Islam, « de France » ou « en France »???


 

« Je cautionne tout à fait l’idée d’un « Islam de France » et non d’un « Islam en France » défendue par M. Sarkozy. Après, ce débat, ça fait longtemps que je le réclame. Aujourd’hui dans notre pays, « l’Islam de France » n’est pas une réalité. La polygamie y existe encore, tout comme la burqa, les mariages forcés, les crimes d’honneur, les prières de rue. Tout chose que je dénonce dans mon livre*. Les imams ne sont pas formés par la République et l’ingérence de pays étrangers est d’autant plus grande. Comment peut-on accepter ça ? À côté de ça l’islamophobie et l’extrême-droite gagnent du terrain. Il faut donc que ce débat soit constructif, qu’il soulève des problèmes non pas pour soulever des problèmes mais pour apporter des solutions. Tout ça n’est pas un problème de gauche ou de droite. Il faut oublier les intérêts partisans pour privilégier les intérêts de la patrie. »

Qui est l’auteur de cette déclaration qui peut paraître surprenante, dans le climat actuel ???  Est-ce un parlementaire de l’UMP ??? ou est-ce un nouveau dérapage de « la Marine » ???

C’est Hassen Chalghoumi, président de la Conférence des imams de France et imam de la mosquée de Drancy (93). Déjà partisan d’une loi sur l’interdiction du voile intégral, il donne son blanc-seing à l’idée d’un débat sur l’Islam.

http://www.francesoir.fr/actualite/politique/islam-ca-n-est-pas-un-probleme-gauche-ou-droite-74259.html

Plus loin, il ajoute:…. »car il y a une crise des valeurs et de la fraternité en France due à l’absence de débat. Il faut parler des problèmes. Les fanatiques musulmans ne sont qu’une minorité en France. Mais c’est une minorité manipulée par l’ingérence étrangère : le financement de la construction des mosquées par le Maroc, l’Algérie ou autres pays et l’influence des Frères musulmans dans l’UOIF (Union des organisations islamiques de France, NDLR) en sont de bons exemples. Regardez les Tunisiens. Ils se sont révoltés pour leur dignité. Pourquoi ne pourrions-nous pas aussi nous révolter contre cette ingérence ? »

Qu’un Français, soucieux, irrité même, de voir la France s’enfoncer dans une sorte de lâche inconscience, face aux menaces que font peser, en France, les dérives de plus en plus provocatrices d’un certain islam téléguidé de l’étranger par des enemis de notre civilisation,   sur l’unité de la nation et sur l’homogénéité de notre société, se permette de prononcer les mêmes propos, il est immédiatement « stigmatisé » et affublé du qualificatif devenu insulte, de « raciste » .

 Car, n’en déplaise aux angélistes indécrotables, la place de la religion musulmane est devenue un sujet majeur du débat public. Dans ce domaine, la pire des erreurs du Front National, c’est d’avoir eu raison trop tôt.

 Il est de plus en plus évident qu’au cours de la campagne de 2012, ce débat est appelé à devenir un débat central, et un débat d’autant plus frontal qu’il a été, jusqu’ici, escamoté, depuis des années, par ceux qui voient une » initiative nauséabonde » dans toute tentative d’aborder sur le fond cette question aussi essentielle aujourd’hui que le fut celle de la place de la religion lors du vote de la Loi de 1905 sur la laïcité.

 Plusieurs enquêtes ont montré un raidissement spectaculaire de l’opinion. A l’automne, l’Ifop révèle que, pour 76 % des classes moyennes, « l’islam progresse trop en France ». Le sondage choc publié par Le Monde du 5 janvier confirme : 42 % des Français estiment que « la présence d’une communauté musulmane en France constitue une menace pour le pays ». Le premier mot qui correspond le mieux à l’idée que les sondés se font de cette religion: « le rejet des valeurs occidentales », puis « le fanatisme ». En vingt ans, le pourcentage de Français opposés au port du voile dans la rue progresse de 28 points. Une crispation qui n’épargne pas les citoyens de gauche : ces derniers sont, par exemple, 39 % à juger « trop importantes » l’influence et la visibilité de l’islam en France. 

Après les controverses sur le voile, puis sur la burqa, les difficultés de cohabitation dans les cités sensibles, la question des prières des musulmans dans la rue, le développement des restaurants  « halal », a éveillé chez beaucoup de Français, le sentiment de ne plus se sentir chez soi.

A ce sentiment s’ajoute celui d’une colère sourde devant les informations que distillent les médias, sur la manière indigne dont sont traités les chrétiens dans les pays musulmans, où ils sont « chez eux »depuis bien plus longtemps que leurs envahisseurs. Traduction: les musulmans font la loi chez eux, ils ne feront pas la loi « chez nous » !!!!

Alors, que l’UMP recule, devant les accusations de ceux qui font tout pour escamoter ce débat, et c’est  Marine Le Pen – (que 54 % des sympathisants UMP, mais aussi 18 % des sondés proches de la gauche avaient soutenue dans son parallèle entre les « prières de rue » des musulmans et l’Occupation) – qui le lui imposera, sans complexes.

L’heure n’est plus au dérobades des uns et aux invectives des autres. Il est temps de « revenir aux fondamentaux » pour utiliser une formule à la mode. Car si la laïcité est menacée, c’est un des piliers de la République et de l’unité de la nation qui sont ébranlés.

Pendant toute notre jeunesse, sur les bancs de l’école primaire, et pendant toutes nos études secondaires, ceux qui furent les « Hussards de la République » nous ont enseigné, – et nous en sommes aujourd’hui convaincus -, que l’une des conquêtes de la République a été la « libération des consciences » en organisant- parfois dans la douleur – « la séparation de l’église et de l’Etat ».

La République se doit aujourd’hui de clarifier, sans ambiguïté, son attitude vis à vis de l’Islam, et affirmer qu’il ne saurait être question de revenir sur « la séparation des mosquées et de l’Etat ».

Ne serait-ce que pour calmer les imprudences verbales de certains sous-ministres en mal de popularité ou de clientélisme…..

Il est navrant de constater que ceux qui sont les héritiers des « anti-calotins »irréductibles de la troisième République, fassent preuve d’une indulgence conciliante à l’égard d’un courant religieux aussi rétrograde au XXIème siècle,que pouvait l’être au XIXème celui dont l’influence était visée par la Loi de 1905.

Au point d’en devenir les complices aveugles….. 

2 réflexions au sujet de « Islam, « de France » ou « en France »??? »

  1. Mr Chalghoumi dit des choses intéressantes et logiques. Par contre les propos tenus par Mr Ramadan sont provocateurs. II n’est pas Français, ni d’origine Suisse d’ailleurs. Il est le petit fils du fondateur des « Frères musulmans » donc pro Égyptien. La discussion qu’il a eu avec Mr Copé n’aurait jamais due avoir lieu sur un média Français. Il compare la religion catholique au temps de l’inquisition et les paroles de la Marseillaise il y’a plus de 200 ans. Ca voudrait dire que les préceptes de la religion musulmane actuelle sont comparables à ces époques. Il faut évoluer.

    J'aime

Répondre

Choisissez une méthode de connexion pour poster votre commentaire:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l'aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Google

Vous commentez à l'aide de votre compte Google. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l'aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l'aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.