Confusion.


La « crise » actuelle, dont on a pas fini d’évoquer les conséquences sur ce blog, a des effets collatéraux sur le petit monde des idéologues qui ne savent plus très bien où se trouve désormais, leur fond de commerce.

En effet, qui pourra m’expliquer aujourd’hui, la différence entre la Sociale Démocratie « Libérale » , celle qui accepte les « lois du marché »,et le « Libéralisme Social » ??? Entre ceux qui sont prêts à faire appel aux finances publiques pour aider les « canards boiteux » à courir, et ceux qui depuis des lustres , s’acharnent à plumer le canard pour l’empêcher de voler ????

Ceux qui, dans les Partis Socialistes européens étaient partisans de la reconnaissance de l’économie de marché, régulée par les Etats, ainsi que d’un contrôle par la nationalisation, des organes de financement de l’économie, sont déroutés par la volte face des « Libéraux » purs et durs, qui, face à la crise financière se résignent à des prises de participations dans le capital des Banques fragilisées et en manque de Fonds propres, et à la mise en place des instruments de régulation réclamés depuis toujours, et à grands cris, par ceux que la libéralisation des marchés, corollaire de la mondialisation , inquiète profondément.

Les Socialistes et plus généralement les penseurs de la Gauche y voient le signe de la fin du Capitalisme, et la réalisation de la prédiction de Marx, qui reste à la base du catéchisme d’un courant de pensée qui se cherche des raisons de croire qu’il a encore un avenir.

Les Libéraux, eux, n’y voient qu’un épisode, certes gravissime, mais restent confiants dans l’aptitude du Capitalisme à se réformer, voire à se régénérer après chaque crise, pour en sortir renforcé. Pour eux, cette pseudo-nationalisation partielle de l’appareil financier ne durera qu’un temps, juste le temps pour les Banques malmenées de reconstituer leur aptitude à « créer de la valeur », à refaire des bénéfices et à reconstituer leurs fonds propres.

Le paradoxe supplémentaire, dans cette crise, est que beaucoup d’économistes comptent fermement sur la Chine, toujours sous un régime « communiste », dont les réserves de liquidité sont immenses, pour réinjécter dans les circuits financiers ses excédents afin de contribuer au redressement des liquidités du système bancaire international.

Les « idéologues » sont donc condamnés à s’affronter à fronts renversés. L’esprit de système a du plomb dans l’aile.

Mais les pragmatiques ont un bel avenir !!!!

C’est rassurant.

Tapie fluctuat….


…Sed  mergitur….celui qui était censé le mettre à la question hier soir, sur France2, dans l’émission d’ Arlette Chabot, Nicolas Domenach,le journaliste de service, censé le mettre en difficulté à propos de « l’arbitrage » qui a été rendu par un trio de Juristes de haut niveau, reconnus par ce même journaleux comme irréprochables à tous points de vue, a fait plate figure devant un Tapie, toujours plein de verve et comédien de talent dont le personnage, une fois de plus a crevé l’écran.

Englouti sous l’avalanche d’arguments déversée par un Tapie furieux de devoir, encore une fois se justifier d’avoir gagné grâce à cet arbitrage contesté par la Gauche, un procès qui dure depuis 15 ans, et dans lequel on sent bien que le Crédit Lyonnais n’était pas « blanc comme neige », le Domenach préposé à soumettre l’impétrant à la question, a dû se raccrocher à la seule question qui lui paraissait mériter une réponse : Tapie est-il, oui ou non, un ami de Sarkozy ???? That is the question !!!!

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Tapie toujours en grande forme, malgrè les épreuves,s’est montré égal à lui même, toujours aussi incisif, n’épargnant personne, pas même Ségolène dont il fut l’ami à l’époque où ils faisaient, ensemble leur entrée dans le Gouvernement de Bregovoy.

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Quand à Bayrou, celui dont la doctrine restera dans l’histoire politique de la Vème République, réduite à « je suis contre tout ce qui est pour et je suis pour tout ce qui est contre » , qui est l’ami -semble-t-il du Journaleux Domenach, il l’a placé plus bas que terre.

 Son langage vert et sans artifice, fait toujours mouche, et il était visible qu’en un rien de temps , il avait mis les rieurs de son côté, dans l’assistance choisie invitée à cette émission spectacle.

La question qui taraude la Gauche était relayée, sans cesse,hier soir, par Arlette Chabot : » Monsieur Tapie, allez-vous refaire de la politique ??? ».

Car là se trouve le point d’inquiétude des Socialistes. La verve d’un Tapie requinqué autant moralement que financièrement, est susceptible fe faire beaucoup de mal, dans les médias à cette génération de socialistes dont il démontrait hier soir qu’ils étaient loin d’avoir la carrure de ceux dont il fut le compagnon de route sous Mitterrand.

Je n’ai jamais beaucoup apprécié la vulgarité et l’opportunisme populiste du personnage, mais j’avoue que son talent ne me laisse pas indifférent.

Tapie, donc « fluctuat, nec mergitur » toujours autant.