» L’affaire » Mennel et les pseudo-« naïfs » .


Mennel Ibtissem est cette jeune candidate au concours de chant organisé sur TF1 qui, depuis quelques jours défraie la chronique dans le microcosme médiatique, au point d’avoir inspiré une Tribune dans le quotidien de gauche « Libération », à la suite de la décision de la chanteuse au visage de poupée angélique, ornée d’un turban, de se retirer d’un concours où des voix de grande qualité rencontrent un succès populaire, souvent hautement mérité.

Mennel

 Ce retrait spectaculaire – au sens premier du mot – serait dû à une campagne de dénigrement dont la jeune chanteuse aurait été « victime » sur les réseaux sociaux, de la part de spectateurs laïques qui, selon Libération, lui reprochent son turban, et d’avoir interprété en langue arabe, un succès de la chanson populaire .

En fait, le problème est ailleurs :

S’il est vrai que c’est le port d’un turban, rappelant le voile islamique et revendiqué comme tel, qui a amené des internautes à enquêter sur la jeune femme, ce n’est pas le voile en soi qui a suscité le scandale mais bel et bien les prises de position de celle-ci, dont l’accumulation a une signification, tout comme sa proximité avec la galaxie des Frères Musulmans.

L’auteur de la tribune de Libération, dont la sensibilité aux thèses « islamo-gauchistes » est évidente, a choisit de réduire les griefs retenus par les réseaux sociaux à la diffusion de deux tweets choquants et problématiques, écrits juste après des attentats qui ont ensanglanté la France, pour aussitôt les écarter d’un revers de main.

La « culture de l’excuse » de plus en plus banalisée, fait que l’auteur de cette Tribune, attribue ce faux pas à la « jeunesse » de la chanteuse.

Une fois de plus « l’angélisme »destructeur a frappé.

En effet, en approfondissant leurs recherches, les internautes ont découvert que sous ce visage de pucelle angélique se cache, en réalité, une militante avertie de l’Islamisme radical.

Ces internautes, trop curieux aux yeux de ceux qui prennent la défense de la chanteuse, ont mis en évidence que la jeune femme est une fidèle de l’écoute des prêches et informations d’islamistes notoires: Hassan Iqioussen, Nabil Ennasri, Tariq Ramadan, ou Marwan Muhammad.

De plus, elle fréquente les associations islamistes les plus emblématiques telles que Baraka City, Syria Charity.

Son clip sur la Palestine a été tourné et sponsorisé par le CBSP, organisation liée aux frères musulmans, classée parmi les organisations terroristes aux USA et au Canada.

Le CBSP est une organisation puissante qui possède des fonds considérables, dont on devine l’origine, et les emploie à la défense de la cause islamique.

Les mêmes internautes « trop curieux » auraient découvert qu’elle contribuait à la promotion de Sofiane Meziani, sur son compte Instagram à destination des plus jeunes. Fine fleur des frères musulmans, Sofiane Meziani est un intellectuel islamiste, de la trempe d’un Ramadan, et qui théorise avec subtilité la nécessité de lutter contre la démocratie.

Une jeune femme de vingt ans passionnée de chanson qui cherche ses références dans le corpus idéologique des frères musulmans, ne peut que difficilement se prévaloir d’une innocence juvénile et d’une erreur de parcours innocente.

Elle participe également à la promotion du  «hijab day», dont elle est l’une des ambassadrices depuis 2015.

Quant à la chanson du Juif Léonard Cohen, présentée comme la preuve de l’ouverture d’esprit de la jeune chanteuse,  elle escamote, dans son interprétation le sens des paroles de la chanson, en cachant aux téléspectateurs qui ne comprennent pas l’Arabe, la dimension hébraïque du chant de Léonard Cohen, pour en détourner le sens et le transformer en un chant religieux islamique.

On voit bien que le but de ce jeu subtil est ici d’installer de la confusion: «vous voyez bien qu’elle n’est pas radicale, ni islamiste, sinon elle ne reprendrait pas la chanson d’ un juif, ne chanterait pas hallelujah et ne serait pas maquillée» !!!

 L’enseignement à tirer de cette curieuse affaire est que les fondamentalistes ont appris à s’adapter à tous les contextes et à brouiller les pistes. Une femme voilée qui reprend la chanson d’un juif, quoi de mieux pour faire passer la pilule ???

La stratégie est subtile : chez les frères musulmans, on a le voile coquin et glamour pendant la période de séduction et d’influence. On commence par le miel et on finit par le piment !!! Le durcissement viendra plus tard, car il vient toujours. Mais quand il est là, il est déjà trop tard !!!

Il est déjà loin le temps où lorsque j’écrivais dans des commentaires sur des article de presse destinés à enfumer leurs lecteurs, que  » le ver est dans le fruit », mon commentaire était systématiquement « modéré »…..

Le Gouvernement semble vouloir s’occuper, enfin !!! des avancées dangereuses pour l’unité nationale, d’un radicalisme musulman qui s’introduit partout, profitant de la naïveté stupide ou, pire encore, des calculs obscurs de ceux qui depuis des lustres nous enfument avec leur déversement de bons sentiments et de prétendue bienveillance, qui ne sont que le voile qui masque une coupable lâcheté dont les générations futures paieront le prix.

http://premium.lefigaro.fr/politique/2018/02/23/01002-20180223QCMWWW00177-pensez-vous-que-le-plan-gouvernemental-permettra-de-combattre-efficacement-la-radicalisation-islamiste.php

Le plus bel échantillon de cette fausse naïveté n’est-il pas dans la lettre ouverte adressée à cette « chanteuse » par Mme Taubira ???

“Que vous, si jeune, rendiez un tel hommage à cet immense poète, si tendre, si triste, si raffiné et qui nous demeure si indispensable, donne envie de renouer avec un optimisme d’essence et d’existence”.

Et Mme Taubira en vient rapidement au fond, en commençant par ridiculiser ceux qui s’en sont pris à son voile, et qui ont eu une réaction urticante à son chant en arabe : “On vous reproche votre ‘turban’, disent-ils. Il vous sied délicieusement, sans rien dissimuler de votre beauté encore en éclosion. Ils vous reprochent de chanter en arabe… incultes, ils ne savent pas finir la phrase : en arabe la chanson d’un Juif magnifique. Quelle somptueuse audace, et quelle promesse pour notre monde !”.

On atteint ici les sommets de l’hypocrisie et de la fausse naïveté …..

L’Histoire et « les histoires »…


Lavisse

C’est un sujet qui m’a toujours passionné. J’ai toujours été fasciné par la puissance du souvenir et de la culture historique dans la construction du « sentiment national ».

Sans doute parce que le petit « pieds noir » que j’étais, dans les veines duquel ne coule pas la moindre goutte de sang « français de souche », est devenu, grâce à ces « Hussards de la République »qui l’ont sensibilisé à la richesse et à la beauté de l’Histoire de « notre cher et vieux pays », un passionné de la France, et de l’identité française telle que l’enseignait Fernand Braudel qui enseigna au Lycée Bugeaud d’Alger.

Je suis devenu un inconditionnel de la recherche et de la défense de la « vérité historique », à une époque où, selon Pierre Nora, « la dictature de la mémoire mence l’Histoire ».

L’historien, qui a lui même siégé au Haut comité des commémorations nationales, revient, dans le Figaro, sur la polémique stupide déclenchée par l’inscription de Charles Maurras dans le Livre des commémorations nationales.

L’académicien s’inquiète, dans l’article paru dans « le Figaro », de la tendance actuelle à instrumentaliser le passé en fonction des critères du présent de façon anachronique et moralisatrice.

Evocant « le cas Maurras », Pierre Nora, que beaucoup considèrent comme un Historien honnête et digne de ce nom,( ce n’est pas mon cas ), n’hésite pas à écrire pourtant  » Maurras n’est pas réductible à son antisémitisme. Le personnage est bien plus riche et complexe. Maurras a été un des inspirateurs et des soutiens les plus notoires de Vichy et, à ce titre, condamné à la Libération à la prison à perpétuité. Soit. Mais son procès eût-il eu lieu non en 1945 mais en 1949, comme celui de Bousquet, il est hautement probable qu’il n’aurait pas été condamné aussi sévèrement. C’est un personnage qui, de toute évidence, fait partie de l’histoire de France, à travers l’Action française , le journal que Proust lisait tous les jours. Il a cristallisé le pôle antirépublicain qui, paradoxalement, fait partie de l’histoire de la République. Il a eu durant toute la IIIe République une influence énorme. Il incarnait une opposition cohérente et constituée.  » ( Fin de citation ).

Ce n’est pas parce que l’on ne partage pas ses délires antisémites, comme c’est le cas pour Céline, d’ailleurs,- et je ne les partage pas du tout !!! – que l’on doit l’effacer de l’Histoire intellectuelle de notre pays.

Avec justesse, Pierre Nora souligne que l’on a trop tendance aujourd’hui, à « disposer du passé en fonction des critères du présent de façon anachronique, moralisatrice et même, disons-le, discriminatoire. La mémoire de la Shoah ou des crimes nazis est beaucoup plus présente par exemple que celle des crimes du communisme. » ‘ Fin de citation ).

L’intellectuel qui, comme Maurras,  a eu des faiblesses coupables envers le fascisme demeure coupable à jamais quand celui qui a idolâtré le stalinisme ou le maoïsme, ou le pol-potisme est un peu vite pardonné…. Les Historiens contemporains devront bien s’en expliquer un jour…..

J’ajouterai qu’il en est de même, s’agissant de la période coloniale de l’Histoire de France dont l’évocation, le plus souvent hors du contexte géopolitique de l’époque, ressemble plus à une histoire « reconstruite », dans un but de « contrition », destiné à séduire ou à flatter des peuples qui, – à plus ou moins juste titre – , se considèrent comme des « victimes »….

Le »Marxisme-léninisme »avait, depuis longtemps, parfaitement compris l’intérêt de l’instrumentalisation de l’Histoire dans le combat politique.

Dans Matérialisme et empiriocriticisme (1909), Lénine affirme la nécessité de « l’esprit de parti en philosophie », c’est-à-dire de choisir son camp entre « droite » et « gauche » : la conception léniniste de l’organisation politique, dont les fondements sont la séparation en deux camps radicalement opposés et une stricte discipline du camp révolutionnaire, est donc étendue sur le plan des idées.

Pour Lénine, le matérialisme dialectique permet de faire de la représentation en général un reflet de la réalité objective : la pensée humaine est par conséquent capable d’atteindre « la vérité absolue qui n’est qu’une somme de vérités relatives ». La porte des « Fake News » est ainsi ouverte !!! Y compris sur le plan historique. Et les « relativistes » ne sont pas les derniers à s’y engouffrer…..

Si les « Fake News » sont à classer dans la rubrique des mensonges calculés, il est bon d’y inclure le mensonge « par omission », car on voit bien comment, en occultant une partie des faits, on peut maquiller et manipuler la « vérité historique », ce dont nombre d’Historiens de pacotille, et de commentateurs ne se privent pas, de nos jours, afin de se conformer à « l’air du temps » et à la pensée « politiquement correcte », en apportant leur contribution malfaisante à la lutte contre tout ce qu’ils considèrent comme des points de vues « révisionnismes »…..

Ceux qui dénoncent, non sans raison, les « Fake News » qui prolifèrent dans les réseaux sociaux, devraient s’interroger sur les raisons de la perte de crédit des médias « institutionnels », passés maîtres dans l’art de « filtrer » les informations, d’occulter les faits qui vont à l’encontre du discours « correct », en un mot, dans l’art de tricher avec l’Histoire au quotidien….

L’Historien, s’il veut éviter de projeter ses fantasmes personnels en arrière dans le temps et d’être ainsi un simple « conteur d’histoires », doit faire un usage strict de la méthode et de la critique historiques.

Mais ce que l’on perd de vue en l’occurrence, c’est le « parti-pris » de l’historien lui-même. Celui-ci ne découle pas seulement de sa culture politique, mais aussi – du moins dans une certaine mesure – de son éducation antérieure, de ses engagements militants, et de ses dispositions naturelles. Il n’est pas rare en effet que ses convictions religieuses ou philosophiques, et même sa vie personnelle, se fassent sentir dans ses écrits ou ses discours.

Car, les convictions ainsi que les qualités d’honnêteté de l’historien – ou leur absence plus ou moins accusée – peuvent peser sur l’orientation de sa recherche  et sont dès lors de nature à influencer son jugement.

Ainsi, les écrits d’un prétendu Historien comme Benjamin Stora, devenu, en quelque sorte, et en moins d’un demi-siècle, l’Historien officiel des relations entre la France et l’Algérie, ne peuvent être lus qu’avec circonspection, quand on sait le passé – non renié – de militant « trotskyste », de Stora.

Un passé auquel il n’a probablement jamais renoncé, en vertu du fameux « trotskyste un jour, trotskyste toujours » !!!

 

 

Le mythe de la « victimisation ».


Les générations actuelles ont été accoutumées à l’écoute d’un discours qui s’est développé au lendemain de la décolonisation, en vertu duquel les musulmans, et tout particulièrement les Arabes auraient été les « victimes » de la domination d’un Occident qui, usant de sa supériorité technologique a pu, pendant un peu plus d’un siècle imposer sa Loi dans des pays où régnait jusque là, un ordre « coranique » s’appuyant sur des structures tribales, tout particulièrement dans le monde Arabe.

Un matraquage médiatique, véhicule de la « pensée politiquement correcte », a contribué à populariser l’idée que toute analyse historique critique centrée sur le monde musulman était inspirée par un reliquat de « néo-colonialisme », était de nature à encourager une islamophobie rampante et à susciter des attitudes « discriminatoires » et « stigmatisantes » à l’égard des Musulmans.

Cette attitude intellectuelle a largement contribué à obscurcir l’Histoire des rapports entre l’Islam et l’Occident. Ostensiblement entretenue par une fraction de la classe intellectuelle française, cette attitude a contribué à développer chez les Musulmans de France le sentiment d’appartenir à un peuple de « victimes ».

Des Musulmans en qui une partie de la Gauche et du monde syndical voyait la perspective de se reconstituer une clientèle de substitution afin de remplacer un « prolétariat » qui se détourne des analyses marxisantes d’une société en pleine transformation. C’est aibsi que « L’Islamo-gauchisme », grâce à cette attitude ambiguë, a acquis ses « lettres de noblesse » ( si j’ose dire ), a réussi a se tailler une place et à « occuper le terrain » du débat sur l’islamisation rampante dans notre société !!!

Or les Musulmans d’Afrique du Nord, – s’ils ont été effectivement soumis, par la force et avec brutalité, à la domination française -, ont fini par considérer que leur Histoire a commencé au XIXème siècle, – plus précisément en 1830, moment de la conquête de l’Algérie – un peu comme certains Français qui ont fini par considérer que l’Histoire de leur pays a commencé en 1789, à la Révolution française – et ont fini par tirer un trait sur tout ce qui a précédé la période coloniale.

Je dialogue souvent, via internet, avec de jeunes algériens et je suis à la fois sidéré par le degré de leur ignorance de l’Histoire de leur pays, et surpris par leur curiosité et leur désir de découverte d’une Histoire que leur éducation ne leur a jamais révélée : ils connaissent dans le détail l’Histoire de la colonisation, et celle de ce qu’ils appelle leur « Guerre de Libération », mais rares sont ceux dont les connaissances historiques vont au-delà.

Leurs connaissances sur la période de l’occupation ottomane de leur territoire qui, à l’époque ne dépassait pas les limites d’une bande côtière, et qui a duré trois fois plus longtemps que la période française, sont extrêmement limitées. Je ne parle évidemment pas de la période de leur Histoire antérieure à l’époque ottomane qui est le plus souvent totalement ignorée….

Et pourtant !!! Il y aurait tant à dire sur la longue Histoire des Arabes.

Deux livres, dont je conseille vivement la lecture, – il y en a probablement beaucoup d’autres – contribuent à la destruction du mythe des Arabes « victimisés », et à la restitution de chapitres de leur Histoire volontiers occultés aujourd’hui, et qui démontrent que les « victimes » incontestables de la période coloniale, ont été auparavant, d’impitoyables conquérants, des guerriers sanguinaires n’hésitant pas à faire le tri entre leurs victimes, les unes étant massacrées sur place, les autres converties en esclaves.

Esclavage       Chebel esclavage

La suite de ce billet est très largement inspirée des deux ouvrages précédemment cités, auxquels j’ai emprunté de larges extraits, parmi les plus significatifs, notamment dans l’excellent ouvrage du regretté Malek Chebel, Historien, ethnologue et sociologue algérien de talent, hélas prématurément disparu.

Elle devrait contribuer à ouvrir les yeux de ceux qui, avec complaisance, contribuent à populariser le mythe du Musulman, éternelle victime de l’Occident, dont les persécutions se poursuivent à travers les « stigmatisations » et autres « discriminations » dont il serait l’objet…..

Islam et esclavage

« Le Coran, texte sacré de l’islam, entérine l’existence de l’esclavage (voir la sourate XVI, Les abeilles) tout comme d’ailleurs les textes bibliques. Notons que le premier muezzin désigné par le Prophète pour l’appel à la prière est un esclave noir du nom de Bilal originaire d’Éthiopie.

La loi islamique ou charia, qui s’appuie sur le Coran et les dits du prophète (hadiths), considère qu’en pays d’islam, seuls sont esclaves les enfants d’esclaves et les prisonniers de guerre. Elle autorise d’autre part la réduction en esclavage de quiconque provient d’un pays non musulman. Mais si un esclave vient à se convertir, il n’est pas affranchi pour autant.

Très tôt, du fait de la rapidité même de leurs conquêtes, les Arabes vont se heurter à une pénurie d’esclaves. Comme ils ne peuvent asservir les populations des pays soumis à leur loi, ils se voient dans l’obligation d’importer en nombre croissant des esclaves des pays tiers, qu’ils soient ou non en voie d’islamisation.

Comme les chrétiens du haut Moyen Âge, ils s’abstiennent de réduire en esclavage leurs coreligionnaires mais cette règle souffre de nombreuses transgressions et ils ne rechignent pas à asservir des coreligionnaires, notamment noirs, au prétexte que leur conversion est récente .

Une économie fondée sur l’esclavage.

L’esclavage devient rapidement l’un des piliers de l’économie de l’empire abasside de Bagdad du fait de très nombreuses prises de guerre et de l’avènement d’une très riche bourgeoisie urbaine. Pour s’en convaincre, il n’est que de lire Les Mille et Une Nuits, un recueil de contes arabes censés se dérouler sous le règne du calife Haroun al-Rachid, contemporain de Charlemagne.

Les harems du calife et des notables de Bagdad se remplissent de Circassiennes. Il s’agit de femmes originaires du Caucase et réputées pour leur beauté ; ces belles esclaves ont continué jusqu’au XXe siècle d’alimenter les harems orientaux en concurrence avec les beautés noires originaires d’Éthiopie.

Pour les tâches domestiques et les travaux des ateliers et des champs, les sujets du calife recourent à d’innombrables esclaves en provenance des pays slaves, de l’Europe méditerranéenne et surtout d’Afrique noire. Ces esclaves sont en général castrés et maltraités.

D’autres esclaves et eunuques sont employés comme soldats et chefs de guerre par les différentes dynasties musulmanes, du Maroc aux Indes. Ces esclaves-là accèdent parfois à des fonctions élevées, voire au pouvoir suprême. Ainsi en est-il des fameux Mamelouks d’Égypte, que Bonaparte devra combattre en 1798.

Eunuques et castrats.

Inventée et développée à grande échelle par la Chine impériale, exportée dans les pays musulmans et jusqu’en Italie (les castrats), l’exploitation des eunuques (hommes castrés) est l’une des formes d’esclavage les plus inhumaines qui soient.

Elle poursuit deux objectifs principaux : empêcher que les esclaves étrangers ne fassent souche ; éviter les relations sexuelles entre les femmes des harems et leurs serviteurs. Notons que dans les cours italiennes, les castrats étaient à la Renaissance et aux Temps modernes recherchés par les mélomanes pour leur voix à la fois puissante et très aigüe. Ils suppléaient à l’interdiction faite aux femmes de monter sur scène, au nom de la religion.

La castration consiste en l’ablation des parties génitales, soit totale, soit limitée aux testicules (pour empêcher la reproduction). Elle est le plus souvent pratiquée à la pré-adolescence et se solde par une mortalité effroyable.

Esclaves blancs en terre d’islam.

Dans les premiers temps de l’islam, les notables de Bagdad s’approvisionnent en esclaves blancs auprès des tribus guerrières du Caucase mais aussi auprès des marchands vénitiens qui leur vendent des prisonniers en provenance des pays slaves, encore païens.

À la fin du Moyen Âge, comme le vivier slave s’épuise du fait de la christianisation de l’Europe orientale, les musulmans se tournent vers les pirates qui écument la Méditerranée. Ces derniers effectuent des razzias sur les villages côtiers des rivages européens, y compris même dans l’océan Atlantique jusqu’aux limites du cercle polaire. En 1627, des barbaresques algérois lancent un raid sur l’Islande et en ramènent 400 captifs. Le souvenir des combats livrés par les habitants à ces pirates perdure dans… la tête de prisonnier maure qui sert d’emblème à la Corse.

On évalue à plus d’un million le nombre d’habitants enlevés en Europe occidentale entre le XVIe et le XVIIIe siècle, au temps de François 1er, Louis XIV et Louis XV. Ces esclaves, surtout des hommes, sont exploités de la pire des façons dans les orangeraies, les carrières de pierres, les galères ou encore les chantiers d’Afrique du nord.

Des organisations chrétiennes déploient beaucoup d’énergie dans le rachat de ces malheureux, tel Miguel de Cervantès ou plus tard Saint Vincent de Paul.

En Europe orientale et dans les Balkans, pendant la même période, les Ottomans prélèvent environ trois millions d’esclaves.

Jusqu’au début du XIXe siècle, les princes de la côte nord-africaine tirent eux-mêmes de grands profits de la piraterie en imposant de lourds tributs aux armateurs occidentaux en échange de la garantie que leurs navires ne seront pas attaqués par les pirates. En 1805, le président américain Thomas Jefferson lance une expédition navale contre le dey de Tripoli, en Libye, pour l’obliger à renoncer à ce rackett. Le dey d’Alger le poursuivra quant à lui jusqu’à la conquête française en 1830. »

Bien évidemment, ces crimes odieux ne lavent pas ceux commis pendant les conquêtes coloniales !!! Mais ils s’inscrivent dans l’Histoire d’un monde musulman au sein duquel certains voudraient justifier le « djihadisme conquérant » en le considérant comme une révolte contre l’Occident dominateur !!!

Ce petit rappel n’a d’autre ambition que celle d’inciter à la réflexion ceux qui trop souvent, par angélisme, se laissent séduire par des thèses « islamo-gauchistes », et de faire accepter l’idée que chacun, en Occident comme dans le monde islamique, doit assumer son Histoire….