Hollande en vacances, préparant ses dossiers pour la rentrée…
Synthèse : Opération intellectuelle par laquelle on réunit en un tout cohérent, structuré et homogène divers éléments disparates de connaissance, concernant un domaine particulier.( Larousse ).
François Hollande, qui, on en est certain aujourd’hui, est déjà entré dans l’Histoire, en scooter et casqué, se demande, jour après jour comment ne pas « rater sa sortie »….
Dans sa solitude élyséenne, on l’imagine priant, une fois de plus, et sollicitant la protection de celle qui, depuis toujours l’a accompagné dans son ascension : la Synthèse…
Ce virtuose de la « Synthèse », qui, au prix de mille combinaisons, d’alliances temporaires et de retournements d’alliances, de fidélités calculées et souvent suspectes, de trahisons sournoises, de gros et petits mensonges a pu pendant des années, se maintenir à la tête de son Parti, le voici confronté à une situation qui lui échappe et qui échappe à toute tentative de compromis.
Son sens inouï de la « Sainte Synthèse », et la « foi » confiante qu’il a placé en cette protection divine, lui avait pourtant permis de supplanter ses « camarades » à l’occasion de « primaires » dont les affrontements contenaient, en germe, les éléments d’une situation politique dramatique à laquelle la France est aujourd’hui confrontée.
Car, les uns après les autres, les masques sont tombés. Après deux ans et demi de présidence socialiste, la France n’a plus d’illusions.
Ont déjà sombré dans l’oubli, les engagements, les promesses, et les espoirs puérils suscités par ce Président, pendant une campagne électorale où il a bénéficié de facteurs multiples et contradictoires : -L’acharnement des médias à abattre son prédécesseur, la trahison du Centre de Bayrou et celle d’une partie de la Droite, le « dérapage » de son concurrent le plus sérieux dans une chambre d’hôtel de New-York…
– La constitution d’un agrégat politique constitué d’un Parti Socialiste issu de la « Synthèse » entre un courant social démocrate tendance libérale, et un courant socialiste tendance Guy Mollet, renforcé par les « forces supplétives » des Verts d’Europe-Ecologie ralliés à sa bannière en vertu d’un pacte léonin arraché pour de pures raisons électoralistes à Martine Aubry, et complété par une extrême gauche agitée par Mélenchon.
-La peur noire de la « France molle » devant les perspectives du retour au pouvoir d’une Droite, enfin« décomplexée »,
– Tous ces éléments lui ont ouvert une porte étroite qui, grâce à une anaphore célèbre et de folles promesses de dernière minute, lui ont permis de devenir le « Président Normal » que la France attendait.
Et pourtant !!! Comment a-t-on pu nourrir autant d’illusions sur le personnage de Hollande avant qu’il ne soit élu ???
Je ne reprendrai pas ici la longue litanie des jugements féroces portés sur sa personne, par ses proches, par ses « amis », par ses « camarades » du Parti, et par ceux qui ont soutenu, par pur calcul sa candidature aux plus hautes fonctions de l’Etat.
La « Synthèse », entre tous ces éléments contradictoires est peu à peu devenue impossible.
Le navire France (« fluctuat nec mergitur ») flotte encore. Mais il s’enfonce lentement, et déjà, les premiers rats ont quitté le navire, menaçant la courte majorité dont Hollande dispose au Parlement: après les « frondeurs » du Parti Socialiste, après les « Radicaux de Gauche », après les « Verts » de Mme Duflot, on prend ses distances avec ce « bateau ivre » qu’est devenue la majorité présidentielle.
Un Président humilié par les sondages, contesté dans les rangs de sa « majorité », combattu par ses propres Ministres dans sa politique économique, un Président qui n’a plus aucun crédit en Europe et dont le dialogue avec notre principal partenaire, l’Allemagne, est rompu, un Président aux abois qui, de commémoration en commémoration lance des appels désespérés au rassemblement des Français après les avoir divisés comme jamais avec des « réformes sociétales » destinées à satisfaire l’agitation de minorités, un Président qui prend l’eau, sous une pluie battante, les lunettes embuées, sans même la protection du parapluie d’un entourage d’incapables, prononce un discours insignifiant à l’Ile de Sein, alors qu’à Paris, la France, qui n’est plus gouvernée depuis longtemps, se cherche un « Gouvernement de Synthèse ».
Alors, pieusement, les mains jointes on implore. « Sainte Thèse »priez pour lui. Et surtout priez pour la France…..
Car, voyez-vous, ce qui est grave, ce n’est pas tant que la France n’a plus de Gouvernement. Parmi nos voisins, il y a des pays qui vivent fort bien sans gouvernement, depuis des mois…
Non, ce qui est grave, c’est que la France n’a plus de politique, plus aucun cap, et de moins en moins d’espoir de trouver un chemin de sortie de crise.
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