Le « voile de la mariée »….


Selon l’Agence Reuters, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, se rendra bien ce mercredi au premier mariage homosexuel célébré en France, à Montpellier, « en dehors de ses fonctions officielles » mais « avec l’accord du Premier ministre », ont précisé mardi ses services.

Pour en savoir plus, aller sur:

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/najat-vallaud-belkacem-se-rendra-au-mariage-homosexuel-de-montpellier_1252492.html#zHWVSZq3jy7PqqtW.99

On s’interroge dans l’entourage des futurs mariés pour savoir lequel des deux portera le voile traditionnel de « la mariée »…

Belle Kacem

Dans l’entourage de la porte-parole du gouvernement, la question de la tenue de « Najat » pour la participation à cette noce, est fort débattue…

Pourtant, le port du voile, avec un air de « femme soumise » sied parfaitement à la Ministre, malgré son engagement dans le « combat pour la libération de la femme »….

Mais faut-il préciser que cette photo a été prise lors d’un voyage officiel au Maroc ??? Ce qui incite à penser que cet jeune femme tel « Janus » a deux visages: Najat Vallaud, en France, redevient vite Najat Belkacem quand elle est au Maroc…

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Hyper-crisis versus hypo-crisie.


Le monde traverse une crise grave, l’une des plus graves qu’il ait dû affronter depuis la « Grande Crise » de 1929.

Le choc de la crise financière qui s’est répercuté en crise économique sur les pays développés a mis en évidence les conséquences des trente années d’une « croissance » soutenue par un endettement débridé des pays les plus riches habitués à vivre sur la « rente de situation » que procurait aux économies dominantes une énergie et des matières premières à bas prix.

Personne ne s’interroge sur l’origine du dogme qui a permis à la plupart de ces pays d’accepter de vivre avec un déficit budgétaire de 3%, ce chiffre étant devenu, au fil du temps, une norme, avant de devenir ce qu’il est aujourd’hui, c’est-à-dire un carcan.

En fait, cette tolérance se fondait sur le pari permanent d’un retour à la « croissance », le taux de 3% étant celui considéré par les « économistes » comme le taux à partir duquel on pouvait escompter une reprise de la création d’emplois, grâce à laquelle, avec la croissance des recettes de Etats, le déficit toléré pourrait être résorbé.

On sait ce qu’il en est aujourd’hui. Il n’y a plus de place pour la « fuite en avant » et pour le déni de réalité. Le poids de la dette cumulée, pour financer les déficits successifs, jamais comblés par un mythique retour de la croissance, est devenu insupportable.Il menace la souveraineté des Etats européens, déjà bien amoindrie. Les intérêts de la dette grèvent désormais les budgets, au point de priver les Etats de toute « marge de manoeuvre ».

Dans les pays concernés, il n’y a plus de place pour les discours hypocritement lénifiants: les peuples ont, confusément, pris conscience des réalités et savent que rien ne pourra les exonérer des sacrifices nécessaires pour assainir les finances des Etats et revenir à des principes de saine gestion, le premier d’entre eux étant fondé sur l’impossibilité de dépenser l’argent que l’on a pas en poche, et sur la necessité de ne pas consommer, en valeur, plus que ce que l’on produit.

Il aura fallu beaucoup de temps pour que cette prise de conscience devienne une réalité.

Car l’hypocrisie de la classe politique commun à une génération entière de politiciens professionnels de tous bords pratiquant effrontément le « déni de réalité » souvent dénoncé ici, a favorisé « l’enfumage » des peuples qui préfèrent entendre les porteurs de « fausses bonnes nouvelles » plutôt que les « Cassandre »….

C’est le règne du « faire comme si on ne savait pas »…..

Ce qui est vrai dans le domaine de l’économie l’est également dans le domaine « sociétal ».

Nous avons été habitués, depuis la « révolution des idées » générée par l’agitation de Mai 1968, à considérer que le « progrès » consistait à mettre à bas « l’ordre établi », à contester tout ce qui pouvait être assimilé à des manifestations d’autorité, à renier tout ce qui provenait de l’héritage de ceux qui nous avaient précédé, et en particulier les valeurs sur lesquelles reposait l’équilibre de nos sociétés.

La manifestation la plus récente en est la présentation qui a été faite, en France, du « mariage pour tous », destiné à légaliser le mariage entre homosexuels, et accessoirement l’adoption par les couples de même sexe. Selon les inspirateurs de cette prétendue « avancée » législative, il s’agit d’un progès historique de nos sociétés.

L’ assurance, voire l’arrogance avec lesquelles ce point de vue a été défendu n’empêche pas qu’une fraction significative du peuple français considère qu’il s’agit, au contraire, d’une régression calamiteuse des valeurs familiales, au nom d’une conception égoïste de la liberté individuelle qui non seulement ignore les intérêts des enfants qui grandiront au sein de ces « unions » atypiques, mais introduit dans notre société des ferments dangereux, au nom d’une conception de la sexualité et de « l’amour » qui dérange bien des consciences.

Gay

Le concept de « tolérance » est devenu, au fil du temps, à son tour, une sorte de dogme qui s’introduit dans tous les domaines de la vie sociale. Dans le monde des « soixante-huitards » attardés, il n’y a de place au sein de la « société respectable » que pour ceux qui se couchent devant les ayatollahs de la nouvelle religion du « politiquement correct ».

Les autres, « les intolérants » sont à rejeter aux marges extrêmes et peu fréquentables de cette société malade d’elle-même.

La France traverse, ainsi, un grave crise morale qui vient s’ajouter à l’autre crise.

De tolérance en tolérance, nos « bobos-gauchos »sont devenus sourds et aveugles aux menaces qui se profilent et auxquelles notre société aura du mal à échapper. Et cela, malgré les signes avant-coureurs qui se multiplient sous nos yeux.

Car pendant que, chez nous, ceux qui tiennent le haut du pavé idéologique se complaisent dans un climat de laxisme plus ou moins festif, pendant que les « gay-prides » deviennent des manifestations guignolesques comparables aux carnavals d’antan, se multiplient, à nos portes des avertissements, que seule l’hypocrisie ambiante permet d’ignorer.

Je regardais, avant-hier soir, deux documentaires de grande qualité, diffusés sur France 3. C’était en « prime-time » le soir du 22 Mai.

Ces deux documentaires peuvent être revisionnés sur le site:

http://www.tv-replay.fr/documentaires/france3-pluzz/nc/date/1.html

Ils traitaient d’un sujet angoissant. C’est sans doute pour cela, qu’à mon grand étonnement, ce sujet n’a rencontré qu’une audience modeste. Je me suis précipité, le lendemain, sur la Presse spécialisée pour y trouver quelques réactions ou quelques analyses : silence radio absolu.

Car le sujet était:«  La Confrérie. Enquête sur les Frères Musulmans ». suivi de « Printemps Arabes. La Confiscation ».

Un sujet qui mérite pourtant que l’on médite sur ce qui se trame à nos portes, et qui n’a rien à voir avec les élucubrations de nos habituels « zozos » sur les progrès de la démocratie dans les Etats arabes.

Il suffit d’écouter le discours des Imams, « maîtres à penser » de « l’Islam Conquérant », pour réaliser à quel point il est illusoire de croire à une quelconque possibilité de cohabitation paisible entre l’Islam et la Démocratie, entre leur conception de la Loi Coranique et celle de nos lois « libérales », notamment sur le plan des moeurs….

A l’intention des naïfs, rappelons que Yusuf Al-Qaradawi, le cheikh égyptien qui a été acclamé par une foule en délire, place Tahrir, prêche La notion de patience dans l’islam et que ce livre est disponible en français.

Il faut savoir que Sayyid Qutb (1906-1966), le principal penseur des Frères musulmans, défend, contre toute définition minimaliste ou mystique du djihad, l’idée que le but ultime du djihad n’est nullement la protection d’un territoire, mais l’instauration du royaume de Dieu dans le monde entier : « Le genre humain est l’objet de cette religion, la terre entière est son champ d’opération. »

Pour ces Imams, ce que nous considérons comme des manifestation de « liberté », ne sont que les signes de perversion et d’immoralité d’une société décadente. A ce sujet, lire l’intéressant article publié dans « Le Point »:

http://www.lepoint.fr/societe/les-50-propositions-d-hassan-al-banna-fondateur-des-freres-musulmans-25-05-2013-1672212_23.php

Frères Musulmans

A l’heure où Paris, devenue une Capitale « dangereuse » pour les touristes du monde entier, à l’heure où la France est confrontée à la barbarie venue de ses banlieues, à l’heure où on égorge à Londres, en pleine rue, à l’heure où Stockholm est dévastée depuis plusieurs nuits consécutives, – Stockholm capitale d’un pays que l’on nous sert comme un modèle de tolérance et de (sociale) démocratie -, nous fermons hypocritement les yeux, et continuons, – après « l’affaire Merah », après la découverte de trafics d’armes de guerre sur notre territoire, et de réseaux de « franco-marocains, algériens ou tunisiens »partis combattre au Mali, puis en Syrie -, à défiler, en France, « pour » ou « contre » le « mariage-gay ».

Car, qu’on se le dise, si la Loi Taubira a l’ambition d’introduire un « changement de civilisation » ( ! ),il faut ramener l’affaire du « mariage gay » à ses justes proportions.

Comme je l’ai souvent souligné ici, les candidats au « mariage, chez les Gay, ne représentent qu’une minorité à l’interieur de la minorité Gay dont la majorité n’est pas prête à s’engager au « devoir de fidélité » devant un Maire… Trop habituée à la pratique du sexe avec des « partenaires multiples » !!!

Mais les défilés d’adversaires du « mariage pour tous », sont bien plus des manifestations qui traduisent une profonde inquiétude inspirée par ce qu’ils considèrent comme un nouveau recul  de valeurs morales qui sont conçues par ceux qui manifestent comme essentielles à la cohésion, voire la survie de notre société.

Le fait que quelques pays nous aient précédés dans ce mouvement de déclin, ne suffit pas à calmer les inquiétudes sur la portée de cette réforme.

Emeutes à Stockolm

Les précédents qui sont mis en avant ne sont significatifs que de la crise morale qui affecte l’Europe entière, et qui est encore plus grave de conséquences, à long terme, que la crise économique et les crises politiques qui en découlent.

C’est triste. Mais c’est surtout fort dangereux, car pendant ce temps le feu couve à nos portes…..alors que l’unité nationale est gravement menacée.

    

Algérie: la bière coule aussi dans les rivières !!!


bieres belges

Nous savions que les Algériens avaient soif d’espoir et de liberté. Pour apaiser cette soif, le Gouvernement algérien qui ne cessera jamais de nous surprendre, a décidé, en « noyant le poisson » du même coup, de faire en sorte que la bière coule à flots dans les rivières algériennes.

De quoi rendre les Belges fous de honte.

C’est en parcourant le quotidien algérien Le Soir, que, sidéré, j’ai découvert cet article insolite. Je cite:

« Pas moins de 198 conteneurs de bière, représentant quelque 12 millions de bouteilles, vont être déversés dans l’oued Soummam au cours de cette semaine.

Cette quantité d’alcool importée de Belgique en 2008 par une société spécialisée de l’import-export, basée dans l’Algérois, s’est avérée impropre à la consommation après analyses sanitaires. L’information nous été révélée par le P-dg du port de Béjaïa, avant de nous préciser que l’opération de destruction de cette marchandise devra obéir à plusieurs conditions, notamment celles liées à l’environnement, la santé et la sécurité publique. «La décision de la neutralisation de la marchandise en question a été requise, après plusieurs années de réflexion par la commission chargée de cette impressionnante action, jamais connue localement», selon Djelloul Achour, le premier responsable de l’enceinte portuaire de Béjaïa. L’opération consiste à vider, pièce par pièce, les 12 millions de bouteilles de bière en verre dans l’oued Soummam et autres rivières de la région de Béjaïa, par les employés réquisitionnés à cet effet, avant de récupérer tout l’emballage, qui sera ensuite vendu aux enchères publiques à l’effet de son recyclage.

Le même responsable nous a indiqué, par ailleurs, qu’une autre mesure d’anéantissement, presque similaire, a été décidée pour les 1 100 tonnes de sucre avarié, importé du Brésil depuis 2003 par un promoteur, qui encombre les hangars du port de Béjaïa depuis 10 ans. Ces quantités ont posé d’énormes problèmes de logistique, selon notre interlocuteur, aux gestionnaires du port, qui ont passé en revue une longue série de solutions, afin de liquider la marchandise en question. Le P-dg de l’EPB nous révélera que toutes les tentatives entreprises par ses services pour l’écoulement de cette matière avaient échoué. La neutralisation du sucre en question aura lieu dans la même enceinte portuaire et de façon sommaire, précise le P-dg, et ce, en mélangeant le sucre avarié avec des matériaux de construction, à savoir du gravier, du ciment et autres produits, afin d’éviter tout risque sanitaire.
Kamel Gaci »

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/04/18/article.php?sid=147993&cid=4

Fin de citation.

Ainsi, donc, les femmes trouveront là, une raison de se retrouver, entre elles, plus souvent, à la rivière, pour échapper au regard inquisiteur des hommes, et pour « boire un demi » entre copines, en faisant un brin de conversation !!!

Quand aux Entrepreneurs du bâtiment, ils pourront continuer à « se sucrer »en toute quiétude, tout en « bétonnant » allègrement….

Décidément, on ne recule devant rien au pays de Boutef !!!! Si le ridicule devait tuer, il ne resterait plus grand monde à la tête de ce beau pays, gouverné, lui aussi, par des « nuls »….

L’homme, l’enfant, et la Mer…


Il arrive que sur une plage déserte, le promeneur soit confronté à une image magique. Ce jour-là, le ciel était parcouru par quelques nuages attardés, qui semblaient s’être égarés du troupeau qui remontait vers le Nord.

Une brise légère frisait la surface de l’eau. La Méditerranée était dans l’un de ses bons jours: d’un bleu profond dont les nuances varient en fonction des caprices du soleil qui, de temps à autres, joue à cache-cache, au passage d’un nuage….

Les vagues venaient mourir sur la plage, en chuchotant de doux messages à ceux qui lui prêtent l’oreille, des messages qui viennent de très loin, un peu comme ceux que l’on trouve dans les bouteilles jetées à la mer.

Des messages qui viennent de ceux qui, depuis toujours, se sont aventurés « au-delà des mers », des histoires de marins, d’aventuriers, de pirates barbaresques et de naufrages….

La Méditerranée a tant de choses à raconter.

Berceau des vieilles civilisations qui nous ont tout appris. Forbans et capitaines l’ont sillonnée depuis l’antiquité, hantés par cet horizon au-delà duquel, ils n’osaient s’aventurer avant l’invention de la boussole.

Mon regard s’est posé sur cet instant magique où un homme et son enfant, plantés là, les bras croisés, dans la même attitude, les pieds léchés par la mousse que crée le reflux de la vague.

Ils étaient là, silencieux, le regard fixe, face à cet horizon bleu, qui par temps clair paraît encore plus lointain….

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A quoi pouvaient-ils penser ???

J’imaginais alors l’Homme rêvant de fabuleux voyages, au-delà de la ligne d’ horizon, et s’interrogeant sur l’infini, sur son mystère, et sur ses promesses….

Et l’enfant ??? à quoi pouvait-il rêver, lui ???

Les rêves d’enfants sont insondables. Peut-être se contentait-il, en attendant de rêver à son tour de liberté, de savourer cet instant de bonheur tranquille partagé avec son père, et de contempler le mouvement des vagues en tentant d’imprimer dans sa mémoire déjà éveillée, le souvenir d’un moment de fugitive sérénité partagé avec son père…

J’imaginais le petit Homme encore fragile, mais confiant dans son destin, grâce à la protection affectueuse de son père. L’horizon et sa dimension infinie ne semblait pas le préoccuper: il regardait, souriant, en toute innocence, la mousse des vagues s’enrouler autour de se chevilles.

Comment, à cet instant de magie, ne pas songer au sublime poême de Charles Baudelaire:

’Les fleurs du mal’’(1857)

Homme libre, toujours tu chériras la mer !

La mer est ton miroir : tu contemples ton âme

Dans le déroulement infini de sa lame 

Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer

Tu te plais à plonger au sein de ton image

Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur

Se distrait quelquefois de sa propre rumeur

Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

 Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets

Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes

 Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes

 Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

etc….

    

Les « petits » Suisses…et les autres….


…ne comprennent rien à la « grandeur de la France ». Et encore moins à l’arrogance des cancres qui la gouvernent…

Un témoignage intéressant nous parvient, cité par la Presse suisse, à l’occasion de la visite d’une délégation de Sénateurs français à leurs homologues du Canton de Berne.

Un témoignage intéressant, dans la mesure où il donne un aperçu de la manière dont les pays voisins nous voient: ils nous tendent un miroir dans lequel nous n’osons plus nous regarder…

Car nous sommes gouvernés par des cancres qui haïssent les « Premiers de la Classe », dont ils se moquent, du fond de cette classe où ils sont confortablement installés, au dernier rang, tout près de la chaleur du radiateur….

Les Suisses ne sont pas les seuls à nous considérer comme des cancres. Les « petits Danois » également. Pour ceux qui lisent l’Anglais je conseille de parcourir cet inquiétant diagnostic, sur une France qui est en train de rejoindre les pays en déclin:http://www.piie.com/blogs/realtime/?p=3569.

 Cette étude, que le Peterson Institute de Washington vient de consacrer à la France est très critique. Son auteur, le danois Jacob Funk Kirkegaard, dénonce en effet sans ménagement la propension française au déni et au statu quo avec ses conséquences néfastes pour la gouvernance européenne et pour la survie même de l’Europe.

Suisse

La « Diagonale du Flou »….


BOUTEFLIKA

Humour algérien

Le « Grand Méchant Flou » semble avoir contaminé les médias français, dont on savait déjà la propension à distiller, sélectionner, voire manipuler l’information en fonction de critères qui n’appartiennent qu’à eux. Ils nous ont habitués à nous saturer d’informations de peu d’intérêt, et à nous sevrer d’informations significatives…

La Presse algérienne s’en soucie. De même qu’elle se soucie de l’évolution de la santé du Président Bouteflika, qui, une fois de plus, n’a pas reculé devant le danger, en confiant sa santé précaire aux soins de l’hôpital français du Val de Grâce, où il est soigné par des médecins militaires de « l’Armée française tortionnaire »qu’il a combattu en Algérie.

Dans un article du quotidien algérien « El Watan », la question est évoquée. Avec prudence. Cf: http://www.elwatan.com//actualite/bouteflika-toujours-hospitalise-au-val-de-grace-09-05-2013-213072_109.php.

La complicité créée par l’arrivée de la Gauche au pouvoir, en France, entre les oligarques algériens et « le Président Normal 1er de la France », permet d’entretenir le secret autour de l’état de santé d’un « Boutef », dont les Algériens se demandent, avec anxiété, s’il est encore en état de postuler à un nouveau mandat.

Car, je cite « El Watan » : » si la maladie de Bouteflika est une énigme, le diagnostic du mal qui ronge le pays est, quant à lui, bien connu. Corruption, gabegie, abus de pouvoir, inégalités sociales, atteintes aux libertés sont autant de cellules malignes atteignant le pays en profondeur du fait d’une gestion chaotique et despotique des affaires publiques. »

Mais la Gauche française, championne de la transparence, quand elle est dans l’opposition,possède dans le domaine de « l’enfumage » de l’opinion, des talents reconnus et une expérience au niveau le plus élevé, quand elle est au pouvoir….

Grâce à ce talent dans l’utilisation des « silences complices », Mitterrand avait pu cacher à la France entière, pendant toute la durée de son mandat, qu’il souffrait d’un cancer de la prostate qui a fini par avoir le dernier mot….

Il n’est pas une émission politique mettant en scène ceux qui nous gouvernent actuellement, ni une « conférence de presse », sans que l’on n’ait l’occasion de faire le constat de la maîtrise avec laquelle les « Nuls » qui nous gouvernent, savent répondre aux questions embarrassantes, en prenant « la tangente »…

Il suffit d’observer avec quel aplomb, notre « Grand Méchant Flou » évacue, actuellement, la question de la proximité du « vrai-faux » remaniement ministériel qui tarode la classe politique, en choisissant pour répondre, la trajectoire de « la Diagonale »….

PS: Pour ceux qui aiment lire, je signale l’excellent livre d’un auteur espagnol, qui traite, avec un talent d’écriture et de narrateur exceptionnel, un épisode de l’Histoire de la ville de Cadix, bombardée par les troupes de Napoléon 1er de sinistre mémoire pour le peuple espagnol. Ce livre s’intitule « Cadix ou La Diagonale du Fou »….

Diagonale

L’Oued.


L'Oued

4 Mai 2018 – 4 Mai 1956.

Dans quelques jours, je rejoindrai, fidèle à un rituel qui dure depuis très longtemps, mes camarades  » survivants » de la 2ème Compagnie du 25ème Bataillon de Chasseurs Alpins, pour partager, après des retrouvailles toujours émouvantes, un moment d’exceptionnelle fraternité. Nous évoquerons, une fois de plus des souvenirs qui n’appartiennent qu’à nous, tant il est difficile de les partager avec ceux qui ne les ont pas vécus. Nous évoquerons ceux qui ont laissé leur vie là-bas, pour rien, et les autres, disparus, mais toujours présents dans nos souvenirs. Puis, nous nous séparerons, en espérant être encore en vie l’an prochain, pour nous retrouver, une fois de plus…..

Chaque année, à la même date, je me réveille, au lever du jour : Impossible de continuer à dormir. Les yeux mi-clos, la poitrine oppressée, je revois les images qui défilent dans ma mémoire. Des images semblables à celles gravées dans la mémoire de ceux qui ont vécu les heures tragiques d’une guerre qui aura marqué notre génération. 

Impossible d’empêcher le film de cette journée de se dérouler. J’ai beau chercher à me rendormir, en me tournant et en me retournant dans le lit, la tête enfouie sous l’oreiller.Mais les images reviennent sans cesse, obsédantes.

Si je raconte ces souvenirs, c’est pour tenter de me « libérer ». Pour « exorciser ». Pour tenter « d’effacer du disque dur « , les images qui taraudent ma mémoire, depuis trois heures du matin….

Trois heures du matin. Le bordj de Bou Jaber,- sur la frontière algéro-tunisienne – où stationne la deuxième Compagnie du 25ème Bataillon de Chasseurs Alpins, est parcouru par le Sergent qui commande le poste de garde, et qui réveille tout le monde, sans ménagements.

« Tenue de combat »!!! Départ dans une demie-heure !!! Dit-il, en tambourinant contre ma porte.

Je saute, avec peine, dans mon treillis. Je boucle mon sac à dos, après avoir rajouté deux chargeurs de PM dans les poches extérieures. J’endosse mon harnachement de ceinturon et bretelles à cartouchières, et, juste avant de quitter ma « piaule » j’enfourne deux grenades dans les poches de ma veste de treillis. Une grenade offensive et une défensive.

J’entends le Lieutenant Toma crier « rassemblement »autour des GMC dont les moteurs tournent déjà. Je rejoins ma section, la deuxième section, et sans « faire l’appel », je vérifie que tout le monde est là.

Le Sergent d’Ordinaire distribue les boîtes de ration. Et en passant devant lui, nous trempons notre quart dans le bouteillon de café chaud, bienvenu par le froid glacial de cette nuit de printemps, dont le ciel étoilé et la pleine lune éclairent les visages que j’entrevois dans la lumière des phares des GMC.

A mon tour, je monte dans celui qui transportera ma Section. Comme d’habitude, je laisse mes chasseurs s’asseoir sur les bancs latéraux du camion, et je me laisse tomber au sol, à l’arrière, parmi mes hommes, contre la cabine de conduite. J’aperçois, entre autres, dans l’ombre, Nardo, Nantet, Guigon, Gagnaire, Delorme qui sont là, ainsi qu’Andolfo, mon « éclaireur de pointe ». 

Je laisse le confort de la place au côté du chauffeur, à mon copain Cossu: affalé, au fond du camion, mon sac-à-dos me servant d’appui, je vais pouvoir dormir pendant une partie du trajet. Ce sera toujours ça de pris…. 

Le convoi démarre: quatre GMC, un par Section, précédés de la Jeep, dans laquelle ont pris place le Lieutenant Toma qui commande la Compagnie, le Lieutenant de La Bigne, son adjoint, et deux chasseurs servant un Fusil-mitrailleur. 

Nous roulons, pendant deux heures ou plus. Je ne sais pas très bien car j’ai dormi. Je me suis réveillé seulement au moment où le convoi a traversé l’oued Mélègue. A cet instant, je comprends que nous sommes en Algérie,dans une zone réputée pour être dangereuse,car plusieurs « Katibas » ont franchi la frontière depuis quelques semaines: c’était le principal sujet de conversation, au mess, chaque jour qui a précédé « l’opération » en cours….

Les GMC roulent tous phares éteints. Lorsque notre convoi s’arrête, il prend place dans une longue file de véhicules chargés de soldats. Je comprends alors qu’il s’agit d’une « grosse opération »: tout le bataillon est rassemblé, et j’apprendrai, un peu plus tard, que toute la Division, la 27ème DIA dont l’Etat Major est au Kef, est engagée dans cette « opération ».

Le long convoi redémarre, et après une demie-heure de route, s’arrête en pleine campagne.

Nous mettons pied à terre. Le Sections se rassemblent et se forment dans le clair-obscur de la nuit qui s’achève. Le lieutenant Toma réunit les gradés pour expliquer le but de cette opération, et pour nous indiquer que nous faisons partie de la manoeuvre d’encerclement d’une Katiba. Le « contact » devrait se produire au lever du jour, après une marche d’approche d’environ deux heures.

Puis, en file indienne, nous démarrons, en « respectant nos distances ». Il fait froid dans les montagnes de l’Ouenza. Le sol est rocailleux, encore humide de la rosée de la nuit. Il flotte dans l’air un parfum de pins qui se mélange à une odeur de thym  que répandent des touffes qui ponctuent le sol de taches sombres….Au loin, nous apercevons les lumières de la ville minière de Ouenza. Je me dis que là-bas, des gens dorment encore, dans leur lit douillet…

Après environ une heure et demie de marche, sur un sentier pentu, nous arrivons à l’entrée d’une gorge de couleur ocre jaune, où coule un filet d’eau, dans le lit d’un oued bordé de maigres pins, où des bouquets de lauriers roses apportent une note de couleur dans un environnement austère, et menaçant, en raison de la végétation et des éboulis de roches qui sont autant de caches propices aux embuscades….

Nous faisons une halte. Une fois de plus, je compte mes hommes. Tout le monde est là. J’entends Gantin qui discute avec Nardo, et sa grosse voix qui porte dans le silence. Je leur demande de se taire. Râleurs, ils s’exécutent….

Cossu s’approche de moi: il a récupéré dans sa gourde, un reste de café, et il m’en offre quelques gorgées avec deux biscuits prélevés sur sa boite de ration.

Le Lieutenant Toma et de La Bigne s’approchent à leur tour. Toma nous donne ses instructions: ma Section avec de La Bigne ratissera le fond de l’Oued, pendant que les deux autres sections progresseront le long des falaises, et inspecteront les grottes cachées derrière les éboulis.

Une dernière gorgée de café et ma Section, en formation de tirailleurs, s’engage dans l’oued. En ligne, mes chasseurs progressent avec la prudence de ceux qui ont déjà l’expérience du feu, en respectant, entre eux, les distances règlementaires…

Je me porte en tête de la Section, précédé par Andolfo, notre « éclaireur de pointe » . Le Lieutenant de La Bigne, est sur ma droite, à moins d’une dizaine de mètres de moi. 

Andolfo est un garçon attachant, car toujours plein d’humour, courageux, dur à la peine, infatigable, un regard perçant de montagnard, qui a déjà affronté le danger, notamment au cours des durs « accrochages » du 24 Mars et du 27 Avril 1956, au cours desquels il s’est révélé un éclaireur efficace, en repérant très tôt ceux qui nous prenaient pour cible.

Le jour s’est levé. Les premiers rayons du soleil passent au-dessus des falaises et viennent baigner les touffes de lauriers roses, en restituant l’éclat insolite de leur couleur. Mais nous ne sommes pas là pour admirer la nature. D’autant qu’il règne, dans cet oued, un silence angoissant. 

De temps à autres, des pierres qui se sont détachées sous les pas de la section qui progresse sur le bord des falaises, roulent en faisant un bruit sonore qui nous fait sursauter.

Soudain, Andolfo s’arrête. Il se tourne vers moi et sans un mot me montre le sol. Dans la terre humide, il y a des traces de pas. Des traces qui ne laissent aucun doute. Car nous avons appris à relever les traces de « Pataugas », la chaussure que portent ceux qui viennent de Tunisie, et qui sont mieux équipés que « les combattants de l’intérieur »….

D’un signe j’alerte de La Bigne qui, à son tour examine les traces. Nous partageons la même conclusion. « Ils » sont probablement une dizaine…..Et « ils »ne doivent pas être très loin, car ces traces sont toutes fraîches.

Nous continuons notre progression, en redoublant d’attention. Un merle me fait sursauter, en s’envolant d’un buisson en poussant un cri d’alerte.

Au même moment des coups de feu partent de la falaise où progresse l’autre Section. Je fais signe à la Section d’arrêter sa progression et je m’abrite derrière un bouquet de lauriers, pendant qu’Andolfo s’agenouille pour analyser la situation . Il me fait  signe de m’approcher en me montrant du doigt, un buisson à une trentaine de mètres. Prudemment, j’avance pour le rejoindre. Il me fait un clin d’oeil : c’est la dernière image que j’ai conservée de lui, vivant.

Mais alors que je ne suis plus qu’ à quelques mètres de lui un autre coup de feu claque à mes oreilles. Puis un autre encore. Je sais reconnaître le claquement d’une balle qui ne m’est pas destinée. J’entends derrière moi, un cri : un de mes chasseurs a probablement été touché.

Puis soudain, tout s’accélère. J’entends, autour de moi, le feulement des balles qui, elles, me sont destinées. Je hurle à Andolfo qui est à un mètre devant moi: « Couches-toi » !!! Trop tard. Andolfo tombe, les jambes croisées, en criant « Maman »!!! Jamais je n’oublierai ce cri.

Andolfo avait bien repéré le buisson d’où partent les tirs. Trop tard pour lui. Ce sont des tirs de « Beretta », un fusil de marque italienne. Le buisson est à une vingtaine de mètres de moi. Profitant d’une légère déclinaison du terrain, je bondis: la terre se soulève par rafales autour de moi. Il y a donc aussi une arme automatique qui m’ a pris pour cible.

Sans réfléchir, je m’approche à une dizaine de mètres du buisson d’où semblent partir les tirs, entre deux rafales. 

C’est « eux » ou moi.

Je balance ma grenade offensive dont la détonation résonne entre les falaises de l’oued.  Puis, je m’applatis le nez contre le sol humide. Un court silence, puis une nouvelle rafale part du buisson: j’entends des cris et un « Allah Ou Akbar » dans le buisson.

 En me soulevant légèrement, je balance ma grenade défensive, qui explose dans un vacarme assourdissant, et sans attendre j’ouvre le feu en vidant mon chargeur de PM. Quelques secondes s’écoulent, dans un grand silence. Puis de toutes parts des tirs reprennent: je ne sais plus si ce nos « nos » hommes qui tirent, ou si ce sont « les autres ».

Je vide un second chargeur sur le buisson, et hurle cessez-le-feu !!!! Plus rien ne bouge dans le buisson. Un lourd silence s’abat sur l’oued.

 Je me porte vers Andolfo: son coeur ne bat plus. La main que j’ai tendue vers sa poitrine pour savoir s’il avait encore un souffle de vie est pleine de sang. Je lui ferme les yeux.

A quelques mètres de là de La Bigne m’appelle. Il est touché à la cuisse et pisse le sang, je lui applique un garrot. Toma qui a dévalé la falaise accourt avec un groupe de chasseurs.

Je ne suis même pas encore allé voir combien étaient ceux qui étaient embusqués derrière ce maudit buisson. Très vite l’hélicoptère alerté par Toma arrive dans un vacarme assourdissant et soulevant un énorme nuage de poussière.

Avec Toma nous plaçons la dépouille d’ Andolfo sur le support qui sera fixé au flanc de l’hélicoptère. De La Bigne, livide, me regarde et me dit merci. « Sans toi, « ils » m’auraient achevé au sol ». Avant d’être placé sur le support de l’hélicoptère, il me remet en geste d’amitié, son poignard de commando.

Je regarde l’hélicoptère prendre son vol en sanglotant nerveusement, comme pour évacuer toute la charge émotionnelle de ces quelques instants tragiques. J’ai soudain pris conscience qu’Andolfo était mort à ma place.

C’était un 4 Mai. Dans quelques jours j’aurai 23 ans. Je n’étais donc qu’un gamin. Depuis, j’ai considéré, que tous les jours que j’ai vécu , je les dois à Andolfo. Je lui voue une reconnaissance sans borne. 

Trois jours plus tard, Andolfo sera enterré au cimetière du Kef. Je dirigerai le peloton chargé de lui rendre les honneurs.

A partir de ce jour, je n’ai jamais pu entendre la sonnerie « Aux Morts » sans être parcouru par un terrible frisson.