Cornes de brume…


journaleux

Quelques « faiseurs d’opinion », parmi tant d’autres….

Tous ceux qui ont habité dans une ville portuaire de la façade Atlantique, ont entendu,  les jours de gros temps, le son familier, obsédant et parfois angoissant des « cornes de brume » qui résonnent comme autant de signaux de danger pour les navires qui avancent, à l’aveugle, dans le brouillard, à la recherche de l’entrée du port….

La Démocratie française s’enfonce au fil des mois, dans un épais brouillard et semble chercher sa route. Les signaux d’un désarroi du peuple face à l’agitation stérile des « zélites » se multiplient, et les voix qui transpercent la brume pour maintenir le peuple français en alerte devant les dangers qui menacent, se perdent dans un brouhaha médiatique entretenu par le « buzz »créé par l’exploitation abusive des « petites phrases » et  des échanges de « tacles », qui masquent mal la pauvreté des débats de fond.

Nos « zélites » sont atteintes du mal des « zégos ». Alors qu’approche à grands pas la date de l’échéance présidentielle, les « écuries » qui grenouillent autour des « candidats » s’agitent fébrilement. La fonction Présidentielle ayant perdu beaucoup de son prestige et de sa respectabilité en deux quinquennats, nombreux sont ceux qui, parmi les candidats aux « primaires » tant à droite qu’à gauche, se disent « après tout, pourquoi pas moi ??? »

J’avais évoqué, dans un précédent billet, intitulé la trahison des Clercs, le livre de Julien Benda, dans lequel il dénonce l’abandon, par nos « zélites », des valeurs qui fondent notre Démocratie héritées des Grecs, puis du Droit Romain, au profit de l’engagement partisan, partial et même, de plus en plus souvent sectaire, et trop souvent inspiré par des ambitions de carrière personnelle au détriment de l’opinion du peuple.  » Les hommes dont la fonction est de défendre les valeurs éternelles et désintéressées, comme la Justice et la Raison, que j’appelle les clercs, ont trahi cette fonction au profit d’intérêts pratiques » ( Julien Benda. La trahison de Clercs. 1927 ).

Dans « Démocratie », il y a « démos », le Peuple. Or aujourd’hui, nos « zélites » refusent d’entendre les voix qui montent du peuple. Elles se sont trouvé, pour se justifier, un alibi commode: le « populisme » constitue pour ces « zélites », un danger. On ne sait trop si c’est un danger pour la Nation ou pour les intérêts de ceux qui la représentent, au nom du peuple…..

Comment ne pas être désabusé, à mon âge, quand on a traversé les époques au cours desquelles nos « zélites » ont applaudi aux pires totalitarismes, et notamment à ceux engendrés par l’hydre communiste, aux pires crimes contre l’Humanité, en portant aux nues le régime de Castro, la « Révolution culturelle » de Mao, la « libération de Pnom Penn par les Khmers rouges, un Khomeiny magnifié comme un disciple de Gandhi, et quand on assiste aux mêmes errements devant la soumission aux dictatures du Golfe, et devant les complaisances d’une gauche aveuglée par son sectarisme, vis à vis du nouveau totalitarisme « islamique » ???

Dans la querelle qui l’oppose à Sartre à l’occasion de la publication de « l’Homme révolté », Albert Camus fustige ces « zintellectuels »  » qui n’ont jamais placé que leur fauteuil dans le sens de l’Histoire ». Il dénonce ces « zintellectuels bourgeois qui veulent expier leurs origines, fût-ce au prix de la contradiction et d’une violence faite à leur intelligence » ( Les Temps modernes, n° 82, Août 1952. Page 355 ).

George Orwell, dans lequel je puise très souvent l’inspiration pour écrire, méprise, lui aussi, ces « intellectuels de salon » . Il explique leur engagement auprès de « la classe ouvrière » comme le résultat d’une frustration de classe et le fait d’être méprisés par « la société marchande »: ces « zintellectuels-là ont kidnappé le « socialisme » uniquement par appétit de pouvoir. Le Gouvernement de Hollande nous en montre quelques spécimens…

Cette « gauche morale », pétrie d’autosatisfaction a toujours préparé le lit des totalitarismes. Elle a envahi les médias , et traite de haut tous ceux qui s’aventurent à lui opposer une autre vision de la société et de la Démocratie.

Elle entretient un brouhaha médiatique qui empêche le peuple d’entendre le son des « cornes de brume » qui, désespérément, s’efforcent de tenir l’opinion en alerte sur les dangers qui menacent notre société, contestée dans ses valeurs et ses fondements les plus essentiels par un totalitarisme qui avance masqué avec la complicité active de ceux qui façonnent l’opinion….

Voici un exemple, pris parmi tant d’autres, car la lecture quotidienne de la Presse nous en fournit tous les jours: il s’agit de l’enquête de l’IFOP réalisée à la demande de l’Institut Montaigne sur l’état de « l’islamisation » de la France. L’article de « Causeur » résonne comme une « corne de brume »que seuls les sourds ne veulent pas entendre. Cet article met en évidence la manipulation des résultats de cette enquête pour tenter de faire croire le contraire de ce qu’elle démontre :

http://www.causeur.fr/musulmans-islam-charia-jdd-40158.html

Alors, comment ne pas être d’accord avec Michel Onfray lorsqu’il affirme :

« Oui, bien sûr. Le système médiatique est aujourd’hui digne des systèmes les plus idéologiquement intolérants. Tout le monde peut-être invité (encore que: Patrick Cohen a franchement parlé un jour d’une liste noire de gens à ne pas inviter sur le service public…), mais il y aura au moins deux traitements: le premier qui est celui du tapis rouge réservé aux tenants de l’idéologie dominante ( en un mot, les partisans du libéralisme d’État et de l’Europe transnationale) le second est celui du punching-ball réservé à ceux qui ne communient pas dans cette religion étatique et dont le temps de parole sera entièrement consacré à se justifier de ne pas faire le jeu du FN, de ne pas rouler pour Marine Le Pen, de ne pas penser comme Éric Zemmour ou Robert Ménard, de ne pas être antisémite ou islamophobe… Ainsi, on a annoncé sur France Culture que «Michel Onfray lançait son web média… comme Soral et Dieudonné». Ce qui renseigne sur le degré de perfidie … du service public! « 

http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/2016/09/16/31003-20160916ARTFIG00380-michel-onfray-les-medias-de-masse-ont-interet-a-cultiver-l-imbecillite.php

La France: « une idée », certes, mais pas seulement !!!


braudel

J’ai écouté, pendant quelques minutes, le discours prononcé par Hollande à la salle Wagram devant un parterre d’auditeurs appartenant à l’élite de la « Pensée de Gauche » parisienne.

Je dis bien quelques minutes, car au-delà, je ne supporte plus cet orateur de fin de banquets républicains, ses mimiques de politicien roublard et menteur, sa gestuelle inspirée du Mitterrand ambigu des beaux jours du « Programme Commun », sa suffisance dissimulée sous une fausse bonhommie, et le mépris dans lequel il tient ses adversaires qu’ils soient de la Droite, de la mouvance socialiste ou de l’Extrême-Gauche ( pardon !!! je voulais dire de « la gauche de la Gauche, car « l’extrême »n’existe qu’à droite )…

Ainsi, donc, Hollande, dans un discours considéré comme « fondateur »par ses thuriféraires nous a livré dans une envolée oratoire qui a suscité l’enthousiasme d’un auditoire entièrement acquis à sa dévotion, sa conception personnelle de ce qu’est l’identité française. Une conception qui ravit tout ceux qui, par commodité intellectuelle ou par calcul, souhaiterait ramener la France à « une Idée »…..

Une « idée » peut être séduisante. Pénétrant les esprits, elle peut se substituer à toute autre idée reçue ou acquise. Mais une idée bonne ou mauvaise se prête à l’interprétation, voire à la contestation. Elle ouvre un vaste champ à l’argumentation de ceux qui la combattent, la soumettent à la caricature ou la piétinent par exécration…..Réduire la France à « une idée », c’est l’exposer, en effet, au risque d’être contestée par tout ceux qui, incapables de trouver leur place dans la Communauté de ceux qui aiment ce pays, et de s’élever au niveau de civilisation et de raffinement qui est le sien, saisissent tous les prétextes pour la rabaisser….

Je partage le point de vue de Natacha Polony qui, dans le Figaro, écrit :  » «La France est une idée, pas une identité», vient de lancer François Hollande dans un discours en forme  de petit manuel de tactique politicienne. Outre que cette idée ne se déploie  qu’à travers des paysages, des lumières et des climats qui seuls ont pu produire cette architecture, ce patrimoine agricole et cette richesse littéraire et artistique, outre que cette idée est éminemment incarnée, peut-être serait-il courageux de la définir autrement que par des abstractions pompeuses. Une certaine idée de l’homme, qui n’est pas un animal mu par ses pulsions, mais qui s’élève par l’éducation. Une certaine idée de l’amour et du désir, et de  la liberté des corps, ceux que chantent les poètes, ceux que peignent les artistes. Il fut un temps où l’école transmettait cette idée pour que tous les futurs citoyens la portent en eux comme une évidence. Aujourd’hui, on préfère applaudir des bigots qui nous semblent tellement plus sympathiques sous prétexte qu’ils ne sont pas ceux qui nous ont opprimés pendant des siècles. Mais demandons à ces femmes musulmanes, celles que l’on n’entend jamais parce qu’elles ne portent pas de voile et ne font pas de leur foi un étendard, si leurs tartuffes sont plus sympathiques que les nôtres.

« http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/2016/09/09/31003-20160909ARTFIG00228-chevelure-des-femmes-et-idee-de-la-france.php

Coupant le son de ma télévision, j’ai continué à regarder, dans le silence, les gesticulations du personnage derrière son pupitre, ce qui le réduisait à une sorte de pépère rondouillard, agitant ses bras, pointant du doigt son auditoire, ou levant les bras au ciel dans une série d’attitudes qui frisaient le tragi-comique, ce qui m’a fait penser  à la gestuelle d’un désespéré frappant à la porte de l’Histoire au moment où celle-ci se prépare, peut-être, à l’enterrer dans les profondeurs de ses oubliettes…..

Laissant vagabonder mon esprit, je me suis mis à m’interroger sur ce qui, dans le discours de Hollande, avait provoqué chez moi, un sentiment de malaise.

Y avait-il, chez Hollande, ramenant la France à « une idée », si riche, si noble, si généreuse soit-elle une réminiscence soudaine du propos de de Gaulle évoquant « une certaine idée » de ce « cher et vieux pays » ??? J’en doute, car je ne crois pas que les œuvres du Général fassent partie des livres de chevet de ce Président en quête d’une nouvelle trajectoire politique.

Le Pied Noir que je suis, – qui s’est parfois senti rejeté par la France, mais qui, issu d’une descendance où ne coule pas une goutte de sang gaulois, avait été élevé dans l’amour et le respect de « la Patrie », dans une famille qui, sans couper ses racines espagnoles, italiennes, maltaises et suisses, fuyant la pauvreté, avait trouvé en Algérie, le chemin de la dignité par le travail sous la protection des Lois de la République-, ce Pied Noir-là s’est souvent interrogé sur les raisons qui font que, malgré toutes les vicissitudes, les désespoirs, les déceptions, les amertumes, la passion pour la France était restée intacte.

Dans ma longue vie, ayant parcouru le monde, j’ai pu, en de nombreuses occasions prendre la mesure des sentiments contradictoires que notre pays inspire à ceux qui l’observent, de loin.

J’ai été parfois confronté au ressentiment qu’a pu inspirer la France quand elle fut conquérante, querelleuse, impérialiste, mais j’ai aussi rencontré l’envie voire l’admiration qu’elle suscite pour son art de vivre, pour la beauté de ses paysages, pour la richesse de son héritage culturel, ou pour son attirance irrépressible envers la Liberté, une attirance dont certains font un symbole et une force et d’autres….. une faiblesse.

Jamais, dans ces différentes circonstances, ma passion pour ce pays n’a été ébranlée, même quand j’ai dû reconnaître devant des interlocuteurs sceptiques, le poids des « pages noires » de son Histoire.

Je dois, sans doute, à mes « maîtres » ( c’est ainsi que l’on désignait autrefois ceux qui vous transmettaient leur savoir ) d’avoir, grâce à leur enseignement, entretenu une passion pour la lecture, pour la langue des grands auteurs, parmi lesquels Hugo et Lamartine, mais aussi Maurice Barrès, Charles Peguy, Georges Bernanos et…Albert Camus. Je leur dois tout autant, ma passion pour l’Histoire de France et pour celle de son environnement géopolitique.

Pour moi, et n’en déplaise à certains, l’Histoire de la France ne s’écrit pas qu’à partir de la Révolution française et de la Déclaration des Droits de l’Homme. La France est un pays qui vient de beaucoup plus loin, même si une pensée gauchisante et un brin sectaire cherche à faire oublier l’œuvre de ceux qui ont précédé les barbares régicides de 1789….

J’en ai acquis la certitude à travers « Les origines de la France contemporaine » d’Hippolyte Taine, à travers « L’Ancien Régime et la Révolution française » d’Alexis de Tocqueville…J’ai comme tant d’élèves de ma génération appris par cœur des pages entières de Malet-Isaac qui m’ont enseigné que la France n’est pas seulement un personnage simple comme la décrit poétiquement Michelet: elle est une multitude de réalités multiséculaires…..

J’ai aussi lu avec curiosité Charles Maurras, écrivain « maudit » de nos jours. Pour me faire une opinion personnelle, malgré le discrédit qui entoure ses œuvres.

Certes, je me suis parfois senti  écarté, par mes origines, de cette communauté française que Maurras décrit ainsi dans « Mes idées politiques » ( Fayard 1937):  » Naître en France et de vieux sang français, alors même qu’on y procède du dernier des déshérités, c’est encore naître possesseur d’un capital immense et d’un privilège sacré. »

J’ai pardonné à Maurras: n’étant pas de « vieux sang français » comme beaucoup de mes compatriotes, je me sens tout de même, – plus encore que culturellement -, viscéralement attaché à ma toute petite part de l’héritage de ce « capital immense »et du privilège sacré d’être Français.

La lecture du « Livre Noir de la Révolution française »qui sous la plume de Jean Tulard, de Pierre Chaunu et Emmanuel Leroy-Ladurie, m’a ouvert les yeux sur le mélange de cruauté barbare qui sommeille dans les entrailles de ce vieux pays, mais aussi sur l’audace, le courage, voire l’héroïsme qui peuvent en surgir dès lors qu’il s’agit de défendre la Patrie, a complété le patrimoine intellectuel dont se nourrissent mes convictions.

A tous ceux qui s’interrogent sur l’identité française, et qui, comme moi, refusent de s’en tenir à la définition un peu courte que nous en propose Hollande, je suggère de lire ou de relire Jacques Bainville et surtout, les trois volumes que Fernand Braudel, que je considère comme le plus grand historien de l’époque contemporaine, a consacré à l’Identité de la France.

Ils en concluront, comme moi, que la France éternelle c’est bien plus qu’une « idée »….. et que son identité n’a rien à voir avec celle que certains voudraient imposer aux Français en les sommant d’accepter de se dissoudre dans un magma d’idées fumeuses dans lequel se mélangent la détestation de soi, une attirance morbide envers « les autres », un goût suspect pour le métissage sans limites, et un multiculturalisme dont les effets dévastateurs sur l’identité française ne font que commencer….  

L’Homme nouveau est-il en marche???


Homme nouveau

« L’Homme Nouveau » selon la « Théorie du Genre »…..

L’émergence d’un « Homme Nouveau » fait partie de fantasmes générés par la plupart des régimes totalitaires dont la fin du XIXème siècle et le XXème siècle nous ont gratifiés, avec les conséquences que l’on sait…

  • La France est l’un des rares pays au monde qui continuent à nourrir en leur sein quelques « zintellectuels » attardés, qui persistent à croire au « miracle » de la révolution mondiale dont ils seraient les inspirateurs. Une révolution qui passe par celle que la science permet, plus que jamais d’envisager, grâce aux perspectives qu’elle offre aux générations futures et grâce à l’action constante au sein des « masses populaires », menée avec une détermination qui confine à l’obstination par les Partis d’Extrême-Gauche, accompagnés, par calcul mais avec complaisance, par une Social Démocratie encore largement imprégnée des lubies marxistes, et de leurs dérives léninistes, ou plus encore, trotskistes….
  • Le trotskisme, dont on connaît la passion pour « l’entrisme », noyaute une bonne partie de notre administration, agit quotidiennement à travers des médias sous influence, et reste particulièrement  actif dans notre Éducation Nationale où opère, depuis des lustres, y compris sous des gouvernements de droite, la secte des « pédagogistes« .
  • Pour les « pédagogistes« , la naissance de « l’Homme Nouveau »passe par la destruction de tous les repères de « l’Homme Ancien »…
  •  La destruction de ses repères génétiques, de ses repères identitaires, de ses repères affectifs, de ses repères historiques et culturels, bref de tout ce qui fait que l’Homme d’aujourd’hui est « lui-même ».
  • La destruction des anciennes modalités de pensée et de comportement et la formation de nouveaux comportements vise avant tout, les jeunes générations. On comprend que pour les fanatiques de la « transformation de la Société », tout commence à l’école !!!!

En mettant de l’ordre dans mes vieux bouquins, j’ai retrouvé dans un exemplaire délabré, probablement chiné, il y a longtemps, chez un bouquiniste parisien, la trace du discours tenu au congrès des jeunes communistes de 1919 où Lénine parlait de «l’homme nouveau soviétique » qui « aime le parti et qui travaille avec abnégation pour le bien de la patrie socialiste ».

Les piliers entre lesquels Lénine plaçait l’homme nouveau peuvent être reconstitués par des assertions comme : « Nous ne croyons pas en la morale éternelle et nous considérons comme périmés tous les contes sur elle ». Ou bien encore: « Nous nions toute morale issue d’une notion en dehors de l’humain, hors de la classe», et cette définition « opérationnelle » enfin: « La morale c’est ce qui sert à la destruction de l’ancienne société exploiteuse et à la réunion de tous les hommes du travail autour du prolétariat ».

J’ai retrouvé également, dans ce vieux bouquin, un portrait de l’homme nouveau esquissé par Trotski.

Voilà comment le leader bolchevique envisageait l’avenir en 1924 : « L’homme va devenir, en fin de compte un être harmonieux. Il commencera par le contrôle des processus mi-conscients, puis inconscients de l’organisme: la respiration, la circulation, la digestion, la reproduction,( sic !!!) arrivant à les subordonner dans la mesure désirée grâce au contrôle de la raison et de la volonté…( l’homme pourra contrôler ses émotions en élevant ses instincts à la hauteur de sa conscience, en les rendant transparents, en réussissant à créer un type biologique supérieur, un surhomme…)….. Son corps sera plus harmonieux, ses mouvements plus rythmiques, sa voix plus mélodieuse (sic !!!). Le type humain moyen arrivera à l’envergure d’un Aristote, d’un Goethe ou d’un Marx ( sans blague !!!). Et au-delà de tout cela nous atteindrons les sommets les plus hauts » (apud Volkogonov, 1998, p.212).

Pour la réalisation du prototype sont recommandées des actions comme l’exportation de la révolution, la guerre civile et la violence envers « l’ennemi de classe » !!!

Après un demi siècle d’actions en faveur de l’émergence de «l’homme nouveau » , ce dernier devrait se présenter ainsi:  » Dans les visions du Parti, l’ Homme Nouveau, qu’il soit ou non membre du Parti, doit être un militant plein d’abnégation, d’enthousiasme, d’héroïsme. »

« Il doit croire sans condition en la parole du Parti, il doit avoir une haute conscience communiste de Parti, être athée, haïr profondément l’ordre capitaliste, ne jamais se plaindre de rien, croire dans le présent et surtout dans son heureux avenir et dans celui de ses enfants ».

« Le jour il doit travailler et la nuit il doit étudier la doctrine marxiste-léniniste et surtout les discours des leaders, les décisions des congrès et les conférences du parti, avoir une confiance totale dans la ligne du parti et la suivre sans réserve. Qu’il ne connaisse pas une autre religion que la parole du parti, qu’il n’hésite pas à dénoncer ses parents, ses frères et ses amis quand ceux-ci protestent contre le parti. En un mot, le nouvel homme doit être totalement anéanti comme personne, devenir un exemplaire anonyme dans un immense troupeau. » (B. Nitescu, 1989, p.362).

Tout un programme…..

Ainsi, quand on s’étonne de la détermination de notre Najat Belkacem à bousculer l’idée que nous nous faisons de ce que doit-être l’école de la République, il faut savoir qu’elle s’inscrit consciemment ou non, dans la ligne d’une pensée trotskiste et dans la poursuite sectaire d’un vieux rêve utopiste.

Si la Droite parvenait au pouvoir en 2017, elle devrait inscrire à son programme, l’éradication d’un système éducatif qui porte en lui les germes de la perversion de toute une génération d’étudiants.

Et si, par malheur pour la France, la Droite échouait, en raison de l’inconsistance de ses dirigeants actuels, la jeunesse risquerait d’être peu à peu endoctrinée, dès L’École Primaire, par de dangereux sectaires. Et « l’Homme Nouveau » serait en marche, vers l’inconnu…..