Nous avions l’habitude d’entendre parler de l’Afrique du Sud comme d’une « nation arc-en-ciel », véritable « melting-pot » culturel, un pays où par la grâce d’un personnage de légende, – le Président Mandela – les noirs, dans un élan de générosité magnanime, avaient tiré un trait sur les années d’apartheid, et garantissaient aux blancs, le droit de vivre en paix dans un pays qu’ils ont largement contribué à développer, au point d’en faire l’un des pays les plus riches (ou les moins pauvres ???) d’Afrique.
Le « Mondial » organisé par l’Afrique du Sud devait donner au monde, l’occasion de découvrir ce pays, et de constater les progrès réalisés dans tous les domaines depuis qu’il a été mis fin à l’apatheid et que les noirs ont, enfin, pris leur destin en main, en même temps que celui de la nation Sud Africaine.
Ainsi, donc, la « bien-pensance » pouvait s’en donner à coeur-joie.
Mais depuis le début de ce championnat du monde, et passés les moments euphoriques des fêtes d’inauguration, les reportages se multiplient, et les témoignages affluent de la part de ceux qui, s’étant rendu sur place pour participer aux festivités, nous font partager un constat qui n’a rien à voir avec la légende que la « pensée unique » voulait nous faire avaler.
Peu à peu, et au fil des reportages et des articles de la presse, et notamment de la presse étrangère, nous sommes amenés à découvrir la sinistre réalité de ce pays, qui ne diffère pas tellement de celle de beaucoup de pays africains, depuis que ces derniers ont accédé à leur indépendance.
Nous découvrons ainsi que le quart de la population masculine reconnaît « pratiquer » très tôt et massivement le viol (BBC News), et que pour reprendre la formule imagée d’un journaliste du » Mail and Guardian« , une femme avant d’atteindre la trentaine, » a plus de chances, d’être violée que d’apprendre à lire ».
Nous découvrons que plus d’un million de blancs ont déja quitté le pays, et que ceux qui ont tenté d’y rester vivent dans l’insécurité la plus totale, et dans la peur d’être victimes d’agressions partout, à tout moment, d’être cambriolés de jour comme de nuit avec le risque, pour les femmes, en prime, d’être violées et, pire encore assassinées. Les barreaux aux portes et aux fenêtres ne suffisent plus et les Sociétés de Gardiennage font fortune. Il est plus facile, dans ce pays qui compte 40% de chômeurs, de trouver une place comme vigile que comme représentant de commerce ou comme employé d’usine.
Les Administrations, dans lesquelles la « discrimination positive » au profit des noirs est devenue la règle sont en état de déliquescence, et seule la Police, encore encadrée partiellement par des blancs, fonctionne tant bien que mal, débordée et impuissante devant une criminalité qui explose.
En d’autres termes, si l’apartheid a disparu, il est remplacé, en sens inverse par d’autres formes de discriminations qui font des blancs qui ont cru pouvoir « jouer le jeu », des citoyens de seconde zone.
L’ANC, d’inspiration communiste, ( hé oui, ça existe encore !!!), est devenu un parti omnipotent et corrompu. Mandela, arrivé trop vieux et fatigué au pouvoir,- et dont les bonnes intentions ne peuvent pas être mises en doute -, n’a pu empêcher que la corruption atteigne même son entourage le plus proche.
Bref, la « Légende » s’effrite, et les réalités visibles ne peuvent plus être occultées.
Reste, pour l’équipe de foot Sud Africaine, à écrire une autre légende.
Mais il suffit de jetter un regard sur la composition de cette « sélection » pour constater que, contrairement aux équipes « black, blanc, beur » européennes, cette « légende » ne sera pas « arc–en-ciel »……
Le journal « Le Monde », que vous aimez tant, dès le 11 juin ( édition datée du 12) consacrait une page à un reportage peu élogieux sur ce Pays.
J’en ai aussitôt parlé moi même….en déplorant le peu d’écho donné aux infos du « Monde »….
http://lamauragne.blog.lemonde.fr/2010/06/13/de-grands-titres-de-presse-qui-nont-fait-aucunramdam-buzz/
jf.
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