(Lettre à Mme Roger des Genettes / 12 ou 19 janvier 1878)dans Le sentiment religieux de Flaubert d’après la Correspondance, paru chez Cosmos, 1970, p.39
La France n’est pas, n’est plus, depuis plusieurs années, le pays où règne la Liberté d’Expression. A notre époque, Gustave Flaubert aurait été considéré comme un écrivain « nauséabond ». Quand à Voltaire, il aurait été « massacré » par les médias d’aujourd’hui….Et ils ne sont pas les seuls : Hugo, Chateaubriand, Lamartine et bien d’autres n’auraient, aujourd’hui, plus le droit d’être publiés….
J’ai souvent poussé, sur ce blog, un cri d’alarme et d’indignation contre une censure sournoise qui s’est installée, en France, dans tous les domaines de la communication.
Tout ce qui s’écarte d’un discours aseptisé et « débarrassé des scories » de tout propos susceptible de contrevenir à la doxa ambiante, fait l’objet soit d’une censure ouverte, que dans la Presse on pris l’habitude de masquer derrière une prétendue « modération », soit d’un tir de barrage des « belles âmes », destiné à étouffer la voix de celui qui s’aventure en dehors des chemins balisés d’un « politiquement correct »dont les limites sont fixées, par des associations spécialisées, avec la complicité active d’une « bobocratie » que l’on trouve parmi les fidèles lecteurs du « Grand quotidien du Soir » Le Monde, ceux de l’Obs, de « Libération », et à un degré moindre de l’Express….
Adhèrent également à ce concept, un grand nombre de « zozos », pour qui tout ce qui est exotique est préférable à ce qui entre dans les critères de notre culture et de notre civilisation. Des « zozos » passés maîtres dans l’art de cultiver la « culpabilisation » du pays, et de condamner les Français, toutes générations confondues, à une éternelle repentance.
Cette censure est devenue si présente, jusque dans les salles de rédaction, que même les Journalistes les plus honnêtes intellectuellement hésitent à s’écarter des « chemins balisés », et préfèrent pratiquer eux-même l’autocensure qui leur éviterait de se voir écartés des colonnes, ou des ondes sur lesquelles ils s’expriment.
Les auteurs qui osent braver les interdits de cette « police de la pensée » sont sévèrement traités par la critique littéraire, devenue, comme dans les régimes totalitaires, une auxiliaire efficace des censeurs patentés. On vient d’en avoir quelques échantillons, avec la parution du livre de Zemmour « Le Suicide Français », ou celui de Houellebecq , « Soumission ».
L’arme principale dont se servent ces censeurs, c’est une arme forgée, en son temps, par les intégristes iraniens à la fin des années 70 pour contrer les féministes américaines : le terme d’«islamophobie», calqué sur celui de xénophobie, a pour but de faire de l’islam un objet intouchable sous peine d’être accusé de racisme.
Autour de ce concept, des Associations se sont développées, pour faire du combat contre « l’Islamophobie » un véritable fonds de commerce. Elles ont organisé une véritable veille sur la vie intellectuelle française, afin de dénoncer et de combattre, par tous les moyens, les opinions de ceux qui refusent de s’associer au discours ambiant.
Les intimidations, les menaces, les manifestations, les pourvois en Justice, tout est bon pour faire taire ceux qui émettent un son discordant dans la petite musique destinée à endormir « les masses ».
On était parvenu, ainsi, avant les odieux attentats de ces derniers jours à bannir toute opinion visant à condamner l’Islamisme qui se développe partout, à écarter toute allusion à ses manifestations sournoises pourtant visibles de tous : tout propos de cette nature est accusé de « stigmatisation » à l’égard de l’Islam et des Musulmans. On a vu ainsi, des « anti-calotins » se comporter en ardents défenseurs d’une religion, au mépris de la « laïcité » brandie comme un bouclier protecteur de nos valeurs de plus en plus souvent ignorées ou trahies….
Chamfort, ( Nicolas, et pas Alain !!!), n’avait-il pas affirmé : « En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin » ? Cette boutade n’a jamais été aussi vraie que dans la France d’aujourd’hui.
Voici un échantillon des méthodes utilisées pour dissuader un écrivain de diffuser son livre: https://dailymotion.com/video/x16x7gb
SOS Racisme est passée maître dans l’art de pratiquer l’intimidation et la menace. Cette Association parvient, sans Kalachnikoff, à faire taire les sonneurs d’alarme.
Cela n’a pourtant pas empêché ses dirigeants de défiler, dans les premiers rangs parmi les faux-culs qui, Dimanche dernier, étaient venus défendre la « Liberté d’Expression »….
Pour moi, la liberté d’expression est indissociable de la Liberté tout court.
C’est pourquoi je me suis associé à l’élan de protestation qui a suivi le « Bal tragique à Charlie Hebdo ». Et pourtant, je suis loin, très loin de partager les opinions défendues par cet hebdomadaire, dont je n’apprécie pas les parti-pris souvent provocateurs jusque dans la vulgarité.
Ce repaire d’anarchistes talentueux, mais sectaires et bornés n’a jamais inspiré ma sympathie, car j’ai compris, depuis très longtemps, quels en étaient les sources d’inspiration : le masque est tombé lors des obsèques du chef de file de cette publication, où, le poing levé, ses proches et ses admirateurs ont entonné, non pas la Marseillaise qui leur aurait écorché les lèvres, mais « l’Internationale »….
Jusqu’à ce jour, pourtant, en France, les « anarchistes » ne sont pas voués au peloton d’exécution…
Les barbares, eux n’ont pas hésité à les supprimer, à la Kalachnikoff….Et puissent les « belles âmes » retenir que l’antisémitisme musulman tue ! L’islamophobie, jusqu’ici ne tue personne…
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