Les « SarKophages ».


SarkoDessin de Plantu paru dans « Le Monde ».

« Ils » sont déjà à l’oeuvre. « Ils » ne lui ont même pas laissé le temps de savourer sa victoire. Selon « eux », c’est une « petite » victoire. Être élu avec les deux-tiers des voix, dans un scrutin dont la participation a été plus que significative, nos « démocrates » estiment que cela ne vous donne pas une légitimité suffisante pour « gouverner » un Parti. Ils ont déjà oublié que leur ancienne mascotte, n’avait obtenu qu’un peu plus de 51% des voix pour gouverner la France, et encore, grâce au soutien d’un Bayrou prêt à tout pour satisfaire une ambition personnelle démesurée, et avec un petit coup de pouce de Marine Le Pen.

Alors, dès le lendemain de son élection, Sarkozy monopolise la Une de tous les médias, qui vont pouvoir, à nouveau remplir leurs caisses, car « Sarko, c’est un bon client », comme « ils » disent.

Sarkozy, on l’aime ou on ne l’aime pas. Chacun est maître de ses sentiments.

Mais est-ce que l’affect doit prendre le dessus sur la raison quand il s’agit de choisir celui qui doit porter le lourd fardeau de conduire la France qui traverse une zone de tempête sans précédent depuis de longues années???
« On » nous a déjà fait le coup : pousser la candidature d’un « Président Normal », gentil, plutôt franchouillard, proche des Français, pas clivant du tout, qui donnerait, enfin de l’allure et du prestige à la fonction Présidentielle, qui ne se déplacerait pas dans un « Sarko One », mais prendrait le train, aurait une vie familiale exemplaire et ne mélangerait pas les avatars de sa vie personnelle avec ses responsabilités politiques, qui serait « transparent » et ne mentirait jamais au Français….
Le contraire d’un Sarkozy, quoi ! On connaît la suite. Et surtout ses conséquences pour la France et les Français.
Alors, ne nous laissons pas enfumer, une fois de plus, par une Presse déchaînée contre celui qu’elle déteste, sans doute parce qu’il « parle cash », n’hésite pas à appeler un chat un chat, et ne se plie pas à la dictature de la « pensée unique »dont nos médias sont devenus la voix officielle.

Laissons Sarkozy « faire le job ». On le jugera sur son action.

Personnellement, j’attends de voir….Car son quinquennat m’avait déçu, même si je reconnais qu’il a dépensé énormément d’énergie, notamment pendant la crise financière. En fait, je lui reproche plus ce qu’il n’a pas fait au lendemain de son élection triomphale, que ce qu’il a fait ensuite….

Mais, qu’on se le dise: rien ne lui sera épargné. Mais qu’on se le dise aussi: on se fout pas mal du nombre de Rollex qu’il possède, pas plus que de ses tics, ou de ses écarts de langage : même avec tout ce qu’il trimbale derrière lui comme casseroles, il ne pourra pas être pire que Hollande !!!

Mais, qu’il le sache aussi: si par bonheur il était réélu Président, on attend de lui qu’il nous fasse une politique de droite, sans complexe, et non un compromis « à l’eau tiède »à la Chirac, ce à quoi il faudrait s’attendre avec Juppé.

Cependant, le chemin qu’il a choisi pour revenir aux affaires, n’est pas semé de roses. On mesure déjà l’immensité de la tâche, et on aperçoit déjà les premiers obstacles à franchir. Il aura, sans doute, à faire sienne la maxime célèbre: « Protégez-moi de mes amis. Mes ennemis, je m’en charge… »

Rien ne lui sera épargné. La Presse dont on sait qu’elle est « sous contrôle »d’un Etat qui lui maintient la tête hors de l’eau à coup de subventions savamment dosées, est aux aguets. Le moindre écart, la moindre petite phrase maladroite ou imprudente sera divulguée, disséquée, interprétée dans le sens qui lui sera le plus défavorable. On l’a vu, il y a quelques jours à propos de la phrase sur Rachida Dati….

Toute information susceptible de l’accabler sera largement diffusée. Par contre, celle qui pourrait être interprétée dans un sens qui lui serait favorable sera, sinon étouffée, mais réduite aux entrefilets, dans les pages intérieures de nos quotidiens: exemple, la mise en examen pour « faux témoignage » de la comptable de la milliardaire, qui est à l’origine de « l’affaire Bettencourt » qui fit pendant si longtemps la Une de tous les journaux…..

Ses « proches » seront traités de la même manière : qui a relevé que « sa plume », en la personne d’Henri Guaino contre qui une plainte avait été déposée par le Juge « Gentil », celui qui est à la manoeuvre dans les « affaires » les plus médiatisées concernant Sarkozy, a été relaxé ???

Par contre combien de « Unes » avez-vous lu au sujet de « l’affaire Kader Arif », qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’affaire « Bigmalion », et qui concernerait directement la campagne présidentielle du Chef de l’Etat actuel….

Je pourrais multiplier les exemples de duplicité des médias qui pourtant se réjouissent déjà : le retour de Sarkozy laisse entrevoir de nouvelles péripéties dans le marigot de la vie politique française. Il va probablement y avoir du sang. Et nos chroniqueurs aiment ça !!!!

Les « sarkophages » vont pouvoir se mettre à table.

Hollande se frotte déjà les mains. Un peu trop vite, sans doute. Il se prend à rêver d’une réélection à la faveur des divisions qui déchirent la Droite. Son entrevue récente avec le nouveau Dictateur égyptien prend une allure de symbole: une place serait déjà réservée à Sarko, dans le Temple de « Tout en Canon »…. Car Sarkophages » et « nécrophages » font bon ménage….

Tentative d’escroquerie.


JuppéLes médias français se livrent, une fois de plus, à une manipulation grossière de l’opinion.

Leur détestation de Sarkozy avait contribué à la courte défaite de celui-ci face à Hollande. On sait où cela a conduit la France. La même détestation les incite à tenter de fabriquer de toute pièce, un « candidat préféré des Français » en la personne d’Alain Juppé.

Comme si l’on s’était donné le mot, au sein de la « classe médiatique », l’éloge d’Alain Juppé fait la « Une » de quasi tous les médias, y compris ceux qui, traditionnellement consacrent leurs talents à la défense et à l’illustration de tout ce que la Gauche a fait pour la France, et même pour ce qu’elle n’a pas fait….

On serait tenté de se demander quel est le « Chef d’Orchestre » de ce concert d’éloges.

Tous ceux qui, comme moi, ont la mémoire de ce qu’est la vie politique depuis plus d’un demi-siècle, et qui n’ont pas oublié quel fut, lorsque Juppé était le Premier Ministre de Chirac, le degré de détestation de la Gauche à l’égard de celui qui, « droit dans ses bottes », tentait de faire passer quelques réformes dont le pays avait grand besoin, tous ceux-là sont stupéfaits.

Et pourtant, je ne crois pas sincèrement que la Gauche ait la mémoire courte. Je la crois plutôt aux abois. Convaincu que Hollande conduit la Gauche, et avec elle la France, droit dans le mur, le peuple de Gauche a compris que les échéances électorales à venir seront catastrophiques pour le Parti Socialiste, et qu’en 2017, le candidat de la Gauche risque de ne pas être présent au deuxième tour de l’élection Présidentielle.

Alors le TSS refait surface. Le « Tout Sauf Sarkozy » de la Gauche bénéficie au candidat Juppé. L’héritier de Chirac, ce « rad-soc » dissimulé derrière « l’homme de droite », rassure. Chirac n’a-t-il pas voté pour Hollande, c’est à dire contre son camp ???

Avec Juppé, la Gauche espère avoir pesé suffisamment sur l’élection du prochain Président pour en attendre qu’il se contente d’une politique « mi-chèvre, mi-chou ». Une politique « à la Chirac »en quelque sorte, avec quelques coups de menton par-ci par-là, pour faire illusion, mais une politique de connivences notamment avec le monde syndical qui permettrait de préserver les « privilèges » des catégories sociales bénéficiaires du modèle français. (On se souvient des relations troubles qu’entretenait Chirac avec le Syndicat Force-Ouvrière fortement implanté dans la fonction publique et son Secrétaire Général).

Les stratèges de la Gauche s’agitent autour de l’idée de « rassemblement » qui leur permettrait de « sauver quelques meubles ». Juppé, ce Haut Fonctionnaire égaré comme beaucoup d’autres dans la politique, serait pour eux un moindre mal.

Les médias sont donc, une fois de plus, « à la manoeuvre ». Priés de ne rien négliger pour faire en sorte que la candidature, à droite, d’Alain Juppé devienne « une évidence ».

Tout cela sent, une fois de plus la tentative d’escroquerie.

Et une fois de plus, les Français courent le danger d’être floués: pourtant, ils font savoir par tous les moyens qu’ils en ont assez d’élire un candidat de droite pour qu’il fasse, une fois élu, une politique matinée de socialisme honteux, et un candidat de Gauche qui leur impose une politique qu’ils considèrent comme une politique libérale de »social-traître ».

Mais ces manoeuvres montrent, une fois encore, le fossé qui sépare les « zélites » et le peuple. Elles tentent d’ignorer et de passer outre à la droitisation de l’opinion française: Sarkozy, un moment tenté d’esquiver la difficulté en tenant, devant les militants de l’UMP, un « discours rassembleur », a compris qu’il devrait tenir compte de l’évolution droitière de la société française.

Il n’est pas certain que la « récupération » de Juppé par tout ce qui, en France, grenouille autour de la Gauche, médias y compris, serve , in fine, la candidature de celui qui, à 70 ans cherche à apparaître avec la complicité de la classe médiatique, comme un homme neuf.

Cela ne remet pas en question les qualités personnelles de Juppé. Mais les électeurs seront contraints de s’interroger sur les réelles motivations, et sur la capacité du Maire de Bordeaux à répondre aux aspirations de ceux qui souhaitent en finir avec le « chiraco-hollandisme » qui n’a cessé d’abaisser la France et de la conduire au bord de la ruine.

Juppé devra également clarifier ses liens avec Bayrou, l’un des principaux artisans de la défaite de Sarkozy, que les partisans de celui ci considèrent comme un « traître » et comme le responsable de l’élection de celui qui conduit la France dans le mur.

En tout état de cause, pour Sarkozy, la bataille sera rude, car il est « seul contre tous ». Or sa stratégie lui interdit, pour le moment, de dénoncer l’escroquerie, tout comme il s’est interdit de dénoncer la manoeuvre supposée de Fillon au cours du « déjeuner de cons »…..

Bruits de bataille:

http://www.lepoint.fr/politique/juppe-hue-au-meeting-de-sarkozy-22-11-2014-1883648_20.php

Les Temps sont difficiiiiles….


Ferré

http://youtu.be/WHlQMURf5O8

« Ma femme veut jouer le président
Elle dit que c’est très plébixcitant
Pour lui montrer que je suis un homme
Je dois lui dire: – Par référendum!
Les temps sont difficiles!
Le matin c’est oui le soir c’est non
Elle tient par compte des abstentions
Ni oui ni non ça fait coup nul???
Voila mon scrutin je garde mes scrupules
Les temps sont difficiles! »

Le matin c’est oui, le soir c’est non
Elle tient pas compte des abstentions
Ni oui ni non, ça fait coup nul
Voilà mon scrutin, je garde mes scrupules
Les temps sont difficiles!

(Léo Ferré)

On l’a bien compris. « Les Temps sont toujours aussi dificiiiiles »!!!

Facile

Réduire le déficit budgétaire de la France à 3% du PIB,                                                                          « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Renverser la courbe du chômage,                                                                                                                       « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Redresser la balance du commerce extérieur,                                                                                                   « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Rétablir la compétitivité des Entreprises,                                                                                                          « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Redonner de l’espoir aux Français,                                                                                                                     « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Rendre aux « sans-dents » l’envie de mordre la vie à pleine dents,                                                                   « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Retrouver, pour la France, une place digne de son rang ,                                                                                « C’est pas facile ».                                                                                                                                                  Retrouver un niveau de popularité,                                                                                                              qui permette d’être entendu quand on parle aux Français,                                                                            « C’est pas facile ».

Mais,

Revenir en politique, après deux ans d’absence, et après un échec,                                                     « C’est difficile ».                                                                                                                                                     Affronter, dans son propre camp, des adversaires ambitieux, dans un bruit de casseroles,                        « C’est difficile ».                                                                                                                                                     Retrouver sur sa route, les médias et les sondeurs déjà mobilisés pour miner son parcours,             « C’est difficile ».                                                                                                                                                     Convaincre qu’on a changé, et qu’on tiendra, cette fois, les promesses qu’on n’a pas tenues hier,           « C’est difficile »                                                                                                                                                    Trouver les mots qui font oublier que « demain on rasera gratis »                                                                   « C’est difficile ».                                                                                                                                                   Les Temps, en effet, sont toujours aussi difficiles…..                                                      

Sarkasmes….


SarkoL’écoute des émissions de Radio matinales, et des débats sur les chaînes télévisées d’information continue offre matière à méditer sur les passions humaines.

Sarkozistes et anti-Sarkozistes s’affrontent avec une véhémence qui montre à quel point notre Démocratie est affaiblie. Car on peut aimer ou détester Sarkozy. Mais rien ne justifie un tel déballage de propos injurieux pour les uns ou lénifiants pour les autres. On fini par en perdre de vue le fond des « affaires » dans lesquelles l’ancien Président est actuellement suspecté.

Sur le fond de ces « affaires », je me garderai bien d’exprimer ici un point de vue, car je n’aurais aucun moyen de l’étayer étant donnée mon ignorance de tout ce qui se trouve dans les dossiers de la Justice. Car je ne suis pas comme Manuel Valls, en mesure de dire que « les faits sont graves », ce qui semble indiquer qu’il a accès au fond du dossier…..La suite de ces affaires montrera si, oui ou non, les faits reprochés à Sarkozy sont graves. Mais personnellement je n’en sais rien de plus que ce que je lis dans la Presse.

Sur la forme, même s’il est de bon ton de dire que Sarkozy est désormais un citoyen comme un autre, et donc, un justiciable ordinaire, je suis personnellement choqué de la brutalité sans précédent des choix procéduraux  des Juges. Et je suis loin d’être le seul….

Chirac, que la Gauche vomissait avant de participer aujourd’hui à une curieuse ébauche de sanctification, surtout depuis qu’il a fait savoir qu’il voterait Hollande en 2012, Chirac, mis en examen dans plusieurs affaires au cours de ses différents mandats, n’a jamais été traité de la sorte. Et à l’époque – (petite parenthèse) -, personne n’avait jugé illégal que l’UMP participe financièrement aux conséquences pénales des condamnations dont il faisait l’objet, pour des actes commis alors qu’il était Maire de Paris.

Et je ne parle pas de Mitterrand pour lequel la Justice a su, pendant trop longtemps, détourner chastement les yeux, pour ne pas soulever le voile qui recouvrait tant « d’affaires »….. Sans doute, les Juges étaient-ils paralysés par la peur d’être « placés sur écoutes », une pratique mitterrandienne que semble affectionner la Gauche, quand elle est au pouvoir….

Mais à l’écoute des débats aux quels on assiste depuis la mise en examen de Sarkozy, on est frappé par l’absolu des opinions de ceux qui le soutiennent, et par la charge de haine de ceux qui se réjouissent de ce qu’ils considèrent comme sa « mort politique probable ».

Certes, Sarkozy, avec son « langage cash » , ses jugements brutaux, ses manières choquantes pour le microcosme politique parisien habitué à une langue de bois suave et formatée, laissera le souvenir d’un « personnage clivant ».

En outre, Sarkozy est apparu, surtout dans la première partie de son quinquennat, comme le seul , au sein de la classe politique, capable de réaliser une sorte de synthèse des Droites française. Une synthèse imparfaite, mais suffisante pour inquiéter ceux qui savent que la Droite est majoritaire en France, et qu’une majorité qui irait du Centre-Droit jusqu’à l’électorat du Front National, s’installerait pour longtemps au pouvoir, en France.

Il n’est pas étonnant que Sarkozy concentre sur lui, les tirs de tous ceux qui, plus ou moins ouvertement, veulent l’abattre. Ils vont de la Gauche, dans son ensemble, au Centre-Gauche, passant par une partie du Centre-Droit qui voit en lui la menace d’une disparition définitive d’un Centre qui, depuis Giscard, ne sait plus où il habite, et d’une fraction de ce que j’appelle ici, souvent, la « Droite-molle », celle qui, complexée vit tétanisée par le harcèlement d’une Gauche qui depuis un demi-siècle s’est arrogée le magistère de la parole « politiquement correcte ».

Du côté de la Droite, Sarkozy doit certainement se dire, chaque matin, en se rasant « protégez-moi de mes amis. Mes ennemis, je m’en charge »….

Du côté de la Gauche, on voit très bien le parti que l’on peut tirer d’une mise à mort politique de Sarkozy. Les sarcasmes qui accompagnent les déboires judiciaires de ce redoutable rival qu’ils voient en Sarkozy, en disent long sur les joies secrètes que suscite sa mise en examen…. 

Quand à l’UMP, je l’ai écrit ici à plusieurs reprises, elle ne se relèvera pas de la chute de Sarkozy. Le Parti sombrera dans une minable débandade, déchirée par les rivalités d’égos, entre ceux qui désormais se disent, si Hollande a pu se hisser au sommet de l’Etat à coup d’intrigues et de batailles d’appareil, alors, « pourquoi pas moi ??? ».

Au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2017, Hollande, profitant de la déconfiture du candidat de Droite se verrait seul face à Marine Le Pen, et il s’y voit déjà, réélu, malgré les résultats catastrophiques de son quinquennat, par tous ceux, de Gauche comme de Droite, qui rejettent l’hypothèse d’une arrivée au pouvoir du Front National. Une réédition du vote qui avait permis la réélection d’un Chirac pourtant bien mal en point, face à Jean-Marie Le Pen.

Alors, me direz-vous, « et la France dans tout ça » ????

La France va continuer à sombrer, lentement, mais sûrement, gouvernée par une génération de « politiciens » au sens le plus péjoratif du mot, qui depuis un demi-siècle, considère la fonction politique comme un moyen d’accéder à des privilèges et de « vivre sur la bête », avec comme seule ambition, celle d’être réélu, quittes à sacrifier l’héritage de ceux qui, au lendemain de la « libération »ont payé de leur personne pour redonner à ce pays, sa place dans le concert des Nations.

Car le problème est « générationnel »: il ne concerne pas que la France, qui porte avec Hollande le plus lourd des fardeaux de la Vème République. Je lisais ce matin que «  selon un sondage paru mercredi aux États-Unis. Environ 33 % des personnes interrogées voient le président démocrate, élu en 2008 et réélu en 2012, comme le pire dirigeant de ces 70 dernières années. Quelque 28 % évoquent plutôt son prédécesseur, le républicain George W. Bush (2001-2009), indique une enquête menée par l’institut de sondage de l’université Quinnipiac. »( Fin de citation ).

Alors, les perspectives sont sombres…. à moins qu’un « sursaut citoyen » ne soulève un peuple exaspéré par le spectacle navrant au quel nous assistons incrédules et abasourdis, d’une « lutte des places », sans vergogne et sans pitié, dont les déboires de Sarkozy ne sont qu’un sombre épisode, d’une affaire qui n’est pas terminée, et dont on n’a pas encore touché le fond.

Mais à ce jour, on ne voit pas qui pourrait susciter ce sursaut, ni comment il pourrait s’exprimer…. Les noms que « médiatiquement » on cherche à imposer à l’opinion, ne s’identifient à aucun projet de renouveau. Or l’heure n’est plus à « faire du neuf avec du vieux »….

Après le « gros bide »…le grand vide ???


vide

L’agitation est grande, dans les médias comme dans le microcosme politique parisien, après le « séisme » provoqué par le résultat, prévisible, des élections européennes de dimanche dernier.

Chacun sent bien que, après ce scrutin, plus rien ne sera  comme avant.

A gauche, le désarroi est immense: le score du Parti Socialiste, désastreux, est le pire de ceux réalisés par ce Parti de Gouvernement à un scrutin national, depuis la création de la Vème République. Le désaveu de Hollande, et de son Parti est brutal.

Mais le score des Partis de « la gauche de la gauche »( car en France, il y a une « extrême-droite, mais il n’y a pas de Partis « d’extrême-Gauche »!!!) montre qu’il n’y a pas de recours à gauche, devant l’échec d’une politique qui, on le sait depuis le début de ce quinquennat, mène la France dans le mur.

Qui parmi nos « journaleux », a relevé le fait qu’il y a aujourd’hui, plus de chômeurs que d’électeurs socialistes ????

Nous ne nous attarderons pas ici sur les causes de cet échec: à la démagogie congénitale de la gauche française, s’est ajouté le fait qu’elle est parvenue au pouvoir, presque par défaut, avec un programme bricolé dont le coeur reposait sur la vague anti-Sarkozy qu’elle avait su susciter et exploiter habilement.

Le Parti Socialiste, devenu un Parti de notables de Province, coupé de sa base populaire, n’a pas mis à profit les dix années pendant lesquelles il était dans l’opposition, pour travailler, préparer ses dossiers, prendre en compte le nouvel état du monde, analyser les transformations de la société française pour arriver au pouvoir avec un programme réaliste, courageux, et responsable.

Au lieu de cela, on a vu arriver au pouvoir, une bande d’apprentis sorciers, de politiciens bricoleurs, d’amateurs confits dans une culture idéologique d’un autre siècle, imprégnés des idées suicidaires répandues dans le Parti Socialiste par des « think-thanks »tels que « Terra-Nova, évoquées à plusieurs reprises sur ce blog…

Car il faut avoir lu les préconisations du rapport hallucinant de Terra-Nova pour comprendre comment le Parti Socialiste a perdu tout contact avec son électorat populaire. Ce rapport intitulé, « Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 » , exhibe un cynisme si époustouflant, si décomplexé dans « l’approche marketing » de l’électorat, il explique avec tant d’ingénuité comment manipuler et duper chaque catégorie populaire, ou pourquoi il faut tourner le dos à la classe ouvrière, que je ne puis faire moins que de contribuer à mon tour à sa publicité,

En fait, ce Président dont l’envergure est celle d’un sous-Préfet de province, qui s’est entouré d’une bande d’apparatchiks habiles dans l’art de rédiger des « motions de synthèse », mais dénués de toute culture en économie et de toute expérience en entreprise, a fait preuve d’une incompétence qui s’est traduite par une incohérence et une inefficacité dont les conséquences s’aggravent de semaine en semaine, au point de voir certains éditorialistes se demander si cela pourra encore durer trois ans….

A droite, la situation n’est guère plus brillante. La défaite de Sarkozy a plongé l’UMP dans une minable bataille d’égos, entre ceux qui, après avoir plus ou moins spéculé sur cette défaite, estimaient avoir la légitimité pour recueillir « l’héritage ».

Deux hommes portent une lourde responsabilité dans ce « sabordage »: Coppé et Fillon incapables de contenir leurs ambitions ont brisé un Parti qui reposait sur un fragile compromis entre les héritiers d’un RPR défunt et des Centristes en déroute….

Comme je l’ai écrit dans un précédent billet, au lendemain de la défaite de Sarkozy, ces deux personnages ont montré qu’aucun d’entre eux n’avait une envergure d’Homme d’Etat, capable de mettre de côté, pendant un temps, ses ambitions personnelles, et de s’élever, pour servir la France, au niveau nécessaire pour organiser une « alternative crédible » à la Gauche au pouvoir.

La victoire du Front national, et, bien pire encore, le score réalisé par les autres formations politiques, constituent un camouflet pour tous ceux qui pensaient pouvoir encore longtemps ignorer la colère d’un « peuple de droite »,- car il existe, en France, un « peuple de droite » – qui, depuis trop longtemps, se sentait incompris, ignoré, voire même méprisé…..

L’affaire Bigmalyon vient d’éliminer durablement l’un des deux coupables du déclin de l’UMP.

Un « putsch »de conspirateurs a placé, provisoirement, à la tête du Parti, un triumvirat de vieux chevaux de retour, parmi lesquels, deux d’entre eux ont encore des rêves de poulains de race….

Aucun, dans ce trio, n’a montré dans le passé, des convictions qui permettent d’attendre autre chose qu’une orientation politique ambiguë, une politique à « l’eau tiède », de compromis avec les tenants d’un discours « politiquement correct », que le peuple de droite reçoit avec exaspération.

Il faut attendre ce qui résultera du congrès du Parti, prévu pour Octobre prochain, pour clarifier une situation confuse.

Car il faut être clair: Coppé est « tombé » autant en raison des soupçons qui pèsent sur lui dans « l’affaire Bigmalyon », qu’en raison de ses inclinations en faveur d’une orientation politique dans la ligne de celle de Sarkozy, une ligne qui prenait en compte les messages, qu’à travers le Front National, une fraction croissante du peuple français, envoie à des élus qui refusent de l’entendre….

L’UMP nouvelle mouture ne pourra pas continuer, longtemps encore, à ignorer le glissement de son électorat vers une droite plus ferme, une « droite couillue et décomplexée », une droite s’attaquant enfin aux questions soulevées par le Front National, notamment en matière d’immigration et de souveraineté nationale, face à un « grand machin » européen totalement décrédibilisé dans la plupart des pays d’Europe….

Car il est clair que depuis une dizaine d’années, l’UMP n’est plus réellement représentative du « peuple de droite ». Complexée parce que coincée entre une gauche accusatrice, et un Front National qui travaille à sa vampirisation, l’UMP n’a pas su répondre autrement que par une dérive à gauche de l’ensemble du Parti  : le Front national a malheureusement réussi à vampiriser de nombreux thèmes de feu le RPR. L’UMP s’est laissée séduire par les idées centristes, alors que le Centre lorgne vers une alliance avec la social-démocratie.

Pendant ce temps, le Front National ratisse les déçus de la Gauche comme ceux de la Droite, et se fait l’interprète des voix populaires aux quels les « Partis de Gouvernement » sont restés sourds….

Fabius a dit un jour que « le Front National pose de bonnes questions, mais propose de mauvaises réponses » !!!

On attend toujours les bonnes réponses des autres Partis, …dont le sien, et celles de l’UMP !!!

Si ces réponses ne sont pas trouvées dans les trois années qui viennent, l’implosion de l’UMP ne pourra être évitée.

Car nous ne sommes plus dans une configuration politique suggérant que « la France veut être gouvernée au Centre ». Nous sommes en 2014, et la crise a produit ses effets dans toute l’Europe où l’extrême-droite prospère sur l’impuissance des Partis traditionnels. 

A défaut de prendre en compte l’état de l’opinion, 2017 risque de confronter le pays à une situation inédite, avec un Front National au deuxième tour affrontant des adversaires affaiblis par leurs erreurs passées.

Ce serait dramatique. Car si le Front National fait une analyse souvent juste de la situation de la France et sur l’état de sa société, il n’a encore rien compris aux défis économiques qui sont devant nous et au nouvel état du monde que les nouvelles générations vont devoir affronter. Quant aux solutions économiques qu’il propose, elles sont tellement irréalistes qu’elles précipiteraient la France dans un vide sidéral….

Alors ??? Prêts au grand saut dans le vide ????

Moi Président (suite)…


Hollande imbécile 

Hollande sera le seul Président de la République française à entrer dans l’Histoire…en scooter.

Après deux ans de mandat, il peut présenter aux Français un premier bilan, que chacun appréciera, au moment même où ses prévisions optimistes sur la croissance dans notre pays rejoignent celles de la météo sur le temps du prochain week-end…
Mais n’est-il pas l’auteur d’un célèbre « Gouverner c’est pleuvoir » ???

Ainsi que l’auteur d’une anaphore célèbre, qu’avec un talent destructeur, il s’est appliqué à pasticher…. Un talent qui lui est désormais reconnu par les Français qui, sondage après sondage, le lui signifient, avec une constance qui ne le désarme pas….

http://www.lepoint.fr/politique/barometre-hollande-bat-un-nouveau-record-d-impopularite-05-05-2014-1819291_20.php

1/ Moi, Président de la République, je suis parvenu, sans me vanter, à être  plus impopulaire, en deux ans, que Sarkozy en cinq ans.
2/ Moi, Président de la République, j’ai réussi en deux ans à couper la France en deux, et à conduire chaque moitié du pays, séparément,  dans le mur….
 3/ Moi, Président de la République, j’ai alimenté et fait la fortune de la Presse people grâce au vaudeville de mes galipettes sentimentales.
4/ Moi, Président de la République, j’ai, avec ma « boîte à outils », dû bricoler un programme de gouvernement, que j’avais pourtant eu le temps de préparer pendant dix ans , alors que j’étais encore dans l’opposition…..
 5/ Moi, Président de la République, j’ai changé de collaborateur en remplaçant Ayrault, une moule,  par Valls, un oursin, afin que « qui s’y frotte s’y pique »…
 6/ Moi, Président de la République, je ne tolère pas que l’on cire les pompes de mes collaborateurs sous les dorures de l’Elysée. Même celles de Morelle, « ma plume », que j’ai vidé, et qui, après m’avoir traité de salaud.  se retrouve « à poil »….
 7/ Moi, Président de la République, j’ai réorienté l’Europe, qui pour me remercier a placé la France sous « surveillance spéciale ».
8/ Moi, Président de la République, je fais une large place aux femmes dans mon gouvernement, sans oublier la mère de mes enfants.
 9/ Moi, Président de la République, je ne me déplace qu’en scooter lors de mes escapades nocturnes, et en « Sarko One », le reste du temps…
10/ Moi, Président de la République, je ne me préoccupe que de la baisse du chômage, dont dépend ma réélection. Le reste m’indiffère.
 11/ Moi, Président de la République, je considère que mon ami Cahuzac a été trahi par « mon ennemie »… la finance.
12/ Moi, Président de la République, je loge « aristocratiquement » ma maîtresse à la Lanterne , faute de pouvoir l’y pendre, après l’avoir virée….
 13/ Moi, Président de la République, je ne tolère pas que le chef de l’Élysée, dont j’apprécie la cuisine, soit diffamé par mes ministres les plus médiocres.
14/ Moi, Président de la République, je consulte les partenaires sociaux sur toutes les grandes orientations de la nation, et je les associe, par le « dialogue », au redressement du pays,… dans la Justice.
15/ Moi, Président de la République, je suis à la hauteur , sans « talonnettes », et je représente, aux yeux du monde, « la grandeur de la France » ….                                                                                   16- Moi, Président de la République, lorsque Mme Merkel me montre le chemin à suivre pour sortir de la crise, je ne regarde que son doigt…..

Etc…….Etc….

Cette anaphore historique aura, évidemment, une suite, ….. car l’Histoire ne s’arrêtera pas là.

On en trouvera d’autres interprétations dans la Presse…..

Les paroles en sont légèrement différentes, mais la « musique » est la même.

Et ce n’est pas fini….

Sarkozy, seul contre tous ???


Sarko

Je n’avais pas attendu la Tribune de Sarkozy pour évoquer « l’ombre de la STASI » sur ce blog: https://berdepas.wordpress.com/2014/03/07/lombre-de-la-stasi/.

Les « belles âmes », ont crié au scandale à la suite de l’évocation des menaces qui pèsent, en France, sur les libertés individuelles. Il fallait s’y attendre.

Mon propos n’est pas, ici, de prendre la défense de Sarkozy: il est Avocat, et bien assez habile pour se défendre tout seul !!!

Mais son « adresse aux Français », ainsi que les réactions qu’elle a suscitées, et qui ne sont pas près de s’arrêter, tant à Gauche qu’à Droite, me renforce dans une conviction : dans le cas où Sarkozy déciderait de se lancer dans une nouvelle campagne Présidentielle, il devra le faire seul, face aux Français, en passant par-dessus l’UMP, dont le soutien du bout des lèvres ne lui sera d’aucune utilité.

Car il devra se défier de ses « amis », bien plus que de Hollande dont le bilan, catastrophique à mi-mandat, risque d’être désastreux au bout de son quinquennat….

En aura-t-il les moyens ??? Financiers, logistiques et humains ??? En aura-t-il encore la force compte-tenu des tirs de barrage qu’il devra subir et des embûches qu’il devra surmonter ??? Dans quel état affrontera-t-il cette élection alors qu’une vraie meute est à ses trousses pour l’abattre avant l’heure de l’ échéance ???

Car même si les « affaires » dans lesquelles son nom est cité aboutissent à des « non-lieux », elles finiront par laisser des traces, à droite, chez ceux qui n’appartiennent pas au bloc de ses « inconditionnels ».

C’est d’ailleurs le but poursuivi par le pouvoir en place qui joue sur du velours : à supposer qu’aucun « cabinet noir » dans l’ombre de Hollande  ne « tire les ficelles », il est clair que certains des Juges et des policiers qui le traquent n’ont pas besoin d’être actionnés d’en-haut pour agir, drapés dans le manteau d’une Justice qui, forte de son « indépendance » en oublie d’être « impartiale ».

D’ailleurs, peut-on sincèrement parler d’une Justice « indépendante », tant que les liens entre le Garde des Sceaux et le Parquet ne sont pas définitivement coupés, ce qui interdirait à Taubira de « faire remonter les affaires »…et lui éviterait d’avoir à mentir ???

De même, peut-on sérieusement parler de l’indépendance de la Presse, quand on sait que la plupart des titres nationaux sont en situation de quasi faillite et ne survivent que grâce aux subventions de l’Etat, et que les journalistes chauds partisans d’une Justice fiscale pure et dure bénéficient de l’une des niches fiscales les plus avantageuses ???

Je m’étonne d’ailleurs que personne, à droite comme à gauche ne s’inquiète, dans les commentaires de la Tribune de Sarkozy, de la dérive  d’une fraction du corps judiciaire, devenue évidente depuis le « Mur des Cons » , dans le sens d’une politisation, car il est inquiétant que l’on puisse parler, en France, tantôt d’un juge » de gauche », tantôt d’un juge « de droite »…

Je ne m’étendrai pas sur l’hypocrisie qui entoure la protection du « secret de l’instruction, et encore moins sur celle du Juge d’Instruction qui « instruit à charge et à décharge »…..

La « Magistrature » devrait être soumise, comme l’est notre « Armée » à une stricte neutralité, et à un devoir de réserve qui devrait lui interdire toute incursion dans le débat politique. Imagine-t-on une armée dans laquelle certains colonels et certains régiments seraient de droite et d’autres de Gauche ???

Cette dérive est symptomatique de l’affaiblissement d’un pouvoir politique impuissant, parce que décrédibilisé en raison de son incapacité à mettre en oeuvre les réformes nécessaires au pays, pour éviter son déclin.

La rivalité, dans les Républiques successives qu’a connu la France, entre les pouvoirs Législatif, Exécutif, et Judiciaire fait partie de notre Histoire.

Mais l’irruption, au cours du siècle dernier, d’un nouveau pouvoir, le « pouvoir médiatique »décuplé par les progrès technologiques, a fragilisé les équilibres hérités de la Constitution de la Vème République que de Gaulle avait doté d’un exécutif fort incarné en la personne du Président.

Sarkozy avait tenté, sans succès, de restaurer la force de la fonction Présidentielle. Il aurait fallu, pour qu’il y parvienne, qu’il puisse mener à bien les réformes nécessaires.

Pour ma part j’ai toujours exprimé des réserves sur sa Présidence, non pas pour les raisons souvent invoquées tenant à ses fautes de comportement qui sont évidentes, ni pour ce qu’il a accompli pendant son mandat. Je lui reproche surtout ce qu’il n’a pas fait, alors qu’il avait été élu avec une confortable majorité.

Pour se présenter, seul contre tous en 2017, il devra convaincre de sa capacité à mettre en oeuvre une politique conforme à celle qu’attendraient ses électeurs et surtout, ceux qui lui sont restés fidèles pendant sa traversée du désert.

Car, qu’on se le dise: les Français en ont plus qu’assez  d’élire des hommes de Gauche qui font une politique de Droite, et des hommes de Droite « complexés » qui, une fois au pouvoir, cédant aux pressions d’un peuple d’assistés qui s’oppose à toute réforme, font une politique de Gauche…..

« Les yeux dans les yeux »….


TaubiraFrançais, Françaises, regardez-moi bien. Les yeux dans les yeux, je vous le dis, je n’ai jamais été informée des écoutes de Sarkozy et de son avocat, car je n’avais pas à l’être….

Notre Garde des Sots, hier soir au Journal du soir de TF1.Elle nous prend réellement pour des sots !!!

« Les yeux dans les yeux », ça ne vous rappelle rien ???

Super-menteurs !!!

De l’autre côté du mur…des cons.


Mur des Cons

L’agitation gagne autour de « l’affaire »des écoutes de Sarkozy et de son avocat.

J’écoutais, ce matin,sur Europe 1, le questionnement par El Kabbach du Bâtonnier Sur, et sa réaction véhémente exprimant la colère de centaines d’Avocats décidés à se rebiffer contre des méthodes qui, selon eux, portent atteinte au Droit de la Défense dans une saine démocratie.

Le Bâtonnier exprimait avec un talent d’un habitué des prétoires, – que je lui envie – ce que j’essaie modestement d’évoquer dans mes deux derniers billets: notre République est sur une pente dangereuse.

Car l’âpreté du combat politique entretient un climat délétère. Lorsque tous les coups semblent permis, lorsque la multiplication des « affaires », l’incompétence ou l’impuissance de la classe politique face aux redoutables défis économiques qui se dressent devant nous, entretiennent le sentiment d’un discrédit qui n’épargne plus aucun corps de l’Etat il est devient temps de s’inquiéter.

L’un des corps de l’Etat, de ceux qui devraient être parmi les plus insoupçonnables, est aujourd’hui au coeur d’une controverse.

Les méthodes, l’impartialité de la Justice sont contestées, au nom du respect, des plus élémentaires, de la présomption d’innocence et du Droit de la Défense.

Nous sommes au coeur d’un débat existentiel pour notre démocratie.

Face à cette agitation, le pouvoir en place brandit, depuis l’élection de Hollande,  l’argument de « l’indépendance de la Justice ».

Certes, l’indépendance de la Justice est un pilier de la Démocratie. Mais c’est précisément de cette indépendance que découle l’exigence d’impartialité. Or c’est cette impatialité qui est de plus en plus l’objet de soupçons.

Certes, et sans mettre en doute le fait que le Président lui-même n’intervient plus dans le fonctionnement du système judiciaire, qui peut croire que lorsque la Ministre de la Justice convoque les Procureurs pour leur demander ce qu’elle leur confirme dans une circulaire, de faire « remonter » auprès d’elle tous les « dossiers sensibles, cela est « neutre » dans la conduite des « affaires » en question ??? Et ceci après avoir « fait le ménage » dans son cabinet, s’entourant de Magistrats ouvertement « orientés » à Gauche…..

Alors, il ne s’agit pas d’entretenir le discrédit sur l’ensemble de la Magistrature qui remplit sa mission avec mesure et l’objectivité qui sied à la Justice.

Mais lorsque une fraction significative des Magistrats revendique son appartenance à la Gauche la plus sectaire, et affiche ses cibles ( et elles sont nombreuses ) sur un « Mur des Cons », on est en droit de supposer que les dossiers qui sont traités par les Magistrats appartenant à cette faction « bénéficient » d’un traitement particulier.

Et les magistrats crétins qui sont à l’origine de ce qui est bien plus qu’une « plaisanterie de potaches »,n’ont pas fini de faire des dégats….

Car il est parfaitement clair que ces Magistrats là n’ont pas besoin de recevoir des « instructions » du Président ou de son entourage pour faire du zèle : Ils se font plaisir, tout simplement…..

Le combat qui s’engage va faire des « victimes », car « de l’autre côté du Mur » des Cons on est bien décidé à se battre pour empêcher la Droite de « bénéficier » de l’échec patent de l’actuelle majorité et de son Président, échec qui va aller en s’aggravant, pour revenir aux « affaires ».

Et la Justice risque fort d’être instrumentalisée dans ce combat.

Alors, on se demande avec angoisse: et la France dans tout ça ????

Valls Triste….


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Pas gai ce Valls-là…

Quelques réflexions personnelles sur ce qui constitue le menu quotidien de notre actualité.

Sur l’affaire Dieudonné, une accalmie semble se dessiner.

Cette affaire aux connotations antisémites certaines, aura eu le mérite de placer au premier plan l’inquiétude de beaucoup de Français, devant une menace souvent évoquée sur ce blog: celle d’une atteinte aux effets durables, à notre liberté d’expression. Il est clair que les décisions contestables prises, en référé, par le Conseil d’Etat, sont appelées à faire jurisprudence, et viendront renforcer l’arsenal des armes de ceux qui souhaiteraient faire taire ceux qui tiennent absolument à appeler un chat, un chat….

Ce référé, pris, dans l’urgence, par un Conseil ‘Etat réduit à une seule personne, alors que normalement, cette haute Institution délibère collectivement, risque en cas de recours devant les instances judiciaires européennes, d’être sévèrement critiquée.

J’ajoute que les esprits curieux qui comme moi, ont pris la peine de s’informer, pour en savoir un peu plus que ce que nous en disent les médias sur le contexte de cette décision jurisprudentielle, ne manqueront pas de faire observer que , comme par hasard, le Conseiller d’Etat qui siégeait seul pour prendre cette décision, était un certain Bernard Stirn, frère d’un certain Olivier Stirn, ancien Ministre et membre de l’Association France-Israel, ce qui aux yeux des partisans de Dieudonné,- dont je ne suis pas -, renforcera la conviction d’être en face d’un « système »…..

Seconde réflexion: si j’étais Dieudonné, ce que grâce à Dieu, je ne suis pas, je mettrais un bémol sur mes racines camerounaises dans mon couplet « victimaire » sur l’esclavagisme, pour mettre en valeur, avec une fierté que personne ne songera alors à contester, mes racines bretonnes, en rappelant que si les Bretons font aujourd’hui partie sans conteste de la communauté des Français, il fut un temps où ils étaient l’objet de stigmatisations au sein de la Nation, et qu’à l’école, les enfants qui parlaient entre eux en Breton étaient sévèrement punis…..

Troisième réflexion: le sondages récents montrent que Valls ne sort pas grandi de ce « mano a mano » avec Dieudonné. Sans doute pour les raisons exposées ci-dessus. Mais pas seulement. Car beaucoup de Français, dont je suis, commencent à trouver que ce Valls là en fait un peu trop. Si on en croit le Point :

http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/barometre-ipsos-l-affaire-dieudonne-penalise-valls-et-le-pen-13-01-2014-1779737_1897.php

Je cite : « Manuel Valls ne regrette rien et dit sa « fierté » d’avoir fait taire Dieudonné. Les sondages, eux, ne récompensent pas sa ténacité dans ce dossier puisque, selon notre baromètre Ipsos-Le Point, le ministre de l’Intérieur enregistre l’une des baisses les plus fortes du mois : un recul de six points qui lui laisse tout juste la tête du classement avec 53 % de bonnes opinions devant Alain Juppé (52 %, + 3). Il perd à droite (- 10 points à l’UMP), comme à gauche (- 6 points). Une baisse encore plus massive chez ceux qui ne se déclarent d’aucun parti (- 17 points) et chez les sondés aux revenus faibles (- 9 points). » (Fin de citation).

Les Français perçoivent très clairement le fait que derrière ses postures de Matamore, Manuel Valls a du mal à masquer des ambitions qu’il semble vouloir satisfaire en empruntant à Sarkozy des éléments d’une stratégie qui le ferait passer pour un incontournable à Gauche, face au Front National, et pour un moindre mal à Droite, s’il devenait Président….

Si j’ajoute les rumeurs qui, à gauche, suggèrent que le Ministre de l’Intérieur n’est pas totalement insoupçonnable dans les mésaventures médatiques de Zigounette, cela aggrave son cas.

Car en tant que « Premier Flic » de France, il ne pouvait ignorer tout ce qui depuis des mois, se murmurait dans le « Tout-Paris », et sa Police a été impuissante (???) à empêcher le scandale d’éclore. l

L’addition s’alourdit pour celui qui suscite déjà dans son propre camp, des réserves qu’il ne réussit pas à neutraliser malgré ses affirmations de fidélité à la gauche, appuyées de coups de menton, et de regards menaçants….

http://www.lepoint.fr/societe/affaire-hollande-gayet-la-trahison-de-manuel-valls-12-01-2014-1779321_23.php

J’ajoute que beaucoup de Français, pensent également, comme moi, que ses manifestations répétées d’autorité verbale, ses visites redoublées aux forces de Police, et dans les « quartiers sensibles », en bombant le torse et en roulant les mécaniques, entouré de tout un aréopage d’uniformes et de costumes-cravates bleu marine, – dans la plus pure tradition sarkozienne -, ne suffisent plus à faire oublier l’indigence de ses résultats sur le plan sécuritaire : jamais le sentiment d’insécurité des Français n’a été aussi élevé dans les sondages, et chaque jour nous apporte son lot d’agressions, de règlements de comptes, de manifestations d’un grand banditisme qui semble avoir pris racine dans le pays tout entier, en s’attaquant même aux zones rurales épargnées jusqu’ici par les troubles de la ville….

La musique de Monsieur Valls ressemble de plus en plus à la « Valse Triste »de Sibellus…..

http://youtu.be/pt4-lIGGQZ0

Mais ne pleurez-pas sur Manuel Valls !!! Ce n’est que de la musique….

Et « quand la Musique est bonne »….