Couscous et chakchouca….


( Suite ).

A cette époque, nous habitons au 10 Rue Duc des Cars, avant que me parents ne déménagent pour Belcourt.

Ma grandmère paternelle habite tout près de chez nous. Ma mère qui « attend » mon deuxième frère cherche une « femme de ménage »pour l’aider dans une période critique de sa grossesse et me confie souvent à la garde de ma grandmère chez qui je me laisse « chouchouter ».

Ce jour-là, quelqu’un frappe à la porte. Ma grandmère entrouvre la porte de son appartement et se trouve face à une femme arabe de grande taille,  en pleurs, dont le visage portait des traces de coups violents. Ma grandmère, qui semble la connaître, la fait entrer et s’asseoir sur une chaise dans la petite cuisine.

Curieux, j’essaie, depuis le couloir, de saisir quelques bribes de la conversation, entre les deux femmes. J’apprends que la grande femme s’appele Zohra, qu’elle s’occupait de l’entretien des escaliers du petit immeuble où habite ma grandmère, et que son mari, qui la battait presque chaque jour l’a répudiée.

Zohra cherche du travail, car elle a deux enfants encore jeunes à nourrir. La conversation a lieu à voix basse, en partie en Arabe, et de temps à autres j’entends de grands sanglots chez cette femme dont la taille m’impressionne, car ma grand mère, plutôt menue, lui arrive à peine aux épaules. Puis ma grandmère lui sert un café chaud qu’elle avale goulûement.

Ma grandmère lui promet de « faire quelque chose pour elle » et d’en parler à son fils, car elle n’a pas les moyens de payer une femme de ménage.

En repartant, Zohra me croise dans le couloir exigu. Elle me caresse le visage, et dit à ma grandmère:

– « Il est beau ton petit-fils ». Il a quel âge ??? » . »Huit ans lui répond ma grand mère ».

Elle prononce quelques mots en Arabe et m’embrasse sur le front : 

– « wa fik barakAllah ».

Une fois la porte refermée, je demande à ma grandmère ce qu’elle a dit à mon sujet, en Arabe. « Elle demande la protection de son Dieu pour toi ».

Quelques jours après, je retrouve Zohra chez mes parents. Ma mère l’a embauchée et elle vient tous les matins « faire le ménage » et aider ma mère dans la préparation des repas. C’est le début d’une grande affection entre Zohra et moi. Cette femme qui m’impressionne toujours autant par sa taille, a des yeux d’un vert profond et la peau très brune. J’apprendrai plus tard qu’elle est berbère. Elle me parle avec une grande douceur, dans son Français approximatif truffé de mots d’Arabe.

Je la revois, assise dans la cuisine de mes parents, à même le sol. Elle a étalé sa longue robe aux couleurs vives, en rond autour d’elle et m’adresse un « – Ya Ouled !!! Arrouah menah ».

Je m’assoie sur sa robe, et elle m’apprend à éplucher, puis couper les légumes pour la préparation du couscous. Tout un art, pour la préparation du « couscous aux sept légumes ». Car les courgettes doivent être découpées d’une certaine manière, tout comme les carottes et les navets….Et pour la chakchouka, on ne découpe pas les poivrons n’importe comment. Et surtout on incise l’ail en enlevant le germe qui « rend maboul », et en ajoutant les tomates en dernier., avec le thym et le laurier.

Car lorsque j’assiste à la cuisson,  j’observe qu’il existe, en effet, un ordre intangible dans la cuisson des légumes, si on veut obtenir le meilleur résultat en préservant la saveur de chacun d’eux.

Tout ça je l’ai mémorisé, et encore aujourd’hui, quand pour le plaisir de mes amis, je prépare le couscous, je respecte ces recettes immémoriales que Zohra m’a apprises. Et les premiers mots d’Arabe que j’ai retenus c’est auprès de Zohra que je les ai entendus.

Zohra fait, en quelque sorte partie de mon enfance. Et quand on est enfant, entre huit et douze ans, on reconnaît d’instinct les êtres qui vous aiment. A cette époque, la santé de ma mère est fragile, sa grossesse l’a rendue dépressive. Zohra qui fait de son mieux pour suppléer aux défaillances de ma mère, fait quasiment partie de la famille.

Un matin, alors que Zohra nous avait quittés, la veille, comme d’habitude, après m’avoir embrassé sur le front, elle n’est pas revenue travailler à la maison.

Après plusieurs jours d’une absence inexplicable, j’apprends, au cours d’une conversation entre mon père et ma grandmère, que Zohra ne reviendra jamais plus : elle est morte au cours d’une dispute avec l’homme qui l’avait répudiée.

J’en ai conçu un gros chagrin et j’ai longtemps souffert du vide qu’elle laissait parmi nous, car pour l’enfant que j’étais encore, troublé par l’état dépressif de ma mère, la présence affectueuse de Zohra était rassurante.

Les chagrins d’enfance laissent des traces sur lesquelles glisse le temps….

( à Suivre ).

Le doute s’empare de l’Europe….


Jean-Marc Ayrault est à Berlin pour défendre la politique économique de son Gouvernement. Pour sa première visite en Allemagne,  le premier ministre français, doit s’efforcer de convaincre Berlin de la volonté de la France de remplir ses engagements européens.

 Il pourra s’appuyer sur la publication, le jour même, dans les deux pays, d’un taux de croissance du PIB similaire, 0,2 % au troisième trimestre.

Tout au long de la journée, le premier ministre a multiplité les déclarations rassurantes à ses interlocuteurs allemands. « Nous respecterons l’objectif de 3 % » de déficit public par rapport au PIB en 2013, a affirmé M. Ayrault au cours d’un colloque devant des entrepreneurs allemands.

Ses déclarations sont reçues avec un scepticisme poli, car dans le même temps, la Commission européenne prévoit  un déficit de 3,5 %, l’an prochain pour la France, De nombreux économistes doutent que l’objectif de 3 % puisse être atteint, et pas seulement par la France, en raison du ralentissement de la croissance attendu du fait de la récession qui sévit dans les pays d’Europe du Sud.

Afin de tenter de sauver la face vis à vis des « marchés » qui guettent les premiers signes de défaillance française, J-M. Ayrault et Mme Merkel ont tenu une conférence de presse commune ce jeudi 15 novembre. La chancelière allemande, sans grande conviction, a souhaité « le plein succès » du pacte de compétitivité envisagé par le gouvernement français: « Nous souhaitons une France forte, tout comme la France souhaite une Allemagne forte pour que nous devenions une Europe forte », a-t-elle déclaré.

On ne peut pas dire que l’enthousiasme se reflète sur les visages des deux conférenciers au sortir de leur prestation devant les journalistes allemands.

Jean-Marc Ayrault et Angela Merkel à Berlin, le 15 novembre.
Jean-Marc Ayrault et Angela Merkel à Berlin, le 15 novembre. | AFP/ODD ANDERSEN

Jean-Marc Ayrault affiche son air habituel de chien battu, tandis que Madame Merkel semble perplexe, voire abattue par autant de légèreté du côté des autorités françaises, qui semblent ne pas avoir encore pris la mesure de l’ampleur et de la durée de la crise à laquelle l’Europe doit faire face.

 D’autant que si, depuis plusieurs jours, en Allemagne, plusieurs médias ont dépeint la France comme le nouvel « homme malade de l’Europe » , d’autres échos identiques ont été entendus en Angleterre ou l’hebdomadaire  The Economist consacrera sa Une du 17 novembre à la France, qu’il désigne comme la « bombe à retardement de l’Europe ».

La couverture de "The Economist" du 17 novembre.
La couverture de « The Economist » du 17 novembre.  | D.R.

Du côté français on tente de se rassurer en mettant en avant le fait que l’Allemagne a aussi des problèmes. Cette attitude, bien française, pourrait servir d’illustration au propos célèbre d’Ernest Renan, qui, en gros, prétend qu’un Français ne peut pas être parfaitement heureux, tant qu’à côté de lui, un autre est plus heureux que lui. Mais que le Français peut supporter les pires épreuves, s’il a le sentiment que d’autres sont bien plus malheureux que lui…..

Alors que « le malheur de l’Allemagne » ferait notre malheur à tous, car sans l’économie allemande qui sert de contrepartie et de garantie à la solidité de l’Euro, notre monnaie commune s’effondrerait, avec des conséquences catastrophiques pour tous les pays de la zone Euro.

Il est temps qu’à pied, à cheval, en train, ou en avion et même en « Sarko One », nos gouvernants parcourent le monde et ouvrent les yeux sur l’ampleur des défis qui nous sont lancés par des pays qui en moins de cinquante ans, en s’imposant des sacrifices douloureux, nous ont rattrapé dans tous les domaines de l’économie, et sont en train de nous dépasser, et, bien pire, sont en train de devenir nos principaux créanciers,-  avec les pays du Golfe….qui profitent de l’état de délabrement de nos finances, pour se payer « la France », « par appartements »…

On comprend mieux pourquoi, après avoir tant débiné son prédécesseur, François Hollande a reçu en catimini, ces derniers temps, le gratin des roitelets du Golfe, et a rendu visite, – en « SARKO ONE » s’il vous plaît !!! – au Roi d’Arabie saoudite, pour lui présenter ses hommages….

Illustration:

http://www.lepoint.fr/monde/france-bahrein-quand-francois-hollande-recoit-un-dictateur-06-08-2012-1493370_24.php

« Ironie du sort, c’est justement par un tweet (relayé par le Figaro.fr) qu’une journaliste politique de l’Agence France-Presse, accréditée à l’Élysée, s’est chargée de donner l’alerte, le 23 juillet à 11 heures du matin. Évoquant une « visite-surprise », en tout cas « pour les journalistes AFP », elle joint à son texte une photo montrant François Hollande aux côtés du roi Hamed ben Issa Al Khalifa, sur le perron de l’Élysée »

Ah !!! Les tweets !!! On ne peut plus rien faire en cachette….

Marrions-les !!! Bon Dieu !!!


Les Musulmans montent au créneau pour combattre le « Mariage pour tous ».

Ainsi L’UOIF a rappelé sur son site internet son opposition au mariage gay, en mettant en garde contre les conséquences que pourrait selon elle avoir sa légalisation.

«Si le mariage entre deux personnes de même sexe devient une norme, alors toutes les revendications, même les plus incongrues peuvent, un jour, devenir une norme, au nom du même principe d’égalité», écrit l’organisation, proche des Frères musulmans. «Qui pourra délégitimer la zoophilie, la polyandrie, au nom du sacro-saint amour ?», poursuit-elle.

Cette remarque que je n’aurais pas osé faire, même dans mes pires jours de « délire provocateur » redonne de l’actualité au billet que j’avais « commis » sur un thème voisin: https://berdepas.wordpress.com/2012/10/10/liberons-tous-les-moeurs/

J’en profite pour rajouter une couche:

( Emprunté au site : http://bigpouf.wordpress.com/ )

Julien et moi, nous voulons adopter un goret

décembre 11, 200710 commentaires

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Nous sommes homosexuels et nous n’aimons pas les enfants. Nous voulons transmettre notre patrimoine à Ghislaine, notre petite gorette. Mais la loi considère Ghislaine comme un animal de compagnie. Nous voulons une loi sur l’adoption qui fasse cesser cette discrimination inadmissible.

A prendre en compte lorsqu’il s’agira de légiférer sur l’adoption !!!!

Post-Scriptum : on consultera avec intérêt le point de vue d’un blogueur bien plus « sérieux » que moi, sur ce sujet controversé:

http://www.diatala.org/article-les-pedophiles-demandent-les-memes-droits-que-les-homosexuels-112406008.html

Mais ATTENTION : les « blogueurs » sont parfois des « blagueurs »….

Bouderies entre cousins « germains »…


La rumeur a couru, dans les salles de rédaction, de l’existence d’un rapport d’experts commandé par le Gouvernement allemand, qui, selon les mêmes rumeurs contiendrait des préconisations concernant les réformes structurelles nécessaires à la France, pour son redressement.

Cette rumeur a beaucoup irrité dans les allées du pouvoir. Surinterprétée par les « germanophobes »qui vibrillonent au sein de la Gauche, elle a servi d’argument à ceux qui cultivent l’opinion du retour d’une Allemagne dominatrice et donneuse de leçons à un Président socialiste droit dans ses bottes, qui affronte dans son pays une impopularité sans précédent. 

Elle survient à un moment où ce Président essaie de corriger le cap d’une politique qui jusqu’ici n’a convaincu personne,- sauf parmi les « inconditionnels »de « l’entourage » -, pas plus dans le pays qu’à l’étranger. C’est donc peu dire que les esprits en sont troublés, dans l’actuelle majorité.

Cela peut se comprendre. Le  réflexe d’énervement est justifié. Que les Allemands envisagent de nous donner des leçons pour réformer la France serait à la fois vexant et culotté car il y a dix ans, la République fédérale était la grande malade de l’Europe. Et il  a fallu beaucoup de temps et d’hésitations au Social Démocrate Gehrard Shröeder, avant d’engager les réformes qui lui ont permis de positionner son pays sur une trajectoire vertueuse.

Ces petites bouderies ne doivent pourtant pas dissimuler l’essentiel : le Allemands sont réellement inquiets de l’état de notre économie, de sa stagnation depuis trois trimestres, de ses déficits, et de l’absence de mesures structurelles de réduction (et non de gel) des dépenses publiques, autant de mesures nécessaires pour inverser la tendance.

Les Allemands n’ont pas tort:  selon Eurostat, le dernier taux de chômage connu s’établit à 5,4 % chez eux,  contre 10,8 % ici.

Ils craignent que la France ne glisse insensiblement vers une situation à l’italienne ou à l’espagnole, ce qui les laisserait seuls à porter le poids de l’Euro et de sa crédibilté en tant que monnaie d’échange face au Dollar, au Yen et à la Livre. 

Mais pardessus tout, ils craignent que la France de François Hollande, considérant  que les difficultés actuelles ne sont que temporaires et que tout ira mieux dès que le cycle économique traditionnel s’inversera, mi-2013 et en 2014, esquive les réformes douloureuses nécessaires à un redressement durable et à un retour de sa compétitivité.

Car les Allemands ont compris, eux,  que ce que les Français appelent «  crise », sous-entendant qu’elle est passagère, est une vraie mutation historique et ils se sont donné les moyens de faire face au « nouvel état du monde » si souvent évoqué dans ces pages…

Espérons que François Hollande, au cours d’une conférence de presse élyséenne attendue, lèvera les interrogations et les doutes….Car, partout, le doute existe:

Statistiques.


Au cours de la journée du 12 Novembre, et à 23 heures 30, les statistiques « géographiques » de consultation ce blog s’établissaient ainsi:

Country Views
France FlagFrance 275
Réunion FlagRéunion 15
Algeria FlagAlgeria 13
Canada FlagCanada 10
Tunisia FlagTunisia 6
United Kingdom FlagUnited Kingdom 6
Spain FlagSpain 4
United States FlagUnited States 2
Morocco FlagMorocco 2
Belgium FlagBelgium 2
Sweden FlagSweden 2
Italy FlagItaly 1
Germany FlagGermany 1

Gentil???…


Gentil Premier, Président « normal » des Français.

C’est officiel. Non seulement nous avons élu un « Grand Président », mais il est « Gentil » !!!

Il ne lui suffisait pas d’être « Le » Président « Normal ». A défaut d’être populaire dans les sondages, François Hollande  a été reconnu par un parterre de journalistes politiques choisis parmi les plus myopes comme le plus gentil des hommes politiques français.

C’est à ce titre qu’il a reçu ce lundi soir le premier prix de la gentillesse en politique lancé par le magazine Psychologies. Le magazine préféré des « dingues »…

Je ne sais si cette « distinction » qui honore la République, est de nature à relever le moral des Français. Je ne sais si elle récompense, par anticipation, les résultats d’une politique aventureuse sur le plan « sociétal » et indéchiffrable sur le plan économique….

Car dans la jungle impitoyable dans laquelle la France doit se frayer un chemin pour retrouver la croissance, dans le cadre d’une économie mondialisée, où les puissances émergentes n’hésitent plus à défier les vieilles nations « desindustrialisées », les Français qui ont gardé les yeux ouvert sur ce « nouvel état du monde », se demandent, perplexes, si François Hollande sera plus ou moins « gentil » que Angela Merkel, que Barak Obama ou que le nouveau Président de la Chine dont le nom (imprononçable ) m’échappe, mais pas pour longtemps. Car si j’en crois les spécialistes de la Chine « Communiste », il a l’intention de faire parler de lui…..

J’entends d’ici la France des couilles molles, celle qui baigne dans l’eau tiède, celle pour qui les chats ne s’appellent plus des chats, la France des « repentants », celle du déni de réalité et du dialogue qui masque l’absence de volonté d’affronter les réformes vitales, cette France gentille et généreuse avec l’argent qu’elle n’a plus, celle qui par « gentillesse » est prête à accueillir toute la diversité et toute la misère du monde, je l’entends d’ici, car ces Français là, ont trouvé de nouvelles raisons de se trémousser de satisfaction, de béatitude et de contentement.

Quand j’étais jeune Lycéen, on ironisait sur l’issue du combat entre « les Voraces et les Coriaces ». J’imagine que c’est aujourd’hui le vrai combat intérieur de notre Grand Président.

Car peut-on se révéler comme un Grand Président « normal » si on est pas Coriace ??? Et peut-on s’imposer comme un Grand Président « normal » si derrière le Président Gentil ne se cache pas un « Président Vorace » ???

Affaire à suivre…

France Nouvelle.


Je me proposais d’écrire un long texte sur les dérives de ceux qui mènent un obscur combat contre une prétendue xénophobie des Français, lorsqu’un ami m’a communiqué cette photo.

J’ai considéré, alors, que cette photo se passe de tout commentaire…. 

Il ne reste plus aux Français qu’à tirer les conséquences de cet ultimatum….

Mais, auparavant mieux vaut en rire avec Faizant !!!

Je dois me situer dans la catégorie des « vieux cons, cocardiers, chauvins, xénophobes, et présumés fachos »….

Les nouveaux escrocs…


Sous couvert de « lutte contre l’islamophobie », une nouvelle forme de totalitarisme est née, qui prospère sur une escroquerie intellectuelle à laquelle de nombreux médias prêtent leur audience.

Cette escroquerie consiste à pointer un doigt accusateur contre quiconque s’aventure à émettre un jugement ou une critique sur l’Islam ou sur les Arabes, même s’ils sont fondés.

De même, toute condamnation émise à l’égard de ceux qui détournent cette religion de ses valeurs, de même, toute dénonciation des voyous ou des criminels qui commettent des actes d’agression envers la société qui les accueille, donne lieu à des propos accusateurs, qui font mine de croire, (dans le but de « faire croire »), qu’il s’agit d’une « stigmatisation » de tous les musulmans et de tous les Arabes, sans exception, qui vivent autour de nous.

J’en ai personnellement fait l’expérience sur ce blog, en ayant été traité de « raciste », ô insulte suprême, pour avoir évoqué des faits que tout le monde peut constater, mais qui sont enveloppés d’un silence convenu, notamment de la part de ceux dont la mission et le devoir sont d’informer.

Deux exemples récents illustrent mon propos.

Tout d’abord la phrase malencontreuse de Mr Coppé, et de son exemple mal choisi du « pain au chocolat » qui a ouvert le champ aux railleries et aux critiques de ceux qui font mine d’ignorer qu’il existe bel et bien un racisme anti-blancs qui s’exprime abondamment sur internet et dont l’illustration « artistique » foisonne sur YouTube, sour la forme de « Raps » d’anthologie qui déversent des flôts de provocations et d’insultes adressées à la France et aux Français, par des « artistes » qui ont généreusement accès aux ondes de certaines radios ou de certaines chaînes de télévision….

Si « un blanc » s’avisait de dire le centième des insultes qu’ils profèrent, en prenant pour cible des Arabes ou des Noirs, il aurait rapidement toute la horde des « vociférateurs » sur le dos, avec en prime, « la Halde », SOS Racisme » et le « MRAP ».

Il suffit donc, de lire le texte de Mr Coppé, pour constater que celui-ci ne « stigmatise » en aucun cas « les musulmans » en général, mais certains « voyous » ( c’est le terme exact employé par Coppé dans sa déclaration ) qui au nom d’une religion dont ils ne savent rien, tentent d’imposer « leurs lois » à des jeunes, à la sortie des écoles (  désertées depuis longtemps par ces mêmes voyous ), ou dans les cités où ils règnent sans partage….

Et malheureusement, il ne s’agit pas toujours que de « petits pains au chocolat » !!! 

Un autre exemple, plus récent nous est fourni par le concert de vociférations qui a accueilli la sortie du denier numéro de l’hebdomadaire « Le Point »qui a commis l’impardonnable erreur de choisir comme intitulé de sa couverture, 

 » Cet Islam sans-gêne « !!!

Le titre est clair: il ne « stigmatise » pas l’Islam, mais « un certain Islam »: cet islam qui est instrumentalisé par une minorité de musulmans, pour, au nom d’un Coran qu’ils n’ont même pas lu mais dont ils se servent comme « alibi » pour récuser nos Lois, défier la Police, introduire dans les hôpitaux des moeurs et des pratiques d’un autre âge, pour interdire en allant jusqu’à les brutaliser, aux professeurs d’Histoire ou de Géographie, de traiter des sujets qui leur paraissent offenser leur religion, ou pour tenter d’imposer à certaines municipalités complaisantes des discriminations contraires à nos Lois, dans la fréquentaion des piscines, par exemple, ou pour exiger des menus « Hallal » dans les cantines scolaires….

Ces excités, nous n’allons pas tarder à les entendre, car ils se manifestent, chaque année aux environs de Noël, car cette fête, qui d’ailleurs n’a plus de signification religieuse que pour une minorité de chrétiens, les dérange énormément dans la pratique de leur foi…

Tous ces exemples sont connus. Chacun sait qu’ils ne sont pas « généralisables », mais chacun ressent leur caractère symbolique et  significatif.

Leur dénonciation n’a rien de criminel. Bien au contraire: les dénoncer et les combattre, c’est rendre service aux musulmans qui n’aspirent qu’à vivre leur foi dans la discrétion et la paix, car ce sont les excès, les dérives, voire les dérapages de certains, qui portent le plus grand préjudice à ces musulmans là.

Mais il existe désormais, en France une pseudo-intelligentsia, comparable à celle que les gens de ma génération ont connu dans « l’après-guerre » où quelques « intellectuels » communistes exerçaient un véritable « magistère » sur les idées qu’il était permis de défendre…et qui condamnait les autres à l’opprobe.

Ce nouveau « clergé » tente d’imposer une « doxa »à la majorité silencieuse des Français , celle qui observe, enregistre, mais ne dit mot, par crainte d’une excommunication.

Ne nous laissons pas intimider par ces nouveaux inquisiteurs.Et ne nous laissons pas intoxiquer par ceux qui, consciemment ou non sont des complices objectifs d’un Islam de combat.

Pour ma part, ce n’est pas l’islam qui m’effraie, mais la lâcheté de nos élites, droite et gauche confondues, et les arguments qu’elles inventent pour justifier notre abandon face au fondamentalisme.

Mais pour paraphraser le « philosophe » Pascal Bruckner, l’islam nous rend peut-être, sans le vouloir, un grand service en « stimulant des valeurs et des idéaux que l’Occident ne défendait plus que de façon routinière et mécanique » ?

Il ne s’agit donc pas de stigmatiser et encore moins d’insulter une religion qui cherche à se faire une place honorable dans la société française. 

Il s’agit, sans la sollicitude complaisante ni « l’empathie condescendante » des nouveaux croisés de l’antiracisme, de marquer les limites à ne pas dépasser pour une religion qui n’a pas plus de légitimité que toutes les autres, même si ses pratiquants se prévalent de frustrations subies dans le passé colonial de notre pays.

Le cochon.


Naïvetés porcines

( Suite ).

A force de se croiser et d’échanger des sourires, mon père et ma mère se sont « rencontrés », puis fiancés. J’essaie de faire parler ma grand-mère sur le mystère qui entoure, dans presque toutes les familles, la rencontre amoureuse entre « Papa et Maman ».

– » Tu sais, mon fils, je n’ai pas voulu intervenir quand ta mère a décidé d’épouser ton père. Je ne voulais pas agir comme ma propre mère qui ne voulait pas que j’épouse ton grand père, « trop allemand » à son goût….Moi, je trouvais que ton père était un peu trop maltais…Les maltais ont la réputation d’être un peu trop « machos »… ». J’aurais préféré qu’elle épouse Vincent Giordano, le fils d’une amie, un garçon sérieux, d’une famille italienne,…mais, bon!!!… »

Le mariage a néanmoins eu lieu en grande pompe, suivi d’un banquet au Restaurant « Le Pavillon Bleu » aux Deux Moulins. C’est ainsi, dans beaucoup de familles méditerranéennes: on n’a pas un sou, mais on se ruine pour fêter un mariage !!!!

De ce mariage naîtront cinq enfants dont je suis l’aîné. J’y reviendrai.

Ma mère présentera son mari à Prosper Durand. Tout de suite, mon père, cet homme pourtant peu chaleureux, au caractère plutôt ombrageux, mais à l’intelligence vive, et surtout infatigable travailleur , plaît à Prosper Durand qui le propose à son gendre: le Docteur Fine, qui exerce la médecine en France et vient rarement en Algérie, possède un grand domaine agricole sur le quel il a greffé un Club de tennis avec Club House, Restaurant et piscine ( où j’ai failli me noyer…) à Badjarah, tout près d’Alger. Mon père en deviendra, en quelle que sorte, le Régisseur.

Ce sera sa première expérience en la matière,mais il y en aura d’autres. Dont celle de la gestion d’un autre domaine, celui de la famille Mérigot, armateurs et propriétaires d’une Compagnie de Navigation . Ce domaine arboricole et de vignobles, mon père en fera un petit bijou. Ce qui ne lui vaudra pas, pour autant, la reconnaissance de la famille Mérigot, au moment de l’Indépendance de l’Algérie….J’y reviendrai….

C’est dans de telles circonstances que mon père sera confronté au contact avec des « vrais colons », des propriétaires, héritiers de domaines familiaux, où ils ne mettaient jamais les pieds, si ce n’est pour empocher « les bénéfices » et repartir en France. Des gens pour qui les liens avec l’Algérie n’étaient que des liens vénaux, car cette terre où ils n’étaient d’ailleurs pas nés ne leur inspirait aucun sentiment d’attachement.

J’ai quelques souvenirs de tout cela:

A Badjarah, il y avait sur la propriété agricole, un métayer, Mr Gomez qui vivait sur l’exploitation avec sa famille. Ces gens avaient l’accueil simple et chaleureux des Pieds Noirs d’origine espagnole, et mon père nous a parfois confiés à eux, mon second frère et moi, pour des vacances scolaires.

Mon père venait là une fois par semaine, pour faire la paie des ouvriers. Il s’installait devant l’écurie, avec une petite table, et les Arabes, alignés, se présentaient, chacun à son tour, pour recevoir leur dû.

Je devais avoir onze ou douze ans, et j’ai souvenance d’une scène qui est restée dans ma mémoire. Mon père avait coutume d’offrir à chaque ouvrier,- il les connaissait nomément, et connaissait la situation de famille de chacun-, des gros pains qu’il ramenait, tout chauds, d’une boulangerie d’Hussein-Dey. Chacun des ouvriers recevait, en prime, donc en plus de son salaire normal, un ou plusieurs gros pains, en fonction de sa situation familiale. Les ouvriers remerciaient par un « ya ramoualdick »sonore….

Ce jour-là, la paie avait lieu en présence du propriétaire du Domaine de passage à Alger. Le Docteur Fine, s’adressant à mon père sur un ton qui m’avait profondément choqué, lui reproche cette « libéralité », pourtant bien modeste et destinée à humaniser quelle que peu la relations avec des ouvriers dont certains travaillaient là depuis de nombreuses années.

Par la suite, j’ai su, de la bouche de Mr Gomez, que malgré cet « incident », qui m’avait révolté, mon père avait continué, à ses frais, à distribuer ce pain qui dans son esprit, devait être un acte de générosité modeste mais symbolique.

Pour moi, « les vrais colons », c’était cela.

Non que tous les « colons » aient eu, en Algérie, ce type de comportement. Car il faut faire la distinction entre les agriculteurs qui étaient nés là-bas , vivaient « sur » et « de » leur exploitation agricole, parmi leurs ouvriers, dans des « bleds » isolés, loin de tout, et ceux qui n’avaient aucun lien avec une terre dont ils avaient hérité, et sur la quelle ils n’avaient jamais travaillé ni laissé une goutte de leur sueur….

A la ferme, on « tuait le cochon » en famille.Tout le monde y participait, Monsieur Gomez dirigeant les « opérations »avec son épouse. Et j’ai assisté, horrifié par les cris de la bête, au sacrifice, puis à la découpe de la bête, qui en une matinée, était transformée en saucisses, soubressades, pâtés, jambons et autres charcuteries….

Le jour où l’on « tuait » le cochon, – c’était en général pendant les vacances scolaires de Noël -, avait lieu un sorte de grand banquet, en plein air: la famille Gomez au complet était là, ainsi que notre famille, et pour la circonstance, mes deux grands mères étaient là, au bout de la table, manifestement heureuses de participer aux agapes. Les Gomez avaient préparé une grande paella, ma grand mère paternelle avait préparé des « tapas », et l’autre grand mère un grand plat de salade de tomate à la mozarella et au basilic et ma mère, son  flan délicieux aux oeufs et à la vanille… 

Participaient à la « fête »les deux  Arabes »contre-maîtres » ( c’était le terme exact ) – qui n’avaient pas participé, évidemment,  à l’abattage du cochon, mais qui avaient l’air heureux d’être là – et leurs femmes, dévoilées, qui, avec Madame Gomez, et ma mère paticipaient à la préparation et au service du repas. 

Je ne sais si on comprendra, à travers ce court récit, la complexité des rapports sociaux qui existaient en Algérie. Une complexité qui a échappé à de nombreux chroniqueurs de la vie de cette époque.

Ma famille est, en quelque sorte, le prototype de la famille de Pieds Noirs, venus en Algérie pour survivre et y travailler, avec un niveau de vie relativement modeste, qui entretenait avec les « Arabes » des rapports dépourvus de supériorité ou de condescendance, des rapports souvent amicaux et même parfois chaleureux.

 Je n’ai, pour ma part, dans mes jeunes années, jamais ressenti d’hostilité ou de difficulté dûe à des différences de culture ou de religion. Nous vivions côte à côte,mais sans nous ignorer, chacun respectant les usages et les règles de vie de l’autre. Que ce soit avec mes copains de Belcourt, – même avec ceux qui étaient un peu voyous « sur les bords »- , que ce soit à l’école, ou au lycée, que ce soit au football, et plus tard à la Fac, je n’ai jamais été confronté à une détestation ouverte de la part des « Arabes » que j’ai fréquenté pendant toute ma jeunesse. Même s’il m’est arrivé d’échanger quelques coups de poings avec eux pour un litige au cours d’une partie de foot, cela n’allait pas très loin et ne comportait aucune connotation « raciale », comme on dirait aujourd’hui…

Cela surprendra certainement, mais pendant mes jeunes années, je n’ai jamais entendu prononcer, dans mon entourage les mots dont on abuse aujourd’hui : « stigmatisation », « islamophobie ». L’Islam était présent autour de nous mais ne mous menaçait pas, donc nous n’en avions pas peur.

Ma grand mère me parlait quelques fois de « racisme », mais il s’agissait surtout des problèmes rencontrés par les Juifs pendant la guerre. Le »racisme » était latent, probablement, mais il n’empêchait pas le petit peuple de Belcourt ou de Bab El Oued de cohabiter, de se retrouver le soir après le travail au bistrot pour jouer à la belote ou au jacquet, sur les terrains de pétanque ou de foot, toutes confessions confondues.

Certes,  j’ai toujours ressenti le poids  de la religion musulmane dans le comportement des Arabes avec qui nous cohabitions. Mais à cette époque l’Islam pratiqué par les Algériens était réellement un « Islam modéré ». Les femmes, surtout les femmes âgées, portaient le « haïk »blanc, mais sans ostentation, et les plus « évoluées », – comme on disait alors -, s’habillaient le plus souvent » à l’européenne ».

Un ami arabe de mon père ne mangeait pas de cochon, mais mangeait volontiers…du jambon !!! Ce qui nous faisait sourire …

Ce n’est que beaucoup plus tard, parvenu à l’âge adulte, que je serai confronté aux réalités et aux difficultés de notre cohabitation avec les musulmans. 

Car, hélas, tout a changé, par la suite, mais très progessivement, au lendemain du 1er Novembre 1954….

Je m’étonne, encore aujourd’hui, de la profondeur du fossé que le terrorisme aveugle et cruel du FLN, et la réponse brutale de l’Armée, ont pu creuser en quelques années, au point d’instaurer des rapports de méfiance entre des êtres qui jusque là avaient vécu paisiblement et côte à côte, au point de suspecter et de craindre l’Arabe au côté de qui on avait vécu de longues années: combien de nos compatriotes ont été assassinés, parfois avec sauvagerie, par « l’homme de confiance » , celui qui avait les clefs de la maison et participait aux joies et aux peines de la famille….

Mais cela est une toute autre histoire.

(à Suivre ).

Prosper Durand et Cie.


(Suite).Ma grand-mère a cessé de faire le ménage du Consulat de Suisse, lorsque ma mère qui venait d’obtenir son Brevet Supérieur, et son Diplôme de « Sténo-Dactylo », a eu son premier emploi, un poste de Secrétaire de Direction chez « Prosper Durand et Cie », une entreprise de négoce de charbonnages, de pétrole, et de fournitures destinées aux navires du Port d’Alger.

C’est grâce au salaire de ma mère que ma grand-mère a pu »faire bouillir la marmite »et que mon oncle, titulaire d’une bourse d’études a pu terminer sa formation à l’Ecole Normale d’Instituteurs.

Ma mère nous racontait que pour économiser le prix du ticket de tramway, elle faisait, par tous les temps, le trajet entre « la maison » et « le bureau », à pied. Environ une heure de marche: une heure à l’aller, autant au retour….

Tout ceci n’est pas destiné à émouvoir le lecteur, en jouant le couplet du « misérabilisme ». Bien au contraire. Ceci montre que la pauvreté, n’exclue pas  la dignité, le courage, et surtout, la volonté de réussir dans la vie, pour sortir de la misère, précisément. Par le Travail…. 

Ma grand-mère était totalement illettrée, et cela n’a pas empêché ses enfants de faire de bonnes études, malgré des moyens financiers très limités. Cela me permet, au passage, de tordre le cou à un discours ambiant selon lequel l’échec scolaire s’explique, aujourd’hui, par « les difficultés sociales »….

Cela me permet de montrer également que- contrairement à une légende coriace – les « Pieds Noirs » n’étaient pas tous, et loin s’en faut, des « colons » exploiteurs, et que beaucoup d’entre eux vivaient dans des conditions qui n’étaient guère meilleures que celles de beaucoup d’Arabes. 

Je ferme cette petite parenthèse, mais j’y reviendrai ultérieurement, à propos d’un autre sujet.

En entrant chez Prosper Durand, ma mère va découvrir un milieu qu’elle ne pouvait imaginer pénétrer un jour: celui de la grande entreprise, mais aussi celui des affaires dont les centres de décisions ne se trouvent pas en Algérie.

Cela va lui ouvrir , ainsi qu’à mon père, un peu plus tard, des horizons inattendus. Car elle est fort appréciée dans son travail et très estimée par son patron. Cela comptera pour la suite.

Car Prosper Durand est une personnalité à Alger. Sa famille est fortunée, et il est Membre de la Chambre de Commerce, ainsi que l’atteste le document que l’on trouvera sur le site:

http://alger-roi.fr/Alger/port/texte/notice.htm

En effectuant une petite recherche, grâce à Google, j’ai retrouvé la trace de l’entreprise « Prosper Durand et Cie » jusque dans le Conseil d’Administration de la Compagnie de Navigation Worms:

http://www.wormsetcie.com/1949/19490600de-roger-menneveeles-documents-de-laiiiarticle.html

Je cite:

« En dehors de Sir Arthur C. Cory-Wright, la personnalité la plus importante de l’affaire était M. Frédéric James Leather, grand armateur, né le 21 novembre 1884 à Londres, administrateur de nombreuses sociétés relevant du commerce et du transport des combustibles, spécialement des filiales de la Worms Cory and Son Ltd, où dans laquelle celle-ci possédait des intérêts.
C’est ainsi qu’en 1938, on le trouvait au conseil de :
Cory Colliers Ltd
Cory and Strick Ltd
Cory Lighterage Ltd
Bridge Wharf C° Ltd
Forward Lighterage Ltd
Mann George and C° Ltd
Prosper Durand and C°
Fuel Shipplng and Trading CP Ltd
English Coaling C° Ltd
Suez-Canal Lighterage C° Ltd
Tunnel Asbestos Cement C° Ltd
Walton Joseph and C°
K.V. Nederlandsche Steenkolen Handelmaats (société hollandaise)
Société française Worms Cory et Fils
Compagnie de gestions et de participations (société française), etc. »( Fin de citation ).

Car le Port d’Alger, qui, depuis la conquête de l’Algérie, n’est plus un repaire de pirates « barbaresques », est devenu l’un des grands ports de la Méditerranée, par où transitent les importations et les exportations de ce pays en plein essor.

De la fenêtre de son bureau, ma mère peut apercevoir ce qui reste du quartier de la Marine, toujours en cours de démolition car ce quartier a mis plus de quarante ans avant d’être entièrement rénové. Ce quartier où pour notre famille, tout a commencé.

Quartier de la Marine

Elle aperçoit de loin, les dockers, les marins, les grutiers, les navires qui entrent et sortent du Port d’Alger. Elle évoque tout ce petit monde avec sa grand-mère Alphonsine qui termine ses jours chez sa fille Catherine…. Car ma grand-mère a recueilli sa mère trop vieille pour continuer à tenir son bar.

Sur le trajet, effectué à pied, entre la maison et le bureau, ma mère croise très souvent, un garçon brun, aux grands yeux noirs, et échange avec lui un sourire: de sourires en sourires une idylle va naître….

Ce garçon sera mon père.

( à Suivre ).