Stats au 29/11/2012.


Voici les statistiques communiquées par WordPress, concernant les consultations de ce blog, pour les 7 derniers jours précédant le 29/11/2012.

Tempus Fugit…. (WP.com)November 29, 2012, 7:50 pm

Top des Visites par Pays pour 7 jours précédant 2012-11-29 (résumé):

Country Views
France FlagFrance 988
Algeria FlagAlgeria 43
Spain FlagSpain 41
Canada FlagCanada 29
Belgium FlagBelgium 22
Morocco FlagMorocco 22
Tunisia FlagTunisia 21
United States FlagUnited States 18
Réunion FlagRéunion 14
Switzerland FlagSwitzerland 10
Germany FlagGermany 6
Saudi Arabia FlagSaudi Arabia 4
Martinique FlagMartinique 3
United Kingdom FlagUnited Kingdom 2
New Caledonia FlagNew Caledonia 2
Indonesia FlagIndonesia 2
Hungary FlagHungary 2
Norway FlagNorway 2
United Arab Emirates FlagUnited Arab Emirates 2
Romania FlagRomania 2
Senegal FlagSenegal 2
Czech Republic FlagCzech Republic 1
Israel FlagIsrael 1
Austria FlagAustria 1
Netherlands FlagNetherlands 1
Côte d'Ivoire FlagCôte d’Ivoire 1
Madagascar FlagMadagascar 1
Italy FlagItaly 1
Congo, the Democratic Republic of the FlagDemocratic Republic of the Congo 1
Luxembourg FlagLuxembourg 1
Ireland FlagIreland 1
Chile FlagChile 1
Australia FlagAustralia 1

Bugeaud: le Lycée.


Le Lycée Bugeaud

( Suite)Retour chez ma grand mère.

Car après quatre années passées à l’Internat du Lycée de Ben Aknoun, j’ai obtenu mon BEPC ( le Brevet d’Etudes du Premier Cycle), ce qui m’ouvre les portes de la Classe de seconde du « Grand Lycée », le Lycée Bugeaud.

Or, il se trouve que ma grand mère, habite Rue Géricault, en face du Square Nelson, et à quelques centaines de mètres du Lycée, aux portes de Bab El Oued.

Je vivrai là, auprès d’elle, pendant quatre ans, le temps de mes classes de Seconde C, de Première C, puis de Mathématiques Elémentaires, puis ma première année de Fac et de SupdeCo. Pour la suite, j’obtiendrai une chambre de boursier à la Cité Universitaire de Ben Aknoun.

Quatre années d’études pendant les quelles je bénéficie de la sollicitude affectueuse de ma grand mère et de l’appui bienveillant, en Mathématiques, de mon Oncle l’Instituteur Baldenweg qui est aussi mon parrain, qui chaque Jeudi, donne dans la salle à manger de ma grand mère, des cours particuliers de Maths.

Mes trois années d’études au Lycée Bugeaud vont me permettre, à l’âge où, au sortir de l’enfance l’esprit s’éveille, de découvrir un environnement intellectuel nouveau, de nouer de nouvelles amitiés, et de bénéficier de l’enseignement de Professeurs d’exception, doués d’un charisme et d’un rare talent pédagogique. Ils ont formé et marqué profondément des générations d’élèves dont certains, même dans l’exil futur qui les attend, feront grâce à eux, des carrières brillantes.

Des Professeurs de Maths tels que Messieurs Fredj, Tutenuit, de Physique tels que Lhermitte, ou Turquini, des professeurs de lettres tels que Poupon, ou de Philo tels qu’Alavoine, ( je ne peux pas ici les citer tous ) ont à leur actif la réussite des très nombreux élèves du Grand Lycée, dont les classes préparatoires aux grandes écoles, notamment, étaient réputées dans toute la France.

« Les Profs »

 On trouvera sur ces sites d’une qualité exceptionnelle, d’où j’extrais ces photos, une somme considérable de propos, d’images, de souvenirs relatifs à ce Lycée ainsi qu’au Lycée de Ben Aknoun, à ses élèves, et à ses enseignants, dignes héritiers des « Hussards de la République »:

http://lycee-bugeaud.fr/index.htm

http://alger-roi.fr/sommaire/sommaire.htm

Le matin, je pars au Lycée vers 7h45 et en moins d’un quart d’heure, je suis dans la grande cour du Lycée.

Parfois je passe sous les arcades de la rue Eugène Robe où se trouve, à cette époque, un marchand de beignets tunisiens, et avec les 25 centimes que me donne ma grand mère, qui n’est pas riche, je m’offre un beignet tout chaud. Lorsque j’ai quelques minutes d’avance, je musarde en traversant le square Nelson pour respirer, en automne, l’odeur de la terre mouillée et au printemps le parfum des roses et du jasmin. 

Le soir je rentre vers 18heures chez ma grand mère qui d’un air soupçonneux, car elle sait que les cours se terminent à 17 heures, me demande ce que j’ai fait entre temps….

Entre temps, j’ai retrouvé mes copains dans un petit bar voisin du Lycée pour une partie de « ping-foot ». Il y a là,  entre autres, M’sellati, N’Kaoua, Carraz, Fuchs, Tailland, Nakache et Zemirli. Quelques fois, pour se débarrasser de nous, à cause du chahut que nous faisons dans le bar, qui énèrve les clients, le patron nous offre un café, à condition que nous allions « nous amuser ailleurs »….

Ce qui me frappe encore aujourd’hui, en regardant les photos de classe de l’époque ( que l’on peut voir sur le site ci-dessus ), c’est le nombre d’élèves Juifs et Arabes qu’il y avait dans ma classe.

Les Levy, Lellouche, Hachach, Nakache, M’sellati sont des élèves brillants. J’en parle quelques fois à ma grand mère pour lui dire que j’aimerais pouvoir briller autant qu’eux.

Sa réponse est toujours la même : « tu n’as qu’à travailler plus…. ». Pour ma grand mère, il n’est point de salut en dehors du travail.

Car elle a grandi, dans le modeste quartier de la Marine, où beaucoup de familles juives étaient établies , bien avant la conquête française. Elle avait de grandes amies juives, comme sa voisine, Madame Raffi, qui ( paradoxe ?) avaient appris, avec elle, la couture « chez les religieuses », et avec qui elle est restée en relation toute sa vie, dont les enfants avaient été, dans les années quarante, sous Vichy, exclus de l’école républicaine.

Ma grand mère évoquait souvent, sans doute pour me stimuler, la volonté de réussite scolaire qui animait les enfants de familles juives.

Sous Vichy, c’est, selon ma grand mère, le Consistoire Israélite qui avait pris le relais et avait organisé pour « les exclus », des classes de substitution. Elle évoquait les sacrifices que les familles juives les plus modestes étaient prêtes à consentir pour permettre à leurs enfants de « s’élever », grâce aux « études »….

Elle me parlait souvent de ce sujet qui semblait lui tenir à coeur.

Contrairement à ce qui se passait dans beaucoup de familles arabes qui refusaient d’envoyer leurs enfants à l’école française, et lui préféraient l’école coranique, les familles juives avaient clairement fait un choix, dès le lendemain de l’application du Décret Crémieux qui leur conférait d’office la nationalité française, celui de s’intégrer à la nation française.

La France les a ainsi libérés de la condition de Dhimis dont ils avaient hérité de l’Empire Ottoman.

Ma grand mère me racontait que dans sa jeunesse, il y avait eu, des mouvements anti-sémites, sous l’impulsion d’un certain Max-Régis, élu Maire d’Alger. Elle se souvenait des exactions dont avaient été victimes certains commerçants juifs de son quartier,  dont certains avaient dû se réfugier chez ses parents pour échapper à des actes de violence. 

Mais elle évoquait aussi, l’anti-sémitisme plus sévère, parce que plus sournois,  qu’ était celui des Arabes, qui n’ont jamais digéré la faveur faite, en 1870, par la France de Crémieux aux Juifs, en leur accordant sans condition la nationalité française. Certes, la même possibilité était offerte aux Arabes, mais elle était conditionnée par leur renoncement au « Statut des Musulmans » qui préservait les particularismes liés à leur religion et à leurs traditions, tels que la polygamie, ou la possibilité d’envoyer leurs enfants étudier dans les écoles coraniques et dans les Médersas….

Rares sont les Arabes qui avaient fait le choix de la nationalité française, contrairement aux Juifs, ce qui explique la différence de statut entre les Arabes et le reste d’une population de Français de fraîche date.

C’est un sujet que les « historiens » n’évoquent que très discrètement quand ils abordent le sujet des inégalités entre les communautés, à l’époque coloniale….

Toutes ces conversations avec ma grand mère se sont ancrées dans ma mémoire, et j’aurai l’occasion, plus tard, à l’occasion de mes lectures, de  donner un cadre historique aux évènements qu’elle me racontait avec une sorte de naïveté dûe à son inculture politique.

Elle voyait d’un très bon oeil que j’aille de temps à autres chez mon copain Lellouche, fils du pharmacien de l’Avenue de la Marne pour « réviser » nos cours avant l’épreuve des « compositions ». Léon Lellouche était, pour ma grand mère, un garçon « bien élevé »et « fréquentable ».

Par contre elle était plus réservée sur l’amitié que j’entretenais avec mon copain Zemirli, qu’elle prenait, à tort pour un Arabe.

El-Hadi Zemirli devient assez vite un de mes grands copains de jeunesse. Le hasard nous a placés côte à côte sur les bancs de la classe.

Nous partageons le même humour frondeur et caustique, la même passion pour le foot, la même attirance pour les filles, et le goût des discussions sans fin…Et surtout, lorsqu’il découvrira que j’étudie la musique, de vraies affinités partagées pour le Jazz, qui montre le bout de son nez à Alger, depuis la fin de la guerre.

En fait, Zemirli n’est pas, contrairement à ses apparences, un Arabe. Comme son nom ne l’indique pas à tout le monde, il est d’origine turque ottomane, d’une famille de la bourgeoisie algérienne venue d’Izmir, avant la colonisation française : je le mets très souvent « en boîte » à ce sujet, mais il proteste, car il se sent profondément « algérien ».

Cela l’entraînera plus tard sur les chemins de la révolte, après le déclenchement de ce que l’on appellera plus tard, bien plus tard, « la Guerre d’Algérie »: après avoir longtemps hésité, c’est la mort de son petit frère Salim, étudiant en médecine, tué par les parachutistes alors qu’il avait créé un hôpital clandestin pour soigner des blessés du FLN, qui le fera « basculer » dans la « rébellion ». Mais cela, c’est une autre histoire…..

A l’époque où nous partageons le même banc au Lycée Bugeaud, la perspective d’un tel fossé, d’une telle rupture entre nous est inenvisageable.

Ensemble nous avons vécu de grands moments de notre jeunesse de lycéens. Au Lycée, après quelques mois de scolarité, j’ai acquis, par « le bouche à oreilles », une petite notoriété de « musicien » qui fera que je serai designé pour être le représentant des « Jeunesses Musicales de France ». L’année d’après j’entrerai au Comité Directeur de cette Association , et avec Zemirli, je ferai venir à Alger, dans le cadre des tournées qu’ils faisaient en Europe, quelques grands noms du Jazz, comme Dizzy Gilespie, Count Basie ou Art Tatum, qui donneront de mémorables concerts à la Salle Pierre Bordes.

Zemirli vient quelques fois chez ma grand mère qui, à tort selon moi, ne l’apprécie guère, à la sortie du Lycée, pour préparer ensemble, un devoir de Mathématiques. Je vais quelques fois chez lui, dans une maison bourgeoise, Impasse Montfleury, près du Stade Municipal où nous jouons au foot.

Je l’ai déjà raconté dans d’autres billets sur ce blog, mais je ne résiste pas au plaisir de raconter à nouveau que lorsque nous arrivions devant la grille du jardin, Zemirli sonnait une petite cloche avant d’ouvrir, et quand nous arrivions dans l’escalier de la maison, il criait « yemma !!! » ( Maman !!!), et j’entendais sa mère qui frappait dans ses mains, pendant que, en montant l’escalier, j’entendais les jeunes soeurs de Zemirli qui regagnaient leur chambre en poussant des gloussements de poulettes excitées… Car je n’avais pas le droit de croiser le regard de ses soeurs, moi, « le mécréant »….

Sa mère me recevait comme un prince: thé à la menthe, petites pâtisseries au miel et aux amandes. Souvent, elle me demandait ce qu’elle appelait « une faveur », celle de lui jouer un morceau de piano sur le « Steinway »d’études qui était dans le salon, dont personne ne jouait dans la famille, semble-t-il. Je leur jouais « On the Sunny Side of the Street » sans savoir, alors, quelle valeur symbolique avait ce titre…. 

Puis nous montions encore un étage pour aller travailler dans « le bureau », doté d’une bibliothèque tapissée de livres, où Jean-Paul Sartre occupait tout un rayon. Je pénétrais ainsi dans une famille cultivée: le frère aîné de mon copain deviendra un médecin réputé à Alger et dirigera, après l’indépendance, le grand hôpital de Mustapha, un autre frère était chimiste à l’hopital d’El Kettar, et le plus jeune frère, Salim tristement évoqué ci-dessus, sera étudiant en médecine. Les soeurs, elles, n’allaient pas à l’école….. 

Dans ce bureau il y avait un tableau noir sur lequel nous développions nos équations.

Et surtout, il y avait…un électrophone « Tepazz » et quelques disques de Jazz, les premiers que j’aie écoutés dans ma vie, car pour moi, à cette époque, cet électrophone et ces disques c’était le summum du luxe.(à suivre).  

Propos d’un soir…


Ce qui préoccupe les gens de ma génération, c’est l’inquiétante poussée de violence qui affecte la vie politique française depuis quelques temps. Les échanges de noms d’oiseaux sont devenus monnaie courante dans les débats qu’il s’agisse des débats à la Télévision, au Parlement ou au sein même des Partis politiques.

Sans doute, cette violence est-elle le reflet de la violence qui a envahi la société française, et qui atteint aujourd’hui des sommets, dans certaines banlieues où les réglements de compte et les exécutions sont quotidiennes, et se banalisent….

Dans le même temps, ce qui étonne et inquiète à la la fois, c’est l’inaptitude des deux plus grands partis de gouvernement que compte la France à se hisser à la hauteur des difficultés que doit surmonter notre pays, et à se poser en modèles de respect des règles de la démocratie.

Cette inaptitude semble être le vice de toute une génération politique, celle qui est « aux affaires »aujourd’hui, et qui a été marquée par sa révolte « d’enfants gâtés » contre les générations qui l’avaient précédée. La « génération de Mai 1968 », habituée à se laisser griser par des utopies sans lendemain, et par « l’abus de la violence des mots creux », n’a pas fini de tirer la France vers le bas….

Ainsi, les Primaires, pourtant bien organisées au Parti Socialiste, nous avaient fourni un échantillon de la violence verbale qui caractérise les débats, et on peut dire que François Hollande,-entre autres-, aura été « habillé des pieds à la tête » par ses concurrents, en qualificatifs dégradants. Cela ne l’a certes pas empêché de devenir Président de la République.

On vient d’assister à l’UMP, à des échanges insultants qui ne volent guère plus haut. Et dans ce Parti qui aspire à représenter une alternance crédible à la majorité actuelle, on assiste également, à une débauche de violations des règles de la démocratie électorale.

La violence verbale, dans chaque camp, ne fait, à mes yeux, que masquer la pauvreté des idées et elle concoure à l’abaissement du niveau du débat démocratique.

Il suffit d’assister sur la Chaîne Parlementaire à une séance de questions au Gouvernement, à l’Assemblée Nationale, pour avoir un aperçu de cette violence stérile, et de l’absence de débat, jusqu’à la caricature. 

Certes, je sais bien que le phénomène n’est pas nouveau, et qu’à d’autres époques de notre Histoire, il s’est manifesté aussi bien à la tribune du Parlement que dans la Presse, mais il est facile de montrer qu’il réapparaît notamment dans les périodes critiques  que traverse notre Pays.

Or la période que nous traversons, est à bien des égards, une période des plus critiques: la France se trouve sur l’arrête étroite d’un chemin bordé de précipices. Selon le côté où elle glissera, son destin et celui des générations futures s’écrira dfféremment.

Or le peuple français est aveuglé par la démagogie de ceux qui l’ont habitué à ne plus voir les réalités en face, et bâtissent leur discours politique sur un « langage d’évitement », qui consiste à refuser de nommer les faits et les évènements, sous prétexte que « dire les choses, c’est clivant »…   

Une classe politique, qui, obsédée par ses « égos », a habitué le peuple français, par facilité et par calcul, à se contempler le nombril, ce qui l’empêche de voir qu’il est confronté à un « nouvel état du monde », et que ce n’est pas en traitant avec mépris les propos lucides de ceux qui sont devenus, pour certains, des « déclinologues », qu’il  échappera à son destin. 

Hier soir, après avoir fait un tour sur les chaînes d’information en continu, puis sur l’émission « C’est dans l’Air », j’ai éteint mon poste, écoeuré par tout ce que j’ai entendu.

 Et pour éviter de me coucher avec des idées noires, je me suis réfugié, pendant une heure, dans le silence de la nuit, au coeur des pages en « papier bible » de l’ouvrage de « la Pléïade » consacré à Alain, ce philosophe passé de mode, dont Monsieur Alavoine, ce professeur de Philo que je vénère, nous parlait si souvent.

Et je me suis offert, pour une heure, une cure de bon sens et de sagesse, un retour à des idées simples mais généreuses, portées par une langue intelligible et pure.

J’ai ouvert, par hasard, ce livre à la page des « Propos », une suite de textes sans lien logique entre eux, mais dont il est possible de dégager, par petites touches, des constantes qui sont les idées maîtresses de ce philosophe: défense de la noblesse de l’individu, et de sa liberté, et le doute comme condition indispensable de la liberté de penser par soi-même.

Ecrits au jour le jour, ces textes mêlent habilement ,en évitant une terminologie philosophique hermétique, son expérience humaniste, ainsi que la pensée des maîtres aux quels il se réfère constamment: Platon, Aristote, Spinoza, Comte et Kant.

Une lecture apaisante, qui élève l’esprit, et qui donne au lecteur le sentiment d’acquérir une forme de sagesse et de distanciation par rapport aux misères de notre condition humaine.

Je vous en offre ces extraits:

« …Penser librement, c’est chercher l’accord, et l’accord par liberté. Il n’y a pas un esprit libre qui n’aime et ne cherche les esprits libres. C’est se mettre à la recherche du semblable; c’est vouloir l’éveiller et le reconnaître en toute forme humaine. Dès que l’on aime la dispute de bonne foi, l’accord est fait. Celui qui me contredit je ne peux point vouloir qu’il soit esclave, qu’il soit flatteur, qu’il soit vaniteux, qu’il ait peur de tout. Au contraire, c’est la hardiesse d’esprit et le feu de l’invention que l’on aime dans l’autre, comme on l’aime en soi-même ».

Et plus loin,… » le doute est le sel de l’esprit… Le vrai c’est qu’il ne faut jamais croire, et qu’il faut examiner toujours…Croire est agréable. C’est une ivresse dont il faut se priver. Ou alors, dites adieu à la liberté, à la justice, à la paix……La fonction de penser ne se délègue point…. »(Alain, »Propos. » Gallimard 1956).

Il n’y a pas de Démocratie sans dialogue, et pas de République sans Démocratie. Revenir au dialogue, avec de bons, de vrais arguments, et tourner le dos à l’invective qui ruine le dialogue.

Et surtout, ne pas avoir peur de mettre des mots sur les choses. Appeler « un chat, un chat, ça n’a jamais blessé les oreilles d’un chien » disait ma grand mère…..

  

« Hommes des tas » de quoi ????


« Hommes des tas » de m… !!!

Pour moi, les deux protagonistes de la lamentable affaire de l’élection du Président de l’UMP se sont, eux-même, disqualifiés, aux yeux de leurs militants, sans parler des « sympathisants ».

Un comportement digne, de part et d’autre, aurait été de reconnaître le soir même, que, quel que soit le vainqueur, il n’avait aucune légitimté pour diriger seul le Parti, compte tenu de la faiblesse des écarts, dans un sens ou dans l’autre.

Ils auraient dû se rencontrer pour trouver un compromis préservant l’expression des deux courants qui se sont exprimés à travers ce vote avec comme seule préoccupation, la préservation de l’unité du Parti, la défense de ses valeurs communes, et celle des intérêts vitaux de la Nation.

Coppé a commis une faute en anticipant la publication des résultats du scrutin, et Fillon a fait de même en lui emboîtant le pas.

Leur entêtement, leur soif de pouvoir, l’influence des « entourages » qui ne voient que leurs perspectives de carrière personnelle dans la victoire de leur « champion », les dérapages verbaux des uns et des autres, tout cela a profondément altéré leur image personnelle et entâché celle de leur Parti dont l’unité est irrémédiablement compromise.

Il sont indignes, à mes yeux, d’être considérés comme des « Hommes d’Etat ». Quoi qu’il arrive.

« Les études » ou « les copains d’abord » ???


Yaouled

( Suite ).Mes parents, sur le conseil de mon oncle, l’Instituteur Baldenweg, m’ont « mis en pension » au Lycée de Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger. Je ne reviens chez mes parents, que les Samedis et Dimanches où je ne suis pas « collé ».

Car, disait-on alors, j’étais un  des « élèves dissipés » de l’internat!!! Tantôt étais-je puni pour avoir participé à un chahut général en classe de Latin, tantôt pour avoir déclenché une bataille de figues sèches au réfectoire, tantôt pour avoir, au cours d’une partie de foot, dans la grande cour, envoyé le ballon dans les vitres du bureau du Surveillant Général, etc….

Mais quand j’étais « de sortie », quelle joie de retrouver la famille, mais également…les copains du quartier de Belcourt, ceux précisément dont la fréquentation, nuisible à mes études, m’avait conduit à « l’enfermement »….

Ma famille habite au 4 du Boulevard Villaret-Joyeuse. Face à notre immeuble se trouve un garage, et derrière ce garage, une impasse et un terrain vague: notre terrain de jeux.

Je me souviens de l’existence dans cette impasse d’un entrepôt qui abritait un grossiste en articles de bureau et fournitures scolaires. Son propriétaire, Mr Staropoli, nous appelait quelques fois pour l’aider à décharger une camionnette, et nous rétribuait en crayons, gommes, ou en plumes « Sergent-Major », dont j’étais le principal bénéficiaire, car mes copains avaient rompu avec l’école. 

Entre deux parties de foot, ou deux parties de « pelote basque », contre le mur blanc de l’entrepôt constellé de traces de balles de tennis, nous occupons notre temps à des discussions sans fin, assis sur le bord d’un trottoir qui menaçait de ruine… Parfois nos discussions s’enflamment et se terminent par une bagarre sans conséquence, qui fait plus de bruit que de mal…. Il nous est arrivé, lorsque la bagarre avait lieu sous les fenêtres d’un immeuble, de recevoir un seau d’eau sur la tête, en signe de protestation des voisins.

Il y a là Albert, fils d’un Facteur et d’une employée des Postes, et Maurice le fils de Madame Hazan, la couturière de ma mère, qui habitent dans le même immeuble que nous. Albert est un athlète en herbe qui deviendra champion cycliste. 

Il y a là, Raoul, dont les soeurs excitent nos commentaires à connotation sexuelle qui mettent Raoul en rage. Il y a Joseph dont le père travaille au garage voisin et que ses parents ont « mis au travail »à 14 ans, car il a échoué au Certificat d’études….

Mais il y a aussi Saïd qui a « quitté l’école »pour travailler avec son père, marchand de légumes au marché de la Rue de l’Union, ce marché fréquenté par la mère d’Albert Camus et cité par ses biographes. Il y a Slimane, excellent joueur de foot, qui s’exprime plus facilement en Arabe qu’en Français, et qui ne fréquente que l’école Coranique du Marabout, où se trouve le cimetière musulman. Il y a aussi Aït-Kaçi, un Kabyle surnommé par les Arabes « Bouselouff » (en Arabe, tête de mouton), – parce qu’il est frisé et blond aux yeux clairs -, qui joue magnifiquement d’une flûte, qu’il s’est fabriquée avec un roseau.

Le plus « argenté » de nous tous, c’est Saïd, car il est rémunéré, chichement, par son père, le marchand de légumes qu’il accompagne aux Halles Centrales, en bas du Boulevard Villaret-Joyeuse, dès 4 heures du matin pour faire ses achats de légumes, puis pour se rendre au marché préparer son étalage. Il est apprécié de tous car de temps à autres, nous allons en sa compagnie chez l’épicier arabe de la rue de Lyon, et il nous paye une bouteille de Limonade « Hamoud Boualem », qu’Ahmed, le garçon qui travaille chez l’épicier, nous sort, bien fraîche, de la glacière.

Je n’oublie pas les « expéditions » que nous faisons, en bande, au Jardin d’Essai, un superbe jardin botanique, proche du Stade Municipal où je joue au Foot dans « l’équipe cadets » du RUA.

Nous prenons le tram des CFRA, une sorte de tortillard, dont on pouvait, quand il ralentissait, monter ou descendre en marche: ainsi, nous allons jusqu’au Jardin d’Essai, en fraude, et descendons du wagon, dés que le contrôleur se pointe, pour prendre le tramway suivant, « à l’oeil »….

Au Jardin d’Essai, sur le banc qui se trouve près du Grand Bassin, nous passons des heures à discuter: le foot, les filles qui passent, dont on se contente de rêver, car , tout juste pubères, nous n’en intéressons encore aucune. Mais les filles sont déjà un sujet à controverse avec les Arabes, qui trouvent normal d’interpeller une européenne, mais qui se fâchent dès que l’on importune une Arabe, surtout si elle est voilée, ce qui est « haram »à leurs yeux….

Mais nos plus grands exploits, ceux qui étonnent tout le quartier, et terrorisent ma mère, ont lieu dans le boulevard qui descend vers les Halles.

Joseph, récupère parmi les débris de voitures empilés au fond du garage, des roulements à bille, et Saïd nous procure chez l’épicier arabe de la rue de Lyon, des caisses de « Savon de Marseille » vides, avec quoi, dans l’atelier du garage, nous fabriquons des « chariots à roulements », avec lesquels nous déferlons à toute vitesse sur le boulevard, parmi les voitures (rares à l’époque) et les camions, en poussant des hurlements sauvages, sous le regard désapprobateur des passants.

Jusqu’au jour où « Bouselouf » est passé sous un camion est s’en est sorti avec de multiples fractures. Cet épisode a mis un point final à nos « exploits ».

Le pauvre « Bouselouf », avec des restes de caisses de savon s’est fabriqué une boîte qui deviendra son « fonds de commerce »: il rejoindra le peuple des « petits cireurs » de chaussures, les « Yaouleds » comme on les appelait alors, qui écument les terrasses de café pour proposer leurs services.

Mais, peu à peu, l’école est devenue, entre nous, un sujet tabou: mes copains sont fâchés avec les études. L’école, sa discipline, les devoirs à faire à la maison, tout cela « leur prend la tête » comme on dit aujourd’hui…

C’est ce qui fait que très vite nos routes vont se séparer…..Mes parents me reprochent le temps que je passe avec « ces voyous sans éducation », mais je tiens tête car ce sont encore « mes copains », mais je sens que nos centres d’intérêt divergent de plus en plus….

Le Lundi matin, je reprends, le coeur serré, le chemin de l’internat.

Dans le trolleybus qui part de la Place du Gouvernement, juste en face du Bar du Gallia, – encore un autre grand club de foot – je retrouve d’autres copains, ceux qui comme moi rejoignent le Lycée de Ben Aknoun pour se replonger dans « le monde des livres ».

J’ai vécu ainsi, alors que j’avais entre douze et quinze ans, à l’intersection de deux mondes, celui qui échappant à « l’école »se condamnait à l’illétrisme et à rejoindre le peuple des « défavorisés », et l’autre, celui qui grâce à l’éducation, grâce à des maîtres que je n’oublie pas, s’engagent sur la voie d’un autre destin….(à suivre)

PS: sur le site http://www.demarcalise.com/iconisma/?q=image/100-phabelcourt-15 on trouvera d’intéressantes photos du Belcourt de ma jeunesse. La photo du Bd Villaret-Joyeuse montre l’immeuble (jaune) où nous habitions. On apprend sur ce site, que ce quartier tombe aujourd’hui en ruines…

Bêtes en Cour ???


J’écoutais ce matin , avec une certaine dose de stupeur, la prestation de l’Avocat de Sarkozy, « cuisiné » sur Europe1 par l’inimitable El Kabach.

Ainsi, donc, après tant de mois d’instruction judiciaire, il aura fallu attendre la confrontation de Sarkozy avec le Juge pour que l’on s’aperçoive de ce que les nombreuses prétendues rencontres, à l’Elysée, avec Madame Bettencourt, mentionnées sur l’Agenda de l’interessé, étaient en fait des rencontres avec la famille Bétancourt, Ingrid Bétancourt, étant alors prisonnière des FARC en Colombie !!!!

Si j’en crois les propos de l’Avocat de Sarkozy, le nom de « Bétancourt » figurait sur une tableau des rendez-vous suspects dressé par le Juge, avec la mention ( faute d’orthographe) . C’est dire avec quelle superficialité, et quel « préjugé » la pièce que constitue cet agenda dans le dossier, a été examinée, sans chercher à approfondir la signfication des informations qu’il contient….

Le juge d’instruction a « reconnu » et « acté » cette confusion liée à une homonymie, a assuré l’avocat sur Europe 1.

On imagine que si le Juge, après 12 heures d’interrogatoire, n’a pas pu mettre son « présumé coupable » en examen, c’est qu’il n’a pas eu grand chose d’autre à se mettre sous la dent dans le dossier….

Mais ça en dit long sur les ressorts profonds de ces « affaires judiciaires »dont on nous entretient depuis des mois, que dis-je, des années, avec toutes sortes de sous-entendus….

Cela ne prouve pas que dans d’autres affaires Sarkozy ne sera pas inquiété, mais dans « l’affaire des enveloppes » prétenduement remises par les Bettencourt à Sarkozy, mis à part le témoignage de ceux ou celles qui ont vu celui qui a  entendu celui qui a vu l’homme qui a vu l’ours…….il n’y a pas grand chose dans les dossiers.

Tout comme dans « l’affaire Woerth » de la vente de l’hippodrome de Compiègne, dans laquelle le rapport d’expertise commandé par le ministre délégué du Budget, Jérôme Cahuzac, pour examiner les conditions de vente de l’hippodrome de Compiègne, blanchit son prédécesseur au regard de la loi.

Tout cela ne contribue pas à donner une image très positive de nos « juges » et encore moins des médias instrumentalisés, et qui donnent, à des affaires sans consistance, un retentissement volontairement surdimensionné….

L’Impasse des illusions perdues…


avoir un bon copain…

Dans mon précédent billet, j’avais commis, dans ma naïveté, l’erreur de considérer, en me fondant sur les informations vues et entendues, que Jean-François Copé avait été élu « d’une courte tête »à la Présidence de l’UMP.

Aujourd’hui, je n’en suis plus tellement sûr !!!Ou si Copé sort vainqueur de cette mascarade, il ne sera vainqueur  que « par chaos » !!!

Le spectacle de vaudeville grotesque auquel la « Droite Parlementaire(!!!) » française nous convie, dépasse tout ce que les plus farfelus d’entre nous auraient pu imaginer.

Quand on pense que la France est installée, vue de « l’étranger », dans la posture d’une Nation donneuse de leçons de démocratie à la terre entière, et quand on voit ce qui se passe dans les deux plus grands Partis censés représenter le peuple français, il y a de quoi mourir de honte à défaut de mourir de rire !!!

La situation inextricable dans laquelle Copé et Fillon se sont embourbés, s’explique par le fait que l’un et l’autre, se voyaient déjà dans la position du favori à la candidature présidentielle, et étaient déjà en train de jouer « le coup d’après ».

Copé « tenait » l’appareil du Parti. Fillon, grisé par des sondages et par la faveur des commentateurs, se considérait déjà, comme le vainqueur, sans avoir à trop forcer son talent. Chacun d’eux comptait déjà les oeufs, alors qu’ils étaient encore dans le cul de la poule !!!

La violence du choc qui les oppose est à la mesure de leur déception, et de celle des « écuries » présidentielles qui s’étaient déjà constituées, dans leur entourage. 

Saura-t-on, un jour lequel des deux aura été le plus tricheur dans cette partie de bonneteau ???

Les magouilles qui ont entâché les élections destinées à désigner les instances dirigeantes du Parti Socialiste et celles de l’UMP discréditent, et pour longtemps, la classe politique actuelle, ce dont profiteront, comme toujours en pareil cas, « les extrêmes »: tout se passe comme si tout était fait pour inviter les Français à penser que la vérité se trouve du côté de ceux qui, enfermés dans une « diabolisation »systématique, ne parviennent pas à faire entendre leur voix.

Le phénomène n’est pas propre à la France. Partout en Europe, on constate une poussée des extrêmes, et en particulier de l’extrême-droite.

Ce qui se passe, actuellement à l’UMP, est de nature à favoriser ce glissement, et à valider le discours du « tous pourris ».

Les conséquences de cette situation sont imprévisibles, car nul ne sait jusqu’où nous conduira cette « lutte des places », au sein d’une classe politique indigne, vautrée dans une médiocrité carriériste dont la France se passerait bien , dans la période critique qu’elle traverse.

Face à une situation complexe, la droite restera « complexée »…


Si j’ai bien compris le sens du résultat de l’élection de Jean-François Copé à la Présidence de l’UMP, avec une courte majorité, la moitié de l’électorat militant de Droite appartient à la catégorie des « décomplexés », alors que l’autre moitié reste « complexée », ce qui doit ravir les électeurs de Gauche….

Soulignons, en passant, que Copé a été élu, d’une courte tête, j’en conviens, en dépit d’une clameur médiatique qui donnait, sans équivoque, la victoire à Fillon. C’est, une fois de plus, le désaveu de la classe médiatique par une opinion qui ne se laisse plus piéger par les « faiseurs d’opinion »….

Ceci dit, je vois mal comment Copé, qui doit désormais s’exprimer au nom de toutes les tendances de l’UMP, pourra continuer à exprimer, plus ou moins clairement, le point de vue de ceux qui, à Droite, se refusent à continuer à boire le bouillon à « l’eau tiède » qui leur est servi depuis toujours, et qui aimeraient bien que leur voix soit entendue et s’exprime à travers celle de quelqu’un qui ose « appeler un chat, un chat »…..

Car en France, le « haut du pavé » est tenu par une oligarchie censée représenter les « complexés », c’est-à-dire, ceux qui se sont inventé tout un vocabulaire, une sorte de « novlangue », qui leur permet d’éviter d’appeler les choses par leur nom pour ne pas blesser ( « stigmatiser » dit-on en langage correct ) ceux dont les oreilles sont devenus trop sensibles , alors que leur langue, elle, est restée valide et ne se gêne pas pour qualifier ceux qui ne pensent pas comme eux et diffusent, selon eux, un « discours nauséabond »…..

Au fond, je ne suis pas certain que cette élection change quoi que ce soit dans le paysage politique français.

Habituée à « tourner autour du pot » cette génération politique, à droite comme à gauche, n’a que des ambitions modestes pour la France, alors qu’elle nourrit, pour elle-même des ambitions démesurées. Formée dans les mêmes écoles, celles où l’on enseigne aux élites à bien parler, même pour ne rien dire, elle maîtrise parfaitement l’art d’éblouir son auditoire par un discours abscons, qui donne à chacun le sentiment d’être éclairé, alors que rien de sincère n’a été dit et que les intentions réelles restent obscures….

Et pourtant, la France aurait besoin de  « retrouver ses esprits ». Et pour cela, elle a besoin de la part de la classe politique, d’un discours de vérité qui soit suivi par des actes en conformité avec le discours.

 Ainsi, cela fait 30 ans que nous entendons parler, à droite comme à gauche, de la nécessité de diminuer la dépense publique.  François Mitterrand après « le virage » de 1983 en parlait déjà. Il reconnaissait que les prélèvements obligatoires étaient devenus trop élevés et qu’il fallait les réduire. Aucun des « hommes d’Etat » qui se sont succédés au pouvoir depuis 30 ans n’a eu le courage de passer aux actes.

 La une de The Economist a suscité, ces derniers jours, une émotion vite réprimée par ceux qui ont réussi à enfermer les Français dans leurs illusions.

 L’Allemagne ne va pas attendre longtemps pour réagir , dès lors que l’écart de taux d’intérêt se creusera de deux points entre les deux pays.  Le déclassement de la France par Moody’s, est un avertissement très clair. « La Finance », comme dit Hollande, a désormais les yeux fixés sur nous.

Angela Merkel fait  indirectement pression sur la France par des voies détournées pour tenter de susciter un infléchissement d’une politique économique inadaptée, malgré ses ajustements récents, à l’urgence de la situation. Elle emploie des termes diplomatiquement corrects, mais néanmoins efficaces.

La France, c’est 20 % du PIB de la zone euro, et si la France venait à sombrer, ce serait la fin de l’Euro, le retour, dans la douleur aux monnaies nationales, avec le cortège des dévaluations compétitives qui mettraient fin à l’existence même de l’Europe économique, en l’absence d’une Europe politique capable de piloter le navire.

La France a impérativement besoin d’une thérapie de choc pour retrouver sa compétitivité. La flexibilisation du marché du travail, la baisse du niveau des dépenses sociales, la remise en question des trop nombreuses rentes de situation par une libéralisation de l’économie, la baisse des dépenses de fonctionnement du secteur public, la modernisation du système éducatif, tous ces remèdes sont déclinés, jour après jour, par les économistes les plus sérieux.

Bref, il faut revenir à une politique énergique de l’offre. Car les Français ont été trop longtemps habitués à consommer trop, par rapport à ce qu’ils produisent, et en conséquence, à importer beaucoup trop par rapport à ce qu’ils sont capables de vendre sur les marchés étrangers.

Et peut-être faut-il convaincre les Allemands d’accepter une baisse significative de l’Euro, et de retarder d’un an ou deux l’objectif du retour aux 3% de déficit budgétaire, par rapport au PIB.

Ce choc d’offre compensé par la demande, c’est ce qu’ont fait dans les années 90 les pays nordiques, ou le Canada.

La France va donc, de toute façon, devoir souffrir pendant plusieurs années.

C’est tout cela que l’on attend d’un « discours de Droite », en même temps qu’un appel à revenir à moins de libéralités vis à vis de ceux qui vivent d’un assistanat généreux, mais qui dépasse nos moyens.

Qui, à droite, est capable de tenir un tel discours ??? Alors que la préoccupation du nouveau Président de l’UMP, sera, avant tout de recoller les morceaux du Parti, cassé en deux par la légereté de ceux qui se sont laissé emporter par leurs ambitions,….et par des écarts de langages irresponsables. 

Cauchemar et « COCOEphonie »….


La Bombe à retardement

Ce qui pouvait arriver de pire à la Droite française s’est produit hier soir.

L’élection du Président de l’UMP a donné lieu à une grotesque mascarade, qui aura permis aux Français qui ne votent pas « à Gauche » d’assister au spectacle consternant d’une bataille entre petits chefs qui, convoitant un trône de « Grand Chef », s’y voyaient déjà.

Nous avons pu avoir la confirmation de ce que nous savions déjà, à savoir que « la Lutte des Places » n’est pas un privilège réservé aux tenants de la « classe ouvrière »: elle n’épargne pas ceux qui ont la prétention de représenter un « peuple de droite « desenchanté.

Le risque, à moyen terme, est de voir l’UMP exploser sous les coups que lui portent, de l’intérieur, ceux qui avaient en charge de représenter une opposition crédible, parce que structurée, raisonnable et lucide, dotée d’un support de valeurs communes, et capable de réveiller ce pays menacé de déclin par la démagogie de ses gouvernants.

Il y a de cela quelques mois, j’évoquais, sur un mode ironique, dans un billet intitulé « Cauchemar », l’éventualité qui menace aujourd’hui le manteau d’Arlequin qui recouvre au sein de l’UMP, des tendances, et des ambitions contradictoires.

Je me cite 😦 https://berdepas.wordpress.com/2011/09/19/cauchemars/)

« Tout comme en 1981, ce « cher vieux pays » venait de « passer de l’ombre » d’une présidence hystérique, « à la lumière » d’une promesse de bonheur paisible et sans limite, pour tous ceux qui rêvent encore d’un retour aux 35 heures, à la retraite à 60 ans et à l’ augmentation du nombre des fonctionnaires, à une actualisation substantielle d’un SMIC porté à 1.500 Euros, à des « allocations de solidarité » toutes sortes, pour les jeunes à partir de 18 ans, pour les vieux n’ayant jamais travaillé en France, jusqu’à la centième année incluse.

Les Allocations Familiales étaient supprimées pour les familles de moins de trois enfants mais doublées pour les familles de cinq enfants et plus. Une promesse électorale qui rencontrait un franc succès dans nos « banlieues »….

L’Assistance Médicale Gratuite était étendue à tout étranger séjournant en France, avec ou sans papiers.

D’ailleurs, il n’y aurait bientôt plus de « sans-papiers » en France, puisque tout étranger pouvait s’en procurer en s’adressant au Tabac du coin de la rue.

Une impressionnante GayPride avait salué l’avènement d’une société nouvelle, festive, devenue, enfin tolérante, et d’interminables queues se formaient devant l’entrée de la Mairie de Paris, où les couples d’homosexuels se pressaient pour recevoir de Bertrand Delanoë, les sacrements républicains du mariage.

La défaite de Sarkozy entraînait l’explosion de l’UMP, dont la faction modérée rejoignait le centre de Bayrou tandis que la Droite Populaire négociait une alliance avec le Front National, et les libéraux, atomisés, se cherchaient un leader, comme les grenouilles à la recherche d’un Roi….

Pendant ce temps, la liberté de circulation des personnes et des capitaux donnait à l’Europe de nos technocrates tout son sens: les épargnants retiraient leur argent des Banques françaises écrasées par la défaillance des Etats incapables de rembourser leurs dettes, et les Banques Suisses, celles du Lichenchtein, et de la plupart des paradis fiscaux étaient assaillies de demandes d’ouverture de compte…

La France, telle le Titanic, en pleine euphorie populaire allait droit dans le mur……lorsque, soudain, apparaît dans mon cauchemar, l’image de DSK.

Celui-ci, de sa voix grave, dans un propos entre-coupé de silences significatifs, laissant ainsi à ceux qui l’écoutent, le temps de réfléchir à la profondeur de sa pensée, répondait aux questions, au cours du Journal de 20 heures, d’une Nafissatou Dialo frétillante, rayonnante, et flattée d’approcher de si près, une personnalité de cette envergure, et aussi sexuellement désirable.

DSK prononçait une homélie, toujours dans son style papal inimitable, à la Gloire de la mondialisation d’un modèle socialiste, qu’il a eu le temps, derrière les murs de son Ryad de Marrakech, de concocter, un modèle dans lequel plus personne, ni aucun Etat, ne rembourserait ses dettes, avec la bénédiction d’un FMI devenu bienveillant….

A ce moment-là, alors que je viens d’émettre un ronflement sonore de protestation, je suis réveillé en sursaut par mon épouse, qui de sa voix douce, me dit: « Tu vas rater le début de ton match !!! ».

Et à demi endormi, encore abasourdi, sous le coup de ce terrifiant cauchemar, j’ai zappé sur CANAL Plus pour regarder le match entre l’OM et l’OL.

Un match qui s’est transformé en cauchemar grotesque pour l’OM devenu la « lanterne rouge » du Championnat de France !!!!( Fin de citation).

Hier soir, je me suis endormi devant ma télé, agité par un cauchemar identique.

Réveillé en sursaut , le match OM-Bordeaux venait de se terminer par une défaite de l’OM….et à Bordeaux, Juppé, désabusé, s’efforçait de « limiter la casse ».

Aujourd’hui, le feuilleton sinistre se poursuit.

La France, pour son malheur, est affligée, aux sommets de l’Etat, de la pire des générations d’hommes et de femmes politiques qui,depuis la fin de la dernière guerre,  ambitionnent de la diriger,  sans en avoir ni l’envergure, ni le talent.

Statistiques.


Voici sur les sept derniers jours précédent le 18 Novembre, les statistiques géographiques de consultations de ce blog, selon WordPress. Je suis moi même surpris, de semaine en semaine par la « diversité » de ceux qui ont la curiosité de me lire. Même s’il me parait clair qu’un certain nombre de ces « consultants » sont occasionnels, je constate que le nombre « d’abonnés » n’a cessé de croître de semaine ne semaine.

En tout cas, je les en remercie, quel que soit leur continent ou  quelle soit leur natonalité.

Tempus Fugit…. (WordPress.com)

November 18, 2012, 9:56 pm

« Retour aux Stats

Top des Visites par Pays pour 7 jours précédant 2012-11-18 (résumé)

Country Views
    France 1 314
     Algeria 40
     Belgium 38
     Canada 31
     United States 29
     Réunion 28
     Brazil 28
     Spain 25
     Morocco 20
     Tunisia 17
     United Kingdom 12
     Australia 7
     Qatar 6
     Austria 5
     Italy 5
     Switzerland 4
     Guadeloupe 3
     Croatia 3
     Israel 3
     Mali 3
     Germany 3
     Russian Federation 3
     Portugal 2
     Sweden 2
     Saudi Arabia 2
     Netherlands 2
     Lebanon 2
     Venezuela 2
     Luxembourg 2
     Martinique 2
     Finland 2
     Hungary 2
     Cameroon 2
     United Arab Emirates 1
     New Caledonia 1
     Poland 1
     Japan 1
     Turkey 1
     Cyprus 1
     Angola 1
     Monaco 1
     Singapore 1
     Jordan 1
     Kuwait 1