La chanson, grâce à Dalida, a connu un certain succès…..
La même chanson pourrait être entonnée, à l’écoute des déclarations guerrières de Sarko, qui ne rate pas une occasion de se taire.
« Je vous le dis comme je le pense »(!!!).
De la déclaration de guerre aux voyous de la Villeneuve, et au banditisme grenoblois, en passant par la menace de punir les assassins du malheureux Germaneau, Sarko aurait bien mieux fait de rester silencieux.
La guerre aux voyous, il faut la faire, sans merci. Mais en silence, hors de toute médiatisation. Cela évitera que l’action des services de Police soit « polluée » par l’intervention intempestive de journaleux en quête de sensationnel.
Quand aux « terroristes des sables », il faudra saisir la première occasion pour leur infliger une lourde punition, avec le concours de nos « alliés » sur place, mais sans dire ni quand, ni comment, en prenant le temps de laisser les services spéciaux « faire leur travail » de préparation.
Les déclarations et les commentaires doivent venir après !!!
Une fois de plus Philippe Bilger, un Haut-Magistrat qui n’a pas « la langue dans sa poche » et qui ne laisse rien passer sur son blog, a raison !!!
Je le cite:
Sarkozy: il faut agir avant de parler !
http://www.marianne2.fr/Sarkozy-il-faut-agir-avant-de-parler-_a195764.html
» L’exercice effectif d’un pouvoir au quotidien non seulement ne dévalorise pas sa qualité mais lui donne, avec la patine du temps, une légitimité et une force qui rassurent le citoyen et représentent le visage expressif d’une République sûre d’elle. En revanche – et ce sont évidemment les suites politiques des drames de Grenoble et du Loir-et-Cher qui permettent la meilleure analyse -, l’affirmation répétitive d’exigences, l’invocation fréquente de menaces, des poses affichées autoritaires, des coups de menton résolus mais auxquels on a fini par s’habituer, l’emploi d’un certain vocabulaire guerrier, l’espoir martelé d’un avenir forcément radieux, tout l’attirail d’un volontarisme perçu comme creux puisqu’il ne peut créer à lui seul ce que la réalité défait, ne font que proclamer une apparence : celle que le langage autorise. Ils mettent en œuvre, pour la forme, un simulacre d’action et espèrent persuader les citoyens qu’en nommant ce qui manque, on le fera advenir. Ainsi de l’autorité trop souvent bafouée de l’Etat, de la restauration trop souvent remise de l’ordre public, de la lutte contre la criminalité et les violences et de la mise au pas des communautarismes agressifs. »
On ne peut mieux dire.