Dans un entretien accordé au Journal « le Monde », Dominique Strauss Kahn, devenu à la faveur de la crise, une star de la Finance internationale,-en attendant de devenir, en France, l’idole des partisans de l’alternance -, met en avant,
( je cite ):
» le rôle joué par son institution pour parvenir à cet accord et vaincre les résistances. « J’ai convaincu les Européens qu’il fallait cet effort massif pour éviter à la Grèce d’avoir recours au marché pendant dix-huit mois, assure-t-il. La situation s’est débloquée quand j’ai persuadé les différents groupes parlementaires allemands, mercredi 28 avril, que ce n’était pas seulement la stabilité de la zone euro qui était menacée, mais son existence même et aussi les comptes de l’Allemagne. »
Le patron du FMI tient aussi à saluer l’attitude d’Athènes. « Je suis admiratif de l’extrême rigueur choisie par le gouvernement Papandréou qui a préféré de durs sacrifices immédiats pour sortir au plus vite son pays de la crise. » Y avait-il une alternative ? Non, affirme M. Strauss-Kahn. « Il n’y avait pas d’autre moyen que de baisser drastiquement les coûts, puisque le défaut de compétitivité grecque est d’environ 25 %, ce qui est énorme. C’était ça ou les salaires des fonctionnaires et les retraités n’étaient plus payés le mois prochain. »
Au moment où l’on s’interroge sur les conséquences possibles, pour la France ,d’un « effet domino », les « marchés » sanctionnant le déficit budgétaire historique de ce pays, peu de gens s’inquiètent du traitement qui serait administré aux Français, pour redresser la barre, sous la pression d’un FMI dont on connaît depuis toujours les recettes à base de « remèdes de cheval », et le prix à payer pour revenir à des normes d’orthodoxie financières qu’ils avaient oubliées….
S’il est vrai que DSK, (dont personne n’a jamais mis en doute les compétences, et qui a acquis dans ses nouvelles fonctions un charisme incontestable), est devenu un redoutable compétiteur , au cas où il ferait acte de candidature aux élections présidentielles françaises de 2012, la gauche devrait s’interroger sérieusement sur la politique de rigueur dont elle devrait assumer la responsabilité ( tout comme les Socialistes grecs ), si dans la foulée de DSK, elle parvenait « aux affaires »….