La « France algérienne ».


Au lendemain des « Accords d’Evian », un humoriste en vogue(1) à l’époque, lança à l’adresse des « gaullistes », et dans l’indifférence générale :  » Vous n’avez pas voulu de l’Algérie française, alors vous aurez la France algérienne !!! »…. Et dans la même tirade il balançait , avec l’accent savoureux des Algériens s’exprimant en Français « …Et nous ferons des Champs Elysées, la plus belle Casbah du monde !!!!…..

Nous n’en sommes pas encore là, certes. Mais on peut se demander si nous n’en avons pas pris le chemin….

Le quotidien algérien de langue française  » El-Watan » publie, ces jours-ci, un article dont il est certain qu’il ne sera pas relayé par la Presse française, terrorisée, comme à l’accoutumée, à l’idée d’émettre une information politiquement incorrecte.

Cet article rend compte d’un livre qui vient de sortir, et qui fait déjà pas mal de bruit en Algérie.

affiche-du-livre_2602854On y apprend, semble-t-il, pas mal de choses sur  les relations troubles, les connivences, qui se sont tissées entre les deux pays au fil des années, et qui sont masquées, du côté algérien par un discours revanchard et anti-français, et du côté français par une pseudo-repentance qui fait partie du « fonds de commerce »de la Gauche et tout particulièrement des Socialistes français, qui ont tant à se reprocher au cours de l’histoire coloniale et surtout depuis le début de la guerre d’indépendance, à une époque où Mitterrand, alors Ministre de l’Intérieur déclarait que « l’Algérie, c’est la France et rien ne pourrait séparer les deux pays »…..

On sait que, depuis son Indépendance, l’Algérie n’a cessé d’être gouvernée par une oligarchie qui s’est emparée, non seulement du pouvoir, mais surtout de ses richesses avec une rapacité qui n’a rien à envier à celle de certains gros colons de l’époque antérieure. A telle enseigne que l’on a coutume de dire que l’Algérie est un pays riche où la misère n’offre aucune autre perspective à sa jeunesse que celle d’émigrer…en France !!!

On apprend dans ce livre, comment et où s’investissent les richesses accumulées par une classe politique algérienne corrompue.

On y découvre que l’Algérie n’a rien à envier au Qatar. Dans une France déliquescente, prête à se vendre « par appartements », les « zélites » algériennes investissent dans les « beaux-quartiers » de Paris, au lieu de contribuer au développement de leur pays, qui pourtant en aurait bien besoin….

On lira, sous l’adresse ci-dessous, l’article que El-Watan consacre à ce sujet brûlant en Algérie, mais que les médias français ignoreront superbement….

http://www.elwatan.com//actualite/paris-alger-une-histoire-passionnelle-un-livre-revelation-qui-sortira-demain-en-france-11-04-2015-292128_109.php

On y découvrira la liste d’une brochette de « dignitaires » algériens qui, indifférents à nos pulsions de « repentance », semblent avoir choisi les bords de la Seine de préférence à ceux de la Méditerranée, et l’on s’étonnera de leur attirance pour les résidence « haut-de-gamme », situées dans les « beaux-quartiers » de Paris.

On y découvrira également que si les Pieds-Noirs ne sont plus chez eux, en Algérie, «Lorsque les responsables algériens prennent l’avion pour Paris, ils rentrent chez eux…»

Mais qui saurait reprocher l’attirance de ceux qui nous ont combattu, à l’égard d’une « France ouverte »qui se laisse peu à peu submerger par ce que nos « zinzins » appellent « la diversité » ???

Et qui, en France, aurait le courage de dénoncer ces « facilités » offertes à ces Algériens, sans aucune contrepartie ???

A moins que des contreparties existent, mais soient protégées par une opacité entretenue….

(1) .- Il s’agit de Philippe Clair dans un sketch des années 60, qui , dans le contexte « politiquement correct » de notre époque ne pourrait plus être diffusé aujourd’hui….

L’Honneur de Denoix de Saint-Marc.


Le fait que le Maire de Béziers ait décidé de donner à une place de cette ville le nom de Denoix de Saint-Marc , pour remplacer la date du 19 Mars , date de signature des accords d’Evian considérés comme une victoire pour les uns, et comme un renoncement indigne par les autres, a une haute valeur symbolique.

Je veux seulement dire ici, à tout les petits journaleux, qui, en plumitifs asservis tentent de salir la mémoire du Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, qu’il y a un mot qui a disparu de leur pauvre vocabulaire: c’est le mot « Honneur ».

Aucun d’entre eux n’arrivera jamais à la cheville d’un homme dont ils feignent d’ignorer le parcours, qui fut un pur héros, un de ceux  dont le courage, le sens de l’honneur, et le respect de la parole donnée n’ont rien à envier à ceux d’un de Gaulle, qui fut, lui-même, un rebelle refusant une paix indigne.

A noter que Denoix de Saint-Marc n’a jamais été décoré de la Francisque, lui….

Pour ceux qui l’ont oublié, rappelons qu’il fut mis au ban de la société en 1962, mais gracié en 1966 par de Gaulle, amnistié en 1968, réintégré dans son grade de Commandant, puis élevé à la dignité de « Grand Officier de la Légion d’Honneur »à titre militaire et au titre de la Guerre d’Algérie. Ses obsèques furent un grand moment d’émotion et de solidarité entre ceux qui ont vécu cette guerre atroce.

Obsèques DenoixObsèques d’Hélie Denoix de Saint-Marc.

Pour ceux qui connaissent mal ce personnage que l’on devrait proposer en exemple à une jeunesse dont le courage et le sens de l’honneur ne sont plus parmi les vertus les plus répandues, je propose le texte dont il fit la lecture, au garde-à-vous, devant le Tribunal Militaire qui le jugeait pour sa participation au « Putsch des Généraux »

Déclaration d’Hélie Denoix de Saint Marc

devant le Haut Tribunal Militaire, le 5 juin 1961.

« Ce que j’ai à dire sera simple et sera court. Depuis mon âge d’homme, Monsieur le Président, j’ai vécu pas mal d’épreuves : la Résistance, la Gestapo, Buchenwald, trois séjours en Indochine, la guerre d’Algérie, Suez, et puis encore la guerre d’Algérie…« En Algérie, après bien des équivoques, après bien des tâtonnements, nous avions reçu une mission claire : vaincre l’adversaire, maintenir l’intégrité du patrimoine national, y promouvoir la justice raciale, l’égalité politique.

« On nous a fait faire tous les métiers, oui, tous les métiers, parce que personne ne pouvait ou ne voulait les faire. Nous avons mis dans l’accomplissement de notre mission, souvent ingrate, parfois amère, toute notre foi, toute notre jeunesse, tout notre enthousiasme. Nous y avons laissé le meilleur de nous-mêmes.

Nous y avons gagné l’indifférence, l’incompréhension de beaucoup, les injures de certains. Des milliers de nos camarades sont morts en accomplissant cette mission.

Des dizaines de milliers de musulmans se sont joints à nous comme camarades de combat, partageant nos peines, nos souffrances, nos espoirs, nos craintes. Nombreux sontceux qui sont tombés à nos côtés. Le lien sacré du sang versé nous lie à eux pour toujours. « Et puis un jour, on nous a expliqué que cette mission était changée. Je ne parlerai pas de cette évolution incompréhensible pour nous. Tout le monde la connaît. Et un soir, pas tellement lointain, on nous a dit qu’il fallait apprendre à envisager l’abandon possible de l’Algérie, de cette terre si passionnément aimée, et cela d’un cœur léger.

Alors nous avons pleuré. L’angoisse a fait place en nos cœurs au désespoir.« Nous nous souvenons de quinze années de sacrifices inutiles, de quinze années d’abus de confiance et de reniement.

Nous nous souvenions de l’évacuation de la Haute-Région, des villageois accrochés à nos camions, qui, à bout de forces, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Nous nous souvenions de Diên Biên Phû, de l’entrée du Vietminh à Hanoï. Nous nous souvenions de la stupeur et du mépris de nos camarades de combat vietnamiens en apprenant notre départ du Tonkin.

Nous nous souvenions des village abandonnés par nous et dont les habitants avaient été massacrés. Nous nous souvenions des milliers de Tonkinois se jetant à la mer pour rejoindre les bateaux français.

« Nous pensions à toutes ces promesses solennelles faites sur cette terre d’Afrique. Nous pensions à tous ces hommes, à toutes ces femmes, à tous ces jeunes qui avaient choisi la France à cause de nous et qui, à cause de nous, risquaient chaque jour, à chaque instant, une mort affreuse. Nous pensions à ces inscriptions qui recouvrent les murs de tous ces villages et mechtas d’Algérie :

« “ L’Armée nous protégera, l’armée restera “. Nous pensions à notre honneur perdu.

« Alors le général Challe est arrivé, ce grand chef que nous aimions et que nous admirions et qui, comme le maréchal de Lattre en Indochine, avait su nous donner l’espoir et la victoire. « Le général Challe m’a vu. Il m’a rappelé la situation militaire. Il m’a dit qu’il fallait terminer une victoire presque entièrement acquise et qu’il était venu pour cela. Il m’a dit que nous devions rester fidèles aux combattants, aux populations européennes et musulmanes qui s’étaient engagées à nos côtés. Que nous devions sauver notre honneur. « Alors j’ai suivi le général Challe. Et aujourd’hui, je suis devant vous pour répondre de mes actes et de ceux des officiers du 1er REP, car ils ont agi sur mes ordres.

« Monsieur le président, on peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier. On ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer. Oh ! je sais, Monsieur le président, il y a l’obéissance, il y a la discipline. Ce drame de la discipline militaire a été douloureusement vécu par la génération d’officiers qui nous a précédés, par nos aînés.

Nous-mêmes l’avons connu, à notre petit échelon, jadis, comme élèves officiers ou comme jeunes garçons préparant Saint-Cyr. Croyez bien que ce drame de la discipline a pesé de nouveau lourdement et douloureusement sur nos épaules, devant le destin de l’Algérie, terre ardente et courageuse, à laquelle nous sommes attachés aussi passionnément que nos provinces natales.

« Monsieur le président, j’ai sacrifié vingt années de ma vie à la France.

Depuis quinze ans, je suis officier de Légion.

Depuis quinze ans, je me bats. Depuis quinze ans j’ai vu mourir pour la France des légionnaires, étrangers peut-être par le sang reçu, mais français par le sang versé.

« C’est en pensant à mes camarades, à mes sous-officiers, à mes légionnaires tombés au champ d’honneur, que le 21 avril, à treize heure trente, devant le général Challe, j’ai fait mon libre choix.

« Terminé, Monsieur le président. »
 
Le jour où la France, déchue par la médiocrité de ceux qui auront eu son destin entre les mains, ne comptera plus parmi ses enfants, des hommes de cette trempe, alors les générations futures pourront tout craindre, jusqu’à l’asservissement et la honte.
Il se trouve que dans mon parcours, j’ai rencontré, une seule fois, par hasard, le Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc.
C’était à Alger, quelques jours avant le « putsch des Généraux ». Le Lieutenant de la Bigne sous les ordres duquel j’avais servi, – qui fut gravement blessé dans un accrochage que j’ai relaté dans un billet antérieur (1), avait été affecté au 1er REP.
J’étais « libéré de mes obligations militaires », et, revenu à « la vie civile », le hasard me fait croiser, un soir, rue Michelet, celui dont j’avait été le compagnon d’armes.
Il était en compagnie de Saint-Marc. Nous sommes allés manger un couscous ensemble dans un restaurant que je connaissais, à l’El Baçour.
Je me souviendrai toujours de ce moment. Avec de la Bigne, nous avons évoqué nos souvenirs, les bons et …les moins bons !!!… Le Commandant était silencieux. Il a très peu parlé pendant ce repas. Il écoutait avec une attention intense, son officier évoquant nos souvenirs communs de l’époque où il était encore Chasseur Alpin à la 2ème Compagnie du 25 ème BCA. Sa présence était intimidante, malgré sa discrétion. Il paraissait soucieux. Je me souviens de sa poignée de main, énergique, et de son regard qui en disaient long sur le caractère de l’homme.
Quelques jours plus tard, c’était le Putsch.
De la Bigne s’engagera dans l’OAS. Il s’enfuira, ensuite en Espagne où je perdrai sa trace. Denoix de Saint-Marc, sera jugé et emprisonné comme tant « d’Officier perdus ».
Ils étaient pourtant des « Hommes d’Honneurs ».
Broyés par le destin tragique de ceux qui refusent d’être humiliés par ceux auxquels l’Histoire conserve le beau rôle par une de ces mystifications dont les politiciens savent user avec un art consommé, avec la complicité des médias ….
Post-Scriptum:  ceux qui vocifèrent contre la décision du Maire  de Béziers, n’ont-ils pas eu honte lorsque le Maire Communiste de St-Ouen a donné à une rue de cette ville le nom d’une terroriste poseuse de bombes criminelles, pendant la bataille d’Alger ???Dont une bombe au « Milk Bar », qui fit plusieurs morts innocentes sans parler de ceux qui furent défigurés ou perdirent un bras ou une jambe…..
Gendouze
 Post-Scriptum : Hypocrites ou « manipulateurs » d’opinion ???Denoix

Islamisation rampante….


Ponia

Les « lumières » de notre intelligentsia, aveuglées par leurs prétendues convictions, ont déchaîné leurs propos contre les oeuvres de deux auteurs qui font un tabac dans toutes les librairies de France et d’Europe.

Ces deux auteurs ont en commun une analyse fort contestée de l’avenir de la France, un pays avachi, une population « dévirilisée » et sans espoir, gouvernée par une génération de politiciens corrompus et incapables, et un pays menacé à terme par une islamisation dont nos « zélites » cherchent à masquer les progrès ainsi que les dangers qui en découlent pour l’unité nationale et pour le « vivre ensemble » des générations futures. Voici un petit film d’anticipation où Josiane Balasko joue le rôle de la Française convertie, un film qui serait interdit de parution aujourd’hui au nom du « padamalgame »….

 http://www.delitdimages.org/bd-paris-sera-toujours-paris/

La perspective d’une régression démographique de notre pays est contredite par des statistiques qui, régulièrement, place les taux de fécondité des Françaises au-dessus de toutes les moyennes européennes.

Nos médias, conditionnés et formatés par un prêt à penser souvent dénoncé sur ce blog, font largement écho à ces données statistiques, qui, selon eux, devraient contribuer à entretenir un optimisme confiant dans l’avenir du pays, contrairement à une Allemagne inquiète de son déclin démographique.

Comme d’habitude, il y a derrière ces propos, une véritable manipulation de l’opinion française, une manipulation destinée à endormir ceux qui seraient tentés d’écouter les voix de ceux qui s’efforcent de maintenir l’opinion en éveil, face aux dangers que cachent des statistiques manifestement manipulées.

Comme d’habitude, c’est dans la presse algérienne que j’ai trouvé ce que je cherchais vainement, et depuis longtemps, dans la presse française.

Je laisse à chacun le soin de lire et d’en tirer ses propres conclusions :

http://www.algerie-focus.com/blog/2015/02/les-algeriennes-font-beaucoup-denfants-en-france/

Je cite:

« Les femmes algériennes sont à l’origine d’un véritable boom démographique en France et en Europe. Selon Gérard-François Dumont, géographe, économiste et démographe, professeur à l’université à Paris 4-Sorbonne, président de la revue Population & Avenir, les femmes algériennes sont celles qui font le plus d’enfants en France.
“Selon les dernières données disponibles, la fécondité des femmes résidents en France et nées en Algérie est de 3,5 enfants par femme ; celles du Maroc ou de Tunisie de 3,3 et celles de Turquie de 2,9, contre 1,9 pour la moyenne nationale”, a confié cet expert lors d’un entretien accordé au site français Atlantico.fr . Pour ce démographe, l’ensemble des données “met en évidence que la population immigrante de confession musulmane a une fécondité nettement supérieure à la population totale” en France. Ces données démographiques indiquent clairement, précise en dernier lieu Gérard-François Dumont, que les fidèles musulmans vont, à l’avenir, largement influencer les résultats électoraux. » ( Fin de citation ).
– See more at:http://www.algerie-focus.com/blog/2015/02/les-algeriennes-font-beaucoup-denfants-en-france/#sthash.B0UjYcsa.dpuf

L’auteur algérien de l’article ne cache pas dans sa conclusion, sa satisfaction de voir , dans un avenir certain, « les fidèles musulmans largement influencer les résultats électoraux ».

A titre documentaire, rappelons aux jeunes générations qui ne le savent pas, que lors du début de la conquête de l’Algérie, ce pays comptait moins d’1 million d’habitants. En 1962, au moment de la proclamation de l’indépendance de ce pays, la population approchait les 10 millions d’habitants. En 2014 la population de l’Algérie atteignait 38,7 millions d’habitants.

N’importe quel démographe débutant est capable aujourd’hui, de calculer l’époque à la quelle les Musulmans d’origine algérienne, …et les autres, constitueront une masse critique sur le plan électoral, et confèreront au roman de Michel Houellebecq la valeur d’un document prémonitoire.

Ceux qui porteront la responsabilité des évènements qui en résulteront ne pourront pas dire « on ne savait pas »….

Le « Suicide français » d’Eric Zemmour n’est donc pas un pur fantasme évoquant une hypothèse dénuée de sens, mais bien un diagnostic dont on ferait bien de tirer les conclusions, avant qu’il ne soit trop tard….

A consulter également les commentaires, – instructifs -, des lecteurs algériens de cet article:

• Benaissa Mohamed • Top Commenter • Lycée Jean Mermoz
« tant que c est hallal ca va!! »

Yacine Ben • Béjaïa
« Ce qui donne raison à Michel Houellebecq qui dans son nouveau livre « Soumission » a prédit une France islamisée sur les pas d’une guerre civile ce qui donne aussi raison à Eric Zemmour qui dans son livre « Le suicide français » a prédit une guerre civile provoquée par le choque des deux communautés, une musulmane qui met au premier plan l’islam et une autre communauté français qui se bat pour son identité. »

Moufid Sardi · Top Commenter · Collège des Champs Plaisants

« parce que la caf ça paye bien le plus ils font des gosse mais ya pas d’éducation c juste pour l’euro (tune) le reste c pour la france c pour ça que les français on en ras le bol du basaner et du algerien en particulier ».

Evidemment ceux qui gardent les yeux ouverts sur les réalités auxquelles les générations futures seront confrontées ne seront pas surpris. Ce que l’on peut lire dans la presse algérienne, nous le savions déjà. Mais nous n’avions jamais lu un propos équivalent dans la presse française.

Car évidemment, « il ne faut pas stigmatiser »…. Et puis, « il ne faut pas faire le jeu du Front national » !!!! Et pourtant, la presse algérienne, elle, ne s’en prive pas !!!!

Et pourtant !!! La tentation, pour moi, est forte de reproduire ici la conclusion d’un livre écrit quelques temps avant sa mort, par un ancien Ministre de Giscard, Michel Poniatowski, et de  soumettre à votre réflexion, une conclusion dont on ne voit pas quelle ligne on pourrait changer 22 ans plus tard :

 » Cette âme, la France est entrain de la perdre, non seulement à cause de la mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la société à la fois pluri-ethnique et pluri-culturelle que l’on s’acharne avec de fausses idées et de vrais mensonges, à lui imposer. Si cet essai a permis à quelques-uns de mesurer devant quels périls nous nous trouvons placés, il aura déjà atteint son but. (…) Ces pages peuvent apparaître cruelles. Mais elles correspondent à un sentiment très profond. Le moment est venu de traiter énergiquement le problème de l’immigration africaine et notamment musulmane. Si tel n’est pas le cas, la France aura deux visages: celui du « cher et vieux pays » dont parle le général de Gaulle et celui du campement avancé du tiers monde africain. Si nous désirons voir les choses dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur cours. Le campement africain toujours plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d’abord, puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le cher vieux pays, dont la défaite sera annoncée du haut des minarets de nos nombreuses mosquées. Nos temps sont assez graves pour ne pas faire appel à de médiocres facilités politiciennes. Nous allons vers des Saint-Barthélémy si l’immigration africaine n’est pas strictement contrôlée, limitée, réduite et expurgée de ses éléments négatifs et dangereux, si un effort d’intégration ne vient pas aussi compléter cette nécessaire répression. Les mesures à prendre sont sévères et il ne faudra pas que le vieux pays frémisse de réprobation chaque fois qu’un charter rapatriera des envahisseurs illégaux. Il faut donc ainsi que ce cher vieux pays restitue à l’état sa place normale. Les libéraux n’ont affaibli, les socialistes l’ont détruit. Où sont les grandes tâches dévolues à l’Etat? La Justice, l’Armée, l’Education nationale, la Sécurité, la Police, notre place en Europé? En miettes. La France est à l’abandon est en décomposition à travers le monde. Sa recomposition est dans un retour énergique à l’unité et à la cohérence, et de la Nation et de l’Etat. »

Ce texte a 22 ans d’âge. Il n’a pas pris une ride.  Bien au contraire, la situation, depuis la publication de ce livre n’a fait qu’empirer. Mais l’entreprise de manipulation de l’opinion, par le mensonge ou par les silences destinés à masquer les réalités, se poursuit.

Les Français doivent enfin, sortir de leur torpeur, à moins qu’ils ne soient résignés à un suicide collectif, dans l’indifférence générale….Car refuser de réagir devant une perspective qui n’a pas échappé, y compris aux esprits les plus brillants du siècle dernier, c’est une attitude suicidaire. De Gaulle n’aurait jamais accepté une telle perspective, et écoutez Raymond Aron dont nul ne peut suspecter l’honnêteté de ses analyses : http://www.ina.fr/video/I00018821.

On comprend alors que si, refusant « l’intégration », la France a accordé son indépendance à l’Algérie, c’est bien pour échapper à la perspective d’une arabisation de la France.

Comment douter que cette arabisation ne soit pas en marche, avec la complicité de ceux qui nous gouvernent, quand on lit ceci :

Arabe

SOS…. Racisme !!!


Echourouk-PapBelles âmes !!! Rassurez-vous. Cela ne se passe pas en France, ce pays que vous accusez de tous les vices: de la xénophobie et de l’islamophobie, en passant par l’anti-sémitisme, et, bien entendu le « racisme » le plus violent de la planète.

Cela se passe dans un pays, proche de nous, par la géographie, par l’Histoire, par la Culture, et par le nombre de ses ressortissants vivant en France, parfois devenus Français, et qui se plaignent trop souvent d’un « racisme »récurrent dans notre pays.

Ce n’est pas la première fois que j’évoque ici, ce sujet. Un sujet qui n’a pas l’air d’émouvoir plus que cela, les vigiles de l’anti-racisme toujours prêts à pointer leur doigt accusateur contre une société française qui, quoi qu’ils en disent, demeure parmi les plus tolérantes du monde.

Faites-vous une opinion en consultant cet article paru dans la Presse algérienne. Il est un peu long, mais tellement instructif !!!

http://www.euroalgerie.org/2014/05/14/immigration-sub-saharienne-le-racisme-des-medias-en-algerie/

Immigration sub-saharienne : Le racisme de certains médias en Algérie
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Rédaction — 14/05/2014 . La « une » du quotidien algérien « Echourouk ». Je cite :

« Nigériens, maliens, Syriens, l’Algérie est envahie, ont encore titré certains journaux. Mais ceci n’est qu’une face visible d’un racisme latent, qui a brutalement explosé en Algérie.
C’est un racisme à fleur de peau qui a explosé cette semaine en Algérie. Le quotidien Echorouk a relancé la polémique en publiant, lundi, des propos sans équivoque, en « une », sur les fléaux et maladies que les ressortissants de pays subsahariens sont supposés transmettre en Algérie. Echorouk prend le relais d’un autre quotidien, Algérie News, qui s’en était pris aux ressortissants nigériens, accusés d’envahir l’Algérie, alors que la nomination de Mme Nadia Belghberit avait enflammé les réseaux sociaux, après des rumeurs selon lesquelles elle serait juive.
Le quotidien Echorouk, qui a déjà mené des croisades contre les chiites, les chrétiens, les athées, etc., faisant de ces campagnes un fonds de commerce juteux, a publié lundi en première page une photo de ressortissants africains avec un grand titre : « dix maladies dangereuses envahissent nos rues ». Deux sous-titres illustrent cette « une » supposée alarmante: « des africains transmettent aux Algériens des maladies dont les plus dangereuses sont le sida, la malaria et Ebola », et « 9.000 harraga (clandestins) traversent les frontières profitant du silence des autorités ».
Le journal adopte un ton alarmiste, en affirmant que « des caravanes de tribus maliennes et nigériennes ont envahi la plupart des wilayas d’Algérie. Elles ne se sont pas contentées de s’établir dans les wilayas du sud, mais elles ont afflué vers le nord, pour créer des phénomènes dangereux pour la société ». Le journal reprend les clichés traditionnels sur la mendicité et le manque de sécurité qui accompagnent les écrits sur les étrangers, clandestins de surcroit, affirmant que « 90% d’entre eux sont de nationalité africaine » !
Racisme au quotidien
Le quotidien Jazaïr News avait sonné la première salve, en affirmant lui aussi que des ressortissants nigériens « envahissent l’Algérie ». « Après les maliens et les Syriens, les nigériens envahissent l’Algérie », avait écrit le journal, soulevant une vague de réprobation. « Les Algérois assistent impuissants à l’arrivée de flots de parias venus aussi bien d’Afrique subsaharienne que de Syrie », selon le journal. Le rédacteur en chef du journal avait présenté ses excuses, mais ses propos ne corrigent pas une réalité de la société algérienne : les articles écrits par les correspondants de presse locaux dénotent pour la plupart une perception raciste de l’arrivée de ressortissants de pays subsahariens en Algérie.
Au Maroc également, autre pays de transit, les ressortissants de pays subsahariens subissent le même racisme. Un scandale avait même éclaté lorsque les autorités des deux pays, Algérie et Maroc, s’étaient mutuellement accusées de rejeter vers la frontière du voisin, des immigrés illégaux, qui cherchaient pourtant à gagner l’Europe, et non à s’établir en Algérie ou au Maroc.
En Algérie, ceux-ci s’établissent dans certaines villes, le plus souvent à la périphérie, où leur présence est difficilement tolérée par les habitants. vivant de manière précaire, ils se plaignent rarement, subissant les quolibets et les humiliations au quotidien.
Drames
Ces nouveaux écrits à la tonalité raciste apparaissent d’autant plus choquants qu’ils sont publiés au lendemain d’un nouveau drame survenu dans le désert. 46 ressortissants nigériens, qui tentaient de remonter vers le nord, en direction de l’Algérie, sont morts de soif et d’épuisement cette semaine. Les corps de treize d’entre eux ont été retrouvés, alors que les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver les traces des 33 autres, considérés comme morts.
La révélation du drame, qui a fait la « une » des journaux, n’a pas empêché un déferlement de propos ouvertement racistes sur les réseaux sociaux. « Si refuser les réfugiés des quatre coins de la terre, c’est du racisme, alors je suis raciste », écrit un internaute, ajoutant que « les deux articles n’ont pas tout à fait tort ». Un autre affirme que les ressortissants africains « viennent foutre le b… chez nous au nom de la liberté et des droits humains, pour repartir ensuite, en nous laissant la charge de rétablir l’ordre de leur désordre prémédité. Qui peut accepter une situation pareille ? »
Déchaînement contre une Ministre algérienne
Toujours sur les réseaux sociaux, des propos racistes visant les juifs avaient explosé la semaine dernière après la nomination de la nouvelle ministre de l’Education, Nouria Benghabrit Remaoun, qu’une rumeur a présentée comme une personne d’origine juive. Directrice d’un centre de recherches en sciences sociales à Oran, celle-ci, née à Oujda, au Maroc, a provoqué un déchaînement de propos d’autant plus violents que personne ne semblait en mesure d’apporter des précisions sur son parcours, alors qu’elle était appelée à diriger un secteur particulièrement sensible, celui de l’éducation. Présentée tantôt comme une juive marocaine, tantôt comme la descendante d’un ancien dignitaire du Maroc, Mme Benghabrit a focalisé pendant plusieurs jours les critiques, jusqu’à ce que la rumeur meure aussi mystérieusement qu’elle était apparue.
Fait nouveau toutefois, ces propos racistes, aussi bien dans la presse que sur les réseaux sociaux, ont soulevé une vague de protestation dans des milieux très variés, qui se sont indignés de l’attitude de certains journaux.
SOURCE : Maghreb Emergent.

Il semblerait, donc, que dans l’indifférence générale de nos « belles âmes », l’Algérie s’inquiète de la perspective d’un « grand remplacement », et de problèmes sécuritaires comparables à ceux qu’il est interdit évoquer chez nous, et qui soulèvent, un peu partout, dans la société algérienne, des réflexes identitaires assez proches de ceux qui sont reprochés, en France, à certaines couches de la population….

Je suis certain qu’en Algérie, on apprécierait d’entendre le son de la voix de nos « âmes généreuses », dont le « savoir-faire » en matière de dénonciation confine, en France, mais seulement en France, à l’expertise….

Immigration.


Les « belles âmes » s’émeuvent.J’en suis « bouleversé »….

La « Presse officielle » n’en a pas ou peu fait état. Et pourtant… Un sondage vient d’être publié qui montre que dans toute l’Europe, les opinions expriment un « ras-le-bol » à l’égard de l’immigration.

Le même sondage exprime une forme de radicalisation de l’opinion française à l’égard d’un phénomène qui, jusqu’ici, ne suscitait un rejet que chez quelques « xénophobes » localisés principalement parmi les « racistes » qu’abrite l’extrême-droite….

L’émotion s’est emparée de certains organes de Presse, qui jusqu’ici se complaisaient dans une attitude de générosité compassionnelle vis-à-vis des immigrés.

http://www.marianne.net/Immigration-ce-sondage-terrible-dont-personne-ne-parle_a209414.html

Je cite:

« L’étude a été menée du 15 au 28 juin dans 23 pays du monde sur tous les continents. Un chiffre choc : 54% des Français trouvent que l’immigration a un impact négatif sur leur pays. Mais à analyser le sondage dans le détail, on comprend que le rapport de l’opinion face à l’immigration est plus complexe qu’il n’y paraît. Les chiffres d’Ipsos sont éloquents. Exemple : 80% de l’ensemble des interrogés pensent que l’immigration a augmenté ces cinq dernières années et 52% en moyenne trouvent qu’il y a trop d’immigrés chez eux :

 
Immigration : ce sondage terrible dont personne ne parle
Marianne s’en émeut, dans des termes qui traduisent la force du préjugé selon lequel les réticences face à une immigration de masse sont significatives d’une opinion fascisante.
Il faut lire l’intégralité de cet article pour mesurer la force de ce préjugé et du trouble qui agite nos « belles âmes »….
 
En effet, Marianne qui se livre à une analyse des résultats de ce sondage dans différents pays d’Europe et au Canada, en tire une conclusion significative. Je cite :
 
« Significatif de ce malaise, aucun média français n’a repris cette étude. Hormis Fdesouche, on trouve quelques traces du sondage sur des médias belges (ce qui peut s’expliquer par les scores obtenus dans ce pays) mais rien dans nos contrées. Comme si l’émergence d’une opinion majoritairement hostile aux immigrés était un sujet tabou. Au risque de laisser le thème aux plus extrémistes. »
 
Je suis toujours ému par la générosité, la compassion, le « droit-de-l’hommisme » républicain des commentateurs de notre Presse nationale, dès qu’il s’agit d’aborder le sujet de l’accueil des immigrés, avec ou sans papiers….J’en pleurerais !!!
 
J’en suis d’autant plus ému que ma mémoire ne s’est pas effacée, depuis l’époque où, moi-même et ma famille avons dû vivre la tragique expérience d’un exil « non-volontaire ». Je n’ai pas oublié la chaleur de l’accueil de ces Français, qui étaient déjà, à cette époque, plus « socialistes » que français ».
 
Pour ceux qui ont « la mémoire qui flanche », je suggère de jeter un coup d’oeil sur le document qui suit, et qui retrace un épisode que nos « belles âmes » ont toujours évité d’évoquer.
Sans doute, par pudeur, à moins que ce ne soit pour masquer un sentiment de honte ???
 
Qui n’a pas vécu de telles heures, ne peut en rien soupçonner à quel point les « belles âmes » ont un revers parfois peu glorieux….

L’Algérie et Tocqueville, un soir….


Dans la soirée, le ciel a retrouvé son manteau bleu de nuit , constellé d’étoiles. Il est bientôt minuit. Après être sorti pour respirer l’air embaumé par la pluie de ces derniers jours, l’odeur de terre mouillée, et les effluves de thym, de jasmin, et de « galan de noche », je vais pouvoir rentrer et me consacrer, comme chaque nuit, à la lecture.

C’est un moment de paix que m’offre le calme, enfin revenu, de la nuit. Une paix favorable à la concentration et à la réflexion.

Je termine le dernier chapitre de  « Sur l’Algérie » de Tocqueville. Un auteur dont la lecture semble passée de mode. Et pourtant, cet esprit éclairé a probablement inspiré les idées de son temps, bien plus que d’autres penseurs auquel la tradition historique a donné une plus grande place que celle qu’il occupe dans la mémoire collective des Français.

Lorsque Tocqueville se rend pour la première fois en Algérie, en 1841, la France s’est engagée dans un processus de conquête vigoureusement contesté par la Droite qui exige le retrait des troupes françaises une fois accomplie la mission qui consistait à neutraliser Alger, devenue le foyer principal de la piraterie qui sévissait depuis trois siècles et demi en Méditerranée.

Mais il existe également d’autres courants d’opinion, divisés entre le souhait de s’en tenir à une occupation limitée, destinée à prévenir le retour des « barbaresques », et celui de poursuivre la conquête jusqu’à la domination totale et la colonisation, au nom de « la mission civilisatrice de la France ».

Tocqueville qui avait acquis une notoriété qui dépassait les frontières de notre pays, grâce à son oeuvre d’historien et de « sociologue » ( le mot n’existait pas encore à l’époque ), et à ses recherches sur l’origine des Institutions Politiques, est nommé membre d’une Commission d’enquête destinée à « éclairer » le débat politique sur l’Algérie. Il parcourt ce pays pendant cinq ans, de 1841 à 1846.

L’ouvrage « Sur l’Algérie » est en quelque sorte le résultat de cette enquête très fouillée et très documentée.

Il est révélateur des hésitations et des tâtonnements de la politique française. La « conquête » de l’Algérie doit évidemment, être replacée dans le contexte de son époque, ce que ne font pas nos « historiens de pacotille » contemporains, sans doute pour des raisons idéologiques, mais aussi par paresse intellectuelle.

On oublie volontiers aujourd’hui, pour accabler la France, que l’époque à laquelle Tocqueville s’intéresse est celle de la rivalité entre les « grandes nations »européennes, comme l’Angleterre, la France, l’Allemagne, l’Italie, mais aussi américaines, car les Etats-Unis ont été très actifs en tant que nation colonisatrice, même s’ils ont eu au XXème siècle, l’habileté de prendre la tête du combat pour la « décolonisation », notamment en Afrique.

On oublie volontiers que certaines nations indiennes d’Amérique du Nord, tels les Creeks, les Cheyennes, les Séminoles, ont été déportées ou exterminées, on estime à 4 millions le nombre d’Indiens directement victimes de la phase d’expansion coloniale des États-Unis de la côte est à la côte ouest au cours des XVIIIe et XIXe siècles.

On oublie volontiers, également, le sort réservé aux aborigènes d’Australie, de même que celui infligé aux noirs, en Afrique du Sud, à la même époque.

L’ouvrage de Tocqueville met en relief les atermoiements de la politique coloniale de la France, qui semble avoir été entraînée dans une guerre de conquête sans fin, hésitant constamment entre condamner les Algériens à la soumission, ou les amener à accepter la domination française, par les mêmes méthodes que celles qui avaient permis aux Turcs de se maintenir en maîtres de ces territoires pendant trois cents ans. Je le cite:

 » Depuis trois cents ans que les Arabes qui habitent l’Algérie étaient soumis aux Turcs, ils avaient entièrement perdu l’habitude de se gouverner eux-mêmes; ( page 47 ).

« Les Turcs avaient éloigné l’aristocratie religieuse des Arabes des l’usage des armes et de la direction des affaires publiques. » ( page 48 ).

 » Le Gouvernement turc détruit, sans que rien le remplaçât, le pays, qui ne pouvait pas encore se diriger lui-même, tomba dans une effroyable anarchie. Toutes les tribus se précipitèrent les unes contre les autres dans une immense confusion, le brigandage s’organisa de toutes parts. L’ombre même de la Justice disparut et chacun eût recours à la force »(ibid.).

Et plus loin,

 » On ne fait point impunément du nouveau en fait de coutumes politiques. Nous sommes plus éclairés que les Arabes, c’est à nous de plier, jusqu’à un certain point à leurs habitudes et à leurs préjugés. En Algérie comme ailleurs, la grande affaire d’un gouvernement nouveau n’est pas de créer ce qui n’existe point mais d’utiliser ce qui est.

Les Arabes vivaient en tribus il y a deux mille ans dans le Yemen; ils ont traversé l’Afrique et ont envahi l’Espagne en tribus, ils vivent encore de la même manière de nos jours. L’organisation par tribus, qui est la plus tenace de toutes les institutions humaines, ne saurait donc leur être enlevée d’ici à longtemps sans bouleverser tous leurs sentiments et toutes leurs idées. Les Arabes nomment eux-mêmes leurs chefs, il faut leur conserver ce privilège. Ils ont une aristocratie militaire et religieuse, il ne faut point chercher à la détruire, mais à s’en emparer et à en prendre une partie à notre solde ainsi que le faisaient les Turcs.

Non seulement il est utile de tirer parti des coutumes politiques des Arabes, mais il est nécessaire de ne modifier que peu à peu les règles de leur droit civil. Car vous saurez, Monsieur, que la plupart de ces règles sont tracées dans le Coran, de telle sorte que chez les Musulmans, la loi civile et le loi religieuse se confondent sans cesse. »(Pages 55 et 56 ).

Plus loin, Tocqueville met en évidence « l’excessive centralisation des pouvoirs de décision à Paris, pour tout ce qui concernait les « affaires algériennes ». Il note ( page 210 ) « qu’on ne saurait acheter ni louer un mètre du sol algérien, sans une longue instruction , qui ne se termine qu’après avoir abouti à M. le Ministre de la Guerre ».

Auparavant, il avait observé, ( page 73 ) que « les fonctionnaires civils placés entre les coups d’état du pouvoir militaire et l’arbitraire mille fois plus écrasant de l’autorité centrale, ne se sentent en rien, n’ont aucun lien commun, ne songent à rien qu’à rentrer au plus vite en France ».

Le rapport de Tocqueville foisonne d’observations pertinentes, sur les relations avec les populations arabes, sur les erreurs de l’Administration française, à l’aube d’un période coloniale qui allait durer cent trente ans.

Sa lecture intéresserait certainement les Algériens d’aujourd’hui, qui connaissent si peu leur histoire, ainsi que les premières pages de notre histoire commune.

L’objectivité de Tocqueville, sa clairvoyance, ses recommandations empreintes d’un humanisme éclairé ont été bien trop négligées par la France. Cette ignorance des réalités algériennes allait devenir, très vite, la source d’un malentendu tragique entre deux peuples qui n’ont pas pu, ou su, réciproquement, s’apprécier pour pouvoir continuer à vivre ensemble.

Tocqueville. « Lettre sur l’Algérie ». Editions Flammarion. 2003.

Alger, la « nostalgérie » 2.


Algérie revenezDessin de l’humoriste algérien Diem
« Je n’ai jamais pu renoncer à la lumière, au bonheur d’être, à la vie libre où j’ai grandi. Mais bien que cette nostalgie explique beaucoup de mes erreurs et de mes fautes, elle m’a aidé sans doute à mieux comprendre mon métier, elle m’aide encore à me tenir, aveuglément, auprès de tous ces hommes silencieux qui ne supportent plus dans le monde la vie qui leur est faite que par le souvenir ou le retour de brefs et libres bonheurs.«   Albert Camus, Prix Nobel de littérature. 1957.

La nostalgie est un état dont on ne guérit pas. Elle vous poursuit, pour resurgir dans les circonstances et les moments les plus inattendus. Il suffit d’un mot, d’une image, de quelques notes de musique pour que s’entre-ouvre la porte de vos souvenirs, même ceux que vous avez réussi à chasser ou à enfouir sous les décombres de votre passé.
 
L’Algérie, c’est trente ans de ma vie. Des souvenirs par milliers que les circonstances et l’exil m’ont incité à refouler, pour tourner la page.
Au soir de ma vie, il m’arrive d’y repenser. De plus en plus souvent. Je n’ai plus de raison, aujourd’hui, de refouler ce passé. Bien au contraire, je reprends plaisir à renouer avec lui, en retrouvant , dans la Presse francophone algérienne, des noms de lieux familiers. Je m’intéresse à l’actualité de ce pays que je n’ai jamais pu considérer, malgré les évènements tragiques que j’y ai vécu, comme un pays étranger.
Comment le pourrais-je alors que sur cette terre reposent trois générations de mes ancêtres ???
 
Mes souvenirs de jeunesse, je les ai évoqués – en partie – dans de nombreux billets sur ce blog. Des billets que j’ai regroupés sous le titre de « Algérie. O tempora. O mores » ( autre temps, autres moeurs). Ce sont les souvenirs d’une jeunesse pauvre mais heureuse.
 
Et pourtant, de l’Algérie qui hante mes souvenirs, je ne parle que très rarement autour de moi. A quoi bon ??? Entre la réalité telle que je l’ai vécue , et la perception qu’en auraient mes interlocuteurs, faussée par des années de contre-vérités répandues de chaque côté de la Méditerranée,  il y a un tel fossé….
Alors, je m’impose le silence. Car je ne me sens pas capable de rendre compte de la complexité des rapports qui existaient entre Arabes et « Européens », avant que les deux communautés ne se déchirent et soient séparées par la méfiance, avant de sombrer dans le ressentiment suscité par un terrorisme aveugle et par la répression qu’il a engendrée.
Mais, la « nostalgérie » n’est pas un sentiment réservé à ceux qui, comme moi, ont « refait leur vie ailleurs »en tournant le dos à leurs racines.
Il m’arrive, de plus en plus fréquemment, de trouver, dans la littérature francophone algérienne, des traces d’une même nostalgie de l’autre côté de la Méditerranée, et curieusement parmi la jeunesse de ce pays. La Presse algérienne s’en fait l’écho, de temps à autres.
J’avais évoqué dans un précédent billet, un texte paru dans un journal d’Alger qui traduit les sentiments d’un Algérien, de retour dans un Alger qu’il ne reconnaît plus:
Il est fréquent de rencontrer sur internet des sites où de jeunes Algériens s’efforcent de reconstituer un passé au mieux dénaturé, au pire occulté par le pouvoir en place. Il y a chez les nouvelles générations de ce pays une touchante curiosité à l’égard de ce qu’était l’Algérie « du temps des Français ». Cela peut surprendre, mais cela montre aussi qu’avec le recul, l’Histoire, – la vraie -, retrouve sa place dans la mémoire des hommes, dépouillée des scories que tant d’historiens de pacotille y ont introduit, pour assouvir leurs fureurs idéologiques….Rendez-vous sur cette adresse et cliquez sur « Photos », et surtout, attardez-vos à parcourir les « Commentaires »:
Vous serez surpris par le ton de certains commentaires, et par la nostalgie de ceux qui collectionnent les images « d’Alger autrefois »….
Dans un numéro récent d’El Watan, quotidien francophone algérien que je lis régulièrement on peut lire ceci:
Je cite ( extrait ):  » ….. Or, une partie de la génération des Algériens de l’époque coloniale n’est plus et l’autre partie n’a pas accès au Net. Cet engouement est dû, à mon avis, au fait que pour les Algériens le passé colonial et lié tout de suite avec les images de la guerre de libération. Beaucoup ignorent que notre passé ne se limite pas à la Révolution de 1954 avec les images de la guerre. Il y avait autre chose aussi. Les gens vivaient, fêtaient des mariages, allaient au cinéma, à la plage ou au théâtre. Il y avait une vie culturelle, sportive et artistique. Mahieddine Bachtarzi, Maâlma Yamna, El Anka, Hadj M’rizek avait bien un public. C’est ce côté de l’histoire de notre pays dont les médias lourds (TV et radio) ont complètement occulté que je voulais montrer.» Hassene Zerkine, grand collectionneur de cartes postales anciennes, dont la fille gère une page sur Facebook, souligne qu’à l’origine sa collection visait à préserver les traces iconographiques de l’Algérie.
«Lorsque j’ai commencé la collection il y a quarante ans, je n’avais pas d’autres préjugés et j’étais loin des questions que se posent maintenant les jeunes Algériens», explique-t-il. Et de poursuivre : «A lire les commentaires des internautes, nous retenons la classique nostalgie du passé avec, pour nous, l’intervention de la situation dégradée de l’environnement et de l’insalubrité qui règne dans l’Algérie indépendante. La nostalgie serait celle de l’ordre et de la propreté coloniaux imprégnés de mythes et de la propagande de l’époque qui rendait Wahran ‘‘Bahia’’ et Annaba ‘‘Coquette’’.»
Hassene Zerkine s’étonne du fait que les jeunes Algériens en viennent à «idéaliser» la période coloniale dépassant le but des photographes de la colonisation qui avaient pour objectif de mettre en avant le progrès et la civilisation apportés par la France. ( Fin de citation ).
Les Commentaires sur cet article sont tout aussi intéressants.
Comment ne pas le percevoir dans certaines de ces réactions : les Algériens ne sont pas heureux dans l’Algérie d’aujourd’hui.
S’ils l’étaient, comment expliquer leur désir de quitter, par tous les moyens, un si beau pays, parfois au péril de leur vie ??? Et comment expliquer que malgré les souvenirs d’une guerre qui fut atroce, ils soient si nombreux à se tourner vers la France, qu’ils voient comme un « eldorado »??? On dit qu’à Alger, il y a ceux dont les paraboles sont tournées vers l’Orient pour écouter les prêches des Imams du Golfe, et ceux qui, avec une ingéniosité surprenante, parviennent à capter le programmes de la télévision française et les chaines de Canal Sat.
L’Histoire triomphera. Mais la « grande Histoire », pas celle revue et corrigée par quelques historiens « trotskystes » qui avaient rêvé, une fois la France chassée de ce pays où mes ancêtres ont laissé tant de sueurs et de souffrances, « ils » pourraient, enfin, installer la « Démocratie Populaire » de leurs rêves. On sait où les illusions du « socialisme démocratique » ont conduit ce pays.
La légende veut que Boumédiene, dans un lapsus devenu célèbre ait prononcé ces mots:  » La colonisation avait conduit l’Algérie au bord du gouffre. Avec l’Indépendance nous avons fait un bond en avant »…..
De chaque côté de la Méditerranée, on a les « héros »que l’on mérite, que la légende fabrique, et que de pseudo-historiens entretiennent….
Pour mémoire:

Les « bons » et les « méchants »….


Bonshttps://berdepas.wordpress.com/2014/09/15/le-camp-des-saints-ou-celui-des-barbares/

Dans un récent billet intitulé « Le Camp des Saints ou celui des Barbares », je mets en doute le choix de nos alliances dans le conflit qui se profile, et auquel nous ne pourrons pas nous dérober, car cette guerre, ce n’est pas nous qui l’avons souhaitée.

Car nous avons beau « faire semblant », et « faire comme si » ce n’était pas le cas: la guerre nous a été déclarée !!!
Car, le conflit qui s’engage, sera long et meurtrier: il a une dimension mondiale. Il suffit d’étaler une mappemonde et d’entourer d’un cercle rouge toutes les régions du monde où l’Islam pose problème, où se produisent des attentats, des enlèvements, ou des groupes armés tentent de s’emparer du pouvoir, et sont en rébellion contre le pouvoir en place, sans parler des pays qui, hors de l’orbite d’influence de l’Islam subissent, de l’intérieur des pressions à connotations religieuses islamiques….
Pire encore, l’Islam est en guerre avec lui même: nous sommes à l’aube d’un conflit majeur entre Chiites et Sunnites, et nous ne savons pas très bien dans quel camp nous situer, car nous sommes prisonniers d’intérêts de toutes natures, pétroliers, financiers, commerciaux et vitaux pour nos industries d’armement….
Tout cela n’est pas simple.
Pour une fois nous allons, enfin, devoir admettre qu’il n’y a pas, dans le monde d’aujourd’hui, les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Il y a des bons partout, mais il y a aussi des méchants partout, d’où la difficulté de savoir où se situent les lignes de front. On en trouvera une illustration dans cet article de l’hebdomadaire « Le Point »:

http://www.lepoint.fr/monde/syrie-pourquoi-la-turquie-laisse-kobane-tomber-08-10-2014-1870590_24.php

Les « politologues » vont devoir réviser et affiner leurs analyses. Car, il y a parmi « nos amis » ceux qui aident nos ennemis. Et parmi « nos ennemis » tels que l’on nous les présente, il y a ceux qui sont opposés à ceux que nous combattons. Je n’oublie pas ceux qui se disent « nos amis » et qui assistent immobiles à la victoire de « nos ennemis »…

Le « djihadisme », porte en lui, comme tous les mots en « isme » les germes d’une dérive quasi « totalitaire ». Le Coran, et les indénombrables interprétations aux quelles il se prête, régit tous les aspects de la vie individuelle et collective de ses « fidèles ». Pour ceux qui nous combattent au nom du Coran, celui-ci est à la fois, la Constitution de l’Etat planétaire qui hante leurs rêves fous, il en est le Code Civil, le Code Pénal, le manuel d’éducation dans la vie quotidienne, allant jusqu’à préciser la main avec laquelle on doit manger son couscous, et celle avec laquelle on doit se torcher aux toilettes….

Le Djihad que l’improbable coalition à laquelle nous appartenons doit combattre est l’expression d’une dangereuse boursouflure de « l’Islam Sunnite »qui veut imposer à la terre entière la rigueur de « son » interprétation du Coran. Une rigueur incompatible avec ce qui inspire nos sociétés de liberté ( de laxisme selon les « djihadistes » ).

Ce n’est pas la première fois, dans l’Histoire du Monde Arabe qu’une crise de cette nature éclate. Mais c’est la première fois qu’un Etat (auto proclamé, certes…) est un « Etat djihadiste », disposant d’une armée, d’un armement moderne, et de ressources financières énormes, émerge du monde musulman.

Or, il est vrai que tous les Arabes ne sont pas des « Musulmans pratiquants », et tous les Musulmans ne sont pas des fanatiques dans leur interprétation du Coran. Il y a chez ces « fidèles », des degrés divers dans l’application au quotidien, des prescriptions religieuses du « Livre vert ».

C’est pourquoi la menace « djihadiste » concerne au premier chef les Musulmans eux-mêmes. Elle vise à contraindre tous ceux qui se réclament de l’Islam, un respect absolu des règles qu’il préconise, dans leur interprétation la plus stricte. Elle vise à les contraindre par la menace physique : les Algériens qui ont traversé une terrible période, dans les années quatre vingt dix, dans une sorte d’indifférence polie de l’Occident, en savent quelque chose. La guerre civile qui a confronté le GIA à la nation algérienne a coûté près de 200.000 morts à ce pays proche de nous….Les Algériens savent mieux que quiconque, à quel degré de cruauté et de barbarie ils ont dû faire face au cours de cette guerre civile.

Une guerre civile qui a laissé des traces profondes, et encore visibles, à l’oeil nu : le « Haïk » blanc que portaient avec grâce, dans ma jeunesse, les femmes algériennes, a disparu dans les rues d’Alger où l’on voit de plus en plus de silhouette noires : les « corneilles » ont remplacé les « colombes », et une sorte de police religieuse, discrète mais efficace veille désormais sur ceux qui s’aventureraient à boire une bière en public…

La Presse algérienne fourmille d’articles qui font référence à cette époque qui a marqué profondément la société algérienne, car la frontière entre les deux camps passait souvent au coeur même des familles, souvent déchirées parfois décimées par l’horreur.

J’utilise cet exemple, parce que je le connais bien, pour montrer que dans ce genre de conflit, il n’y a pas « des bons » d’un côté et des « méchants » de l’autre.

L’excellent journaliste, Pierre Beylau, dénonçait récemment dans « Le Point », tous ces « spécialistes » de l’Islam dont le discours, stéréotypé, nous enfume plus qu’il nous éclaire.

http://www.lepoint.fr/monde/ou-va-le-monde-pierre-beylau/terrorisme-on-n-en-peut-plus-des-specialistes-27-09-2014-1867164_231.php

Ce que Pierre Beylau décrit, c’est exactement ce que je ressens en regardant les débats sur les Chaînes d’Information en continu et sur C’est dans l’Air, l’émission de Calvi sur France 5 ….
Ayant vécu trente ans de ma vie en Algérie et dans le Maghreb où je suis né, parlant autrefois couramment l’Arabe, j’ai la prétention de connaître ce monde auquel je continue à m’intéresser avec passion, cette culture, et même, dans une certaine mesure, cette religion et l’état d’esprit de quelques uns de ceux qui la pratiquent, pour avoir « grandi » avec eux….
Je suis effaré par les affirmations, les certitudes, les contre-vérités les analyses prétentieuses et purement intellectuelles de gens qui me paraissent n’avoir de l’Islam et du Monde Musulman qu’une connaissance purement « livresque ».
On se demande, en effet qu’est-ce que peuvent bien chercher ces « chercheurs »du CNRS et d’ailleurs…. Quand à ces « spécialistes » du Monde Arabe, leurs discours me fait souvent douter de leur compétence.

Un seul d’entre eux trouve quelques fois le moyen de m’intéresser par ses analyses: c’est Antoine Sfeir, qui aborde ces questions avec infiniment de nuances et de modestie.
Les autres ne font que brasser du vent. Mais ce sont toujours les mêmes que l’on voit……

Ces bavards nous ont habitués à une dichotomie du Monde qui sépare ceux qui sont du bon côté de ceux qui sont du mauvais côté. Cette perception binaire du monde va devoir être de plus en plus nuancée…

Plus près de nous, il va falloir prendre en compte, comme je l’ai souvent écrit sur ce blog, le fait que chez nous, « le ver est dans le fruit ». La « police de la pensée » va devoir réorienter ses objectifs et ouvrir les yeux sur ce qui constitue une vraie menace pour l’unité nationale : les bons d’aujoud’hui sont peut-être les méchants de demain et inversement….

Alors, certes, il ne faut pas « stigmatiser »aveuglément….. Mais gardons les yeux ouverts !!!

« Orgueil et préjugés »… »racistes ».


racisme2J’ai éprouvé un certain malaise, avant hier soir devant mon poste de télé en regardant sur la 2 l’émission consacrée à Juppé.

Un petit « chef-d’oeuvre » de comédie médiatique.

Il n’y avait pas de méchants, ce soir-là, pour apporter la contradiction à Juppé. Car même les « méchants » habituels étaient « gentils », et comme fascinés par la personnalité de ce vieux cheval de retour, qui leur a démontré qu’on n’est jamais « fini » en politique.

Il suffisait, en effet de le regarder. A l’aise, droit dans ses bottes, la répartie facile et intelligente, une attitude décontractée de vieux sage à qui « on ne la fait plus ». Juppé a été à la hauteur de sa nouvelle réputation.
Les journaleux, devant lui, avaient l’air médusés. La plus affectée par ce face à face où son numéro habituel a fait fiasco, c’est celle de Radio France, qui portait sur sa mine le désarroi de celle qui était venue pour mordre et qui ne parvenait pas à planter ses dents dans la chair lisse du personnage qu’elle affrontait.

On sentait bien, tout au long de cette émission, que les journaleux ont déjà fait leur choix pour la prochaine élection présidentielle….

Mais, pour moi, l’essentiel n’était pas là. Car l’un des sommet de ce moment de comédie a été atteint avec « la beurette de service » venue nous interpréter « l’air des banlieues », enfermées dans le ghetto qu’elles fabriquent elles-mêmes en faisant fuir les uns après les autres les « souchiens » submergés.

En écoutant cette jeune femme au verbe abondant, s’exprimant dans un excellent français je me disais que nous étions là, en face d’une caricature de ce que produisent nos « banlieues »: des êtres « transplantés »,  parfois « éduqués » mais ne parvenant pas à s’intégrer faute de pouvoir se débarrasser de préjugés dont ils accusent les autres…

Cette jeune femme prétendait souffrir du « racisme » mais elle n’aimait pas, en Juppé,  « l’homme blanc, bien élevé », qui a fait des études pour « s’élever » dans la vie….

Les médias, comme de coutume, ne se sont pas attardés sur cette séquence. Et pourtant cette intervention dans une grande émission, à une heure de grande écoute ne sera pas passée inaperçue des Français attentifs aux signes préoccupants de l’échec de la politique d’intégration prônée par ceux aux quels de Gaulle attribuait une « cervelle de colibri »….

Cette séquence avait valeur de symbole.

Car la difficulté d’intégration pour ces immigrés de la deuxième et parfois de la troisième génération, s’explique principalement, par le fait qu’ayant « idéalisé », avec orgueil, le pays d’origine de leurs parents, ils sont imbibés de la doxa ambiante complaisamment répandue, qui accuse notre pays de tous les maux dont souffrent leurs pays d’origine. Ils sont convaincus, en outre, grâce au « matraquage » des MRAP et autres SOS-Racisme, que la France est un pays raciste,- et même le seul au monde – de même que sont racistes tous les Français, sans exception.

Malheureusement, ils négligent trop souvent d’aller voir ce qui se passe dans les pays d’où viennent leurs parents…Des pays où SOS-Racisme ne met jamais les pieds.

Chacun sait ici que ma curiosité naturelle me pousse à fouiller dans la Presse de ces pays, à la découverte d’informations, de débats ou de points de vues, dont on ne trouvera jamais la trace dans nos médias englués dans leurs postures conformistes et « politiquement correctes ».

Voici quelques perles qui, si elles étaient portées à la connaissance de ces « révoltés » des banlieues, les inciteraient à réfléchir sur leur sort, comparé à celui des « compatriotes » de leurs parents.

Faites un petit tour sur le site :

http://maliactu.net/les-arabes-detestent-les-noirs/#sthash.Q9XqVigA.dpuf

Vous y lirez ceci (je cite): “Les Arabes détestent les Noirs. Et cela ne date pas d’aujourd’hui, c’est dans leur sang», déclare Aboubakr, un jeune ressortissant du Sénégal qui espère éventuellement rallier l’Europe. Il a passé près d’un an à Rabat, la capitale du Maroc, avant d’arriver dans ce campement près de la frontière espagnole et ses expériences là-bas lui font ressentir de l’amertume.
“Certains de mes amis ont été attaqués au couteau. Les bandits nous prennent pour cible parce qu’ils savent que nous ne pouvons pas aller à la police, même si nous sommes dépouillés et blessés. Étant sans papiers, nous serons plutôt arrêtés. Les Noirs n’ont aucun droit ici”.
Les attitudes racistes se manifestent également d’autres façons. Souleymane, de Guinée-Conakry, est en colère du fait que les Marocains l’appellent “Africain” dans un sens péjoratif. “Ils doivent nous considérer comme frères africains, dit-il, c’est différent quand un Européen vous appelle Africain, ou quand un autre Africain le fait”. Aboubakr ressent également de l’insulte du fait que les Marocains “ne peuvent pas croire que la plupart d’entre nous sont aussi des musulmans”. A l’en croire, les gens sont surpris lorsqu’ils le voient s’agenouiller pour la prière. “Ils ne pensent pas qu’un Noir puisse être musulman”.

Hé oui !!! Ces Arabes, Musulmans, ont du mal à croire que des Noirs peuvent être Musulmans comme eux !!! Et ils n’ont pas l’équivalent de « SOS Racisme », ou d’un Bedos, pour leur dire « Ils sont Musulmans comme nous » sur l’air d’une chanson bien connue: « Ils sont Français comme nous !!!… »

Autre exemple, extrait cette fois, de la Presse algérienne, sur le site de : http://www.alger-info.com/actualites/racisme-en-algerie-les-algeriens-sont-ils-racistes

Je cite: 

« Si l’on reproche, sans cesse, aux Occidentaux d’être racistes, xénophobes et islamophobes, il serait temps, chez nous, de se remettre en question et de revoir certaines attitudes ancrées dans la tête des Algériens.

« En Algérie, les travailleurs chinois sont plus de 50 000. On les aperçoit par groupes sillonnant nos villes pour faire leur marché ou bien en promenade. Les immigrés chinois ont investi notre pays ces cinq dernières années et ce, en qualité de travailleurs qualifiés.

Face à cet état de fait, les Algériens ne cessent de manifester leur hostilité envers cette main-d’œuvre venu spécialement travailler sur les grands chantiers et combler ainsi un manque criant en matière de main-d’œuvre compétente et surtout respecter les délais de réalisation par un travail ponctuel en un laps de temps assez court et ce en assimilant qualité et ponctualité. Lors de notre descente dans les rues d’Alger nous avons tenté de connaître l’opinion des Algériens face à la vague de Chinois qui envahissent nos rues ainsi que les opinions des Chinois eux-mêmes pour être au fait de leurs conditions de séjour sur le territoire national.

Entre admiration, hostilité, racisme et xénophobie les Algériens se prononcent.

Nous nous sommes d’abord rendus dans les quartiers avoisinant les chantiers où ils travaillent afin de tenter de cerner les réactions des gens, après avoir dévoilé notre identité, plusieurs personnes ont voulu nous livrer leurs opinions, Mehdi un chômeur de 27 ans nous dira  » ils nous prennent tout le travail qui nous était destiné. Quand ils ont inauguré ce chantier on attendait avec impatience que le patron affiche une liste pour un recrutement, en vain, après s’être rapproché des lieux, les responsables nous ont fait savoir qu’ils ne recrutaient pas des Algériens sans plus de détails, après quoi on a vu des groupes de chinois débarquer sur les lieux et en plus ils mangent devant nous en plein ramadhan ajoutant à cela le bruit qu’ils provoquent la nuit lorsqu’ils se soulent. Moi personnellement je ne les aime pas trop « .

Le témoignage de ce jeune n’est qu’un échantillon parmi une vague de contestataires qui, en plus, les provoquent quotidiennement en leur lançant des  » chnaoua  » ou « les mangeurs de chats « . Ces appellations nous renseigne bien sur la réalité et l’envers du décor qu’offrent les visages radieux de ces Chinois.

Un autre nous parle du non respect des traditions religieuses du pays en ajoutant plus loin  » comment peut-on faire appel à une main-d’œuvre étrangère alors que l’Algérie souffre de 32 % de taux de chômage c’est aberrant et en plus les Chinois sont payés le triple que les Algériens ainsi ils perçoivent 42 000DA alors que les ouvriers algériens perçoivent 18 000DA « Les Chinois commencent à susciter un vrai débat au sein de la société algérienne et surtout font face à des insultes et parfois même des agressions physiques.

Pathétique réalité pour une Algérie déjà coupée du monde et isolée du marché mondial où la xénophobie a pris le dessus sur le soi-disant légendaire accueil des Algériens, une tradition bien sûr erronée vu le nombre d’étrangers déjà peu nombreux, qui se sont vu soit agressés ou bien délestés de leurs objets de valeur ainsi que des obscénités lancées à leur égard. ( Fin de citation ).

Ce n’est pas la première fois que j’évoque ce sujet sur ce blog.

Il suffit de faire une recherche sur la page d’accueil sur le terme « racisme » pour avoir les coordonnées de mes billets traitant de ce sujet. Pour l’heure, je me contenterai de citer celles-ci: https://berdepas.wordpress.com/2013/11/26/le-racisme-est-un-phenomene-universel/

ou mieux encore : https://berdepas.wordpress.com/2014/01/20/anti-racisme-loverdose/

Pour revenir au sujet initial de ce billet, et à l’émission consacrée à Juppé, mon point de vue est qu’il faudrait cesser de donner la parole, sur nos chaînes télévisées, à des énergumènes excités venus pour pointer leur doigt accusateur sur les citoyens de ce pays, sans leur opposer des gens capables de leur répondre et leur servir autre chose que des arguments « compassionnels » enrobés de  notre « mea culpa »…

Au cours de l’émission évoquée ci-dessus, on aurait aimé que Juppé réponde avec un peu plus d’énergie à cette beurette, et ne se contente pas de déplorer le triste sort de nos banlieues et les problèmes de racisme qui y sévissent, sans en évoquer les causes profondes….

La « compassion », c’est bien, mais le souci de la « Vérité », c’est beaucoup mieux….

Or la « Langue de Bois » est toujours en usage dans notre classe politique. Quand à nos « médias », ils sont d’une discrétion proche de l’omerta sur toutes les informations susceptibles de nuire à l’image des Musulmans de France….

Autrefois « il ne fallait pas désespérer Billancourt », aujourd’hui, il vaut mieux ne pas faire de peine aux « Banlieues »….

PS: Je viens à peine de terminer la rédaction de ce billet, lorsque je tombe, sur Algérie-Focus, sur un sujet qui fait partie du « contentieux »qui oppose, dans les banlieues, les « nouveaux arrivants », si souvent discriminés, et les « souchiens ». A lire pour comprendre un des aspects du fossé qui sépare les uns des autres.

http://www.algerie-focus.com/blog/2014/10/video-algerie-les-cites-transformes-en-abattoirs-a-ciel-ouvert/

Les images de la video sont difficilement supportables, et choquantes pour notre sensibilité d’occidentaux.C’est pourquoi elles ont été « censurées », à juste titre par WordPress. Et pourtant, elles appartiennent à la banalité des usages dans ces pays où l’on pratique « l’égorgement » rituel, et pas seulement dans les grandes occsaions.;…. A lire, pour comprendre et mesurer réellement ce qui nous sépare, les commentaires des lecteurs de cet article…..

C’était de Gaulle (1)…..aussi !!!


de GauleJe ne suis pas « gaulliste » et je n’ai pas besoin de vous faire un dessin pour m’en expliquer.

« Vous m’avez compris » !!!!.

Mais, j’ai une bonne mémoire, et mes 81 ans font qu’elle remonte loin dans le temps.

Elle remonte à une époque que les générations actuelles n’ont pas vécue…. Et ma mémoire se souvient, malgré les efforts de tous ceux qui, accrochés à l’image du « personnage providentiel » que fut de Gaulle, tentent de gommer tout ce qui pourrait ternir la légende du personnage.

J’ai de bonnes raisons, partagées avec beaucoup de mes compatriotes , pour ne pas céder à la fascination inconditionnelle qu’exerce, plus que jamais aujourd’hui, ce personnage qui appartient, je l’admets tout de même, à notre Histoire.

Certes, je suis, comme la plupart des Français, d’accord pour mettre à son actif l’appel à la résistance du 18 Juin, et le combat qu’il a mené pour redonner à la France une place de premier plan dans les affaires du monde. Je lui reconnais le rôle qui a été le sien dans le redressement du pays, dans l’après-guerre. De même que je lui reconnais le mérite d’avoir doté la France des solides institutions qui lui permettent, aujourd’hui encore, de rester à flots, malgré la médiocrité de ceux qui sont à la barre du navire.

Je ne lui conteste donc pas la place qu’il occupe dans notre Histoire et qui se justifie par ses qualités de visionnaire et son obsession de la « grandeur », dès lors qu’il s’agissait de la France.

Sur le chapitre de la « décolonisation », mon jugement est plus nuancé. Je comprends toutefois que l’on puisse ne pas le partager.

La décolonisation a été un courant mondial, puissant, contre lequel il était difficile de lutter. Il l’avait compris et c’est à mettre à son actif. De même qu’il faut mettre à son actif sa lucidité à l’égard du risque que représentait l’irruption dans notre société d’une immigration débridée si l’affaire algérienne s’était conclue par l’intégration de cette terre et de ses habitants à la France.

L’indépendance de l’Algérie était probablement inéluctable pour de multiples raisons trop longues à énumérer ici: la légitimité des aspirations du peuple algérien à redevenir maître de son destin est devenue peu contestable. Mais comment faire admettre à ceux qui étaient nés là-bas, qui vivaient là-bas, travaillaient là-bas, depuis deux, trois ou quatre générations, qu’en quelques années, ils devenaient des étrangers sur cette terre qu’ils aimaient, et dont la France avait fait trois de ses plus beaux départements ???

Aurions-nous pu faire l’économie d’une guerre atroce qui a marqué profondément ma jeunesse et la génération à laquelle j’appartiens ??? Je ne sais.

Ce dont je suis sûr c’est que tout cela aurait pu se terminer autrement.

Je ne « lui » pardonne pas son « double langage », qui a poussé tant de nos officiers, parmi les plus brillants, sur le chemin de la révolte.

Je ne « lui »pardonne pas, et je ne « lui » pardonnerai jamais, le mépris avec lequel « il » a traité le peuple des Pieds-Noirs, puis l’indifférence cynique avec laquelle « il » a consenti au massacre des Harkis. Le résultat en a été « la valise » pour les Pieds-Noirs et « le cercueil »pour les malheureux Harkis qui n’ont pu être « rapatriés »en France, à cause des ordres donnés par le pouvoir gaulliste. J’ai eu des « Harkis » sous mes ordres, et je souffre encore aujourd’hui d’avoir dû les abandonner à leur sort tragique.

Je ne « lui » pardonne pas d’avoir « laissé faire », quand les Accords d’Evian sont devenus, du fait, unilatéral, des Algériens, un « torchon de papier », ce qui a fait de « l’Indépendance » de l’Algérie, une mascarade tragique.

Mes sentiments mitigés à l’égard de de Gaulle, m’autorisent à des propos que d’aucuns, parmi ses adorateurs, jugeraient « irrévérencieux »et même marqués au sceau de l’ingratitude.

Surtout lorsque ces propos consistent en de douloureux rappels à la mémoire, pour des déclarations, pour des décisions, pour des actes, que l’Histoire, avec le recul, ne manquera pas de lui imputer.

J’ai l’outrecuidance d’en évoquer un florilège ( très incomplet ), à un moment où, la France, en plein désarroi, aurait la tentation de tendre l’oreille vers ceux qui se prévalent d’une prétendue fidélité gaulliste qui inspirerait leur action.

1- Naissance (???) de la guerre d’Algérie.

De nombreux historiens considèrent que « les évènements de Sétif » ont ét le point de départ d’un mouvement de rébellion qui deviendra, dix ans plus tard, la Guerre d’Algérie.

Or c’est sous le Gouvernement Provisoire de la République, présidé par de Gaulle, que se produisit, du 8 au 13 mai 1945, la répression sanglante des émeutes de Sétif, en Algérie. Une répression qui fit de 8 000 à 13 000 morts selon les historiens.

Or, c’est de Gaulle qui a donné carte blanche aux autorités, le 12 juin, pour que cette  répression soit impitoyable.

Jamais la Marine et son artillerie, appuyée par l’aviation (le Ministre de l’Air était le communiste Charles Tillon !!! ) n’aurait pu bombarder la population des douars dans le bled sans un ordre express du Général.

Les Communistes présents dans ce Gouvernement Provisoire, sont toujours restés silencieux sur cet épisode tragique de notre Histoire. On dit que les historiens n’ont jamais pu retrouver les traces des documents officiels qui évoquent les conditions dans les quelles ces décisions ont été prises. Curieux, non ??? En tout cas, dans ses Mémoires de Guerre (1955), le Général éluda la question en ne consacrant aux évènements de Sétif qu’une demi-phrase.

« L’omerta » a fait le reste…..

2.- de Gaulle et les Arabes.

L’indépendance octroyée à l’Algérie a permis à de Gaulle de se bâtir une stature prestigieuse dans le monde arabe, et a été le point de départ d’une « nouvelle Politique Arabe » de la France.

Et pourtant, il suffit de se reporter aux oeuvres de celui qui est devenu en quelque sorte son « mémorialiste »pour mesurer l’écart entre son « image » et sa « pensée » à propos des Arabes.

Même si on ne peut « en appeler aux morts »pour juger d’un présent qu’ils n’ont pas vécu, on est en droit de s’interroger sur ce que serait la position du Général de Gaulle, aujourd’hui, sur la « politique arabe » de la France…..

Citations:

 » Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ?  » (Cité par A. Peyrefitte. C’était de Gaulle. Éditions Gallimard, 2000. Propos tenus le 5 mars 1959).

« Si nous faisons l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »

  « L’intégration, c’est une entourloupe pour permettre que les musulmans qui sont majoritaires en Algérie à dix contre un, se retrouvent minoritaires dans la République française à un contre cinq. C’est un tour de passe-passe puéril ! On s’imagine qu’on pourra prendre les Algériens avec cet attrape-couillons ? Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par cinq, puis par dix, pendant que la population française restera presque stationnaire ? Il Y aurait deux cents, puis quatre cents députés arabes à Paris ? Vous voyez un président arabe à l’Élysée ? » (Charles de Gaulle, rapporté par Alain Peyrefitte).

Prémonitoire quand on sait ce qu’est devenue « l’intégration » chère à quelques beaux esprits, dans notre pays.

 » Qu’est-ce que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de Mahomet, n’ont jamais réussi à constituer un État… Avez-vous vu une digue construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n’existe pas. Les Arabes disent qu’ils ont inventé l’algèbre et construit d’énormes mosquées. Mais ce fut entièrement l’œuvre des esclaves chrétiens qu’ils avaient capturés… Ce ne furent pas les Arabes eux-mêmes… Ils ne peuvent rien faire seuls. » (Cité par Cyrus Sulzberger, Les derniers des géants, Éditions Albin Michel, 1972) »

3.- de Gaulle et le racisme.

Les déclarations d’un de Gaulle tomberaient aujourd’hui sous le coup de la Loi. Et l’on imagine les vociférations du MRAP et de SOS Racisme si ces mots étaient prononcés aujourd’hui:

« C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France.

Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français !

Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées !
Conversation entre De Gaulle et Alain Peyrefitte le 5 mars 1959 suite aux événements d’Algérie
C’était de Gaulle, tome 1, Alain Peyrefitte, éd. éditions de Fallois/Fayard, 1994 (ISBN 9782213028323), p. 52.

On imagine ce que serait, aujourd’hui, le discours d’un de Gaulle, sur le « port du voile », sur « la viande hallal », et sur bien d’autre aspect de ce « multiculturalisme » qui fait tant frétiller « le bobo », et tant de « gogos »aux « cervelles de colibri » qui tiennent le haut du pavé médiatique en France. Et sous de Gaulle, le « Djihadisme » n’existait pas encore, même si, dans la Guerre d’Algérie on trouve quelques signes et prémisses d’un combat religieux…..

********

En conclusion, vous allez me poser la question de savoir pourquoi j’évoque ces textes connus de tous les Historiens, à un tournant de notre histoire politique. La réponse est simple.

Il s’agit, pour moi, de rafraîchir quelques mémoires, au moment où certains se préparent à se prévaloir d’un « gaullisme » dont ils se prétendent les « héritiers », pour se démarquer, avec dédain, des thèses de leurs concurrents dans la course à l’Elysée, au prétexte qu’elles sont « extrémistes », qu’elles véhiculent des opinions « racistes », et qu’elles portent atteinte  à « l’identité de la France » et à son image universelle de Nation généreuse et ouverte à tous les opprimés ( on dirait aujourd’hui « à toute la misère du monde »…), à ceux qui sont convaincus que la nation française a vocation à être le produit d’un « métissage » qui la ferait ressembler au Brésil…..(Je n’ai rien contre le Brésil, bien au contraire. Mais le Brésil est le Brésil, et la France est la France !!!).

A tous ceux qui sont dotés de « cervelles de colibri », j’ai jugé qu’il n’était pas inutile de rafraîchir la mémoire, et de nourrir celle des plus jeunes de nos concitoyens. Afin qu’ils n’utilisent la « référence gaulliste »qu’avec une extrême circonspection….

A la face de ces « néo-gaullistes », j’ai envie de dire : de Gaulle, reviens, « ils sont devenus fous » !!!.

(1).- « C’était de Gaulle ». Titre d’un ouvrage d’Alain Peyrefitte. Tout au long de sa carrière politique, Alain Peyrefitte fut un proche du général de Gaulle. Il publie ainsi C’était de Gaulle, recueil de propos du général de Gaulle paru en trois tomes de manière posthume, le premier en 1994 et le dernier en 2000 qui fait aujourd’hui autorité. (Wikipedia).