André Bettencourt sans cagoule….


Comme promis dans un de mes précédents billets, je vais explorer, à travers les affaires « Woerth- Bettencourt », quelques aspects occultés des activités passées de certains des protagonistes de ce feuilleton de Gare.

Commençons par l’époux défunt de Madame Bettencourt, et sur les origines de sa bonne fortune dont l’ombre sulfureuse plane au dessus de ce grand groupe français.

André Bettencourt succéda à la tête de l’Oréal, à Eugène Schueller fondateur du Groupe l’Oréal, père de Liliane, dans des circonstances peu connues du grand public.

Le fondateur du groupe était aussi l’un des grands financiers du complot de la Cagoule et du nazisme français. A la Libération, la société et ses filiales étrangères servirent de refuge aux criminels en fuite. Aujourd’hui, l’héritière du groupe, Liliane Bettencourt, est devenue la femme la plus riche de France. L’histoire du groupe éclaire une face cachée de la politique française contemporaine.

 

En effet, la Cagoule était une organisation clandestine d’extrême droite, qui se manifesta dans les années trente, par des actions violentes, qui, sous la Direction d’un polytechnicien et ingénieur naval, Eugène Deloncle, avait pour but le renversement du régime républicain.

Le regretté Jacques Marseille, Historien et économiste s’est penché sur les destinées de ce Grand Groupe industriel français qu’est l’Oréal. Suivons le:

Pour le magazine le Point, Jacques Marseille signait en décembre 2007 l’un de ces billets dont il avait le secret.

 Insolent à souhait, jamais outrancier. (…) Puis, l’historien reprenait le dessus. Il lançait un appel aux dirigeants de l’entreprise qui s’apprêtait à célébrer son centenaire. Il évoquait les lourds ” secrets de famille ” pas très glorieux qui ont aussi nourri l’époustouflante saga industrielle. Pour Marseille, les professionnels du paraître se trompaient en laissant leur histoire dans l’ombre… (…)

Nous sommes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Ce mois de juillet 1946, Liliane Schueller est une toute jeune femme. Comme tous les ans, elle partage son été entre la propriété de l’Arcouest, face à l’île de Bréhat (…) achetée par son père à la fin des années 20 (…) Elle voue une admiration sans borne à cet homme qui l’a élevée seul (sa mère, Betsy, est morte lorsqu’elle avait 5 ans), tout en donnant son envol à son entreprise. Liliane voudrait qu’on ne se souvienne que de cela.

Mais, pendant l’Occupation, Schueller finance aussi le parti de Marcel Déat. Et puis, il y a ces textes qu’on lui met sous les yeux et qui se passent de commentaires. ” Nous n’avons pas eu la chance des nazis (…) Nous n’avons pas la foi du national-socialisme. Nous n’avons pas le dynamisme d’un Hitler poussant tout le monde. ” Celui qui s’est aussi beaucoup passionné pour les grands débats économiques de l’époque appelle à construire ” la nouvelle Europe en coopération avec l’Allemagne et toutes les autres nations européennes libérées comme elle du capitalisme libéral, du judaïsme, du bolchévisme et de la franc-maçon­nerie “.Il faut sortir Schueller de ce mauvais pas. Et c’est la ” bande du 104 ” qui s’y emploie. Le ” 104 “, c’est ce foyer des Pères maristes de la rue de Vaugirard où les jeunes bourgeois de province séjournent pendant leurs études. Le nom des plus connus : André Bettencourt, François Mitterrand, François Dalle.

Ces jeunes gens ont eux aussi fréquenté la Cagoule et les milieux nationalistes de la fin des années 30. C’est dans ces cercles qu’ils ont approché Schueller. Mais, contrairement à lui, pendant l’Occupation, ils ont eu plus de clairvoyance. Bettencourt a certes écrit plusieurs textes antisémites. Mais jusqu’en 1942 seulement. Ensuite, il s’est rapproché de la Résistance. François Dalle, entré chez Monsavon en 1942, est médaillé de la Résistance. Quant à François Mitterrand, les Français connaissent désormais tout des subtilités de son parcours pendant la guerre.
Ces jeunes gens qui n’ont pas 30 ans à la Libération vont collecter les témoignages en faveur de Schueller. Et obtenir la relaxe de l’homme d’affaires. Ils en sont immédiatement récompensés. François Dalle devient l’un des principaux dirigeants de L’Oréal. Mitterrand est bombardé quelque temps à la tête de Votre beauté, la revue du groupe. Quant à André Bettencourt, il se fiance avec Liliane (ils se marient en 1950). Schueller est un homme fidèle. Il fait aussi de la place chez L’Oréal à certains de ses anciens amis au passé trouble. Ensemble, ils poursuivent à grandes enjambées l’aventure L’Oréal.(…)

Ainsi, le passé trouble de l’Oréal, et celui de ses dirigeants, peuvent expliquer que certains protagonistes de ce roman de gare, aient été poussés par d’obscures motivations. La fascination qu’exerçait cette réussite flamboyante sur des gens de condition modeste, l’odeur de souffre qui entoure cette réussite, les relations mystérieuses entretenues par le couple, avec le monde du Pouvoir à doite comme à gauche, ainsi qu’une générosité qui pouvait paraître, à certains égards suspecte, ont pu susciter des vocations chez des majordomes ou des secrétaires qui ont pu céder à des pulsions d’espionite aigûes, voire même à des manipulations extérieures inspirées par d’obscurs calculs…

On demeure confondu par la naïveté et l’imprudence d’un homme qui comme Bettencourt, a été mêlé à des conspirations, à des menées subversives dans sa jeunesse, qui l’on amené à adopter des comportements et des méthodes bien connues de ceux qui ont été confrontés à la nécessité de vivre dans la clandestinité, et qui se livre à des agissements contraires aux Lois de la République, sous le regard malsain de tout son « petit personnel », au risque de subir les pires menaces et les pires chantages.    

La narration romancée » par les journalistes de Mediapart des « révélations »d’une comptable qui en savait trop, et dont les motivations pour  « balancer » ses secrets demeurent assez troubles, autorise d’autres point de vues vaguement romancés à leur tour, sur le contexte de cette étonnante histoire, qui, il faut bien le reconnaître, est de nature à inspirer les auteurs de feuilletons pour midinettes….  

 
 
 

 

(à suivre)…. 

 

Le cas Anelka.


« Depuis qu’il a quitté l’hôtel Pezula de Knysna et l’Afrique du Sud, viré des Bleus par la FFF, il ne s’est pas exprimé. Hormis sur le site de Chelsea, afin de confier son bonheur d’être à Londres, couvé par Carlo Ancelotti. Un homme qui a remporté la Ligue des champions comme joueur et entraîneur. Une légitimité dont n’a jamais pu se targuer Raymond Domenech.

Pour France Soir, le buteur de 31 ans a choisi de rompre le silence. « Il faut une forme de courage et un gros mental à Jérémy pour assumer cela. Je suis fier d’avoir joué avec lui et avec toute l’équipe de France », soutient Anelka à propos de la sortie de Jérémy Toulalan dans Le Journal du Dimanche.

Nicolas Anelka, dont l’exclusion pendant le Mondial-2010 pour des insultes proférées contre le sélectionneur Raymond Domenech a déclenché une véritable tempête autour de l’équipe de France, assure que « ça devait exploser », dans des propos rapportés jeudi par France-Soir.

« Si ce n’était pas par moi que tout s’était précipité, cela serait arrivé par quelqu’un d’autre. Ca devait exploser », confie l’attaquant de Chelsea, qui s’exprime pour la première fois dans la presse même s’il est peu disert. »

Retrouvez l’intégralité de la réaction de Nicolas Anelka dans l’édition de France-Soir de ce jeudi. »

On est en droit de se demander à quel moment Anelka s’exprime avec sincérité et à quel moment il ment.

En effet, dans une déclaration à un quotidien évoquée sur ce blog sous le titre « https://berdepas.wordpress.com/2009/12/16/anelka-quitter-la-france/ , il évoquait ses rapports avec Domenech en ces termes:« Malgré ce qu’on a pu dire, c’est avec Domenech que j’ai les meilleurs rapports », a confié Nicolas Anelka dans un entretien paru dans le quotidien gratuit 20 minutes, mercredi. « Je n’ai jamais eu de dialogue comme ça avant avec un sélectionneur, explique l’attaquant de Chelsea. Avant, il y avait Santini, c’était impossible de parler avec lui. Lemerre, pareil. Jacquet, c’est ça, hein ? Impossible aussi. »

De toute évidence, ces joueurs qui se prennent pour de vraies stars, ne sont pas près de recouvrer la confiance et l’estime du public français, tant il est évident que l’image qu’ils ont donnée, est hélas, révélatrice d’un état d’esprit clanique, d’un manque de sens de l’honneur, d’un mépris pour les couleurs qu’ils défendent et pour ceux qui les supportent.