http://www.lexpress.fr/actualite/sport/henry-abidal-et-evra-levent-a-peine-le-voile-sur-le-fiasco_902003.html?xtor=x
Henry, Abidal et Evra lèvent à peine le voile sur le fiasco.
C’est évident. Il sera très difficile de connaître la vérité sur les causes de la faillite de l’équipe de France. Pour paraphraser Jacques Brel, « chez ces gens-là,… » on ne parle pas. Ou du moins, on parle, mais pour ne rien dire. C’est ce qui s’appelle « faire de la communication ». On sent que les conseillers en communication sont passés par là et ont pris les choses en main.
Il faudra attendre encore un peu pour que « d’autres langues » se délient….
En attendant, à retenir le témoignage sans langue de bois du cinéaste Claude Lanzmann, dans Marianne:
Claude Lanzmann : Ni l’Uruguay, ni le Mexique, ni l’Argentine ne se sont posé la question de leur identité nationale comme cela a été fait cette dernière année ad nauseam en France. Or, regardant jouer les Uruguayens, les Mexicains, et même les Sud-Africains, opposés aux Français, on avait immédiatement l’évidence d’avoir affaire à des équipes nationales. Ils incarnaient leur nation, dans leur réactivité, leur vivacité, leur jeunesse, le plaisir manifeste qu’ils prenaient à jouer, sans complexes, sans vanité, ne donnant à aucun moment l’impression de porter sur leurs épaules quelque chose de trop lourd pour eux. Au contraire des Français, désignés par des médias marchands et irresponsables comme dépositaires du plus fol orgueil national, du plus vide aussi. Nos vainqueurs se moquaient des symboles. Tandis que la défaite honteuse de l’équipe de France doit être considérée comme le symptôme d’une grave crise de cette identité nationale dont on se gargarise. C’est le lien national qui est désormais en question.
Rien à ajouter.