« Réfugiés » : Désarroi chez « les Généreux »….


Charlie Hebdo.Alors, on est toujours « Charlie » ???

Une fois de plus, la preuve nous en est administrée. »Les Généreux », convaincus d’avoir le « monopole du coeur », ont « le coeur gros », plus gros sans doute que la cervelle….

Le rétropédalage auquel on assiste depuis 24 heures, en Europe, était plus que prévisible. Les ayatollahs du « Parti du Bien » en sont déçus et « attristés ».

Il fallait être enfermé dans un aveuglement sans bornes pour ne pas voir venir ce qui menace l’Europe.

Il fallait avoir été sourd aux prophéties d’un Boumédienne, d’un Kadhafi, ou d’un Erdogan, qui nous promettaient, comme une menace, le déferlement auquel nous assistons, de hordes faméliques de « réfugiés » en quête d’un point de chute dans un pays européen « à la recherche d’une vie meilleure »: « Vous aurez l’immigration, des milliers de gens qui iront envahir l’Europe depuis la Libye. Et il n’y aura plus personne pour les arrêter.  » (Kadhafi).

https://www.facebook.com/fabrice.schneider.14/videos/882609681801804/

Bachar

Certes le désordre violent qui bouleverse tout le Moyen Orient explique la fuite de populations entières, qui, devant la brutalié et la barbarie des Djihadistes, renoncent à défendre le pays où se trouvent leurs racines. Mais ce désordre n’en est pas la seule cause….

Le Moyen-Orient a connu d’autres conflits sanglants et destructeurs, tels que la guerre entre l’Iran chiite et l’Irak sunnite qui a fait plusieurs millions de morts, sans que cela entraîne des déplacements de population, vers l’Europe, de l’ampleur de celui qui se profile aujourd’hui.

Nous sommes en présence d’une de ces « prédictions auto-réalisatrices » que refusent d’entendre nos « zintellectuels », et la pression sur l’Europe, (personne ne pose la question de savoir pourquoi l’Europe et seulement l’Europe)ne fera que s’accentuer.

Face à ce défi, on est confondu par l’incapacité de nos dirigeants actuels, au niveau national, comme au niveau européen,à sortir de leur « déni de réalité », à concevoir des réponses appropriées et crédibles à une situation qui manifestement les dépasse faute de l’avoir anticipée.

Alors, le désarroi et la confusion s’emparent de la classe politique européenne.

Les Institutions euopéennes, qui, une fois de plus, n’ont rien vu venir de cette crise, compensent leur impuissance et leur inutilité en s’abritant derrière un « moralisme » donneur de leçons, et derrière l’éternel discours creux sur le bric-à-brac de « valeurs » qu’elles se sont fabriquées, pour justifier leur absence d’initiatives.

En moins de 24 heures on a assisté au revirement de la « classe médiatique », qui après avoir encensé Mme Merkel et son « grand coeur », pour avoir si généreusement ouvert ses frontières au flot continu de « migrants » ( car tous ne sont pas, et de loin, des « réfugiés » ), s’interroge sur sa décision, prise sous la pression des évènements, de fermer ses frontières avec l’Autriche.

L’Autriche, qui elle-même fait intervenir son armée pour faire respecter ses frontières avec la Hongrie qui, hier encore était couverte de mépris et d’insultes, pour avoir pris des initiatives identiques auxquelles elle était contrainte, car se trouvant en première ligne de l’assaut migratoire….

Tout cela « fait désordre ». C’est le moins que l’on puisse se dire….

Alors, on tente de sauver la face devant le désastre qui s’annonce.

On fait feu de tous bois, en transformant les organes d’information en instruments de propagande, en sélectionnant les images présentées au grand public, en les trafiquant même parfois: d’une heure à l’autre une séquence vidéo montrant la confusion qui règne à toutes les frontières, et laissant percevoir l’agressivité de certains « migrants » est tronquée dans l’heure suivante, pour ne montrer que la détresse ( réelle ) des femmes et enfants embarqués dans cette douloureuse aventure….

Agressifs

Fort heureusement, il y a l’Internet. Et l’accès à des sources d’informations masquées par les médias institutionnels….

Et quelques hebdomadaires, tels que « Le Point » qui évoquent des sujets explosifs. Je pense en particulier à l’article de Jean Guisnel qui, s’appuyant sur des informations des Services d’écoutes du contre-espionnage français, évalue à un million le nombre de candidats à l’émigration qui se trouve actuellement en Libye !!! Rien qu’en Libye. sans parler de ceux qui attendent leur tour, ailleurs.

http://www.lepoint.fr/editos-du-point/jean-guisnel/depuis-la-libye-un-million-de-migrants-prets-a-franchir-la-mediterranee-13-09-2015-1964400_53.php

Alors on comprend soudain, le désarroi qui s’est emparé de tous « les généreux », saisis d’une sorte de vertige devant le tourbillon qui est en train de naître et qui risque d’emporter l’Europe entière, menacée dans son unité, par son impuissance et par la lâcheté de cette génération de dirigeants à courte vue, incapables d’appréhender les défis géopolitiques auxquels nous sommes confrontés, pour proposer aux Européens une vision à long terme qui restaurerait la confiance dans « le grand machin » ( pour paraphraser de Gaulle) que sont devenues des Institutions qui servent de planque à des politiciens de second ordre….

Des politiciens dont la capacité de prévision ne dépasse pas l’échéance de la prochaine élection…

Petits mensonges et grosses cachoteries….


Abruti« Un conciliateur c’est quelqu’un qui nourrit un crocodile en espérant qu’il sera le dernier à être mangé. » ( Winston Churchill ).

Nous vivons une époque où le mensonge d’Etat, et l’hypocrisie de ceux qui ont notre destin et celui de nos enfants en charge, ont pris de telles proportions que même le moins éduqué politiquement des citoyens de notre pays en perçoit la réalité, au point de refuser tout crédit au discours politicien et à son expression médiatique, complice tacite d’une dérive qui s’est généralisée.

Chacun en prend la mesure jour après jour, face à des évènements qui se succèdent et s’accélèrent  au point de nous donner le sentiment d’un chaos généralisé, qui  échappe à l’analyse, à la compréhension, et à la maîtrise de ceux qui nous gouvernent.

Qu’il s’agisse de la situation en Irak, en Syrie, au Yémen, en Libye, dans le Sahel et au coeur de l’Afrique, l’impression qui domine c’est que les gouvernements occidentaux ne savent plus comment maîtriser une situation qui échappe à tout contrôle. Et qu’en outre, aucun leadership ne s’impose dans le camp occidental, pour proposer une « politique arabe » digne de ce nom….

L’afflux massif d’émigrants fuyant des pays en état de décomposition politique avancé a pris, en Europe, des proportions tragiques.

Surtout lorsque l’on sait que la plupart des pays d’Europe sont traversés eux-mêmes par des soubresauts politiques englobés pudiquement sous le terme de « mouvements populistes », dont  nul n’ignore qu’ils trouvent leur origine dans la présence massive de populations immigrées que l’on a pas pu ou pas su intégrer aux sociétés occidentales et qui suscitent, de plus en plus, et partout, des réactions de rejet.

Car la certitude est désormais acquise qu’elles ne s’intégreront jamais.

Or, la réponse que les appareils politiques proposent aux citoyens des pays concernés est faite de faux-fuyants, de non-dits, de mensonges ou de dénis de réalité.

Alors que les questions que chacun se pose sont simples. Elles mériteraient des réponses claires, qui ne viennent pas ou qui, quand elles sont esquissées, sont enrobées d’un discours fumeux et lénifiant.

Quelques exemples:

– On nous explique que ces flux migratoires sont la conséquence de la misère et de l’insécurité qui règnent dans les pays d’origine, et que cette situation est exploitée cyniquement par des organisations mafieuses qui peu à peu, passent sous contrôle des mouvements djihadistes en guerre contre l’Occident. Soit.

On nous explique également que ce trafic qui ressemble de plus en plus à ceux qui, autrefois alimentaient les filières esclavagistes, est extrêmement rémunérateur pour les « passeurs », qui, selon les informations qu’on nous donne, encaissent pour chaque migrant transporté dans des rafiots bons pour la casse, des sommes de l’ordre de 2.000 à 5.000 Euros. Soit.

Mais personne ne nous explique comment des populations, dont on sait qu’elles vivent dans la plupart de leurs pays avec des revenus de l’ordre de 2 à 5 dollars par jour, parviennent-elles à réunir les sommes nécessaires pour payer leur « passage ». On veut bien croire qu’elle y sacrifient toutes leurs « économies », mais faites le calcul pour évaluer le nombre d’années de « sacrifice » que ces sommes représentent…. Vous serez surpris. On est alors tenté de soupçonner que ces « passages » soient financées par des circuits occultes dont on peut sans difficulté imaginer les desseins….

– Autre exemple: alors que chacun considère que l’urgence est de faire cesser ces trafics de chair humaine aux conséquences tragiques, le bon sens inspire une solution simple: il suffirait d’envoyer une petite flotte de vedettes rapides équipées de radars et d’un armement léger, pour patrouiller à la limite des eaux territoriales de la Libye et de la Syrie pour stopper les « rafiots » d’immigrants en les contraignant à faire demi-tour. Une sorte de mini-blocus aux objectifs dissuasifs.

Mais sauf à quelques rares exceptions, cette solution ne semble pas celle qui s’impose à nos dirigeants nationaux et européens qui lui préfèrent la solution coûteuse et inefficace d’un accroissement des moyens de sauvetage des rafiots en détresse, dont on sait qu’elle encouragera, de manière évidente, les passeurs à accentuer leurs trafics, assurés de voir leurs cargaisons humaines secourues et prises en charge par une Europe « bonne fille »….

Qui ose contester cette option légitimée par des considérations « humanitaires » dont les passeurs se gaussent cyniquement ???

– Autre exemple : Les « chercheurs »du CNRS qui défilent, nombreux, sur nos écrans télévisés, nous expliquent doctement que l’État islamique et les groupes djihadistes sont financés par les monarchies du Golfe.

Mais vous n’entendrez jamais l’un de nos dirigeants politiques, de quel que bord qu’il soit, prononcer les noms de ces pays .

Car, tous sont des alliés de l’Occident et tous y investissent par dizaines de milliards de dollars  pour s’approprier nos grandes chaînes hôtelières, nos pépites architecturales, et industrielles.

La fascination qu’exerce cette « manne » financière explique sans doute la « déférence » avec laquelle nos chefs d’Etat traitent ces puissants roitelets.

Or, chacun sait qu’en dépit de ces hypocrisies, Al-Qaïda, Al-Nosra et l’État islamique sont soutenus, armés et financés par de riches familles de Saoudiens. Que les djihadistes qui opèrent en Syrie et sur d’autres fronts anti-chiites sont soutenus par le gouvernement de Riyad. Bref,  que ceux qui financent le terrorisme islamique, partout dans le monde et notamment en Europe sont principalement les Saoudiens et les Koweïtiens que personne n’ose mettre ouvertement en accusation.

Le Président français se rend à Riyad pour y recevoir l’accolade du roi… et un beau chèque !Il en profite pour se rendre ridicule en dansant, drapé dans le drapeau saoudien, avec ses hôtes…

Après quoi l’on nous raconte que la France lutte contre l’État islamique terroriste, mais elle fait la guerre à Bachar el-Assad, qui est pourtant en guerre contre Al-Nosra, Al-Qaïda et Daech. Mais personne n’en dit mot dans la classe politique.

Et nos « journalistes d’investigation » si curieux  en général, sont bien silencieux sur ces paradoxes scandaleux.

En conclusion, on a le sentiment que les hommes politiques occidentaux, puérils et superficiels, qui ne comprennent quasiment rien au monde arabe, sont paralysés par une forme d’angélisme « droit-de-l’hommiste »: ils se révèlent étrangers à la culture, aux mentalités, aux traditions, aux aspirations des populations d’un Orient compliqué, et démontrent jour après jour, qu’ils n’ont qu’une connaissance superficielle de l’islam.

Cette méconnaissance d’un monde extraordinairement compliqué est un handicap sérieux dans un affrontement qui se révèle, jour après jour comme inévitable.

On a, en outre, le sentiment que les « experts », et la multitude de chercheurs du CNRS et des Instituts de recherche en géopolitique qui les conseillent « sont restés des années les fesses collées sur les bancs des universités pour accumuler des titres. Diplômés jusqu’aux oreilles, ils n’ont en réalité aucune connaissance réelle de l’Orient arabe ».

Alors, on s’interroge: pendant combien de temps encore, les mensonges, les non-dits, les discours hypocrites et angéliques pourront-ils masquer notre impuissance face à une réalité pourtant évidente aujourd’hui: si « nous ne faisons pas la guerre à l’Islam », il est clair qu’une fraction du monde musulman lui, nous a déclaré la guerre.

Mourir pour l’Ukraine ???


GuerreDe Gaulle doit rugir de colère, du fond de sa tombe, lui qui avait construit la politique étrangère de la France sur le principe d’une indépendance et d’un non-alignement sur les deux blocs du moment: le bloc « occidental » piloté par les Américains et le bloc « soviétique ».

Insensiblement, nous nous sommes laissés entraîner, au fil des années qui ont suivi sa mort, sur une pente qui nous conduit peu à peu à devenir de simples satellites du « Grand Ami américain »….

Or, nous risquons d’être entraînés dans une guerre absurde, contre un grand pays qui devrait être notre allié dans des combats futurs, infiniment plus importants que celui du devenir de l’Ukraine.Une alliance avec Poutine vous choque ??? Nous nous sommes bien alliés avec Staline pour abattre Hitler !!!
Il est en effet totalement absurde de se poser en défenseur d’un gouvernement ukrainien aussi incohérent que les précédents, incapable de proposer un programme de construction d’un véritable État, issu d’un coup d’Etat dont chacun sait qu’il fut fomenté avec l’appui discret mais efficace des Services Secrets américains dont le but était d’abattre un Gouvernement corrompu, certes, mais hostile à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et réticent à l’idée d’intégrer la Communauté européenne.

Une idée saugrenue de technocrates bruxellois, qui ne rêvent que d’accroître leur zone d’influence, et qui décident de tout sans aucune consultation des peuples concernés.

Or s’agissant de l’Ukraine, personne ne doute qu’elle aurait constitué un fardeau supplémentaire , pour une Europe affaiblie, endettée au-delà du raisonnable. Car comment ignorer que la situation financière de l’Ukraine en état de faillite, qui ne survivait jusqu’ici que grâce à la « générosité » du grand voisin russe, était catastrophique au point de ne plus pouvoir payer ses factures de gaz et de ne plus permettre même, à ses habitants de se chauffer en hiver…

Qui peut ignorer que le pouvoir actuel, en Ukraine, est constitué d’une oligarchie tout aussi corrompue et incompétente que la précédente ??? Et qui n’a pas trouvé mieux, pour tenter d’exister, que de réaffirmer que le russe, langue maternelle d’une partie significative de sa population, n’est plus langue nationale, ce qui ne pouvait mettre que le feu aux poudres dans un pays qui ne peut ignorer ses racines russo-slaves, et dans lequel vit une très importante minorité de « russophones ».
Alors, voici que nos grands « démocrates » européens et américain s’indignent de voir la Russie se poser en défenseur des droits de minorités de culture slave et russophones !!! Absurde !!! Imagine-t-on un gouvernement belge flamingant qui interdirait aux francophones de parler leur langue ? Et nous, Français, ne réagirions nous pas si le gouvernement suisse interdisait à ses citoyens de parler le français ? N’avons-nous pas, sous de Gaulle, tenté de nous immiscer dans les affaires intérieures du Canada pour défendre l’identité du Quebec francophone ???
Si l’Ukraine ne veut pas donner à ses russophones un statut décent, il est normal que ceux-ci se battent pour l’obtenir, et pourquoi pas, qu’ils appellent à l’aide la Russie voisine, où beaucoup d’entre eux se sont déjà réfugiés.

Et comment aurions-nous réagi, si la Russie soviétique avait proposé à la Belgique, profitant d’un coup d’Etat dans ce pays voisin et ami, de devenir membre du « Pacte de Varsovie » ???

Car en vérité, ce que nos médias formatés et domestiqués passent sous silence, c’est que ce sont nos gouvernements qui sous la poussée d’un Obama qui cherche à redorer son prestige, sont allés chatouiller le nez de l’Ours Russe, en proposant à l’Ukraine d’entrer dans l’Otan et de devenir parallèlement un membre de plus d’une Communauté européenne qui n’arrive déjà pas à prendre la moindre décision, tant elle est écartelée entre des membres aux intérêts divergents…..

Pour justifier cette diplomatie de l’absurde, on cherche à nous convaincre que la Russie voudrait ensuite se saisir de la Pologne ou des pays baltes, sachant que ces pays sont déjà membres indéfectibles d’une alliance qui n’hésiterait pas à entrer en guerre contre une Russie devenue agressive.

Car, n’avons-nous pas renié les engagements pris, au moment de la chute du mur de Berlin, par lesquels l’OTAN s’interdisait d’étendre sa zone d’influence au-delà des frontières de l’ex-empire soviétique, en contre-partie du retrait d’Allemagne de l’Est, des 500.000 hommes de troupe russes qui occupaient ce pays ???

Les mêmes « démocrates » qui prétendent que la Russie intervient en Ukraine, au mépris des traités qui garantissent l’inviolabilité des frontières de l’Europe, ne se sont pas opposés à la sécession de la Slovaquie, à la partition de la Yougoslavie ni même au redécoupage des frontières lors de la naissance d’un Kosovo devenu un Etat musulman qui s’est livré au « nettoyage ethnique » des Serbes qui y vivaient, alors même que tous les Historiens savent que le Kosovo fut le berceau même de la Serbie, tout comme l’Ukraine le fut pour la Grande Russie des Tzars!

En d’autres temps, les « démocrates »européens n’auraient pas manqué d’exiger que le sort des populations insurgées soit réglé par vois d’un réferendum d’autodétermination… Une solution que l’on se garde bien de proposer dans les négociations en cours, car on sait trop bien quel en serait le résultat !!!

Enfin, le conflit qui menace désormais avec la Russie, pour la défense d’un gouvernement ukrainien incompétent, est d’autant plus absurde que nous avons bien des combats à mener en commun avec les Russes.
L’angélisme stupide  de nos gouvernants feint d’ignorer que le terrorisme fondamentaliste est en train  de s’organiser en un état islamiste unique, qui irait du Nigéria à la Tchétchénie, en passant par le Mali, la Libye, la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan et une partie du Pakistan ? Comment ne pas voir que ce qui se joue avec le terrorisme en Europe renvoie en écho à cette même bataille ?

Or pouvons-nous mépriser l’efficacité des Services Secrets et les compétences de l’armée russes en matière de lutte antiterroriste qui nous seront fort utiles le jour où nous serons confrontés à un affrontement majeur ? Car dans la lutte qui se profile, les Russes seront des alliés infiniment plus fiables et motivés que les Américains, qui au moment venu, détourneront leur regard de cette partie du monde pour se tourner vers l’Asie , infiniment plus prometteuse pour les ambitions américaines…

Nous vivons dans un monde dangereux, où il est devenu difficile de distinguer « les bons des méchants et inversement ». L’Iran, ennemi d’hier pour les Etats-Unis sera peut-être demain parmi ses alliés, tout comme le « tueur » Bachar El Assad sans lequel aucune solution durable n’est possible dans cette partie du monde…
Il serait temps que le pragmatisme et le réalisme reprenne le dessus, et que les Européens se dégagent de l’influence délétère de ceux qui, aux États-Unis et en Europe, en particulier en Pologne, continuent de confondre Poutine avec Hitler. Et de ceux qui, comme dans les organes de direction de l’OTAN, sont entrain de s’inventer un ennemi imaginaire pour justifier leur existence.
C’est pourquoi les pourparlers en cours ont une importance vitale pour la paix en Europe. Car si demain il fallait faire la guerre à la Russie, avec quelles armées lutterions nous ???

L’Allemagne n’a plus d’armée combattante, l’armée française est à bout de souffle, et ses forces sont dispersées dans des combats lointains pour l’Europe. Les autres pays, mis à part la Grande Bretagne, n’ont que des armées de « figurants » en cas de conflit…
Alors qui est prêt à mourir pour l’Ukraine ???

Le Rouge et le Brun…..


BavuresLa Presse et le monde politique sont unanimes, ce matin, pour condamner les violences commises lors des manifestations contre la construction du petit barrage de Sivens, et qui ont entraîné la mort tragique d’un jeune homme, au cours d’un affrontement avec les Forces de l’Ordre.

A Sivens, mais aussi à Toulouse et à Nantes, de véritables scènes de guérilla urbaine ont eu lieu, dépassant largement les « provocations » aux quelles la Police, les CRS et la Gendarmerie sont habitués.

La guérilla urbaine est une technique de combat qui ne s’improvise pas.

Les Gendarmes se sont trouvés face à des petits groupes fort bien organisés, agressifs, et extrêmement mobiles, voire insaisissables, armés de barres de fer, de projectiles divers destinés à « faire mal », tels que des bouteilles d’acide chlorhydrique.

La volonté d’en découdre avec les forces de l’ordre était clairement proclamée: on a vu à la télévision, quelques énergumènes à la chevelure « ethnique », ou déguisés en clowns dangereux, s’exprimer en une violente déclaration de guerre à l’ordre et aux forces chargées de le défendre.

Clown dangereuxClown

Or, que constate-t-on ce matin dans la Presse ??? Une large place est faite aux condamnations verbales de ces actions. Mais rares sont les médias qui se sont penchés sur l’origine, l’importance, les motivations, l’organisation de ces groupuscules qui ne se cachent pas d’appartenir à l’extrême-gauche la plus anarchiste.

Que n’aurait-on pas lu ou entendu, dans les mêmes médias, si des actions d’une telle violence avaient été menées par ces « groupuscules d’extrême-droite »qui « terrorisent » la classe médiatique et pour lesquels existe toute une collection de qualificatifs appartenant à un vocabulaire quasi « normalisé »: « les crânes rasés », « les nazillons », les représentants de la « peste brune », et j’en passe….

Le manque de curiosité des médias à l’égard des trublions qui ont affronté nos gendarmes est assez surprenant: s’il s’était agi de manifestations de Droite, on aurait eu droit à un florilège de noms de groupuscules, de Partis plus ou moins confidentiels ou clandestins, qui auraient été livrés à la curiosité publique. Il serait déjà question d’interdire tel ou tel Parti, de mise en examen de dirigeants et autres menaces . Mais là,….rien de tout ça.

Ces agitateurs dont le « professionnalisme » a été souligné par tous les représentants syndicaux de la Police qui se sont exprimés sur nos antennes, n’intéressent absolument pas nos journaleux d’investigation. Aucun d’entre eux n’a éprouvé le besoin de savoir qui coordonne toutes ces actions, où et quand ces « guerilleros » s’entraînent, qui les forme, quels en sont les « inspirateurs », à quelle idéologie se réfèrent-ils ??? Tout cela reste dans le domaine du « tabou ».

Tout se passe un peu comme si l’extrême-gauche, rarement appelée par son nom dans nos médias bénéficiait d’une sorte de complaisance manifestement refusée à l’extrême-droite, dans une dangereuse « discrimination ».

Or comme nous l’explique Pascal Bruckner, un de nos « zintellectuels » les plus attentifs aux mouvements de notre société, « le rouge » et « le brun » n’ont jamais été aussi proches et ne se sont jamais si bien portés dans ce pays à la dérive.

http://www.lepoint.fr/politique/bruckner-l-alliance-rouge-brun-ne-s-est-jamais-aussi-bien-portee-02-11-2014-1877917_20.php

Extrait de cet article :

« Propos recueillis par Saïd Mahrane »
Le Point : Comment expliquez-vous la rupture entre la gauche et le peuple ?
Pascal Bruckner* : Cette rupture remonte aux années 1980. Il y a eu une inflexion forte de la part de la gauche, qui a prétendu réinventer le peuple. Ce peuple de gauche n’était plus, pour elle, assez glamour. Il devenait beauf, plouc et puant, avec des loisirs misérables. La gauche a donc fait une nouvelle alliance entre les classes moyennes et supérieures et les immigrés. C’est l’esprit du récent rapport de Terra Nova, qui redessine une France sur ce modèle. Tout cela, en outre, est allé de pair avec la création de SOS Racisme et l’expression d’une idéologie libérale, ou d’extrême gauche, qui a défendu la disparition des frontières et l’effacement de la nation.
Ce peuple abandonné est-il aujourd’hui un peuple de « petits Blancs » ?
Absolument. D’ailleurs, si on disait « petits Noirs », on hurlerait au racisme. L’expression « petits Blancs » vient des États-Unis. Elle désigne une sous-classe un peu dégénérée qui boit de l’alcool et vit pauvrement. Elle est marginalisée, car elle n’est pas dans la représentation de la civilisation.
Abandon du peuple, dites-vous, mais aussi des valeurs…
Le Parti communiste a considérablement changé. Les ouvriers étaient jadis très fiers de travailler et ne voulaient surtout pas laisser l’outil de travail au patron. Tout cela a été sacrifié au profit des 35 heures et de l’esprit RTT. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la gauche a inventé les fêtes, c’est sa marque de fabrique.

Votre génération soixante-huitarde n’est-elle pas à l’origine du mal ?

Je ne le crois pas. Sinon, que faudrait-il faire ? Remettre les femmes en cuisine, les homos dans le placard et en finir avec les lois sur la liberté, qui ont permis à une femme comme Marine Le Pen d’être la présidente d’un parti politique ? Le retour au statu quo ante relève du délire nostalgique. Si mai 68 a eu lieu, c’est que les Français ne supportaient plus la férule des patrons, des pères, des chefs, des maîtres… Si la solution aux maux français est de revenir aux années 1950, alors nous n’avons aucune imagination. Pour rien au monde je ne voudrais revivre ces années-là. On peut critiquer cette période, mais j’imagine mal la France sans mai 68.

Le FN est-il de gauche ?

L’association rouge-brun ne s’est jamais aussi bien portée. Outre la dimension économique évidente, il y a entre l’extrême droite et l’extrême gauche une même fascination pour Poutine, qui va du monde diplomatique jusqu’à Marine Le Pen, en passant par Zemmour et Soral. Tous sont couchés devant le nouveau tsar, qu’ils aimeraient voir prendre la tête de l’Europe. Ils partagent également une haine viscérale de l’Amérique.( Fin de citation ).

(Petite parenthèse : ce propos n’est pas tellement éloigné de celui de Zemmour dans « Le suicide Français », objet de tant d’invectives…)

Tout cela donne à réfléchir. Le « peuple des petits-blancs » serait-il en train de se réveiller, et de passer à l’action ??? A qui profitent ces exactions ??? à l’extrême-droite ou à l’extrême-gauche ??? ne sommes-nous pas entrés dans une phase « pré-révolutionnaire »qui semble souhaitée par certains à « la gauche de la gauche » ??? La France serait-elle au bord de la « chienlit », pour paraphraser « le Général » ???

Et s’il est vrai comme l’énonce Pascal Bruckner que « La gauche a fait une nouvelle alliance entre les classes moyennes et supérieures et les immigrés », ne sommes-nous pas à la veille d’une vraie révolte des « petits-blancs » contre une « bobocratie »dont l’alliance avec « l’immigration » serait violemment rejetée par le peuple pour lequel l’accumulation des « dénis de réalités » est devenu insupportable  ???

Panique dans le marigot….


CrocosLa classe politique, à gauche comme à droite, semble se préparer au pire.

Les commentaires des uns et des autres, entendus dans les « talk-shows »  ou dans les débats télévisés traduisent une forme de désarroi devant la quasi certitude de voir le Front National parvenir, une fois de plus, au second tour de l’élection Présidentielle, avec même une chance de l’emporter au deuxième tour, en profitant de la déroute des Socialistes au pouvoir, et de l’inaptitude de la Droite à s’organiser en une opposition crédible, porteuse d’un projet alternatif et novateur susceptible d’entraîner l’adhésion des Français écoeurés, excédés, déprimés, désespérés.

Comment peut-il en être autrement ??? L’atmosphère de décomposition qui envahit le Parti Socialiste, les combats de « chapeaux à plumes » qui divisent l’UMP, le retour propulsé par des médias complices d’un Bayrou qui, élu Maire de Pau par la grâce des Juppéistes de l’UMP cherche à faire oublier sa trahison à des électeurs qui, eux, n’ont rien oublié, un Bayrou qui rêve de fréquenter à nouveau, et après tant d’échecs, les allées du pouvoir, grâce à la grossière manipulation des médias cherchant faire de Juppé celui qui sortira la France de l’ornière où Hollande l’a fourvoyée, le retour courageux, mais laborieux et problématique d’un Sarkozy auquel rien ne sera épargné par ceux qui sont survoltés par la trouille de le voir revenir « aux affaires », tout cela, c’est du pain béni pour Marine Le Pen.

Comment peut-il en être autrement, alors que les nuages sombres s’accumulent sur l’horizon d’un pays déboussolé, quand le peuple découvre chaque matin , dans l’actualité, l’invraisemblable inconscience d’un personnel politique infantilisé par la fascination qu’exerce sur lui, le « pouvoir médiatique ».

Comment peut-on prendre au sérieux une génération politique qui se complaît dans « l’auto-contemplation », une génération marquée par une prolifération d’egos surdimensionnés, qui ne sait plus quoi faire pour tenter d’exister dans un univers de « people » si bien décrit et caricaturé par le regretté Philippe Muray ???

Des exemples ???

Pas plus tard que ce matin, l’hebdomadaire « Le Point » nous apprend (Je cite) que « sept élus de gauche ou de droite – Bernard Accoyer, Samia Ghali, Jean-Luc Romero, Julien Dray, Geoffroy Didier, Thierry Mariani et Dominique Bussereau – ont participé à l’émission programmée par la chîne D8 début 2015, dévoilée mardi par Le Parisien. Pendant une journée, affublés de perruque, faux nez et menton postiche, ils ont vécu incognito la vie de « Monsieur et Madame Tout-le-Monde » (titre provisoire de l’émission) : celle d’un urgentiste, d’un professeur mais aussi d’un handicapé en fauteuil roulant !!!(Fin de citation).

Ont-ils perdu tout sens de la dignité que l’on est en droit d’attendre des élus de la République ??? La réponse des Français est cinglante. Le même hebdomadaire consulte ces Français dans un sondage: « Approuvez-vous les politiques qui participent à une émission de télé réalité » ??? sur 16673 Votants, leur réponse est : 7% Oui 93% Non !!!
Comme si le vaudeville républicain dont la Star incontestée aura été le Président de la République lui-même, avait besoin de cela !!! Comme si La France n’attendait pas autre chose de ses représentants que ces démonstrations d’immaturité politique !!!

D’autres exemples ???

Du côté des « Corps intermédiaires »– dont on a abondamment accusé Sarkozy de trop les « ignorer » -, cela ne va pas mieux !!! Selon « lepoint.fr », « Les travaux de rénovation de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, en banlieue parisienne ont coûté 120 000 euros à la centrale, selon Le Canard enchaîné. Selon l’hebdomadaire satirique daté de mercredi, les travaux pour cet appartement de 120 mètres carrés ont coûté 130 000 euros à la CGT, mais le devis initial était encore plus élevé (150 000 euros). Le numéro un de la CGT aurait renoncé à quelques dépenses comme l’installation d’un home cinéma ou d’une cave à vins, selon l’hebdomadaire. »

Lepaon,…encore un à qui il ne manque plus qu’un « chapeau à plumes » !!!

Quand on sait que la CGT, comme la plupart des organisations syndicales, ne survit que grâce aux deniers de l’Etat, les cotisations des adhérents ( 7% des salariés dans le secteur privé ), ne suffisent pas à assurer son train de vie, quand on sait de quelle gabegie se nourrissent une bande d’apparatchiks « gestionnaires » de châteaux et de résidences de luxe pour syndicalistes en vacances, comment ne pas être indignés par de tels comportements en période de crise ???

J’aurais pu allonger la liste des exemples de la déchéance d’une représentation nationale arrivée en bout de course. Mais je laisse ce soin à ceux dont c’est le gagne-pain: le « Canard enchaîné », ou « Médiapart » qui se nourrissent de chair fraîche, en puisant dans le marigot.

Une nombre croissant de nos concitoyens ne se reconnaissent plus dans ceux qui sont censés les représenter, de même que dans la grille de lecture du climat politique actuel que nous proposent les médias.

La France sait désormais que ses politiciens de tous bords l’ont régulièrement trompée depuis quarante ans.

Ecrasés sous la charge d’un Etat incapable de réduire son train de vie, les Français sont désormais convaincus d’être dirigés par une clique d’incompétents, égoïstes et vaniteux. Ils ont compris qu’ils vivaient depuis trop longtemps à crédit et que la générosité de « l’Etat Providence », c’était au détriment des générations futures.

Un simple coup d’oeil sur la Presse étrangère, grâce à internet, permet de mesurer l’étendue du discrédit d’un pays au bord de la déchéance. Et surtout de prendre la mesure de l’inquiétude que suscite ce pays qui refuse de regarder le monde en face, et qui risque d’entraîner toute l’Europe dans sa chute….

Alors, quelques médias complices, en perdition eux aussi, qui ne survivent que grâce à l’Etat, tentent de persuader les Français que ceux  qui croient encore aux valeurs traditionnelles, à l’éthique et au sens de l’honneur, aux leçons tirées de l’expérience, et à celles de l’Histoire sont les survivants d’une « France rance » .

Cette France qui lit les livres interdits par la pression médiatique serait donc la France du passé?…

Je n’y crois pas un seul instant!  je pense, au contraire, que les Médias et les « zintellectuels, sociologues et politologues redondants et bavards que nous infligent les médias sont les représentants d’une France moisie, – je n’ose pas dire d’une France en état de décomposition » – une France idéologiquement égarée, qui cherche désespérément à survivre à la défaite idéologique du socialisme collectiviste, en utilisant l’arme préférée des « trotskystes », celle de  l’anathème.

Car, qu’on se le dise. Nous vivons, depuis plus d’un demi-siècle, dans une sorte de « socialisme mou », hérité du « Conseil National de la Resistance »qui, sous de Gaulle, légiférait sous la menace des milices communistes. Nous subissons l’escroquerie intellectuelle de ceux qui veulent nous convaincre que la crise dont nous serions les victimes est celle du « libéralisme »: or, lorsque près de 57% de la richesse produite par la Nation est absorbée, confisquée, par l’Etat, on peut affirmer que la France, c’est tout le contraire d’un Etat « libéral ».

De plus, ce « socialisme mou » est moribond. Et « la Droite » française n’a jamais eu le courage de le remettre en question: terrorisée par une Gauche hargneuse, accusatrice et culpabilisante, elle a géré complaisamment ce « socialisme mou » ….

En outre, les armes utilisées pour domestiquer l’opinion, et entretenir le mythe de l’Etat Providence  ne fonctionnent plus: elles obligent des journaleux sans talent à recourir à des réactions excessives qui poussent de plus en plus de Français à réagir à l’inverse…

Les Mauriac, les Aron, les Camus, les Lazareff, les jean-François Revel, les Dumayet, n’ont pas eu d’héritiers dignes d’eux. Leurs successeurs ne sont que des « plumitifs » engagés, muselés, ficellés par une police de la pensée « soixantehuitarde », invisible, mais partout présente dans la Presse.

Le succès phénoménal du livre de Zemmour, « Le suicide Français », en est un témoignage cuisant. C’est un des nombreux signaux de la révolte de ceux qui ne sont plus dupes, et ils sont de plus en plus nombreux. Charles Consigny, dans « lepoint.fr », publie un article  intéressant, dans lequel il explique la montée du « Lepenisme »et la « droitisation » de l’opinion française par la « trahison des élites ». Je le cite:

« Comment s’étonner que 15 000 exemplaires soient vendus tous les jours du Suicide français ? Comment s’offusquer de voir Marine Le Pen progresser comme inexorablement dans le coeur des gens ? Comment oser brocarder tel ou tel propos d’Alain Finkielkraut quand, avec un courage remarquable, il s’affranchit de sa caste pour dire la réalité qu’il voit ? Quelle hypocrisie faut-il pour dire que Sarkozy, c’est Pétain, comme l’a fait sans susciter une quelconque réaction « indignée » le gourou des indignés professionnels, Alain Badiou ? Ce qui fait « monter le Front national », ce ne sont certainement pas Zemmour, Finkielkraut ou Sarkozy : ce qui crée l’immense colère qui a gagné les Français, c’est le sentiment qu’ils ont à juste titre d’avoir été trahis par des gens qui, en fait d’oeuvrer à la grandeur de la France, ne songent qu’à nourrir leur plus basse vanité… » (Fin de citation)

Je reviendrai, dans les prochains jours, sur « Le Suicide français », dès que j’aurai terminé la lecture de ce « pavé » de plus de 500 pages, jeté dans le marigot politicien, et qui provoque un début de panique chez les grenouilles de la classe politique.

Car sur ce livre, il y a, en effet, beaucoup à dire.

Dépôt de Bilan….


CoqJamais l’état de la France n’aura été aussi préoccupant.

A l’heure où s’élabore le projet de budget de l’Etat, pour l’année qui vient, certains pourront me reprocher les propos alarmistes que je développe depuis plusieurs années sur ce blog, et antérieurement sur celui que je tenais dans le quotidien du soir « Le Monde », que des « modérateurs » zélés ont unilatéralement décidé de clôturer.

Ces propos me situent chez ceux que la Presse « correcte » classe parmi les « déclinologues », en clair, les chantres du déclin annoncé de notre pays, ces Cassandres annonceurs de sombres nouvelles, celles que l’on se refuse à entendre, en se disant, in petto, « pourvu que ça dure »…

Hélas, comment ne pas activer les alarmes quand on constate le train d’enfer avec lequel notre pays « va dans le mur ». Il suffit de jeter un coup d’oeil sur les voyants qui s’allument et clignotent avec insistance. Et comment afficher son optimisme quand on se penche sur les « performances » économiques d’un pays ravagé par les « profiteurs », syndicalistes, corporatistes et autres, les assistés en tout genre, sans parler de ceux qui font profession de tirer la nation vers le bas, avec succès , hélas ??? Je ne m’attarderai pas sur ceux qui font « les généreux » avec l’argent qu’ils n’ont pas, et qu’ils n’ont pas gagné à la sueur de leur front, argent qu’ils prennent, sans scrupules ni retenue, dans la poche de ceux qui bossent….

Une rapide compilation de données que l’on trouvera, éparses, dans la plupart des hebdomadaires traitant d’économie, et sous une forme plus synthétique dans le Rapport annuel de la Cour des Comptes, permet, hélas, de dresser un tableau sinistre de l’état de la France, aujourd’hui. Un état que deux années de « gestion » socialiste n’ont fait qu’aggraver.

http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Rapport-public-annuel-2014

Il serait facile, pour moi, d’ironiser sur une anaphore célèbre, en faisant précéder chacun des constats qui suivent, d’un « MOI, PRESIDENT », JE VOUS PROMETS :

– Une dette publique de 2000 milliards d’euros (soit un an de PIB)
–  Un déficit public annuel de plus de 4 %
–  6 millions de chômeurs, dont 25 % des jeunes de – de 25 ans,
– Une administration pléthorique (5,5 millions de fonctionnaires), corporatiste, souvent sclérosée, hostile à toute réforme et engluée dans un millefeuille administratif (UE, Etat, Régions, Départements, Cantons, Intercommunalité, Communes…)
– Malgré 1,2 millions de fonctionnaires à l’Education Nationale, un appareil éducatif contre-performant (voir la dernière étude PISA de l’OCDE).
– 700 faillites d’entreprises par jour (une faillite toutes les 2 minutes)
–  Après 3 % en 2011, un taux de croissance économique quasi nul : 1,5 % en 2012, 1 % en 2013 et moins de 1% prévu en 2014.                                                                                                                             – Un taux de prélèvements obligatoires finançant le « train de vie de l’Etat », proche de de 57 %, soit l’un des plus élevées au monde ! Le salarié français ne commence à travailler pour lui-même et sa famille que le 26 juillet (appelé ironiquement « jour de libération fiscale »)….
– 877 parlementaires (577 députés et 300 sénateurs) pour une population de 65 millions d’habitants. A comparer avec les 785 parlementaires des USA (435 représentants et 350 sénateurs) pour une population de 311 millions d’habitants (près de 5 fois supérieure).
– Un régime de retraite en quasi-faillite, mais des « régimes spéciaux » somptuaires et jamais remis en cause sous la pression des syndicats corporatistes qui ruinent la France.
– Une injustice flagrante entre les retraites du secteur privé (calculées sur les 25 meilleures années) et les pensions du secteur public (80 % du salaire des 6 derniers mois). En n’oubliant pas que les retraites privées sont financées par les salariés privés actifs, et les pensions publiques par l’impôt !
– Le « complément de retraite » (ASPA) pouvant aller jusqu’à 800 € accordé à partir de 65 ans aux retraités les plus nécessiteux, octroyé aussi aux étrangers n’ayant jamais cotisé, à condition  qu’ils aient vécu en France depuis plus de 10 ans….                                                                                   – Un système social à bout de souffle et proche du dépôt de bilan, avec 17 milliards de déficit pour notre Assurance maladie, mais une AME (Aide Médicale d’Etat) destinée aux « réfugiés » qui coûte 1 milliard d’euros par an, financés par de l’emprunt…

Pendant les 2 premières années de son quinquennat, Hollande a fait voter 80 taxes nouvelles, n’a pas réduit la dépense publique. Il a même au contraire créé de nouveaux postes de fonctionnaires d’Etat (notamment à l’Education Nationale), obéissant à un réflexe clientéliste auquel les Socialistes nous ont habitués.

Hollande n’a même pas, à sa décharge, le fait d’avoir dû affronter, comme son prédécesseur, une crise mondiale sans précédent depuis « la grande crise des années trente », et d’avoir dû, pour éviter l’effondrement du système bancaire et financier français, injecter massivement l’argent de l’Etat, que depuis les Banques ont remboursé avec intérêts. De l’argent que l’Etat n’avait pas et qu’il a dû emprunter, creusant un peu plus la dette de la France….

Hollande entrera dans l’Histoire en scooter, casqué, et restera dans les mémoires, le Président du « mariage pour tous » et des 75% d’imposition pour les « hauts revenus » ….

Après cela, comment s’étonner encore que les capitaux fuient ce pays et s’enfuient vers des horizons où les « entrepreneurs » se sentent plus en sécurité ??? Que l’évasion fiscale soit devenue un sport national ??? Que le goût d’entreprendre de notre jeunesse soit tenté d’aller s’épanouir ailleurs , et qu’un tiers des jeunes actifs envisagent de quitter leur pays ???

Comment s’étonner que la crédibilité européenne de la France soit au plus bas, devant notre incapacité viscérale à tenir nos engagements ????

A tout cela, notre classe politique semble demeurer insensible. Préoccupée seulement de la conservation du pouvoir, par les uns et de sa conquête par les autres. Entièrement mobilisée dans des combats de chefs, ou dans des luttes de clans et des joutes idéologiques qui exaspèrent les Français.

On ne voit pas, à cette heure, lequel de tous ces agités du monde politique pourra émerger de ce « bazar » et se hisser à un niveau « d’Homme d’Etat » capable de redresser la barre du navire France en proposant un cap qui rassure un équipage complètement déboussolé.

Silence radio…..


DaechJe posais, il y a quelques jours, une question qui semble avoir troublé les esprits chez ceux qui me font l’honneur de me lire de temps à autres.

Mon interrogation concernait les choix que semblait avoir faits notre diplomatie dans les différents conflits auxquels nous sommes confrontés, et dans lesquels nous nous sommes engagés, une fois de plus, au nom de nos prétendues « valeurs », sans trop réfléchir aux autres paramètres qui doivent inspirer une action, tant diplomatique que militaire. Relire:

https://berdepas.wordpress.com/2014/09/14/le-mauvais-camp-ou-le-camp-des-saints/

https://berdepas.wordpress.com/2014/09/15/le-camp-des-saints-ou-celui-des-barbares/

Je persiste et signe : le silence relatif qui entoure, depuis peu, sur nos radios et dans nos différents médias, « l’affaire Ukrainienne », me paraît significatif de l’embarras de notre diplomatie qui semble maintenant prendre la mesure de l’impasse dans laquelle les évènements nous ont conduits.

De même, nos rodomontades à l’égard de la Syrie de Bachar El Assad, semblent avoir baissé d’un ton.

Car il est clair que pour lutter efficacement contre « Daech », il serait utile de compter, parmi nos alliés, non seulement la Russie, mais aussi son alliée traditionnelle, l’Iran, et évidemment la Syrie dont nous avons besoin de survoler l’espace aérien.

Ce silence est probablement destiné à préparer les opinions publiques à un « infléchissement », pour ne pas parler d’un « revirement »de notre « diplomatie, empêtrée dans ses relations suspectes avec le Qatar et les Monarchies du Golfe, relations en faveur desquelles nos « valeurs » se sont mises entre parenthèse. 

Je parierais que d’ici peu, cette « parenthèse » s’élargisse au « détestable » Poutine, cet anti-démocrate dont le pouvoir de nuisance s’oppose à nos ambitions quelque peu « fumeuses »….

Quand le danger prend des proportions planétaires, le « réalisme » doit prendre le pas sur les considérations « philosophico-humanistes ». N’oublions jamais que pour vaincre la dictature sanguinaire de Hitler, l’Occident n’a pas hésité à s’allier avec un Staline aux mains dégoulinantes de sang…

Car, en matière de relations internationales, les inconvénients doivent être hiérarchisés. L’ennemi de l’Occident, c’est l’Internationale islamiste dont l’Etat auto-proclamé nous a déclaré la guerre, sans aucune ambiguïté. Ses ambitions conquérantes sont clairement affichées.

Les pays du Maghreb s’en préoccupent. Il serait temps que les opinions publiques, en France et en Europe soient mieux éclairées sur les dangers qui guettent nos civilisations….

http://www.maghrebo.com/tunisie/daech-divise-le-monde-en-13-gouvernorats-celui-de-la-tunisie-est-le-plus-grand.html

Alors, ne faisons pas semblant de ne pas nous en être aperçus…

Décapités ???


Décapités

Non !!! N’ayez pas peur des mots !!! Egorgés, oui égorgés, comme on égorge les moutons de l’Aïd El Kebir. « La grande fête », en Arabe. Cela vous donne la nausée ??? Alors vous êtes un être normal.

Difficile de ne pas avoir la nausée devant un cadavre baignant dans une énorme flaque de sang, séparé de sa tête, dont les yeux exorbités reflètent la terreur indicible du court instant qui précède le passage de la vie à la mort. On n’oublie jamais ces images.

C’était au cours d’une nuit, fin Avril 1956. Nous étions en poste, sur un « piton » non loin de la frontière algéro-tunisienne, à proximité d’Ouenza, une région sauvage et montagneuse des contreforts des Aurès.

Cette nuit-là, vers une heure du matin le radio me tire de mon sommeil pour me faire part d’un message urgent qui vient d’arriver du PC du bataillon : la ferme isolée qu’en plein jour nous avons l’habitude d’apercevoir au loin, dans la plaine, est attaquée par des « rebelles », à quelques kilomètres de là.

En même temps la sentinelle de garde me dit avoir entendu des coups de feu, dans la direction de la ferme dont on aperçoit, du haut de la tour de garde la tache blanche des bâtiments, qui se détache au loin, dans la nuit…

En quelques secondes l’alerte est donnée. Les hommes, mal réveillés se rassemblent au centre du Poste. Tout en terminant de s’habiller et de boucler leur ceinturon en ajustant leurs cartouchières. Une demi douzaine d’hommes est désignée, en position d’alerte, pour assurer la garde du camp. Le reste, une quinzaine d’hommes embarque dans les deux véhicules: un 4X4 et un 6X6 dont le moteur tourne déjà.

A toute allure nous fonçons, tous feux éteints, dans la nuit cotonneuse de ce début d’automne. Un parfum de thym sauvage et de romarin flotte dans l’air humide. La lune est rousse et se cache à moitié derrière un gros nuage gris.

En quelques minutes nous y sommes et franchissons un portail défoncé avant de nous engager dans une longue allée de cyprès.

Les deux véhicules s’arrêtent à la hauteur d’un bâtiment d’où sortent des bruits de sabots et les hennissements d’un âne ou d’un mulet. Les hommes sautent des deux véhicules et quelques coups de feu partent , vraisemblablement d’un bosquet situé à proximité de l’entrée de l’habitation de la ferme. Nos hommes répondent par quelques rafales, au jugé, et l’un d’entre eux hurle avoir vu des silhouettes partir en s’enfuyant. Abrités derrière les deux véhicules six hommes vont couvrir notre progression jusqu’à l’entrée de l’habitation. Nous approchons, dans un silence de mort.

D’un coup de pied j’ouvre la porte et pénètre dans le couloir. Il y a de la lumière au bout du couloir, dans ce qui sert de salle à manger. Prudemment nous entrons, le souffle court. Pas un bruit. Soudain, un de mes hommes pousse un cri d’horreur : derrière la table gît, au sol, dans une flaque de sang, un homme égorgé, dont les membres tressaillent encore. Je prend son pouls : trop tard. Je n’ose pas regarder son visage figé dans la mort . Je tremble comme une feuille…

Puis , encore un cri d’horreur. Deux hommes sont entrés dans la chambre où gisent une femme à moitié dénudée et une petite fille. Egorgés, baignant dans une marre de sang.

Je sors de la maison , pour vomir. Deux chasseurs m’ont suivi, ils vomissent à leur tour. Aux autres, qui étaient restés à l’extérieur, je dis : « n’entrez pas. C’est horrible !!! ».

Plus rien à faire, nous sommes arrivés trop tard.

Je demande au radio d’envoyer un message au PC pour rendre compte et je place les hommes en position de garde, fusil-mitrailleur en batterie, au cas où « ils » reviendraient sur les lieux, après que nous ayons inspecté l’alentour de la maison. J’ordonne que l’on éteigne les veilleuses des véhicules, et la lumière à l’intérieur de la ferme.

Le radio m’informe du message du PC: sécuriser les lieux, et attendre les renforts de la Compagnie qui sont en route.

Je m’assois sur une pierre, à l’écart, dans l’ombre. Il fait nuit noire, car la lune s’est cachée. Un oiseau de nuit pousse un cri, qui me fait sursauter. Au loin dans la plaine des chiens aboient…

Puis, le visage entre mes mains, je réprime un énorme sanglot. J’ai 23 ans. Pourtant je pleure, comme si j’étais encore un enfant. Un réflexe nerveux, incontrôlable. Des larmes de rage sans doute, mélangée au désarroi d’être arrivé trop tard.

Je n’ai jamais oublié cette nuit atroce. Cette saloperie de guerre nous avait pourtant accoutumés à côtoyer la mort. Mais l’image d’un être égorgé est insoutenable, parcequ’elle est bestiale. Plus de cinquante ans après, ces images hantent encore ma mémoire. Elles réapparaissent, chaque fois que les évènements de l’actualité se chargent de réveiller ces souvenirs douloureux. Elles ont changé à jamais mon regard sur la vie, sur la mort, sur les hommes.

Chaque année, au mois de Mai, un autre mois chargé de souvenirs atroces, nous nous retrouvons, entre Chasseurs survivants, en Savoie. Un rituel car nous nous retrouvons, tous âgés de plus de quatre-vingts ans, dans une ambiance de fraternité chaleureuse. Nous évoquons nos souvenirs, nous parlons de moments de fraternité que nous ne pouvons évoquer qu’entre nous. Je crois que c’est le cas pour tous les soldats, car nul ne peut comprendre ces situations s’il ne les a pas vécues. Nous entretenons la mémoire de ceux qui sont morts, là-bas. Pour rien.

Mais nous ne parlons jamais de cette nuit là.

Nous ne sommes pas que des êtres de chair et de sang. Nous avons aussi une âme, et une conscience. Le vieil homme que je suis devenu continue à s’interroger. Est-il possible d’avoir une âme et d’égorger, même son pire ennemi ???

PS: à lire,

http://www.bvoltaire.fr/jacquesmartinez/herve-gourdel-pas-premier-dernier-dun-long-martyrologe,106013

de la « Providence » en politique….


Sarko noir

Je ne crois pas en l’effet de la Providence, en politique.

Et encore moins à l’effet miraculeux d’un « homme providentiel » qui surgit de l’obscurité, et qui par sa seule apparition illumine un ciel noir, comme le soleil qui perce derrière un ciel d’orage.

L’expression à la mode, depuis que Sarkozy est sorti du bois, est celle de « l’homme-providentiel ». Je crois pour ma part que si Sarkozy souhaite revenir dans le jeu politique, il ne doit surtout pas compter sur la « Providence » pour lui ouvrir la route.

Sarkozy a déçu ceux qui, en 2007, ont cru qu’avec son éloquence, avec son énergie, avec sa manière d’appeler « un chat, un chat », et venant après dix années d’un « chiraquisme » catastrophique pour la France, enfumée par un « radical-socialisme » qui se faisait passer, à coups de menton, pour « la Droite », il serait l’homme capable de faire bouger une France qui ronronnait au bord du gouffre.

Je suis, on le sait ici, de ceux qui reprochent à Sarkozy, non pas tant ce qu’il a accompli, mais surtout ce qu’il n’a pas eu le courage de faire, dès le lendemain de son élection alors qu’il disposait, dans le pays, d’une large majorité et d’une popularité, qui, hélas, se sont effritées au fil du temps, érodées par l’acharnement d’une « classe médiatique » épouvantée par cet homme , imprévisible, il faut bien le dire…..

Si Sarkozy veut mettre de son côté, quelques chances de pouvoir revenir dans le jeu, il doit changer de « logiciel ». Il lui faut donc trouver le bon logiciel. Ce ne sera pas chose facile.

J’entends bien le discours de tout ceux qui, dès qu’il s’agit de la Droite, expliquent qu’il n’y a pas de chemin vers la conquête du pouvoir sans le « Rassemblement ». Un terme qui signifie, en clair, un rapprochement avec le Centre, qui a toujours été « le ventre mou » de la Droite. Le même terme signifiant qu’il faut exclure tout dialogue avec les « extrêmes » de la Droite, qui aujourd’hui représentent plus d’un Français sur quatre….

A Gauche, le « rassemblement » signifie l’accord avec « l’extrême-gauche » que pudiquement on nomme la « gauche de la gauche », et avec les Verts qui, dès qu’on gratte un peu sont des « rouges » déguisés…

Or, on le voit bien, le « rassemblement » est chose difficile dans un pays éclaté. Autant à droite qu’à gauche : Hollande en aura fait la triste expérience. Son successeur, quel qu’il soit, de gauche comme de droite, sera confronté aux mêmes obstacles….

Alors, Sarkozy doit-il tout changer, ne rien changer ou, surtout, a-t-il changé changé lui-même?

Il n’y a pas de réponse simple à cette question qui agite les commentateurs, au moment de son retour. 

L’institut OpinionWay a réalisée pour Le Figaro, une étude sur la ligne politique que l’ancien président doit défendre selon les Français et les sympathisants de droite. Cette étude apporte quelques enseignements.
Il en ressort que 49 % des sympathisants de droite souhaitent qu’il se positionne de la même façon qu’il y a deux ans, même si à l’époque certains à l’UMP avaient jugé sa ligne trop «droitière». En outre, 31 % souhaitent même que Nicolas Sarkozy se positionne plus à droite qu’au printemps 2012, contre 20 % qui le souhaitent «moins à droite».

«La demande d’un recentrage est très minoritaire alors même que beaucoup d’observateurs avaient jugé son positionnement très à droite au moment de la campagne, explique Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d’OpinionWay. La part des sympathisants de droite qui attendent de lui une ligne “ au moins aussi à droite ” atteint ainsi 80 %.»

Or, la première question qui se pose à Sarkozy est: doit-il s’adresser en priorité à l’électorat de droite ??? Ou doit-il noyer le poisson en tenant un discours mi-chèvre, mi-chou, à la Chirac, pour « rassembler ». Le discours que les gaullistes mettent en avant, comme si de Gaulle, s’il revenait aujourd’hui, tiendrait le même discours que celui qui fut le sien, notamment sur l’immigration et l’identité française…..Beaucoup d’entre eux, dont la mémoire est bien trop sélective, ont oublié ce que de Gaulle pensait à propos de « l’intégration » notamment.

Les observateurs sérieux, ceux qui, avec recul, analysent l’évolution de la société française, s’accordent sur un constat: la société française est une société éclatée, et les lignes de clivage entre catégories de citoyens ne correspondent plus aux critères passés.

C’est pourtant ce paramètre essentiel qui doit être introduit dans le « nouveau logiciel » politique de Sarkozy.

Dans un débat organisé par le Figaro, deux auteurs s’affrontaient il y a quelques jours, dans une analyse intéressante de ce qu’est devenue la société française.

« La vision de d’Aymeric Patricot, auteur d’un essai audacieux « Les petits Blancs » , était opposée à celle de Thomas Legrand, dont « La République Bobo » vient de paraître. Les deux livres, qui présentent deux visages opposés de la France, semblent se répondre », selon le Figaro.

De ces deux ouvrages, il ressort que « depuis 1992 et le référendum sur le traité de Maastricht, il y a d’un côté un monde urbain qui voit la construction européenne, la mondialisation et l’immigration comme une chance et de l’autre côté une France périurbaine qui se sent broyée par cette même globalisation. Ce n’est pas un hasard si durant la campagne présidentielle de 1995, Jacques Chirac, inspiré par le démographe Emanuel Todd évoquait déjà la «Fracture sociale ».

Cette fracture sociale s’est aggravée et se double aujourd’hui d’une fracture territoriale et probablement ethnique.

La démographe Michèle Tribalat, – dont les travaux sont le plus souvent ignorés par les médias, car ils tendent à démonter scientifiquement les discours lénifiants de ceux qui se font, par entêtement idéologique, les défenseurs d’une immigration débridée -, enfonce le clou: ( Je cite ) «les dynamiques migratoires montrent que le processus d’ethnicisation des territoires va se poursuivre et qu’il s’accompagnera de plus en plus d’une substitution de population.»

« En Seine-Saint-Denis, entre 1968 et 2005, la part des jeunes d’origine étrangère est passée de 18,8 % à 50,1 %. Dans certaines villes, le phénomène est encore plus spectaculaire. A Clichy-sous-Bois, ville d’où sont nées les émeutes de 2005, la part des jeunes d’origine étrangère est passée de 22 à 76 %. Dans le même temps, toujours en Seine-Saint-Denis, la part des enfants dont les deux parents sont nés en France n’a cessé de décroître: la déperdition totale a été de 41 % contre 13,5 % au niveau national. » ( Fin de citation).

Cet effet du « grand remplacement » pour reprendre l’expression de Renaud Camus, – encore un auteur détesté de ceux qui cherchent à nous enfumer -, est vécu comme un déclassement par les classes populaires qui se tournent de plus en plus vers le Front National en qui elles voient un rempart à une submersion générale et prochaine.

Dans « la France profonde », le citoyen laisse peu à peu, la place à un individu qui se définit d’abord par ses origines ethniques et de plus en plus par ses convictions religieuses. « Le sentiment minoritaire exacerbe la question ethnique ». C’était vrai au départ, pour « les minorités visibles » . Le « djihadisme » est un (grave) symptôme d’une dérive que les plus lucides d’entre nous prévoyaient depuis longtemps.

« C’est désormais une perception répandue chez les « blancs », les « souchiens » qui vivent dans des quartiers où ils sont devenus minoritaires. Dans les quartiers et villes multiculturels, les «Blancs», hier «Français» ou «Gaulois», sont de plus en plus désignés comme «blancs», parfois comme «colons». »

Hervé Algalarrondo , rédacteur en chef adjoint au Nouvel Observateur, a sorti, il y a quelques années, aux éditions Plon, un livre qui s’intitule “La gauche et la préférence immigrée” : dans cette publication il avait le mérite de jeter un gros pavé dans la marre aux « bobos-gauchos », en pleine primaire du Parti Socialiste . J’en ai rendu compte dans un billet que l’on retrouvera sous: https://berdepas.wordpress.com/2011/11/28/les-socialistes-et-le-peuple/

En effet, le point central de son essai est que la gauche, au chevet des ouvriers depuis toujours, tend aujourd’hui a s’éloigner des “prolos de souche”, au profit d’une nouvelle “caste” : les immigrés, sous l’influence de ses « penseurs » et notamment du « Think-Thank » « Terra Nova » auteur d’un rapport célèbre sur ce sujet qu’il est facile de se procurer sur internet.(1)

Il en résulte une désertion des syndicats et des partis de gauche par le prolétariat des “petits blancs” au profit du Front National, alors que, dans le même temps, la gauche “bobo” se refuse à ouvrir les yeux sur la réalité de la France d’aujourd’hui.

 La gauche a toujours rêvé de changer le peuple !!! La sphère médiatique, dont le Nouvel Observateur fait partie, a largement contribué à cette stigmatisation des petits blancs au profit des immigrés . Ce faisant, elle a contribué à creuser le fossé qui s’est créé entre les « communautés »devenues incapables de « vivre ensemble ».

Cette montée des communautarismes s’accompagne d’un ressentiment à l’égard des classes aisées des centres villes qu’Aymeric Patricot résume bien, «Le petit Blanc ne se sent pas aimé des autres blancs plus aisés. Il se dit: «En face de moi, il y a des minorités soudées et défendues par une multitude d’associations, de ligues agressives, tandis que moi je ne suis pas soutenu par le bourgeois ou le bobo.»

Ainsi, alors que l’adjectif « républicain », et que le mot « rassemblement » n’ont jamais été aussi omniprésents dans le débat politique, la « République indivisible » n’a jamais  été aussi morcelée.

Quoi qu’en disent ceux qui vont chercher, une fois de plus, à truquer les débats de la prochaine élection présidentielle, cette élection se jouera autour d’une donnée nouvelle dans le jeu politique .

Elle devra prendre en compte le désarroi des plus humbles qui souffrent des méfaits de la mondialisation, de la désindustrialisation des territoires, de l’insécurité réelle qui gangrène les banlieues et pourrit la vie des petites gens.

Les politiques ont préféré enterrer ces questions, jusqu’ici. Et on a parfois reproché à Sarkozy de mettre son doigt sur ces plaies, en l’accusant d’être « clivant ». Or « rassembler » ne signifie pas cacher ces fractures françaises, et les indignations effarouchées ne suffiront plus pour dissiper la lassitude , voire l’écoeurement des électeurs, et à atténuer leur révolte.

Les Français se sont jetés sur le livre de Valérie Trierveiller. Il y avait mieux à lire….

France

Les « politiques », eux, devraient lire, absolument, » La France périphérique « ,  du géographe Christophe Guilluy,  ou comment on a sacrifié les classes populaires, qui nous raconte autre chose que « l’histoire d’une séparation » digne d’une pièce de Feydau.

On espère que Sarkozy a lu ce livre.

Car, ce que nous montrent les sondages, jour après jour, et ce que décrit ce livre, c’est la séparation du peuple et de la classe politique, celle des bobos des beaux quartiers et des «petits blancs» des territoires ruraux, celle de la majorité silencieuse et des minorités visibles devenues envahissantes. La France est devenue communautariste et inégalitaire.

Une France où la vieille dame qui vit en banlieue, (et qui a peur de sortir de son HLM de crainte de se voir agressée pour lui voler son sac), et exprime sa crainte devant le changement de son environnement, celle-là est traitée de raciste. Tandis que le bobo qui vit dans son loft dans les beaux quartiers de Paris, et tient des discours hypocrites sur le multiculturalisme tout en envoyant ses enfants dans des écoles « bien fréquentées » est porté au pinacle pour sa clairvoyance et sa « générosité ».

Or, la France des « sans-dents », celle des « illettrés », a le sentiment que jusqu’ici, le discours politique ne s’adresse qu’à la France des « bobos ». Depuis le « rapport Terra Nova », la gauche socialiste ne s’adresse plus au peuple, et la sanction du peuple est sans appel : il s’est tourné durablement vers le Front National qui lui donne le sentiment d’exprimer à haute voix des angoisses aux quelles la Gauche ne répond plus.

Les Français sont un vieux peuple, adulte, qui a intériorisé son Histoire, qui n’entend plus – parce qu’il ne l’écoute même plus – , le discours de ceux qui croient faire de la politique en faisant de la « com », ceux qui confondent les « effets d’annonce » avec des résultats, ceux qui croient encore que « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent », ceux qui les prennent pour des billes en se servant des médias pour les enfumer, alors que la source préférée des Français qui veulent s’informer, est devenue internet et les réseaux sociaux.

Sarkozy trouvera tout ces obstacles sur sa route. Sur ce plan-là, la Providence ne lui sera d’aucun secours…..

Il doit prendre garde de ne pas céder aux sirènes de la « bobocratie »parisienne, et il doit, avant de parler et de se découvrir, tendre l’oreille du côté du peuple à la rencontre du quel il doit revenir. Il n’y a rien de honteux à écouter la « voix du peuple »et le « populisme » n’est pas une insulte à la Démocratie.

Pour l’auteur de ces lignes, le contraire du « populisme », aujourd’hui, c’est « l’autisme ».

PS: à lire ou à relire:

https://berdepas.wordpress.com/2008/10/31/la-pedaledans-le-caviar/

https://berdepas.wordpress.com/2010/11/19/a-gauche-toute/

https://berdepas.wordpress.com/2013/10/13/les-mensonges-et-les-malentendus/

A méditer:

« Quand la moitié d’un peuple croit qu’il ne sert à rien de faire des efforts car l’autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu’il ne sert à rien d’en faire car ils bénéficieront à d’autres, cela mes amis, s’appelle le déclin et la fin d’une nation. On n’accroît pas les biens en les divisant. »

Dr. Adrian Rogers, 1931

 (1).-http://www.tnova.fr/sites/default/files/Rapport%20Terra%20Nova%20Strat%C3%A9gie%20%C3%A9lectorale.pdf

« Le camp des Saints » ou celui des « barbares » ???


( Suite ).

RussieLa question posée dans mon précédent billet était : Est-ce raisonnable d’aborder ce conflit, qui ressemble de plus en plus à une nouvelle guerre mondiale, compte tenu des métastases développées par le fondamentalisme, dans différentes parties du monde, en affrontant une situation de (nouvelle) guerre froide avec la Russie ???

Une Russie qui ne se privera pas de multiplier les entraves aux initiatives de la coalition d’Obama, au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU, et en interdisant les violations d’espaces aériens en Syrie, notamment, et en nous interdisant le survol de son territoire.
Une Russie qui ne fera rien pour inciter son alliée traditionnelle, l’Iran, à coopérer avec la « coalition » ….
Comme l’explique fort bien Hubert Védrine dans la video reproduite dans mon précédent billet, les frappes aériennes c’est bien !!! Mais après ??? Comment gère-t-on « l’après » ??? Non seulement sur le plan militaire quand il faudra substituer aux frappes aériennes une nouvelle phase de cette guerre par des actions au sol ??? Mais, comment gère-t-on « l’après politique » en supposant avoir réussi « l’éradication » du régime fou qui tente de se mettre en place en Irak. Car un tel conflit laissera des traces dans tout le monde musulman…

L’affaire Ukrainienne complique considérablement la donne, face au conflit majeur qui se dessine. Car dans cette affaire, nous avons manqué de réalisme, entrainés par nos « bons sentiments », par une conception à courte vue de la défense de « nos valeurs ».

href= »http://www.dailymotion.com/video/x1dltfd_ukraine-comprendre-les-origines-de-la-crise-en-5-minutes_news » target= »_blank »>Ukraine : comprendre les origines de la crise… par lemondefr

Car l’idée était saugrenue, d’offrir à l’Ukraine la perspective de rejoindre l’hydre européenne, sans tête, et apparemment sans cervelle, sous la pression d’un Obama qui cherche à redorer un blason terni par les échecs de sa politique intérieure, en affrontant un Poutine bien plus habile et bien meilleur stratège que lui, et en installant les batteries de l’Otan aux marches de l’ancien Empire russe…

Les  » russophones » d’Ukraine, qui refusent de se fondre dans un état en pleine décomposition, et qui font plus confiance à Poutine qu’à l’Etat Ukrainien, pourquoi n’auraient-ils pas ce Droit que nous défendons, au nom de nos « valeurs », ce « Droit à l’autodétermination »que nous préconisons partout où un peuple veut reprendre en mains son destin ??? Pourquoi ne consulte-t-on pas ces « Ukrainiens » par référendum pour savoir à quelle nation ils souhaitent lier leur destin ???

Tout comme est saugrenue l’idée de couper la Russie de l’Europe, au risque de la pousser vers l’orbite chinoise à la grande satisfaction de la Chine, qui sera demain la première puissance mondiale, et qui pour l’instant cherche avant tout, et pour y parvenir, à sécuriser ses sources d’approvisionnement en énergie et en matières premières, dont l’immense Russie regorge.

On peut penser ce que l’on veut du personnage de Poutine.

Mais comment imaginer que nous puissions nous aliéner l’amitié du peuple russe, avec lequel nous avons plus à partager sur le plan des valeurs civilisationnelles qu’avec le monde arabe ou africain, contrairement à ce que la mode intellectuelle voudrait nous faire croire à tout prix.….
La nation russe nous a donné Pouchkine , Dostoïevsky, Tolstoï, Sakarov, Soljenistine, Tchaïkovsky, Rachmaninoff, Stravinsky, Nijinsky et le Lac des Cygnes, et bien d’autres grands symboles de raffinement et de culture. ( J’aurais du mal à trouver un quelconque équivalent dans le monde arabe et en Afrique !!! ).

La nation russe a l’une des plus riches traditions scientifiques au monde, elle qui fut la première à envoyer un homme dans l’espace (et la dernière, à ce jour, capable avec ses Soyouz d’y envoyer des fusées pour maintenir le lien avec la station spatiales qui tourne autour de la terre avec des américains à bord).
Elle réussit, non sans mal, à maintenir son unité sur un territoire immense, avec ses Tatars et ses millions de musulmans, Tchétchènes, khazars, bouddhistes, Tchouktches, Bouriates et Toungouzes, et j’en passe.
Et elle a reconstitué, sous Poutine, une classe moyenne en moins de quinze ans après la période de « tiers-mondisation » héritée d’Eltsine , après plus d’un demi siècle d’un régime communiste qui avait ruiné le pays. Son église orthodoxe, qui appuie Poutine dans sa démarche, exalte le sentiment patriotique et l’attachement des Russes à la Nation. Elle entretient la foi populaire dans l’unité du peuple slave à la quelle se réfère constamment Poutine.
La Russie est une immense nation, qui gouverne le sixième des terres émergées. Elle ne mérite pas d’être traitée, du jour au lendemain, comme un pays de « moujiks » qu’il s’agit de débarrasser d’un dictateur caricatural et sanguinaire.

Qui sommes nous pour tenter de déstabiliser, de l’extérieur, un chef d’Etat plus populaire dans son pays que tous ces « roitelets »autocrates, aux moeurs tribales et moyen-âgeuses, auxquels nous déroulons nos tapis rouges, et faisons des courbettes indignes, pendant qu’ils financent ceux qui nous combattent ???
L’Europe doit tout faire pour maintenir la Russie dans l’orbite occidentale, éviter de créer l’irréparable dans ses difficultés avec un pays qui cherche à retrouver , sur la scène internationale, la place qu’il a perdue après l’effondrement, sur lui-même, de l’Empire colonial soviétique.

Quand la guerre menace, quand se profile un conflit qui sera sanglant, il faut envisager les alliances les plus sûres, les plus rationnelles, les plus efficaces pour atteindre ses objectifs.
Comme nous le rappelle fort opportunément Hubert Védrine, nous n’avons pas hésité à nous allier à Staline pour abattre Hitler, alors que ce même Staline avait déjà beaucoup, beaucoup de sang russe sur les mains.

Pour les mêmes raisons, l’Occident ne pourra pas aboutir à une solution politique durable dans cette partie du monde, sans accepter autour de la table de discussion, la présence de l’Iran Chiite, quelles que soient les oppositions de l’Arabie saoudite et du Qatar. L’Islam Chiite qui règne en Iran dispose d’un clergé. Il est hiérarchisé et nous pouvons plus facilement dialoguer avec cet Islam là qu’avec l’Islam Sunnite, ingérable parce que réfractaire à toute discipline hiérarchique.

Qui veut la fin veut les moyens.

La lutte contre le djihadisme sera longue et sanglante. Elle aura des prolongements dans toute l’Afrique où la vérole islamiste a déjà ses antennes. Le fondamentalisme musulman est un cancer dont les métastases se sont développées partout dans le monde, même si nous feignons de ne pas nous en apercevoir. Ce cancer n’épargnera ni l’Afrique, ni l’Asie, ni l’Europe, ni la France.

Il est peut-être temps de ranger provisoirement au placard, en période de guerre, les vieilles lunes qui paralysent les Démocraties avec leurs faux scrupules, leurs « états d’âmes », leurs « valeurs à géométrie variable », et cet « Etat de Droit », dont se servent très habilement ceux qui nourrissent à notre égard, un mépris profond et un désir de revanche redoutables, et que nous devons nous préparer à affronter.