La charge des mamelouks
La question est sur le point de diviser profondément l’Europe.
La décision de l’Autriche, de dresser, à son tour, un mur frontière avec la Slovénie est ressentie, en Allemagne, comme un nouveau camouflet à « l’angélique » Merkel dont l’imprévisible élan de générosité, non concertée avec ses « partenaires » en Europe, a ouvert la voie à un flot incontrôlable de candidats à l’immigration.
Un flot qui est en train de déborder les structures d’accueil des pays les moins hostiles à l’initiative allemande. Et qui est en train d’ébranler l’autorité de Mme Merkel, pendant que des « humanitaires » tentent de faire face à des hordes de plus en plus agressives, tout en écoutant, sans rien y comprendre, des chants « djihadistes »menaçants….
En adoptant cette initiative, l’Autriche se range, à son tour, aux côtés de la Hongrie, de la Croatie et des autres nations balkaniques qui ont soudain retrouvé des réflexes de défense qui s’étaient endormis avec le temps, contre les « invasions musulmanes ».
C’est que, si nous, en France avons tendance à considérer la victoire de Charles Martel à Poitiers, contre l’envahisseur arabe, comme appartenant à notre « folklore historique », le souvenir de l’occupation arabe et musulmane est encore vivace dans beaucoup de pays.
Ainsi, en Espagne, les « nostalgiques » de la période arabo-andalouse, ont peu d’impact sur l’opinion, notamment dans les régions qui sous la férule d’Isabelle la Catholique ont combattu pendant des décennies pour chasser les Arabes pourtant fortement enracinés dans les régions conquises par le sabre et l’épée.
C’est pourquoi, sur la Costa Blanca, entre Valence et Alicante, les fêtes populaires des « Mauros y Christianos » somptueuses sont organisées chaque année, pour célébrer la victoire de ces Chrétiens qui ont rejeté les Musulmans à la mer.
Car si en France, on n’ose plus enseigner la fameuse tirade du Cid de Corneille pour ne pas « stigmatiser » nos concitoyens musulmans, les tentatives (timides) de ceux qui auraient souhaité mettre fin à cette vieille tradition populaire en Espagne, ont été rapidement balayées par les Espagnols fidèles à leur identité et à la force de leurs traditions.
De même, on ne peut comprendre les réactions produites par l’afflux massif de Musulmans dans les pays des Balkans si on ignore ( ou si on feint d’ignorer, ce qui est probablement le cas de Mme Merkel ) le poids de l’Histoire dans l’identité des peuples concernés.
Il est clairement perçu, dans les Balkans, que cet afflux emprunte les voies traditionnelles des invasions ottomanes, au cours des siècles oubliés…
En outre, l’occupation ottomane a laissé des traces profondes dans la mémoire des peuples. Les « Mamelouks » et les « Bachi-bouzouks » des armées turques ne sont pas venus là en « pacificateurs ». ( Le terme de « bachi-bouzouk » utilisé par le Capitaine Haddock dans les aventures de Tintin, comme une sorte d’insulte, signifie quelque chose comme « tête cassée » (fêlée) ou « mauvaise tête » ).
Les « bachi-bouzouks » sont les cavaliers de l’armée de l’empire ottoman qui participèrent notamment au Siège de Vienne. Ces corps francs, composés de criminels et de mercenaires, étaient réputés pour leurs méthodes sanguinaires….
« L’Histoire des Balkans enseigne ( Mallet-Isaac ) que même si les Ottomans faisaient régulièrement des incursions les long des côtes grecques depuis la fin du XIIIe siècle, la conquête de l’Europe débuta réellement avec l’invasion progressive des Balkans pendant la seconde moitié du XIVe siècle.
Après les victoires d’une longue guerre de conquête : Bataille de Kosovo Polje, bataille de Nicopolis, Chute de Constantinople (1453) et enfin la bataille de Mohács (1526), l’Empire ottoman parvint au contact direct des grands Etats européens.
Avec la bataille de Mohács, cependant, l’Empire ottoman ne cachait plus son ambition de s’étendre en Europe centrale. La Hongrie était devenue une proie tentante. L’Armée ottomane, appuyée par l’archiduc Jean, s’abattit sur Presbourg, puis se dirigea sur Vienne, et si le Siège de Vienne, au début du mois d’octobre 1529, demeura infructueux, cet échec paraissait n’être que temporaire.
Désormais la menace d’invasion était latente et Charles Quint déploya tout au long de son règne une stratégie de défense active sur la frontière de Hongrie : en 1530, il affronta les Turcs à plusieurs reprises dans cette région. Il ne s’agissait pas seulement pour lui de vaincre des Infidèles, mais aussi d’obtenir la couronne de Hongrie. Pour parvenir à ses fins, il finit par conclure en 1532 la Paix de Nuremberg avec les princes protestants d’Allemagne, incitant Soliman Ier, qui campait aux frontières de l’Autriche avec son armée, à se replier sans combattre. »( Fin de citation ).
Nos médias, – prêts à enfourcher le premier cheval qui passe et à défendre, sans aller chercher plus loin, les lubies « politiquement correctes » répandues par ceux qui se considèrent, désormais, comme « le Parti du Bien » en Europe -, se sont bien gardés d’approfondir les raisons qui expliquent l’attitude de Chefs d’Etats, tels que le Président Hongrois, qui sont attentifs, eux, aux réactions de leurs peuples, et qui sont attachés à la défense de leur identité et de leur patrimoine de traditions historiques au quel la France, gouvernée par une génération de politiciens « hors-sol » ont renoncé, peut-être un peu prématurément….
Le menace qui pèse désormais sur l’Europe sera peut-être le signal d’un réveil identitaire de la « vieille Europe », et ce réveil ne viendra pas de nations occidentales telle que la France, engluée dans le pseudo-progressisme « post-soixantehuitard » auquel les autres nations européennes ont tourné le dos depuis longtemps, car elle savent , mieux que nous, ce qu’est le poids des servitudes potentielles qu’il nous promet et que nous faisons mine d’ignorer….
Mais le signal du réveil viendra peut-être d’ailleurs.
L’Europe, telle que la conçoivent ceux qui appartiennent à l’oligarchie actuelle, et telle que la voient les membres d’une Commission européenne non élue, et donc sans légitimité démocratique, cette Europe là ne sortira pas indemne de la crise qui est désormais devant elle.
Nous sommes, sans doute, à la veille de grands bouleversements, dans le « paysage politique » européen.