Restez debout …


Les « Voix du Seigneur » sont toujours aussi impénétrables…..

Celles-ci le sont restées, malgré mes tentatives précédentes pour que ce petit chef-d’oeuvre du Gospel soit reproduit sur mon blog. Alors je fais une dernière tentative… 

Ces voix nous enchantent, et swinguent merveilleusement. Elles accompagnent, à la télé, la pub d’une marque connue de smartphones .

Je suis convaincu qu’elles feront vendre plus de disques (Celestial Choir – Stand On The Word)au groupe de Gospel qui en est l’auteur que de téléphones portables à la marque concernée….

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Bonne écoute

et que les

« Voix du Seigneur soient avec vous »!!!

 

« Je vous salue » Mao….


 

La Gauche française est décidément indécrotable.

Incapable d’ouvrir les yeux sur un monde qui change à une vitesse jamais égalée dans l’Histoire, incapable de se renouveler et d’accoucher d’idées nouvelles capables de nourrir un vrai projet d’avenir pour un pays qui sombre dans la déprime, elle cultive des nostalgies quasi-obsessionnelles pour des idéologies anachroniques, et des personnages ambigus, dont elle parvient, grâce à une mémoire sélective, à faire des héros et pourquoi pas, des modèles, en faisant mine d’oublier le sang qu’ils ont fait couler….

J’ai souvent évoqué sur ce blog l’empreinte du « trotskisme » sur de nombreux acteurs du monde politique et médiatique français. La fascination que le personnage de Trotsky exerce, encore de nos jours, sur quelques « grands noms » de la politique française toujours en activité, reste pour moi un sujet de surprise voire d’incompréhension.

Le sentiment que j’éprouve à leur égard, est comparable à celui que suscite, chez moi, les certitudes, et la force de conviction rencontrées chez des amis  qui, »de bonne foi » , dans des conversations autour d’une bière, affirment leur « foi » ( c’est le mot juste ) dans l’avenir du Communisme !!!

L’évocation des millions de morts, celle d’une société sans liberté placée sous une surveillance policière de tous les instants, l’évocation du Goulag et de bien d’autres tares congénitales des régimes communistes n’y font rien.

Leur réponse est invariablement la même: « le Communisme n’a encore jamais pu être réellement pratiqué dans le monde !!! Il a été « récupéré » par des Dictatures qui l’ont détourné de ses objectifs et de son contenu « humaniste » !!!

L’argument selon lequel la Dictature est une conséquence « génétique » du Communisme n’a aucune emprise sur leur entêtement. Ils refusent de voir que pas un seul pays, qui, à un moment ou à un autre de son Histoire a basculé dans le Communisme n’a échappé à une Dictature brutale et criminelle.

Ils refusent d’entendre que « la Dictature du Prolétariat » chère à Marx est une escroquerie intellectuelle, et que, aussitôt installé, le Communisme s’empresse de priver le peuple et son « prolétariat » de toute liberté, de détruire toute volonté de s’opposer à l’extermination des intellectuels capables de dénoncer ses excès, afin de confisquer tous les pouvoirs au profit d’une oligarchie d’apparatchiks, au sommet de laquelle, règne sans partage un Dictateur sanguinaire.

Les exemples russes, allemands de l’Est, roumains, albanais, chinois, cambodgiens, vietnamiens, et encore aujourd’hui, coréens du Nord, n’ont pas réussi à leur ouvrir les yeux.

Ce qui est fascinant, chez ces gens-là, qui n’ont pas de mots assez durs pour condamner les religions, et tout particulièrement la religion des catholiques qu’ils exècrent, c’est qu’ils sont imprégnés d’une forme de cathéchisme plus ou moins marxisant, qu’ils récitent comme d’autres récitent un ‘je vous salue Marie »….

Cette forme d’aveuglement leur permet, sans complexes, de condamner avec vigueur les Dictateurs « de Droite », comme les Franco ou les Pinochet, mais d’éprouver une forme d’indulgence touchante à l’égard des dictateurs « de Gauche » dont le prototype exemplaire serait personnalisé par Fidel Castro !!!

La Gauche et son approche « cathéchismique » de l’Histoire possède une autre vertu: celle de transformer ses « héros » en personnage mythiques, auxquels j’attribue une certaine ressemblance avec « les Anges du Paradis », dont il est convenable de célébrer, devant l’Eternité, les mérites impérissables.

L’exemple nous en est fourni récemment, dans le Sud de la France.

Montpellier est depuis de nombreuses années, un des places fortes tenues par la Gauche.

Cette Municipalité a décidé de consacrer à la mémoire de ce qu’elle considère comme les « Grands Hommes » qui ont marqué notre Histoire récente, des statues monumentales de « ces personnages qui symbolisent les idéologies politiques majeures qui ont traversé le XXe siècle. Les statues symbolisent le lien entre la politique et la réalité du monde »,  selon le président socialiste de l’agglomération de Montpellier, Jean-Pierre Moure.

Ainsi, selon l’AFP, cinq nouvelles statues des «grands hommes du XXe siècle», dont celle du dirigeant chinois Mao Zedong, ont été inaugurées hier à Montpellier.

La statue de Mao Zedong (1893-1976), trônera ainsi, aux côtés de celle du président égyptien Gamal Abdel Nasser (1918-1970), de la fondatrice de l’Etat d’Israël Golda Meir (1898-1978), du guide politique indien Mohandas Karamchand Gandhi (1869-1948) et du leader du mouvement de lutte contre l’apartheid Nelson Mandela.

En août 2010, les statues de cinq personnages historiques avaient été déjà installées dans le cadre de la première phase de cette initiative de Georges Frêche, le défunt président du conseil régional : le responsable socialiste français Jean Jaurès (1859-1914), le président américain Franklin Roosevelt (1882-1945), le Premier ministre britannique Winston Churchill (1874-1965), le général et président français Charles de Gaulle (1880-1970) et le responsable soviétique Vladimir Illitch Lénine (1870-1924).

Ainsi, de même que les Catholiques fidèles peuvent s’adonner, sans limite, à l’adoration de leurs Saints dans les églises, « les autres » pourront se livrer aux mêmes exercices d’adoration, en plein air, pour les personnages de leurs choix, parmi lesquels figurent, en bonne place les symbôles mythiques d’une certaine Gauche.

La statue de Mao, dernière en date à venir figurer dans cet aéropage, ne laisse personne indifférent, même en Chine, car Mao n’est pas seulement, là-bas, le « héros » de la « Grand Marche ». Il a laissé, en Chine des souvenirs inoubliables….

A telle enseigne qu’un photographe du Quotidien de la jeunesse de Chine, He Yanguang, s’est demandé pourquoi la ville de Montpellier n’avait pas ajouté, aux côtés de Mao, « Hitler, Mussolini, Tojo Hideki (premier ministre japonais durant la seconde guerre mondiale), Staline, Pol Pot, Nicolas Ceaucescu etKimIl-sung »……(http://weibo.blog.lemonde.fr/2012/07/27/mao-a-montpellier-passions-en-chine/)

 

Vacances espagnoles….


Pour oublier la crise, faites comme les Espagnols ,

dansez sur cette musique sublime :

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En Espagne, même les taureaux sont tristes et compatissent aux malheurs des matadors qui pleurent. Mais heureusement, il y a la musique qui, au quotidien apporte sa note d’optimisme et de gaité… 

Solidaires….


La « générosité » des Socialistes n’a plus de limites.

 Ainsi, la France et la Côte d’Ivoire ont conclu accord bilatéral d’annulation de la dette ivoirienne . Le ministre français de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, et son homologue ivoirien Charles Koffi Diby ont signé le texte portant sur la somme de 3,76 milliards d’euros rapporte LeParisien avec l’AFP

Ce « cadeau » de « Sa Majesté Rodomont » ( une petite concession à la « FrançAfrique » sans doute…) s’ajoute aux 105 milliards que la France est prête à mettre à la disposition du Fonds de Soutien pour sauver provisoirement de la faillite notre voisin espagnol.

De l’art de « faire le généreux avec l’argent que l’on a pas dans sa poche ».

 Car pour consentir ces « libéralités », il faut emprunter en alourdissant la barque de la dette française.

Comme chacun sait, avec près de 50% du PIB de la zone euro, la France et l’Allemagne en forment la clé de voûte : si l’un des deux pays faiblit, tout l’édifice est menacé. Or, si l’Allemagne peut encaisser le choc actuel et assumer sa part de responsabilité dans ses plans de sauvetage, elle n’a pas la capacité de porter l’Europe seule. Son partenaire doit être solide… et il ne l’est pas.

Car la dépense publique française est la plus élevée au monde, avec 56% du PIB soit 10.5 points de plus qu’en Allemagne.

Indiscutablement, l’effet combiné des déficits publics et de la désindustrialisation de la France pousse inéluctablement ce « cher et vieux pays » sur la voie du déclassement .

Notre Etat, dont la prodigalité est sans limite, même en temps de crise, – on vient de le voir ci-dessus-, finira par se laisser entraîner dans le tourbillon dangereux qui menace tous les pays d’Europe qui n’ont pas encore compris qu’il fallait cesser de vivre au dessus de ses moyens et jouer au « Pays riche » avec l’argent qu’on a plus…

Hollande fait face….à la crise de foi américaine.


Chacun sait, désormais, que Hollande est capable  d’une volonté et d’une détermination  inflexibles face aux obstacles qui se dressent sur le chemin du « redressement productif » de la France…

Ainsi, François Hollande vient de faire savoir « urbi et orbi » qu’il était décidé à s’attaquer, de front, à la « crise de foi » que traversent les Etats Unis d’Amérique, et particulièrement la Californie, où des lobbies de mécréants ont décidé d’éliminer des habitudes de consommation de leurs concitoyens, le Foie Gras français.

La sensibilité animalière de certains américains s’est émue des souffrances imposées au peuple des oies pour les contraindre à faire de la « gonflette » avec leur foie.

Du même coup les Américains ont perdu la foi dans les vertus diététiques de ce produit prestigieux de la Gastronomie français qu’est le foie gras.

Selon l’Agence Reuters,  » François Hollande a déclaré samedi qu’il ne laisserait pas « mettre en cause » les exportations de foie gras français vers la Californie, et estimé que les autorités américaines finiraient par « entendre cette parole », au nom du principe de libre-échange. »

Emporté par son élan, François Hollande n’a pas hésité à déclarer, au cours du même entretien avec la Presse, à l’occasion de sa visite dans le Sud-Ouest de la France où il était venu apporter son auguste soutien aux producteurs de foie gras, que la Syrie était au bord du gouffre, et qu’il mettait en garde le Conseil de Sécurité contre des atermoiements aux conséquences tragiques.

Ces déclarations prononcées devant un auditoire d’éleveurs d’oies, témoignent de la hiérarchie des préoccupations présidentielles.

Nul doute que dans les Ambassades du monde entier, on prendra note des préoccupations exprimées par notre Grand Président, dont la parole amplifiée par des médias de plus en plus complaisants, est écoutée au-delà de nos frontières….

 

Lectures d’été…


Mes appétits de dévoreur de livres ne se calment pas en été. Bien au contraire.

J’aime m’attarder, dans la nuit, en profitant de la fraîcheur, et du silence troublé seulement par les grillons, en me laissant griser par le parfum des jasmins, conjugué à celui du « galan de noche » qui pénètre dans toute la maison, lorsque saisi par la curiosité et impatient de « connaître la suite », je m’installe, en état d’immersion, au coeur d’un bon livre….

Cet été,  est celui du cinquantième anniversaire de notre exil . La presse algérienne consacre de nombreux articles à cet anniversaire qui est aussi celui de l’Indépendance de ce pays dont nous avons été chassés.

Mais, qu’on se le dise, et une fois pour toutes !!! Je ne suis pas un « nostalgique » d’un passé aujourd’hui assumé.

Je ne dois rien à l’Algérie, et l’Algérie ne me doit rien.

Ce qui me rattache à l’Algérie, ce sont des souvenirs de jeunesse. D’une jeunesse pauvre, mais heureuse.

Le souvenir des matches de foot alors que, junior dans l’équipe du RUA, j’affrontais le Mouloudia, -« français contre arabes »-,dans des rencontres épiques, ou bien le Gallia, le club de Bab El Oued, ou encore l’ASSE, le club de Saint Eugène où je suis né…..

Le souvenir des camarades de classe, de toutes confessions, ceux du Lycée de Ben Aknoun où j’étais pensionnaire puis, plus tard, ceux du Grand Lycée Bugeaud. Les copains de la Fac de Droit et ceux de l’Ecole Supérieure de Commerce, où plus tard Mouloud Mammeri, après en avoir été l’élève, deviendra enseignant. 

Le souvenir des premiers amours, celui des copines et des copains, dont quelques uns ont laissé leur vie là-bas, celui des journées passées en bandes joyeuses à la plage, avec dans la musette, un ticket de tramway pour le retour, une simple serviette de bain et un sandwich.

Des plaisirs simples que Camus a si bien décrits, notamment dans « l’Eté à Alger »…

Ma chance c’est d’avoir vécu dans le quartier populaire de Belcourt, dans une famille modeste, où prévalaient des principes de bon sens, où le goût pour le travail était considéré comme une richesse et comme le seul chemin pouvant conduire à la réussite.

Ma chance c’est d’avoir eu quelques professeurs de grande qualité qui m’ont aidé à « me construire » et m’ont ouvert l’esprit et donné le goût des études.

Je leur dois l’essentiel de mes succès professionnels. Muni de solides Diplômes, je n’aurais jamais pu connaître la même réussite, si j’étais resté en Algérie.

La France m’a offert d’autres horizons et de larges perspectives….

Je ne fais donc pas partie de ceux qui ont « laissé là-bas »héritages ou fortune. Ce qui est resté là-bas, c’est le caveau de ma famille où reposent mes arrières grands-parents, mes grands-parents et mon père.

Mon père, pour rien au monde n’aurait quitté sa terre natale, cette terre qu’il aimait,  et que j’ai parcourue souvent, avec lui, l’accompagnant dans ses déplacements professionnels, avant que l’insécurité puis la guerre ne paralyse ce pays.

Avec lui, je suis allé dans les douars les plus reculés, dans le Sud jusqu’à Biskra et Tougghourt, dans l’Ouarsenis, en Kabylie qui de Tizi Ouzou à Tizi Reniff, en passant par Boghni,en admirant, de loin, les sommets enneigés du Djurdjura, ou en échouant à Draa El Mizan…

Le bled, comme on disait alors, n’avait plus de secrets pour moi…car plus tard, à mon tour, je l’ai parcouru, « dans l’exercice de mes fonctions » qui me maintenaient en contact étroit avec le monde des fellahs, et celui des « colons ». 

C’est tout cela qui me rattache à ce pays: des images conservées en mémoire, des odeurs, des couleurs, des sentiments, bref les choses de l’indicible accumulées au cours de trente années….

Pourquoi aborder ces sujets, à propos de mes lectures d’été ???

Parce que j’ai terminé, hier soir, un gros pavé intitulé « Dictionnaire Amoureux de l’Algérie » et parce que j’avais envie de partager mes impressions de lecture. 

Malek Chebel est un auteur algérien que j’apprécie, avec quelques autres comme Yasmina Khadra, Mouloud Mammeri, ou Boualem Sansal.

Ces auteurs, ont, en plus d’une maîtrise parfaite de la langue française et d’un talent d’écriture indéniables, une qualité qui fait défaut à beaucoup d’autres: celle d’avoir acquis une certaine distanciation, par rapport à l’Histoire tragique de leur pays et de ses relations avec l’ancien colonisateur français, et de surcroît, par rapport aux questions que soulève un Islam contemporain qui cherche son chemin entre modernité et tradition, et dont les soubresauts s’expriment partout dans le monde avec une agressivité et une violence qui suscitent l’incompréhension….

J’ai pris un immense plaisir à parcourir « Le Dictionnaire Amoureux de l’Algérie ».

Non seulement parce que Malek Chebel exprime, avec une verve sympathique, à travers les différents articles de ce Dictionnaire, son attachement à ses origines, mais encore parce qu’il nous parle d’une Algérie que j’ai connue et aimée, avec un rare souci de vérité sur le plan historique, et un vrai talent pour nous faire partager l’extraordinaire complexité de ce que furent, tout au long de l’Histoire de ce pays, les relations entre ses habitants d’origine, et les envahissements successifs qui ont façonné le peuple algérien.

Il rejoint en cela son compatriote Boualem Sansal qui, à plusieurs reprises, dans son oeuvre, nous rappelle que l’Algérie, « elle est là, au cœur du monde, c’est un grand et beau pays, riche de tout et de trop, et son histoire à de quoi donner à réfléchir : mille peuples l’ont habitée et autant de langues et de coutumes, elle a bu aux trois religions et fréquenté de grandes civilisations, la numide, la judaïque, la carthaginoise, la romaine, la byzantine, l’arabe, l’ottomane, la française […]. »

Je suis toujours étonné, – et je ne manque jamais d’exprimer cet étonnement dans mes commentaires qui font suite à certains articles publiés sur les sites internet de la Presse algérienne- , de constater que pour beaucoup d’Algériens, l’Histoire de ce pays commence avec la guerre de « libération » et l’indépendance qui l’a suivie.

Les pages que Malek Chebel consacre à « l’Algérie romaine et chrétienne » rétablissent, au moins partiellement, la vérité historique.

De même que l’article consacré à « Alger » rappellera aux Algériens qui semblent continuer à l’ignorer, que  » les Turcs gouvernèrent Alger du XVI ème siècle au XIX ème siècle », c’est à dire au début de la colonisation française.

Ainsi, cette colonisation à laquelle les Algériens sont priés, pour respecter la légende historique nationale, d’attribuer tous les maux dont ils souffrent, n’a fait que succéder à une autre colonisation qui a duré bien plus que les 130 ans d’occupation française….

Malek Chebel leur rappelle que: »Les soixante et onze deys et pachas qui se sont succédés à la tête de ce qui n’était alors que « la Régence », n’étaient que des créatures du Sultan de Constantinople », qui contrôlait leur vassalité par les « janissaires », ces troupes d’élite de la « Sublime Porte », dont la dureté au combat et la cruauté étaient réputées…

Ceux auxquels je souhaite le bonheur de parcourir ce Dictionnaire, y retrouveront des traits souvent évoqués , à travers les lignes de ce blog…..

Mais, comment ne pas m’attarder sur le long article que Malek Chebel a consacré aux Pieds-Noirs. suivi d’un autre où il aborde les « aventures » douteuses des « Pieds-Rouges », puis des « Pieds-Verts »…..???

Je cite Chebel: « J’aime les Pieds-Noirs, les Berbères et les Mozabites (!!!), car chacune de ces communautés se perçoit, à tort ou à raison, comme mal aimée du pays. Le mot « amour » ne suffit pas toujours pour dire à quelqu’un combien il nous est cher. »(Page 514).

Malek Chebel raconte avec des mots justes l’histoire et le destin tragique des Pieds-Noirs. Des mots que l’on ne rencontre pas souvent sous la plume des auteurs Français, qui, pour la plupart, se croient obligés de reproduire des stéréotypes éculés sur des réalités d’une complexité qui les dépasse….

Je le cite: « La France a ignoré la blessure collective des Pieds-Noirs, et à quel point leur vie a été brisée dans un silence de tombe ». (Page 513).

Mais cette compassion, aussi généreuse qu’inattendue pour le Pied-Noir que je suis, n’est pas la seule raison de l’immense intérêt que j’ai porté à ce livre.

La richesse des informations qu’il contient, que seuls les « initiés » et les amateurs d’histoire non falsifiée connaissaient, le style imagé, qui s’inspire de la tradition des conteurs arabes, font de cet ouvrage un outil vivant et précieux pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur ce beau pays, en échappant aux clichés véhiculés dans l’opinion, par le prêchi-prêcha « politiquement correct ».

Comment s’en étonner de la part d’un auteur qui s’est donné pour ambition, celle d’associer l’Islam aux Lumières ??? Rude tâche, car selon lui : « La plupart des musulmans sont pris en tenaille entre un groupuscule de musulmans violents, qui veulent islamiser le monde, et la grande majorité des Occidentaux qui ne comprennent rien à l’islam ».

L’Algérie est au coeur de ce conflit et a dû affronter, de manière tragique ces terribles contradictions.

Puissent des esprits libres tels que Malek Chebel, aider les Algériens à trouver une voie qui les conduisent vers une forme de modernité compatible avec les valeurs et les pratiques d’une religion enfin apaisée…

Mes voeux les accompagnent !!!

Voltairien, je n’ai pas changé…


 

J’ai raconté, il y a déjà longtemps sur ce blog, la mésaventure que m’a value, alors que j’étais encore lycéen, une dissertation dans laquelle j’avais commis, aux yeux d’un professeur de lettres qui avait du mal à cacher ses opinions gauchisantes en classe, l’erreur de préférer Voltaire à Rousseau, que déjà, malgré mon absence totale de culture politique, je jugeais, instinctivement, comme un dangereux rêveur:

https://berdepas.wordpress.com/2008/05/04/voltairien/

J’avais compris dès l’âge de quinze ans que les naïfs , étaient ceux qui croient à la possible existence d’une société dans laquelle « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », une société où la solidarité prendrait définitivement le pas sur l’égoïsme, une société ou l’exigence morale interdirait d’abuser de la « solidarité » entre ceux pour qui le travail est source de dignité et de richesse, et ceux pour qui le travail n’est que contrainte et frustration… 

Ce professeur de littérature  s’était longuement attardé sur l’essai de Rousseau traitant de De l’Inégalité parmi les hommes , ce qui lui offrait l’occasion de faire passer, après d’un auditoire attentif mais non averti, ses idées personnelles, ainsi que ses convictions….

J’avais peine à croire que l’état de nature ferait le bonheur de l’humanité, et que la société était la source de toutes les  insatisfactions et les imperfections de l’Homme. »La Nouvelle Héloîse« ressemblait pour moi, à un Paradis Terrestre illusoire.

 Dans « l’Emile »,  Rousseau décrivait son « idéal », la ferme isolée vivant en autarcie sous un régime patriarcal : « ce pain bis, que vous trouvez si bon, vient du blé recueilli par ce paysan; son vin noir et grossier, mais désaltérant et sain, est du cru de sa vigne; le linge vient de son chanvre, filé l’hiver par sa femme, par ses filles, par sa servante; nulles autres mains que celles de sa famille n’ont fait les apprêts de sa table; le moulin le plus proche et le marché voisin sont les bornes de l’univers pour lui».

C’était déjà pour moi, quelque chose dont je me souviendrai plus tard avec scepticisme, en écoutant les discours d’écologistes illuminés  du Plateau du Larzac….

Et j’avais donc, très jeune, une forme de méfiance à l’égard de ceux qui ont,- comme ils disent-, « des convictions ». C’est à dire ceux qui refusent tout dialogue, considéré comme inutile, avec ceux qui ne pensent pas comme eux….

Certes j’approuvais vaguement le Contrat social  dans lequel le peuple souverain organisait la vie collective, car j’avais un début de conscience du fait que la vie démocratique reposait sur l’existence et le respect de ce Contrat Social. Mais je lui faisais le reproche d’avoir émis, en germe, les idées dont s’inspireront, plus tard les  « coupeurs de têtes » de la Révolution français. 

Mais ma méfiance à l’égard de Rousseau s’est affirmée lorsque nous avons abordé l’étude de l’ Émile, ou De l’éducation , une réflexion sur l’éducation dont la crédibilité me paraissait irrémédiablement compromise, dès lors que j’avais appris, grâce à mes lectures parrallèles à celles qui nous étaient imposées par ce professeur, que Jean-Jacques Rousseau avait abandonné ses propres enfants à l’Assistance Publique, ce qui, pour l’adolescent que j’étais, représentait la pire des infâmies. 

J’ai découvert alors l’hypocrisie et le « double langage » de ceux qui pratiquent le « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ».

Je n’aimais donc pas Jean-Jacques Rousseau. C’est clair !!! Sans doute parce que le réalisme cynique de Voltaire me convenait mieux que l’angélisme béat de Rousseau. 

En fait, le style empreint d’ironie, le regard distancié qu’il portait sur la société de son époque, ses engagements généreux en faveur de la défense de causes difficiles, tout cela me rendait Voltaire plutôt sympathique et j’avais du mal à comprendre le parti-pris critique de notre professeur de lettres à l’égard du personnage et de son oeuvre, qui contrastait avec l’indulgence admirative avec laquelle il tentait de nous convaincre de la « supériorité » de Rousseau. 

 Intellectuel engagé au service de la vérité et de la justice, Voltaire prend, à ses risques et périls, et en se servant de sa seule notoriété et de son talent, la défense des victimes de l’intolérance religieuse et de l’arbitraire dans des affaires qu’il a rendues célèbres (Calas, Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally).

La lecture de ses Lettres philosophiques, considérée comme le « manifeste des Lumières », m’a permis d’entrer de plein pied dans l’Esprit des Lumières.

Son éloge de la liberté et de la tolérance, en Angleterre, perçue, à Paris, comme une attaque contre le gouvernement et la religion lui vaudra d’être condamné par le Parlement.

Son ouvrage sera brûlé symboliquement au bas du grand escalier du Palais et lui vaudra la sanction royale sous la forme d’une lettre de cachet.

Voltaire a donc payé chèrement sa liberté d’expression.

Il m’est arrivé souvent, de me replonger dans la lecture des contes et romans, où l’écrivain nous offre le meilleur de son talent, et de me régaler de la fantaisie, de la finesse du trait, de la profondeur de sa réflexion philosophique.

J’ai pris un plaisir fou à lire et relire « Zadig Histoire Orientale« , ainsi que « Memnon ou la sagesse humaine« sans oublier « Candide ou l’optimisme« , mais je n’ai jamais eu l’occasion d’exprimer, en classe, l’attrait qu’exerçait sur moi ces petits chef-d’oeuvres d’humour, car je sentais que mon admiration pour Voltaire était déplacée.

Mais ce qui, sans doute, déplaisait le plus à notre professeur de littérature, et heurtait ses penchants politiques, c’est que Voltaire fréquentait les Grands du Monde de son époque et courtisait les monarques, en manifestant ce que mon professeur considérait comme une forme de méfiance et de dédain pour le peuple.

Cela n’a pas empêché Voltaire, pourtant,  d’être en butte à la brutalité du pouvoir monarchique qui après l’avoir embastillé, le contraignit à l’exil, pour le punir de sa trop grande liberté d’esprit. 

Fort heureusement pour moi, le Lycée Bugeaud d’Alger, à cette époque, ne comportait pas que des professeurs « engagés ».

Et ma génération a eu la chance de compter sur d’excellents enseignants, tant en Mathématiques (je pense au Professeur Fredj et à Monsieur Tutenuit), en sciences physiques (je pense à Monsieur Lhermite) qu’en Philosophie ( je n’oublie jamais l’enseignement lumineux du Professeur Alavoine).

Il m’arrive souvent de penser à eux, avec émotion et reconnaissance.

Car je leur dois ce que je suis devenu, plus tard.

Ce sont des enseignants « de l’ancienne école », qui cherchaient moins à formater l’intelligence de leurs élèves qu’à leur enseigner la rigueur dans l’expression des idées, les vertus du travail, et à les doter des outils de réflexion leur permettant d’affirmer plus tard, et d’assumer, une forme d’indépendance d’esprit.

A l’heure où la Gauche s’apprête à fomenter une « refondation de l’école », une de plus, car elles n’ont pas manqué au cours du demi-siècle écoulé, peut-être est-il utile de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’enseignants débarrassée des scories intellectuelles d’un marxisme anachronique et d’un « angélisme » stérile.

Nos enfants ont besoin d’une génération d’enseignants capables d’ouvrir les yeux sur le monde tel qu’il est, et non tel qu’ils rêveraient qu’il soit, afin de préparer les générations à venir à affronter le « nouvel état du Monde ».

La jeunesse d’aujourd’hui a bien plus besoin de repères que de leçons d’un cathéchisme idéologique dépassé.

Récépissé le mérinos….


C’est la stratégie adoptée par la Gauche. Faire comme si. Ignorer ceux qui doutent. Persister dans le déni de réalité. Et « enfumer » les Français, en laissant croire qu’il suffit pour Hollande, de faire le contraire de ce qu’a fait Sarkozy pour réussir.

Mais réussir quoi ??? On se le demande, tant la ligne que semble suivre ce nouveau gouvernement est floue.

En politique étrangère, on a cru comprendre que Hollande allait remettre Mme Merkel à sa place. Or, on a finalement constaté qu’en échange d’un petit « os à ronger » sous la forme d’un mini-programme de relance de l’économie  évalué à 1% du PIB européen, le « Grand Président » que les Français se sont choisis, a bel et bien avalé la couleuvre d’un traité européen qu’il s’est engagé à ratifier, avec les contraintes budgétaires, et les pertes de souveraineté qui en résultent, contre lesquelles il vitupérait quand il n’était qu’un candidat à l’élection Présidentielle. 

 Or la ratification du traité européen relève du casse-tête pour les socialistes, qui ne peuvent plus tenir le même discours au pouvoir que lorsqu’ils étaient dans l’opposition.

Décidés à mettre les pieds dans le plat, les députés centristes du groupe UDI (Union des démocrates et indépendants) ont déposé mardi un amendement au projet de loi de finances rectificative 2012 pour obtenir la ratification «immédiate» de ce traité européen ce qui mettra en évidence les tensions qu’ils provoque à l’intérieur même de la majorité, quand on sait que les Verts hésitent à suivre les Socialistes dans cette voie et que le Front de Gauche se prépare à exiger un réferendum sur cette question.

Dans le domaine de la Politique intérieure, le Gouvernement, bien décidé à « laisser pisser le mérinos » sur les questions économiques, s’attaque « courageusement » aux problèmes de fond de la société française.

Parmi les graves problèmes auxquels notre société est confrontée, il y a la question récurente et irritante du comportement des policiers, coupables d’abuser du « délit de faciès ». Une vieille rengaine de la Gauche.

Notre Ministre de l’Intérieur, s’est donc, avec courage, attaqué à cette redoutable question. Il a dans un premier temps, décidé d’imposer aux policiers, lors des contrôles, la délivrance d’un récépissé, mentionnant leur identité et les motifs du contrôle exercé.

Mais après plusieurs déclarations contradictoires, destinées à convaincre de leur volonté « d’humaniser » les rapports entre la Police…. et les « voyous », il est apparu que cette mesure spéctaculaire et un tantinet démagogique, était trop complexe à mettre en place. 

 Manuel Valls semble donc renoncer à lutter contre « le délit de faciès ». Mais il semblerait que le ministère de l’Intérieur a , en réserve, d’autres propositions pour améliorer les contrôles d’identité. Attendons de voir….

Car, à défaut de réussir à « humaniser » les rapports entre la Police ( les méchants) et « les voyous »(les gentils), les Socialistes et François Hollande ont d’autres tours dans leur sac, pour changer le visage de notre société en pleine décadence: il s’agit de la mesure qui marquera le quinquennat de François Hollande, et que l’on célèbrera, dans les années futures, chaque année, à l’occasion des Gay-Prides.

Le « mariage des Homosexuels », mesure indispensable au « redressement productif » de notre société viendra juste à point pour faire oublier aux Français les rigueurs de la crise. C’est une mesure qui devrait participer au « réenchantement du rêve » des Français.

Certains s’étonneront du fait qu’un « Président normal » soit, à titre personnel, contre le mariage hétérosexuel qu’il considère comme une institution inutile et néfaste à la liberté de faire et défaire les vies de couples, et qu’il soit devenu un « chaud » partisan du mariage des homosexuels, au nom d’un principe de justice et d’égalité….

Mais François Hollande plane au-dessus de tout ça: c’est « normal ». Il « laisse pisser le mérinos »….pour « donner du temps au temps ».

Toujours dans le même esprit et dans la ligne de la stratégie « héroïque » du Gouvernement de Mr Eyrault, nous avons , – sous l’oeil attendri des médias qui, comme chacun sait sont friands de tout ce qui peut ressembler à du « dialogue social »-, été gratifiés d’un grand show,  d’un immense élan  d’auto-congratulation, une sorte de rassemblement où « tout le monde il était beau et il était gentil », un gigantesque courant d’air frais, un brassage de vent et d’idées fumeuses, le tout destiné à préparer les « partenaires sociaux » à avaler une nouvelle couleuvre: celle de l’augmentation prochaine de la CSG.

Oh!!! ce n’est pas pour tout de suite. Car il faut prendre le temps de « laisser pisser le mérinos »… Le temps, pour les Français d’oublier que ce nouvel instrument de matraquage fiscal n’était pas annoncé dans le programme présidentiel de François Hollande.

C’est à cela que nous découvrons, enfin !!!, que nous avons un « Grand Président ». Un fin stratège. Un expert dans l’art de ne rien dire, et de faire ensuite ce qu’il n’a pas encore dit, tout en renonçant à faire ce qu’il avait dit.

Vous trouvez mon propos « fumeux » ???

 Alors c’est que j’ai réussi à faire aussi bien que Hollande. En restant sur le terrain de l’humour. Celui qu’il apprécie, surtout quand il a une petite connotation britannique….

A propos. On le croyait fâché avec David Cameron pour une affaire de « tapis rouge ». Qu’à cela ne tienne !!! Il est allé lui-même à Londres se faire « dérouler le tapis rouge », et jusqu’à se rendre seul, et avec courage, pour affronter la Reine d’Angleterre sur ses terres de Westminster….

Reçu en grande pompe, on l’a vu, à peine un peu plus ridicule que d’habitude, passer en revue les « Horse-Guards », sous l’oeil amusé du Premier Ministre britannique, qui par charité lui avait fait aménager un escabeau, pour que face à cette garde d’honneur, il ne paraisse pas trop petit.

C’est dans ces occasions-là que nous, Français, réalisons que nous avons élu un « Grand Président ».

D’ailleurs la Presse Anglaise ne s’y est pas trompée.

Les éloges qui ont succédé à sa visite, montrent que les Anglais sont jaloux. Ils nous envient d’avoir su choisir pour défendre le prestige de la France, un personnage de cette envergure, dont ils admirent les allures martiales lorsque « les honneurs » lui sont rendus…

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/la-presse-britannique-tacle-hollande_1137031.html

Mais, Hollande est au-dessus de tout ça. 

Sa force??? « Laisser pisser le mérinos »……pendant que « le bateau coule ».

Nota:

Pourquoi dit-on  »laisser pisser le mérinos » ?

 L’expression  »laisser pisser le mérinos » veut dire qu’on laisse aller une situation vers la détérioration sans réagir.

Un mérinos est une race de mouton que l’on élève particulièrement pour sa laine. L’origine de l’expressionremonte au moins au XIXème siècle.Les attelages de l’époque étaient tirés par des chevaux et le prétexte pour s’arrêter était de dire que les animaux devaient faire leurs besoins qu’ils faisaient en général en cours de route mais les arrêts étaient nécessaires pour qu’ils urinent ainsi que les humains et les cochers devaient attendre et laisser faire.

A cette époque, le mérinos était à la mode et des plaisanteries douteuses ont amené à joindre le laisser faire à laisser pisser et au mérinos.

Algérie: sortie de tunnel.


Dessin de Dilem, dessinateur algérien

Ceux qui naïvement, pensent que quelques gesticulations politiciennes bien orchestrées par les médias, suffiront à susciter l’apaisement dans les relations entre Français et Algériens, se trompent.

La condition première, pour construire les bases saines d’une réconciliation, entre l’Algérie et la France, c’est qu’enfin, alors que l’Algérie fête un demi-siècle d’indépendance, toute la vérité historique soit faite et soit dite de part et d’autre de la méditerrannée.

Car il est devenu inacceptable que les Gouvernements algériens successifs continuent d’entretenir, en instrumentalisant l’Histoire tragique de nos relations avec ce beau pays, un sentiment de haine revancharde vis à vis de la France, – sentiment qui n’est d’ailleurs pas partagé par tous les Algériens -, dans le seul but de détourner les esprits critiques, et il n’en manque pas en Algérie, de la dénonciation d’une gouvernance caractérisée par une corruption des élites, et par l’appauvrissement d’un peuple privé d’espoir et de liberté.

Il est inacceptable, côté algérien, que la plupart des jeunes ignorent tout de l’Histoire véritable de leur pays et qu’ils aient été convaincus que le destin de l’Algérie a basculé au moment de la colonisation et que ce pays n’est entré dans l’Histoire qu’en Juillet 1962.

Le quotidien El Watan organise à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance algérienne, une série de colloques passionnants, qui témoignent, enfin, d’un louable souci de faire émerger la Vérité.

Consulter à ce sujet:

 http://www.elwatan.com//une/mattew-connelly-le-fln-a-lance-la-bataille-d-alger-pour-gagner-la-bataille-de-new-york-07-07-2012-177580_108.php

http://www.elwatan.com/actualite/sorties-de-guerre-une-sublime-consecration-et-un-passe-decompose-07-07-2012-177581_109.php

http://www.elwatan.com/actualite/le-fln-a-reinstaure-l-esprit-d-honneur-du-moussebel-07-07-2012-177582_109.php

 Recevant chez moi, un couple de jeunes algériens en vacances en Espagne, j’ai été ahuri de découvrir qu’ils ignoraient tout du passé berbère de leur pays, et des 300 ans passés sous contrôle de l’Empire Ottoman, tout des activités barbaresques et esclavagistes de l’Algérie, à l’époque où ce pays n’avait pas encore de nom.

Découvrant ma bibliothèque, ils ont été « bluffés » par la profusion d’anciens ouvrages historiques dont ils ignoraient l’existence, et m’ont affirmé qu’il est difficile de se procurer, en Algérie, un ouvrage traitant de l’Histoire de ce pays avant la colonisation française: pour des gens qui avaient fait des études secondaires, ils ignoraient qui était Ibn Khaldoun, l’un des plus grands historiens du monde Arabe !!!

L’Histoire de la période coloniale a été instrumentalisée, tout comme celle des années de guerre, entre 1954 et 1962, et pas seulement par les Gouvernements algériens.

La vérité historique commence à peine à émerger en France, grâce au travail patient et discret de quelques jeunes chercheurs et de quelques universitaires, que nos médias ignorent superbement. Des historiens qui, n’ayant pas vécu cette période tragique de notre Histoire, sont dépouillés des « a-priori » idéologiques de leurs prédécesseurs,  et sont aptes à porter sur elle un regard neutre, désengagé, et lucide car ils ont enfin accès à des documents jusqu’ici protégés par le secret…

 Car, il faut le dire, de nombreux « intellectuels »marxistes français, et pas seulement des « porteurs de valises », avaient mis tous leurs espoirs sur l’indépendance algérienne, en rêvant faire de ce pays, après le « départ » des Français, un « laboratoire », et un « champ d’expérimentation » de leurs « fumeuses » théories marxistes-léninistes.

Ces « idiots utiles » comme les soviétiques eux-même les avaient surnommés, ont hélas partiellement réussi dans leur entreprise idéologique, en poussant les dirigeants algériens longtemps nourris au lait des pays sous contrôle soviétique, à la mise en oeuvre d’un modèle économique qui a conduit l’Algérie au bord du gouffre, celui-même dans lequel ont sombré la plupart des « pays de l’Est » avant la chute du mur de Berlin.

Beaucoup de « trotskystes » aujourd’hui « planqués » dans le paysage politique français, ont fait là-bas, leurs première armes d’agitateurs et d’apprentis révolutionnaires.« L’agité de la feuille  » qu’est demeuré Edwy Plenel, créateur de Médiapart, en fit partie….

Soucieux, sans doute, de faire oublier leurs « exploits », ils contribuent à diffuser sur nos rapports avec l’Algérie une brume de contre-vérités, quand ce ne sont pas des mensonges, dont ils se servent,  pour continuer à exister dans les débats sur la question algérienne.

A propos de « leurs exploits », je conseille la consultation de:

http://editionslibertalia.com/Algerie-les-annees-pieds-rouges.html

S’agissant de la période qui débute en 1954, et de la tragédie vécue par deux communautés qui jusque là cohabitaient tant bien que mal, – et dans mon souvenir personnel, plutôt bien-,les motivations ne manquent pas dans le personnel politique français, pour tenter d’instrumentaliser l’Histoire.

Les Socialistes, traînent derrière eux la culpabilité d’avoir , pendant trop longtemps, inspiré la politique coloniale de la France contestée alors par la Droite maurassiènne, politique menée au nom d’une prétendue « mission civilisatrice » dont il est facile de retrouver l’évocation dans les vieux manuels d’Histoire de notre « école laïque et républicaine ».

Les Gouverneurs Généraux de l’Algérie qui disposaient des pouvoirs les plus étendus, des pouvoirs de « pro-Consuls » de la République, étaient tous, de Yves Chataigneau à Robert Lacoste en passant par Marcel-Edmond Naegelen, des Socialistes. Il est difficile à ces mêmes socialistes, devant l’Histoire, de se retrancher derrière les pouvoirs et l’action rétrograde des dix mille « colons » d’Algérie, pour expliquer leur incapacité à impulser les réformes qui auraient pu changer le cours de l’Histoire.

Les mêmes Socialistes traînent également dérrière eux la responsabilité d’avoir déclaré la guerre à la rébellion. Ils ne peuvent, sans honte, se résoudre à assumer « l’oeuvre » de François Mitterrand, alors Ministre de l’Intérieur, pour qui « la France n’abandonnerait jamais l’Algérie », et fut l’ordonnateur des charrettes de guillotinés algériens qui pousseront le FLN à la vengeance, en engageant la bataille sur le terrain d’un terrorisme urbain en s’attaquant, aveuglément, avec des méthodes barbares aux populations civiles soumises au choc atroce  des égorgements, à celui des bombes meurtrières, incitant l’armée française à une répression de plus en plus cruelle. 

Ainsi s’est creusé, peu à peu, un fossé infranchissable entre les communautés, détruisant les affinités, les amitiés, les relations de fraternité qui existaient encore, entre de nombreux Algériens et Français.

Les Pieds Noirs n’oublieront jamais la honteuse manière dont ils ont été accueillis, au Port de Marseille, par le socialiste Gaston Deferre dont les mots sont gravés dans les mémoires de ceux qui ont vécu cette période. » Que les rats pas triés aillent au diable, et ne viennent surtout pas s’installer à Marseille »…

Les Gaullistes ont également cédé à la tentation de manipuler l’Histoire.

Ayant tout fait pour occulter le fait que « les massacres de Sétif » considérés par beaucoup comme le point de départ de la révolte algérienne, ont été commis sous le Gouvernement Provisoire de la République, présidé par le Général de Gaulle, entouré de Ministres Communistes, ils veulent faire oublier également, que le Général avait été appelé au pouvoir pour garder l’Algérie française, et qu’après avoir louvoyé pendant cinq ans, il a fini par octroyer aux Algériens une indépendance qu’ils avaient conquise bien plus sur le terrain diplomatique que sur le terrain militaire…..

Tous ces gens là ont de vrais problèmes avec la vérité historique. Ils ont tout fait pour « tirer la couverture de l’Histoire » à eux, en s’attribuant les beaux rôles et en chargeant la barque des Pieds-Noirs, boucs émissaires tout désignés…

Que l’indépendance de l’Algérie ait été une finalité inéluctable, cela ne fait aucun doute aujourd’hui.

Mais ce qui n’était pas inéluctable, ce sont les conditions dans lesquelles les Pieds Noirs ont dû quitter l’Algérie, et celles dans lesquelles, avec les quelques harkis qui ont pu échapper au massacre, ils ont été accueillis en France.

La touchante compassion médiatique qui entoure les immigrés clandestins d’aujourd’hui ne leur a pas été accordée à l’époque, et sur ce point l’OAS a bon dos….

Alors, avant de parler de réconciliation, il est indispensable de mettre fin à l’hémiplégie qui recouvre l’Histoire des relations entre ces deux nations.

Il faut mettre fin à une vision simpliste et caricaturale de la guerre d’Algérie, que les médias des deux bords de la Méditerranée ont contribué à diffuser.

 Certes, il faut reconnaître que la torture a existé, mais comme une réponse barbare à des actes de barbarie, et que si les méthodes de l’armée françaises ont été parfois très brutales, tous les soldats français n’ont pas été des tortionnaires.

Il faut reconnaître qu’ il y avait dans l’Algérie française des injustices criantes, des situations humiliantes, une administration aveugle, des égoïsmes forcenés. 

Il faut cesser d’entretenir le mythe d’une population européenne de « colons » profiteurs, et de feindre d’ignorer que les Pieds-Noirs étaient, dans leur grande majorité des petites gens, dont le niveau de vie, s’il était, en général, supérieur à celui de la masse des musulmans, il était en moyenne, inférieur à celui de la population française.

Il faut admettre que beaucoup d’ Algériens aspiraient à la souveraineté mais qu’ à l’instar de Ferhat Abbas , ils ont longtemps hésité entre le combat pour l’intégration et celui pour l’indépendance. Sans parler de ceux qui redoutaient un départ des Français, et qui ont souvent payé de leur vie, leur attachement à la France…

Il est vrai que l’OAS a commis des crimes. Adversaire de la « culture de l’excuse », je ne cherche pas à les excuser.

 Mais si l’OAS a pu exister, c’est que le terreau lui était favorable: amertume des militaires qui se sentaient, une fois de plus, floués par le cynisme des politiques, et désespoir des Pieds Noirs qui se sont sentis abandonnés par une France jugée ingrate, et qui n’a jamais reconnu les sacrifices qu’ils avaient consentis pour elle lors de deux guerres où , en proportion de la population qu’ils représentaient, ils ont eu plus de morts que n’en a connu la population française entière.

Mais les brutalités de l’armée française et les folies de l’OAS ne transforment pas pour autant, les combattants du FLN en « douces colombes ». Il n’y a pas eu comme la légende officielle algérienne a cherché à l’établir, d’un côté des héros et de l’autre des tortionnaires et des assassins.

Le FLN a imposé sa loi par la persuasion, certes, mais aussi par la terreur, liquidant systématiquement, et avec une brutalité inouie, ceux des Algériens qui n’étaient pas dans sa ligne, et pas seulement les partisans de Messali Hadj.

Il a pratiqué un terrorisme aveugle qui a douloureusement atteint et marqué les populations civiles, faisant bien plus de victimes chez les « musulmans », – comme on disait à l’époque -, que chez les « européens ».

Les Algériens savent maintenant, depuis la guerre civile qui les a déchirés, dans « les années du F.I.S », ce qu’est l’horreur de pratiques qui n’ont rien à voir avec des méthodes de guerre….. 

Mais le FLN a surtout mis en place le système totalitaire qui allait enserrer l’Algérie indépendante dans un carcan sclérosant, aggravé par une « police de la mémoire collective », au profit d’une caste prédatrice, toujours au pouvoir aujourd’hui, un pouvoir gérontocratrique qui s’appuie sur une police politique et des services secrets d’une redoutable efficacité bâtie sur les méthodes en usage dans « les pays de l’Est » et inspirées du KGB soviétique.

On sait que les mythes fondateurs d’une nation prennent parfois quelques libertés avec la vérité historique. L’Histoire de France en offre de nombreux exemples.

Il serait temps que l’Algérie et la France se débarassent des scories d’une histoire tumultueuse pour se consacrer, enfin, aux choses sérieuses : la construction d’un avenir commun tenant compte d’une réalité incontournable: l’Algérie algérienne appartient désormais aux Algériens, et la France aux Français.

L’Algérie souveraine ne regarde plus seulement en direction de la France. Et la France se tourne résolument vers l’Europe.

Mais cela n’exclue pas le partage d’un riche passé de souvenirs communs, d’un patrimoine commun de culture malgré les efforts commis par ceux qui, en Algérie, ont rêvé d’effacer la langue française de la mémoire des jeunes générations.

Et nous avons en commun un amour sincère de cette terre, sur laquelle nos ancêtres ont laissé leur sueur et leur sang.

Il serait temps que de part et d’autres de la Méditerranée, on puisse se parler franchement, sans haine et dans le respect mutuel.

L’Algérie aussi….


Nous avons beaucoup de choses en commun avec l’Algérie…

Ainsi, l’Algérie partage avec nous le privilège d’avoir « des Jeunes », beaucoup de « Jeunes »…

Des « Jeunes » qui comme chez nous sont capables de se livrer à des « incivilités », au mépris de leurs concitoyens, en bravant la Police et en insultant les Lois….

Sans doute sont-ils, eux aussi, « victimes de discriminations » et de « stigmatisation »dans l’Algérie indépendante, ce qui, pour les « belles âmes » et vu de France, « justifierait » leur violence.

Mais je ne suis pas sûr que la « culture de l’excuse » soit aussi répandue en Algérie qu’en France….

El Watan relate le cauchemar vécu par une localité proche d’Alger, à la suite d’une attaque en règle commise par une bande de « Jeunes » en représailles à un conflit qui l’oppose à une autre bande de « Jeunes ».

http://www.elwatan.com/une/nuit-d-enfer-a-ain-el-melha-03-07-2012-177044_108.php

 Je cite:

« Les services de sécurité ne sont intervenus que deux heures plus tard.

 Scènes de «terrorisme» urbain à quelques kilomètres seulement des forteresses du pouvoir et de l’Etat. Hier matin, la cité Aïn El Melha, banlieue sordide du sud d’Alger, suintait la ruine et la dévastation.
Des débris de verre et quantité de pierraille et de ferraille jonchaient les rues et les artères. Des devantures de commerce ont été saccagées et des dizaines de véhicules vandalisés. Certains véhicules ont été renversés, sens dessus dessous, pillés.  Le spectacle des pare-brises déchiquetés plante le décor.

Les résidants du lotissement AADL 1516 logements de Aïn El Melha (Gué de Constantine) se souviendront longtemps de cette nuit de dimanche à lundi qui a vu se déverser sur eux un torrent de violences d’une amplitude inégalée. Et pour cause !
Un gang de jeunes, habitant un quartier voisin a semé, impunément, jusqu’à tard dans la nuit,  terreur et désolation. Une véritable descente punitive, racontent des témoins, pour  venger l’un des leurs, passé à tabac au cours de la même journée.

Armé de sabres, machettes, gourdins, couteaux de boucher, hachoirs et autres objets contondants, le gang en question a, en début de soirée, opéré des incursions au cœur de la cité, dévastant tout sur son passage. Les membres du gang ont tenté de s’introduire à l’intérieur même des immeubles. «On pensait vraiment qu’on allait tous y passer, nous et nos familles», dit un résidant. «Des scènes de panique qui ont duré de longues heures, raconte un autre. On entendait des cris de femmes et d’enfants apeurés, agglutinés aux balcons. Les vitres volaient en éclats, les systèmes d’alarme hurlaient. Des bagarres à l’arme blanche éclataient entre les assaillants et les jeunes qui essayaient de défendre leur cité. C’était le chaos. »

Effrayant non ???

 De plus, à mon grand étonnement, , je constate, avec une grande tristesse,  à la lecture de cet article, et en examinant la photo qui l’illustre ( voir ci-dessus ), que, si l’Algérie a des « Jeunes », elle a encore et toujours « ses » bidonvilles. Vous savez, ce sont ces concentrations scandaleuses de misère que l’on constatait pendant l’époque de la domination française, et que l’on nous présentait comme une conséquence du « système colonial », reposant selon ses détracteurs, sur l’exploitation de la misère.

Un système où, selon les « belles âmes », « les colons » habitaient les beaux quartiers, pendant que les Arabes vivaient dans les bidonvilles.

Les « colons » sont partis. Et rien n’a changé. Sauf qu’aujourd’hui, ce ne sont plus les « colons » qui habitent les « beaux-quartiers » et que « les Jeunes » font la Loi,dans des « zones de non-droit »….. ici comme « là-bas »….