J’ai éprouvé un certain malaise, avant hier soir devant mon poste de télé en regardant sur la 2 l’émission consacrée à Juppé.
Un petit « chef-d’oeuvre » de comédie médiatique.
Il n’y avait pas de méchants, ce soir-là, pour apporter la contradiction à Juppé. Car même les « méchants » habituels étaient « gentils », et comme fascinés par la personnalité de ce vieux cheval de retour, qui leur a démontré qu’on n’est jamais « fini » en politique.
Il suffisait, en effet de le regarder. A l’aise, droit dans ses bottes, la répartie facile et intelligente, une attitude décontractée de vieux sage à qui « on ne la fait plus ». Juppé a été à la hauteur de sa nouvelle réputation.
Les journaleux, devant lui, avaient l’air médusés. La plus affectée par ce face à face où son numéro habituel a fait fiasco, c’est celle de Radio France, qui portait sur sa mine le désarroi de celle qui était venue pour mordre et qui ne parvenait pas à planter ses dents dans la chair lisse du personnage qu’elle affrontait.
On sentait bien, tout au long de cette émission, que les journaleux ont déjà fait leur choix pour la prochaine élection présidentielle….
Mais, pour moi, l’essentiel n’était pas là. Car l’un des sommet de ce moment de comédie a été atteint avec « la beurette de service » venue nous interpréter « l’air des banlieues », enfermées dans le ghetto qu’elles fabriquent elles-mêmes en faisant fuir les uns après les autres les « souchiens » submergés.
En écoutant cette jeune femme au verbe abondant, s’exprimant dans un excellent français je me disais que nous étions là, en face d’une caricature de ce que produisent nos « banlieues »: des êtres « transplantés », parfois « éduqués » mais ne parvenant pas à s’intégrer faute de pouvoir se débarrasser de préjugés dont ils accusent les autres…
Cette jeune femme prétendait souffrir du « racisme » mais elle n’aimait pas, en Juppé, « l’homme blanc, bien élevé », qui a fait des études pour « s’élever » dans la vie….
Les médias, comme de coutume, ne se sont pas attardés sur cette séquence. Et pourtant cette intervention dans une grande émission, à une heure de grande écoute ne sera pas passée inaperçue des Français attentifs aux signes préoccupants de l’échec de la politique d’intégration prônée par ceux aux quels de Gaulle attribuait une « cervelle de colibri »….
Cette séquence avait valeur de symbole.
Car la difficulté d’intégration pour ces immigrés de la deuxième et parfois de la troisième génération, s’explique principalement, par le fait qu’ayant « idéalisé », avec orgueil, le pays d’origine de leurs parents, ils sont imbibés de la doxa ambiante complaisamment répandue, qui accuse notre pays de tous les maux dont souffrent leurs pays d’origine. Ils sont convaincus, en outre, grâce au « matraquage » des MRAP et autres SOS-Racisme, que la France est un pays raciste,- et même le seul au monde – de même que sont racistes tous les Français, sans exception.
Malheureusement, ils négligent trop souvent d’aller voir ce qui se passe dans les pays d’où viennent leurs parents…Des pays où SOS-Racisme ne met jamais les pieds.
Chacun sait ici que ma curiosité naturelle me pousse à fouiller dans la Presse de ces pays, à la découverte d’informations, de débats ou de points de vues, dont on ne trouvera jamais la trace dans nos médias englués dans leurs postures conformistes et « politiquement correctes ».
Voici quelques perles qui, si elles étaient portées à la connaissance de ces « révoltés » des banlieues, les inciteraient à réfléchir sur leur sort, comparé à celui des « compatriotes » de leurs parents.
Faites un petit tour sur le site :
http://maliactu.net/les-arabes-detestent-les-noirs/#sthash.Q9XqVigA.dpuf
Vous y lirez ceci (je cite): “Les Arabes détestent les Noirs. Et cela ne date pas d’aujourd’hui, c’est dans leur sang», déclare Aboubakr, un jeune ressortissant du Sénégal qui espère éventuellement rallier l’Europe. Il a passé près d’un an à Rabat, la capitale du Maroc, avant d’arriver dans ce campement près de la frontière espagnole et ses expériences là-bas lui font ressentir de l’amertume.
“Certains de mes amis ont été attaqués au couteau. Les bandits nous prennent pour cible parce qu’ils savent que nous ne pouvons pas aller à la police, même si nous sommes dépouillés et blessés. Étant sans papiers, nous serons plutôt arrêtés. Les Noirs n’ont aucun droit ici”.
Les attitudes racistes se manifestent également d’autres façons. Souleymane, de Guinée-Conakry, est en colère du fait que les Marocains l’appellent “Africain” dans un sens péjoratif. “Ils doivent nous considérer comme frères africains, dit-il, c’est différent quand un Européen vous appelle Africain, ou quand un autre Africain le fait”. Aboubakr ressent également de l’insulte du fait que les Marocains “ne peuvent pas croire que la plupart d’entre nous sont aussi des musulmans”. A l’en croire, les gens sont surpris lorsqu’ils le voient s’agenouiller pour la prière. “Ils ne pensent pas qu’un Noir puisse être musulman”.
Hé oui !!! Ces Arabes, Musulmans, ont du mal à croire que des Noirs peuvent être Musulmans comme eux !!! Et ils n’ont pas l’équivalent de « SOS Racisme », ou d’un Bedos, pour leur dire « Ils sont Musulmans comme nous » sur l’air d’une chanson bien connue: « Ils sont Français comme nous !!!… »
Autre exemple, extrait cette fois, de la Presse algérienne, sur le site de : http://www.alger-info.com/actualites/racisme-en-algerie-les-algeriens-sont-ils-racistes
Je cite:
« Si l’on reproche, sans cesse, aux Occidentaux d’être racistes, xénophobes et islamophobes, il serait temps, chez nous, de se remettre en question et de revoir certaines attitudes ancrées dans la tête des Algériens.
« En Algérie, les travailleurs chinois sont plus de 50 000. On les aperçoit par groupes sillonnant nos villes pour faire leur marché ou bien en promenade. Les immigrés chinois ont investi notre pays ces cinq dernières années et ce, en qualité de travailleurs qualifiés.
Face à cet état de fait, les Algériens ne cessent de manifester leur hostilité envers cette main-d’œuvre venu spécialement travailler sur les grands chantiers et combler ainsi un manque criant en matière de main-d’œuvre compétente et surtout respecter les délais de réalisation par un travail ponctuel en un laps de temps assez court et ce en assimilant qualité et ponctualité. Lors de notre descente dans les rues d’Alger nous avons tenté de connaître l’opinion des Algériens face à la vague de Chinois qui envahissent nos rues ainsi que les opinions des Chinois eux-mêmes pour être au fait de leurs conditions de séjour sur le territoire national.
Entre admiration, hostilité, racisme et xénophobie les Algériens se prononcent.
Nous nous sommes d’abord rendus dans les quartiers avoisinant les chantiers où ils travaillent afin de tenter de cerner les réactions des gens, après avoir dévoilé notre identité, plusieurs personnes ont voulu nous livrer leurs opinions, Mehdi un chômeur de 27 ans nous dira » ils nous prennent tout le travail qui nous était destiné. Quand ils ont inauguré ce chantier on attendait avec impatience que le patron affiche une liste pour un recrutement, en vain, après s’être rapproché des lieux, les responsables nous ont fait savoir qu’ils ne recrutaient pas des Algériens sans plus de détails, après quoi on a vu des groupes de chinois débarquer sur les lieux et en plus ils mangent devant nous en plein ramadhan ajoutant à cela le bruit qu’ils provoquent la nuit lorsqu’ils se soulent. Moi personnellement je ne les aime pas trop « .
Le témoignage de ce jeune n’est qu’un échantillon parmi une vague de contestataires qui, en plus, les provoquent quotidiennement en leur lançant des » chnaoua » ou « les mangeurs de chats « . Ces appellations nous renseigne bien sur la réalité et l’envers du décor qu’offrent les visages radieux de ces Chinois.
Un autre nous parle du non respect des traditions religieuses du pays en ajoutant plus loin » comment peut-on faire appel à une main-d’œuvre étrangère alors que l’Algérie souffre de 32 % de taux de chômage c’est aberrant et en plus les Chinois sont payés le triple que les Algériens ainsi ils perçoivent 42 000DA alors que les ouvriers algériens perçoivent 18 000DA « Les Chinois commencent à susciter un vrai débat au sein de la société algérienne et surtout font face à des insultes et parfois même des agressions physiques.
Pathétique réalité pour une Algérie déjà coupée du monde et isolée du marché mondial où la xénophobie a pris le dessus sur le soi-disant légendaire accueil des Algériens, une tradition bien sûr erronée vu le nombre d’étrangers déjà peu nombreux, qui se sont vu soit agressés ou bien délestés de leurs objets de valeur ainsi que des obscénités lancées à leur égard. ( Fin de citation ).
Ce n’est pas la première fois que j’évoque ce sujet sur ce blog.
Il suffit de faire une recherche sur la page d’accueil sur le terme « racisme » pour avoir les coordonnées de mes billets traitant de ce sujet. Pour l’heure, je me contenterai de citer celles-ci: https://berdepas.wordpress.com/2013/11/26/le-racisme-est-un-phenomene-universel/
ou mieux encore : https://berdepas.wordpress.com/2014/01/20/anti-racisme-loverdose/
Pour revenir au sujet initial de ce billet, et à l’émission consacrée à Juppé, mon point de vue est qu’il faudrait cesser de donner la parole, sur nos chaînes télévisées, à des énergumènes excités venus pour pointer leur doigt accusateur sur les citoyens de ce pays, sans leur opposer des gens capables de leur répondre et leur servir autre chose que des arguments « compassionnels » enrobés de notre « mea culpa »…
Au cours de l’émission évoquée ci-dessus, on aurait aimé que Juppé réponde avec un peu plus d’énergie à cette beurette, et ne se contente pas de déplorer le triste sort de nos banlieues et les problèmes de racisme qui y sévissent, sans en évoquer les causes profondes….
La « compassion », c’est bien, mais le souci de la « Vérité », c’est beaucoup mieux….
Or la « Langue de Bois » est toujours en usage dans notre classe politique. Quand à nos « médias », ils sont d’une discrétion proche de l’omerta sur toutes les informations susceptibles de nuire à l’image des Musulmans de France….
Autrefois « il ne fallait pas désespérer Billancourt », aujourd’hui, il vaut mieux ne pas faire de peine aux « Banlieues »….
PS: Je viens à peine de terminer la rédaction de ce billet, lorsque je tombe, sur Algérie-Focus, sur un sujet qui fait partie du « contentieux »qui oppose, dans les banlieues, les « nouveaux arrivants », si souvent discriminés, et les « souchiens ». A lire pour comprendre un des aspects du fossé qui sépare les uns des autres.
http://www.algerie-focus.com/blog/2014/10/video-algerie-les-cites-transformes-en-abattoirs-a-ciel-ouvert/
Les images de la video sont difficilement supportables, et choquantes pour notre sensibilité d’occidentaux.C’est pourquoi elles ont été « censurées », à juste titre par WordPress. Et pourtant, elles appartiennent à la banalité des usages dans ces pays où l’on pratique « l’égorgement » rituel, et pas seulement dans les grandes occsaions.;…. A lire, pour comprendre et mesurer réellement ce qui nous sépare, les commentaires des lecteurs de cet article…..
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