Les Français ont « tout compris ».
Ils savent tout maintenant , – malgré le silence de leurs représentants politiques, enfermés depuis trop longtemps dans leur posture de « déni », qui recouvre la dure réalité devant laquelle se trouve le Pays -, ils savent, en effet, que les efforts à faire pour espérer un redressement sont immenses.
Ils ne croient plus au « Socialisme Scientifique », et encore moins au « Socialisme Utopique »….
La recherche de « boucs émissaires » qui semble être l’échappatoire choisie par les Socialistes pour enfumer le peuple Français ne les mènera nulle part. Après avoir tenté de faire croire que la situation du pays, « c’était la faute à Sarkozy », puis « la faute à Bruxelles », puis « la faute à Merkel », il vont être contraints d’admettre une évidence: l’Allemagne ne lâchera rien.
Le commissaire européen à l’Énergie, l’Allemand Günther Oettinger, appelle Paris à passer à la vitesse supérieure. « Ma position est : nous sommes prêts à accepter le déficit public de 2013 seulement si des réformes structurelles sont mises en oeuvre. Des réformes du marché du travail, un temps de travail allongé, un plafonnement de la croissance des retraites, des suppressions de postes dans le secteur public ».
Mais, selon l’hebdomadaire « Le Point », le parti conservateur d’Angela Merkel a réagi plus durement encore, en épinglant le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. « Le gouvernement de gauche français ne peut détourner l’attention du fait que la France a besoin de réformes structurelles profondes« , a déclaré Andreas Schockenhoff, vice-président du groupe parlementaire CDU/CSU, dans un communiqué. « Les attaques infondées de responsables socialistes français de haut rang contre la chancelière sont inhabituelles et inappropriées pour la relation franco-allemande », a jugé Schockenhoff, qui préside le groupe d’amitié franco-allemande au Bundestag. « Elles montrent avant tout le désespoir dans lequel se trouvent les socialistes français du fait que, même un an après leur arrivée au pouvoir, ils ne trouvent aucune réponse convaincante aux problèmes financiers et économiques de leur pays », a-t-il ajouté.
C’est clair.
Le « Grand Méchant Flou » l’a bien compris.
Il use de tout son talent et de toute sa maîtrise du double langage, pour tenter de rassurer la Gauche de sa Gauche, et pour séduire en même temps les Investisseurs et les Chefs d’Entreprises, afin de calmer le jeu, après les avoir « stigmatisés » comme jamais.
Car le chômage ne baissera pas sans un retour de la confiance dans les Entreprises : pour investir et recruter, il faut un minimum de confiance dans l’avenir. Les investisseurs – désignés à la vindicte populaire sous le nom de « la Finance » – ont horreur des menaces et encore plus de l’incertitude.
Pour sortir du « flou », et d’une ambiguité qui ne trompe plus personne, Hollande va devoir assumer une politique « sociale-libérale », et affronter la colère du Front de Gauche, qui ne ratera plus une seule occasion de lui rappeler le fameux « Qui t’a fait Roi ??? »….
L’avenir de la France s’assombrit, car aux difficultés économiques trop longtemps contournées, vont s’ajouter celles d’une transformation du paysage politique.
En effet, si l’orientation « sociale-libérale » de Hollande ne donne pas de résultats, ce sera le drame.
Car l’alternance « libérale-sociale »que semble vouloir incarner l’opposition, par la voix des « Quadras » de l’UMP risque de ne pas convaincre les Français qui savent que c’est cette politique-là, peu courageuse et peu réaliste, qui a conduit la Droite à l’échec: le recul devant l’abrogation de la Loi sur les 35 heures en est le symbôle.
Le discours selon lequel « social-libéral » et « libéral-social », c’est la même chose, va faire les beaux jours de ceux qui mettent dans un même sac « l’UMPS »….
La désillusion des Français risque fort de s’exprimer dans un vote contestataire massif, dès les prochaines élections municipales, qui ouvriront un boulevard aux Partis contestataires….
Nous ne sommes donc pas encore « sortis de l’auberge ».
* »Les Illusions perdues » est un roman de Balzac, publié en trois parties entre 1837 et 1843 : Les Deux poètes, Un grand homme de province à Paris et Ève et David. Dédié à Victor Hugo, il fait partie du vaste ensemble des Études de mœurs et, plus précisément, des Scènes de la vie de province, Balzac le considérant comme une œuvre capitale dans l’œuvre et comme une histoire pleine de vérité.
Inspiré à Balzac par son expérience d’imprimeur, il raconte l’échec de Lucien de Rubempré, jeune provincial épris de gloire. Le parcours malheureux et nourri d’impardonnables faiblesses du « grand homme de province » alternativement héros et antihéros, est sans cesse aggravé par les contrepoints de deux cercles vertueux : la famille de Lucien et le Cénacle des « vrais grands hommes ».
Les « illusions perdues » sont celles de Lucien face au monde littéraire et à son avenir, mais aussi celles de sa famille envers ses capacités et ses qualités humaines.
C’est un des plus longs romans de la Comédie humaine d’Honoré de Balzac. Pour beaucoup, dont Marcel Proust, ce livre est aussi le meilleur de Balzac.
A lire ou à relire. Car rien ne vaut un bon Balzac pour comprendre et interpréter les convulsions de notre société contemporaine…..