Chagrins de « bisounours »…


Bisounours

La Belgique vient d’être durement frappée par l’attentat meurtrier de Zaventem, suivi de peu par l’attentat de la station de Métro de Maelbeek.

Le monde entier a exprimé, à juste titre, sa solidarité avec la douleur de ce peuple sympathique qu’est le peuple belge.

Ces attentats, auxquels, hélas, on pouvait s’attendre ont marqué profondément les esprits.Non seulement en Belgique, mais dans toute l’Europe.

Ils ont ouvert les yeux de ceux qui jusqu’ici s’étaient fabriqué une philosophie de légende: la Belgique qui n’a jamais eu de contentieux colonial avec le Maghreb était à l’écart des dangers courus par la France. On vantait les réussites de ce petit pays en matière d’intégration des Musulmans mieux intégrés qu’en France dans le tissu associatif et politique du pays, en fermant les yeux sur le fait que cette intégration, factice, reposait sur l’acceptation d’un communautarisme qui saute aux yeux de tout étranger de passage à Bruxelles, mais que les Belges ne voyaient plus, tant ils s’y étaient habitués, certains avec résignation….

J’avais évoqué ce sujet dans un article publié sur ce blog en 2008 !!!

https://berdepas.wordpress.com/2008/05/03/84/

Combien de fois ai-je fait observer à mes proches vivant dans cette ville attachante, que nous traversions des quartiers entiers sans voir un seul « Belge de souche » !!! On pourrait certes,- hélas-, faire la même remarque, dans la périphérie de nombreuses villes de France. Mais la densité de « barbus » portant gandoura blanche et cheveux teints au henné, ainsi que de femmes voilées de noir est plus frappante dans un pays de dix millions d’habitants, répartis sur la surface d’une région française,  que dans un pays de 67 millions comme la France.

De mes conversations avec des amis belges, il ressortait clairement que la Belgique jouait avec le feu : l’indulgence des autorités belges confinait à l’aveuglement à l’égard d’un radicalisme qui se développait en silence, dans des quartiers vivant à l’écart et abritant une société fermée à toute pénétration policière autant qu’à tout citoyen belge n’appartenant pas à la communauté musulmane.

Et ceci au nom des « valeurs »bidon qui masquent, comme en France, une absence de volonté de réagir sous prétexte de respect de « la liberté des cultes » et du « multiculturalisme »et au nom de tout un attirail d’interdits dont celui de « stigmatiser » et de combattre les « amalgames islamophobiques », interdits inventés par des « bisounours » qui prolifèrent dans une société qui baigne dans le déni de réalité.

Dans un récent entretien accordé à « la Dernière Heure », un quotidien bruxellois, un Avocat spécialisé dans la défense de terroristes, indiquait que lors du procès de Farid Melouk en 1999, « il plaidait que l’Islam des caves qu’on méprise nous méprisera », et que « l’on paie aujourd’hui d’avoir laissé faire parce que derrière le salafisme des prédicateurs de haine, se trouve un État que la Belgique a voulu préserver pour le pétrole et les ventes d’armes ».

Une lucidité de bon aloi que l’on pourrait appliquer à la France, où Droite et Gauche confondues portent la lourde responsabilité d’un aveuglement tragique face à une islamisation rampante de la société, que contemple d’un œil indifférent ceux qui nourrissent une haine viscérale de tout ce qui évoque les origines judéo-chrétiennes de l’Europe.

Tout cela ne pouvait que déboucher sur la situation actuelle où chacun retient son souffle convaincu que nous ne sommes pas arrivés au bout de nos peines….

Chaque jour nous apporte son lot d’informations sur la pieuvre djihadiste dont les tentacules s’étendent sur toute l’Europe: nous découvrons que les assassins étaient, en général, connus depuis longtemps de toutes les polices, fichés, mais si peu surveillés qu’ils peuvent se déplacer dans tout l’espace Shengen en transportant armes, explosifs, qui circulent de cachettes en cachettes protégés par l’omerta silencieuse qui les entoure dans des quartiers où ils se meuvent en toute quiétude… 

Alors, depuis quelques temps les voix des bisounours se sont faites plus discrètes. Sans doute parce que les naïfs commencent à s’interroger,…un peu tard? Car l’Europe est dans la nasse . Elle est condamnée, enfin, à regarder la réalité en face : il va lui falloir payer le prix du sang pour la pusillanimité de ses dirigeants obsédés par leur avenir politique personnel et indifférents à celui de notre vieux continent.

Pendant ce temps, la colère du peuple européen gronde, en silence. Car le décompte des morts et des blessés victimes d’une idéologie sans scrupules ne fait que commencer.

Europe : l’implosion guette…


Europe

… Et si ce n’est pas l’implosion, c’est la dislocation…..

Le mythe d’une Europe autour de laquelle se regroupent, en serrant les coudes, des peuples fatigués des guerres d’antan, et désireux de vivre ensemble, en harmonie et en paix avec la Terre entière, peu à peu s’effondre sous les coups de boutoirs de la réalité…

L’Europe découvre sidérée, que sa voix ne porte plus, que son message de paix, de liberté et de démocratie a perdu ses valeurs de séduction. L’idéologie des « Droits de l’Homme »qui n’a jamais eu la moindre emprise sur des pays éloignés de notre culture est désormais combattue par une idéologie plus » musclée », plus « virile »: une idéologie qui vient du fond des âges, qui paraissait sommeiller, s’est réveillée. Une idéologie qui s’oppose, frontalement et violemment, à notre vision du monde, et à notre conception de ce qu’est une société civilisée. Une idéologie qui répand, sur ce que nous sommes devenus, l’image de peuples décadents, et vulnérables, corrompus par leurs pulsions libertaires…

Car l’Islam radical, c’est bien plus qu’une religion, c’est un projet de société hérité d’une civilisation éloignée de la nôtre, qui s’oppose à nous car nous sommes devenus une société sans projet.

Nous sommes devenus, sous l’influence de quelques philosophes égarés, convaincus de nous engager sur la voie de la modernité et du progrès, des êtres refusant toute transcendance, et obsédés par le désir de jouissance sous toutes ses formes. Mais aussi des êtres culpabilisés dès leur naissance par une doxa qui les contraint à dénigrer leur propre culture et leur propre Histoire !!!

Face à nous, émerge une dure réalité : l’Occident découvre avec stupeur, que des hommes et des femmes sont prêts à mourir au nom d’une idéologie mortifère, alors que les nouvelles générations européennes habituées, depuis plus d’un demi-siècle, à vivre dans la paix et dans une relative prospérité ont acquis un appétit de bien-être et un goût de la vie qui leur ont ôté toute velléité de combattre jusqu’au sacrifice.

Les ennemis de l’Occident le savent. Et ils savent où se trouve le ventre mou de l’Occident.

Il est au cœur même de l’Europe.

Il est en France qui, imprudemment a laissé s’installer la plus importante communauté musulmane d’Europe, résultat de l’inconsistance de ses élites, convaincues que l’Islam était « soluble » dans la République. Oubliant notre expérience coloniale qui malgré les efforts  de quelques « illuminés » héritiers des « Lumières », n’a jamais convaincu les Musulmans de renoncer à une religion dont les préconisations sont contraires à nos Lois…  » De toute façon, pour les islamistes, la France est foutue, c’est un pays « faible », « en pleine crise économique et morale, dont le peuple est abruti par les divertissements, où la presse people est plus lue que la presse politique ». ( Extrait de la Revue de Daech, citée par le Point : http://www.lepoint.fr/societe/qu-allah-maudisse-la-france-25-03-2016-2027954_23.php#xtor=CS1-31 )

Il est en Belgique où un État faible n’a pas su résister à l’incrustation d’un communautarisme dangereux.

 Il est déjà dans certains pays de l’Europe du Nord, tels que le Danemark, la Suède ou les Pays-Bas qui ont attirés des peuples du Sud de la Méditerranée fascinés par une liberté de mœurs qui leur est refusée dans leur pays d’origine…

Il sera sans doute bientôt en Allemagne, où un « angélisme »renversant, a ouvert les portes de l’Europe à des hordes fascinées par nos richesses, et qui ne tardera pas à payer le prix d’une générosité dont « l’épisode de Cologne » a donné un avant-goût, en attendant d’autres épisodes plus tragiques encore !!!

Seuls les pays d’Europe centrale et orientale, peu désireux de se couler docilement dans le moule de l’UE, refusent de céder aux injonctions de ceux qui veulent leur imposer, à l’occasion de la crise migratoire, une politique contraire à la volonté des peuples.

Sans doute parce que leurs dirigeants qui avaient embrassé avec avidité les valeurs tant convoitées du monde libre, y compris et surtout celles de la liberté de circulation, considérées comme le plus grand acquis de la chute du Mur, ont compris que l’erreur de Mme Merkel aurait des conséquences tragiques.

Sans doute parce que les dirigeants d’Europe Centrale ont compris que les technocrates bruxellois devenus « apatrides » et convaincus d’appartenir à une élite universaliste, qui font la Loi en Europe ignorent tout de l’Histoire des Balkans et du prix que ces pays ont dû payer pour se libérer du joug ottoman. Ils n’ont pas envie de se trouver confrontés, un jour, au même destin que celui de la Serbie, amputée de l’un de ses plus anciennes provinces, le Kosovo, devenue au fil du temps une province à majorité musulmane….Car les Musulmans savent que c’est avec le ventre de leurs femme qu’ils parviendront à conquérir l’Europe vieillissante….

Mon propos n’est pas, ici, de me réjouir de la vertigineuse descente aux enfers de l’Europe que ma génération avait appelée de ses vœux et soutenue.

Ce que veux exprimer ici, c’est mon rejet absolu d’une Europe qui a tourné le dos à la volonté de ses fondateurs d’en faire un espace exemplaire de démocratie et de progrès.

Car nos Institutions européennes n’ont plus grand chose de démocratique. Une camarilla de technocrates non élus a détourné le pouvoir que les peuples ont délégué à leurs dirigeants: l’accusation de populisme à l’égard de ceux qui protestent contre ceux qui passent outre la volonté des peuples est devenue l’arme qui sert à neutraliser tous ceux qui se dressent contre des abus de pouvoirs permanents.

On peut s’interroger sur le processus démocratique au terme du quel ont été conclus les accords permettant à l’Ukraine d’intégrer l’Union européenne ….

Ainsi, on se demande en vertu de quel mandat et de quels pouvoirs Mme Merkel, dont on attendait tout autre chose, a pu décider seule, sans consulter ses partenaires et sans prendre l’avis des peuples concernés, d’inviter la horde de migrants qui piétine devant nos frontières, à pénétrer l’espace européen, obéissant à un réflexe maternel de compassion déplacé chez un Chef d’Etat face à l’image (truquée) d’un enfant noyé sur une plage, habilement exploitée par des médias prêts à tout pour faire du « buzz »!!! Comme si, des enfants qui meurent dans des conditions atroces, il n’y en avait pas, tous les jours dans toute l’Afrique, où la mort d’un enfant n’est rien puisqu’on en fera dix autres pour le remplacer….

En vertu de quels pouvoirs et de quel mandat la même Mme Merkel, dans la panique, et sans aucune consultation des Institutions européennes,ni de ses « partenaires », a-t-elle pu s’engager au nom de l’Europe tout entière, à entre-ouvrir les portes de l’Europe à la Turquie et de permettre aux Turcs, sans visa, de pénétrer dans l’espace Schengen et d’y circuler librement ???

Alors, non, cette Europe qui n’a vu venir aucune des graves crises financières qui ont ébranlé nos économies et dont nous supportons encore le poids, qui a sacrifié des pans entiers de notre industrie au nom d’une conception erronée de la  « libre concurrence », qui laisse mourir à petit feu notre agriculture, qui est incapable d’accoucher d’une politique étrangère cohérente, qui a renoncé à se doter de forces armées communes en remettant son destin entre les mains d’une Amérique qui ne se soucie que de ses intérêts, qui est incapable de s’entendre pour répartir équitablement l’effort de guerre destinée à protéger notre continent des menaces venues d’ailleurs, cette Europe devenue synonyme de contraintes puériles, de normes paralysantes, non, cette Europe-là n’est pas la mienne !!!

Aucune manipulation, aucune tentative d’escroquerie intellectuelle ne me détournera de la foi que je nourris à l’égard d’une Europe portée par des Nations responsables du destin de ceux dont elles ont la charge . Une Europe qui refuse de remettre les clés de la maison commune à des irresponsables et qui renonçant à défendre de prétendues « valeurs », se redresse, fière de son passé, de ses traditions, de sa culture et de son patrimoine….

Car mon Europe à moi c’est celle-là :

https://www.youtube.com/embed/02nLxNzIA9g

N’en déplaise à ceux qui tentent de nous enfermer dans l’oubli de ce que nous sommes pour « ressembler aux autres ». Ma grand-mère disait, à juste titre  » malheur à celui qui tente d’oublier d’où il vient !!! Il ne saura plus jamais où il va, et perdra son chemin »….

La nuit du prisonnier.


Pour situer le lieu cliquez sur :Carte

Bou Jaber

Le 17 Mars 1956. Ce soir-là, je suis de garde avec ma section. Le poste de Bou Jaber à la frontière algéro-tunisienne où est cantonnée la 2ème Compagnie du 25ème Bataillon de Chasseurs Alpins auquel j’appartiens, est désert. Ma section en assure la garde, pendant que le reste de la Compagnie participe à une opération de ratissage au nord d’El Meridj où la présence d’un groupe de « rebelles » a été signalée.

A la tombée du jour, l’une des sentinelles m’appelle : au loin un nuage de poussière indique que la Compagnie est de retour. Quelques minutes plus tard, les deux jeeps, le 6X6 et les trois GMC surgissent de l’ombre tous phares allumés ?

Le convoi s’arrête au centre de l’ancien village. Bou Jaber est un centre minier à l’abandon . Quelques maisons en piteux état subsistent au milieu du bordj construit par la Compagnie, dans lequel logent les Chasseurs.

Dans un brouhaha de voix mélangées au cliquetis des armes et au vacarme des ridelles de GMC, la troupe de retour d’une « opération », se disperse épuisée et pressée de rejoindre ses baraquements dans le bordj.

De l’ombre, surgit, vers moi, le Lieutenant Toma qui commande la Compagnie. Il pousse devant lui une silhouette dont, très vite, je distingue les traits. Je devine qu’il s’agit d’un prisonnier qui avance vers moi, en titubant légèrement, les mains attachées derrière le dos.

  • Alors ??? ça a été, mon Lieutenant ???
  • Je vous amène un prisonnier. On a accroché un détachement de fellouzes, mais pas de casse. On a trouvé ce lascar caché dans un buisson, qui n’a pas pu fuir. Il boîte. Il n’était pas armé, mais il portait une musette pleine de documents écrits en arabe . Cela intéressera certainement l’officier de renseignement du Bataillon qui viendra demain matin en « prendre livraison ». Je vous le laisse en garde pour la nuit. Méfiez-vous, ça m’a tout l’air d’un petit mariolle : ne le laissez pas sans surveillance. Il ne faut pas qu’il s’échappe….

Le Lieutenant me remet la musette, en même temps que je pousse, en direction du poste de garde, le prisonnier dont je croise le regard. Un regard dans lequel je crois déceler un zeste d’arrogance mêlée d’inquiétude. J’installe le prisonnier dans la petite pièce qui sert au repos des sentinelles entre deux vacations. Il s’accroupit, à même le sol.

  • Aândy el-djouôu (J’ai faim). Aâtyni qrobz (Donnes-moi du pain), me dit-il en me regardant droit dans les yeux. Rani aâtchan bizzaf ( j’ai très soif ).

Sans le quitter des yeux, j’allonge le bras pour atteindre ma gourde, que je lui tends.

  • Echreb (bois !!!)
  • Ketter allah qraîrak ( Merci !!!). Tefhem el-arabi enti (Tu comprends l’Arabe ???)

Je ne réponds pas . Sur la petite table, près de la fenêtre, des reste du repas de midi je prélève un morceau de pain que je lui tends et qu’il m’arrache de ses deux mains liées, pour le mordre à pleines dents.

  • Eich min saâ ray ???( Quelle heure est-il ???).

Je lui tends mon poignet. Il regarde l’heure. La nuit est tombée, et peu à peu, le froid pénètre dans la pièce, comme chaque soir après le coucher du soleil… Il grelotte. Est-ce le froid, est-ce la peur ???

  • Berd bzeff ( il fait très froid !!!) me dit-il.

Sur un lit de camp, au fond de la petite chambre, je prélève une couverture dont je le couvre .

  • Choukrane ( merci ) me dit-il .

A cet instant, je sais qu’il n’est pas algérien. Un Algérien m’aurait dit « Sarah » !!!

Au même moment, le réveil de ma montre sonne : c’est l’heure de la relève des sentinelles. J’appelle le Caporal qui sommeille sur une chaise devant l’entrée de la pièce.

  • C’est l’heure !!!
  • J’y vais !!!

Le Caporal réveille les six chasseurs qui dorment dans la pièce voisine. Dans un concert de grognements et de bruits de godillots la petite troupe va rejoindre, un à un, ceux qui sont postés au quatre coins du poste pour les relever : deux heures de vacation à passer, dans la nuit et dans le froid, car en Mars , il gèle, la nuit dans les premiers contre-forts des Aurès…

Pendant ce temps je réchauffe rapidement, un bouteillon de café car je sais que l’équipe relevée se précipitera sur un gobelet de café bouillant… Et c’est le cas, en effet, lorsque les six sentinelles accompagnées du Caporal reviennent.

  • D’où y sort ce mec ???

Entre temps « le mec » s’est endormi. Je leur explique…

Je sors, sur le pas de la porte pour allumer une cigarette. J’en propose une à la sentinelle qui est là, silencieuse, dans l’ombre. La nuit est calme. Le ciel étoilé et la pleine lune jettent une lumière blafarde sur la campagne qui nous entoure . Seul le murmure incessant des grillons trouble un silence absolu, car à Bou Jaber, nous sommes loin de tout.

On aperçoit, au loin, les lumières de la petite ville minière de Ouenza qui m’inspire toujours la même réflexion : il y a là-bas des gens qui dorment, chez eux, bien au chaud  dans des lits douillets, enlacés, tentant d’oublier qu’autour d’eux, la guerre est présente avec ses nuits de garde, ses marches épuisantes dans le djebel, et le danger partout avec la violence qui rode, surtout la nuit….

De retour dans la petite pièce de repos, j’entends déjà les ronflements de l’équipe qui vient d’être relevée, couchée sur des lits de camp, qui dort déjà et « récupère » en attendant la prochaine vacation, dans quatre heures.

Je profite d’un moment de calme pour jeter un regard sur le contenu de la musette : un rasoir à main ( pour égorger qui ???), un Coran, annoté en arabe, des cartes de la région frontalière, un manuel , en Français décrivant le démontage et remontage d’un fusil-mitrailleur, et une centaine de feuillets couverts d’une écriture manuelle en arabe également, que je ne peux déchiffrer car je parle mais ne sais pas lire l’arabe. Je sais juste reconnaître le terme de « Allah » qui apparaît sur de nombreux feuillets.Et une liasse de feuillets qui semble décrire un organigramme.

Du boulot pour l’Officier de renseignement du Bataillon…

Nous partageons avec le Caporal le reste de café encore tiède dans le bouteillon.

A voix basse la conversation s’engage. Le Caporal évoque le sort du prisonnier. Je l’informe : demain dans la matinée l’Officier de Renseignement du Bataillon viendra le récupérer.

  • Le Caporal : il est bon pour « la corvée de bois » ?
  • Je ne crois pas. C’est un gamin.
  • Quel âge peut-il avoir ???
  • Seize à dix-huit ans. Pas plus.
  • Il était armé ???
  • Non. Il boîtait m’a dit Toma. Mais c’est du cinéma. Je crois qu’il s’est rendu. Il portait cette musette pleine de documents en Arabe qui est sur la table. Pour moi , c’est un « administratif » ou un agent de liaison. Il doit avoir plein de choses à raconter. En tout cas, ce que je peux te dire, c’est que ce n’est pas un Algérien. Il ne parle pas l’algérien. Mais il n’est pas con. Il est instruit….

Derrière nous, un bruit, soudain.

Je retourne vers le prisonnier. Il s’est accroupi à la manière des Arabes, et me lance un regard : ses yeux brillent dans l’ombre. Et en Français, il m’interpelle :

  • Desserre-moi un peu les mains, je ne sens plus mes doigts.
  • Tu parles Français maintenant ???

Silence. Je vérifie ses liens : sa main gauche est presque bleue, en effet. Je plante mon regard dans ses yeux et tout en desserrant la cordelette je luis dis :

  • Je te desserre, mais tu ne fais pas le con !!!
  • Vous allez me tuer ???

Je ne réponds pas.

  • J’ai tout entendu. Ils viennent me chercher demain matin ??? Le lieutenant Toma a une mauvaise réputation ici…. me dit-il dans un Français presque parfait.
  • Ah bon ??? Comment le sais-tu ???
  • J’ai mes informateurs dans le bled.
  • Ah bon ??? min ain djay enti (tu viens d’où) ??? Tu n’est pas algérien !!!
  • Rani djay min tounisia ( je suis de Tunis)
  • Tu parles bien Français.
  • Ma mère est algérienne et mon père tunisien. Mais j’ai étudié à l’école française à Tunis et au Caire . Je peux avoir un peu de café ???

J’appelle le Caporal :

  • Donnes lui une tasse de café.
  • Il est froid.
  • Tant pis, donnes-lui quand même.
  • Barak Allahou fik ( Que Dieu te bénisse ) me dit-il, en me jetant un regard fuyant…
  • Je n’ai pas besoin de la bénédiction de ton Dieu de merde !!!
  • Allah ou Akbar !!!( Allah est grand) Il nous donnera la victoire . Vous, les mécréants vous serez chassés d’ici et de partout où il y a des Arabes.
  • La ferme !!! T’es pas à la mosquée ici.
  • Un jour, les Arabes se soulèveront, partout….
  • Tu rêves !!! Où as-tu appris ça ???
  • J’ai étudié aussi à l’Université El-Azhar au Caire. Grâce à Nasser – qu’Allah le protège – le monde arabe se réveillera. Et grâce aux Frères Musulmans.
  • On t’a appris çà au Caire ??? Et on t’a envoyé combattre les « roumis » en Algérie ???
  • Je suis venu là pour instruire les moudjahidines. Leur enseigner qu’ils combattent pour la Nation arabe et au nom d’Allah.
  • L’Algérie n’appartient pas à la Nation arabe. C’était juste une colonie turque.

Un long silence, embarrassé, puis :

  • « atny garob » ( donnes-moi une cigarette).
  • Je n’en ai pas : je ne fume pas !!!
  •   Je t’ai vu fumer tout à l’heure !!!

Je n’ai plus envie de discuter. Mais il m’interpelle à nouveau :

  • Quelle heure est-il ???

Je n’ai plus envie de lui parler et je lui tends mon bras pour qu’il voie l’heure sur ma montre. Il saisit mon poignet et s’attarde sur ma montre. Un cadeau de mon oncle.

  •  Tu as une belle montre !!! Les Français ont toujours des belles montres….mais « nous , les Arabes, on a le temps »…. Je hausse les épaules et lui tourne le dos, sans répondre.

Au même moment, je regarde l’heure à mon tour. C’est l’heure de la relève des sentinelles. Je réveille le Caporal qui s’était endormi sur une chaise. En même temps, la sentinelle en faction devant l’entrée du poste s’agite à son tour en martelant le sol, sans doute pour se réchauffer les pieds.

  • C’est l’heure, nous dit-il !!!

Je sors sur le perron, pour contempler une fois de plus la nuit étoilée. Un parfum de thym sauvage flotte dans l’air…On entend au loin les cris des chacals auxquels répondent des aboiements de chiens qui rompent le silence. La nuit sera calme.

Au petit matin une Jeep escortée d’un 4X4 se pointe à l’entrée du poste. C’est le lieutenant Vernet, l’Officier de Renseignement du Bataillon qui vient récupérer le prisonnier.

Le Lieutenant Toma vient à sa rencontre. Ils se saluent et échangent quelques mots…

Puis, Vernet vient vers moi. Nous nous saluons. Il vient prendre livraison du prisonnier. Il resserre les liens que j’avais desserré, autour de ses poignets, puis le pousse vers la Jeep. Le prisonnier passe devant moi et me jette un regard provocateur.

  • Lieutenant, n’oubliez pas la musette !!! Vous avez de la lecture!!! J’espère que vous avez un interprète !!!

Les deux véhicules font une manœuvre pour faire demi-tour, puis , dans un nuage de poussière, s’éloignent de Bou Jaber.

Je n’ai jamais su ce qu’est devenu ce prisonnier…. Les jours qui suivirent, j’avais la tête ailleurs.

Bruits de « chiottes »…


Najat2

Une amie me communique ce texte et la lettre ouverte adressée à la Ministre de l’Éducation Nationale par une enseignante, en réaction aux propos qu’elle a tenus et surtout au vocabulaire employé au cours d’une émission de radio.

J’ai estimé qu’il méritait d’être diffusé, tant il exprime le point de vue de beaucoup de Français qui voient s’installer dans le langage de la jeunesse, de plus en plus de vulgarité, et d’expressions empruntées à un sabir des banlieues qui gagne du terrain et contre lequel les enseignants ont de plus en plus de mal à combattre la progression. Je considère, en outre, que SOS Éducation fait œuvre utile en réagissant aux propos d’une Ministre dont la politique éducative est faite de provocations qui font la part belle à l’idéologie….

Je cite:

« Chère amie, cher ami,

Si quelque chose mobilise toute l’attention et une grande partie du temps de la ministre, c’est son équipe de communicants. De l’avis même de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem est « le top de l’accro aux médias ». Croyez-le bien, chacun de ses gestes, le moindre de ses éléments de langage, est minutieusement scruté par ses conseillers avant son passage aux informations.

C’est dire que lorsque la ministre de l’Éducation a répondu, mardi dernier sur France Info, au sujet d’un dîner qu’elle aurait eu à Matignon, qu’elle n’entendait pas commenter des « bruits de chiottes », cela n’avait rien d’un incident de conversation. Bien au contraire. Il s’agissait probablement d’une expression tout à fait choisie, pour se présenter comme moderne, proche de la jeunesse et de sa manière supposée de parler.

On ne saurait lui faire de meilleure réponse que cette enseignante, dont le courrier m’a été transmis ce matin par un de ses collègues, membre de SOS Éducation.

Lisez plutôt :

« Madame la ministre,

Mes élèves à moi apprennent à dire « wesh », « nique », « encule », « salope » dès le primaire.
Mes élèves à moi grandissent très souvent dans des familles où les parents ne parlent pas français, et où le summum de la réussite consiste à passer manager chez KFC.
Mes élèves à moi n’écoutent pas Boris Vian et Desproges, ignorent l’existence de Bach et Mahler. Mes élèves à moi n’ont droit qu’à Booba, La Fouine, Orelsan et Gradur.
Mes élèves à moi doivent passer dix minutes sur chaque vers de Du Bellay pour espérer comprendre quelque chose. Parce que leur référentiel principal, c’est Nabila et Touche pas à mon poste.
Mes élèves à moi poussent dans un environnement où les filles doivent dès la 6eme s’habiller et se comporter en bonhommes, ou se voiler, si elles veulent avoir la paix. Mes élèves à moi découvrent le porno bien avant d’avoir la chance de rencontrer Balzac.

Nos élèves, madame la ministre, comprennent que s’ils veulent s’en sortir, accéder aux postes que leurs talents et un travail acharné leur feraient mériter, ils doivent d’abord se défaire de leur codes vestimentaires et langagiers, découvrir les pronoms relatifs, atteindre le pluriel et le passé simple, se reposer sur le subjonctif. Ils savent, croyez-moi, madame, que si je m’escrime à leur faire répéter dix fois une phrase avec la bonne syntaxe et le ton juste, c’est parce que je refuse que nos lâchetés et nos faiblesses fassent d’eux ce que la société imagine et entretient : des racailles, des jeunes privés d’avenir car privés d’exigences, de langue, de style, de beauté, de sens, enfin.

Nous luttons quotidiennement au milieu de nos gosses de REP et REP+ contre les « salope ! », « sale chien ! », « tu m’fous les seum ! ». Nous luttons pour leur donner une noble vision d’eux-mêmes quand tout pousse au contraire à faire d’eux des êtres hagards, décérébrés, violents. Nous tentons de leur transmettre le Verbe, dans un monde qui ne leur offre qu’Hanouna et Ribéry. Nous ne passons pas nos journées à jouer les thuriféraires de la pensée unique, rue de Grenelle, nous. Nous ne nous faisons pas de courbettes entre deux numéros de cirque à l’Assemblée Nationale. Nous avons les pieds dans la boue, une boue qui nous donne quelquefois la nausée, tant nous sommes seuls, et isolés, et décriés, tant notre tâche paraît ridicule et vaine.

Quand donc, à la radio, madame la ministre, vous lâchez votre « bruit de chiottes », en bonne petite bourge qui ne voudrait pas avoir trop l’air d’être loin du petit peuple, qui ne voudrait surtout pas faire le jeu de cet abominable élitisme dont tout le monde sait que notre société crève, n’est-ce pas, quand donc vous vous soulagez verbalement, ce n’est pas tant votre fonction que vous abîmez : c’est notre travail auprès des élèves, nos mois d’épuisement et leur espoir, nos années de travail et leurs efforts, nos séances passées à essayer de leur dire que ce n’est pas parce que ce monde-ci est laid qu’il faut lui ressembler.

Vous avez réussi, en quelques mois, à démontrer avec éclat votre conformisme, votre arrogance, votre paresse intellectuelle. Nous n’ignorions rien de tout cela. Désormais, nous savons que vous êtes aussi vulgaire. On ne vous mettra pas de 0/20, puisque vous avez aussi décidé que l’évaluation, c’était mal, péché, Sheitan, vilainpasbeau. Vous aurez simplement gagné le mépris absolu de milliers d’enseignants qui bien souvent, eux aussi, quand ils sont un peu à bout, aimeraient en lâcher une bonne grosse bien vulgaire, en classe, mais se retiennent, par souci d’exemplarité. »

Je crois que l’on ne saurait mieux dire… n’hésitez pas à faire suivre ce message à vos amis !

Claire Polin
Présidente de SOS Éducation

PS. : De nombreuses personnes contactent l’association SOS Éducation pour savoir comment recevoir nos informations et nous rejoindre. Si vous êtes dans ce cas, il vous suffit de cliquer ici et de faire un don, même modeste, qui vous ouvre le droit à une réduction d’impôts de 66% de son montant. Vous recevrez alors nos lettres d’informations, nos publications et nos propositions de formation. »

(Fin de citation).

Le problème, chère Madame Polin, c’est que , en luttant « quotidiennement au milieu de nos gosses de REP et REP+ contre les « salope ! », « sale chien ! », « tu m’fous les seum ! ». Nous luttons pour leur donner une noble vision d’eux-mêmes quand tout pousse au contraire à faire d’eux des êtres hagards, décérébrés, violents. Nous tentons de leur transmettre le Verbe, dans un monde qui ne leur offre qu’Hanouna et Ribéry. Nous ne passons pas nos journées à jouer les thuriféraires de la pensée unique, rue de Grenelle, nous. Nous ne nous faisons pas de courbettes entre deux numéros de cirque à l’Assemblée Nationale. Nous avons les pieds dans la boue, une boue qui nous donne quelquefois la nausée, tant nous sommes seuls, et isolés, et décriés, tant notre tâche paraît ridicule et vaine »,….

En luttant quotidiennement vous contrariez les objectifs de notre « Éducation Nationale »qui, précisément, voudrait faire de ceux qu’elle est chargée d’éduquer, des être « décérébrés », des veaux, aux idées pré-formatées, incapables de s’insérer dans une société où les citoyens sont capables de jugement et de moyens d’expression de leurs opinions politiques….

Radio Cohn-Bendit…


Cohn-Bendit

Ceux qui,- comme c’était mon cas jusqu’ici -, écoutent Europe 1 chaque matin, ne peuvent pas ne pas s’étonner d’entendre chaque matin, -questionné avec complaisance par un Thomas Sotto cireur de pompes avec plus ou moins de zèle selon la couleur des chaussures -, l’incontournable Cohn-Bendit venir nous délivrer son analyse de l’actualité politique….

Les Français qui écoutent cette station de radio très proche de la mouvance « bobocratique », sont donc invités, au lever du jour, à appréhender l’actualité à travers le prisme de « l’humeur de Dany » dont les orientations politiques sont bien connues…

Ce choix éditorial est surprenant.

On ne voit pas très bien, en effet, à quel titre cet ancien agitateur qui doit sa célébrité à quelques « exploits » pendant la « Révolution de Mai 1968 », aurait une légitimité pour commenter chaque matin la vie politique française, si ce n’est en raison de sa binationalité de franco-allemand (encore un !!!), et de la sympathie qu’il inspire, de ce fait, à une certaine bobocratie parisienne.

Sa « carrière » politique n’en fait pas un cas exemplaire parmi les politiciens de nôtre époque. Un petit tour sur Wikipedia permet d’en faire un rappel synthétique:

« Né en France de parents allemands antinazis, il opte pour la nationalité allemande en 1959. Militant libertaire, il fait ses études supérieures en France, à l’université de Paris, faculté de Nanterre. Durant le mouvement de mai 1968, dont il est l’un des leaders, surnommé « Dany le Rouge », le gouvernement utilise le fait qu’il n’est pas français pour l’expulser en Allemagne. Durant les années 1980, il s’insère dans la vie politique allemande comme élu du parti écologiste Les Verts à Francfort-sur-le-Main. À partir des années 1990, il participe aussi à la vie politique en France avec les partis écologistes qui s’y sont succédé. Tête de liste en Île-de-France lors des élections européennes de 2009, il recueille 20,86 % des suffrages dans cette région et 16,28 % au niveau national, soit le plus haut score atteint par un parti écologiste en France.

Favorable à la mise en place d’une Europe fédérale, il est député européen depuis 1994 et coprésident du groupe Verts/ALE au Parlement européen depuis 20022. En septembre 2010, il cofonde le Groupe Spinelli, initiative visant à renforcer la tendance fédéraliste au Parlement européen3.

Daniel Cohn-Bendit dit aujourd’hui être favorable au capitalisme et à « une écologie qui prenne acte de l’économie de marché pour mieux la réguler »4. Membre des Verts allemands depuis 1984, il a déclaré dans L’Humanité à l’occasion de la campagne pour les élections européennes de 1999 prôner un « réformisme écologico-social lié à une tradition libertaire qui est effectivement non étatique ». Il a revendiqué à cette même occasion l’étiquette de « libéral-libertaire ». Daniel Cohn-Bendit quitte le Parlement européen le mercredi 16 avril 2014, après 20 ans de participation active. À 69 ans, il ne se représente pas aux élections européennes de 2014.

Le 22 mai 2015, Daniel Cohn-Bendit, bien qu’ayant fait dans le passé un arrêté d’expulsion en Allemagne, a obtenu, sans peine, la nationalité française. » (Fin de citation).

Rien de tout cela ne justifie qu’on lui donne la parole, chaque matin, pour délivrer tantôt des satisfécits, tantôt des « cartons rouges » au personnel politique français Président, Premier Ministre et leaders de l’opposition compris….

Amateur de football il délivre également des cartons tantôt jaunes, tantôt rouges, à des joueurs, à des équipes, et même à des dirigeants de ce sport, tel un arbitre se plaçant au dessus du lot des commentateurs bavards de ce sport tant critiqué, car trop souvent critiquable….

Rien de tout cela non plus ne justifie que l’humeur de Dany ne vienne écorcher nos oreilles, chaque matin, ne serait-ce que quelques minutes. Rien de tout cela, si ce n’est qu’il bénéficie de ses « entrées » dans cette station de radio au nom de quelques vieilles amitiés soixante-huitardes….

Car n’oublions pas que Europe 1 est Présidée par Denis Olivennes qui, dans sa jeunesse, fut membre d’un groupuscule d’extrême gauche proche de la LCR (Ligue communiste révolutionnaire), dans ce qu’on appelle les comités rouges. Il devient plus tard membre du CERES, classé à l’aile gauche du Parti socialiste, avant de se rapprocher de Laurent Fabius.

Ce qui ne l’empêche pas d’appartenir aujourd’hui à la classe « bobocratique », cette « gauche caviar » si influente dans tous les milieux qui dirigent notre pays…

Les « bi » dans la diplomatie française


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Najat Vallaud-Belle Kacem, en visite diplomatique au Maroc…

La France est une Nation qui, insensiblement, s’est abâtardie à force de métissage.

Un pays où la « Démocratie » n’est plus qu’un mot creux dont se servent quelques talentueux experts en escroquerie intellectuelle, qui pensent avoir trouvé l’arme absolue pour réduire au silence ceux qui s’acharnent à dénoncer la supercherie des « valeurs ».

La diabolisation, l’anathème, le mépris, l’insulte, tout est bon pour réduire au silence ceux qui abordent des sujets dont on a réussi à faire des « tabous »… Il ne restera plus bien tôt que la prison.On le voit aujourd’hui avec l’affaire Kamel Daoud, accusé d’islamophobie. On l’a vécu avec l’affaire Richard Millet, avec Michel Onfray, cet universitaire de gauche « extrêmedroitisé » par les socialistes, sans parler des Houellebecque , ou Zemmour, traninés dans la boue médiatique pour avoir osé aborder des sujets défendus…

En Démocratie, c’est la voix du plus grand nombre qui compte et qui décide.

Mais dans un nombre croissant de pays dits « démocratiques », la voix du plus grand nombre n’est plus entendue, et quand elle s’exprime elle est condamnée au nom d’une arme accusatoire nouvelle, celle du « populisme ». Car le plus grand nombre aime que l’on appelle un chat, un chat au risque d’écorcher les oreilles de ceux qui sont censés représenter la bien-pensance.

Alors, on feint de s’étonner de la proportion prise par l’abstention dans les consultations électorales !!! Alors que le peuple ne s’exprime plus : il a décidé de se taire, rageusement, car il sait que son opinion qui contrarie la « doxa » ambiante ne sera pas respectée.

L’un des principes fondamentaux en matière de démocratie, c’est « le respect du droit des minorités ». Mais ce principe a fini par être dévoyé, à un point tel qu’aujourd’hui, en France, le pouvoir appartient aux minorités relayées par des médias où peu à peu pénètre « la diversité »….

Les minorités de tout poil et de toutes couleurs, religieuses ou athées, les minorités ethniques, les minorités sexuelles, les minorités issues des différentes couches de l’immigration, ont accaparé le pouvoir de s’exprimer, librement, d’insulter ceux qui n’en font pas partie, ainsi que le pouvoir de contester aux « indigènes » du pays le droit même de revendiquer un pouvoir d’expression. Il s’agit d’un héritage de Mai 1968.

Dans son dernier livre, un brûlot, Michel Onfray  montre du doigt, ceux qui, sous Mitterrand, se sont emparés du droit à la parole et ne l’ont plus lâché, jusqu’à aujourd’hui. Je cite : »  C’est quand Mitterrand laisse tomber ce que j’ai appelé le peuple old-school au profit des marges qui firent la joie de la pensée 68 (les homosexuels et les hermaphrodites, les prisonniers et les fous de Foucault, les schizophrènes et les masochistes de Deleuze et Guattari, sinon les fedayins du seul Deleuze – se souvenir de « Grandeur de Yasser Arafat »-, les métis et les clandestins de Hocquenghem, les amateurs de jeunes garçons de René Schérer) que l’antiracisme crée un peuple de substitution, celui des Blacks, des beurs et des feujs, comme il convient désormais de dire pour éviter : les Noirs, les Maghrébins et les juifs. « ( Le Miroir aux Alouettes. Plon).

Toutes sortes d’interdits limitent désormais la liberté d’expression, – et bientôt celle de penser -, des interdits sur lesquels veillent ces minorités organisées en associations de défense qui instrumentalisent une Justice devenue complaisante…

Parmi les minorités avec lesquelles il va falloir compter désormais, celle des binationaux ne sera pas la moins active car devenue la plus puissante.

Elle interfère déjà dans la vie quotidienne des Français, car elle est présente au plus haut niveau de l’Etat, et discrètement, elle influe sur notre diplomatie qu’elle infléchit vers les pays arabo-musulmans qui possèdent des relais, jusqu’au cœur de l’État.

En voici un exemple, occulté par nos médias, mais qui n’a pas manqué d’éveiller l’attention de l’Algérie où le sujet des binationaux est devenu un sujet hypersensible. Le quotidien « El Watan »s’en inquiète.

http://www.elwatan.com//international/l-empreinte-de-la-france-01-03-2016-315521_112.php

 » Selon des sources diplomatiques, l’idée de signifier au secrétaire général de l’ONU de ne pas se rendre au Maroc ne vient pas que de Rabat. Selon ces mêmes sources, la France a pesé de son poids pour dissuader Ban Ki-moon de visiter le Maroc et les territoires sahraouis occupés.

Le roi du Maroc, Mohammed VI, aurait convaincu le président français, François Hollande, de signifier au représentant onusien le refus de la France de le voir visiter Rabat et El Ayoun, comme cela était prévu.

Pour «convaincre» François Hollande, Mohammed VI s’est déplacé en personne à l’Elysée le 27 février dernier. Selon le site Huffington Post Maghreb, qui cite la MAP «Agence marocaine d’information», le souverain marocain a longuement discuté avec le chef de l’Etat français en tête-à-tête avant d’offrir, le soir-même, un dîner à son hôte.

Lors de ce repas, François Hollande était accompagné de deux ministres franco-marocaines de son gouvernement, à savoir Najet Vallaud-Belkacem (Education), et Audrey Azoulay, la ministre de la Culture et fille du conseiller du roi, André Azoulay.
D’autres «amis» du Maroc, à l’image du directeur de l’Institut du monde arabe, Jacques Lang, étaient également à la table de Mohammed VI. Signe d’une pression marocaine qui ne faiblit pas, le roi du Maroc avait rendu visite, le 17 février, à François Hollande.

Officiellement, les deux hommes et leurs collaborateurs ont parlé de la Libye et de la Cop21. Mais comme à chaque rencontre entre les deux dirigeants, la question du Sahara occidental n’est jamais loin. La France, qui dit pourtant appuyer une solution onusienne au conflit du Sahara occidental, s’est toujours rangée derrière l’offre marocaine d’une large autonomie de ce territoire occupé en 1975 par les forces marocaines. »
Ali Boukhlef

Ainsi, donc, nos Ministres « issus de la diversité »sont appelées à jouer un rôle discret dans nos relations diplomatiques avec les pays dont ils sont issus….

Cela ouvre des perspectives à notre diplomatie, déjà bien orientée en direction de certains pays arabes, la France « fille aînée de l’Église » étant devenue, sans s’en rendre compte la première puissance musulmane d’Europe….

Valeurs

Nouvelle théorie du « complot »???


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Les relations internationales traversent une période troublante pour les esprits habitués à observer le monde dans une approche « rationnelle ».

La génération à laquelle j’appartiens a été habituée à raisonner par rapport aux apparences d’un monde bipolaire, où s’affrontaient dans une « guerre froide », l’Est et l’Ouest, c’est-à-dire, en fait, le monde communiste et le monde dit « libre »….

Cet affrontement était à la racine de tout conflit régional sur la planète. Il était alors relativement facile, pour les commentateurs, d’en analyser les causes, les forces en présence, et les conséquences possibles sur le reste du monde.

Depuis l’effondrement du monde communiste, symbolisé pat la chute du mur de Berlin, nous assistons à l’émergence d’un monde « multipolaire » à la recherche d’un nouvel équilibre, d’autant plus difficile à trouver que l’apparition de nouveaux acteurs, parmi les « pays émergents », trouble le jeu des puissances qui jusqu’ici disposaient des atouts leur permettant de maîtriser, plus ou moins bien, les enjeux de chaque conflit…

En Asie, loin de nous, des rapports de force tentent de s’établir entre des « Etats- Continents » tels que la Chine et l’Inde, et des puissances secondaires mais capables de troubler le jeu, telles que Taiwan, le Japon, ou les deux Corées, dans un « kriegspiel »  auquel entendent prendre part les Etats-Unis dont le regard se détourne de plus en plus de l’Europe pour se tourner vers le Pacifique.

En Europe, dont le déclin semble bien amorcé, les Etats-Unis restent présents à travers la position dominante qu’ils occupent au sein de l’OTAN.

De plus en plus de voix s’élèvent, sur notre continent, parmi les « stratèges » en géopolitique pour dénoncer le jeu trouble de l’OTAN, en Ukraine, mais également dans l’inextricable conflit du Proche-Orient, à l’origine duquel se trouvent les Américains, à la suite de l’invasion désastreuse de l’Irak….

Ainsi, quand le général Philip Breedlove, le chef des forces de l’Otan en Europe, accuse la Russie et la Syrie d’utiliser les mouvements migratoires comme une arme pour déstabiliser l’Europe, d’éminents spécialistes tels que le Général Pinatel qualifient les propos de ce général de l’OTAN de « grossière propagande ».

(http://www.geopolitique-geostrategie.fr/general-jean-bernard-pinatel/russie-alliance-vitale)

Selon ces analystes, l’OTAN ne défend plus l’Europe. Cette organisation défend les intérêts américains en Europe, avec l’aide discrète de la CIA.

Les Etats-Unis qui dirigent cette organisation ont un objectif stratégique qu’ils poursuivent sans relâche depuis 1991: éviter que l’Europe et la Russie se rapprochent et que leur alliance stratégique les prive de la primauté mondiale qu’ils ont acquise suite à l’effondrement de l’URSS.

C’est ce qui explique les campagnes de dénigrement systématique de la Russie de Poutine en Europe, savamment orchestrées depuis Washington. Leur but est de faire passer Poutine pour un tyran dangereux donc « infréquentable », alors que nous « fréquentons », sans retenue des tyrans arabes devant lesquels nous courbons l’échine, pendant qu’ils nous tirent dans le dos…

Le rôle de l’OTAN est de mettre en œuvre cette stratégie en entretenant un climat de Guerre froide en Europe.

Certains soupçonnent les Américains de tirer les ficelles de ce jeu ambigu. De Gaulle, ce visionnaire rêvait d’une Europe de l’Atlantique à l’Oural, sachant à quel point cette éventualité contrariait les Américains.

Il existe, en Europe, un fort courant populaire, qui soupçonnant de sombres calculs derrière les campagnes anti-Poutine, sent, intuitivement, que la menace que fait courir l’invasion en cours par des migrants venus d’Afrique ne sera jamais vaincue sans l’aide active de la Russie que l’Histoire et les affinités culturelles, rapprochent d’une Europe à la dérive, et prête à un suicide collectif…

Un puissant courant migratoire de populations dont les traditions et la culture sont à l’opposé des nôtres, est attiré par les richesses d’une Europe qui, habituée à dépendre, pour sa défense de « l’allié américain », rongée par des sentiments de culpabilité hérités du nazisme, et de la période coloniale, a fini par perdre ses réflexes élémentaires de défense, en s’abritant derrière une conception utopique de son nouveau rôle dans le monde, au nom de la défense des Droits de l’Homme, dont l’idéologie est piétinée par l’idéologie montante de l’Islamisme radical.

« L’Europe est donc face à ses inconséquences. Il lui semble impossible de refouler les hordes de migrants, impossible aussi de les accueillir sans dommages politiques et sociaux considérables pour des cohésions nationales déjà très abimées.
En fait, cet afflux soudain de migrants, amplifié par la guerre, instrumentalisé par des réseaux de passeurs et des mouvements salafistes extrémistes -qui veulent pousser l’Europe vers l’éclatement -et certains de ses membres à s’opposer au basculement de leurs territoires vers un communautarisme ingérable pavant la route d’un islam politique conquérant-, ne sont en fait que l’écume tragique d’une vague de fond ancienne qui a déjà sensiblement transformé le visage des pays européens. » ( Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/turquie-syrie-russie-europe-comment-migrants-sont-devenus-nouvelle-arme-non-conventionnelle-utilisee-presque-tous-jean-bernard-2613650.html#UXIozCgB3UwyU6T8.99)

L’étrange incapacité de la puissance américaine à afficher une stratégie claire pour aider son « allié » européen à maîtriser la menace qui se profile et qui pourrait, à très court terme, aboutir à une désagrégation de l’Union européenne, inspire à de nombreux observateurs des évolutions géopolitiques, l’idée que tout ce qui se passe actuellement aux frontières de notre continent n’est pas fortuit et qu’un affaiblissement définitif de l’Europe ferait le jeu d’une Amérique qui souhaite conserver notre continent « à sa botte »…..

Rassurant….


ascenceursocial

La situation de l’emploi s’améliore en France. Le « chômage des jeunes », en particulier régresse sensiblement.

Les plus « motivés », les plus ardents au travail parviennent à se « caser », et « font leur trou »…

Ainsi, ces jours-ci, le service de communication du Conseil régional de Midi-Pyrénées va s’étoffer. La Région vient en effet de recruter Jérémie Martin, le fils de l’ex-Ministre de l’écologie Philippe Martin comme chargé de mission. Il aura pour collaborateur le frère de l’ex-ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif.

 En outre, Salomé Peillon , fille de l’ex-ministre de l’Éducation Nationale, est embauchée au poste de chargée de mission culturelle à l’ambassade de France en Israël.
Fin janvier, Thomas Le Drian, le fils de Jean-Yves, le ministre de la Défense, a été embauché par la Société nationale immobilière (1,3 milliard d’euros de revenus, 275.000 logements sociaux en gestion) à un poste très élevé pour cet élève moyen  d’une école de commerce moyenne.
Clémentine Aubry, la fille de Martine, est administratrice de l’auditorium du musée du Louvre…Normal, puisque Mazarine Pingeon est depuis longtemps administratrice de la Grande bibliothèque.
On n’a malheureusement rien pu faire pour le fils de Marisol Touraine : ils n’est pas encore sorti de prison…., car contrairement au fils de Taubira, condamné lui aussi, il n’a pas été dispensé de peine….
Quand au fils de Laurent Fabius, en attente d’être jugé, il est pressenti pour prendre la Direction de la Garderie d’enfants du personnel de l’Elysée, dès que le bénéfice d’un non-lieu lui sera accordé….
 
Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles en matière d’emploi !!! Et on voit bien que « l’ascenseur social » n’est pas en panne pour tout le monde ….

Une élection, « ça Trump », ça peut « Trumper » énormément….


Donald T

A l’écoute et à la lecture des médias, au sujet du processus électoral en cours aux Etats-Unis, j’ai le sentiment de revivre, à plusieurs années d’intervalle, le scénario qui avait abouti à l’élection de Ronald Reagan.

Nos médias nationaux, qui devraient aborder l’analyse de ce processus, – qui ne nous concerne qu’indirectement en tant que Français -, dans un souci de neutralité,  trahissent ouvertement leur devoir d’objectivité en laissant apparaître les penchants personnels de journalistes qui ont, comme chacun sait, le portefeuille à droite, mais le cœur à gauche….

La Gauche américaine » est représentée, en l’occurrence, par la candidate démocrate, qui, dans notre jargon national, représenterait plutôt « la Gauche Caviar », pour laquelle nos journaleux semblent avoir depuis toujours, »les yeux de Chimène »…

Les succès remportés par le folklorique Donald Trump ne lui attirent aucune sympathie auprès de ceux qui font et manipulent l’opinion. Il est clair que nos médias , – quel que soit le vote des électeurs américains -, ont déjà choisi leur camp…..

C’est que ce Trump ne correspond à aucun des critères jugés nécessaires pour être classé dans la catégorie des « politiquement corrects ». Il n’appartient pas à « l’establishment » politique, ce qui est un grave défaut. Issu de « la société civile », nanti du brevet de sa réussite et d’une fortune personnelle, il peut arguer d’une indépendance financière que n’ont pas tous ses concurrents, et tout particulièrement Madame Clinton qui sera vraisemblablement son adversaire dans le « round final » de l’élection présidentielle…..

En outre, ce Trump a le grave défaut de ne pas craindre d’appeler un chat, un chat, ce qui, aux yeux de nos zélites est une faiblesse rédhibitoire…..Et pour corser l’affaire, il manie le second degré en humour : du coup, ça vole trop haut pour ceux qui sont habitués à l’humour raffiné et « populaire » de Hollande…

Tout cela est irritant pour nos « zélites » médiatiques dont le regard dédaigneux se détourne de tous ceux qui sortent du champ de leurs « préférences »….

Ronald Reagan avait souffert, je m’en souviens, des mêmes faiblesses !!!

Ce comédien de seconde zone, acteur de films de seconde catégorie, ce « cow-boy » de cinéma, ce sous-produit d’Hollywood, qui pouvait songer à en faire un Président de la Première puissance mondiale ???

Raillé par nos commentateurs, qui ont le « populisme » en horreur, et qui ne sont démocrates qu’à la marge, Donald Trump pourrait bien provoquer la surprise et devenir le Président inattendu d’une Amérique déboussolée par les huit ans de « la parenthèse Obama ». Une Amérique qui a perdu son rayonnement dans le monde et qui est en recul partout où elle est en conflit avec des forces qui montent…..

Car rien n’interdit de penser que ce Trump puisse faire, comme ce fut le cas pour Ronald Reagan, un « Grand Président » !!!!

Reagan avait mis une URSS branlante à genoux en lui lançant le défi de « la Guerre des Etoiles »…. Trump se trouvera, lui, face à un autre défi planétaire, celui d’un Islam agressif et conquérant, qu’Obama,trop faible, n’a pas su affronter.

A suivre…..