… Et part dans la mauvaise direction.
En effet, Mémé Aubry vient de frapper un grand coup : la « Société du Care », c’est sa dernière trouvaille !!! La Société du « Care-Monde » a un bel avenir en Europe….
La » Société du Care » c’est quoi ???? Selon la Première Secrétaire du Parti Socialiste, c’est une Société qui reste à inventer…
Ce serait une « Société » dans laquelle « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », avec tout le monde – pour paraphraser Jean Yanne, un authentique humoriste, lui, hélas disparu .
Une Société ou « Chacun » s’occupe de « l’Autre », lui prodigue aide et attention, une Société dans laquelle tout le monde est solidaire de tout le monde, c’est à dire de personne… Une Société bienveillante, compassionnelle, une Société dans laquelle ceux qui courent en tête pour essayer de rester dans la course , s’arrêtent pour attendre ceux qui n’ont plus assez de souffle pour suivre….Une Société dans laquelle « le care » sert de voiture balai qui ramasse les retardataires ce qui leur permet d’arriver avant ceux qui ont fait la course en tête.

Manifestement, Mémé Aubry n’est plus de son époque. Elle ne voit pas que dans l’impitoyable compétition internationale qui se déroule sous nos yeux, celle dans laquelle les européens n’ont plus aucune chance de gagner un Marathon, il n’a plus de place pour ceux qui, trainant la patte, veulent empêcher ceux qui ont encore du souffle, de courir pour rester dans la course ….
Son projet de Société provoque, à Droite comme à Gauche, une levée de boucliers (qui n’ont rien à voir avec le bouclier fiscal !!!), et surtout un immense scepticisme.
Selon « lemonde.fr » de ce soir:
« Cette « société du bien-être », du « soin » ou du « care » (« soin » en anglais) va devenir le socle de la réflexion de Martine Aubry. Le « care » est en fait une notion de philosophie anglo-saxonne (David Hume et Adam Smith notamment) qui se centre sur les interactions empathiques, sur le souci de l’autre. L’idée a été modernisée par le mouvement féministe américain des années 1960, devenant une forme de « moralité des femmes », une éthique particulière développée notamment par Carol Gilligan.
Cette figure du féminisme américain postulait une vision proprement féminine de l’éthique et des rapports sociaux, centrée autour de la notion de prendre soin des autres, qu’elle souhaitait enseigner à l’ensemble de la société et aux hommes. Ses travaux ont inspiré ceux de Joan Tronto, une autre universitaire américaine, qui a modernisé la notion dans Un monde vulnérable, pour une politique du care, paru en 1993. Martine Aubry s’inspire visiblement de cet ouvrage lorsqu’elle résume sa vision du « care » comme un « autre modèle de développement économique, social et durable, mais aussi un autre rapport des individus entre eux ». (Lire « Martine Aubry cherche à redynamiser la pensée sociale progressiste« .)
La première secrétaire du PS utilise cette grille de lecture, déjà employée par Anthony Giddens, l’un des stratèges de Tony Blair, dans une tribune consacrée aux retraites et publiée dans Le Monde du 14 avril. Elle y explique qu’il faut « aller vers une société du soin » : « aucune allocation ne remplace les chaînes de soins, les solidarités familiales et amicales, l’attention du voisinage, l’engagement de la société tout entière. A ce prix, la réhumanisation de notre société prendra tout son sens », estime Martine Aubry.
Cette vision n’est pas partagée par tout le monde. Le journaliste de RTL, Jean-Michel Aphatie, lui décerne ainsi un « prix de nunucherie », fustigeant avec violence un « galimatias de bons sentiments », un « record de banalités et de poncifs au cm² », et estimant que Martine Aubry « se noie dans ces considérations pseudo-philosophiques ». Ailleurs, on note la proximité des idées de la première secrétaire avec les notions « d’ordre juste » ou de « fraternité » agitées par Ségolène Royal depuis sa campagne de 2007. »
Marcherait-on sur la tête ???
Voici que, après les tombereaux de critiques que les Socialistes français ont adressés au Blairisme,- que les Britanniques ont fini par jeter aux orties-, Mémé Aubry faisant preuve d’une audace intellectuelle sidérante décide de s’inspirer d’une notion tirée du féminisme… et empruntée à Tony Blair.(lemonde.fr).
Déjà quelques voix s’élèvent au Parti Socialiste, qui compte tout de même quelques individualités qui marchent encore sur leurs pieds, pour contester ce programme ubuesque.
Manuel Valls qui n’est pas décidé à prendre le Care avec Martine, est le premier à lui adresser une volée de bois vert dans un article publié dans « le Monde », dans lequel il fustige cette démarche peu crédible et surtout totalement décalée par rapport au monde dans lequel nous sommes condamnés à vivre.
Selon lui, » loin des miroirs aux alouettes et avec une éthique de vérité, il faut restaurer auprès des Français l’idée d’une autorité politique, non pas répressive et contraignante, mais bien au contraire une autorité émancipatrice capable de donner à chacun, non pas des soins, mais les moyens de se bâtir, en parfaite autonomie et en responsabilité, un présent et un avenir. Cela passera notamment par l’école, par la formation, par la santé, mais aussi par la réforme nécessaire des retraites et des comptes publics. »
Au fond la vraie question à laquelle les candidats à la prochaine élection présidentielle devront répondre est la suivante:
Est-ce qu’à l’issue de la prochaine décennie, la France fera encore partie des nations développées, toujours en course dans la compétition internationale et capable de jouer encore un rôle en Europe, ou est-ce que la France aura résolument choisi de rejoindre le gros du peloton des Pays du Care-Monde ????
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