyste un jour, trotskyste toujours »….

A lire :

http://www.atlantico.fr/decryptage/derriere-gouvernement-combat-trotskystes-manoeuvre-jean-petaux-1056899.html

« Le camp des Saints » ou celui des « barbares » ???


( Suite ).

RussieLa question posée dans mon précédent billet était : Est-ce raisonnable d’aborder ce conflit, qui ressemble de plus en plus à une nouvelle guerre mondiale, compte tenu des métastases développées par le fondamentalisme, dans différentes parties du monde, en affrontant une situation de (nouvelle) guerre froide avec la Russie ???

Une Russie qui ne se privera pas de multiplier les entraves aux initiatives de la coalition d’Obama, au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU, et en interdisant les violations d’espaces aériens en Syrie, notamment, et en nous interdisant le survol de son territoire.
Une Russie qui ne fera rien pour inciter son alliée traditionnelle, l’Iran, à coopérer avec la « coalition » ….
Comme l’explique fort bien Hubert Védrine dans la video reproduite dans mon précédent billet, les frappes aériennes c’est bien !!! Mais après ??? Comment gère-t-on « l’après » ??? Non seulement sur le plan militaire quand il faudra substituer aux frappes aériennes une nouvelle phase de cette guerre par des actions au sol ??? Mais, comment gère-t-on « l’après politique » en supposant avoir réussi « l’éradication » du régime fou qui tente de se mettre en place en Irak. Car un tel conflit laissera des traces dans tout le monde musulman…

L’affaire Ukrainienne complique considérablement la donne, face au conflit majeur qui se dessine. Car dans cette affaire, nous avons manqué de réalisme, entrainés par nos « bons sentiments », par une conception à courte vue de la défense de « nos valeurs ».

href= »http://www.dailymotion.com/video/x1dltfd_ukraine-comprendre-les-origines-de-la-crise-en-5-minutes_news » target= »_blank »>Ukraine : comprendre les origines de la crise… par lemondefr

Car l’idée était saugrenue, d’offrir à l’Ukraine la perspective de rejoindre l’hydre européenne, sans tête, et apparemment sans cervelle, sous la pression d’un Obama qui cherche à redorer un blason terni par les échecs de sa politique intérieure, en affrontant un Poutine bien plus habile et bien meilleur stratège que lui, et en installant les batteries de l’Otan aux marches de l’ancien Empire russe…

Les  » russophones » d’Ukraine, qui refusent de se fondre dans un état en pleine décomposition, et qui font plus confiance à Poutine qu’à l’Etat Ukrainien, pourquoi n’auraient-ils pas ce Droit que nous défendons, au nom de nos « valeurs », ce « Droit à l’autodétermination »que nous préconisons partout où un peuple veut reprendre en mains son destin ??? Pourquoi ne consulte-t-on pas ces « Ukrainiens » par référendum pour savoir à quelle nation ils souhaitent lier leur destin ???

Tout comme est saugrenue l’idée de couper la Russie de l’Europe, au risque de la pousser vers l’orbite chinoise à la grande satisfaction de la Chine, qui sera demain la première puissance mondiale, et qui pour l’instant cherche avant tout, et pour y parvenir, à sécuriser ses sources d’approvisionnement en énergie et en matières premières, dont l’immense Russie regorge.

On peut penser ce que l’on veut du personnage de Poutine.

Mais comment imaginer que nous puissions nous aliéner l’amitié du peuple russe, avec lequel nous avons plus à partager sur le plan des valeurs civilisationnelles qu’avec le monde arabe ou africain, contrairement à ce que la mode intellectuelle voudrait nous faire croire à tout prix.….
La nation russe nous a donné Pouchkine , Dostoïevsky, Tolstoï, Sakarov, Soljenistine, Tchaïkovsky, Rachmaninoff, Stravinsky, Nijinsky et le Lac des Cygnes, et bien d’autres grands symboles de raffinement et de culture. ( J’aurais du mal à trouver un quelconque équivalent dans le monde arabe et en Afrique !!! ).

La nation russe a l’une des plus riches traditions scientifiques au monde, elle qui fut la première à envoyer un homme dans l’espace (et la dernière, à ce jour, capable avec ses Soyouz d’y envoyer des fusées pour maintenir le lien avec la station spatiales qui tourne autour de la terre avec des américains à bord).
Elle réussit, non sans mal, à maintenir son unité sur un territoire immense, avec ses Tatars et ses millions de musulmans, Tchétchènes, khazars, bouddhistes, Tchouktches, Bouriates et Toungouzes, et j’en passe.
Et elle a reconstitué, sous Poutine, une classe moyenne en moins de quinze ans après la période de « tiers-mondisation » héritée d’Eltsine , après plus d’un demi siècle d’un régime communiste qui avait ruiné le pays. Son église orthodoxe, qui appuie Poutine dans sa démarche, exalte le sentiment patriotique et l’attachement des Russes à la Nation. Elle entretient la foi populaire dans l’unité du peuple slave à la quelle se réfère constamment Poutine.
La Russie est une immense nation, qui gouverne le sixième des terres émergées. Elle ne mérite pas d’être traitée, du jour au lendemain, comme un pays de « moujiks » qu’il s’agit de débarrasser d’un dictateur caricatural et sanguinaire.

Qui sommes nous pour tenter de déstabiliser, de l’extérieur, un chef d’Etat plus populaire dans son pays que tous ces « roitelets »autocrates, aux moeurs tribales et moyen-âgeuses, auxquels nous déroulons nos tapis rouges, et faisons des courbettes indignes, pendant qu’ils financent ceux qui nous combattent ???
L’Europe doit tout faire pour maintenir la Russie dans l’orbite occidentale, éviter de créer l’irréparable dans ses difficultés avec un pays qui cherche à retrouver , sur la scène internationale, la place qu’il a perdue après l’effondrement, sur lui-même, de l’Empire colonial soviétique.

Quand la guerre menace, quand se profile un conflit qui sera sanglant, il faut envisager les alliances les plus sûres, les plus rationnelles, les plus efficaces pour atteindre ses objectifs.
Comme nous le rappelle fort opportunément Hubert Védrine, nous n’avons pas hésité à nous allier à Staline pour abattre Hitler, alors que ce même Staline avait déjà beaucoup, beaucoup de sang russe sur les mains.

Pour les mêmes raisons, l’Occident ne pourra pas aboutir à une solution politique durable dans cette partie du monde, sans accepter autour de la table de discussion, la présence de l’Iran Chiite, quelles que soient les oppositions de l’Arabie saoudite et du Qatar. L’Islam Chiite qui règne en Iran dispose d’un clergé. Il est hiérarchisé et nous pouvons plus facilement dialoguer avec cet Islam là qu’avec l’Islam Sunnite, ingérable parce que réfractaire à toute discipline hiérarchique.

Qui veut la fin veut les moyens.

La lutte contre le djihadisme sera longue et sanglante. Elle aura des prolongements dans toute l’Afrique où la vérole islamiste a déjà ses antennes. Le fondamentalisme musulman est un cancer dont les métastases se sont développées partout dans le monde, même si nous feignons de ne pas nous en apercevoir. Ce cancer n’épargnera ni l’Afrique, ni l’Asie, ni l’Europe, ni la France.

Il est peut-être temps de ranger provisoirement au placard, en période de guerre, les vieilles lunes qui paralysent les Démocraties avec leurs faux scrupules, leurs « états d’âmes », leurs « valeurs à géométrie variable », et cet « Etat de Droit », dont se servent très habilement ceux qui nourrissent à notre égard, un mépris profond et un désir de revanche redoutables, et que nous devons nous préparer à affronter.