Où est passée Mirza ???


 

http://www.courrierinternational.com/article/2011/04/12/quand-la-burqa-criminalise-le-masque-de-zorro

L’écrivaine et journaliste britannique Viv Groskop, dans un article paru dans « The Guardian » et repris par courier international, tente de ridiculiser la décision d’interdire le port du voile intégral en France.

Mais, bien involontairement, sans doute, elle apporte dans son article, un élément de justification de cette décision, auquel le législateur n’avait probablement pas pensé !!!

Le voile comme instrument de la fraude ordinaire….:

Je cite:

“Il fut un temps où Shazia Mirza, une comique britannique d’origine pakistanaise et de confession musulmane, jouait un personnage portant un hidjab.

Elle ne le fait plus.

Mais elle a toujours une bonne réplique à propos du voile intégral. “Toutes mes cousines en France portent la burqa. C’est formidable. Ça leur permet de se partager la même carte d’abonnement pour le bus. »

Les cousines de Mirza devront désormais, prendre le bus à visage découvert…..ou marcher à pied !!!!

La « double peine », en quelque sorte….

Voile intégral.


 

La décision du Conseil Constitutionnel de déclarer conforme à la Constitution la loi sur l’interdiction du voile intégral est un soulagement pour beaucoup de Français.

En réalité la conformité à la Constitution de l’interdiction de cette pratique dégradante qui heurte et blesse profondément la conscience et les principes des républicains de tous bords était évidente.

De la même manière il ne faisait aucun doute que cette loi était parfaitement compatible avec la convention européenne des droits de l’Homme .

La déception sera pour quelques unes de nos « élites », pour quelques  juristes pinailleurs et pour les ardents défenseurs d’une Société qu’ils ont fantasmée, dans laquelle nos moeurs et nos traditions seraient dissoutes dans un communautarisme et un exotisme de pacotille.

Fort heureusement, il y a encore des Républicains debout pour défendre les valeurs de civilisation que nous ne sommes pas prêts à sacrifier sur l’autel du « métissage », de la « diversité » et autres balivernes….

Bas les voiles !!!


Le voile de Laurence Ferrari en Iran, symbole d’une démission républicaine ???

 Pour obtenir l’interview du président iranien, Laurence Ferrari s’est pliée aux règles du pays en portant le voile. Mais était-elle obligée de le faire? Et si oui, fallait-il alors quand même interviewer Ahmadinejad ????

 Philippe Bilger en doute, et exprime ses réserves sur son blog.

 Personnellement, en regardant cet interview sur TF1, j’ai été envahi par un sentiment de honte pour cette présentatrice.

Ceci dit, s’il est inévitable d’avoir à se plier aux règles des pays qui pratiquent un islam rigoriste et peu tolérant, nous ne devons avoir aucun scrupule à imposer aux musulmans pour qui le voile intégral est une règle, le repect de nos règles laïques et républicaines.

D’où qu’ils viennent, les musulmans doivent s’adapter à nos règles de vie. Point final.

 En conséquence, BAS LES VOILES !!!

« Stigmatisation »: le paradoxe du niqab.


L’Assemblée Nationale vient de voter la résolution condamnant le port du niqab ou de la burqa, jugé incompatible avec les « valeurs de la République ».

Les Socialistes, après bien des hésitations, se sont associés à ce vote montrant ainsi que leur attachement aux « valeurs de la République » prime sur les considérations partisanes, mais restent réservés (comme je le suis moi-même ) sur l’opportunité de légiférer sur le port du voile dans les lieux publics.

Une partie des Communistes et les Verts n’ont pas voté cette résolution, sous le prétexte qu’elle serait interprétée comme un acte de « stigmatisation » à l’égard des musulmans de France.

Qui peut encore prendre au sérieux ces arguties dont la cohérence ne résiste pas à l’analyse rationnelle ???

En effet, le reproche de « stigmatisation » devenu une sorte de « tarte à la crème », en Europe, dès que l’on s’avise d’émettre la moindre opinion « non conforme » à propos des musulmans, est totalement farfelu dans le cas qui nous préoccupe ici.

S’agit-il de stigmatisation à l’égard des femmes qui, volontairement ou non, portent cet accoutrement sinistre ???

 Mais ce sont elles qui choisissent de se singulariser et de s’offrir ainsi à la stigmatisation de leur entourage !!!

 Un peu comme ces « jeunes » qui choisissent, pour s’habiller, un style qui leur est propre et qui les distingue immédiatement des autres « jeunes » ( pantallons en bas des fesses, et tombant en accordéon sur les baskets, haut de survêtement avec cagoule masquant une partie du visage, ou casquette à l’envers et si possible de travers sur le crâne rasé).

S’agit-il de stigmatisation à l’égard de l’Islam et des Musulmans ???

 Mais ces derniers ne cessent, par la voix de leurs porte-paroles, de nous affirmer que rien, dans le Coran, ne justifie le port de ce type de déguisement et que le port de ce voile intégral n’est pas un symbole religieux. Les « Musulmans modérés » ne cessent de nous affirmer qu’ils désapprouvent les port du « voile intégral ».

 On ne voit donc pas pourquoi ils se sentiraient visés par le rejet du niqab et de la burqa.

Les Français de bon sens ont compris depuis longtemps que le port du « voile intégral » est une provocation à l’égard de la République, et que les femmes qui le portent ont choisi ce mode d’accoutrement pour se distinguer des autres femmes, qu’elles considèrent, avec mépris, comme«  impures »contrairement à elles qui sous leur voile « pudique » cacheraient une pureté angélique….

Comment s’étonner que les femmes qui tout en s’habillant comme elles le souhaitent, ont exclu de leurs habitudes vestimentaires le port de ce signe distinctif , se considèrent comme « stigmatisées », voire même insultées (en silence ) par celles qui revendiquent une pureté qui dans de nombreux cas, resterait, sans doute,  à démontrer ????

Qui montre « l’autre » du doigt, dans cette affaire ??? Et de quel côté se trouve donc la « stigmatisation » ???? 

Ceux qui, par un tour de « passe-passe » intellectuel, se prêtent à l’utilisation abusive de ce paradoxe, sont, en fait, les complices des fondamentalistes, qui saisissent toutes les opportunités pour polluer la vie politique nationale, en soulevant des problèmes qui sont totalement étrangers à notre culture et à nos moeurs, et qui suscitent des débats qui divisent les Français, dans l’intention de profiter de ces divisions, et des espaces d’interprétation qui subsistent dans notre législation, pour avancer, un à un, leurs pions sur l’échiquier de la société française.

Kouchenerfs, surtout, ne pas se coucher…


…et garder ses nerfs…..

Notre Ministre des Affaires étrangères se soucie, à juste titre ( c’est son job ), des réactions que ne manquera pas de provoquer dans le monde, le vote de la Loi anti-burqa, par le Parlement français.

Je le cite:

« Il y aura aussi bien sûr des pays d’Europe qui vont protester, le Danemark, les Pays-Bas, etc », comme « un certain nombre de pays musulmans, par exemple au Pakistan, en Turquie, où nous serons critiqués. » Enfin « il y aura un dernier pays, l’Arabie Saoudite, qui dira ‘chez vous vous avez le droit de faire ce que vous voulez, mais chez moi j’ai également le droit de faire ce que je veux, comme par exemple de ne pas faire conduire les femmes' », a fait valoir le ministre. « Le Maroc comprendra, comprend déjà, c’est un pays où l’islam n’est pas oppressif. »

http://www.lemmonde.fr/societe/article/2010/05/02/interdiction-de-la-burqa-kouchner-s-attend-a-des-critiques-dans-le-monde_1345625_3224.html.

Puis-je me permettre de suggérer à notre vertueux Ministre de quoi répondre à nos futurs détracteurs ???

En premier lieu, que ceux qui critiqueront la France, commencent par balayer devant leur porte.

En second lieu, ce qui est valable et peu contestable pour l’Arabie l’est tout autant pour la France: chacun fait ce qu’il veut chez soi.

Enfin, si certains de ces pays réclament pour leurs ressortissants, le droit de se vêtir comme ils veulent quand ils sont en France, qu’ils accordent, au titre de la réciprocité les mêmes droits aux Français et autres Européens qui voyagent dans leur pays.

Et tout ira bien dans le « meilleur des mondes »……

Et pour éclairer ceux qui, ébranlés par les attaques, les critiques souvent puériles qui sont adressées, sur le plan de la tolérance religieuse à notre pays, je conseille la lecture des prudentes recommandations émises par notre Ministre des Affaires Etrangères à l’intention des Français qui se rendent dans ce pays:

« Recommandations complémentaires :

- Avant le départ, vérifier auprès de son correspondant en Arabie Saoudite que rien ne s’oppose au voyage.

- Consulter régulièrement le site « Conseils aux voyageurs ».

- Avoir avec soi les coordonnées de l’Ambassade de France à Riyad et du Consulat général de France à Djeddah.

- Prendre garde à la petite délinquance, encore rare mais qui tend à se banaliser.

Certaines règles sociales et religieuses doivent être respectées :

- L’importation et la consommation d’alcool et de viande de porc sont totalement interdites en Arabie Saoudite. Les produits culturels (livres, DVD, revues…) importés doivent être compatibles avec les normes locales de la décence.

- Les femmes doivent porter une « abaya » (longue robe noire couvrant tout le corps) et n’ont pas le droit de conduire.

- Les hommes doivent porter des pantalons et éviter les shorts ou les bermudas.

- Un homme et une femme ne sont autorisés à sortir ensemble en public que s’ils ont des liens familiaux.

- L’islam est la seule religion autorisée en Arabie Saoudite. Toutes les manifestations (pratique, prosélytisme, symboles…) d’appartenance à d’autres religions sont interdites.

- Les personnes qui ne sont pas de religion musulmane ne sont pas autorisées à se rendre à La Mecque et à Médine.

( Source : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs_909/pays_12191/arabie-saoudite_12199/index.html )

Les pays susceptibles d’être perturbés par la Loi française, pourraient s’inspirer utilement des recommandations ci-dessus, pour informer leurs ressortissants des tracasseries qui les attendent , dans notre pays, s’ils ne se conforment pas à la Loi.

J’ajoute qu’il suffit de se reporter aux principaux Guides touristiques concernant les destinations de pays musulmans, pour constater que, partout, des recommandations du même style sont prodiguées à ceux qui s’y rendent, l’Arabie Saoudite étant l’exemple le plus caricatural, sur le plan de la « tolérance »….

Enfin, il n’est pas interdit de se réferer aux propos du Prince Khaled Al fayçal Gouverneur de La Mecque, rapportés par un numéro récent du Figaro:

«Chez nous, je demande aux pèlerins de respecter nos règles. Je demande la même chose aux musulmans qui habitent en France. S’ils ne veulent pas obéir à ses lois, ils ne devraient pas vivre en France», a déclaré au Figaro de ce vendredi le gouverneur de la province de La Mecque, berceau de l’islam.

De quelques élites contre le Peuple…


Alors que l’opinion publique exerce, en France, une forte pression pour qu’il soit légiféré sans trop tarder contre le port de la Burqa, une partie de nos élites fait les fonds de tiroirs de notre arsenal juridique pour soulever des obstacles à un vote parlementaire validant cette interdiction.

N’étant pas personnellement convaincu qu’une Loi règlera le problème, et étant, par tempérament, beaucoup plus enclin à laisser s’exprimer, dans la rue, la vox populi contre la pratique du port de la Burqa, comme elle s’exprime dans certains pays arabes où l’on vous fait comprendre gentiment mais fermement , sans qu’une Loi soit nécessaire, que vous devez modifier votre tenue si vous voulez circuler en paix dans le pays,  étant en outre, partisan  de laisser les humoristes éructer sur ce sujet , je suis d’autant plus à l’aise pour dénoncer ceux qui veulent faire , dans ce domaine, une exception française à rebours, et émettre quelques rideaux de fumée pour brouiller le message que le peuple, dans de nombreux sondages exprime avec lucidité.

En effet, d’autres pays européens, dont l’opinion est moins « travaillée » par ceux qui subtilement, et jour après jour, se sentent investis de la mission de saper les fondements de notre société, et de nos valeurs, nous ont devancé dans un domaine dans lequel « la France des Droits de l’Homme  » se serait honorée d’avoir une longueur d’avance.

Nous apprenions ces derniers jours que la Belgique s’apprêtait à légiférer sur l’interdiction de cet accoutrement insolite, et s’honorait, elle,  d’une prise de position unanime droite et gauche, flamingants et francophones confondus, sur ce sujet qui ne pose aujourd’hui qu’un problème marginal, mais qui demain pourrait devenir une source de graves difficultés.

La lecture du « monde.fr » de ce soir me renforce dans la conviction qu’il existe dans notre pays, une minorité réticente que d’autres pays appartenant à notre univers démocratique ont su outre-passer.


Certes la pilule passe mal, et les décisions qui sont prises, ou qui le seront très prochainement dans ces pays sont attribuées par le « quotidien de référence » de nos « élites », à la « pression populiste »….avec toute les nuances que comporte cette qualification, y compris celle d’un mépris condescendant pour ceux dont l’opinion s’écarte d’une vulgate dont certains se sont arrogé le monopole vigilant.

Je cite « le monde.fr » :

« Au Danemark, après six mois de débat, le gouvernement a décidé, le 28 janvier, de limiter l’usage de la burqa et du niqab dans les lieux publics. S’il ne les interdit pas pour ne pas enfreindre la Constitution, il encourage vivement les institutions publiques à tout faire pour en limiter l’utilisation et à appliquer strictement les règles existantes, qui devraient suffire, selon lui. »

« En Italie, une loi datant de 1975, soit des « années de plomb » de la lutte contre le terrorisme, interdit de se couvrir le visage en public. C’est sur ce texte que des maires de la Ligue du Nord se sont appuyés, ces dernières années, pour promulguer des arrêtés visant les femmes portant la burqa ou le niqab. En octobre 2009, le débat a été relancé par une proposition de loi de la Ligue du Nord et du Peuple de la liberté (PDL), le parti de Silvio Berlusconi, pour introduire dans le texte de 1975 une référence explicite au voile intégral : « Tous ceux qui, pour des raisons liées à leur appartenance religieuse, rendent difficile ou impossible leur identification », deviendraient passibles d’une peine de prison de deux ans et de 2 000 euros d’amende. »

En Suède et en Norvège les tendances sont identiques, et il est vraisemblable qu’avant peu la Russie exposée à nouveau à la menace islamique sera placée devant la même problématique.

En Espagne, l’irritation populaire gagne du terrain comme en témoignent les commentaires des lecteurs de cet article de « El Mundo »:

« Le scandale a pris corps dans l’enceinte d’un tribunal, raconte le quotidien espagnol El Mundo. Alors que les 9 membres d’une filière de recrutement de candidats pour des attentats suicides en Irak sont actuellement jugés à Madrid, l’un des témoins a refusé de retirer sa burqa, malgré les injonctions du président. Fatima Hssisni a perdu son frère en janvier 2005, près de Falujah «mort en martyr pour le djihad».

Invitée à témoigner devant la cour, elle a refusé de présenter son visage à l’auditoire. Invoquant des règles religieuses, la jeune femme nerveuse a précisé qu’elle ne pouvait faire face à un homme. Le procès étant public, la loi exige que les réactions et expressions des témoins lors des interrogatoires, soient perceptibles. Une telle exigence s’appliquerait également à une sœur carmélite, ont expliqué les magistrats. Si elle persiste, elle risque donc des poursuites pour désobéissance. Diplomate, le juge Gomez Bermudiez ne l’a pas forcée à se découvrir, et a négocié avec elle une déposition à huis-clos. »

[Lire l’article complet sur El Mundo]

On voit bien que l’Europe entière est confrontée à une nouvelle offensive, très probablement concertée, des partisans d’un « Islam conquérant », dont les méthodes de provocation sont les mêmes partout.

D’ailleurs, l’Europe n’est pas seule concernée par cette offensive.

Rentrant d’un long voyage au Proche-Orient, j’ai pu constater que le phénomène de la prolifération des vols de corbeaux, préoccupait les musulmans sages, qui voient eux aussi, leur environnement traditionnel se transformer à vue d’oeil, même dans les rues de Damas ou d’Alep….

Et si c’était cet Islam là qui était à l’origine de la montée du populisme dans beaucoup de pays européens ???


Femmes voilées….


Il m’a été quelques fois stupidement reproché de ne pas consacrer suffisamment de place aux prises de positions de ceux qui pratiquent (en silence ) un « Islam modéré ».

J’ai pourtant consacré de nombreux billets reprenant des citations d’auteurs musulmans tels que Malek Chebel, Tahar Bendjelloul, Boualem Sansal, et bien d’autres encore.

J’ai souvent mis en évidence les propos de journalistes, -il se trouve que la plupart sont des femmes-, qui avec courage dénonçaient l’emprise sournoise d’un « islam conquérant », qui bénéficie, en Europe, de la « tolérance » , que dis-je, de la complaisance, des « belles âmes » qui s’efforcent, avec de moins en moins de succès, à imposer  l’ analyse « politiquement correcte » d’un phénomène qui, recèle de graves dangers pour l’équilibre, la stabilité, et j’ose l’écrire, l’identité de la nation républicaine.

L’auteure que je cite ici, appartient à une grande et vieille famille algéroise que j’ai personnellement connue

Lorsque le soir tombait autrefois sur Alger et que l’on circulait en direction du centre-ville, sur la « route moutonnière », une forte odeur d’huile d’olive flottait dans l’air. Cela voulait dire que l’on passait tout près des usines Tamzali.

Ce billet est consacré à la reproduction du point de vue de Wassyla Tamzali.

Cette femme qui a consacré une large part de son activité d’intellectuelle algérienne à la défense de la condition féminine, expose avec clareté, et un certain courage, la menace que fait peser sur notre société de « tolérance » la pression exercée sur les femmes, afin qu’elles entrent dans le moule dans lequel l’Islam politique cherche à les enfermer.

 Née en 1941, Wassyla Tamzali a été avocate à Alger puis directrice des droits des femmes à l’Unesco. Elle milite dans le mouvement féministe maghrébin. Elle a publié, en 2007, chez Gallimard, Une éducation algérienne. Là elle publie Une femme en colère – Lettre d’Alger aux Européens désabusés (Gallimard 150 p., 9,50 euros).

Q: Dans « Une femme en colère », vous vous demandez si le féminisme laïc a rempli son rôle historique.

R: Depuis plus d’un siècle des penseurs, des intellectuels, des féministes tentent de montrer que, sans renier l’islam, on peut arriver à des attitudes différentes de celles qui ont cours. Un constat de mon livre, c’est que ce travail n’a pas eu de prise sur l’intérieur même du problème. D’où mon intérêt pour l’apparition en force de ces femmes qui se battent en restant dans le giron de la religion, et ma question : « Le féminisme laïc a-t-il fait son temps ? » Mais c’est une figure de style.

Je suis, et je reste, ancrée dans une culture universaliste. Le féminisme maghrébin auquel j’appartiens a été porté par les mouvements de décolonisation avec la participation massive des femmes, et, quels que soient les résultats, ces mouvements parlaient de liberté et d’égalité.

Q: Vous êtes pessimiste sur la situation des femmes aujourd’hui. Croyez-vous vraiment que les avancées sociales soient de simples réaménagements du système patriarcal ?
R:
Si les réformes sociales sont la seule solution, oui. Que penser du travail si les femmes sont de plus en plus obligées de se voiler pour aller travailler ? La culture du harem a pris possession de la rue, ce n’est pas la modernité qui est entrée dans les maisons ! Prenons l’éducation, qui est la panacée des réformateurs. A travers l’éducation religieuse dans les écoles on enfonce dans la tête des petits que la domination des femmes est voulue par Dieu.

Notre tradition méditerranéenne n’a peut-être pas inventé la domination des femmes, mais le système familial le plus efficace pour la maintenir vivante assurément. Les Etats modernes post-coloniaux ne nous ont pas libérées de la « République des cousins », pour reprendre Germaine Tillion. Même le texte coranique n’est pas arrivé à bout de la morale sexuelle méditerranéenne. Le Prophète de l’islam avait pourtant ouvert une brèche dans la domination masculine séculaire. L’homme et la femme, créés en même temps, sont chassés du paradis pour une faute commune : « Vous continuerez à vous battre jusqu’à la fin des temps. » Ça n’a pas duré longtemps, avec le temps les exégètes ont rétabli l’idée d’une femme diabolique et dangereuse, d’où l’idée de l’enfermer.

Aujourd’hui nous sommes confrontés à un vaste chantier d’endoctrinement sur l’infériorité des femmes mené par des savants, par l’école, les télévisions par satellite, les cassettes audio, les prêches des mosquées, les milliers d’imams autodidactes, et des stars médiatiques. Alors quand, ici, à Paris, on me parle de liberté et de choix de se voiler, je souris.

La question de l’égalité est une question éthique ; elle doit être abordée sur le plan des principes et pas par des réformes sociales. D’où la nécessité de la laïcité, elle seule peut renverser les rapports d’oppression dont souffrent les femmes et les hommes dans les sociétés musulmanes ; seule la laïcité peut conduire à l’émergence d’une conscience moderne musulmane.

Q: La manière dont ce débat est posé en France fait, selon vous, que les féministes elles-mêmes ne mettent plus l’égalité au centre de leurs préoccupations.

R: Certaines féministes, dont les discours confortent les antiféministes. Elles rejoignent une frange de l’intelligentsia de gauche qui pense qu’on ne peut plus changer le monde et qu’il faut l’accepter comme il est. Aujourd’hui on veut dialoguer avec tout le monde, on balaye toutes les difficultés et on cache la poussière sous le tapis pour avoir la paix. On ne veut pas aborder les questions de fond. On semble tout accepter dans un mouvement de fraternité retrouvée mais, en réalité, c’est pour mieux contrôler la planète.

Notre époque est celle du dérapage contrôlé. Ce sont les femmes qui payent, et les féministes que l’on envoie au casse-pipe se battre contre des bouts de chiffon. Le voile, la burqa sont des leurres sur lesquels nous nous épuisons. Nous sommes réduites à des combats ridicules, alors que le fond est grave. Qui s’intéresse au fond des choses ?

Q: Qu’avez-vous envie de dire aux filles, qui, en France, revendiquent le port du voile ?
R:
Qu’elles sont tombées dans un piège. Certaines se sont voilées par jeu, par provocation, mais aussi par rébellion contre l’ordre dominant, trouvant là une définition de la liberté. J’ai envie de leur dire qu’on ne peut pas exprimer sa liberté en se jetant pieds et poings liés dans une culture dont l’objectif est la domination des femmes.

Les mouvements des années 1970 ont été le rejet de toute identification. Aujourd’hui, on ne se lève que pour revendiquer son identité et, en général, une identité de victime ; exemple, les Indigènes de la République, les prostituées… Face à quoi on nous demande d’abandonner l’idée que l’histoire va dans le sens de l’émancipation des femmes et de l’égalité pour tous.

Nous serions des ringardes, et les femmes voilées représenteraient le futur né des couches de la liberté, et de la décolonisation. Elles aident à la démocratie réelle et nous entretenons des conflits de culture entre les peuples !

Q: Vous êtes également critique à l’égard de l’islam modéré.
R:
L’islam modéré est un concept politique. Il concerne les appareils politiques, il relève de la tactique politicienne et ne m’est d’aucune aide, je dirais même qu’il est dangereux. Ce qui m’intéresse, c’est de m’interroger avec ceux qui partagent mon histoire, mes inquiétudes comme mes espoirs, sur ce qui fait peur aujourd’hui dans l’islam. Et d’abord en parler avec les musulmans.

Ils sont nombreux à rejeter l’islamisme sous toutes ses formes. Je voudrais leur dire qu’au lieu de voir dans le débat sur la burqa les signes du racisme, ils devraient dire qu’ils refusent la burqa et que c’est abject de vouloir mettre les femmes dans cette posture. Une grande manifestation dans ce sens aurait changé la face du problème, dont la clé est entre les mains des musulmans silencieux, et de leur courage de dire ce qu’ils pensent. Ces musulmans existent, ils sont très nombreux, mais pour l’heure leur musique est ténue, faible, elle n’intéresse pas les médias.

Q :Comment expliquez-vous qu’au Maroc, en Algérie, en Tunisie, des femmes intellectuelles décident de se voiler ?

R :On évoque plusieurs raisons, et j’en vois plusieurs, comme la recherche d’une honorabilité, une bonne conduite, l’affichage de sa soumission pour attirer les hommes, etc. Mais je veux dire ici que l’explication religieuse ne me convainc pas, j’ai vécu l’islam dans ma famille où les femmes et les hommes pratiquaient leur religion sans avoir besoin de tous ces signes. Je crois plutôt que la raison principale est que le voile est vécu comme un rempart contre la violence sexiste, symbolique ou exprimée.

Il y a des écoles et des universités, des lieux, en Algérie, où l’on ne peut plus être dévoilée. En arabe algérien on dit qu’une femme dévoilée est nue, ce qui en dit long. C’est un rempart illusoire ; dans mon livre je montre l’escalade de la violence dans les rues arabes où il y a de plus en plus de femmes voilées.

Vous dites que même où l’islamisme politique n’a pas triomphé, l’islamisation des moeurs est en train de gagner.

Oui. Désormais, l’islamisation des moeurs triomphe, elle s’étend sous la bonne garde de la violence islamique qui n’est qu’endormie. Je ne me fais pas d’illusion. Mais je suis une irréductible optimiste. Les « bonnes musulmanes » qui se battent dans le giron de la religion sont la preuve que le phénomène d’oppression ne peut durer éternellement. Et aussi parce que de notre côté, nous, féministes laïques, nous sommes toujours mobilisées, avec les hommes et les femmes de nos pays qui ont, malgré tout, le goût de la liberté.

Propos recueillis par Josyane Savigneau
Source: Wassyla Tamzali : « Désormais, l’islamisation des moeurs triomphe »
LE MONDE | 11.12.09 | 14h01  •  Mis à jour le 11.12.09 | 14h01

Pour ceux qui ne savent pas qui est Wassyla Tamzali, cette notice les éclairera.

Wassyla Tamzali a vingt ans en 1962, au moment de l’indépendance de l’Algérie. Elle est issue d’une famille de notables, riches propriétaires de pressoirs commerçant l’huile avec l’étranger. Ses ancêtres paternels viennent de l’empire Ottoman. Sa mère est espagnole. Sa jeunesse ne lui a laissé que des souvenirs de bonheur et de soleil. La guerre, l’indépendance, puis la réforme agraire et la nationalisation des propriétés familiales vont tout changer. Tout bascule en 1957, le jour où son père est assassiné par une toute jeune recrue du FLN. Le livre s’ouvre sur ce drame et se ferme à l’issue de l’enquête de toute une vie sur le ‘pourquoi‘ de ce meurtre. Pour l’auteur, l’assassinat du fils aîné d’une famille qui, bien qu’algérienne, dominait la ville, habitait une ferme coloniale et vivait ‘à la française‘ ne pouvait avoir qu’une signification : la revanche des tribus. La mère de Wassyla décide malgré tout de rester à Alger plutôt que de choisir l’exil. L’auteur s’enthousiasme alors pour la construction de l’Algérie nouvelle, fréquente le petit monde en ébullition de la Cinémathèque d’Alger, participe aux élans de la révolution, avant de céder devant les désillusions du socialisme réel et la répression et de choisir l’exil à Paris, où elle rejoint l’Unesco. Pendant vingt ans, l’auteur y mène de nombreux combats pour les droits des femmes, dont elle devient une porte-parole estimée.


Le Piège.


La Burqa nous entraîne, un peu plus loin dans le piège, qui se refermera un jour….

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/09/25/le-debat-sur-le-port-de-la-burqa-tourne-au-piege-integral-par-stephanie-le-bars_1245067_3232.html.

Selon Stephanie Le Bars, qui signe un article dans le Monde d’aujourd’hui, le port de la Burqa « tourne au piège intégral ».

 

C’était prévisible.

On sent bien à la lecture de cet article, que l’auteure est plutôt favorable à la « mise en veilleuse » des travaux en cours en vue d’une légifération éventuelle sur l’interdiction de cet accoutrement.

Tous les aspects du malaise que soulève cette nouvelle offensive de l’Islam (radical ou pas) et l’utilisation qui est faite de l’opinion de celles qui prétendent avoir choisi le port de la burqa librement (1), sont passés en revue par Stéphanie Le Bars.

A la fin de la lecture de cet article, on a envie de conclure qu’il faut, une fois de plus, « tolérer » et par conséquent reculer….

De tolérances en reculades la France entre les yeux fermés, dans le piège qui lui est tendu, par un Islam, qui met à profit toutes les possibilités que lui offre la Loi française, qui comporte un nombre considérable de lacunes, en raison du fait que, dans notre Histoire, nous n’avons jamais été confrontés la nécessité de résoudre les problèmes sans nombre que nous pose, et que n’a pas fini de nous poser, une immigration non choisie,- si ce n’est par une minorité de « Français »- , au nom d’un mélange de charité humaniste et d’une attirance pour une certaine forme d’exotisme que le métissage laisse entrevoir dans l’évolution de la société française….

Le sujet n’a pas fini de diviser les Français. 

Quand aux « musulmans soit-disant modérés », ils observent tout cela en silence, en gardant avec les coups de boutoirs que subit la société française, une distance qui leur permet de prendre tous les virages nécessaires pour rester dans le « sens de l’Histoire ».

(1) Le nombre de femmes ayant choisi le port de la Burqa, évalué, une première fois par des services de police – qui sont devenus très vite la risée de tous ceux qui quotidiennement croisent dans la rue ces femmes voilées -, à quelques centaines, est entrain de passer, en vertu d’évaluations « plus poussées » à quelques milliers….

Burqa burlesque…..


PARIS (Reuters) – Un gestionnaire de piscines en Seine-et-Marne a réfuté toute forme de discrimination après l’interdiction de baignade signifiée à une femme qui portait un « burqini », le maillot de bain islamique.

 Daniel Guillaume, vice-président du Syndicat d’agglomération nouvelle (SAN) du Val-Maubuée, a souligné que le règlement de toutes les piscines publiques ou privées en France interdisait la baignade « habillé, en short, caleçon ou en bermuda. » « Et cette dame malheureusement, est venue tout habillée », a-t-il dit à Reuters TV.

 Deux mois après la polémique sur la burqa en France, une femme originaire d’Emerainville (Seine-et-Marne) a expliqué dans Le Parisien daté du 12 août avoir été interdite de baignade car elle souhaitait nager en « burqini », tenue composée d’un voile, d’une tunique et d’un pantalon large. Cette Française convertie à l’islam, âgée de 35 ans, a annoncé au quotidien son intention de porter plainte auprès du procureur de la République de Meaux pour discrimination.

 En revêtant ce « burqini » acheté à Dubaï, « je m’étais dit que cela pouvait m’autoriser le plaisir de la baignade sans trop me découvrir, comme le recommande l’islam », a-t-elle raconté. Daniel Guillaume a souligné que cette femme avait réussi une première fois à se baigner dans la piscine d’Emerainville en trompant la vigilance du personnel de la piscine. « La deuxième fois, le chef de bassin lui a signifié le règlement », a-t-il dit, soulignant que celui-ci était dicté par des raisons d’hygiène. « Quand on est entièrement couvert, cela peut cacher des maladies de peau qui peuvent être contagieuses », a-t-il expliqué.

On rapporte également que cette jeune con-vertie envisage, si la justice ne lui donne pas raison, de …. »mettre les voiles » et de quitter le pays. On lui souhaite « Bon Vent ». A Dubaï, elle recevra un accueil complaisant, puisque , là-bas, ce sont les femmes non revêtues de voiles qui sont « discriminées »……

Et pourtant, c’est bien dommage !!! L’interdiction du burkini va  priver de bien des plaisirs les habitués des piscines de l’Hexagone.

Car, pour être un familier des bords  de la Méditerranée, j’ai eu souvent l’occasion de voir des femmes musulmanes vêtues de noir de la tête aux pieds, se baignant sur les plages. Quel spectacle !!!

                     

Celles qui se jettent à l’eau tout habillées nous offrent hypocritement, – quand elles sont bien roulées -, le plaisir de ne rien perdre des formes de leur corps et de tout deviner de leurs parties intimes.

Quand à celles qui sont obèses, leur ridicule nous gratifie, dans leurs ébats, d’un spectacle burlesque et hilarant.

 Elles contribuent à faire de la plage, un lieu de détente , un lieu où l’on ne se contente pas de bronzer idiot, mais où l’on pique des fous-rires à s’en pêter le chou.