Autonomie ou Indépendance ????


Pourquoi pas ???? Mais, surtout pas dans « l’interdépendance » !!!!

Ce sujet qui paraissait sulfureux à certains semble peu à peu échapper au tabou du « politiquement correct ». Ainsi dans « lemonde.fr » de ce soir, Yves Jego, le Secrétaire d’Etat fort injustement décrié à cause de son retour impromptu en France sur rappel du Premier Ministre, évoque la possibilité « constitutionnelle » d’une autonomie des Antilles françaises.

Je cite:

« La question de l’autonomie sera abordée lors des états généraux annoncés par Nicolas Sarkozy sur l’outre-mer en réponse à la crise en Guadeloupe, a déclaré mercredi 25 février Yves Jégo sur France Info. Le secrétaire d’Etat à l’outre-mer a assuré qu’il n’y aurait « aucun tabou » lors des deux mois de débats et que des décisions seraient prises avant l’été.

La question de l’autonomie « est dans la Constitution et le président a dit très clairement que c’est la responsabilité des élus locaux, ce sont eux qui déclenchent le processus constitutionnel », a dit Yves Jégo. « Le président a dit qu’il n’avait pas de tabou et que si c’était une sortie politique de cette nature qui permettait de bâtir un nouveau modèle pour l’outre-mer, il serait très attentif à ce que lui demanderaient les élus de tel ou tel territoire », a-t-il ajouté.

Depuis le début de la grève générale en Guadeloupe, le collectif contre l’exploitation (LKP) qui mène les manifestations a évité de mettre en avant l’évolution du statut de l’île et de son maintien dans la République. Mais certains de ses membres sont proches de partisans de l’autonomie, voire d’indépendantistes. »


Il appartient donc aux élus locaux de prendre leurs responsabilités dans ce domaine. Ces élus locaux que l’on a très peu entendu pendant la longue période de trouble que traverse la Guadeloupe, mis à part deux ou trois interventions en séance publique des questions au Gouvernement, à l’Assemblée Nationale, qui ressemblaient bien plus à des numéros de folklore antillais télévisé destinés au public des îles, qu’à des propositions constructives permettant de faire évoluer positivement la situation.

C’est à mon sens le seul vrai moyen d’en sortir « par le haut ».

Ceci dit, les considérations de proximité géographique, mais également ethniques, feront, si ce n’est déja le cas, que ces îles n’échapperont pas aux influences locales : Cuba tentera sans doute « d’exporter son modèle » de Société ( bon vent !!!), et Chavez trouvera là un nouveau terrain pour défier l’occident, ( en offrant peut-être quelques galons de pétrole à bon marché aux adeptes du LKP ),à moins que Haïti ne serve de repoussoir aux tentations du « vivre entre soi »…..

Guadalupe….


SONDAGE EFFECTUE PAR L’EXPRESS:

Une prise en charge par l’Etat d’une partie des augmentations en Guadeloupe, ce serait…

normal, l’Etat doit prendre ses responsabilités: 12%
un non-sens, l’Etat n’a pas à se mêler de négociations privées: 78%
une proposition comme une autre, laissons-les négocier: 9%
le cadet de mes soucis: 1%
Mais il me faut ajouter que d’autres sondages indiquent qu’une majorité de Français considérent comme légitimes certaines des revendications des Guadeloupéens.

Sans commentaire.

 

Royal avertissement !!!


Madame Royal, Ségolène de son prénom, est en train de se construire une vraie carrure internationale.

Après ses propos incongrus, sur la muraille de Chine, puis au Québec, et enfin à Washington où elle s’est invitée au sacre de Barak Obama, dont , selon elle, le succès de la campagne électorale doit tout à son « Désir d’Avenir », la voici qui s’exprime sur un sujet aussi douloureux que délicat : la situation en Guageloupe.

                             

 Présente aux obsèques du syndicaliste Guadeloupéen tué d’une balle perdue ( encore heureux qu’il n’ait pas été tué par le tir d’un policier !!!), invitée par elle même, Mme Royal jugeant que la situation était en voie d’apaisement sur l’île, y est allée de son petit propos, manifestement destiné à jeter de l’huile sur le feu, ou pour le moins compliquer la tâche du gouvernement dans cette pèriode délicate.

Pas étonnant: comme le rapporte « lemonde.fr » de ce soir, « Outre-mer, loin, très loin, là-bas, à Paris, l’opposition a mis un temps infini à saisir l’ampleur de la crise antillaise. Elle rattrape aujourd’hui son retard, par charters entiers. Ces derniers jours, une délégation du PS, une autre du PC, José Bové, Olivier Besancenot, entre autres, ont débarqué en Guadeloupe, croisant les touristes sur le départ. Au point que les insulaires sont aujourd’hui taraudés par une question : ne s’agirait-il pas là de nouveaux exploiteurs qui viendraient tirer « profitation » des événements ? Elie Domota, le leader du mouvement, ne s’y est pas trompé, évitant de trop s’afficher avec ces visiteurs un rien ostentatoires ».

Ségolène ne s’y est pas trompée, elle non plus : il fallait qu’elle soit là !!!! Et que l’on sache qu’après son célèbre éloge de la « bravitude », il lui restait suffisament d’à- propos pour manifester sa sympathie pour la « négritude » des Antillais.

 À l’issue d’une rencontre avec le leader du LKP, Élie Domota, elle a mis en demeure François Fillon « d’assister aux négociations sociales et au patronat de mettre sur la table les 200 euros d’augmentation des salaires revendiqués par Domota, sous peine, selon elle, d’une «révolution» ». Elle a accusé le gouvernement de jouer une «stratégie de pourrissement» et critiqué les «gros patrons qui se sont enrichis pendant des années sous le système néocolonial» ( y compris pendant les années où la Gauche était au pouvoir ).

 Elle a ajouté :« Je suis là aussi pour marquer la présence de toutes celles et ceux qui veulent que la justice soit là pour que la paix revienne. Les solutions existent ».

Comme d’habitude, elle ne précise pas lesquelles, n’ayant aucune idée sur cette question, pas plus que sur toute autre, puisque ses solutions sont, en général, le fruit des débats issus de sa célèbre stratégie de la « Démocratie Participative ». C’est donc pas demain, la veille du jour où elle énoncera le début d’un début de solution à un quelconque problème.

Mais l’essentiel, pour Madame de la Com, ainsi que l’a surnommée sa copine Martine, c’est d’être là, de parler, et d’être vue…à la Télé.

C’est Bécassine en Guadeloupe !!! On s’attendait à ce qu’elle propose un traité d’amitié entre le Poitou-Charente et les Antilles, aussitôt que celles-ci auront accédé, par voie de référendum, à leur indépendance. Mais prudemment, elle s’en est tenue là, considérant que le moment n’était pas encore venu de prendre des initiatives diplomatiques.

On comprend que Martine (c’est sa copine !!!) hésite à lui confier la reponsabilité des affaires internationales du Parti Socialiste…..

Hypocrites…..


 le Parti socialiste, par la voix de Benoît Hamon, a dénoncé la possible nomination de M. Pérol , Secrétaire Général Adjoint de l’Elysée a la tête du deuxième groupe bancaire en voie de constitution après la fusion entre les Caisses d’Epargne et le Banques Populaires.

« Je pense que M. Pérol est au moins autant un proche de M. Sarkozy qu’un défenseur des intérêts de l’Etat », a déclaré le porte-parole du PS sur Radio J.

Monsieur Hamon, Benoît de son prénom, serait-il un benêt, à moins que sa jeunesse,- qui ne lui a pas permis de connaître la Gauche lorsqu’elle était  au pouvoir à l’époque où Mitterrand, monarque républicain installait ses « amis » aux rênes de tout ce que l’Etat possédait comme entreprises sous son contrôle -, ainsi que son tempérament fougueux , l’aient porté à un excès d’imprudence ou… d’hypocrisie ???

J’ai personnellement souvenance de l’arrivée inattendue, à la tête du groupe bancaire où j’exerçais des responsabilités ,d’un Directeur Général en la personne de Mr Jacques Bonnot nommé par François Mitterand lui même, en transfert de la Banque « La Hénin », où il exerçait des responsabilités de Secrétaire Général.

Mr Bonnot dont l’épouse était une amie intime de……la belle soeur du Président, épouse de Roger Hanin, ce qui constituait, pour l’époque, une garantie de compétence indiscutable…….

Puis un peu plus tard, j’ai connu l’arrivée massive d’énarques appartenant à la grande famille de la Gauche, avec à leur tête Jean-Paul Huchon, alors Directeur du Cabinet de Michel Rocard quand ce dernier était Ministre de l’Agriculture. Jean-Paul Huchon qui est aujourd’hui Président Socialiste de la Région Ile de France,  en remplacement de Mr Bonnot « appelé à d’autres fonctions »….. (http://www.cnccfp.fr/index.php?art=8), ce qui fut interprété, dans le contexte de l’époque comme un épisode significatif des rivalités qui opposaient le clan Rocard au clan Mitterrand. 

Ces nominations ne semblent pas avoir posé, à l’époque, le moindre problème d’ethique aux Socialistes détenteurs de tous les pouvoirs !!! Les décisions de « tonton » étant frappées, sans doute, du sceau de la « légitimité populaire » ?????

Ceci-dit, Jean-Paul Huchon fut un excellent Directeur Général de la Caisse Nationale de Crédit Agricole, qui était encore un Etablissement Public. Il a laissé le souvenir d’ un dirigeant actif, ouvert, à l’écoute de ses collaborateurs,  non sectaire et habile politique avec un sens aigu de la communication. Sa proximité avec le Pouvoir en place ( Michel Rocard étant alors  Ministre ) a ouvert au Groupe qu’il dirigeait, les portes de ceux qui étaient « aux affaires » de la République.(http://politique.fluctuat.net/jean-paul-huchon.html) et (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Huchon ).

                                      

Alors, entendre les Socialistes d’aujourd’hui jouer les « vièrges effarouchées » et invoquer l’éthique, la morale ou l’exercice solitaire du pouvoir, il y a de quoi rire pour ne pas avoir à en pleurer…..

Ce qui surprend le plus, dans la nouvelle génération de pygmées politiques du Parti Socialiste, c’est son ignorance de ce que furent les périodes où ce Parti a exercé le pouvoir, notamment au cours du règne de François Mitterrand.

Pourtant  je crois me souvenir qu’un des « meilleurs » d’entre eux, a , dans le passé, demandé « le bénéfice d’inventaire » avant d’assumer la succession du « monarque républicain ». Mais il est vraisemblable que les autres ne se sont même pas donné la peine de lire « l’inventaire » !!!!.

 

La Guadeloupe…à la loupe.


Il m’arrive souvent de pester contre ceux que je désigne, par dérision, sous le vocable de « journaleux »: j’entends par là montrer du doigt la cohorte de journalistes dont l’éthique, le professionnalisme, l’indépendance d’esprit et le degré d’engagement politique font obstacle au devoir d’information complète, objective et « non formatée » par la soumission aux règles du « politiquement correct ».

Je me sens néanmoins obligé de rendre hommage à Véronique Grousset, journaliste au Figaro, qui dans un article paru ce 22 Février, rend compte d’une enquête en Guadeloupe, en pleine pèriode de troubles, sous le titre de « Guadeloupe: ces vérités qui dérangent ».http://http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2009/02/21/01006-20090221ARTFIG00004–ces-verites-qui-derangent-.php

Car il faut un certain courage journalistique pour écrire un article signé, sur un sujet brûlant, en soulignant des réalités que la plupart des gens qui sont allés dans cette île des Caraïbes, savent depuis toujours.Et en soulevant le voile pudique que les médias les plus populaires jettent sur certaines réalités de la crise que traverse la France dans les Caraïbes.

Ainsi, on apprend à la lecture de ce reportage, que le LKP, ce collectif syndical « contre l’exploitation des Antillais », « regroupe 43 organisations syndicales et culturelles », et qu’il existait bien avant le déclenchement du mouvement de protestation contre la vie chère. Que « son organisation », – dont l’efficacité a fait ses preuves dans les moments de tension les plus extrêmes de la grêve générale -, »est copiée sur celle des comités de surveillance révolutionnaires cubains »:  » au moins un groupe par commune, sinon par quartier, composé de militants connaissant parfaitement leur voisinage » . Ainsi « sur un simple coup de téléphone » on mobilise instantanément une vingtaine de volontaires qui iront bloquer une route ou l’accès d’une hôtel, ou obliger un commerçant récalcitrant à fermer boutique pour donner à la grêve générale un impact déterminant.

Nul doute que les visites des Besancenot et autres José Bové contribueront par des échanges de conseils pertinents, à conforter dans leur efficacité, les méthodes pratiquées par le LKP.

                        

Sur les barrages, les groupes sont organisés en tenant compte de la présence des médias télévisés: devant les caméras, ceux qui sont filmés lèvent les bras en l’air en signe de « pacifisme », pendant que ceux qui sont derrière lancent des pavés sur les gendarmes….

On apprend également que le leader du mouvement protestataire, Elie Domota n’est rien moins que le Directeur Adjoint de l’ANPE en Guadeloupe, et que ses proches lieutenants, tout comme le gros de ses troupes font partie de la fonction publique, et qu’ils bénéficient de la majoration de 40% de leur salaires qu’ils dénoncent par ailleurs s’agissant des fonctionnaires venus de la métropole, qu’ils accusent de provoquer le renchérissement de la vie en raison de leur pouvoir d’achat élevé.Que ces mêmes « fonctionnaires de la grêve » sont bien décidés  à négocier, que dis-je, à exiger le paiement des jours de grêve avant de mettre fin au conflit…..

 

                                             

 On apprend aussi, que la majoration de salaire de 200 euros, réclamée pour les bas salaires qui était, semble-t-il, la dernière des revendications à satisfaire pour aboutir à l’accord global  sur les 131 revendications négocié avec le Secrétaire d’Etat Jego avant son retour en France,n’était qu’un pretexte pour reculer les limites de la négociation . Car la vraie motivation d’Elie Domota c’est d’imposer peu à peu l’idée du « libre droit des Guadeloupéens à disposer d’eux-mêmes ». En outre, les plus pauvres, parmi les Guadeloupéens, n’en ont hélas, rien à cirer de cette augmentation des bas salaires de 200 euros , car ils sont près de 40% de la population à ne pas être salariés puisqu’ils ne vivent que d’allocations chômage, ou de RMI.

Mais on apprend aussi, grâce à ce reportage, que les excès, les violences, les pillages qui ont ruiné une bonne partie du commerce local, commencent à lasser le gros de la population de l’île. Et que dans les conversations, on parle de moins en moins de « grêvistes » et de plus en plus de « voyous ». Car la majorité des populations de l’île sait que l’économie locale vit sous perfusion, et que sans l’aide de la « métropole » la misère serait encore plus répandue.

Il ne restera, au fond, de cette poussée insurrectionnelle qu’un sentiment de fin de parcours, pour les relations entre la France métropolitaine et se anciènnes colonies. Les routes vont devoir se séparer: une réforme radicale du statut de ces îles s’impose, et les réformes « structurelles », ne devraient pas s’arrêter en chemin. Pour une fois , nos gouvernants feraient preuve de lucidité, de courage et de sens de l’anticipation en orientant les discussions à venir, non pas vers de nouvelles concessions financières pour tenter de remplir le « tonneau des Danaïdes », mais vers une sorte de « plan de Pointe à Pître » ( par analogie avec le plan de Constantine) et vers des « accords d’Evian », négociés à froid de manière à préparer ces anciènnes colonies à affronter le vent du large.

Et que l’on ne vienne pas nous dire qu’il s’agit de territoires qui font partie de la République française « une et indivisible », car ce sont des Départements français qui sont concernés. Et que de nombreux Guadeloupéens souhaitent rester français. On connait la musique. On nous avait déja fait le coup avec l’Algérie. Cela n’a pas empêché la France de larguer les trois Départements français.

 Ainsi, cessera, enfin, « le mépris » dont souffrent ces populations, et seront « rétablis » ( !!!) « les droits légitimes des Noirs en tant que peuple majoritaire sur cette île ». 

Démence et clémence.


J’écrivais, hier matin, dans mon précédent billet intitulé « Cavale », en guise de conclusion: Un peu moins de compassion vis à vis des tueurs et un peu plus de considération pour les victimes ne nuirait pas à une conception généreuse de l’Humanisme.

Je ne pensais pas , à ce moment là, que dans la soirée je serais amené, à force de zapping afin de trouver une émission interessante, à tomber sur celle de Christophe ONDELATTE, « Faites entrer l’accusé », dont le thème concernait le jugement des criminels agissant en état de démence.

Le débat faisait suite à la reconstitution d’un fait divers qui a, selon l’expression consacrée, « défrayé la chronique », concernant l’assassinat dans des conditions atroces, de deux infirmières du Centre Psychiatrique de Pau, par un schizophrène en crise. L’une des deux infirmières avait été décapitée après avoir été poignardée.

Je me garderai bien de prendre position dans le débat extraordinairement difficile, qui opposait les parents de victimes de meurtres commis par des déments, et quelques spécimens de repésentants de l’appareil judiciaire, en la personne d’un Procureur ( représentant le Syndicat de la Magistrature ), d’un expert en Psychiatrie, d’un Avocat familier des médias télévisés. Entre les deux parties, un Parlementaire, lui même ancien Juge d’Instruction, s’efforçait de justifier les récentes disposition législatives prises sous l’impulsion du Président de la République.

Ce qui m’a frappé, dans ce débat, ce sont les arrières pensées idéologiques qui s’exprimaient à travers le discours « médico-juridique », tant du Procureur que du Psychanaliste, pour tenter de justifier l’impossibilité de faire comparaître un dément devant un Tribunal.

Mais ce qui m’a encore plus frappé, c’est, malgré quelques paroles d’apparente compréhension adressées aux parents des victimes, la distance qui sépare la douleur de ceux qui vivent les conséquences d’un drame atroce, et le « juridisme » ce ceux qui s’expriment au nom de principes sur lesquels on peut légitimement disserter, mais qui n’apportent aucun appaisement à ceux qui souffrent, au point de rendre le dialogue entre les deux parties proprement impossible.

Il suffisait de voir, entre deux passages furtifs de la caméra, le visage crispé des parents de victimes, dont la colère montait au fil de l’émission…..

Au fond , un débat peut en cacher un autre. C’était le cas pour celui d’hier soir .

Rendre la justice au nom du Peuple français, est-ce vraiment incompatible avec une attitude de compassion à l’égard des victimes ou de leurs proches ???? Et réclamer un peu plus de considération à l’égard de ceux qui souffrent est-ce seulement céder à une réaction « émotionnelle » et « populiste » ????

Cavale.


Après deux jours de cavale, les deux évadés de la Prison de Moulins ont été repris.Ouff!!!

Selon « lefigaro.fr » de ce jour :

« Christophe Khider est un braqueur multirécidiviste, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1999 pour un vol à main armé au cours duquel il avait tué un otage. Il est également l’auteur d’une tentative d’évasion ratée de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) en 2001 au cours de laquelle il avait pris des otages avec un complice avant de se rendre. Il était libérable en 2045. Omar Top El Hadj est, lui, connu des services de police pour vols, recel, infraction à la législation sur les armes et tentative d’évasion. Il avait été condamné pour un vol à main armée au cours duquel il avait tiré sur un policier et il avait été blessé. Il était libérable en 2020. »

On comprend, en conséquence, l’émoi des rédactions dans la Presse et dans les médias télévisés.

Compte tenu du pedigree de ces deux lascars, il était normal et prévisible que, dans chaque bulletin d’information, il soit question de l’état de santé de Christophe Khider, touché à la poitrine par le tir d’un policier. Etait-il mort des suites de ses blessures ??? Avait-il reçu un ou deux impacts de balles, car les informations fournies par les services de police étaient très imprécises à ce sujet !!!! Ou n’était-il que légèrement blessé, d’une balle qui avait traversé son épaule pour en ressortir dans le dos ????

Nous avons vécu cette journée, grâce aux chaînes télévisées d’information en continu, dans l’angoisse de l’incertitude !!!!

Les syndicalistes de la Police, généralement les mieux informés et le plus souvent mis à contribution pour commenter ce genre de situations dans les médias, semblent se contredire, aggravant nos inquiétudes.

A toutes ces interrogations s’ajoute une autre question essentielle pour le « grand public »: qui a tiré le premier ??? Le policier ou le bandit ???

D’ores et déja, une enquête de routine est en cours pour éclaircir ce mystère, et ses conclusions seront capitales pour déterminer le degré de responsabilité du policier qui a tiré. Car avant de tirer sur un voyou, il faut bien réfléchir !!! On a déja vécu un précédent avec Mesrine, ce tueur qui ne se déplaçait qu’avec un arsenal, en l’abattant en pleine ville: on s’interroge encore aujourd’hui sur la question de savoir s’il était judicieux d’ouvrir le feu avant lui, et de le priver de l’occasion de mourir en « héros » !!!!

Non, mais dans quel monde vivons nous ????

Les Droits de l’Homme c’est bien !!! C’est même profondément respectable.

On devrait les enseigner dans les Prisons, en même temps que les règles de respect de la personne humaine  et de la vie des autres!!!

Vous trouvez que j’exagère ????

J’en rajoute une couche : quel journaleu pourrait nous dire ce qu’il est advenu des proches de l’otage abattu par Khider ??? Font-ils toujours l’objet d’un « suivi psychologique « ????

Un peu moins de compassion vis à vis des tueurs et un peu plus de considération pour les victimes ne nuirait pas à une conception généreuse de l’Humanisme.

La Brise de la Pastille…..


L’atmosphère « pré-insurrectionnelle » que traverse la France depuis quelques semaines,et la « brise » de révolte qui souffle sur le pays, m’ont inspiré ce billet, dont je retardais la rédaction depuis plusieurs mois.

Le 14 Juillet 1789, le peuple de Paris affrontait courageusement, la forteresse dans laquelle étaient « embastillés » les « victimes » de lettres de cachet, symboles de l’arbitraire d’une justice royale et despotique…..

Telle est l’image que j’avais conservée, depuis ma lointaine enfance, grâce aux enseignements des « Hussards de la République », auxquels je tiens – néanmoins – à rendre un affectueux hommage, car je leur dois, en majeure partie d’être ce que je suis devenu. Car, je suis, comme beaucoup de gens de ma génération, un « pur produit de l’école de la République ».

La lecture d’un livre que j’ai évoqué, dans un de mes billets, sous le titre de « Coupeurs de Têtes », il y a déja plusieurs mois,-  , livre qui, sous le titre de « Un Roi sans lendemain », évoquait le sort abominable que fut celui du malheureux Louis XVII, enfant martyr victime innocente d’une haine sans borne, a réveillé en moi certains des doutes que j’avais éprouvé, lorsque, encore jeune lycéen, je me passionnais pour l’Histoire de la Révolution française.

Ce roman, qui met en scène un « Journaleu » de l’époque, en la personne de Jacques-René Hébert, « écrivain favori des sans-culottes » et Directeur du Père Duchesne, le journal le plus scandaleux et le plus lu pendant la période révolutionnaire, évoque les manipulations de l’opinion, les entreprises de désinformation méthodiques, les mensonges répandus sur la personne du Roi et surtout sur celle de la Reine, a réouvert ma curiosité sur les évènements de cette époque sanglante.

J’ai voulu comprendre, comment un peuple qui appartenait déjà à une vieille civilisation,- car la France de Louis XVI n’est pas une terre de Barbares ( même si ceux-ci n’ont jamais cessé d’y faire des incursions )- et comment on a pu pousser ce même peuple sur le chemin d’une guerre civile, dont la violence et les atrocités n’ont pas fini de hanter la mémoire des Français.

Je me suis donc plongé dans la lecture laborieuse de quelques ouvrages traitant de cette époque.

Ainsi, en premier lieu et grâce à Alexis de Tocqueville, j’ai pu approfondir les connaissances superficielles que j’avais acquises sur les bancs de l’école, à propos de « l’Ancien Régime et la Révolution ».

Cet ouvrage, ainsi que l’indique l’auteur dans l’exergue qui en présente le contenu  » n’est point une histoire de la Révolution. C’est une étude sur cette Révolution ». J’ai adhéré au but poursuivi par l’auteur, qui précise que « pour bien comprendre et la Révolution et son oeuvre, il fallait oublier un moment la France que nous voyons, et aller interroger dans son tombeau la France qui n’est plus ». Ce qui correspondait à mes intentions.

 En outre, lorsque Tocqueville précise que « l’objet propre de l’ouvrage qu’il livre au public est de faire comprendre pourquoi cette grande révolution, qui se préparait en même temps sur presque tout le continent de l’Europe, a éclaté chez nous plutôt qu’ailleurs, pourquoi elle est sortie comme d’elle même de la société qu’elle allait détruire, et comment enfin l’ancienne monarchie a pu tomber d’une façon si complète et si soudaine », il comble mes interrogations et m’incite à m’immerger dans une époque, au fond , pas si lointaine, dans laquelle je n’ai pu m’empêcher d’établir quelques analogies avec l’époque que nous vivons actuellement….

Puis, de Tocqueville, je suis passé à un autre point de vue. Celui de l’Historien François Furet, spécialiste peu contesté de la Révolution française, peu suspect de sympathie avec les « idées réactionnaires », que son appartenance, comme une bonne partie de l’intelligentsia française de la première moitié du 20ème siècle, au Parti Communiste, met à l’abri de toute contestation droitière.

Dans « La Révolution française », ouvrage écrit en collaboration avec Denis Richet, professeur, comme François Furet, à l’Ecole des Hautes Etudes des Sciences Sociales, il s’efforce de comprendre, à son tour, la Révolution française, mais sans éviter de « faire la critique des tabous et des mythes qu’elle a engendrés ».

 » Récusant à la fois les nostalgiques du Roi et les partisans de Robespierre », il montre les nombreuses facettes du phénomène révolutionnaire,  » à la fois fondateur des libertés politiques de l’Etat moderne, et à l’origine d’une guerre civile dont la violence et les atrocités » incite à s’interroger sur l’utilité de tant de sang, et sur le caractère profond du peuple français de cette époque….

Parcourant cet ouvrage, je me suis plusieurs fois posé la question de savoir si la France de notre époque avait conscience, dans la pratique actuelle d’un « Droit de l’Hommisme » omniprésent, du prix qui a été payé par ce pays au nom de la conquête des « Droits de l’Homme ».

On ne sort pas indemne d’une telle immersion. Mais que dire, lorsque, après avoir refermé l’ouvrage de François Furet, on tombe sur « Le Livre Noir de la Révolution française » ??? Cet ouvrage d’environ 900 pages, écrit sous la direction de Renaud Escande, avec les contributions d’une quarantaine d’Historiens, parmi lesquels ( je m’excuse pour les autres ) Pierre Chaunu, Stéphane Courtois, Ghislain de Diesbach, Emmanuel Leroy-Ladurie, Jean Tullard et Jean Sevilla, s’attache à montrer que « l’Histoire ne s’écrit pas comme la mythologie », et se défend d’avoir « noirci » les faits qui témoignent par eux-mêmes, en raison de leur violence inouïe.

Ainsi, les auteurs, s’interrogeant sur le caractère « spontané » de la Révolution populaire qui a conduit à la prise de la Bastille un certain 14 Juillet 1789, se demandent s’il s’agissait « tout d’abord d’une émeute de la faim, c’est à dire d’un avatar de la récession économique que subit la France depuis quelques années :  le peuple de Paris, affamé, misérable, subissant de plein fouet la crise, accompagnée de chômage, qui sévit depuis 1787, se soulève d’exaspération, d’inquiétude et d’indignation contre un gouvernement qui ne fait rien pour le soulagement des plus déshérités, contre une reine, en particulier, qui focalise, par des maladresses verbales soigneusement colportées, les colères, les aigreurs et les aspirations au changement« ….( difficile de ne pas voir, y compris dans le vocabulaire employé, quelques analogies avec le discours d’une partie de l’opposition actuelle à Sarkozy !!!).

Autre hypothèse examinée par les auteurs, celle d’un 14 Juillet symbole d’une insurrection contre « l’arbitraire ». La Bastille symbole du despotisme, une prison d’Etat, où « se morfondaient les victimes de l’arbitraire royal….sinistre symbole de la servitude.

Ce mythe laborieusement entretenu par des générations d’enseignants de l’Histoire, s’effondre dans la page suivante, car  » la Bastille, en Juillet 1789, n’abritait que sept détenus: quatre faussaires, deux fous et le comte de Solages, seul à pouvoir être considéré comme « victime de l’arbitraire ». C’était peu (sic). La réalité n’a pas besoin de coïncider avec les idées reçues, les faux bruits ou les imaginations.

De plus, ajoutent les auteurs, « à la fin du XVIIème siècle, le traitement des prisonniers à la Bastille était décent.  » Il n’y avait pas un lieu de détention en Europe, où les prisonniers fussent entourés d’autant d’égards et de confort » conclut l’Historien Funck-Brentano de ses investigations dans les archives de la Bastille.

Mais pour légitimer l’émeute, il fallait faire de la Bastille un engin de torture horrifique et injuste. Dussaulx, « journaleu » au Moniteur Universel, dès l’été 1789, s’emploie à cette tâche, dans le même esprit que celui du Père Duchesne cité plus haut, c’est à dire à coups d’affirmations grossières de faits non vérifiés, et d’interprétations subtilement mensongères de rumeurs entretenues.

Je me suis longuement attardé sur les chapitres traitant de la « Terreur ». J’y reviendrai dans un prochain billet dans lequel apparaitra, entre autres, le rôle pervers joué par les « Herbertistes », émules du journaleu Jacques-René Hebert, cité ci-dessus, mais aussi les « Enragés » ( sic), et les « Babouvistes », précurseurs des communistes collectivistes et d’un système totalitaire qui a fait ses preuves au cours du 20ème siècle.

 

Antilles France…


Les Antilles françaises ne « desserrent pas l’étau »
LEMONDE.FR | 15.02.09 | 07h57  •  Mis à jour le 15.02.09 | 11h41
Le Monde de ce soir consacre un article à la situation dans les Antilles françaises. Situation extrêmement préoccupante. Car non seulement il paraît difficile de répondre favorablement au catalogue de revendications du LPK, mouvement de coordination syndicale, dont le discours s’écarte de plus en plus du domaine des revendications sociales, pour faire des incursions de plus en plus explicites dans celui de la contestation raciale, avec une connotation indépendantiste qui n’avait jamais été exprimée jusqu’ici, que par quelques extrêmistes isolés et difficilement audibles.
Le climat n’est pas récent. J’avais été étonné de rencontrer sur le web quelques articles et quelques vidéos éclairantes à ce sujet. Ainsi, celle ci, qui pourrait prêter à sourire si la situation n’était pas en train de devenir tragique:http://www.dailymotion.com/video/x305gn_martiniquele-genocide-par-substitut
Ce qui est surprenant à mes yeux, ce sont les réactions de nombreux lecteurs du Monde, à cet article, dont on peut prendre connaissance sur http://www.lemonde.fr/web/article/reactions/0,1-0@2-3224,36-1155630,0.html.
Comme on le constatera, à la lecture de ces commentaires, nombreux sont ceux qui considèrent que le moment est peut-être venu de rompre les liens « historiques » pour les uns , « coloniaux » pour les autres, avec ces antillais sympathiques, considérant qu’ils sont plus un boulet que traîne la France, qu’un atout pour l’avenir de ce pays.
Mais ce qui est encore plus surprenant ce sont quelques unes de vidéos qui circulent sur internet, et qui sont de véritables incitations à la révolte des Antillais.
La vidéos réfrencée ci-dessus, est l’oeuvre d’un courageux anonyme, qui ne montre pas son visage, mais dont on devine à la silhouette qu’il appartient à une certaine catégorie de « citoyens »,  dont les accents ne sont manifestement pas ceux d’un Antillais « de souche », et le discours très proche de celui de notre petit facteur national…..
De là à penser que la situation dans les Antilles est téléguidée, que les syndicats sont noyautés par des gens qui espèrent bien pousser la situation aux extrêmes, et la transporter en France, en espérant profiter du chaos …..
Je fais partie, en effet, de ceux qui s’interrogent sur le climat « pré-insurrectionnel » qui pèse désormais sur la vie politique française.
La violence des attaques personnelles contre le chef de l’Etat, contre ses proches, contre certains de ses ministres, les rumeurs en tout genre qui circulent abondamment via le « bouche-à-oreille », ou via le net, les tentatives de désinformation autour de l’argument populiste des « cadeaux aux riches », et bien d’autres signaux encore, incitent à penser que ces « convergences » ne sont pas l’effet du seul hasard.
Chacun sait que les pèriodes de crises graves sont propices aux tentatives de déstabilisation des Etats.
Il y a eu 1929, puis 1936 et enfin 1939 et son cortège de malheurs.
 On peut se demander aujourd’hui si la France n’est pas en train de glisser vers l’altération de son système démocratique quand on voit que le Parlement légifère dans une atmosphère de tension extrême, et que ses lois sont de plus en plus contestées par la rue . Faire « reculer le Gouvernement » dans la mise en oeuvre de sa politique et dans l’application des Lois votées par le Parlement est en train de devenir un sport national….
La Guadeloupe pourrait bien, si l’Etat ne « reprend pas la main », la peau de banane qui ferait glisser les institutions républicaines en poussant les extrêmes à l’affrontement.

Sémantique allusive….


« Villepin entendu par la justice sur l’éventuel compte japonais de Chirac », selon « lemonde.fr » de ce soir.

Nos « journaleux » ont acquis, dans le cadre de la pratique d’un « novlangage » politiquement correct, l’art d’utiliser les mots selon un savant dosage entre leur désir de nuire et celui de protéger la « présomption d’innocence ».

Ainsi lorsqu’un dangereux délinquant est pris flagrant délit, la presse , unanime, le désigne en utilisant le terme prudent et désormais consacré de « présumé ». L’assassin présumé, l’agresseur présumé, le cambrioleur présumé, le maître-chanteur présumé etc…..

Mais lorsqu’il s’agit d’un homme politique que l’on aimerait bien épingler à son tableau de chasse, le qualificatif est légèrement différent, laissant la porte ouverte à toutes sortes d’appréciations selon le degré de sympathie ou d’antipathie que l’on éprouve à l’égard de la cible.

Ainsi, s’agissant de la présomption d’existence d’un compte Japonais de Chirac, on évoque le caractère « éventuel » de ce compte…..

Selon le Robert,

Eventuel: Qui peut se produire si certaines conditions sont réunies.

 Présumé : Que l’on croit tel par hypothèse.

La nuance n’est pas insignifiante….