Le « socialisme » cherche sa route en Europe….


Face à « la crise », les Socialistes européens divergent.

Les Travaillistes anglais rendent leur tablier. Les électeurs anglais leur préfèrent la coalition entre une carpe et un lapin…. 

Alors que partout, l’Europe se serre la ceinture, la première secrétaire du Parti Socialiste français veut manier l’arme budgétaire pour faire repartir l’économie.

« Elle conseille d’accorder une prime de «200 euros aux 16 millions de ménages en remboursement de TVA qui relancerait la consommation». Elle propose aussi de remettre au goût du jour l’une des mesures phares du gouvernement de Lionel Jospin, «un grand programme d’emplois jeunes nouvelle formule pour donner une chance à ces jeunes d’avoir un travail, d’avoir un salaire et donc de pouvoir consommer».

Pendant ce temps en Espagne,le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero a annoncé devant les parlementaires plusieurs mesures radicales dont une baisse des salaires des fonctionnaires et des membres du gouvernement de respectivement 5% et 15%. Objectif : ramener le déficit à 3% du PIB en 2013.

 «Indigne d’un gouvernement qui se dit socialiste». Sur la chaîne nationale TVE, Cayo Lara, chef de file du parti Izquierda Unida (Gauche Unie), enrage. Comme lui, plusieurs parlementaires espagnols ont dénoncé le nouveau programme d’austérité présenté par le chef du gouvernement socialiste José Luis Rodriguez Zapatero ce mercredi.
 
Au menu de cette nouvelle cure : une baisse de 5% en moyenne des salaires des fonctionnaires à partir de juin 2010 et un gel en 2011. Le premier ministre a assuré que cette coupe serait proportionnelle aux revenus: les hauts salaires de la fonction publique seront plus lourdement affectés. Les membres du gouvernement eux-mêmes vont baisser leur salaire de 15%. Sur ce volet, la presse espagnole ne manque pas de rappeler qu’en septembre dernier, le gouvernement Zapatero s’était engagé auprès des syndicats à revaloriser les salaires des fonctionnaires de 0,3% en 2010.

Mémé Aubry, forte de ses certitudes, semble, une fois de plus se tromper de route et être en retard d’un chapitre dans la lecture de la situation économique de son pays….

 

D’instinct, elle sent que parler de « rigueur » quand on a envie d’être celle qui, demain, rasera gratis, c’est suicidaire !!!

Quand à s’attaquer aux traitements des salariés de la fonction publique, qui constituent le « fonds de commerce » traditionnel de son Parti, c’est sauter dans le vide sans parachute.

Et pourtant, le vide ….. n’est-ce pas l’élément dans lequel le Parti Socialiste français a l’habitude de se mouvoir ????

« Stigmatisation »: le paradoxe du niqab.


L’Assemblée Nationale vient de voter la résolution condamnant le port du niqab ou de la burqa, jugé incompatible avec les « valeurs de la République ».

Les Socialistes, après bien des hésitations, se sont associés à ce vote montrant ainsi que leur attachement aux « valeurs de la République » prime sur les considérations partisanes, mais restent réservés (comme je le suis moi-même ) sur l’opportunité de légiférer sur le port du voile dans les lieux publics.

Une partie des Communistes et les Verts n’ont pas voté cette résolution, sous le prétexte qu’elle serait interprétée comme un acte de « stigmatisation » à l’égard des musulmans de France.

Qui peut encore prendre au sérieux ces arguties dont la cohérence ne résiste pas à l’analyse rationnelle ???

En effet, le reproche de « stigmatisation » devenu une sorte de « tarte à la crème », en Europe, dès que l’on s’avise d’émettre la moindre opinion « non conforme » à propos des musulmans, est totalement farfelu dans le cas qui nous préoccupe ici.

S’agit-il de stigmatisation à l’égard des femmes qui, volontairement ou non, portent cet accoutrement sinistre ???

 Mais ce sont elles qui choisissent de se singulariser et de s’offrir ainsi à la stigmatisation de leur entourage !!!

 Un peu comme ces « jeunes » qui choisissent, pour s’habiller, un style qui leur est propre et qui les distingue immédiatement des autres « jeunes » ( pantallons en bas des fesses, et tombant en accordéon sur les baskets, haut de survêtement avec cagoule masquant une partie du visage, ou casquette à l’envers et si possible de travers sur le crâne rasé).

S’agit-il de stigmatisation à l’égard de l’Islam et des Musulmans ???

 Mais ces derniers ne cessent, par la voix de leurs porte-paroles, de nous affirmer que rien, dans le Coran, ne justifie le port de ce type de déguisement et que le port de ce voile intégral n’est pas un symbole religieux. Les « Musulmans modérés » ne cessent de nous affirmer qu’ils désapprouvent les port du « voile intégral ».

 On ne voit donc pas pourquoi ils se sentiraient visés par le rejet du niqab et de la burqa.

Les Français de bon sens ont compris depuis longtemps que le port du « voile intégral » est une provocation à l’égard de la République, et que les femmes qui le portent ont choisi ce mode d’accoutrement pour se distinguer des autres femmes, qu’elles considèrent, avec mépris, comme«  impures »contrairement à elles qui sous leur voile « pudique » cacheraient une pureté angélique….

Comment s’étonner que les femmes qui tout en s’habillant comme elles le souhaitent, ont exclu de leurs habitudes vestimentaires le port de ce signe distinctif , se considèrent comme « stigmatisées », voire même insultées (en silence ) par celles qui revendiquent une pureté qui dans de nombreux cas, resterait, sans doute,  à démontrer ????

Qui montre « l’autre » du doigt, dans cette affaire ??? Et de quel côté se trouve donc la « stigmatisation » ???? 

Ceux qui, par un tour de « passe-passe » intellectuel, se prêtent à l’utilisation abusive de ce paradoxe, sont, en fait, les complices des fondamentalistes, qui saisissent toutes les opportunités pour polluer la vie politique nationale, en soulevant des problèmes qui sont totalement étrangers à notre culture et à nos moeurs, et qui suscitent des débats qui divisent les Français, dans l’intention de profiter de ces divisions, et des espaces d’interprétation qui subsistent dans notre législation, pour avancer, un à un, leurs pions sur l’échiquier de la société française.

Humour pour les Nuls…..


Rencontré, aujourd’hui, par hasard, sur le net, un florilège de citations de « l’humoriste » Jamel Debbouze, dont voici quelques perles que j’ai extraites:

Citations:

« On a demandé à nos arrière-grands-parents de défendre la France, à nos grands-parents de la reconstruire, à nos parents de la nettoyer, et nous on va essayer de la…raconter. »

« On est nés ici, on est des iciciens. »

« Au bal on doit danser même si on n’est pas masqué. »

« Je suis devenu acteur car c’est moins dangereux que de vendre de la drogue. »

« La misère n’a pas de frontière. La misère, elle est in-ter-na-tio-nale. »

« En banlieue, soit tu as la force, soit tu as la tchatche. »

« Monsieur et madame Karembeu ont un fils. Comment s’appelle-t-il? Six Fois Sept, parce ce que Six Fois Sept Karembeu »

Qu’en penserait Alphonse Allais ???? à qui nous devons cette « pensée » que Jamel a désormais les moyens de méditer: « C’est fou comme l’argent aide à supporter la pauvreté! ». J’ajouterai « et à supporter la médiocrité ».

 Alphonse Allais, c’était un nain, à côté de Debbouze !!!

Jamel, lui, « fait » dans l’insolence insolite.

Au tennis, on dirait de lui « qu’il joue petit-bras »……et que ses meilleurs coups passent sous le filet.

Sa dernière blague:

« La semaine dernière, lors de la première journée du festival de cinéma de Fleury-Mérogis, le comédien s’est fait remarquer en tenant des propos surprenants sur l’islam en France. Réagissant au débat sur l’identité nationale, qu’il juge scandaleux, le voici qui lance que l’islam est en Europe depuis 3000 ans (!!!), et que la burqa ne constitue donc pas une nouveauté dans le paysage européen. »

Il peut affirmer n’importe quoi !!! Amusez-vous à affirmer que Mohamed n’est pas le Prophète de l’Islam et que 3000ans avant lui, le Coran était déja un succès de librairie en Europe…..Votre propos sera interprété comme une insulte à l’égard des « Croyants ». 

 Mais les Nuls apprécient, car l’humour est de leur côté.

Car « les Nuls » ont un vrai pouvoir: ils exercent une forte influence sur l’opinion et ils peuvent, avec l’enthousiasme dont seuls les nuls sont capables, faire d’un comique de banlieue, un humoriste » people ».

 Il suffit de constater le succès de la collection d’ouvrages conçue spécialement pour les nuls, pour mesurer leur appétit pour l’inattendu.

Après « l’Histoire pour les Nuls », après la « Géographie pour les Nuls », après « les Mathématiques pour les Nuls », après « Windows pour les Nuls », Debbouze nous prépare « l’Humour pour les Nuls »…..

Et il aura du succès !!! C’est garanti. Malgré tous ceux qui lui trouvent « une gueule pas très cathodique »….

😉 😉 😉

Boycot, cot, cot, cot….


L’exécutif italien boycotte Cannes

AFP
08/05/2010 | Mise à jour : 16:09

« Le ministre italien de la Culture a décidé de ne pas se rendre au festival de cinéma de Cannes, en raison de la sélection de « Draquila », « film propagande » selon lui, sur la gestion par le gouvernement Berlusconi du tremblement de terre de L’Aquila. »
 
Le Ministre français de la Culture s’honorerait en boycottant le même Festival pour protester contre la projection du film « Hors-la-Loi » de l’Algérien Rachid Bouchared, un vrai brûlot de propagande anti-française, une entreprise de falsification de l’Histoire, dans la ligne des méthodes propagandistes des Gouvernements algériens successifs depuis l’Indépendance algérienne, et des « historiens français de pacotille », souvent dénoncés sur ce blog, qui, depuis un demi-siècle, peuvent disserter à loisir, sur les méthodes de l’Armée française pendant la guerre d’Algérie, sans jamais évoquer les égorgements, les castrations, les mutilations sauvages de toutes sortes, les attentats meurtriers visant en priorité des innocents et destinés donner un vrai sens au qualificatif de « terroristes ».
 
                             Rachid BOUCHARED, à qui il ne manque que le couteau entre les dents….
 
Le Ministre français de la Défense s’honorerait, lui, en publiant la liste des « erreurs » grossières que comporte ce film, de même que celle des déformations multiples de la vérité historique relevées par les Services Historiques de l’Armée française.
Le point.fr a pu se procurer le rapport du général de division Gilles Robert, chef du service historique de la Défense, en date du 9 septembre. Selon ce texte, le film comporterait des « erreurs » et des anachronismes » (…) si nombreux et si grossiers qu’ils peuvent être relevés par tout historien, ayant un tant soit peu étudié la guerre d’Algérie ». Le général note encore que « les nombreuses invraisemblances présentes dans le scénario montrent que la rédaction de ce dernier n’a pas été précédée par une étude historique sérieuse. Cette approximation historique rend ce film de fiction peu crédible. »

Toujours selon « lepoint.fr », sous la plume d’Emmanuel Beretta:
 
« En annexe, le service historique de la Défense liste les erreurs dans le détail. Dans un premier point, il note que « le réalisateur veut faire croire au spectateur que le 8 mai 1945 à Sétif, des musulmans ont été massacrés aveuglément par des Européens ; or, ce jour-là, c’est le contraire qui s’est produit.(…) Si l’auteur souhaite évoquer le massacre de musulmans par des Européens à Sétif, il devrait situer sa scène au minimum le 9 mai, car c’est en réaction au massacre d’Européens du 8, que les Européens ont agi contre des musulmans ». C’est bien entendu l’essentiel de la controverse. »
 
Mais comment s’étonner de toutes ces approximations et ces contre-vérités, de la part d’un Algérien imbibé de pulsions de revanche et de haine, quand on sait que nombre de soi-disant « historiens » français imbibés, eux , d’idéologie marxisante ou trotskyste, ont depuis longtemps, tordu le cou à la vérité historique en portant sur cette page douloureuse de notre Histoire, un regard de borgne inspiré par une mémoire d’hémiplégiques….. 
Toujours selon « lepoint.fr »:
 « Parmi les anachronismes, les historiens militaires relèvent qu’à la page 10 du scénario, Rachid Bouchareb fait crier à des musulmans, au lendemain des massacres de Sétif : « Vive le FLN ! » Le hic : le FLN n’est créé qu’en 1954. En 1945, c’est le Parti du peuple algérien (PPA) de Messali Hadj qui soutient la contestation face au pouvoir colonial… Page 20, autre erreur selon l’armée : Rachid Bouchareb confond deux partis, le MNA et l’UDMA, le premier prônant la lutte armée et non l’accès au pouvoir par les votes. De même que de Gaulle apparaît dans une scène située en 1954 alors qu’il ne revient au pouvoir qu’en 1958… »
 Comment s’étonner que ce Bouchareb confonde le MNA et l’UDMA ??? Il ne connaît probablement lui même, l’Histoire de son pays, qu’à travers la manière dont elle est racontée dans les manuels scolaires algériens, truffés de mensonges, de non-dits, de témoignages à sens unique dont on été nourris des générations de jeunes algériens qui viendront ensuite frapper aux portes du pays qui les a tant martyrisés, pour s’y faire soigner, ou plus souvent encore, pour essayer d’y trouver une raison de vivre ….

Mots qui fâchent…( suite ).


Dans un précédent billet, j’avais dressé une première liste de « mots qui fâchent » les Français.

Cf: https://berdepas.wordpress.com/2008/07/08/mots-qui-fachent/

Dans la litanie des mots devenus imprononçables dans le galimatias des politiciens, le mot « RIGUEUR » arrive désormais en bonne place. On se souvient de l’époque de Raymond Barre, auquel ce concept a été si souvent reproché , qui lui a coûté d’innombrables déboires en politique.

Il suffit de se référer aux réactions suscitées par les quelques phrases de François Fillon à propos des mesures envisagées afin de réduire la progression des déficits budgétaires et de ralentir celle de l’endettement pour s’en rendre compte.

Cf « Le Point.fr ». Publié le 07/05/2010 à 08:30 – Modifié le 07/05/2010 à 11:00  :« Le Parti socialiste dénonce le « plan de rigueur » de Fillon. »

Comme si on pouvait douter, aujourd’hui encore, de la nécessité d’imposer à la nation, avant qu’il ne soit trop tard, une sévère cure d’amaigrissement des dépenses budgétaires !!!!

Mais ce dont ce pays a le plus besoin, c’est avant tout de s’imposer une cure de vérité

Car depuis trop longtemps, le peuple français s’est accoutumé , comme on s’habitue à une drogue, à accepter de vivre dans le mensonge.

Le « mensonge », ou son substitut le « non-dit » font partie des pratiques devenues, hélas, d’une banalité navrante depuis toujours dans la vie politique française, habituée à la « langue de bois »,  depuis l’époque où on  prenait encore au sérieux les communistes, auteurs de cette géniale invention sémantique. 

La crise financière que traverse l’ensemble de la planète, est en train de se transformer en une crise économique, doublée en Europe, d’une crise politique et peut -être même d’une crise morale comme les démocraties européennes n’en ont pas traversé depuis longtemps.

Sous la pression des « marchés » si souvent vilipendés par ceux qui aimeraient bien revenir à des pratiques qui, dans le passé, ont ruiné bien des économies, le voile se soulève et laisse apparaître les faiblesses, et les lacunes de l’appareil institutionnel européen, incapable de produire des décisions de nature à recréer un climat de confiance dans la pérennité du  système monétaire sur lequel s’est construite la prospérité de l’Europe.

Car, focaliser la responsabilité de cette crise sur les « mensonges » des dirigeants grecs est en soi, déjà, une supercherie.

Tout d’abord il serait opportun de soulever la question de savoir quels ont été les bénéficiaires de la politique de laxisme budgétaire des Gouvernements grecs successifs.
Les Gouvernements de Droite,qui étaient aux affaires avant l’arrivée de Papandréou au pouvoir, portent une lourde responsabilité, sans aucun doute. Mais n’ont-ils pas cédé à la pression permanente d’une opposition de Gauche virulente depuis toujours dans ce pays qui vit sous la menace des extrêmes séduites par l’anarchisme ??? N’ont-ils pas payé trop cher le prix d’une paix sociale sans cesse menacée ??? Et a-t-on entendu la voix des Partis d’opposition, dénonçant une politique d’assistanat et de prébendes insensée ????

Ce n’est pas un hasard, non plus, si le FMI et les prêteurs européens ont imposé des mesures de redressement qui visent en premier lieu, les fonctionnaires, qui étaient jusqu’ici les « privilégiés » du système dans lequel la « démocratie » dont les Grecs sont les inventeurs s’est dévoyée, et dans lequel un clientèlisme effronté nécessite que l’on mette un prix toujours plus fort pour acheter des voix….

Au surplus, comment expliquer que les autorités européennes aient fermé les yeux sur des pratiques qu’apparemment personne n’ignorait ????

Enfin , l’accusation de spéculation adressée aux » marchés », si elle n’est pas totalement infondée, doit tout de même être nuancée.

Car ce que commodément on nomme les « marchés », ce sont tout simplement les créanciers des Etats qui se sont endettés au-delà des limites raisonnables, qui s’inquiètent de la solvabilité de ceux à qui ils ont confié leur argent, l’argent des épargnants que les Banques ont ainsi utilisé, celui des retraités que les fonds de pension ont investi en considérant que la signature d’un Etat est un gage de sécurité des placements.

Quand aux Agences de Notation que l’on essaie de rendre coupables de ce début de catastrophe financière pour les Etats, après leur avoir reproché de n’avoir pas dénoncé les turpitudes des banques américaines à l’origine de la crise qui a fait basculer la place de New York et derrière elle, toutes les places financières, on ne peut tout de même pas leur reprocher de tirer, cette fois, la sonnette d’alarme, et de placer les Gouvernements au pied du mur, en les obligeant à prendre, enfin, leurs responsabilités.

En résumé, il est clair que la liste des mots qui fâchent va s’allonger. Le mot « vérité » et son contraire le « mensonge » y font une entrée fracassante.

Présumons qu’avant peu, un autre mot fera son entrée au palmarès des « mots qui fâchent »: celui de » morale », en politique, un mot qui est tombé depuis trop longtemps en désuétude…..

La »Tragédie Grecque »….


«Le mauvais exemple est contagieux.»
[ Sophocle ] – Electre

 

L’exemple de la Grèce, confrontée à des réalités qu’elle refusait de regarder en face, jusqu’ici, devrait faire réfléchir tout ceux qui, en Europe sont habitués à vivre dans le mensonge et détestent ceux qui appellent « un chat, un chat »…..

Car, outre les mensonges répétés de ses dirigeants, plus préoccupés de masquer la réalité de la situation financière du pays que d’y remédier, de quoi la Grèce souffre-t-elle ???

Les recettes de l’Etat ne couvrent pas ses dépenses, et son déficit budgétaire cumulé atteint des niveaux insupportables. Soit.

Le faiblesse des recettes provient de l’inefficacité d’un système fiscal qui exonère totalement les « bas revenus », c’est à dire la majeure partie de la population, qui compense ses « bas revenus » par des activités « au noir » qui échappent à l’impôt, lequel repose essentiellement sur les « classes moyennes » qui pour maintenir un niveau de vie décent sont condamnées à déployer des prodiges d’imagination pour frauder et se dégager de la pression fiscale. En outre, la plupart des « grosses fortune »s vivent en dehors du pays. Les richesses « visibles » mais difficilement saisissables sont celles du clergé orthodoxe, qui possède un patrimoine immobilier et de terrains considérables….

L’excès de dépenses publiques provient, en premier lieu, d’une fonction publique pléthorique : le rêve de tout jeune grec est d’obtenir un emploi « protégé », même s’il est mal payé, quitte à arrondir ses fins de mois en exerçant une autre activité.

Ce n’est donc pas un hasard si les « fonctionnaires » sont en première ligne parmi les « victimes » annoncées des mesures de redressement rendues incontournables par la gravité de la situation du pays.

Dans « le Monde », un article traitant de ce sujet révélait qu’en Grèce, « impopulaires, les fonctionnaires sont une cible facile : les travailleurs du secteur privé, souvent moins protégés, ne sont pas forcément choqués de voir ces armées de « ronds de cuir » mis sur le grill. Ne dit-on pas qu’au Parlement – où siègent 300 députés – les employés seraient 1 500 ? Et qu’ils ont bénéficié, jusqu’alors, d’un quinzième et d’un seizième mois ? Curieusement, seuls les salaires des fonctionnaires sont censés diminuer. La réduction du nombre, pléthorique, des agents de la fonction publique, n’est pas (encore) officiellement au menu. Certains analystes pensent que cela pourrait venir à l’automne. »

 Hier matin, France-Inter diffusait un reportage d’une de ses envoyées spéciales à Athènes qui interrogeait une jeune femme employée de la fonction publique qui déclarait sans ambages: « dans le secteur où je travaille, nous sommes trop nombreux. Sur les dix personnes qui émargent seules cinq travaillent réellement et suffiraient pour assurer le service. Les autres viennent travailler par intermittence, car en fait, nous n’avons pas assez de places dans le bureau pour nous asseoir tous, et encore moins pour classer tous nos dossiers…Il vaudrait mieux que nous soyons moins nombreux et que nous soyons mieux payés. »

Cela devrait évoquer des similitudes, dans certains pays…. 

Chaque famille possède dans ses relations un homme politique qui l’aidera à « placer » un de ses protégés dans une administration. Le « clientèlisme » est le moteur principal de la vie politique en Grèce.

Ajoutez à cela le poids de « l’assistanat » très lourd dans ce pays où le fait de disposer d’un revenu sous forme d’aide ou d’allocation est banalisé.

Les entreprises sont habituées à jongler avec les solutions permettant d’échapper au fisc. Tout se paie en espèces, y compris la chambre d’hôtel où vous venez de passer une nuit. L’hébergement de touristes chez l’habitant permet également à de nombreux grecs d’arrondir leurs revenus en toute exonération d’impôt.

En second lieu, ce qui « plombe » la Grèce sur le plan de l’équilibre de ses finances publiques, ce sont ses dépenses militaires d’un volume injustifié. Le Grecs la justifient par la menace d’un conflit avec la Turquie,- memebre, comme elle de l’OTAN -, tant que « l’affaire chypriote » ne sera pas réglée et d’une soi-disant menace bulgare, qui semble surréaliste dans le contexte européen actuel.

L’irresponsabilité, sur le plan politique, est partagée entre la Droite et la Gauche. Le pays placé sous « coupe réglée »par deux familles qui règnent politiquement depuis la chute des « colonels », les Caramanlis à droite et les Papandréou à Gauche, est anesthésié et a perdu tout espoir de voir les choses évoluer en profondeur. L’adhésion de la Grèce à l’Europe n’a rien changé à l’immobilisme de ses structures, si ce n’est qu’elle a permis pendant un temps d’entretenir l’illusion d’une prospérité temporaire et artificielle, grâce aux subventions européennes destinées théoriquement à financer la modernisation du pays.

Tout ceci explique la fureur du peuple grec, qui semble découvrir l’étendue du désastre auquel ce pays est confronté.

Mais, si les politiciens leur ont menti sur la situation réelle de ce sympathique petit pays, comme ils ont menti aux institutions européennes, ceux qui se sont contentés  d’avaler les couleuvres, sont coupables d’aveuglement, car la faillite prochaine du pays, sans doute accélérée par « la crise », était prévisible.

Le peuple ne pouvait pas ignorer que le pays vivait « au-dessus de ses moyens ». Et si ses dirigeants sont coupables, ceux qui les ont élus ne le sont pas moins.

La Grèce va devoir se soumettre à des réformes douloureuses, celles qu’elle a voulu éviter pendant trop longtemps,et toutes les grèves, toutes les rebellions, tous les attentats ne feront qu’agraver son cas et abaisser sa note de solvabilité et de crédibilité auprès des Agences de notation….

L’idée à la mode en Europe, serait de supprimer les Agences de notation qui font la pluie et le beau temps sur les marchés.

Un peu comme ceux qui trouvent l’hiver trop long et trop rigoureux espèrent des jours meilleurs, en …cassant le thermomètre !!! 

 … » le ressentiment ne sert de rien dans le malheur« .
Oedipe à Colone
Citations de Sophocle

People et populisme….


La comédienne Michèle Laroque, qui est aussi la compagne du ministre du Budget François Baroin, a décidé de payer ses impôts en France alors qu’elle était domiciliée fiscalement aux Etats-Unis depuis 2005, selon le Canard Enchaîné qui a recueilli les confidences de l’actrice.

Cette information a permis ce matin, à de nombreux journaleux de gloser sur « ces gens qui quittent la France pour ne plus remplir leurs obligations de contribuables », et pour échapper à l’effort de « solidarité nationale ».

Dans le cas de Michèle Laroque, il n’y a rien à dire si ce n’est que son expatriation fiscale n’a rien d’illégal, depuis que la libre circulation des personnes et des capitaux est devenue un dogme pour les « universalistes ».

Mais que dire de ceux qui rentrent en France, souvent illégalement, pour échapper aux lois de leur pays d’origine, et pour vivre au crochet de la « solidarité nationale »en échappant à tout devoir de contribution ????

DSK


Dans un entretien accordé au Journal « le Monde », Dominique Strauss Kahn, devenu à la faveur de la crise, une star de la Finance internationale,-en attendant de devenir, en France, l’idole des partisans de l’alternance -,  met en avant,

( je cite ):

 » le rôle joué par son institution pour parvenir à cet accord et vaincre les résistances. « J’ai convaincu les Européens qu’il fallait cet effort massif pour éviter à la Grèce d’avoir recours au marché pendant dix-huit mois, assure-t-il. La situation s’est débloquée quand j’ai persuadé les différents groupes parlementaires allemands, mercredi 28 avril, que ce n’était pas seulement la stabilité de la zone euro qui était menacée, mais son existence même et aussi les comptes de l’Allemagne. »

Le patron du FMI tient aussi à saluer l’attitude d’Athènes. « Je suis admiratif de l’extrême rigueur choisie par le gouvernement Papandréou qui a préféré de durs sacrifices immédiats pour sortir au plus vite son pays de la crise. » Y avait-il une alternative ? Non, affirme M. Strauss-Kahn. « Il n’y avait pas d’autre moyen que de baisser drastiquement les coûts, puisque le défaut de compétitivité grecque est d’environ 25 %, ce qui est énorme. C’était ça ou les salaires des fonctionnaires et les retraités n’étaient plus payés le mois prochain. »

Au moment où l’on s’interroge sur les conséquences possibles, pour la France ,d’un « effet domino », les « marchés » sanctionnant le déficit budgétaire historique de ce pays, peu de gens s’inquiètent du traitement qui serait administré aux Français, pour redresser la barre, sous la pression d’un FMI dont on connaît depuis toujours les recettes à base de « remèdes de cheval », et le prix à payer pour revenir à des normes d’orthodoxie financières qu’ils avaient oubliées….

S’il est vrai que DSK, (dont personne n’a jamais mis en doute les compétences, et qui a acquis dans ses nouvelles fonctions un charisme incontestable), est devenu un redoutable compétiteur , au cas où il ferait acte de candidature aux élections présidentielles françaises de 2012, la gauche devrait s’interroger sérieusement sur la politique de rigueur dont elle devrait assumer la responsabilité ( tout comme les Socialistes grecs ), si dans la foulée de DSK, elle parvenait « aux affaires »….