Gauche morale, quelle morale ???


hollande

La Gauche est en crise. Une crise quasi existentielle, et le parfum de sa décomposition se répand….Nul ne songe à le qualifier de « nauséabond »: ce terme est réservé par les « zélites »du « Parti du Bien » au discours d’une certaine droite.

A droite, nul n’a pourtant jamais osé qualifier de « fétide »l’odeur qui se répand autour du panier de crabes dans lequel grouillent tous ceux qui rêvent déjà de se partager les dépouilles d’un pouvoir que Hollande, victime de ses habiletés successives, a affaibli et condamné à la paralysie.Et pourtant….

Le livre qui vient de sortir sous la plume de deux journalistes du Monde, connus pour être des familiers de l’Elysée, pour en avoir partagé la table avec un Président qui adore parler de lui-même est révélateur du cynisme de la pensée profonde de celui qui fut le héraut de la Gauche Morale, donneuse de leçons en toute matière.

Parcourir ce livre, c’est entrer dans les méandres de la pensée secrète d’un expert en duplicités successives. C’est en même temps découvrir l’hypocrisie d’un discours de Gauche entièrement consacré à nier des réalités que le bon sens populaire a identifiées depuis longtemps, mais qu’un monstrueux calcul et une invraisemblable trahison cherchent à occulter.

Car, découvrir que le Président lui-même, considère qu’il est : »« convaincu que, quand on interroge les Français, ils sont majoritairement sur sa position ( ndlr, celle de Nadine Morano). Ils pensent: « on est plutôt des blancs, il y a plus de blancs que d’autres »»…alors que la moindre expression publique de Nadine Morano, une femme courageuse qui ose parler le langage du peuple, soulève, à gauche, des tempêtes d’insultes et de condamnations !!!!

Lire à n’en pas croire d’avoir bien lu que le Président  » pense qu’il y a trop d’arrivées d’immigrants qui ne devraient pas être là.… C’est Sisyphe! On les fait parler Français, et puis arrive un autre groupe, il faut tout recommencer. Ça ne s’arrête jamais… donc, il faut à un moment que ça s’arrête». Alors que la Gauche unanime considère que tous ceux qui, à droite, dénoncent un laxisme politique coupable en matière de contrôle de l’immigration tiennent un « discours nauséabond »….

Découvrir, au tournant d’une page que : » «il y a un problème avec l’islam, c’est vrai. Nul n’en doute», alors que tous ceux qui dénoncent jour après jour l’incompatibilité de cette religion avec les Lois de la République sont suspectés en permanence « d’amalgame »quand ce n’est pas de « xénophobie »!!!

Lire enfin,  que « «On ne peut pas continuer à avoir des migrants qui arrivent sans contrôle, dans le contexte en plus des attentats», et un peu plus loin, à propos des risques de guerre civile et d’affrontement ethniques, «comment peut-on éviter la partition? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire: la partition».

Renversant, non ??? Car c’est exactement ce que pensent ceux qui comme moi, sont convaincus que la France va dans le mur, et qui se font traiter de » fachos »pour oser contredire les discours lénifiant de l’angélisme institutionnel.

Je n’ai pas encore eu le temps de lire intégralement ce pavé de 662 pages. Je me suis contenté, jusqu’ici, de faire des incursions dans certains chapitres traitant de sujets que j’aborde régulièrement sur mon blog. Je reviendrai sans doute sur certains autres chapitres. Mais celui qui traite des « Déchirures » est édifiant.

Nous avions eu avec Mitterrand, un expert en ambiguïtés en tous genres, trahissant la complexité d’un personnage hors normes. Avec Hollande nous nous trouvons, à la lecture de quelques pages de ce livre, devant un personnage falot, sans réelles convictions, qui ment comme il respire, et tellement convaincu de pouvoir « manipuler » tous ceux qui l’entourent, car, auto-satisfait de lui-même et convaincu d’être le meilleur de tous….Un personnage que n’inspire aucune restriction morale. L’illustration parfaite de ce qu’est « la Gauche Morale » !!! Celle qui, à tout propos, s’érige en donneuse de leçons à ceux qui ne partagent pas ses illusions…..

 

La tragédie du Pingouin….


Les Français assistent médusés à la lente descente aux enfers et au naufrage de notre Démocratie, qui ressemble à un navire balloté par les flots, ayant perdu  son gouvernail, pendant que son Commandant de Bord, perplexe, contemple son nombril…. 

pingouin

Au fil des jours, les signes annonciateurs d’une catastrophe se multiplient, au fur et à mesure de la montée des signes de l’impuissance tragique d’une République qui n’est plus gouvernée, car ceux qui en ont reçu la charge ne songent plus qu’à leur destin personnel et à tenter de tirer leur épingle de ce jeu dangereux…

Le Peuple assiste à ce déclin, en ruminant sa colère et son exaspération.

Et voilà que soudain, des pans entiers de l’Autorité de l’État sont ébranlés, et que de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’incurie d’un Pouvoir politique qui semble gouverner, au fil de l’eau, coupé des réalités vécues par le Peuple, et sourd aux appels de détresse de ceux qui sont confrontés, au quotidien, aux conséquences  du délitement de notre société.

Dans un livre dont la sortie est évoquée dans toute la Presse, Hollande vient de donner la mesure de son décalage par rapport aux réalités du pays, et en livrant au grand public, le fond de sa pensée sur les affaires qu’il a eu à traiter au cours de son quinquennat finissant, il plonge ses plus solides soutiens dans un désarroi pathétique….

Les manifestations de policiers qui désormais s’étendent sur tout le territoire témoignent de l’exaspération de ceux qui sont quotidiennement confrontés aux conséquences du déclin de l’Autorité de l’État, et qui subissent, jour après jour, les effets de la montée d’une violence communautaire que rien, jusqu’ici, ne semble pouvoir maîtriser. Ces manifestations ne sont plus une simple fronde : il y a là comme un parfum de révolution (Le Point).

Que l’on ne s’y trompe pas : la révolte de policiers est le signe d’un malaise beaucoup plus profond qui, depuis quelques temps déjà, a gagné l’Armée, qui par la voix de généraux de haut rang, a tiré, à plusieurs reprises la sonnette d’alarme.

Ainsi, les forces de l’ordre ont pu, au fil de ces dernières années, mesurer les conséquences du recul de l’Autorité de l’État. Spectateurs impuissants d’un laxisme institutionnalisé, ils voient bien que le pays, lentement mais sûrement, s’installe dans le chaos.

Le Pouvoir tente, désespérément, d’étouffer les voix qui s’expriment pour alerter l’opinion. 

 Ainsi, un général de la gendarmerie, le troisième dans la hiérarchie, a été sanctionné pour avoir osé dire la vérité. Le général Bertrand Soubelet fait le récit de cette forfaiture de la République dans un livre : Tout ce qu’il ne faut pas dire. À la suite de cette parution, il a été, sèchement, démis de ses fonctions.

La réaction d’Alain Juppé fut inappropriée. Il justifia l’éviction du général en disant que celui-ci devait fermer sa gueule ou démissionner !!!

Mais pendant combien de temps encore pourra-t-on endiguer les effets de la lassitude et de la colère qui monte également dans l’Armée ??? Le général Pinard Legry, président de l’Association de soutien à l’armée française s’exprime : « Un officier général n’est pas un ministre qui passe d’un ministère à un autre souvent sans connaître grand-chose aux matières qu’il est amené à y traiter. » Sa compétence lui dicte le devoir d’informer le pays lorsque des politiques mettent celui-ci en danger.

Autre signe des états d’âme qui traversent notre Armée qui n’a jamais, depuis de longues années été mise à contribution sur autant de théâtres d’opérations, y compris sur le territoire national : le général Piquemal, qui manifestait à Calais le 6 février, a été interpellé sans ménagement et mis en garde à vue durant 48 heures. Il sera relaxé à Boulogne le 26 mai, mais les rats de cabinet vont s’acharner : il est mis à la retraite et exclu de la 2e section puis, au mois d’août, il est radié des cadres. La carte d’identité militaire lui est retirée et il n’a plus le droit de porter l’uniforme.

Ces décisions humiliantes et disproportionnées prises par de minables politiciens, et qui sonnent comme un avertissement à ceux qui voudraient donner de la voix, ne peuvent que soulever, dans l’armée, la colère sourde, la réprobation voire le mépris. Car, chez les militaires, on a encore le « sens de l’honneur »….

Lorsqu’une société inverse à ce point les valeurs, c’est évidemment elle qui doit être renversée.

Le général Piquemal a exercé son droit de recours. Un comité de soutien est lancé par le général Martinez, coprésident de Volontaires pour la France, qui ne mâche pas ses mots à propos de la politique menée à l’égard de l’islam notamment. Le général Tauzin, qui émis le souhait de se présenter à l’élection présidentielle, a également soutenu Christian Piquemal.

Tous ces signaux s’accumulent et obscurcissent la fin d’un quinquennat qui semble n’en plus finir…

Hélas, on ne voit pas poindre, à la faveur des débats qui précèdent la prochaine élection présidentielle, l’ombre d’un espoir de voir enfin la France retrouver le chemin d’un redressement, de nature à redonner aux Français, confiance dans la classe politique qui les gouverne….

Présidentielle.


juppesarko

Même après le débat télévisé -intéressant – d’hier soir, je demeure perplexe : je ne parviens pas à me déterminer en faveur de l’un ou l’autre des candidats. Parmi les « sept mercenaires » vus et écoutés devant ma télévision, aucun d’entre eux ne suscite mon enthousiasme. Et je suis convaincu que beaucoup de Français qui partagent mon exaspération devant les preuves quotidiennes de médiocrité que nous offre la classe politique, de Droite comme de Gauche, sont dans le même état d’esprit que moi.

Je n’ai entendu hier soir, aucun propos montrant à la fois, une analyse et une vision géopolitique, chez les candidats, permettant de comprendre les perspectives, les menaces et les opportunités qui sont devant une France qui ne sait plus qui elle est ni où elle habite dans un monde en pleine recomposition.A peine quelques vagues allusions prospectives chez NKM et deux ou trois remarques sur notre politique étrangère chez Fillon.

Face à la menace islamiste, je n’ai entendu que des banalités qui m’ont confirmé dans la conviction de ce que cette génération politique qui a vécu, comme nous tous, un demi-siècle de paix en Europe, a du mal à appréhender le monde tel qu’il est, à en évaluer les risques mais aussi les opportunités pour la puissance de second rang qu’est devenue la France.

Peut-être serons-nous mieux éclairés à l’issue du prochain débat….

En attendant, nos médias se surpassent dans leurs petits jeux favoris qui consistent à tenter de manipuler une opinion, qui toutefois, semble leur échapper si on en croit les incertitudes que font naître beaucoup de sondages sur celui ou celle que le peuple désignera pour affronter, au second tour de la Présidentielle, Marine Le Pen, dont le silence est significatif : il lui suffit de se taire et d’attendre…..

Nos journaleux gauchisants ont du mal à cacher leur préférence pour Juppé qui a réussi à convaincre qu’il était celui qui préserverait le mieux quelques acquis de la Gauche et à retenir leurs coups quand il s’agit de Sarkozy, le rival le plus dangereux, mais aussi le plus « clivant »: celui qui semble avoir compris ( mais je n’en suis pas certain ) que le peuple de droite était exaspéré par ceux qui  lui vendent une « politique de droite décomplexée » et qui s’empressent, dès qu’ils sont au pouvoir de céder devant les sirènes d’une gauche archaïque qui a du mal à se détacher d’une vision de la société française digne de celle d’Émile Zola…

Ainsi, même dans le Figaro de ce matin, peu soupçonnable d’être dans la ligne du Monde on peut lire, à quelques lignes d’intervalle, ceci. Alors, allez comprendre….

DÉBAT TÉLÉVISÉ DE LA PRIMAIRE À DROITE

Primaire à droite: Juppé a remporté le débat, selon les téléspectateurs

SONDAGE – 36 % des téléspectateurs considèrent que le maire de Bordeaux est le vainqueur du premier débat de la primaire de la droite et du centre, selon une enquête Kantar Sofres réalisée avant et après l’émission pour Le Figaro, LCI et Public Sénat.

Puis, quelques lignes plus bas,

Primaire à droite : quel candidat vous a le plus convaincu ?

Bruno Le Maire           8.94 %

Alain Juppé                   25.02 %

Nicolas Sarkozy          26.02 %

Jean-François Coppé  2.58 %

Jean-Frédéric Poisson 15.98 %

François Fillon                16.11 %

Mais selon le Figaro, » Juppé a remporté le débat, selon les téléspectateurs »……

Ambigu, non ???

Le « Grand Mensonge ».


Caldwell

L’idée du « Grand Remplacement », est systématiquement tournée en dérision par les « beaux esprits » de la Gauche qui depuis toujours ont considéré, avec une certaine condescendance, les théories émises par des intellectuels de Droite , et d’une manière plus générale tous les auteurs qui depuis des décennies, dénoncent un processus insidieux qui bénéficie de complicités dans toute la classe politique européenne.

 Parmi les cibles favorites des « beaux esprits », l’écrivain Renaud Camus figure en bonne place.

 Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, au journaliste qui lui demande de développer ce qu’il entend par « Grand Remplacement », Renaud Camus répond en s’inspirant d’une boutade de Bertolt Brecht ( cf. mon précédent billet ), qu’il modifie quelque peu pour l’adapter à son discours :

« Oh, c’est très simple : vous avez un peuple et presque d’un seul coup, en une génération, vous avez à sa place un ou plusieurs autres peuples. C’est la mise en application dans la réalité de ce qui chez Brecht paraissait une boutade, changer de peuple. Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seule possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »

Renaud Camus affirme qu’il y a « mensonge » et « silence » « sur ce qui survient » par « les deux pouvoirs, médiatique et politique ». Il parle d’ailleurs de « parti remplaciste au pouvoir ». Il estime que la France fait face à une invasion caractérisée, mais qu’aucun de ces deux pouvoirs ne veut le dire.

Inutile de souligner à quel point de telles affirmations suscitent l’indignation des « beaux-esprits » qui leur opposent la nécessité de considérer les phénomènes migratoires auxquels la France est confrontée, « avec sérénité », « avec calme et avec sang-froid ».

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On est, chez certains, en plein déni d’une réalité qui nous saute au visage, jour après jour, et chez d’autres, dans une posture de renoncement, ce qui les conduit à considérer  le phénomène migratoire et celui du « multiculturalisme » qui en découle comme une fatalité, une sorte de « loi historique » contre laquelle il ne sert à rien de s’élever. 

Or, l’idée d’un « Grand Remplacement » n’est pas qu’un « fantasme » d’une Droite « xénophobe »qui s’invente des peurs d’un autre âge !!!

Parmi les « beaux-esprits » certains vont beaucoup plus loin, en suggérant que le peuple français ne mérite plus les « faveurs »de la Gauche, et que le moment est venu de « changer le peuple »en retrouvant les accents du discours totalitaire d’un Berthold Brecht….

Ainsi le « think-tank » « Terra Nova », – ce laboratoire d’idées dans lequel s’élaborent les concepts, les stratégies politiques, et les éléments de langage, qui alimentent les discours « de Gauche » depuis quelques années -, préconisait, dans une recommandation au Parti Socialiste, de se détourner du « peuple de Gauche », pour, désormais, s’adresser de préférence, aux Français issus de l’immigration, appelés à jouer un rôle actif dans la vie politique française.

Ainsi, dans sa «contribution no 1» au projet 2012 du PS, sous le titre «Gauche: quelle majorité électorale pour 2012?», le think-tank socialiste Terra Nova avait préconisé la stratégie à adopter par la gauche pour capter l’électorat immigré.

Une analyse dont s’est profondément inspiré François Hollande pendant tout son quinquennat et  qui n’a pas pris une ride dans la perspective de l’échéance électorale de 2017.

Le raisonnement se veut imparable. «Les ouvriers votent de moins en moins à gauche», rappellent d’abord les auteurs de l’étude. La tentation du FN, il est vrai, est forte. Dans le même temps, «la France de la diversité est presque intégralement à gauche», écrivent-ils, soulignant «un alignement très fort des Français immigrés et de leurs enfants sur la gauche». Ils précisent même: «Le rapport de force droite-gauche y est extrême, de l’ordre de 80-20 voire 90-10».

Selon eux, «la seule exception est la première génération d’origine asiatique, qui reste polarisée à droite par anticommunisme». Je dis bien « selon eux », car si les populations d’origine asiatiques votent à droite, c’est qu’elles ont tourné le dos à « l’assistanat » et qu’elles se sont assimilées à ce qui représente dans notre pays, les classes moyennes, laborieuses, entreprenantes et discrètes, y compris dans leur pratique religieuse.

Toujours selon Terra Nova, la France de la diversité est aujourd’hui la composante la plus dynamique, tant électoralement que démographiquement,de la gauche en France

Non sans une pointe de cynisme Terra Nova poursuit : «La population des Français issus de l’immigration est en expansion et en mutation identitaire: en 2006, près de 150.000 acquisitions de nationalité française ont été accordées (…) ; dans l’hypothèse d’une continuation à l’identique, ce sont entre 500.000 et 750.000 nouveaux électeurs, naturalisés français entre 2007 et 2012, qui pourront participer au prochain scrutin présidentiel sans avoir pu participer au précédent.»

Le think-tank enfonce le clou: «C’est un fait politique important: la France de la diversité est aujourd’hui la composante la plus dynamique, tant électoralement que démographiquement, de la gauche en France.»

Ainsi s’élabore, lentement, discrètement, dans les laboratoires de la pensée de Gauche une théorie qui porte les marque de la pensée brechtienne, et qui consiste à « remplacer »le peuple de Gauche, en France, par celui de « la diversité », dans un but purement électoraliste et de conquête du pouvoir !!! Au risque d’entrainer la France sur une pente dangereuse….

On comprend la fureur que déchaînent des voix comme celle de Renaud Camus qui dénoncent un processus en cours que la Gauche voudrait insidieux, discret et silencieux…..

Ce sujet fait partie des « sujets tabous » sur lesquels il est interdit de débattre.

Il n’existe pas, pour certaines « zélites », de qualificatifs assez méprisants, voire insultants pour montrer d’un doigts accusateur, et décrédibiliser tous ceux qui, d’aventure, s’avisent de dénoncer une évidence que la Gauche a de la peine à nier….

Comme si l’intelligence n’avait jamais dépassé les frontières de la Gauche…..

PS : Si vous n’avez pas le courage de lire l’intégralité du « Rapport Terra Nova », vous pouvez vous contenter de parcourir l’intéressant article paru dans l’hebdomadaire « Le Point », sous :http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/l-histoire-d-une-note-qui-a-mis-le-feu-a-la-gauche-10-10-2016-2074774_1913.php

Certain de mes lecteurs n’ayant pu accéder à cet article édifiant, j’en reproduis ici le texte. Citation :

« Plus qu’une note, un symbole. Un aveu. Le « révélateur », selon Jacques Julliard, Alain Finkielkraut, Michel Onfray et bien d’autres, d’un abandon historique : celui de la classe ouvrière par la gauche au profit de populations urbaines, issues des centres-villes et des banlieues défavorisées. Alliance du gentrificateur et du gentrifié, du diplômé et de l’allocataire, de l’insider et du stigmatisé.

On savait cette rupture, si bien analysée, dès 2004, par Eric Conan dans La gauche sans le peuple (Fayard). On la devinait, on la discernait au gré des élections depuis 1983, jusqu’au jour où la fondation Terra Nova, dans un rapport rendu public en mai 2011, a théorisé cette mutation de la sociologie électorale de la gauche. Emoi. Ce n’était pas qu’une photographie ; le rapport ressemblait, par moments, à un document de stratégie interne, qui invitait la gauche à revoir ses vieux schémas électoraux. Depuis sa publication, voulue par Olivier Ferrand, alors président de Terra Nova – décédé en 2012 -, elle est devenue une pièce à conviction majeure dans le procès intenté à la gauche socialiste autant par d’anciens compagnons de route, intellectuels, sociologues et historiens que par la droite.

Internet et Populisme…..


brecht

La tentation est de plus en plus forte, à droite comme à gauche de tenter de « règlementer » la Liberté d’Expression sur Internet.

C’est qu’Internet constitue un espace de liberté où chaque citoyen, à condition de respecter une Charte dont les termes sont définis par le fournisseur d’accès à tout ce qui est publié sur son support, est libre d’exprimer une opinion, de l’argumenter, de la conforter grâce à des éléments de preuve dont il trouvera les sources dans l’immense base de connaissance auquel le web donne accès.

Faire taire Internet ! Ce rêve hante de nombreux élus de la République,  dont la bulle protectrice que constitue leur notoriété éclate régulièrement à cause de la liberté d’expression sur Internet.
Il ne se passe pas une session parlementaire sans que le législateur ne tente insidieusement de pénaliser,  voire criminaliser l’usage d’Internet, ce qui constitue un révélateur de l’irritation la classe politique.
Cela a été le cas dans l’ubuesque projet de loi « égalité et citoyenneté » , un texte  dont personne n’a compris ni le sens, ni la cohérence, ni le but caché…

Ainsi, ce projet de texte institue une « Commission spéciale » qui pourrait statuer sur des « délits de presse » permettant l’extension de l’interruption d’un service de communication en ligne diffusant des propos de nature délictuelle. « Cette procédure présente en effet l’intérêt de permettre une action du ministère public sans qu’il soit nécessaire d’avoir à agir contre l’auteur des propos incriminés, difficilement identifiable sur Internet. »

Ce texte actuellement en cours d’examen au Sénat, est passé quasiment inaperçu, tant la Presse s’est montrée discrète à son sujet.

Il est facile de comprendre pourquoi.

À la différence de la presse écrite, qui dépend des subventions publiques pour sa survie, Internet est libre, et donc dangereux. Tout comme sont dangereux des auteurs qui, tel Eric Zemmour évoquent des questions que l’oligarchie au pouvoir cherche à éliminer du débat public, et que l’on tente de museler pour les faire taire, par tous les moyens….

Internet est un vecteur qui véhicule des idées souvent incompatibles avec la doxa du « politiquement correct », qui entretient un climat contestataire dont se servent ceux qui s’opposent au pouvoir en place, considérant que celui-ci ne les représente plus, et bien pire, leur impose les conséquences d’une politique pour laquelle il n’a reçu aucun mandat du peuple.

En quelque sorte, Internet est devenu le principal amplificateur d’un courant « populiste »qui irrite ceux qui, comme Berthold Brecht, cet intellectuel allemand du siècle écoulé, stalinien et ardant défenseur d’un « socialisme pur et dur », qui est entré dans l’Histoire grâce à des œuvres théâtrales contestables aujourd’hui mais qui s’inspiraient de l’idée progressiste selon laquelle chaque société doit inventer l’art qui portera en germe les prémisses d’un futur à construire…..

Il illustre ce que peut devenir la dérive dangereuse d’un socialisme qui, refusant la perspective de son dramatique échec, fait involontairement le lit des pires totalitarismes.

Berthold Brecht écrivit alors un poème, La Solution, qui disait, en substance : « J’apprends que le gouvernement estime que le peuple a « trahi la confiance du régime. Il devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités . Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? ».

Quand le peuple n’entend plus ses « zélites », quand le « populisme » gagne les esprits dans les couches populaires, le moment n’est-il pas venu de « changer le peuple » ???

C’est ainsi que l’idée du « Grand Remplacement » fait son chemin…..sans bruit.

 

L’insoumission gagne du terrain….


crepusculeLa traduction généralement admise du mot « Islam »serait « soumission ».

C’est le terme utilisé par Michel Houellebecq pour intituler une fiction dans laquelle il décrit le processus discret selon lequel une société en perte de repères, ayant renoncé peu à peu à tous les attributs de son identité, sombre, lentement, à la faveur de la lâcheté et de l’indifférence complice de ses « zélites », dans la soumission à un « Islam modéré », qui patiemment, s’est emparé des rouages de l’Etat, en s’appuyant sur les lois protectrices de la République, et en les retournant contre ceux qui tentent de s’opposer à cette mystification….

« Soumission » est une œuvre littéraire, mais il faut croire que cette fiction n’est pas dépourvue de sens, à en juger par les réactions violentes qu’elle a suscitées, dans le camp de ceux qui, englués dans des valeurs qu’ils sont les seuls à considérer comme « universelles », sont enfermés dans un déni de réalité qui leur interdit d’ouvrir les yeux sur les menaces qui se profilent et s’accumulent comme de mauvais présages à l’horizon. 

Mais il ne faudrait pas déduire trop vite que, sur le temps long, les choses sont déjà écrites….

Certes, les Arabes ont un rapport au temps différent du nôtre. Nous sommes habitués à vivre dans une société pressée de jouir du temps qui passe, et dont le moteur principal est le « tout, tout de suite »…. Je n’oublie jamais cette phrase souvent entendue lors de mes longs séjours dans les pays arabes :  » toi, tu as une belle montre !!! Mais nous, nous avons le temps !!! »…..L’Islam, en France, compte sur le Temps, son allié le plus sûr, pour atteindre ses objectifs.

Mais, ça n’est pas gagné ….

Car, sur le long terme, on voit naître des signes révélateurs d’un réveil des consciences qui se traduisent, en France, par un raidissement de l’opinion. ( Mais pas seulement en France, car dans toute l’Europe, naissent des mouvements d’opinion de même nature, encore minoritaires, mais qui progressent de scrutin en scrutin, et qui expriment le scepticisme, quand ce n’est pas le refus, des « classes populaires » d’obtempérer aux injonctions des « zélites » dont le crédit est profondément et durablement entamé….).

Le « Brexit » en est un spectaculaire exemple. Et l’essor du PEGIDA en Allemagne en est un autre….

Le refus d’écouter les voix qui montent des profondeurs des classes populaires, le mépris pour ce que « la France d’en haut » appelle « le populisme »enferme les dirigeants occidentaux dans une forme d’aveuglement, et dans des postures « hors-sol », qui renforcent la détermination de ceux qui ont, définitivement, refusé de « se soumettre ».

L’exemple des réactions à ce qui se passe en Hongrie est significatif : les « zélites » européennes sont scandalisées par le fait que « le peuple » soit consulté pat référendum sur l’acceptation ou le refus des quotas de migrants imposés par Bruxelles. Car les mêmes « zélites » savent que le peuple hongrois est opposé à ce diktat européen, et sont furieuses de voir un Chef de Gouvernement respectueux de la volonté populaire opposer sa légitimité démocratique à ce qu’il considère comme une grave atteinte à sa souveraineté et à son identité nationale….

Car la Hongrie, après avoir subi les dominations ottomanes, autrichiennes, nazies puis soviétique connaît le prix de l’ attachement à sa souveraineté.

Les « zélites », tant nationales qu’européennes, ne pourront pas continuer longtemps à « gouverner contre les peuples »…..

L’attitude de la classe politique et des médias, à l’égard de Donald Trump, dans l’affrontement qui l’oppose à Hillary Clinton pour l’élection présidentielle aux Etats-Unis est significative: Mme Clinton est ressentie, par le peuple américain, comme le symbole de « l’Establishment »et des « zélites » de Washington corrompues par « le système »lui-même corrompu par l’argent qui coule à flot pour financer la campagne d’Hilary, alors que Trump, avec ses maladresses, ses écarts de langage, ses provocations, exprime, avec lourdeur, l’authenticité d’une colère profondément ressentie par le peuple de l’Amérique profonde, – celle que nos « zintellectuels » ont surnommé l’Amérique des « petits blancs, celle des « sans-dents » – qui refuse de se soumettre, désormais, aux dangereuses lubies de sa classe dirigeante.

Dans un livre qui est appelé à susciter de larges controverses, « Le Crépuscule de la France d’en haut », Christophe Guilly dont chaque nouvel ouvrage donne lieu à de fortes polémiques se livre à une analyse pertinente car fortement argumentée et documentée, des raisons qui expliquent le fossé qui sépare désormais « la France d’en haut » et celle d’en bas….

Dans un entretien accordé au Figaro, il nous livre le fil conducteur de son analyse. Je le cite: « Il faut d’abord un partage de diagnostic sur les réalités que vivent les Français. Outre la question sociale, la question identitaire est une réalité. La France est devenue une société multiculturelle, même si ce choix n’a jamais été explicitement assumé par nos gouvernements. Or, dans une société multiculturelle, l’assimilation ne fonctionne plus. L’autre ne devient plus soi, ce qui suscite de l’inquiétude. Le nombre de l’autre importe. Personne n’a envie de devenir minoritaire dans les catégories populaires. Pourquoi l’ouvrier d’Hénin-Beaumont vote-t-il pour Marine Le Pen plutôt que pour Jean-Luc Mélenchon qui lui promet le smic à 1500 €?

« Précisons que la question identitaire n’est nullement une exception française. Dans chacun des grands pays industrialisés, les catégories populaires «autochtones» éprouvent une insécurité culturelle. En Grande-Bretagne, en 2013, le secrétaire d’État chargé des Universités et de la Science de l’époque, David Willetts (conservateur), s’est déclaré favorable à une politique de discrimination positive en faveur des jeunes hommes blancs de la «working class» car leur taux d’accès à l’université s’était effondré et était désormais inférieur à celui des enfants d’immigrés. De façon générale, dorénavant, les électeurs se détermineront en fonction de leur propre diagnostic et leur vécu, sans égard pour les arguments d’autorité et les discours moralisateurs qu’utilisent de nombreux journalistes, universitaires et politiques. Les Français ne supportent plus aucune forme de tutorat de la part de ceux qui se croient «éclairés». »

Avis au prochain président !!! Il devra compter avec l’insoumission d’un peuple qui relève la tête et qui est de moins en moins décidé à avaler des couleuvres même quand elles sont enveloppées dans des discours lénifiants sur « le vivre ensemble, la nécessaire « générosité », « l’identité heureuse » ou « la tolérance » à sens unique,  qui servent à culpabiliser les « insoumis » et à légitimer une politique de gribouille, face aux dures réalités qui nous menacent et menacent les générations futures…