A mes fidèles lecteurs …


Parution de mon dernier livre, à découvrir sur Amazone.

Mon livre
Une Enfance Algeroise
de Bernard de Pasquale
Permalien : http://www.amazon.fr/dp/233407683X
PS: Pour accéder à la version numérique téléchargeable du livre, voici le lien :

Kamel Daoud, victime du déni de réalité.


DAOUD

J’ai fréquemment évoqué, dans de précédents billets, le poids des problèmes de sexualité, et de la condition de la femme, dans les comportements des Arabes. A chaque fois, cette évocation a soulevé des protestations indignées, chez certains de mes lecteurs….

C’est que, ayant grandi parmi les Arabes, en Algérie, ayant même parfois pénétré leur intimité familiale, ce qui m’était toléré, en raison de ma jeunesse, j’ai en mémoire, de nombreuses situations vécues ainsi que de nombreuses conversations entendues, en Arabe, qu’à l’époque je « possédais » mieux qu’aujourd’hui.

Il n’est pas nécessaire d’aller chercher très loin l’explication des « évènements de Cologne »: les tabous, le regard porté sur la femme depuis l’enfance, les frustrations accumulées marquent profondément le jeune musulman, jusqu’à l’âge adulte.

En outre, tout ce qui touche au corps, chez les Arabes, revêt des connotations religieuses. Car le corps est au centre des préoccupations chez les Arabes. Qu’il s’agisse de son hygiène, ou de son exposition, tout est réglementé par le Coran.

Le corps est aussi le sujet central de leurs contradictions.

Du corps de la femme sur lequel repose parfois l’honneur de la famille ou de la tribu, au corps offert par le martyr, à la flagellation, lors des processions chez les chiites, le corps occupe une place centrale dans la civilisation musulmane: tantôt sacralisé, tantôt souillé.

Il faut avoir vécu dans cet environnement pour savoir à quel point les problèmes du corps et de la sexualité tourmentent l’adolescent dans ces familles. Il faut avoir vécu parmi des Arabes pour savoir à quel point leur imaginaire est troublé par les tabous, par les préjugés, et chez les garçons, par l’image dégradée qu’ils ont de la femme en général et de la femme européenne, en particulier, réputée « facile »parceque souvent impudique, à leurs yeux…

Pour avoir abordé le sujet que j’évoque ici , avec son talent reconnu d’écrivain et de polémiste, Kamel Daoud fait actuellement l’objet d’une campagne de dénigrement indigne, de la part de tout ceux pour qui la critique de l’Islam et des mœurs du monde musulman sont devenus des interdits. Joignent leur voix aux critiques des musulmans, ceux de nos compatriotes qui, aveuglés par leur « islamophilie », voudraient réduire au silence toutes les voix qui s’opposent à leurs convictions…

Que reproche-t-on à Kamel Daoud ??? D’avoir déclaré que :

« Le sexe est la plus grande misère dans le “monde d’Allah”. A tel point qu’il a donné naissance à ce porno-islamisme dont font discours les prêcheurs islamistes pour recruter leurs “fidèles” : descriptions d’un paradis plus proche du bordel que de la récompense pour gens pieux, fantasme des vierges pour les kamikazes, chasse aux corps dans les espaces publics, puritanisme des dictatures, voile et burqa. »

Les réactions à ses propos ont été nombreuses et violentes. En Algérie, les islamistes ont émis des « fatwas » contre lui, tandis qu’en France, 19 intellectuels ont signé dans « Le Monde » une tribune qui l’accuse de prononcer des discours » racistes triviaux » et même d’être «islamophobe». Suite à ces pressions, Daoud a décidé d’abandonner le journalisme. Non à cause du harcèlement islamiste mais plutôt de la nouvelle dictature du politiquement correct.

Fort heureusement, il existe encore, parmi nos « zintellectuels » quelques esprits doués de lucidité et surtout, de courage pour s’élever contre de telles campagnes de dénigrement. En voici un témoignage, qui met l’accent sur le nouveau « terrorisme intellectuel » qui menace ceux qui voudraient continuer à s’exprimer librement sur les sujet dont notre société voudrait faire des « tabous ».

http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/2016/02/23/31003-20160223ARTFIG00080-l-ecrivain-algerien-kamel-daoud-diabolise-un-nouvel-indice-d-un-climat-d-intimidation.php

Par Chantal Delsol
Publié le 23/02/2016 à 09h40

TRIBUNE« Quiconque décrit certains aspects de la culture musulmane se voit aussitôt injurié, constate l’universitaire Chantal Delsol.

Chantal Delsol, membre de l’Institut et professeur de philosophie politique à l’université Paris-Est, vient de publier « La Haine du monde. Totalitarismes et postmodernité», Éditions du Cerf, collection «Philosophie», 240 p., 19 €.

Je cite :

« L’écrivain et journaliste algérien Kamel Daoud vient de subir des attaques très violentes qui sont révélatrices d’un choix français: la volonté profonde et consciente de ne pas regarder l’islam tel qu’il est. Dans deux textes respectivement publiés par La Repubblica et le New York Times, Kamel Daoud a analysé les agressions sexuelles de Cologne au regard de sa connaissance de la religion musulmane, culture dont il est l’héritier. Il décrit l’image de la femme et ses conséquences, et finalement ce qu’il appelle «la misère sexuelle du monde arabe» qui permet d’expliquer ce qui s’est passé en Allemagne au Nouvel An.

On peut certainement discuter certaines affirmations historiques ou sociologiques de Kamel Daoud, ce que nous laissons aux connaisseurs de l’islam. Mais devant son texte, aucune réaction de ce genre n’a été observée: pas d’arguments – seulement des injures. Malheur à lui, d’avoir analysé les tabous sexuels en terre d’islam. Aussitôt le voilà vilipendé, avec la hargne et l’aigreur habituelles de nos médias quand ils veulent se débarrasser d’un adversaire: on a pu lire une tribune décrivant Kamel Daoud comme un «humaniste autoproclamé» qui débite «une série de lieux communs navrants». Devenu un mal-pensant et subissant l’ostracisme, il annonce qu’il arrête le journalisme.

«Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver», écrivait le dramaturge nazi Hanns Johst. Quand j’entends parler de différenciations culturelles, je sors mes calomnies jusqu’à la mort médiatique de l’insolent, dirait-on aujourd’hui.

L’éloge des différences ne vaut que pour le superficiel: la couleur de la peau, la cuisine et le folklore ; mais la police de la pensée hait et interdit l’idée de cultures plurielles. D’après ce dogme, il y a une seule culture, universelle (en fait la nôtre, celle des droits de l’homme). Ainsi, il est impossible de croire qu’un comportement puisse provenir d’une culture spécifique: arguer d’une influence culturelle, ce serait aussitôt enfermer et essentialiser.

Ce que nous avons ici devant les yeux, c’est l’idéologie de l’indifférenciation culturelle, qu’il faut adopter, sous peine de se voir exclu du monde commun. Selon cette idéologie, le comportement des individus ne serait jamais lié aux cultures, mais seulement aux situations et circonstances matérielles. S’il y a eu des agressions sexuelles en Allemagne, elles devraient être décrites comme le résultat de situations économiques et sociales, et jamais comme des comportements culturels. D’après cette même idéologie, tous les citoyens du monde seraient interchangeables: mettez un Afghan à la place d’un Allemand, il se conduira de la même manière pour peu qu’on lui offre la même situation économique. Selon cette idéologie, en outre, dire que les femmes sont davantage maltraitées en pays musulman qu’en Occident serait faux, puisque certaines femmes sont maltraitées aussi en Occident. Autrement dit, on assimile la maltraitance légitimée («tu peux battre ta femme») et la maltraitance réprimée dans le Code pénal (le mari violent encourt la prison) ; ce qui est d’une malhonnêteté crasse.

Quand nous étions étudiants, il fallait constamment affirmer, sous peine de se voir insulté, que les livres de Soljenitsyne étaient écrits par la CIA. Comme la réalité est acariâtre, et douloureuse !
Il est interdit de dire la vérité sur l’islam. Comme la réalité est acariâtre, et douloureuse! Mieux vaut la mettre au ban: décrire la culture musulmane est aussitôt traduit en détestation – «islamophobie», voire «racisme». L’islam est un tabou puissant à l’époque où l’on nous demande constamment de «faire tomber tous les tabous qui restent». En parler est subversif, à ce point que nombre d’entre nous ont peur d’en parler.

Kamel Daoud tire de ses affirmations des conséquences qu’on a du mal à juger critiquables: nous devons accueillir les réfugiés et en même temps les éduquer. Mais lorsqu’il écrit que nous devons «offrir l’asile au corps mais aussi convaincre l’âme de changer», il déclenche un délire d’imprécations: c’est colonialiste, et donc anti-humaniste, de vouloir les convaincre de changer de comportement. Je tiens que nos imprécateurs savent très bien de quoi il retourne. Ils savent parfaitement que Kamel Daoud affirme des réalités séculaires. Ils savent parfaitement que la solution à la fois la plus morale et la plus réaliste consiste à «convaincre l’âme de changer». Mais voilà: ils sont pris dans les rets de l’idéologie de l’indifférenciation.

La réalité interdite et injuriée finit par éclater comme une bombe
Absolument extraordinaire est le tir de barrage injurieux et malfaisant qui reçoit toute parole sur la culture musulmane, sauf si on la décrit comme une copie fidèle de l’Occident, c’est-à-dire comme une non-culture, autrement dit si on ne la décrit pas. Ce qui indique le profond malaise d’une partie de nos élites, confrontées à une contradiction insurmontable: il est impossible moralement d’accepter le comportement de l’islam notamment vis-à-vis des femmes – et en même temps il leur est impossible idéologiquement d’assumer les différences culturelles. Une seule solution reste, celle de l’assiégé: mettre à mort médiatiquement quiconque ose exhiber la contradiction. Mais, comme on sait, la situation de l’assiégé est toujours périlleuse. La réalité interdite et injuriée finit par éclater comme une bombe, faisant beaucoup plus de dégâts que si on l’avait assumée avec maturité. »

( Fin de citation ).

Je n’ai rien à ajouter à cet excellent article, tant il traduit une opinion que je n’ai jamais cessé de défendre sur ce blog.

PS : A l’appui de l’article de Mme Delsol, faites un détour par :

http://www.ojim.fr/viols-de-cologne-la-desinformation-continue/

Le cas Céline.


Céline

Pour moi, Céline fait partie des plus grands écrivains du XXème siècle.

Je sais, bien sûr, ce que traîne derrière lui, cet écrivain, en raison de sa réputation sulfureuse. Comment peut-on admirer encore aujourd’hui, un auteur qui a pu susciter autant de hargne et de mépris de la part des « bien-pensants » ??? Comment peut-on l’admirer, aujourd’hui encore, alors que l’on est sommé, pour avoir le droit d’exprimer une opinion, d’adhérer, sans réserve, aux opinions « anti-racistes », « anti-xénophobes », « anti-homophobes », « anti-islamophobes » ???

On a tellement critiqué Céline que cela a excité chez moi, un violent désir de comprendre pourquoi…

C’est ce qui m’a poussé, très jeune à me plonger dans l’oeuvre de cet auteur maudit par tant de  » barbouilleurs de vertu » (1) décidés à l’expulser définitivement de l’histoire de la littérature.

Je n’ai que moyennement apprécié le pamphlet antisémite que véhicule « Bagatelle pour un massacre ». Par contre, je me suis attaché à « Mort à crédit », et surtout au « Voyage au bout de la nuit » qui reste pour moi l’oeuvre la plus aboutie de Céline.

Ce  » Voyage au bout de la nuit », je l’ai lu et relu, tant de fois….Et les sentiments qu’il m’a inspirés ont évolué dans le temps, au fur et à mesure que j’avançais dans l’âge, et que mes convictions, hésitantes dans mes jeunes années, se sont renforcées.

On est bien plus sceptique à quarante ans à l’égard du discours ambiant élevant au rang de dogmes les supposées « valeurs » sur lesquelles ce discours s’appuie, que lorsqu’on a vingt ans, alors même que l’on a pas encore lu les incontournables « Livre Noir de la Révolution Française » et « Livre Noir du Communisme »

Je me suis souvent demandé depuis, si la violence des critiques à l’adresse de certains écrivains « réactionnaires » n’était pas une manière de jeter une voile obscur sur les massacres commis au nom d’idées prétendues nobles et généreuses….

J’ai voulu comprendre, dès le début, d’où provenait l’antisémitisme choquant de Céline. Les raisons en sont complexes et il serait long et fastidieux de les énumérer toutes et encore plus de les décrire ici.

Mais la raison qui m’est apparue comme déterminante, c’est son refus de la guerre.

Il est clair, et cela ressort distinctement dans le Voyage au bout de la nuit, que Céline a été écœuré, rongé, brisé à jamais par les horreurs qu’il a vécues pendant la guerre de 1914. Il le dit clairement dit dans ce livre et je pense qu’il ne fait pas tellement débat que Céline se place clairement du côté des pacifistes acharnés: on ne peut demeurer insensible à cet argument, alors que l’on commémore l’anniversaire de la Bataille de Verdun ….

Il faut se replacer dans le contexte historique, social et politique où Céline a écrit son premier pamphlet antisémite. La Révolution russe et le spectre bolchevik où des Juifs (notamment parmi les Trotskistes) ont joué un grand rôle et continuent de croire fermement à l’internationale communiste. Quelques spécimens de cette engeance subsistent encore parmi nous aujourd’hui….

A l’époque de Céline, Hitler accède au pouvoir en Allemagne. Il  commence à s’en prendre aux Juifs. Mais que se passe-t-il en France pendant ce temps et dont Céline est le témoin ?
Les restes de la crise de 1929, celle qui a mis le monde à genoux. Subsiste le lourd fardeau de soupçons sur les responsabilités de certains banquiers juifs américains dans cette crise. En France, Léon Blum est au pouvoir. Un afflux massif de réfugiés juifs fuyant le nazisme, constitue un terreau idéal pour ressortir les bonnes vieilles théories racistes et antisémites — un grand classique dans l’histoire de l’Europe —, qu’on voit éclore à chaque situation de crise.
Sans oublier les bruits, réels ou supposés, de la  » pression  » d’un lobby juif français pour pousser Paris à entrer en guerre contre Berlin: le but recherché par le  » lobby  » juif serait, d’après ceux qui pensent comme Céline, évident : virer Hitler et ainsi redonner un peu de souffle à une communauté persécutée outre-Rhin.

Michel Dreyfus a assez bien  montré  l’opposition, la ligne de fracture qui existait à l’époque entre les antifascistes d’une part, et les pacifistes d’autre part. Les premiers n’excluant pas le recours à la force pour faire plier le fascisme. Voir son article intitulé  » Le pacifisme, vecteur de l’antisémitisme à gauche dans les années 1930 « , accessible sur le lien suivant :
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=AJ_431_0054)

Dans la tête de Céline, à tort ou à raison, il est clair que les  » manœuvres » souterraines  » des Juifs « sont à l’origine de l’entrée en guerre de la France, et vont concourir, pour lui, à la pire des issues : LA GUERRE. Toutes ses images de 14-18 lui reviennent en mémoire et du coup, son ennemi intime devient « le peuple juif », dans son entier, sans distinction. C’est SON interprétation de la situation et c’est, selon moi, sa grave erreur.

Alors, reconnaissons-le, Céline a écrit certaines des phrases les plus abjectes qui aient jamais été écrites en français sur les Juifs. Mais, affirmons-le également, il a écrit l’une œuvres marquantes de son temps.

Selon moi, Céline est un personnage complexe. Mais on ne peut le réduire à son antisémitisme, à sa xénophobie, ni à son homophobie, même si cela révulse ceux pour qui le racisme, la xénophobie et l’homophobie sont des tares de notre époque. Du moins le croient-ils, car selon moi, ce sont des pulsions de toutes les époques, dans l’histoire des hommes.

En outre, – et c’est le cas de Céline -, il est fréquent, en littérature, que l’homme, parfois méprisable, soit dépassé par son oeuvre.

Le Céline grinçant, cynique, haineux, cruel, est aussi l’un des auteurs les plus cinglants, capable d’utiliser la « puissance des mots », et l’originalité d’une prose violente qui font du personnage de Bardamu un héros dont le « voyage initiatique »  » l’amènera à exercer la médecine parmi la populace,  dans un trou perdu, après avoir subi, en ricochets, les blessures de la guerre, la sueur des colonies d’Afrique, les cadences infernales  des usines américaines , l’amour avorté, le tout dans un chaotique « voyage au bout de la nuit ».

Je comprends que mon propos puisse heurter les sentiments de certains de mes lecteurs.Mais ce que j’ai souhaité exprimer ici, c’est le fait qu’en littérature, comme dans toute forme d’expression artistique, il faut distinguer l’homme de son œuvre, et qu’un chef-d’œuvre littéraire peut naître sous la plume d’un auteur détestable.

(1).- J’emprunte cette expression à Philippe Muray, dont il faut lire, absolument, le « Céline »,( Éditions Gallimard), qui trace le portrait le plus honnête de « l’un des écrivains les plus coupables et les plus fulgurants de notre temps ».

Réac….je suis encore!!!


je-suis-de-droite

Je suis, et je l’assume, depuis ma plus lointaine jeunesse, un réactionnaire. Même pas un « néo-réac, car mon « déviationisme » ne date pas d’hier: je n’ai jamais, aussi loin que je m’en souvienne, appartenu à la meute de ceux qui, comme des « Mutins de Panurge » hurlent avec les loups….

Cet « état », je ne le dois pas plus à l’appartenance à un Parti Politique, quel qu’il soit, qu’à l’influence d’une éducation familiale qui fut la plus républicaine et la plus conformiste qui soit.

Le début de cette attitude, et sa source, remontent très certainement à l’époque où j’étais élève en classe de « Math-Elem » au Lycée Bugeaud d’Alger.C’était en 1948. J’avais donc quinze ans, à peine….Un âge où l’on est vierge de toute influence politique, mais où l’on commence à réfléchir sur ce que l’on croit percevoir autour de soi, à la lumière de l’enseignement des professeurs qui jalonnent notre parcours studieux.

J’ai eu la chance, avec beaucoup d’autres, d’avoir eu d’excellents professeurs, dont certains possédaient un charisme et un talent pédagogique à un degré qui semble se raréfier aujourd’hui. Je leur voue un respect et une reconnaissance infinie, aujourd’hui encore…

J’ai raconté dans de précédents billets, quelques épisodes de ma vie de Lycéen, dans ces années où Alger était une ville superbe, recherchée, pour y résider, par les meilleurs produits de notre Education Nationale.

Le Lycée Bugeaud d’Alger, « le Grand Lycée » comme on l’appelait alors était réputé et sa côte était comparable aux Lycées parisiens les plus recherchés….

J’ai raconté,- il y a déjà quelques années- mes rapports difficiles avec un excellent professeur de Lettres, en classe de Seconde, dont l’enseignement a su nous passionner pour la Littérature, mais qui, communiste militant, n’a jamais pu faire abstraction de ses engagements politiques, tant dans son enseignement que dans ses rapports avec ses élèves :

https://berdepas.wordpress.com/2009/03/18/voltairien-je-suis/

J’ai raconté également ce que je devais à un Professeur de Philosophie, en Classe de « Math-Elèm. », dont le nom, inoubliable, était un sujet de plaisanteries de cour de récréation. Il s’appelait Alavoine, « Monsieur Alavoine » !!! Et nos camarades qui préparaient le Bac Philo se moquaient de nous, les « matheux » sur le thème de : « vous les ânes de Math-Elèm, vous êtes condamnés à l’avoine »…

Grâce à Monsieur Alavoine, que je vénère, j’ai su, très jeune, quelle était la différence entre un Homme de Gauche et un Homme de Droite, ce qui m’a permis de disposer, jusqu’à ce jour, de la grille de lecture du discours politique et d’en décrypter la signification parfois habilement cachée.

Mais de l’enseignement du Professeur Alavoine, j’ai retenu la ferme recommandation de me défier des idéologies, c’est-à-dire des idées imposées, celles qui, lorsque vous les contestez vous classent, encore aujourd’hui, dans la catégorie des « mécréants », ou des « fachos »…. Il faut dire qu’à l’époque où j’étais Lycéen, l’idéologie communiste dominait tous les domaines de la pensée. La Presse, la Radio, le Cinéma ( la Télévision n’existait pas encore), la Littérature, la Peinture, tout était sous influence communiste….

Grâce à ce Professeur, j’ai appris à lire, muni d’un solide esprit critique, en prenant le recul nécessaire pour éviter de tomber dans les pièges de la mode littéraire, ou les dictats de la « pensée correcte »…

Cela a contribué à nourrir mon scepticisme à l’égard des « lendemains qui chantent » et à exciter ma curiosité envers tout ce qui était proscrit, voire interdit par les courants de la pensée dominante. C’est ainsi que, le « dévoreur de livres » que j’étais déjà, s’est pris, très jeune, d’une passion secrète pour les « écrivains maudits ».

Je me suis plongé dans les oeuvres d’Henri Béraud, Alphonse de Châteaubriant, Robert Brasillach,  Henry de Monfreid, Lucien Rebatet, Pierre Drieu la Rochelle, et même celles, parfois à « l’eau de rose » de Jacques Chardonne.

Cela ne m’a pas empêché, plus tard, de nourrir une passion pour Albert Camus qui habitait à deux pas de chez mes parents, et pour Braudel qui reste pour moi « la référence » dès que s’ouvre le débat sur « l’Identité de la France »….

Camus dont je lisais les premières oeuvres, alors que j’étais soldat, en pleine guerre d’Algérie : une lecture considérée alors comme sulfureuse, en raison des idées progressistes que ces oeuvres véhiculaient. Cela ne m’a pourtant pas empêché de « faire mon devoir »….

J’ai pris, depuis, quelques distances avec certains de ces écrivains.

Mais les écrivains qui sont, aujourd’hui encore, présents dans mes lectures – car il m’arrive souvent de relire, à plusieurs d’années d’intervalle, plusieurs fois le même livre – sont de Monfreid, Benoît-Méchin pour sa profonde connaissance du monde arabe et du proche-Orient, et surtout, Louis-Ferdinand Céline.

Grâce au professeur Alavoine, je sais, depuis toujours, faire la distinction entre l’écrivain et l’homme, entre les faiblesses de l’homme et le talent de l’écrivain. Ce qui m’a protégé contre la tentation de « jeter le bébé avec l’eau du bain » en littérature…

J’ai encore parcouru, dernièrement, le « Voyage au bout de la nuit ». 

J’aurais beaucoup à dire sur Céline. Ce sera l’objet de mon prochain billet….

Le « Beur », l’argent du beurre et le….


 Liberté_Egalité_&_Fraternité_ou_la_mort

Notre classe politique, sans doute la plus médiocre de toute l’Histoire de la Vème République, se déchire autour du projet, en forme de « piège à cons »que François Hollande avait élaboré, dans le but de piéger la Droite, et qui se transforme en « piège à cons », autant pour la Gauche que pour la Droite.

Il s’agit, évidemment du projet de réforme constitutionnelle visant à graver dans le marbre de notre Constitution, la déchéance de la nationalité française pour tout bi-national condamné pour des actes de terrorisme

Que tout malentendu soit immédiatement dissipé concernant mon point de vue personnel sur cette question. Les textes actuels, moyennant quelques retouches mineures permettent sans avoir recours à une modification constitutionnelle, de déchoir de la nationalité française tout citoyen français qui aurait pris les armes contre la France. Il suffit, donc, d’une volonté politique et d’un peu de courage pour appliquer ce textes.

Et surtout, pour éviter de « bricoler » la Constitution dans un but purement politicien.

Mais là n’est pas le propos de ce billet.

Je voudrais tout simplement, ici, attirer une nouvelle fois l’attention de mes lecteurs sur une situation au sujet de laquelle nos médias, avec le courage et l’honnêteté intellectuelle qui les caractérise, continuent à rester curieusement discrets…

Alors que s’étale dans nos journaux, et sur nos petits écrans, toute la compassion de nos « zélites » à l’égard de ces bi-nationaux qui se sentent menacés par cette réforme constitutionnelle, – qui pour la plupart sont d’origine maghrébine, et majoritairement Franco-Algériens – , l’Algérie, qui, on le sait, est un pays « ami », se prépare, elle à modifier sa Constitution dans un sens qui tire un trait définitif sur la citoyenneté des Algériens qui bénéficient de la nationalité française.

En effet, est combattu car considéré comme « anti-constitutionnel » par les Algériens vivant en France et bénéficiant de la double nationalité, quel que soit leur mode d’acquisition de la nationalité française, l’article 51 du projet de Constitution algérienne qui énonce que ‘‘l’égalité aux fonctions et emplois au sein de l’Etat est garantie à tous les citoyens, sans autres conditions que celles fixées par la loi’’ et que ‘‘la nationalité algérienne exclusive est requise pour l’accès aux hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques’’.

http://www.elwatan.com//une/nouvelle-constitution-la-derniere-ligne-droite-avant-la-fatalite-05-02-2016-313667_108.php

Ces Algériens qui s’élèvent contre cette disposition constitutionnelle algérienne ( dont on peut parfaitement comprendre la logique du point de vue gouvernemental algérien ), se battent donc sur deux fronts.

D’un côté,- avec le complaisant soutien d’une gauche française aveuglée par ses lubies mondialistes, et obsédée par la conquête du « vote des étrangers » et particulièrement par celle des voix des Français « issus de l’immigration », auquel s’ajoute le soutien des médias, inféodés à tout ce qui peut nuire à notre cohésion nationale, et peu soucieux de la défense de notre identité -, ces Algériens combattent le projet constitutionnel du Gouvernement français, pour préserver leurs droits en tant que citoyens français.

De l’autre côté, ils se mobilisent pour la défense de leurs droits, en tant que citoyens algériens….

Au fond, ils aimeraient bien avoir « l’argent du Beur et le C.. de la fermière », c’est-à-dire »la France », qui jusqu’ici ne voyait, elle, aucun inconvénient dans le fait que notre Sénat ait pu compter parmi ses Vice-Présidents, une Sénatrice Franco-Algérienne, ou quelques Parlementaires Franco-Algériens….

Nous comptons bien, parmi nos nombreux parlementaires bi-nationaux, une sénatrice disposant de la nationalité Française, Israélienne…et Turque !!!

Pour qui nous prend-on ??? Surtout lorsque l’on avance comme argument contre la déchéance éventuelle de bi-nationaux condamnés pour actes de terrorisme contre la France, celui d’une « discrimination » ( Ah !!! comme ce mot est utile dans certaines situations ) et surtout celui d’une rupture d’égalité entre les Français !!!

Car chacun sait qu’en France , en vertu de notre « bric à brac » de « valeurs », tous les citoyens sont égaux, mais qu’il en est « qui sont plus égaux que d’autres »comme dirait l’illustre Coluche….

C’est ce qui permet à certains Français de disposer de plusieurs passeports avec tous les petits « avantages » qui peuvent en résulter, alors que le « Français moyen » n’en dispose que d’un seul….

Sombres nuages…


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Pour la France, l’heure de vérité approche. Les évènements s’accélèrent, car leur évolution échappe à la maîtrise de ceux qui nous gouvernent.

Jusqu’ici, tout s’est passé comme si, refusant de voir la montée des dangers créés par une politique d’immigration irresponsable et puérile, on pouvait « faire comme si » ces dangers étaient imaginaires : le déni de réalité est devenu le mal qui ronge notre société, qui refuse obstinément de voir le monde tel qu’il est , et qui refuse de s’adapter, dans tous les domaines, à un nouvel état du monde que notre « eurocentrisme » imbu d’autosatisfaction, drapé dans son attirail de « valeurs », empêche de regarder en face .

La génération actuelle a du mal à accepter l’idée du fait que la longue et exceptionnelle période de paix que nous avons connue se termine. Car dans le monde tel qu’il est, il ne suffit pas de refuser de faire la guerre pour avoir la paix. Quand on vous déclare la guerre, vous n’avez plus le choix : ou vous faites front et devez combattre, ou vous vous soumettez …..

La France, frappée, profondément meurtrie par le terrorisme islamiste qui l’a prise pour cible, est abasourdie. Son traumatisme est aggravé par la découverte du fait que les menaces viennent d’un Proche-Orient en plein bouleversement, mais également de l’intérieur du pays. Elle découvre avec stupeur que ceux qui profèrent ces menaces portent la nationalité française et que leurs auteurs ne sont pas issus de la « misère des banlieues », mais sont souvent des garçons et des filles bien sages et bien éduqués, en rupture avec notre société.

Du coup, la France s’interroge aujourd’hui sur elle-même, sur ses « valeurs », sur son identité, sur l’idée républicaine qu’elle incarne mais qui ne fait plus rêver, et sur sa capacité à intégrer l’immigration musulmane comme elle intégra, autrefois, des strates d’immigrants venus de tous les pays d’Europe. De plus en plus de Français s’interrogent sur les menaces qui pèsent, en outre, sur la cohésion interne du pays, sur ses traditions, et sur son mode de vie rejeté par de nouveaux arrivants dont quelques uns ne rêvent plus que de la « Charia » et d’un retour aux modes de vie d’un Islam moyenâgeux.

Le débat qui s’est instauré à propos de l’introduction dans notre Constitution d’une possible déchéance de la nationalité française pour les auteurs condamnés pour actes de terrorisme, est significatif du désarroi qui s’est emparé de la classe politique : il y a ceux qui continuent à croire que les menaces, que pourtant le peuple français perçoit clairement , et qui se profilent, ne justifient pas le sacrifice d’une partie de nos libertés, pour nous garantir  plus de sécurité. Ils s’opposent à une modification constitutionnelle qui ne se justifie pas selon eux.
Je suis de ceux qui pensent que l’arsenal des Lois dont nous disposons, – à condition que ces Lois soient appliquées avec fermeté et courage – est suffisant pour exclure de la Nation, ceux qui ont pris les armes contre elle. La mesure envisagée, purement symbolique, ne doit pas faire oublier qu’autrefois, ceux qui prenaient les armes contre leur pays étaient jugés par des Tribunaux d’exception, qui n’hésitaient pas à prononcer la peine de mort et le « passage par les armes ». C’était le cas en France, et c’est toujours le cas, aujord’hui encore, dans de nombreux pays…

Certes, les temps ont changé pour nous, dans la mesure où les conquêtes de l’Humanisme nous ont rendus plus vulnérables. Mais nos ennemis n’y sont guère sensibles. Ils sont prêts à recourir aux méthodes les plus cruelles et les plus barbares pour nous mettre à l’épreuve : ce n’est pas un hasard si certains d’entre eux ne cachent pas que la France, devenue le ventre mou de l’Europe, fait partie des cibles prioritaires dans le combat qu’ils mènent contre notre Civilisation.

La situation à laquelle nous allons être confrontés a été décrite depuis longtemps par de nombreux auteurs que nos médias, déjà prêts à la soumission, ont traités avec dédain.
Qu’il s’agisse du Livre de Samuel Huttington prédisant le « Conflit de Civilisation » qui assombrirait notre siècle, ou de celui de Christopher Caldwell, décrivant « Une Révolution sous nos yeux » préfacé par la démographe Michèle Tribalat auteure de « Les yeux grand fermés », sans parler du « Camp des Saints » de jean Raspail, et de nombreux autres ouvrages de Houellebecq à Sansal, les descriptions prémonitoires ne manquent pas. Toutes soulignent notre légèreté et notre aveuglement face à la montée des dangers .

Tous ces auteurs posent avec la même lucidité, la même question : combien de temps encore la France, et avec elle l’Europe, pourront-elles rester elles-mêmes sous la poussée migratoire qui s’annonce ??? Tous dénoncent la légèreté des élites européennes qui ont sous-estimé ses conséquences sociales, politiques, culturelles, et religieuses sur nos sociétés fragilisées par une crise profonde et durable, le tout au profit de la recherche d’intérêts économiques immédiats dont les retombées sont faibles et transitoires aux regard de la menace qui monte.

Les Français sont de plus en plus sceptiques quant aux informations – contradictoires – des médias qui un jour nous annoncent que ces réfugiés sont des gens éduqués qui contribueront à la création de richesses nationales, et le jour suivant diffusent des informations ou des images qui prouvent le contraire, contraints par les faits, de reconnaître le gouffre qui nous sépare de ces populations, sur le plan culturel, sur celui de l’éducation, sur la manière de regarder les femmes dans la rue, et sur bien d’autres plans…

Les médias s’organisent pour tenter d’enfumer le peuple au sujet de ce qui se passe dans les pays qui, imprudemment et dans l’improvisation, ont ouvert leurs frontières à l’Est et au Nord de l’Europe….

Déjà, des voix, s’élèvent pour nous expliquer benoîtement que nous ne pouvons nous contenter de recevoir les hommes ayant tenté seuls la traversée de la Méditerranée, et que d’ores et déjà, il faut songer à faire venir leurs familles dans un souci de regroupement: car c’est la solitude et l’isolement qui les conduit à commettre des agressions à caractère sexuel…. La culture de l’excuse et celle du déni de réalité ont encore un bel avenir en Europe…

Et pourtant …. « tous les immigrés ne sont pas des violeurs. Mais à Cologne, tous les violeurs étaient des immigrés »…..

Dans un article paru récemment dans le Figaro, Daniel Pipes, 66 ans, titulaire d’un doctorat en islam médiéval de l’université de Harvard, président du Middle East Forum, basé à Philadelphie, un connaisseur avisé du monde islamique, va plus loin dans l’analyse des menaces que la France et l’Europe doivent affronter.
Selon lui, « Angela Merkel a commis une folie incroyable en invitant tous les Syriens. Son pays et l’Europe vont le payer très cher. Le Liban, la Turquie, la Jordanie sont les terres d’asile naturelles pour les réfugiés. En Europe, c’est de l’immigration illégale. »

Selon lui, les perspectives d’affrontements et de guerre civile ne sont pas à écarter en Europe.
LE FIGARO. – » Vous voyez les tensions entre musulmans et chrétiens dans les sociétés occidentales comme un ferment de guerre civile. Pourquoi?
Daniel PIPES. – Le rejet de l’islam ne cesse de monter en Europe et aux États-Unis. Cela a commencé en 1989 avec l’affaire Salman Rushdie au Royaume-Uni, et avec le débat sur le port du foulard en France. Aujourd’hui, les partis politiques qui prospèrent sur le rejet de l’islam représentent partout de 20% à 30% de l’opinion. Un consensus prétend que ça va s’arrêter là, mais je ne le crois pas du tout. Ces mouvements peuvent grandir jusqu’à prendre le pouvoir. À chaque attentat, des citoyens changent d’avis sur l’islam.
De leur côté, les musulmans se sentent très forts, et ils vont encore étendre leur influence. La guerre civile, vous l’avez déjà de temps en temps -par exemple, lors des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises. »
http://premium.lefigaro.fr/international/2016/02/01/01003-20160201ARTFIG00303-daniel-pipes-chaque-attentat-renforce-le-rejet-de-l-islam.php?m_i=v32vWMVmoH7wSoFY%2BBkD40vt4kQW%2BzvN55nDN%2BMArFTStSLf9xg0OWLXfEBttE430nM4KeNPOXUDmWSixrGVYwmrfuo5s7%2Bl0YLdZ1vi&a2=20160203121616&a3=763-8551656-885619

Comment balayer d’un revers les thèses de ceux qui sonnent l’alerte, lorsqu’on sait, depuis ce matin, que le nombre des musulmans radicalisés, en France, est passé en moins de deux ans de 2.500 à plus de 8.000 ??? Pendant combien de temps encore, nos forces de police pourront-elles continuer à contenir la montée des périls ??? Pendant combien de temps pourrons nous résister à des hommes et des femmes prêts à mourir pour qu’un l’Islam « pur et dur » sorte vainqueur de ce conflit ??? Alors que pendant ce temps nos préoccupations sont ailleurs …
20160203-vivez-plus-heureux

La jeunesse occidentale est-elle prêt à mourir pour les « grandes valeurs » de notre civilisation : le supermarché et la vente en ligne, le consumérisme trivial, le narcissisme égotiste, l’hédonisme puéril, la sexualité sans limites, la passion dévorante pour « la glisse », pour la trottinette ou le patin à roulettes pour adultes, pour paraphraser le regretté Philippe Muray ???

L’Histoire sera sévère pour une génération qui n’aura pas su réagir, alors que le danger était encore maîtrisable…