Sans visage.


Parmi les nombreuses questions que soulève cette véritable affaire d’Etat qu’est l’affaire Woerth-Bettencourt, il en est une que je ne parviens pas à élucider. Peut-être se trouvera-t-il, parmi mes fidèles lecteurs, celui ou celle qui me fournira une piste dans mes recherches.

Dans cette « affaire », amplement médiatisée, nous avons pu mettre un visage derrière le nom de chaque protagoniste, dont les photos sont publiées quotidiennement dans la Presse ou sur internet.

 Nous connaissons le visage de Woerth et de son épouse, celui de Madame Bettencourt et de sa fille, et même du mari de celle-ci,du financier de Maistre, du « très cher » ami de Mme Bettencourt, celui du régisseur qui s’occupe à temps plein de l’île déserte au large des Seychelles, nous rencontrons chaque jour, à la télévision, les visages des Avocats de tous ces personnages.

Mais il en est trois sur lesquels il m’est impossible de mettre un visage, et que curieusement, la Presse qu’elle soit d’investigation ou de « révélation », n’a apparemment jamais eu la curiosité de photographier et encore moins l’audace de publier.

Il s’agit du visage de ce « Majordome » organisateur des écoutes qui ont servi de point de départ à cette tonitruante affaire, celui de la comptable dont les « révélations » en rafales ont  alimenté la chronique depuis des semaines, de même que le visage du frère de cette dernière, qui si j’en crois ce que j’ai lu dans la « presse d’investigation », est un spécialiste de l’électronique qui aurait mis au point et installé tout le dispositif d’écoute.

Et, étonnamment, cela ne semble étonner personne…..

Voltairien,… je suis toujours.


Mes précédentes « professions de foi Voltairienes »:

https://berdepas.wordpress.com/2009/03/18/voltairien-je-suis/

https://berdepas.wordpress.com/2008/05/04/onfray-pas-pire/

 Plongé dans un parcours rétrospectif au fond du « Dictionnaire Philosophique » de cet auteur méconnu, dont le « Candide«  contient des textes précurseurs qui s’appliqueraient souvent à notre époque, je tombe par hasard, sur la rubrique « Alger ».

Je ne m’attendais pas à trouver de telles pages dans un « Dictionnaire Philosophique ».

 Mais ce texte rafraîchira la mémoire de ceux qui font de la repentance une profession de foi quasi ecclésiastique.

Je le reproduis en intégralité, pour ceux qui ont encore le goût de la lecture et qui ne sont pas rebutés par la langue française lorsqu’elle est convenablement traitée.

Tiré de : OEUVRES COMPLÈTES DE VOLTAIRE. 

 DICTIONNAIRE PHILOSOPHIQUE . ( Lettre » A »).

Alger.

La philosophie est le principal objet de ce dictionnaire. Ce n’est pas en géographes que nous parlerons d’Alger, mais pour faire remarquer que le premier dessein de Louis XIV, lorsqu’il prit les rênes. de l’État, fut de délivrer l’Europe chrétienne des courses continuelles des corsaires de Barbarie. Ce projet annonçait une grande âme. Il voulait aller à la gloire par toutes les routes. On peut même s’étonner qu’avec l’esprit d’ordre qu’il mit dans sa cour, dans les finances, et dans les affaires, il eût je ne sais quel goût d’ancienne chevalerie, qui le portait à des actions généreuses et éclatantes qui tenaient même un peu du romanesque Il est très certain que Louis XIV tenait de sa mère beaucoup de cette galanterie espagnole noble et délicate, et beaucoup de cette grandeur, de cette passion pour la gloire, de cette fierté qu’on voit dans les anciens romans. Il parlait de se battre avec l’empereur Léopold comme les chevaliers qui cherchaient les aventures. Sa pyramide érigée à Rome, la préséance qu’il se fit céder, l’idée d’avoir un port auprès d’Alger pour brider ses pirateries, étaient encore de ce genre. Il y était encore excité par le pape Alexandre VII et le cardinal Mazarin, avant sa mort, lui avait inspiré ce dessein. Il avait même longtemps balancé s’il irait à cette expédition en personne, à l’exemple de Charles-Quint; mais il n’avait pas assez de vaisseaux pour exécuter une si grande entreprise, soit par lui-même, soit par ses généraux. Elle fut infructueuse et devait l’être. Du moins elle aguerrit sa marine, et fit attendre de lui quelques-unes de ces actions nobles et héroïques auxquelles la politique ordinaire n’était point accoutumée, telles que les secours désintéressés donnés aux Vénitiens assiégés dans Candie, et aux Allemands pressés par les armes ottomanes à Saint-Gothard. 

Les détails de cette expédition d’Afrique se perdent dans la foule des guerres heureuses ou malheureuses faites avec politique ou avec imprudence, avec équité ou avec injustice. Rapportons seulement cette lettre écrite il y a quelques années à l’occasion des pirateries d’Alger. 

« Il est triste, monsieur, qu’on n’ait point écouté les propositions de l’ordre de Malte, qui offrait, moyennant un subside médiocre de chaque État chrétien, de délivrer les mers des pirates d’Alger, de Maroc, et de Tunis. Les chevaliers de Malte seraient alors véritablement les défenseurs de la chrétienté. Les Algériens n’ont actuellement que deux vaisseaux de cinquante canons, et cinq d’environ quarante, quatre de trente; le reste ne doit pas être compté. 

« Il est honteux qu’on voie tous les jours leurs petites barques enlever nos vaisseaux marchands dans toute la Méditerranée. Ils croisent même jusqu’aux Canaries, et jusqu’aux Açores. 

« Leurs milices composées d’un ramas de nations, anciens Mauritaniens, anciens Numides, Arabes, Turcs, Nègres même, s’embarquent presque sans équipages sur des chebecs de dix-huit à vingt pièces de canon: ils infestent toutes nos mers comme des vautours qui attendent une proie. S’ils voient un vaisseau de guerre, ils s’enfuient: s’ils voient un vaisseau marchand, ils s’en emparent; nos amis, nos parents, hommes et femmes, deviennent esclaves, et il faut aller supplier humblement les barbares de daigner recevoir notre argent pour nous rendre leurs captifs. 

« Quelques États chrétiens ont la honteuse prudence de traiter avec eux. et de leur fournir des armes avec lesquelles ils nous dépouillent. On négocie avec eux en marchands, et ils négocient en guerriers. 

« Rien ne serait plus aisé que de réprimer leurs brigandages; on ne le fait pas. Mais que de choses seraient utiles et aisées qui sont négligées absolument! La nécessité de réduire ces pirates est reconnue dans les conseils de tous les princes, et personne ne l’entreprend. Quand les ministres de plusieurs cours en parlent par hasard ensemble, c’est le conseil tenu contre les chats. 

« Les religieux de la rédemption des captifs sont la plus belle institution monastique; mais elle est bien honteuse pour nous. Les royaumes de Fez, Alger, Tunis, n’ont point de marabouts de le rédemption des captifs. C’est qu’ils nous prennent beaucoup de chrétiens, et nous ne leur prenons guère de musulmans. 

« Ils sont cependant plus attachés à leur religion que nous à la nôtre car jamais aucun Turc, aucun Arabe ne se fait chrétien, et ils ont chez eux mille renégats qui même les servent dans leurs expéditions. Un Italien, nommé Polegini, était, en 1712, général des galères d’Alger. Le miramolin, le bey, le dey, ont des chrétiennes dans leurs sérails; et nous n’avons eu que deux filles turques qui aient eu des amants à Paris. 

« La milice d’Alger ne consiste qu’en douze mille hommes de troupes réglées; mais tout le reste est soldat, et c’est ce qui rend la conquête de ce pays si difficile. Cependant les Vandales les subjuguèrent aisément, et nous n’osons les attaquer! »

Un texte inattendu dans un « Dictionnaire Philosophique », mais qui en disait déjà long sur la réciprocité en matière de tolérance !!!! 

Pas si anachronique que ça, notre Voltaire national, dont l’Express de cette semaine « fait sa Une » !!!

Quand on songe que la République a trouvé le moyen d’en faire un « Philosophe » à dix balles!!!

  Quelle ingratitude !!! 

Ras-le-bol.


L’hebdomadaire politiquement correct « Le Point » publie, sous la plume de son équipe de « modérateurs » (!!!), une synthèse des commentaires rédigés par ses lecteurs à propos des articles publiés récemment et traitant des violences commises dans la banlieue grenobloise et à Saint Aignan.

Edifiant.

Ils traduisent la montée irrésistible d’un ras-le-bol des Français, excédés par la dégradation constante du climat dans les « zones de non-droit ».

A consulter sur : http://www.lepoint.fr/debats/violences-urbaines-les-vieilles-recettes-ne-fonctionnent-plus-28-07-2010-1219630_34.php

Publié le 28/07/2010 à 15:34 Le Point.fr

« Violences urbaines : les vieilles recettes ne fonctionnent plus »

« Furieux, angoissés, amers. Les milliers de commentaires déposés sur Le Point.fr depuis les graves événements de Grenoble et de Saint-Aignan analysent l’escalade de violence comme un phénomène à la fois inédit et prévisible, après une série d’échecs politiques. Colère, et convocation à haute voix des pouvoirs publics : il faut agir. Et on peut agir, à condition d’oublier les luttes partisanes et les amalgames marécageux qui diluent les coupables dans des identités floues. »……..

« La France s’achemine vers la guerre civile »….etc….

On sent bien, à la lecture de ces commentaires, que les discours lénifiants, le prêchi-prêcha politiquement correct sur « les banlieues », les coups de menton , ou les appels à la « tolérance » et à la « solidarité » n’ont plus aucune prise sur les Français dont le septicisme n’a d’égal que la colère.

Un jour où l’autre, il y aura des policiers, ou même des citoyens qui « pèteront les plombs »…..

En effet, ces commentaires sont à rapprocher du témoignage d’un policier de la BAC, opérant à Villeneuve, publié dans le « Point.fr »: témoignage fort inquiétant qui dénote un malaise grandissant dans les forces de Polices confrontées à des situations qui mettent de plus en plus souvent leur vie en danger.

http://www.lepoint.fr/societe/denis-policier-a-la-bac-le-flic-est-un-sous-citoyen-28-07-2010-1219604_23.php

« Les flics vont se mettre à tirer. S’ils ne l’ont pas encore fait, c’est parce que la peur de perdre leur boulot est plus forte. Mais les flics en ont ras le bol. Après 15 ans de police, sans le moindre problème, je me suis retrouvé du jour au lendemain mis en garde à vue, perquisitionné à mon domicile parce qu’un crevard de cité, multirécidiviste, m’avait accusé de l’avoir agressé. Ce qui était faux. Mon service de nuit à peine terminé, je me suis retrouvé en garde à vue, puis mis en examen par le doyen des juges d’instruction. Pourtant, je suis un des flics les plus décorés de ma génération. Le doyen en question qui n’avait jamais mis les pieds dans un commissariat, ni même dans une voiture de flic m’expliquait comment il fallait que j’intervienne sur la voie publique. J’ai été suspendu durant neuf mois, privé de salaire. Je vivais avec 300 euros par mois. Si je ne suis pas mis une bastos dans la tête, c’est parce que mes proches m’ont soutenu. Au bout du compte, j’ai été relaxé par le tribunal. La parole d’un flic aujourd’hui ne vaut rien. Ni devant un jeune de cité, ni devant un juge, ni devant un élu. Le flic est un sous-citoyen. »

Ce témoignage est un cri d’alarme.

Il est à craindre que même « le Kärcher » ne soit plus l’arme adaptée pour lutter contre les voyous….

 

Paroles, paroles, paroles….


La chanson, grâce à Dalida, a connu un certain succès…..

La même chanson pourrait être entonnée, à l’écoute des déclarations guerrières de Sarko, qui ne rate pas une occasion de se taire.

 « Je vous le dis comme je le pense »(!!!).

De la déclaration de guerre aux voyous de la Villeneuve, et au banditisme grenoblois, en passant par la menace de punir les assassins du malheureux Germaneau, Sarko aurait bien mieux fait de rester silencieux.

La guerre aux voyous, il faut la faire, sans merci. Mais en silence, hors de toute médiatisation. Cela évitera que l’action des services de Police soit « polluée » par l’intervention intempestive de journaleux en quête de sensationnel.

Quand aux « terroristes des sables », il faudra saisir la première occasion pour leur infliger une lourde punition, avec le concours de nos « alliés » sur place, mais sans dire ni quand, ni comment, en prenant le temps de laisser les services spéciaux « faire leur travail » de préparation.

Les déclarations et les commentaires doivent venir après !!!

Une fois de plus Philippe Bilger, un Haut-Magistrat qui n’a pas « la langue dans sa poche » et qui ne laisse rien passer sur son blog, a raison !!!

Je le cite:

Philippe Bilger – Blogueur associé | Lundi 26 Juillet 2010 à 12:06 | Lu 9126 fois
Philippe Bilger dénonce, dans Marianne, la logorrhée stérile dont souffre le pouvoir. Selon lui, les paroles doivent s’incarner sinon c’est la perte de crédibilité assurée pour celui qui les prononce.

 » L’exercice effectif d’un pouvoir au quotidien non seulement ne dévalorise pas sa qualité mais lui donne, avec la patine du temps, une légitimité et une force qui rassurent le citoyen et représentent le visage expressif d’une République sûre d’elle.
En revanche – et ce sont évidemment les suites politiques des drames de Grenoble et du Loir-et-Cher qui permettent la meilleure analyse -, l’affirmation répétitive d’exigences, l’invocation fréquente de menaces, des poses affichées autoritaires, des coups de menton résolus mais auxquels on a fini par s’habituer, l’emploi d’un certain vocabulaire guerrier, l’espoir martelé d’un avenir forcément radieux, tout l’attirail d’un volontarisme perçu comme creux puisqu’il ne peut créer à lui seul ce que la réalité défait, ne font que proclamer une apparence : celle que le langage autorise. Ils mettent en œuvre, pour la forme, un simulacre d’action et espèrent persuader les citoyens qu’en nommant ce qui manque, on le fera advenir. Ainsi de l’autorité trop souvent bafouée de l’Etat, de la restauration trop souvent remise de l’ordre public, de la lutte contre la criminalité et les violences et de la mise au pas des communautarismes agressifs. »

On ne peut mieux dire.

Des « jeunes » ??? ou de la graine de voyous ???


A consulter ABSOLUMENT, dans la rubrique des bonnes lectures, le témoignage d’un ancien Directeur d’une Maison de Jeunes de la banlieue Grenobloise, où se sont déroulés récemment des « évènements » qui ont « coûté » la vie à un voyou patenté.

C’est bien comme cela que l’on a réussi, en 20 ans, à pourrir les banlieues: grâce à un mélange détonant de stupidité, de mièvrerie, de compassion à dix balles et de victimisation, un zeste de « pédagogisme », et une bonne dose de laxisme, pour ne pas parler de lâcheté. 

On s’en doutait un peu, mais tout cela est si bien décrit que je ne résiste pas à l’envie de faire connaître ce texte, à découvrir sur:

http://carnet.causeur.fr/antidote/directeur-dune-maison-de-jeunes-a-grenoble-dans-les-annees-quatre-vingts,00706

Toutes les dérives fréquemment raillées ou dénoncées sur ce blog s’y retrouvent, avec des précisions factuelles en plus….et l’amertume d’une expérience déçue, en prime.

Le résultat de tant d’années de lâcheté, c’est ça:

(Source lemonde.fr).

……. »Plus tôt dans la journée, le site Internet LePoint.fr avait fait état d’une évacuation des membres de la brigade anti-criminalité (BAC) de Grenoble, suite à leur implication dans les violences urbaines. Selon LePoint.fr, un « contrat » pèserait sur la vie de plusieurs des 45 hommes de la BAC-Grenoble et de leur famille, forçant le nouveau préfet de l’Isère à « les mettre au repos ».

Le site Internet s’appuie sur un SMS qui aurait été diffusé au sein de la police française, expliquant que « les effectifs BAC-Grenoble ont été (…) obligés de quitter la région avec femmes et enfants. La BAC étant impliquée dans la mort du braqueur, les bruits courent que ses amis ne vengeront sa mort que par la mort d’un BACman, au lance-roquettes si nécessaire. »

Le parquet de Grenoble a été saisi lundi de l’enquête sur ces menaces de mort, et l’a confiée à l’antenne grenobloise de la direction interrégionale de police judiciaire de Lyon.

« CAPABLES DE TOUT »

La police grenobloise se refuse à tout commentaire, mais un syndicaliste local a confirmé l’existence de ces menaces. « Il y a eu des mesures de protection radicales qui ont été prises pour protéger le personnel de la BAC« , a déclaré un responsable de la SGP-FO (Syndicat des gardiens de la paix-Force ouvrière).

« A partir du moment où c’est un bandit chevronné qui est mort sur cette intervention, le milieu du grand banditisme et les bandes veulent venger sa mort » a-t-il expliqué. Selon lui, ces personnes « sont capables de tout et de n’importe quoi. D’ailleurs on l’a vu dans les nuits qui ont suivi puisqu’ils sortent de la foule, à visage découvert, armes au poing pour tirer sur les véhicules de la BAC ».

Rien à ajouter.

La Halde « stigmatisée » ????


Eh oui !!!! Stigmatisée par la Cour des Comptes !!!

En effet, selon « Bakchich », un site internet non conformiste:

« Qui épingle sera épinglé. Habituée à tancer tout ce que la France compte d’administrations et d’entreprises, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (la Halde) a, en six ans d’existence, pris des habitudes de nourrice. Discriminations à l’embauche, à l’accueil, au service. Défense des handicapés, des immigrés, des Français basanés tous tancés dans le monde glorieux de l’entreprise et des services publics. Depuis sa création par Jacques Chirac en 2004, jamais à court d’idées populaires et pleines de bons sentiments, la Halde n’a pas chômé. Et dépensé (presque) sans compter. »

L’autorité administrative indépendante, présidée jusqu’en mars dernier par l’auguste Louis Schweitzer, a en effet largement dépassé le financement que la commission européenne lui avait alloué en 2007. « De 200 à 300 000 euros », pointe la Cour. Une paille qui se transforme en poutre, à lire les remontrances des juges.

Manque de transparence, absence de détails dans les opérations financières, voire absence de justificatifs de certaines prestations… Liste non exhaustive. Au hasard, la manne budgétaire déployée par la Halde pour sa promotion fait particulièrement tiquer. 6,2 millions d’euros dépensés en 4 ans. Et un résultat qui laisse circonspect, « la notoriété de l’institution n’ayant que faiblement progressé entre 2005 et 2009 ».

 Même la nature du message véhiculé par la Halde laisse froides les hermines des juges financiers. »

De l’argent jeté par les fenêtres, pour le plus grand plaisir des « gogos ».

La « grande presse » s’est montrée relativement discrète sur les écarts de ces budgétivores brasseurs de vent.

Dans un de mes précédents billets, j’avais poussé le cri : Halde au feu !!!!

https://berdepas.wordpress.com/2009/10/19/halde-au-feu/.

Et comme hurlait mon Caporal, sur le champ de tir: « Aux résultats » !!!!

Complexé….ou perplexe.


L’Express.fr nous livre une information qui me laisse perplexe.

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-droite-decomplexee-se-rassemble_908145.html?xtor=x

Dans cet article l’Express évoque l’initiative prise par une quarantaine de parlementaires de l’UMP, qui auraient décidé de se regrouper afin de défendre les valeurs d’une Droite décomplexée.

 

Je cite:

« Cette droite décomplexée, qui exclue de laisser au FN « le monopole du drapeau », aspire à mettre fin à la pratique du politiquement correct. Pour eux, aucun sujet ne doit demeurer tabou. En résumé, c’est une droite qui s’assume et qui refuse de plier, devant ce qu’elles considèrent comme les chantres de la bien-pensance. «  

Il y a belle lurette que sur ce blog, les valeurs d’une « droite décomplexée » sont défendues et assumées.

Il y a dans ce qualificatif quelque chose de condecendant. Mais ma perplexité procède surtout de l’utilisation banalisée du terme « décomplexée » qui montre que dans l’esprit de certains, la Droite devrait être par nature, complexée !!!

Et pourquoi donc ????

Le fait d’appeler un chat, un chat, est devenu source de honte, de même que le refus de plier devant les assauts d’une Gauche qui aurait réussi à faire avaler comme une vérité première qu’elle serait seule dépositaire d’un discours « politiquement correct », ce qui implique a contrario, que tout discours qui ne s’aligne pas sur ses répères deviendrait de facto « politiquement incorrect » !!!!

Pour ces parlementaires qui revendiquent tout haut leur « sentiment patriotique républicain », l’ouverture à gauche pratiquée par Nicolas Sarkozy a été une erreur fondamentale du début du quinquennat. « L’ouverture est le fruit délirant du microcosme parisien qui entoure le chef de l’Etat », confie Lionel Luca.

L’erreur de Sarkozy, et avant lui de ses prédécesseurs élus sur des programmes de Droite, c’est d’avoir peu à peu cédé du terrain sur le plan des convictions, et d’avoir glissé, cédant sous les coups de boutoir accusateurs, sur le terrain des symboles, et des idées du camp adverse.  

 Son « ouverture à gauche » illustre bien ce travers. Et comme chaque fois qu’elle a été pratiquée, elle se traduit par un échec sur toute la ligne.

 Ne serait-ce que parce qu’elle succombe, sous le poids des railleries d’une Gauche, qui, sans complexe, elle, affiche ses alliances avec l’extrême Gauche et ses « groupuscules » en lutte contre la « République Bourgeoise », avec un Parti Communiste totalement déconsidéré, utilisé comme un leurre destiné à attirer les votes d’un prolétariat qui n’existe plus politiquement et que l’on essaie de reconstituer vainement en instrumentalisant le vote des « immigrants » qui tendent à devenir l’ossature des « forces populaires », alors que les vraies « forces populaires » se tournent, désespérées, vers le Front National.

La Droite Républicaine, pure et dure, n’a aucune raison d’avancer masquée, et encore moins de raisons d’être complexée.

Il ne faut pas !!!! ( suite ).


 …Ou « Esquisse d’une « politique sécuritaire » authentiquement « de Gauche »:

Non !!! Il ne faut plus que la Police ou la Gendarmerie organisent des barrages sur les routes pour intercepter les trafiquants de drogue ou arrêter les chauffards !!! Non, il ne faut pas !!!

Il ne faut plus que les policiers poursuivent en voiture, les auteurs d’un « casse » !!! C’est trop dangereux…. pour les auteurs du « casse ». Ils risquent un accident !!!

En règle générale, ne jamais poursuivre les voyous, qu’ils soient en voiture ou en motocyclette: il y a beaucoup trop de voyous qui perdent la vie stupidement dans des accidents de la route au cours de ces courses poursuites. Cela provoque une grande émotion dans les « quartiers difficiles », et les gens se sentent obligés, ensuite, de participer à de grands défilés silencieux pour demander « justice ».

Il ne faut pas que les policiers ripostent quand des voyous leur tirent dessus à balles réelles. C’est trop dangereux…car ils risquent de tuer un voyou !!! Et c’est pas bien du tout !!!

Désormais, puisque nous vivons dans un monde qui marche sur la tête, les policiers et les gendarmes doivent prendre la fuite devant les malfrats. En évitant de faire usage de leurs armes.

Et d’ailleurs, il ne faut plus doter les forces de l’ordre d’un armement susceptible de tuer. Les Policiers sont des gens trop dangereux : il faut laisser cela aux voyous, puisqu’il est dans leur nature d’ôter la vie à ceux qui s’opposent à leurs méfaits.

En outre, il faut éviter de garder trop longtemps les voyous en prison. D’abord parce qu’ils s’y ennuient à regarder des séries policières à la télévision. Ensuite, il y font de mauvaises rencontres, et y entretiennent de mauvaises fréquentations.

 Le Syndicat de la Magistrature qui règne sur le Pouvoir Judiciaire en France, doit se montrer beaucoup plus vigilant sur ce point.

 Cette règle s’applique en priorité aux récidivistes, qui ont soif de liberté, et qui ont besoin d’exprimer leur ressentiment vis a vis d’une société ingrate et qui n’a pas su apprécier à sa juste valeur leur utilité sociale.

Da toute manière, il vaut mieux ne pas confier la sécurité des Français à la Police. Il faut donner plus de moyens aux Associations et aux Médiateurs Sociaux, assistés des Grands Frères, dont l’action est infiniment plus efficace que celle des « forces de l’ordre ».

Les policiers doivent reporter leurs énergie dans l’organisation de rencontres sportives, avec l’aide des pompiers. Les plus appréciées sont les matchs de foot entre dealers et agents de police des commissariats de quartiers, arbitrées par un « Grand Frère ».

Il ne faut pas, surtout pas, que les Policiers affrontent leurs adversaires de tous les jours avec l’intention de gagner chaque match, et d’humilier des citoyens blessés par les contrôles d’identité, les fouilles, les discriminations et autres stigmatisations quotidiennes dont ils sont victimes.

Etc….

NON !!!IL NE FAUT PAS !!!

 

Faut pas charrier !!!


J’ouvre ici une pétition contre la lapidation de Ribery et de son beau-frère !!!!

Mobilisons nous !

 NON à la lapidation-NON à l’obscurantisme religieux !!!!

Version imprimable Suggérer par mail
« La lapidation s’applique autant pour les hommes que pour les femmes, la seule différence notable: L’homme et la femme adultères, vêtus d’un linceul, sont enterrés dans un trou rempli de sable, l’homme jusqu’à la taille avec les bras dégagés, la femme jusqu’au-dessus des seins. »« La séance de lapidation est publique. »

 » Le code pénal de la république islamique, articles 102 et 104, définit les conditions de la lapidation: « Les pierres utilisées pour infliger la mort par lapidation ne devront pas être grosses au point que le condamné meure après en avoir reçu une ou deux. Elles ne devront pas non plus être si petites qu’on ne puisse leur donner le nom de la pierre. La taille moyenne est choisie généralement afin de faire expier la faute par la souffrance ».

Ribery et son beau-frère, présumés coupables d’adultère avec une mineure, risquent fort d’être blanchis par une Justice républicaine toujours complaisante, mais condamnés par la justice islamique, impitoyable, dans le cadre de la Charria.

Ribery est un bon garçon !!!! De plus, il sait « taper dans un ballon » !!!! Cela excuse tout.

Et puis, c’est un homme de coeur !!! Trés grand coeur, mais toute petite cervelle!!!

 Toute son intelligence est concentrée dans le « coup de pied ». 

Alors !!! Faut pas charrier !!! Halte à la Charria !!!

« Que celui qui n’a jamais fauté lui jette la première pierre !!! »

(Mais ça, ce n’est pas dans la charria, c’est dans la Bible …….)

 Luttons néanmoins pour lui épargner ce châtiment odieux.

« Paris est une jungle et les fauves sont miteux ».


 

La France est un pays décidément bien singulier.

Il a suffit que Nicolas Sarkozy fasse savoir qu’il souhaitait transférer les cendres d’Albert Camus au Panthéon, pour que des « camusiens » autodésignés  prennent position en rangs serrés.

Les uns, minoritaires, approuvent .

 D’autres s’insurgent au motif que Camus, qui, rappelons-le, est mort dans un accident de voiture le 4 janvier 1960, aurait trouvé à l’ombre d’un cyprès du cimetière de Lourmarin « son port et sa dernière demeure » et que Nicolas Sarkozy ne partage pas les idées de l’auteur de L’Homme révolté . Enfin, qu’il s’agirait d’un énième plan de communication concocté par l’Elysée.

Edifiant de voir cet élan quasi unanime d’une certaine gauche, cette gauche « intellectuelle » dominatrice, arrogante, autoritaire ici et totalitaire là-bas, cette gauche qui le honnissait, s’opposant au transfert de ses cendres au Panthéon des Grands Hommes de la République, se faisant la « gardienne » d’une pensée qu’elle a méprisée.

Il a suffi que Sarkozy en ait eu l’idée, et cette gauche découvre soudain les mérites de Camus qu’elle n’a même pas lu.

« Le marxisme ne peut fabriquer que des esclaves », écrivait Camus. De quoi se « mettre à dos » toute l’intelligentsia parisienne !!!!

 Camus, c’était la tolérance ferme, c’est-à-dire  » l’ambiguïté » pour certains…..

Je viens de terminer la lecture d’une récente biographie ( ce n’est ni la première, ni la dernière ) de cet auteur qui occupe une place à part, dans notre littérature.

L’intérêt de cette biographie, c’est qu’elle est l’oeuvre d’un écrivain roumain.

 Prix de littérature de l’Union Latine et Prix de dramaturgie de l’Académie Roumaine, Virgile Tanase nous propose une analyse biographique distanciée, qui échappe aux regards obliques des biographes « engagés », tentés de régler, au passage, quelques comptes avec un auteur contempté par une certaine gauche. 

Cette gauche qui n’a jamais admis, à l’époque où la pensée intellectuelle française était dominée par des « compagnons de route » et des apologues d’un communisme stalinien triomphant, la popularité et la séduction exercée par cet homme qui n’était pas des leurs.( Camus. Virgil Tanase. Folio. Biographies ).

Et pour cause: Camus qui avait un sens élevé de l’honneur, a été, au sein du « monde de l’écriture » de l’après-guerre, un défenseur ardent de valeurs morales qui n’avaient déjà plus cours.

Ce n’est pas pour rien qu’en Septembre 1952, Camus note dans ces Carnets, « Polémique avec les T(emps) M(odernes). Paris est une jungle et les fauves sont miteux ».

Ainsi, lorsque sort « l’Homme Révolté », d’Alger où il s’est rendu au chevet de sa mère qui s’est cassé une jambe et a dû subir une intervention chirurgicale, Camus écrit à René Char, son ami, pour lui donner de ses nouvelles; le retour à Paris l’inquiète:  » Je suis à Alger auprès de ma mère malade ( et qui va très bien maintenant ), et je suis heureux de la regarder tous les jours. Paris, la vulgarité de ses intelligences, toutes ces lâches complaisances me donnent d’avance la nausée. Et je vais rentrer dans quelques jours ».

Il pressent, il sait que l’accueil de cet ouvrage sera dévastateur. Car pour Camus, la « révolte » est une saine réaction contre la lâcheté et l’injustice. Mais la « révolution » marxiste conduit à une impasse tragique. 

L’assaut, dont Sartre tire les ficelles, sera donné à partir d’une chronique de la Revue « Les Temps Modernes », signée par Francis Jeanson, philosophe marxiste, futur « porteur de valises » pendant la Guerre d’Algérie , totalement acquis, et sans nuance, aux arguments qui justifient la Politique du Parti Communiste, lequel exerce une influance dominante sur la vie intellectuelle de l’époque.

« Dénonçant une morale « de la Croix Rouge » déjà présente dans la Peste, le chroniqueur des Temps Modernes n’a aucun mal à prouver que Camus ne croît pas à la théorie marxiste de la lutte des classes, moteur de l’Histoire.

L’Homme Révolté n’est pas le révolutionnaire qui mène une action politique pour anéantir l’exploitation capitaliste.

 La sentance est logique et sans appel: l’ouvrage de Camus est un livre de diversion, dont le but non avoué est de détourner les masses populaires de leur vocation révolutionnaire. Le style, remarquable, n’est qu’un piège de plus: l’art littéraire occulte délibérément la vocation réactionnaire du texte. » ( Virgil Tanase ).

La condamnation littéraire restera sans appel.

 Camus tentera vainement d’argumenter pour défendre son ouvrage auprès de Sartre, dont la réponse sera d’une condescendance et d’un mépris cinglants.

Dans son sillage, une nuée de scribouillards dont la postérité s’empressera d’oublier les noms, s’engouffrent dans la brêche ouverte par ce « phare de l’intelligence » que fut Sartre, pour multiplier les attaques et les jugements indignes contre celui qu’ils considèrent comme « un Philosophe pour classes terminales »…..

Mais l’Histoire littéraire n’est pas pas l’histoire racontée par les obsédés du « Grand Soir ».

Virgil Tanase, écrivain roumain, rend justice à Camus, qui est aujourd »hui l’un des auteurs les plus lus, les plus étudiés dans le monde, au programme des plus grandes universités, un écrivain qui séduit la jeunesse par la beauté du style et par la pureté des idéaux véhiculés dans une oeuvre puissante.

Par contre, qui lit encore « Critique de la Raison dialectique », cette somme de banalités et de truismes philosophiques , dont on dit que lors de sa première publication, l’Editeur a omis, dans les exemplaires vendus, un chapitre entier, ce dont personne ne s’est aperçu,….pas même l’auteur!!!!

Qui lit encore « l’Etre et le Néant » ??? Ou « L’existentialisme est un Humanisme » ???Qui lit encore la Revue sartro-marxiste « les Temps Modernes », à part quelques intellectuels attardés, embourbés dans leurs illusions marxistes, et ce malgré les efforts de quelques journaleux du Monde pour tenter de relancer l’intérêt de cette publication…. http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/07/21/la-litterature-au-service-du-present_1390572_3232.html

En vérité, pour le grand public, il ne reste de Sartre et de sa compagne Simone de Beauvoir, apôtres d’une « sexualité avancée », qu’une image brouillée par le souvenir sulfureux de leurs expériences coquines, souvenir bien plus « riche » que celui de leur pensée philosophique…..