Danse autour du « Veau d’Or »….


FestivusÉpisode de l’Exode (Ex. 32) du peuple hébreu de l’Égypte vers la « terre promise ».« Aussitôt, tous se défirent des pendants d’or qui étaient à leurs oreilles et les apportèrent à Aaron.  Celui-ci les reçut de leurs mains, façonna l’or au burin et en coula la statue d’un veau. Alors le peuple s’écria: – Voici ton dieu, Israël, qui t’a fait sortir d’Egypte!  Voyant cela, Aaron construisit un autel devant le veau; puis il annonça à haute voix: – Demain il y aura fête en l’honneur de l’Eternel. « See more at: http://mythologica.fr/biblique/veau.htm#sthash.mOD9gE3M.dpuf

Pendant que, ces derniers jours, Hollande, tout à ses préoccupations de « sauveur de la Grèce », tel le faux héros d’une antique tragédie grecque , s’enfonçait, lentement mais sûrement dans la duplicité et le mensonge sur la réalité du rôle qu’il prétendait avoir joué dans un marché de dupes qui, au fil des jours prochains,  étalera ses « effets secondaires »ravageurs sous nos yeux…..

Pendant que le peuple de France, en ce jour de Fête de la République, fasciné par le charme et « l’audace »d’un Président cynique (1), mais satisfait de lui-même, se rendait au « bal des Pompiers » de Paris, avant d’aller voir la Tour Eiffel « s’envoyer en l’air », et de se pâmer devant le feu d’artifice magistral qui a permis aux contribuables de voir, avec ravissement, partir leurs impôts en fumée, dans une ambiance « festive » qui aurait ravi Philippe Murray au point d’inspirer un chapitre additif à son petit chef d’oeuvre de dérision « Festivus Festivus », ou servir de thème à l’oeuvre célèbre d’Alexandre Ivanov:                                         

                                                           « Danse devant le Veau d’Or »….

Alexandr IvanovPendant ce temps-là, d’autres « feux » s’allumaient ici et là dans la « France profonde », dans une sorte d’indifférence générale, tant les Français, blasés comme les veaux chers à de Gaulle, et habitués à des « incivilités » dont le bruit n’est toujours pas parvenu dans les « beaux-quartiers » de Paris, s’en battent les flancs….

On pouvait lire, ce soir là, dans le « Quotidien de référence » de la « bobocratie parisienne que, sur le site pétrochimique de l’Etang de Berre, un troisième dispositif de mise à feu avait été découvert, ce qui laisse de moins en moins de place à l’hypothèse de l’action d’un « déséquilibré ayant agi seul », et dont on ignore les « motivations »…..

Dans le même numéro de ce quotidien, on pouvait lire, ( mais pas en première page,
évidemment, car il ne faut pas faire de publicité aux « auteurs d’incivilités » ), que, je cite :

« La nuit de lundi 13 à mardi 14 juillet a été agitée pour les forces de l’ordre en Ile-de-France et dans l’agglomération lyonnaise. Plus de 200 personnes ont été mises en garde à vue dans la région parisienne, suite à des incidents et des violences en marge des festivités du 14-Juillet, a-t-on appris de sources judiciaires.

La Seine-Saint-Denis a particulièrement été concernée. A La Courneuve, « une médiathèque, l’école de la deuxième chance ( !!! ) et un commerce alimentaire ont été incendiés » dans la nuit, a détaillé une source judiciaire. A Neuilly-Plaisance, une voiture de la police municipale a également brûlé, et les locaux de la police municipale y ont été « assiégés par une centaine d’individus », selon Grégory Goupil, secrétaire régional adjoint du syndicat Alliance. »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/07/14/l-ile-de-france-et-la-banlieue-lyonnaise-en-proie-a-des-violences-urbaines-en-marge-du-14 juillet_4683007_1653578.html#tKZXtVJg9uq7m7hs.99

Rien que ça ??? Que né ni !!! En cherchant bien, un peu plus loin, on trouve que, je cite:

« …. les incidents ne se sont pas cantonnés à l’Ile-de-France. Après déjà deux nuits de violences dans l’Est lyonnais, les festivités anticipées du 14-Juillet dans la deuxième agglomération de France ont débordé dans la nuit de lundi à mardi, conduisant à huit interpellations.

La nuit a été marquée par des « incendies de véhicules, dégradations d’abribus », des « feux de broussailles qui, en cette période, nous le savons, peuvent avoir des conséquences dramatiques », tandis que des « forces de sécurité et de police » étaient « prises pour cible », a détaillé la maire communiste de la ville, Michèle Picard, qui a condamné « très fermement » ces actes.

Des embuscades ont été tendues aux forces de l’ordre qui patrouillaient, tandis que des voitures et des poubelles étaient brûlées. « Chaque année, c’est pareil, le 14-Juillet, c’est le défoulement général », a commenté une source policière. Quelque 300 policiers avaient été mobilisés pour l’occasion.

Le nombre de voitures incendiées n’a pas été précisé, mais, selon les pompiers, la nuit a été « assez animée » avec des « incivilités en hausse ( !!! ), notamment dans l’Est lyonnais par rapport à l’an dernier ». Ces nouvelles violences ont eu lieu après un week-end où policiers et pompiers avaient déjà été la cible de jets de projectiles et de tirs de mortiers d’artifice à Vaulx-en-Velin. »

Feux d'artifices

Un peu plus tard, dans la soirée, on apprenait que , grâce à l’action de notre Police, si souvent décriée, et encore plus souvent caillassée, la France avait échappé à plusieurs attentats terroristes « contre des installations militaires »pourtant hautement protégées.

Il se pourrait bien qu’au fil du temps, la « Danse devant le Veau d’Or » se transforme peu à peu, pendant que les Français n’y voient que du feu, en « Danse sur un Volcan »….

Mais, pardonnez-moi : je n’aurais pas dû troubler la fête par des considérations  exagérément pessimistes, alors que l’heure est à la fête populaire, et que « la France est un Grand Pays »!!! C’est Valls qui vient de le proférer devant des Députés, médusés devant l’enflure déclamatoire de son discours sur la Dette Grecque ….. Un discours dont la flamme aurait pu carboniser la crème catalane au goût amer, dont lui seul possède la recette….

(1).- L’Histoire retiendra que ce Président là aura contribué à imposer à la Grèce, un train de mesures qui, si elles avaient été envisagées en France, n’auraient pas manqué de soulever « les masses populaires », et auraient été condamnées sévèrement par les « frondeurs » tétanisés qui les ont approuvées à l’Assemblée Nationale, après un discours « homérique » de Manuel Valls, son Premier Ministre. La Grèce se voit ainsi sommée d’accepter « démocratiquement »:

  • une réforme de la TVA ;
  • une réforme fiscale ;
  • des mesures pour améliorer la « durabilité » du système des retraites en vue d’une plus vaste réforme de ce dernier ;
  • la garantie de l’indépendance de l’Elstat, l’organisme des statistiques grec ;
  • le respect plein et entier des dispositions de différents traités européens, en particulier en mettant en place des mesures des coupes quasi automatiques dans les dépenses en cas d’excès budgétaire.

De plus, avant le 22 juillet, les Grecs devront :

Enfin, à terme, Athènes devra renforcer ses propositions de réformes, présentées juste avant le week-end de négociations, pour mieux prendre en compte la « forte dégradation de son économie ». Cela implique :

  • une réforme des retraites ;
  • une réforme du marché intérieur suivant les recommandations de l’OCDE (incluant par exemple une législation sur l’ouverture des commerces le dimanche, sur les périodes de soldes, les pharmacies, les boulangeries, etc.) ;
  • la privatisation du réseau de transports électrique ;
  • une réforme du marché du travail ;
  • un renforcement du secteur financier.

(En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/07/13/crise-grecque-un-accord-unanime-trouve_4681077_3234.html#POUQcEy2tehHrZyU.99)

Autant de mesures qu’avec cynisme, Hollande qualifierait d’insupportables , en France…..Pour qui nous prend-il ????

Angoisses….


munch_screamLa question qui revient, de plus en plus souvent, dans les débats actuels, c’est : « où allons-nous ??? ». On la trouve posée dans de nombreux articles de Presse, et elle s’exprime sur des blogs suivis par un large public, tels que celui de Maxime Tandonnet , un blog de qualité.               (https://maximetandonnet.wordpress.com/2015/04/24/ou-allons-nous/ )

Cette question qui hante les esprits, traduit l’angoisse qui s’est emparée des Français à la suite des récentes alertes à l’attentat, dont chacun sent bien qu’elles sont les prémices à d’autres tragédies.
Or, les dangers qui guettent l’Occident, et pas seulement la France, étaient prévisibles.

Cela fait plus de trente ans que des voix annonciatrices s’élèvent pour dénoncer la perspective des ces dangers: elles ont été systématiquement « diabolisées », livrées à la vindicte médiatique, traitées avec la condescendance et le mépris qui est la marque d’une classe intellectuelle arrogante et renfermée sur elle même.
Malraux, déjà, laissait entendre que ce siècle verrait le retour des conflits religieux sur la planète.
Il suffit de lire les ouvrages, nombreux, de ceux qui connaissent l’Islam ,- et pas seulement ceux qui en parlent à tort et à travers, pour avoir lu un ou deux articles sur le Coran – mais ceux qui ont consacré leur vie à l’étude de son évolution, pour y discerner les vagues de fond qui ébranlent l’Islam d’aujourd’hui, et y pressentir la tentation que l’Islam a toujours entretenue : se jeter un jour sur cet Occident , riche, mais corrompu, affaibli par de fausses « valeurs », qui font sa vulnérabilité d’aujourd’hui.

Je fais allusion a des auteurs comme Bernard Lewis ( Islam. Collection Quart, Gallimard), René Guitton ( Ces Chrétiens qu’on assassine. Flammarion ), Claude Cahen ( L’Islam, des origines au début de l’Empire Ottoman. Hachette ).

Bien évidemment, je n’omettrai pas Samuel Huttington ( Le Choc des Civilisations, chez Odile Jacob) si violemment contesté, ou encore Alexandre Adler et Vladimir Féderovski ( L’Islam va-t-il gagner ? aux Editions du Rocher), ou encore, le livre si souvent cité ces derniers temps de Jean Raspail ( Le Camp des Saints ).

L’Europe pouvait-elle rester la même dès lors que sa population se modifie ? L’introduction massive de l’islam en France est-elle sans conséquence ?

A ces questions, l’américain Christopher Caldwell a répondu par la négative dans un livre choc: »Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe ». La préface de cette édition est signée de la démographe Michèle Tribalat, une spécialiste de l’immigration. «Les Français, et les Européens en général, écrit-elle, doivent lire ce livre car c’est d’eux qu’il est question et jamais on ne leur a parlé comme le fait Christopher Caldwell.» C’est sans doute pour cette raison que plusieurs grandes maisons d’édition ont d’abord refusé de publier l’ouvrage…

Chez tous ces auteurs on rencontre le même message : quand l’Islam se réveillera, l’Occident tremblera.
Or, nous sommes « gouvernés » par des lobbies puissants qui obéissent à des motivations diverses, mais qui se sont évertués à étouffer les voix de ceux qui cherchent à mettre en garde une opinion anesthésiée par les discours lénifiants de ceux qui sont arrogé le rôle des « belles âmes » dans une société devenue superficielle, puérile, festive, libertaire, jouisseuse, et suffisante, prompte à fermer les yeux sur les réalités qui la dérangent et accoutumée au déni de réalité, une société qui refuse même de mettre des mots sur les choses qui traduisent ces réalités….

Alors, la seule question qui vaille à l’heure où nous sommes, c’est : est-il déjà trop tard pour ouvrir les yeux ??? Car comme je le répète à longueur de billets sur mon blog « le ver est désormais dans le fruit »…
Zemmour, diabolisé lui aussi, prophétise, qu’un jour viendrait où nous devrions nous battre sur notre terre. Il n’a pas tort : ce jour là est proche. Imaginons seulement que le projet d’attentat de cet Algérien contre des églises chrétiennes ait pu se concrétiser, et que quelques dizaines de Catholiques aient perdu la vie dans une église…… Et imaginez quelles auraient pu en être les conséquences.

Il faut le savoir et s’y préparer : Le « hasard »  ne sera pas toujours de notre côté.

 » « Leur objectif fondamental est de déclencher une spirale de violence inter communautaire en France« , confie Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po Paris, dans un article du Point.

Il dit vrai. Car il reste peu de gens, aujourd’hui, dans notre pays, pour se souvenir des méthodes du terrorisme. Peu de gens ont en mémoire l’angoisse quotidienne de la bombe qui explose à la terrasse d’une brasserie, dans un autobus, ou dans un cinéma….

Qui se souvient du terrorisme pendant la guerre d’Algérie ??? On en a si peu parlé tant notre attention a été mobilisée sur, et contre les méthodes de lutte contre le terrorisme adoptées par l’Armée… 

Le terrorisme, considéré comme « l’arme des faibles contre les forts » a un seul but : terroriser !!! Une « lapalissade » me direz-vous ??? Et pourtant …

D’abord terroriser les musulmans alliés de la France, remplacés aujourd’hui par « les modérés » et ceux qui sont soupçonnés d’être les alliés d’un Occident exécré, puis terroriser les populations civiles sans distinction de religion, pour tenter de créer un fossé entre « les uns » et « les autres », jusqu’au jour où vous ne regardez plus votre voisin et même votre ami musulman de la même manière qu’avant….

Enfin, et dans les situations ultimes, affronter la Police ou l’Armée là où elle sont vulnérables…

Et, cerise sur le gâteau, l’objectif final sera atteint, pour « eux », le jour où notre propre Armée devra ouvrir le feu sur des Français qui refusent de plier devant la terreur islamiste et de se soumettre au renoncement….

Ceux qui connaissent notre Histoire récente savent à quoi je fais allusion.

Ce jour-là, « ils » auront gagné.

« Padamalgam »….


Amalgames

Mais, surtout, « padamalgam » !!!

Bien évidemment, « l’Islam modéré » n’a rien à voir avec l’horrible description synthétique que nous en fait Plantu. Il suffit d’écouter les prêches de Tariq Ramadan et les professions de foi de Edwy Plenel et de tant d’autres parmi les « idiots utiles » qui par calcul ou par naïveté favorisent la progression de l’Islam, par tous les orifices de notre société sourde et aveugle, enfermée dans un déni de réalité obstiné.

Peu à peu le « padamalgame »s’impose dans nos médias domestiqués, et dans une classe politique fascinée et partiellement corrompue par les dollars du Qatar et de l’Arabie saoudite.

Le site « Kabyle.com » publie, sous la plume de Lucien SA Oulahbib, un texte qui en dit long sur les moeurs de ceux pour qui le Coran et l’exemple de Mohamed sont « paroles divines ». « Egorger », imiter Mohamed est au coeur de l’Islam tel que le Coran l’enseigne.

Les « idiots utiles » ont décidé, pour ne pas choquer, d’éviter de parler d’égorgement, sans doute en raison de la signification bestiale de ce mot, et de n’évoquer que des « décapitations », un mot moins brutal, plus proche de nos moeurs, pas si lointaines, à l’époque où la furie révolutionnaire ensanglantait notre pays.

https://www.kabyle.com/revue-de-presse/egorger-imiter-mahomet-au-coeur-du-djihadisme-23779

Je cite:

« Plus les attentats et les assassinats s’intensifient en Irak, au Sri Lanka, en Afghanistan, allant toujours plus loin dans l’horreur, plus le voile d’un islam doux s’étant installé autrefois gentiment se déchire, (même si ici et là quelques populations ont pu espéré dans le changement d’oppresseur, du moins les premiers temps…); apparaît plutôt à la place une certaine ressemblance avec ce qui a du se passer à l’époque de Mahomet.

En effet, si l’on s’en tient par exemple à un abrégé de la biographie de Mahomet telle qu’elle a été définie par Ibn Hichâm (Fayard, 2004, traduction Wahib Atallah), -et que Louis Chagnon m’avait conseillé de lire parce que ce livre fut à la base de son cours incriminé- on peut y lire ceci (p. 232):

«Exécution des Banû Quraydha (Sîra, II, 58-60). Le Prophète recommanda à ses compagnons : «Tout juif qui vous tombe sous la main, tuez-le » Ainsi, lorsque le Prophète l’emporta sur les juifs des Banû Quraydha, il prit près de quatre cents prisonniers et donna l’ordre de leur trancher la gorge».

Page 277, ( Sîra, II, 240-241) il est question de la même tribu, six cents à neuf cents hommes, qui cette fois fut égorgé par le Prophète lui-même :«(…) Il alla (…) sur la place du marché de Médine (…) et y fit creuser des fossés. Puis il fit venir les Banû Quraydha par petits groupes et leur coupa la gorge sur le bord des fossés. (…) Ils étaient six cents à sept cents hommes. On dit huit cents et même neuf cents. (…) Le Prophète ne cessa de les égorger jusqu’à leur extermination totale».

On est loin du « aimez vous les uns les autres » … ( n.d.l.r). Suite de la citation :

« On le voit, Mahomet sème la terreur, il est d’ailleurs incroyable d’observer en quoi son aspect guerrier est souvent excusé («il a été attaqué donc il s’est défendu») alors qu’il fut en réalité le premier agresseur des Coreishites qui étaient les gardiens de la Ka’aba d’Abraham et de l’ancestrale Pierre Noire, objets de piété religieuse bien avant l’Islam au sein d’une société cosmopolite et tolérante puisque toutes les religions pouvaient avoir des représentations à la Ka’aba, il y avait même une statue de Marie.

« Les musulmans peuvent-ils rompre avec cette tradition d’imitation de Mahomet qui ne peut que mener à ce que l’on voit ces temps-ci (1) ? Rien n’est moins sûr, strictement, car personne ne peut reprocher aux dits « islamistes » de n’avoir pas bien lu « le Coran » puisqu’il ne s’agit pas de son interprétation mais de son application, ce qui est tout autre chose, et rien de tel en effet que d’imiter Mahomet à la lettre.

« Or, même à l’époque de l’Age d’Or, qu’il s’agisse de la première Andalousie, ou de l’époque faste de Bagdad, la qualité culturelle qui y existât ne dut son existence qu’à son caractère cosmopolite et libre, point du tout grâce à une « pureté islamique » (formelle en réalité, hypocrite), tout au contraire : lorsque celle-ci apparût elle ferma en effet les portes et enferma les esprits et les chairs.

« Certes, il peut être rétorqué que tôt ou tard ces temps d’Inquisition disparaîtront comme ils le firent en Europe ; sauf que cela n’en prend guère le chemin, bien au contraire, sans qu’on puisse l’expliquer par les effets négatifs d’un colonialisme qui a déjà bien quarante ans derrière lui et n’a pas apporté que des choses inavouables comme il est prétendu.

« Il y a donc quelque chose d’intrinsèque à l’Islam qui l’empêche de s’ouvrir à la réflexion rationnelle et poétique autonome, à savoir l’imitation de Mahomet, et l’adoration d’un livre qui est devenu paradoxalement une idole, un veau d’or, devant lequel l’on se soumet et ce pour ceux-là mêmes qui dénonçaient cette gestuelle chez les Juifs et les Chrétiens, répétant ainsi le proverbe ancestral : fais ce que je te dis mais ne fais pas ce que je fais; ou encore enlève la paille qui est dans ton oeil, même si j’ai une poutre dans le mien ; toutes choses qui font que l’Islam, loin d’être le prolongement du judaïsme et du christanisme, en est l’opposé, ce qui créé une option inédite, celle d’une totale disjonction entre eux, l’Islam choisissant une toute autre voie basée sur la soumission et la crainte, choses qui n’ ont jamais existé de façon uniforme et unilatérale chez les Juifs et les chrétiens pour qui Adam nomme les animaux et ne récite pas (Gen, II, 19), ce qui implique qu’il ait été fait libre, jusqu’à cueillir le fruit de la Connaissance de la différence entre le Bien et le Mal, cette Parabole, fondatrice, passe quasiment inaperçue dans le Coran (II, 35-36).

« Est-ce à dire, maintenant, que c’est cette séparation même qui fonda les destinées de plus en plus éloignées du judéo-christianisme d’un côté (et en passe de surmonter leur différend tout en gardant leur différence) et l’Islam de l’autre côté ? Il n’est guère possible de répondre par un oui simple tant d’autres facteurs entrent en ligne de compte, dont la ville, la nature humaine, les accidents de l’Histoire. Il est néanmoins admissible de constater en tout cas qu’un retour à une lecture littérale des actes mêmes qui fondent un discours se disant divin se prend automatiquement pour celui-ci et donc blasphème, tout en immobilisant dans la mort ce qui vit et donc change.

« C’est cette suprématie donnée à la mort qui est inhumaine puisque le propre de l’humain consiste à (se) transformer (dans) le monde, c’est sa liberté aujourd’hui de plus en plus reconnue alors que déjà ce message était présent dans le recueil Juif.

« C’est cette discussion théo-cosmo-psycho-logique qu’il faut aussi avoir, au lieu de seulement en appeler au « respect » ou à la lutte contre la »barbarie », car au nom de quoi, sinon de celui de la vie, humaine, pouvons-nous décider ce qui « est » barbare de ce qui ne l’est pas. Et discuter de ce qu’est la vie, humaine, voilà bien un propos qui s’éloigne de toute parole qui la nierait, puisqu’il a été donné à l’humain de la créer par lui-même, sa vie, et non d’en réciter ou d’en imiter le contenu. C’est cette liberté que ne comprennent pas les coupeurs de tête, croyant ainsi en arrêter le mouvement alors qu’ils ne font que l’amplifier. »

Les Kabyles qui appartiennent au peuple berbère, « soumis » par les hordes venues d’Arabie et « islamisé » par la force, savent mieux que quiconque de quoi on parle quand il s’agit de l’Islam….

A méditer….


République       Alors, le ver est dans le fruit…
Quand « ils » ont lapidé une femme pakistanaise adultère je n’ai pas protesté  parce que je ne suis pas pakistanais.

Quand ils ont revendiqué de nombreux enlèvements suivis de décapitation, dont ceux des Américains Nick Berg, Eugene Armstrong et Jack Hensley, des Turcs Durmus Kumdereli, Aytullah Gezmen et Murat Yuce, du Coréen du Sud Kim Sun-il, des Bulgares Georgi Lazov et Ivaylo Kepov et du Britannique Kenneth Bigley, je n’ai pas protesté parce que je ne suis ni américain, ni Turc, ni Coréen, ni Bulgare, ni Britannique….

 Quand ils ont exterminé des villages entiers de catholiques, au Nigeria, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Nigerian.

Lorsqu’ils ont massacré des populations innocentes parce qu’elles appartenaient à des minorités ethniques et religieuses en Irak, je n’ai pas réagi car je ne suis ni chrétien assyrien, ni chiite turkmène, ni shabak, ni yézidi, ni kakaï, ni mandéen, ni sabéen, no copte, ni …..

Lorsque de nombreux Arabes et musulmans sunnites « modérés »accusés de s’opposer, à Daech ont été visés par d’atroces représailles, je n’ai pas réagi, car je ne suis pas un Arabe.

Quand ils ont exécuté froidement des enfants juifs en plein Paris, j’ai seulement protesté, sans plus,  parce que je ne suis pas Juif.

Lorsqu’ils ont égorgé des Français uniquement parce qu’ils étaient Français, lorsqu’ils ont exécuté des journalistes parce que leurs dessins satyriques heurtaient leur conscience de fanatiques, j’ai commencé à m’inquiéter un peu….

 Et lorsqu’ils se sont attaqués à des êtres qui m’étaient chers, alors, j’ai commencé à me révolter, mais il était déjà trop tard… car il ne restait presque plus personne pour protester….

(D’après un Texte célèbre (1) attribué à Martin NIEMOLLER (1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau … Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.)

On ne peut s’ empêcher de repenser a cette phrase de l’ un des esprits juifs les plus brillants et les plus éclairés de l’époque contemporaine :

 « Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.  »
Albert Einstein.

PS : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/01/26/01016-20150126ARTFIG00414-quand-des-salafistes-offrent-le-coran-en-plein-paris.php#xtor=AL-155-%5BFacebook%5D

CoranPost-scriptum :  (1) – Pour mémoire, texte du Poème attribué à Niemöller :

« Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.

Lorsqu’ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.

Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.

Lorsqu’ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester. »

Les mots et les maux…(Suite).


RegardManuel Valls dans l’un de ses emportements, mâchoires serrées, dans le style mussolinien qu’il affectionne, a prononcé devant la représentation nationale,un mot qui a suscité une vague de réprobation de la part de l’opposition et chez certains commentateurs de la vie politique.

C’est que le terme « d’apartheid » a une résonance particulière. Il fait référence à une situation vécue par l’Afrique du Sud où blancs et noirs vivaient totalement séparés, dans des quartiers peuplées de blancs où les noirs n’avaient pas accès, et inversement, où il était interdit à un noir de prendre le même bus que les blancs, la ségrégation ayant atteint des limites extrêmes qui ont pris fin grâce à l’intelligence et au bon sens d’un Mandela reconnu, aujourd’hui sur toute la planète comme un Homme d’Etat d’exception.

Parler aujourd’hui d’apartheid, en France, pour évoquer la situation des immigrants, c’est tenter de « noyer le poisson ». Il suffit de prendre le métro à la Gare du Nord en revenant de Belgique pour constater qu’il n’y a pas d’apartheid en France…..A un point tel que « l’étranger » qui arrive en France par cette gare se demande s’il ne s’est pas trompé de pays !!!

S’il s’agit d’évoquer les banlieues où les immigrés se sont regroupés et qui au fil des années, sont devenues des ghettos, il s’agit d’un abus de langage.

Les banlieues que l’on évoque si souvent étaient autrefois occupées par des « populations autochtones » auxquelles se sont mêlés un grand nombre de familles de Pieds Noirs exilés d’Algérie. Pendant très longtemps ces cités ont vécu paisiblement: les balcons étaient fleuris de géraniums, les ascenseurs fonctionnaient, les boîtes à lettres n’étaient pas défoncées, les murs n’étaient pas « tagués »et les pelouses des jardins étaient ornées de rosiers et correctement entretenues.

J’en parle en connaissance cause, car des membres de ma famille y ont vécu paisiblement, pendant de longues années.

Si elles sont devenues des « ghettos », – pour reprendre l’expression consacrée -, c’est parce que le « regroupement familial » de populations « exogènes », prenant peu à peu possession des lieux, les occupant avec des comportements hérités de leurs modes de vie d’origine, peu respectueux des lieux et du voisinage, vivant à huit ou dix dans des appartements conçus pour accueillir des familles de quatre personnes, dont les enfants, en surnombre dans les logements de leurs parents, livrés à eux-mêmes et vivant plus souvent dans les cages d’escaliers où aux abords des immeubles, troublaient (le mot est faible) la quiétude de ces lieux de résidence.

Ce que je décris là, qui sera considéré par de « belles âmes » comme un témoignage de racisme, d’autres l’ont décrit avant moi, et ce sont de purs africains, étonnés de notre laxisme et de notre stupidité:  http://www.fratmat.info/edito/item/21828-pi%C3%A8ge-sans-fin . ( Lu dans « Fraternité Matin », un journal malien…)

Le processus de « ghettoisation » est le même partout dans nos banlieues : la pharmacie du quartier victime de nombreuses agressions a fermé. Le petit supermarché a fermé pour les mêmes raisons. Le boucher a vendu sa boucherie qui est devenue une boucherie hallal, le bar tabac chez qui on allait dans une ambiance de convivialité sympathique boire une anisette a fermé, persécuté par des sbires qui voulaient lui interdire de vendre de l’alcool, et le médecin plusieurs fois agressé a fermé son cabinet pour aller s’installer ailleurs. Le marché du Dimanche, sur la place de la Mairie, s’est peu à peu peuplé d’une foule bigarrée, où des femmes arrogantes, voilées intégralement de noir, vous bousculent sans vergogne à l’étal des marchands de légumes…Sans parler des « appels à la prière » qui résonnent plusieurs fois par jour et qui donnent le sentiment aux vieux habitants du quartier, qu’ils ne sont plus chez eux dans leur pays.

Ces comportements, ajoutés à la dégradation de la sécurité des lieux livrés à tous les trafics, où les trafiquants et les bandes organisées font la Loi, ont entraîné peu à peu, le départ des populations qui vivaient là depuis toujours, pour, dès qu’elles en avaient la capacité financière, aller « vivre ailleurs »…

C’est ainsi que peu à peu, se sont constitués ces prétendus « ghettos ». Personne n’est responsable de « l’enfermement », si  on peut dire, de ces populations, si ce n’est elle-mêmes.

Or cette réalité là, personne parmi nos politiciens, – excepté au Front National – n’a eu, pendant trop longtemps, le courage de mettre des mots sur les maux qu’elle suscitait. Il ne fallait pas « stigmatiser » !!! Et surtout pas déplaire à une clientèle électorale potentielle. On n’aime pas « nommer « les choses dans la classe politique française. Alors on utilise des périphrases ou des mots de substitution. Jusqu’à inventer une « novlangue »qui frise parfois le ridicule….

Pendant très, trop longtemps, on a masqué la naissance progressive de ce qui est devenu, peu à peu, des zones de non-droit, derrière des niaiseries, hypocritement compassionnelles à l’égard de ceux qui y régnaient en maîtres des lieux où ni police, ni pompiers, ni services médicaux ne peuvent plus pénétrer sans être caillassés.

On se souvient des mots accusateurs à l’égard de ceux qui dénonçaient cet état de fait, coupables de créer artificiellement un « sentiment d’insécurité »….

Or, le mot d’apartheid est particulièrement inapproprié, en ce sens qu’il tend à culpabiliser la France et les Français, déjà exaspérés par ces niaiseries utilisées, par lâcheté, pour exempter les vrais auteurs d’une situation dont on mesure aujourd’hui les conséquences.

Les « sauvageons » ont grandi. De délinquants, et trafiquants en tous genres, ils sont devenus de la graine de terroristes potentiels, prenant racine sur un terreau retourné aux friches.

La République, si l’on se réfère au discours de certains, avait « une dette » envers ces populations auxquelles nous devions « repentance ». Une dette mille fois remboursée….Car ces populations appartiennent toutes à des pays dont la France a été chassée, en y laissant toutes les richesses qu’elle y avait créées et dont on sait ce qu’elles sont devenues (1) et à qui elles ont profité….

Des milliards d’euros ont été déversés, depuis plus de vingt ans sur ces « cités interdites », sans aucun résultat. Ce qui démontre, par l’absurde, que l’argent ne remplacera jamais la nécessité de faire respecter les Lois, ainsi que le retour de l’autorité de l’Etat, qui doit s’accompagner de l’éradication des nids de rébellion contre la République.

On a cru pouvoir, à coups de milliards, acheter la paix civile. Nous avons eu , d’abord les « émeutes » et nous sommes aujourd’hui au bord de la guerre civile…

Il est temps que l’on cesse de « se payer de mots » creux, et de discours démagogiques, adressés à une clientèle électorale illusoire, car insaisissable…

« Le Bal tragique à Charlie hebdo » semble avoir « ouvert les yeux » des sourds qui ne voulaient rien entendre aux cris des « lanceurs d’alertes », méprisés par une classe politique, notamment à Gauche, – mais pas seulement -, aveuglée par la fascination d’un prétendu « islam modéré ».

Peu à peu, les langues se délient. On entend, dans les médias, prononcer des mots jusqu’ici considérés comme « tabous ».

Mais qui a encore le courage de dire que les maux dont souffre, et pour longtemps, notre société, sont dus à la présence d’une forte population musulmane ???

Qui a le courage de dire que la France compte sur son territoire, des populations de toutes confessions, mais que seul l’Islam pose problème de coexistence avec les Lois de la République ???

Qui oserait dire que « l’Islam modéré » est un leurre: pour s’en convaincre il suffit de lire les exégètes du Coran. Tout au plus peut-on dire qu’il existe des « Musulmans modérés » dans la pratique de leur foi. Mais combien sont-ils, et pour combien de temps encore ???

Et qui aura le courage de dire que « l’apartheid », c’est à dire la séparation brutale des communautés, fait, elle,  partie de la stratégie des « djihadistes », qui misent, à long terme sur l’affrontement entre les communautés, en s’inspirant de ce que le terrorisme du FLN a réussi à obtenir en Algérie, en multipliant les attentats aveugles et cruels, jusqu’au jour où chaque femme voilée devient suspecte de pouvoir transporter une bombe et où l’on redoute d’être égorgé un jour par celui qui fut votre camarade pendant si longtemps…

Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que les Ministères de la Parole aient le courage d’appeler, enfin, un chat, un chat….

Un chat(1). – Il suffit de  voir ce que sont devenues les cités HLM telles que « Diar Es Saâda ou « Diar es Mahçoul » construites par l’architecte Fernand Pouillon, à Alger, transformées en « Gourbis » verticaux….

Pouillon

Le Rouge et le Brun…..


BavuresLa Presse et le monde politique sont unanimes, ce matin, pour condamner les violences commises lors des manifestations contre la construction du petit barrage de Sivens, et qui ont entraîné la mort tragique d’un jeune homme, au cours d’un affrontement avec les Forces de l’Ordre.

A Sivens, mais aussi à Toulouse et à Nantes, de véritables scènes de guérilla urbaine ont eu lieu, dépassant largement les « provocations » aux quelles la Police, les CRS et la Gendarmerie sont habitués.

La guérilla urbaine est une technique de combat qui ne s’improvise pas.

Les Gendarmes se sont trouvés face à des petits groupes fort bien organisés, agressifs, et extrêmement mobiles, voire insaisissables, armés de barres de fer, de projectiles divers destinés à « faire mal », tels que des bouteilles d’acide chlorhydrique.

La volonté d’en découdre avec les forces de l’ordre était clairement proclamée: on a vu à la télévision, quelques énergumènes à la chevelure « ethnique », ou déguisés en clowns dangereux, s’exprimer en une violente déclaration de guerre à l’ordre et aux forces chargées de le défendre.

Clown dangereuxClown

Or, que constate-t-on ce matin dans la Presse ??? Une large place est faite aux condamnations verbales de ces actions. Mais rares sont les médias qui se sont penchés sur l’origine, l’importance, les motivations, l’organisation de ces groupuscules qui ne se cachent pas d’appartenir à l’extrême-gauche la plus anarchiste.

Que n’aurait-on pas lu ou entendu, dans les mêmes médias, si des actions d’une telle violence avaient été menées par ces « groupuscules d’extrême-droite »qui « terrorisent » la classe médiatique et pour lesquels existe toute une collection de qualificatifs appartenant à un vocabulaire quasi « normalisé »: « les crânes rasés », « les nazillons », les représentants de la « peste brune », et j’en passe….

Le manque de curiosité des médias à l’égard des trublions qui ont affronté nos gendarmes est assez surprenant: s’il s’était agi de manifestations de Droite, on aurait eu droit à un florilège de noms de groupuscules, de Partis plus ou moins confidentiels ou clandestins, qui auraient été livrés à la curiosité publique. Il serait déjà question d’interdire tel ou tel Parti, de mise en examen de dirigeants et autres menaces . Mais là,….rien de tout ça.

Ces agitateurs dont le « professionnalisme » a été souligné par tous les représentants syndicaux de la Police qui se sont exprimés sur nos antennes, n’intéressent absolument pas nos journaleux d’investigation. Aucun d’entre eux n’a éprouvé le besoin de savoir qui coordonne toutes ces actions, où et quand ces « guerilleros » s’entraînent, qui les forme, quels en sont les « inspirateurs », à quelle idéologie se réfèrent-ils ??? Tout cela reste dans le domaine du « tabou ».

Tout se passe un peu comme si l’extrême-gauche, rarement appelée par son nom dans nos médias bénéficiait d’une sorte de complaisance manifestement refusée à l’extrême-droite, dans une dangereuse « discrimination ».

Or comme nous l’explique Pascal Bruckner, un de nos « zintellectuels » les plus attentifs aux mouvements de notre société, « le rouge » et « le brun » n’ont jamais été aussi proches et ne se sont jamais si bien portés dans ce pays à la dérive.

http://www.lepoint.fr/politique/bruckner-l-alliance-rouge-brun-ne-s-est-jamais-aussi-bien-portee-02-11-2014-1877917_20.php

Extrait de cet article :

« Propos recueillis par Saïd Mahrane »
Le Point : Comment expliquez-vous la rupture entre la gauche et le peuple ?
Pascal Bruckner* : Cette rupture remonte aux années 1980. Il y a eu une inflexion forte de la part de la gauche, qui a prétendu réinventer le peuple. Ce peuple de gauche n’était plus, pour elle, assez glamour. Il devenait beauf, plouc et puant, avec des loisirs misérables. La gauche a donc fait une nouvelle alliance entre les classes moyennes et supérieures et les immigrés. C’est l’esprit du récent rapport de Terra Nova, qui redessine une France sur ce modèle. Tout cela, en outre, est allé de pair avec la création de SOS Racisme et l’expression d’une idéologie libérale, ou d’extrême gauche, qui a défendu la disparition des frontières et l’effacement de la nation.
Ce peuple abandonné est-il aujourd’hui un peuple de « petits Blancs » ?
Absolument. D’ailleurs, si on disait « petits Noirs », on hurlerait au racisme. L’expression « petits Blancs » vient des États-Unis. Elle désigne une sous-classe un peu dégénérée qui boit de l’alcool et vit pauvrement. Elle est marginalisée, car elle n’est pas dans la représentation de la civilisation.
Abandon du peuple, dites-vous, mais aussi des valeurs…
Le Parti communiste a considérablement changé. Les ouvriers étaient jadis très fiers de travailler et ne voulaient surtout pas laisser l’outil de travail au patron. Tout cela a été sacrifié au profit des 35 heures et de l’esprit RTT. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la gauche a inventé les fêtes, c’est sa marque de fabrique.

Votre génération soixante-huitarde n’est-elle pas à l’origine du mal ?

Je ne le crois pas. Sinon, que faudrait-il faire ? Remettre les femmes en cuisine, les homos dans le placard et en finir avec les lois sur la liberté, qui ont permis à une femme comme Marine Le Pen d’être la présidente d’un parti politique ? Le retour au statu quo ante relève du délire nostalgique. Si mai 68 a eu lieu, c’est que les Français ne supportaient plus la férule des patrons, des pères, des chefs, des maîtres… Si la solution aux maux français est de revenir aux années 1950, alors nous n’avons aucune imagination. Pour rien au monde je ne voudrais revivre ces années-là. On peut critiquer cette période, mais j’imagine mal la France sans mai 68.

Le FN est-il de gauche ?

L’association rouge-brun ne s’est jamais aussi bien portée. Outre la dimension économique évidente, il y a entre l’extrême droite et l’extrême gauche une même fascination pour Poutine, qui va du monde diplomatique jusqu’à Marine Le Pen, en passant par Zemmour et Soral. Tous sont couchés devant le nouveau tsar, qu’ils aimeraient voir prendre la tête de l’Europe. Ils partagent également une haine viscérale de l’Amérique.( Fin de citation ).

(Petite parenthèse : ce propos n’est pas tellement éloigné de celui de Zemmour dans « Le suicide Français », objet de tant d’invectives…)

Tout cela donne à réfléchir. Le « peuple des petits-blancs » serait-il en train de se réveiller, et de passer à l’action ??? A qui profitent ces exactions ??? à l’extrême-droite ou à l’extrême-gauche ??? ne sommes-nous pas entrés dans une phase « pré-révolutionnaire »qui semble souhaitée par certains à « la gauche de la gauche » ??? La France serait-elle au bord de la « chienlit », pour paraphraser « le Général » ???

Et s’il est vrai comme l’énonce Pascal Bruckner que « La gauche a fait une nouvelle alliance entre les classes moyennes et supérieures et les immigrés », ne sommes-nous pas à la veille d’une vraie révolte des « petits-blancs » contre une « bobocratie »dont l’alliance avec « l’immigration » serait violemment rejetée par le peuple pour lequel l’accumulation des « dénis de réalités » est devenu insupportable  ???

Pieds Nickelés.


FilocheCe n’est pas la première fois que j’use de cette comparaison « audacieuse », pour évoquer la clique qui gouverne la France.

Entre le Croquignol qui « trône » à l’Elysée, et les « Ribouldingues » du Parti Socialiste, il manquait le chaînon de l’inimitable « Filochard ».

Ce dernier vient de se manifester, à l’occasion des circonstances tragiques de la mort de Christophe de Margerie.

« De Margerie est mort. Famille Taittinger en deuil. Les grands féodaux sont touchés. Ils sont fragiles. Le successeur nous volera t il moins?« , s’est interrogé sur son compte Twitter Gérard Filoche. Avant d’ajouter dans un nouveau tweet: « Un hommage à l’humain? Oui! Au suceur de sang? Non ». 

Ce personnage, qui sue par tous les pores le parfum d’une Gauche haineuse et sectaire, vivant encore au XIXème siècle, et imprégnée d’un mélange de Proudhon, de Marx et Zola, ce « trotskyste » modèle d’héritier des pires « coupeurs de tête » de la Révolution Française, s’est exprimé, avec la délicatesse dont on devine qu’elle est la marque de sa personnalité.

FillocheIl porte sur son visage , la marque de ce qu’il est, au quotidien….

Il a été successivement facteur, conducteur de train, manutentionnaire, chauffeur-livreur, maître-auxiliaire, enseignant de philosophie, journaliste, un des dirigeants du quotidien Rouge du 15 mars 1975 au 29 janvier 1979, ouvrier du livre, puis contrôleur du travail à la formation professionnelle de 1982 à 1985. Ce qui s’appelle « naviguer à vue dans la Fonction Publique avec le bouclier syndicaliste »….

Nommé inspecteur du travail en 1985, il est depuis l’arrivée de la Gauche au pouvoir, Inspecteur Général du Travail. Une vraie carrière d’apparatchik « révolutionnaire »qui lui a permis de se hisser parmi l’oligarchie qui, à Gauche, prospère dans l’arrière cour de l’Etat.

En tant que « personnalité qualifiée » il a été nommé au Conseil économique et social par Lionel Jospin.

Une bonne « planque » d’où il peut exercer, à loisirs, ses activités de militant d’une gauche archaïque. Celle qui « déteste la Finance », « n’aime pas les riches », et encore moins « les patrons ».

Pour l’avoir entendu s’exprimer à la télévision sur des questions touchant au Droit du Travail, je me suis souvent dit que, patron, je n’aurais pas aimé me trouver en face d’un tel personnage: convaincu que chez tout chef d’entreprise sommeille un « buveur de sang », un « exploiteur », un « délinquant » en infraction vis à vis d’un Code du Travail, dont il s’oppose à toute perspective de refonte et de simplification. Et pour cause: dans le maquis des Lois et des règlements, il est de ceux qui trouveront toujours l’article qui permettra de vous faire condamner, par principe….

De la même veine que ceux qui verront toujours, derrière un « Colon », un « esclavagiste ».

Manuel Valls a déclaré, devant la Représentation Nationale, qu’un tel personnage n’avait plus sa place dans le Parti Socialiste.

Hélas, ce Filochard appartient à la catégorie de ceux qui tirent la France vers le bas. Aveuglés par leurs « convictions » d’un autre âge, ils participent, avec un syndicalisme obtus, au travail de sape qui mine, une à une, les Entreprises françaises et décourage les volontés d’entreprendre.

Ils sont les fossoyeurs de notre économie, et le cancer qui ronge, dans ses profondeurs, l’unité de la Nation, car ils portent en eux, des pulsions d’une violence dont on sent bien qu’il suffirait d’une étincelle pour qu’elle s’exprime, autrement que par des éructations verbales….

Le mauvais camp, ou « le Camp des Saints » ???


Camp des SaintsLa France aurait-elle choisi le mauvais camp dans des conflits , annoncés depuis longtemps, par ceux qui gardent les yeux ouverts sur « le nouvel état du monde », et qui se précisent en s’aggravant à vue d’œil ???
J’ai soulevé cette question à plusieurs reprises sur ce blog, notamment à propos de notre alignement inconditionnel sur la vision américaine du monde d’aujourd’hui, sur le rôle supplétif que les Etats Unis nous font jouer là où des zones conflictuelles se développent et nécessitent un engagement militaire que l’Amérique refuse désormais d’assumer.

Je l’ai soulevée à propos de « l’affaire ukrainienne », dans la quelle nous avons suivi aveuglément un mouvement qui a pris, sous le chapeau de l’OTAN, l’allure d’une coalition anti-russe, à un moment où l’évolution de l’Europe fait face à un tournant stratégique décisif , et où la Russie hésite entre le choix d’un destin tourné vers l’Europe, ou vers l’Asie.

Tout cela mérite quelques explications.

S’agissant du monde arabe, nous étions jusqu’à un virage récent, les héritiers d’une tradition « gaullienne » : de Gaulle, dont je suis loin d’être un adorateur -tout le monde l’aura compris – avait une vraie politique arabe qui lui a valu un prestige personnel, qui rejaillissait sur la France, dans tout le monde arabe.
Dans les affaires du monde et tout particulièrement dans celles qui concernent le monde arabe, les américains n’ont pas été souvent nos « alliés ». De Gaulle le savait car il avait peu d’illusions sur les Américains.

Faut-il rappeler « l’affaire de Suez », où américains et soviétiques se sont ligués , dans un ultimatum mémorable, pour nous contraindre de renoncer à porter un coup décisif au Dictateur arabe Nasser qui soutenait partout où elles se développaient les révoltes arabes contre les Britanniques et contre la France.
Les Américains ont soutenu la rébellion algérienne. Ils l’ont soutenue financièrement, et diplomatiquement, notamment devant les Nations Unies. Pourtant, à l’époque, la rébellion algérienne utilisait les mêmes méthodes de guerre que celles qui soulèvent les cris d’horreur de l’ensemble du monde civilisé, aujourd’hui….(Je pourrais, ici même, dénombrer les égorgements, les décapitations, les émasculations, les tortures de tous ordres qui ont été commis, pendant la guerre d’Algérie, et dont les Musulmans fidèles à la France ont été les principales victimes). Pour ceux à qui l’horreur ne fait pas peur, je conseille: https://www.google.es/search?q=Alg%C3%A9rie+%C3%A9gorg%C3%A9s&client=firefox-a&hs=nXG&rls=org.mozilla:fr:official&channel=sb&biw=1280&bih=576&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ei=cLoaVP7sFYm9jAKIhoG4Aw&ved=0CAYQ_AUoATgK

Mais, à cette époque, il y avait de « belles âmes » pour considérer qu’il y a des horreurs « légitimes » sur le plan moral , et des horreurs « illégitimes » : celles que l’Armée française a dû assumer, à la place des politiciens qui lui en donnaient l’ordre…

Dans les années 90, l’Algérie devenue indépendante, a dû combattre à son tour le FIS, qui n’était rien moins que l’ancêtre des mouvements djihadistes d’aujourd’hui, avec les mêmes méthodes, celles de la terreur, des égorgements, et de l’horreur, dans l’indifférence quasi unanime du monde occidental…

Aujourd’hui, l’horreur semble être devenue un sentiment partagé par tous. Du moins par tous ceux qui ont une certaine idée de ce qu’est « la Civilisation »….
Nous voici donc devenus les « alliés inconditionnels » des Etats-Unis dans une sorte de « croisade » contre l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL).
Des Etats Unis qui ne savent du monde arabe, que ce que leur dictent leurs intérêts, et plus particulièrement leurs intérêts pétroliers. Leurs analyses sont toujours aussi sommaires : il était souhaitable d’évincer la France et la Grande Bretagne des territoires qu’elles contrôlaient, partout où il y avait du pétrole. Aujourd’hui, toute puissance, tout mouvement politique armé ou non armé qui menace les intérêts pétroliers de l’Amérique sont à combattre par tous les moyens.

C’est le cas dans tout le moyen-orient et c’est notamment le cas de l’Iran qui refuse de se soumettre à la puissance américaine et reste proche de la Russie qui « joue » sur l’antagonisme entre iraniens et américains.

De toute évidence, la Russie a choisi « le camp chiite », car il pourrait faire contre-poids à une éventuelle menace sunnite sur son territoire, où vivent pas moins de 50 millions de musulmans, alors que l’Amérique, entraînant dans son sillage le monde occidental est étroitement liée par ses intérêts pétroliers au « camp sunnite » sur lequel semble régner l’Arabie saoudite et les Etats du Golfe, qui juqu’ici, croyaient intelligent de financer à coups de pétrodollars, le fondamentalisme musulman, sous toutes ses formes, partout où il se manifestait, à condition que l’agitation ne gagne pas  ces Monarchies assises sur un tas d’or qui tôt ou tard excitera les convoitises des Djihadistes…

Mais, ne perdons jamais de vue que, pour l’Amérique, le danger d’un Islam totalitaire n’est pas à ses portes. C’est un danger lointain, qu’il faut combattre car il peut tuer jusque sur le territoire américain: nous venons de célébrer l’anniversaire de la tragédie du World Center de New york, encore présente dans les mémoires américaines.

Pour nous, ce danger est à nos portes. Que dis-je ??? Il est même déjà dans nos murs, conséquence des années d’aveuglement naïf, face aux ambigüités de l’Islam désormais massivement présent sur notre territoire….Ceux qui glosent sur « l’Islam deuxième religion en France », pour faire enrager les « Cathos », ne tarderont pas à déchanter….

Dans le combat qui s’engage contre l’Etat djihadiste en Irak et en Syrie en train de naître, il faut garder les yeux ouverts.
Ce qui se développe, c’est le conflit latent, séculaire, inévitable, entre un fondamentalisme « Sunnite » qui se considère comme le seuls héritier de « l’Islam authentique et pur », et l’Islam des « Chiites » considérés comme des mécréants au sens littéral du terme. La guerre meurtrière qui avait opposé l’Irak de Sadam Hussein à l’Iran de Khomeini , qui s’est terminée sans vainqueur, en a été un premier épisode, qui a exacerbé les passions et les haines confessionnelles.
Le conflit actuel en est un second épisode, aux racines à peine différentes.
La stratégie totalitaire de « l’Etat Islamique », est claire : éliminer dans un premier temps, les non-musulmans minoritaires en Irak et en Syrie. D’abord les Chrétiens et les autres minorités, puis les Chiites,  pour constituer un « Etat pur » appliquant une « Charia » pure et dure. Ensuite ce sera le tour des « Monarchies du Golfe » considérées comme « corrompues par l’Occident ». Et enfin ce sera l’extension du Califat à toutes les « provinces » qui allaient autrefois, à l’époque des grandes conquêtes arabes, du Maghreb au Machrek.

href= »http://www.dailymotion.com/video/x20dsur_comprendre-la-montee-en-puissance-de-l-eiil-en-5-minutes_news » target= »_blank »>Comprendre la montée en puissance de l’EIIL en… par lemondefr

Ce n’est pas pour rien que l’on entend de plus en plus souvent parler, s’agissant de l’Espagne, de la « reconquista » des anciennes provinces ibériques de l’Islam. Et on comprend l’irritation de certains musulmans, lorsque l’enseignement de l’Histoire de France s’attarde un peu trop sur Charles Martel « qui arrêta les Arabes à Poitiers »….
La dernière phase de ce projet fou, ce sera la conquête, par la terreur, du monde occidental foyer de tous les vices, de toutes les corruptions, et de toutes les entorses à la Loi coranique.

Pour cela, « le Djihad » possède sur place, en Occident, des troupes qu’il suffira, le moment venu, de réveiller, car, comme je le répète ici souvent, « le ver est dans le fruit »…..

Le juge Trévidic, l’un des meilleurs connaisseurs du terrorisme, fait cette confidence inquiétante au Figaro: «Il y a dans nos dossiers antiterroristes des cas de jeunes Français qui ont été formés à couper des têtes par les djihadistes en Syrie. Certains ont directement mis en pratique ce qui leur a été enseigné en décapitant des personnes, lors d’exécutions publiques, notamment à Racca», ville syrienne tombée aux mains des djihadistes et proclamée capitale du Califat créé le 29 juin dernier.
Ce magistrat français très chevronné, qui a repris le cabinet d’instruction du juge Bruguière depuis de nombreuses années, précise même que «circulent actuellement sur Internet des images de jeunes Français qui tiennent une tête coupée dans leur main». À le croire, «ils s’habituent à l’horreur», comme les enfants soldats d’Angola. «C’est dire leur degré de dangerosité» lorsqu’ils reviennent en France, selon lui.

Cf: http://www.lefigaro.fr/international/2014/09/11/01003-20140911ARTFIG00105-djihad-le-juge-trevidic-alerte-sur-les-coupeurs-de-tete-francais.php

C’est dire également que la France n’échappera pas aux exactions des « fous de Dieu »….

Or, tous les stratèges en conviennent. On n’abattra pas l’Etat Islamique avec les seules frappes aériennes. Nous mettons, aux côtés des Etats Unis et de la coalition en cours de formation, les doigts dans un engrenage fatal. On n’éradique pas un « Etat » sans occuper le terrain qu’il recouvre.
Et la question que je pose ici, que je traiterai dans mon prochain billet, est la suivante :

Est-il raisonnable de s’engager dans un tel conflit en demeurant en conflit ouvert avec la Russie, qui dans cette affaire devrait-être notre alliée naturelle, car elle nourrit les mêmes craintes que nous à l’égard de l’emprise du Djihadisme sunnite sur le monde Musulman ???
Ecoutez, à ce sujet ce qu’en pense Robert Védrine, qui demeure, – bien que socialiste – l’un des analystes les plus lucides sur les questions de politique internationale.
http://video.lefigaro.fr/figaro/video/hubert-vedrine-l-invite-de-ruth-elkrief/3780660483001/

(à suivre ).

(1).- Il y a une quarantaine d’années Jean Raspail publiait un ouvrage intitulé « Le Camp des Saints » dans lequel il décrivait une situation apocalyptique dans la quelle sombrait l’Occident envahi par des hordes barbares. Pour les uns, cet ouvrage était une « provocation ». Pour d’autres, il préfigurait une réalité qui pourrait bien se révéler un danger mortel….
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Camp_des_saints

Djihad ( Fin ).


Islam dominantSuite et fin de « Djihad ».

Cette publication des « Confessions » d’un ancien djihadiste, membre du G.I.A, qui a terrorisé le peuple algérien est destinée à ouvrir les yeux de ceux qui ont encore quelques scrupules à regarder les réalités en face. 

Le Djihadisme a été, longtemps, un danger qui ne nous concernait pas, nous Français.

Nous assistions, incrédules, à ce qui se passait en Algérie, dans les années 90, incrédules et étrangers à ce monde barbare qui exprimait toute sa violence, n’épargnant personne, femmes et enfants compris, car pour nous- même pour ceux qui comme moi ont combattu en Algérie -, ce monde, où l’on égorge des êtres humains comme on égorge des brebis, est un monde bestial, étranger à notre culture .

Ce qui se passe en Afghanistan, au Pakistan, et plus près de nous, en Tunisie, en Libye, en Egypte, puis en Syrie, au Sahel, et enfin en Irak, aurait dû, depuis longtemps, inciter les dirigeants occidentaux à prendre la mesure de la menace d’un risque qui se rapproche dangereusement de notre continent.

La présence sur notre sol, d’une minorité musulmane, pacifique, certes, mais silencieuse au point que l’on se demande de quel côté elle se situera, le jour où des évènements graves exploseront dans notre pays, fait que l’on ne peut s’exonérer de certaines interrogations. Car aux yeux de cette « minorité paisible et silencieuse » quels sont ceux qui considèrent ces « djihadistes » comme de dangereux criminels, et ceux qui les considèrent comme de courageux combattants pour « la gloire du Prophète » ????

Car cette hypothèse n’est plus une vue de l’esprit. Ces jeunes « djihadistes » qui ont quitté la France pour aller combattre aux côtés de ceux qui aujourd’hui, en Syrie et en Irak, reviendront un jour « au pays ».

Ces djihadistes qui terrorisent des populations Chrétiennes, mais pas seulement, car parmi les « mécréants » victimes de leur folie meurtrière, il y a aussi des musulmans, sont des répliques de celui dont nous publions aujourd’hui les « Confessions ».

Il est donc important que chaque Français sache à quoi ressemblent ces individus. Afin qu’au moment venu, aucun ne puisse dire « on ne savait pas »… »on ne pouvait pas imaginer »… »on ne nous a jamais rien dit » ….

Car évidemment, il ne faut pas compter sur les médias français, totalement muselés, voire même déjà asservis, pour dévoiler et décrire, noir sur blanc, de telles réalités.

Citation ( suite ).

« Exécution

« Il ne pouvait pas de toute façon la retenir davantage. Garder une femme prisonnière au maquis était impossible. Aucune fille ne pouvait supporter nos conditions de vie. Les autres moudjahidine auraient fini par la violer à leur tour et Ahmed l’aurait exécutée. Quel sort lui réserva sa famille lorsqu’elle retourna dans son village? Je n’en sais rien. Mais sa vie doit être finie. Non seulement elle reste traumatisée par les sévices qu’elle a subis, mais le regard des autres doit lui être insupportable.

« L’amour n’a rien à voir dans cette histoire, car chez les combattants de la foi, l’amour n’existe pas. Je n’aimais pas plus la fille avec laquelle je sortais à Oran. Lorsqu’il s’engage dans le djihad, le moudjahidine écarte tout sentiment par qu’il sait que la mort le guette. Tomber amoureux, c’est se détourner du but initial. J’avais risqué ma vie à maintes reprises pour pouvoir monter au Paradis. Je n’étais pas prêt à l’échanger, même contre mille femmes.

« Rien ne pouvait me faire changer d’avis. La plupart étaient comme moi.

« Lorsqu’on se levait le matin pour faire la prière du « sobh », chacun de nous racontait ses rêves au Paradis. Tous étaient prêts à mourir pour y accéder car ils savaient ce qui les attendait. S’ils souhaitaient se sacrifier pour l’Islam, c’est qu’ils étaient impatients de rejoindre l’univers délicieux réservé aux soldats de Dieu.

« Même ceux qui connaissaient mal le Coran, même les moins pieux qui n’avaient pas fréquenté la mosquée, connaissaient au moins une chose : que le Paradis est empli de femmes fabuleuses. Tous les musulmans sont au courant de ce principe automatique.

« Celui qui meurt au nom d’Allah sera récompensé. Et quelle récompense! Les femmes y étaient belles, nombreuses et expertes en amour. Le martyr n’avait qu’à choisir celle qui lui plaisait et changer à sa guise.

« Là haut, on mangeait et faisait l’amour à volonté avec une jouissance décuplée.

« On décrivait ce qui nous avions vécu dans nos songes. Les « houris », les filles du Paradis, donnaient à l’homme ce qu’aucune femme sur terre ne pouvait apporter. Personne évidemment n’y avait goûté, mais on imaginait tous à quoi pouvait ressembler le savoir-faire amoureux des « houris ».

« Parce qu’on y croyait, parce qu’on nous l’avait appris, on savait que les vierges du Paradis procuraient des plaisirs pendant quatre-vingt-dix-neuf ans et une érection qui ne faillissait jamais.

« Chacun usait de périphrases pour décrire ce qu’il avait ressenti pendant la nuit. Le vocabulaire était libertin. Mais je savais que derrière ces mots maladroits, ces regards encore embués de sommeil, pointait la volupté et le plaisir.
Nous nous étions engagés dans le djihad pour servir Dieu. C’était notre raison de vivre. Aussi, la mort ne nous faisait pas peur, surtout lorsqu’elle s’accompagnait de récompenses aussi voluptueuses. Je me considérais comme un condamné en sursis mais je ne sollicitais pas la mort.
« D’autres, en revanche, l’appelaient de leurs veux après avoir tué, bien entendu, le maximum de mécréants. Seuls Abou Bakr et Ali Chérif ne pensaient pas à la mort. Eux voulaient sauver leur peau. J’en étais persuadé. Ils avaient les pieds sur terre et voyaient la réalité.

« Jouissance

« Dans la journée, les disputes étaient fréquentes. Elles pouvaient dégénérer en affrontements et laisser des rancurs qui se développaient au fil des semaines. Une phrase, un comportement, un avis entraînaient chez les autres des discussions, sinon des différents qui pouvaient déboucher, à leur paroxysme, sur une bataille à coup de fusil.

« Il arrivait parfois qu’une bagarre éclate entre moudjahidine à propos d’un désaccord. Un jour, Djaâda, l’ancien technicien en électronique qui m’avait conduit au maquis, se disputa, dans un groupe voisin, avec l’émir El Aqar, à propos de couvertures volées dans un hôpital de Bouhanifia. Djaâda était contre. Il n’admettait pas qu’on puisse dépouiller des malades. « Nous sommes des moudjahidine et non des pirates », disait-il.

« El Aqar soutenait, lui, que ces couvertures étaient le bien de l’Etat. « Il faut éliminer tout ce qui appartient au satan », répétait-il. Depuis le début, Djaâda n’était pas d’accord pour attaquer cet hôpital. « On y soigne le peuple, le choix de cet objectif était mauvais. En dévastant les salles de soins, en volant le matériel, on punit la population et non pas le pouvoir « , argumentait-il.

« L’émir s’entêtait et devenait méchant. Alors, Djaâda prit son sac à dos bourré de matériel électronique et nous rejoignit en plein milieu de la nuit sous des trombes d’eau. S’il n’était pas parti, El Aqar, connu pour sa cruauté, l’aurait probablement tué. Ingénieur de formation, Djaâda fabriquait les systèmes de mise à feu à retardement de nos engins explosifs. C’était un homme intelligent, sensible même, Ali Chérif était son cousin. Ils s’isolèrent sous la tente qui servait de cuisine.
« Djaâda était à bout de nerfs. Je l’entendis pleurer. Les rapports de force qui existaient entre nous pesaient lourd sur le moral. Djaada était monté au maquis par idéal. Il se voyait entraîné à commettre des actions qui lui répugnaient en compagnie de types qu’il n’aimait pas.

« Jihad

« Le GIA était devenu une poubelle, qui attirait des rebuts de la société. Chacun avait une raison personnelle de s’engager. Des sadiques côtoyaient des petits voyous, ou des paumés, qui n’affichaient aucun passé de militant. Ils ne possédaient pas les bases de la religion. Je soupçonnais certains d’avoir mis les pieds dans une mosquée à peine deux ou trois fois dans leur vie, et encore parce que leurs pères les y avaient entraînés.

« Chacun avait sa propre raison de se trouver au maquis. En général, la motivation première était la ranceur, le sentiment de subir l’injustice permanente du régime.

« Sinon, c’était les cas les plus fréquents, le passage à la lutte armée était dû à la perte d’un frère, d’un cousin, d’un ami, abattu par les forces de l’ordre. Ancien flic, Abou Zohra, lui, n’avait pas commis d’acte délictueux mis à part la distribution de tracts, à l’époque du FIS. Son frère, en revanche, était parti au maquis dès que les premiers groupes commencèrent à s’organiser. Suspect, Abou Zohra fut muté d’Oran à Saïda. Il était policier dans une CNS, une Compagnie nationale de sécurité. Son commandant ne l’aimait pas. Il n’avait pas confiance en lui.

« Foi

« L’officier connaissait ses sympathies pour la cause islamiste.

« Il n’avait rien à lui reprocher mais il le renvoya chez lui. Au bout de dix jours, le commandant le convoqua pour lui annoncer qu’il était exclu des CNS. Abou Zohra était effondré. En même temps, il sentit monter en lui une colère sourde, aggravée par une soif de vengeance qui provoquait des pulsations si fortes qu’elles lui faisaient mal à la poitrine.
« En sortant de la caserne, il croisa un ami, comme lui policier, qui n’était pas au courant de sa radiation. Abou Zohra discuta avec lui comme si de rien n’était. Il plaisantait pour mettre son ami en confiance. Puis, il lui proposa de le suivre, dans un endroit discret, car il tenait à lui montrer un magazine d’un genre particulier. Il n’allait pas le regretter. Jamais il n’avait vu de femmes nues aussi belles.
« Une fois à l’écart, Abou Zohra sortit un couteau et égorgera son ami. Sans état d’âme, simplement pour lui voler sa Kalachnikov. Il sauta ensuite le mur d’enceinte et rejoignit directement le maquis avec son arme, preuve de sa bonne foi. » ( Fin de citation ).

Les titres et les intertitres sont de la rédaction de Maroc Hebdo.

Publié dans MarocHebdo le 20 – 02 – 1999.

http://www.maroc-hebdo.press.ma/Site-Maroc-hebdo/archive/Archives_360/pdf_360/mhi_360.pdf  ( A lire à partir de la page 13 ).

POST-SCRIPTUM: en complément de ce texte qui se rapporte à des faits ou des actes commis dans les années 90, je suggère la lecture de cet article du Point, qui lui, se réfère à une actualité brûlante: http://www.lepoint.fr/monde/syrie-l-etat-islamique-filme-en-exclusivite-par-vice-news-12-08-2014-1853235_24.php

Ou mieux, encore, et en images https://news.vice.com/video/the-islamic-state-part-1

Et enfin, (âmes sensibles s’abstenir),si vous croyez encore que « l’Islam est Amour », voyez comment le Djihad traite les Chrétiens d’Irak: http://www.asgraphic.org/videos/video382/index.htm

Le Djihad, reste le Djihad !!! Et les Djihadistes n’ont pas changé…..

http://www.dailymotion.com/video/x20dsur_comprendre-la-montee-en-puissance-de-l-eiil-en-5-minutes_news    

Djihad ( suite ).


Islam dominant

 

Suite du précédent billet.

Les confessions de ce « Djihadiste » algérien en disent long sur la froide cruauté et la barbarie des « fous de Dieu ». En Algérie, le « Djihadisme » n’est pas totalement éliminé. Il reste encore de nombreux foyers de combustion de ce feu qui couve en permanence.

Comme le dit, avec une certaine forme de naïveté, ce « combattant », la France occupe une place « privilégiée » dans leur stratégie. C’est pourquoi, nous le répétons avec force, chez-nous, « le ver est dans le fruit ». Et nous aurions tort de nous désintéresser de ce qui se passe, – hier en Syrie et en Irak, demain dans des pays plus proches de nous -, et peut-être un jour, en France.

Car nous pouvons tout craindre de ces « djihadistes » qui, partis de chez-nous, reviendront un jour, après avoir vécu dans un contexte où la barbarie est un acte banal et quotidien…..

Suite de la publication du document que l’on peut lire en intégralité, en allant directement à la page 13 du Pdf, sur: « http://www.maroc-hebdo.press.ma/Site-Maroc-hebdo/archive/Archives_360/pdf_360/mhi_360.pdf

  « Réseaux

« En le voyant vêtu comme un agent de la protection civile, le fonctionnaire pensait qu’il avait affaire à un officiel, comme lui. Sur le trajet, il insulta « ces terroristes barbus qui ressemblent à des animaux » Le type était en confiance. Benbouali présentait bien et semblait acquiescer de la tête. Arrivé à destination, il a simplement dit: « Les terroristes, c’est nous » en même temps qu’il ouvrait sa mallette. Le fonctionnaire a été retrouvé mort deux jours plus tard, dans le coffre de sa voiture.

J’ai effectué une seule mission avec Benbouali. Des particuliers qui arrondissaient leur fin de mois en faisant le taxi clandestin avec leur voiture se plaignaient d’être rackettés tous les jours à l’entrée d’Arzew, le grand port méthanier à côté d’Oran. Nous sommes arrivés au croisement à bord d’une Renault 21 volée. C’est moi qui conduisais Benbouali, Mohamed Zabana et Naji, le mari de Djihade. C’était l’hiver, et, fait rarissime, il neigeait sur le littoral. Je me suis arrêté sur le bas-côté, moteur en marche, Benbouali est descendu et s’est dirigé vers le motard le plus proche, un morceau de papier à la main, pour soi-disant demander un renseignement. Le gendarme portait sur son épaule un PM Beretta flambant neuf. Naji et Mohamed, eux, faisaient semblant d’attendre, appuyés sur le coffre, face aux deux autres motards qui surveillaient la circulation. Pendant que le gendarme lisait le papier, Benbouali a sorti son Scorpio dissimulé sous le manteau. Il a fait feu dans la foulée.

Armes

Quasiment au même moment, les deux autres vidaient leurs chargeurs sur les gendarmes qui restaient. Ils ont pris les armes et j’ai démarré comme une fusée. Les voitures qui arrivaient n’ont pas compris ce qui se passait. Elles ont freiné net. L’une a carrément fait demi-tour. Le chauffeur avait dû voir toute la scène. Nous sommes restés cachés deux jours dans une maison de la région en attendant que ça se « tasse ». Benhouali était très fier de son Beretta 9 mm parabellum. Il remplaçait désormais le Scorpio au fond de son attaché-case.

Lorsque je reçus l’ordre d’exécuter un DEC, un délégué exécutif communal que l’Etat avait installé à la place du maire FIS de Mohammedia, l’ex-Perrégaux, à 80 kilomètres d’Oran, je ne me posais pas de question. Un taxi me conduisait chez un contact, Ahmed qui m’attendait. Il m’accompagna dans une autre maison où l’un des nôtres me fournit un étui à violon contenant une Kalachnikov. Dans notre véhicule, une Golf blanche, je m’assis à côté du conducteur. À l’arrière, ils étaient deux, armés de pistolets. On n’a pas eu longtemps à attendre.
Mes frères avaient repéré les habitudes du maire depuis plusieurs jours. À 10 heures, comme prévu, il sortit de chez lui dans une Honda Civic grise conduite par un chauffeur. On suivit sans difficulté car elle roulait lentement. J’armai la culasse pour monter une balle dans le canon. « Après la deuxième rue à droite, tu peux frapper quant tu veux », me souffla le conducteur. « Là, je suis prêt. » Il mit le clignotant et nous doublâmes tranquillement. Le maire était surpris. Il ne comprenait pas ce qui se passait. Il était face à moi, la bouche grande ouverte. Je visais le coeur. La première balle fit voler en éclats le pare-brise. Les autres allèrent droit au but…Nous abandonnâmes notre voiture un kilomètre plus loin, où nous attendait une Renault 4.

Puis nous nous rendîmes dans la cité HLM des Italiens. Je déposai la Kalach dans un appartement. Mais je ne pus repartir tout de suite car la police était sur les dents. Elle avait dressé des barrages partout…. Le lendemain, Mekki me félicita: « Tu as fait du bon travail. Mais ce n’est pas fini. Trois objectifs sont programmés. On commence demain soir ».

Ninjas

La mission était plus délicate: il fallait kidnapper un flic dans la Cité des policiers. Elle abritait beaucoup de familles de policiers. Ce n’était pas la première fois qu’ils étaient pris pour cible dans ce quartier. Plusieurs y avaient déjà été assassinés.

Il fallait donc agir en finesse. Nos tenues de ninjas étaient parfaites pour cette opération. Elles étaient réglementaires. Notre fourgon J5 aussi. C’était un Peugeot du même modèle que celui utilisé par ces policiers d’élite. En arrivant, on se gara carrément devant l’immeuble du flic. Les jeunes qui traînaient dans la rue s’éloignèrent rapidement. Les ninjas ont en effet la réputation de ne pas faire de quartier. On a appelé le policier d’en bas: « El Hadj! El Hadj! » Il est descendu. On savait tout sur lui. Sa fonction comme le reste. « Le commissaire a besoin de la clé de l’armurerie. D’accord, je viens ». Il nous a suivis en toute confiance.

On lui proposa de monter à l’arrière pour éviter que tout le quartier ne sache qu’il fréquentait des ninjas. Cette marque d’attention le mit encore plus à l’aise. On roula un moment, puis il remarqua que le fourgon ne prenait pas le chemin de sa caserne. « Par là, c’est dangereux! C’est plein de terroristes », dit-il. -Tais-toi. Les terroristes, c’est nous! » Il resta bouche bée. Je le bloquai avec ma kalach. « Si tu bouges, tu es un homme mort ». Il était cuit.

Mais il pensait encore qu’il pourrait négocier. Mais nous, on ne négocie pas…Il tentât de parlementer. « Pourquoi moi? Je n’ai rien fait. Je ne suis qu’un secrétaire de la caserne. » … L’égorgeur se pencha sur le flic. Il lui souleva le menton avec un geste sec. La lame alla si vite que j’eus à peine le temps de voir le mouvement. Durant trois secondes, la tête du policier resta immobile. Puis elle s’effondra dans un gargouillis brunâtre. Avant de laisser tomber le corps, l’égorgeur arracha brutalement la glotte du supplicié qu’il emmena dans le fourgon, pour le plaisir. Il était couvert de sang mais semblait content de lui.
Sur le retour, on se félicitait d’avoir accompli notre mission jusqu’au bout. « Si, grâce à Dieu, elles pouvaient réussir à chaque fois de la même manière, ce serait extraordinaire ». On avait agi en professionnels, au vu et au su de tout le monde. L’égorgeur acquiesçait. Benchiha, le grand émir de l’Ouest, l’avait dépêché du maquis à Oran pour nous assister. C’était un « Afghan ». Il s’était battu contre les Soviétiques avant de revenir en Algérie. Il était taciturne et agissait froidement, sans laisser paraître la moindre émotion.

Satan

Le soir suivant, il était de nouveau avec nous, pour châtier, cette fois-ci, un révolutionnaire du FLN. On gara la voiture devant sa villa à Ain Beïda. Je jetais deux pierres de l’autre côté du mur d’enceinte, au cas où il y aurait eu un chien. En aboyant, il aurait prévenu son maître et annulé notre effet de surprise. Je savais que le Taghout, le Satan, n’était pas armé. Mais je préférais prendre mes précautions.
Le chemin était libre. On sauta dans la cour et on entra dans la maison, arme au poing.

Ils poussèrent tous le même cri d’effroi. « Taisez-vous! » gueulai-je en les menaçant. Il était avec son épouse et ses deux enfants, qui devaient être âgés de vingt ans. Lui avait la soixantaine. Sa femme s’était serrée contre son épaule. On ne pouvait pas se tromper; il était gros et gras comme Mekki nous l’avait décrit. Pendant que je le braquais avec mon Uzi, les autres fouillaient partout. Il protesta en énonçant la rengaine habituelle: « Je ne comprend pas. Je n’y suis pour rien!.
– On a des preuves contre toi. Tu es un indic ». En réalité, on n’en savait rien. C’est Benchiha et Mekki qui possédaient les renseignements.
– « Sors! Suis-nous!  » lui intimai-je en le poussant. À l’intérieur, la famille commençait à s’agiter. « Ne bougez pas, sinon je vous descends tous. Ne vous inquiétez pas, il va revenir », a lancé un frère. On emmena le type de l’autre côté de la rue, dans un terrain vague. « Qu’est-ce que vous voulez?  » demandait-il à l’égorgeur qui lui attachait les mains derrière le dos. « Mets-toi à genoux!  » Le condamné obéit. Le bourreau tira sa tête vers l’arrière et trancha sa gorge épaisse.
………. « Ça y est!  » L’égorgeur était soulagé. Il saisit la tête du cadavre par les cheveux. Il la tenait à bout de bras pour éviter le sang qui dégoulinait. Je n’en voyais pas l’utilité car son pantalon et sa chemise étaient déjà trempés d’hémoglobine. Il jeta la tête grimaçante dans un fourré, cent mètres plus loin.

Attentats

L’égorgeur se lava les mains et changea de vêtements. Puis, nous partîmes, comme si rien ne s’était passé.
Le troisième soir, l’objectif était une « sorcière » connue. En Islam, c’est péché de tirer les cartes et d’abuser de la crédulité des ignorants. Seul Dieu connaît le destin des hommes et peut lire dans les curs. L’Afghan et moi avons frappé à la porte. Avant de quitter le maquis, il s’était rasé pour passer inaperçu. Moi, de toute façon, je n’avais jamais porté la barbe en ville. On ressemblait plutôt à deux Oranais paumés qu’à des moudjahidine.
La sorcière a ouvert « J’ai des problèmes avec ma femme. Je voudrais savoir ce qui se passe dans sa tête, et comprendre ce qui arrive », a demandé mon compagnon. On est entrés. « Asseyez-vous là » Ella a étalé ses cartes sur la table. Lorsqu’elle eut fini, il sortit la hache dissimulée sous son manteau. « Je te donne de l’or et de l’argent, mais laisse-moi vivre!  » cria-t-elle. Elle pensait que nous étions des voleurs!

Destin

J’entendis tout à coup du bruit dans le couloir. Un inconnu arrivait d’une pièce voisine. « Bouge plus, sinon je te tue », lui dis-je en braquant mon 9 mm sur sa tempe. Les deux autres frères, qui attendaient dehors, rentrèrent à leur tour. Ils fouillèrent la chambre. Cinq minutes après, ils revenaient le sourire aux lèvres, en brandissant une carte de policier.
Le flic était l’amant de la sorcière. Elle était plus âgée que lui mais il couchait avec elle, sans doute parce qu’elle avait de l’argent. Son compte était bon.
Mais avant de le tuer, on voulait qu’il regarde l’exécution de sa  » femme ». Je lui dis : « Tu vas assister à quelque chose que tu n’as encore jamais vu, sauf peut-être au cinéma. Mais là, la scène va se dérouler sous tes yeux. Tu sera aux premières loges ».

On a attaché les mains de la sorcière derrière son dos. Elle suppliait : « Je vous en prie! Je ne recommencerai plus! Les cartes, pour moi, c’est fini ! » Suppliait-elle.
– C’est trop tard. L’Afghan l’égorgea d’un coup. En même temps qu’elle poussait un râle, un jet rougeâtre gicla sur la table et sur le policier qui était en face, ligoté lui aussi. Son visage était aspergé par le sang de la cartomancienne. Il suffoquait et bougeait la tête de gauche à droite, comme pour dire : « Non, pas çà! »………

L’Afghan fit le tour de la table et lui trancha la gorge avec le même couteau.

On l’abandonna en train de se vider. La mission était terminée. On se changea dans une planque avant de se séparer. « Si tu as besoin de moi, je reste quelques jours à Oran. Je suis à ta disposition », me dit l’égorgeur en partant.

J’étais toujours le premier à me porter volontaire à condition que la mission qui m’était confiée soit justifiée. Je redoutais en particulier d’avoir à commettre un attentat à proximité d’un lieu de prière.
Je commandais pourtant le petit groupe chargé d’éliminer l’officier qui surveillait chaque vendredi une mosquée de la ville. Nous étions prêts à agir. Mais au moment où l’imam lança: Allah Akbar, l’officier posté devant l’entrée demanda à ses hommes de baisser leurs armes. « Nous sommes des croyants et pas des sauvages », ajouta-t-il. En entendant ces paroles, j’annulais l’opération. Ce militaire n’était visiblement pas un ennemi de Dieu. J’eus beau expliquer qu’il était musulman avant d’être un soldat, les moudjahidine ne comprirent pas ma décision.

Coordination

Un cas similaire se reproduisit quelque temps après. Alors que je suivais un policier d’une cinquantaine d’années pour l’abattre, il entra subitement dans une mosquée pour prier. Il ne savait pas évidemment que j’étais derrière lui à attendre le moment favorable pour lui tirer dessus. Le flic était visiblement très croyant. Je ne pouvais pas tuer un bon musulman. J’ai, là encore, annulé la mission, au grand dam des plus excités du groupe. Ils s’opposaient à ma décision, mais je leur ai tenu tête. Il y avait suffisamment de flics à Oran qui étaient des mécréants pour éviter de s’en prendre à celui-là.
Pour le GIA, personne ne devait échapper à la justice divine : les Musulmans, comme les étrangers.
Malgré l’ultimatum des Groupes Islamiques Armées, sommant les étrangers de quitter le pays au plus tard le 30 novembre 1993, nous avions décidé, à Oran, de ne pas les toucher. Les « Algérois » n’allaient pas commander, chez nous, à notre place.
Seul Abou Djiyada, le coordinateur de Benchiha, avait voulu lancer une grenade dans un bar-restaurant fréquenté par le personnel du consulat espagnol. Je l’en dissuadai : « On a besoin des étrangers. Sans eux, plus de visas ni de trafic d’arme ».
La Baignoire, c’était le nom de l’établissement, l’avait échappé belle. C’était très facile d’y jeter une bombe. La sécurité n’existe pas, mis à part une porte en bois doublée d’une autre en fer forgé.

Beaucoup des nôtres, cependant, étaient favorables à l’assassinat des étrangers, surtout des Français.
La France, pour le GIA, est mêlée à l’affaire algérienne. On était touts d’accord pour dire que c’est grâce au soutien de la France que l’Etat algérien se maintient en place. « Si le GIA perd la guerre, l’Hexagone sera la cible d’attentats », estimait-on. Ce n’était pas les volontaires qui manquaient. D’autant que rentrer en France n’est pas difficile. Certains étaient prêts à cacher une bombe sous leur veste et à exploser avec, dans un supermarché, pour rejoindre le Paradis.
Au maquis, des moudjahidine étaient volontaires pour ces missions suicides. J’avais entendu dire que Saïd Mekhloufi, l’ancien officier de la Sécurité militaire, devenu le principal chef de l’AIS, pouvait compter sur deux cents kamikazes.
Moi, j’étais de ceux qui estimaient qu’il ne fallait pas toucher les Français. Nous avions trop besoin de leur territoire car on peut facilement trouver aide et assistance parmi les centaines de milliers d’Algériens qui y vivent. Je soutenais qu’il fallait, au contraire, épargner ce pays en le considérant comme un sanctuaire où nous pouvions évoluer à notre guise. Tous ne partageaient pas la même analyse.
Ils étaient d’autant plus tentés de passer à l’action qu’il nous était facile de pénétrer en Europe en suivant la filière que nous avions mise au point, via l’Espagne. Grâce à une complicité au sein du consulat espagnol d’Oran, nous obtenions des visas de complaisance, avec de fausses attestations de pêcheurs professionnels ou de commerçants. Une quarantaine d’entre nous a bénéficié de cet arrangement qui nous rendait bien service.

Ultimatum

Cette haine de la France avait provoqué, avant l’expiration de l’ultimatum, le kidnapping de deux géomètres français. Le 20 septembre 1993, François Bertelet, trent-deux ans, et Emmanuel Didion, vingt-cinq ans, qui travaillaient pour une entreprise française chargés de la réalisation d’une ligne à haute tension, furent enlevés à Tlilat, un village carrefour, près d’Oran, où sévissait le groupe de l’émir El Aqal, qui y installait souvent des faux barrages. Il m’a avoué que c’était lui qui avait fait le coup.

El Aqal est originaire de Bou-Hanifia El Hamamat, une station thermale très connue dans l’Oranais, qui se situe à une soixantaine de kilomètres de Sidi-Bel-Abbès, l’ancien centre de la Légion étrangère, où les corps des deux Français ont été retrouvés égorgé, avec un message posé sur leur poitrine.
El Aqal est apparenté à Benchiha. Je ne peux pas croire qu’il ait pris seul la responsabilité d’enlever deux Français sans que Benchiha en ait donné l’ordre, ou, tout du moins, ait été mis au courant. El Aqal a-t-il livré ses prisonniers au grand émir de l’Ouest? Si c’est le cas, c’est Benchiha qui leur a tranché le cou.
On affirme aujourd’hui qu’il est mort, mais on dit la même chose de Mekhloufi, l’un des fondateurs de l’AIS, qui est pourtant toujours vivant. Benchiha a pu prendre une autre identité pour brouiller les pistes. Son nom de guerre était Abderrahman. Mais cet homme cruel en changeait souvent. Naji, le « fou », qui sévissait sur Oran, était à son image.
Né à Alger, dans le quartier « chaud » d’El Harrach, Naji avait commis tellement d’attentats dans la capitale que le GIA l’avait expédié à Oran où il n’était pas connu. Il avait vingt-six ans, affichait une taille normale, mais était maigrelet. Son défaut : son extrême nervosité. Je me méfiais de cet ancien voyou et évitais de lui adresser la parole, même si je le rencontrais chez Mekki, pour programmer de futures opérations.
Les premiers temps, Naji était bien. Il a commencé à déraper avec l’assassinat de l’Anglais. Il m’a raconté qu’en rentrant, près d’une station-service, dans un restaurant d’Arzew, il avait vu un étranger attablé soi-disant devant une bouteille de vin. Il a mangé lui aussi, et, avant de partir, il lui a tiré dessus!
Il n’avait aucun ordre pour exécuter ce type. Ce 7 décembre 1993, une semaine après l’expiration de l’ultimatum, Naji a cru qu’il était dans son droit. C’était par hasard qu’il avait croisé Malcolm David Vincent, un informaticien de la société Pullman-Kellogg, qui travaillait pour la Sonatrach, la compagnie pétrolière nationale, fortement implantée à Azrew. Mais Naji était un psychopathe. Après l’Anglais, il a tué, toujours sans ordre, un brigadier. Alors qu’il ouvrait la porte de sa maison, à la tombée de la nuit, il remarqua un policier qui passait par hasard sur le trottoir, Naji abattit le flic, puis retourna chez lui.

Elimination

Il disait vouloir tuer le maximum de gens avant de mourir.

À partir de ce moment, on comprit que Naji n’était pas normal. Ses imprudences pouvaient nous coûter cher. Je conseillais à Mekki de l’éliminer. Personne ne voulait plus « travailler » avec lui, sauf Kadi, un nouveau, qui n’avait pas le choix car il venait d’arriver. Son engagement fut de courte durée. Naji avait prévu d’abattre un commissaire. Lorsqu’ils se sont pointés, il n’y avait pas de commissaire, mais des agents de la SM qui leur avaient tendu un piège. Kadi fut criblé de balles mais Naji s’en sortit indemne.
Il voulut ensuite que je lui donne des grenades. Un autre moudjahidine, un type que je connaissais bien puisqu’il était un de mes amis d’enfance, les lui avait demandées. Je refusais car Naji était capable de commettre un massacre en les jetant n’importe où. Depuis que sa femme Djihade était en prison, il était de plus en plus excité. Il en voulait à la terre entière. Quand il fit part de mon refus à mon ami, celui-ci lui demanda de m’abattre d’une balle dans le dos! Naji rapporta, heureusement, l’histoire à Mekki qui m’informa de la menace qui pesait sur moi.
Entre nous régnait la suspicion. Pour un mot de travers, on pouvait être éliminé. Mais je n’ai pas cherché à me venger de celui que je croyais être mon ami. Il avait réagi sous l’emprise de la jalousie. J’occupais un poste important parce que j’avais la confiance de Mekki et de Benchiha. Quelques mois après, cet ami fut condamné par le GIA pour le détournement de 120.000 francs. Naji se porta volontaire pour le tuer. C’est moi qui arrêtais ce contrat.
Je m’apercevais, une fois de plus, que dans cette guerre, les amis n’existaient pas. On pouvait être trahi par ceux en qui on avait placé toute sa confiance.

Viols

Au maquis, la sexualité était un sujet tabou.

Si les moudjahidine avaient su que le fils du pharmacien était un homosexuel, ils l’auraient probablement exécuté. Dans le cas contraire, ils lui auraient mené une vie impossible. L’homosexualité est illicite en Islam. Plusieurs sourates le stipulent. Abbas était imberbe. Il était comme une femme. C’était doublement péché d’embrasser un jeune garçon.

Je découvrais dans le maquis des hommes qui se disaient moudjahidine et qui vivaient en cachette dans la luxure. J’avais également entendu parler de viols de femmes. Le cas s’était produit dans un groupe voisin. Ahmed aimait une fille d’un village près de Tlemcen. Mais le père ne voulait pas en entendre parler, et la fille, je crois, non plus. Il s’opposait à cette union car il considérait qu’Ahmed n’avait pas d’avenir. Il n’était pas un bon parti. Surtout depuis qu’il nous avait rejoints. L’année suivante, le père donna sa fille en mariage à un autre homme. Quand il a appris la nouvelle, Ahmed est devenu comme fou. Il enrageait de perdre sa belle. Son honneur était bafoué. Le jour des noces, il fit irruption dans la maison en fête.
Il braqua les invités avec sa Kalachnikov et enleva la mariée. Il resta deux semaines avec elle dans la montagne, la violant chaque jour. Je pense que la fille ne l’aimait pas. Elle était terrorisée. Elle ne reconnaissait plus, de toute manière, le jeune homme qu’elle avait connu. Ahmed était devenu un loup, sale, barbu, qui avait du sang sur les mains. Elle savait quel sort les moudjahidine réservaient aux femmes qu’ils enlevaient.
Elle avait entendu les récits d’horreur qui circulaient dans son village sur les cadavres sans tête, les femmes enceintes éventrées et les bébés jetés contre les murs par les compagnons d’Ahmed. Peut-être que l’homme qui avait voulu l’épouser avait lui-même commis les pires atrocités. Cette idée devait lui être insupportable. Heureusement pour elle, l’émir d’Ahmed ne toléra pas longtemps cette situation. Il lui intima l’ordre de relâcher la fille.

Exécution

Il ne pouvait pas de toute façon la retenir davantage. Garder une femme prisonnière au maquis était impossible. Aucune fille ne pouvait supporter nos conditions de vie. Les autres moudjahidine auraient fini par la violer à leur tour et Ahmed l’aurait exécutée. Quel sort lui réserva sa famille lorsqu’elle retourna dans son village? Je n’en sais rien. Mais sa vie doit être finie. Non seulement elle reste traumatisée par les sévices qu’elle a subis, mais le regard des autres doit lui être insupportable.

(A suivre)