Journalisme de journaleux.


http://www.marianne2.fr/Securite-Le-Parisien-1-Le-Monde-et-LIbe-0_a193043.html

A lire, sans modération, en cliquant sur le lien ci-dessus, le blog de Philippe Bilger, à propos de la manière dont certains journaux « habillent » la réalité, et maquillent la vérité sur des » faits », qu’il suffirait de traiter de manière « factuelle », sans ajouter de sauce destinée à les accommoder de pseudo- bons sentiments.

Au fond, il s’agit d’une démarche fréquemment dénoncée sur ce blog, celle de « journaleux » qui se font passer pour d’authentiques journalistes….et qui présentent insidieusement des faits avérés de manière telle qu’ils participent à la formation d’une opinion édulcorée, et avant tout conforme à la pensée « correcte »…..

Je recommande le détour, de temps à autres, sur le blog de Philippe Bilger : http://www.philippebilger.com/

Indulgences coupables….


http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/05/18/projet-d-evasion-l-islamiste-djamel-beghal-arrete_1353664_3224.html

L’islamiste Djamel Beghal, condamné à dix ans de prison pour avoir préparé des attentats en France, fait partie des 14 personnes interpellées mardi 18 mai dans l’enquête sur un projet présumé d’évasion lié aux attentats de 1995. Beghal a été arrêté mardi matin dans l’hôtel où il était assigné à résidence à Murat (Cantal).

« Selon une source proche du dossier, les personnes interpellées par la sous-direction antiterroriste (SDAT) projetaient d’organiser l’évasion d’un des artificiers de la vague d’attentats de 1995 en France, l’Algérien Smain Aït Ali Belkacem. Ils auraient également conçu le projet de faire évader Beghal de l’hôtel où il était assigné à résidence et de l’exfiltrer de France. Son avocat, Me Bérenger Tourné, n’a pu être joint mardi après-midi.

Arrêté en juillet 2001 aux Emirats arabes unis (EAU) alors qu’il rentrait en France après un long séjour dans la zone pakistano-afghane où se situaient les camps d’entraînement d’Al-Qaida, Djamel Beghal a été condamné à dix ans de prison en 2005, notamment pour avoir projeté un attentat contre l’ambassade des Etats-Unis à Paris. »

Et personne ne s’étonne de ce que ce terroriste ( reconnu coupable,  après avoir avoué avoir été l’un des artisans, – et non des moindres -,des attentats de 1995 dont les victimes survivantes portent encore, elles, les traces , les blessures, les handicaps consécutifs aux explosions dont il était l’artificier ),soit déja en liberté, alors qu’il était condamné à 10 ans de prison, – condamnation somme toute assez modérée -, qui aurait dû le maintenir en incarcération jusqu’en 2015 !!!!

Peut-on parler d’ imprudence de la part des juges de l’application des peines ????  Et que dire de la frustration des victimes de ce terroriste !!!

Coup de Point …


Lecteur assidu de l’hebdomadaire « Le Point », je me précipite à chacune de ses parutions sur l’Editorial de Claude Imbert, dont j’apprécie le ton, et le fond, même s’il m’arrive de trouver, parfois, qu’il est écrit dans un « style ampoulé »….

Le dernier de ces éditoriaux, paru dans le n°1965 du 13 Mai, intitulé « L’Europe de Damoclès », est dans la même veine que ceux qui l’ont précédé. Consacré aux difficultés que traversent l’Europe et sa monnaie bousculées par une tempête déclenchée par » les marchés », il reprend un thème souvent évoqué sur ce blog, celui de la fin prévisible des illusions qu’accompagne le discrédit de ceux qui ont habitué nos concitoyens aux discours mensongers, aux » lendemains qui chantent » puisqu’on « rasera gratis, et autres billevisées empreintes de démagogie…..

J’en extrais ce chapitre auquel j’adhère sans réserve, mais qui énervera plus d’un Français habitué à la « marmelade » consensuelle et si possible, « politiquement correcte »:

« La France, quant à elle, reçoit en recommandé l’avis d’avoir à réduire en trois ans trente années consécutives de déficit public. Trente années de concession au moindre travail, aux 35 heures et à ses RTT exquises, aux emplois bidon, à l’euphorie festive, à la guimauve victimaire, tout le bric-à-brac de l’ « exception française ». Trente années de comédie compassionnelle où une nation geignarde ne voit pas le « tiers état » du tiers-monde qui reluque avec envie le sort des plus pauvres de nos pauvres. Alors, branle-bas général et freins de rigueur ! Mais, dit la nourrice, sans prononcer son mot qui ferait pleurer les bambins….. »

Et un peu plus loin,  » puisque la Grèce est à l’ordre du jour, demandons à son aïeule de nous prêter un homme et une idée ! L’homme, c’est Damoclès, un euphorique qui voyait tout en rose ( !!!). Pour lui apprendre que l’Histoire est tragique, son souverain fit suspendre, retenue par un seul crin de cheval, une épée au-dessus de sa tête. Tel est désormais le sorte de l’euro. »

 

J’ajouterai, avec la permission de Claude Imbert, que les Français, dont les nouvelles générations ne savent plus qui est Damoclès – et s’en contre-foutent – s’ils levaient la tête, s’inquiéteraient de la solidité du crin de cheval qui retient l’épée, et auquel la paix, la prospérité, et le bonheur de ces mêmes générations sont suspendus…..

Pour mémoire: 

Selon Wikipédia :  Denys l’Ancien, tyran de Syracuse, vivait dans un château cerné d’une fosse et sans cesse sous la surveillance de nombreux gardes. Denys, qui était toujours inquiet, se trouva des courtisans qui devaient le flatter et le rassurer. Parmi eux, Damoclès, roi des orfèvres, ne cessait de flatter son maître sur la chance qu’il avait d’être le tyran de Syracuse. Agacé, celui-ci lui proposa de prendre sa place le temps d’une année. Au milieu du festin, Damoclès leva la tête et s’aperçut qu’une épée était suspendue au-dessus de lui, et n’était retenue que par un crin du cheval de Denys. D’autres disent que cette épée était suspendue par le tyran Denys. Et ainsi il montra à Damoclès que son rôle de tyran possédait deux faces, c’était à la fois un sentiment de puissance et le risque d’une « mort » pouvant nous frapper à tout moment. C’est pourquoi depuis le XIXe siècle, on parle d’une « épée de Damoclès » pour décrire une situation particulièrement dangereuse ou pénible.