2012, dans le calendrier Chinois, c’est l’année du Dragon.
Dans notre calendrier national, c’est l’année de la prochaine élection présidentielle.
Dans un pays comme la France, où les Partis Politiques sont continuellement en campagne électorale, il ne faut pas s’étonner que le peuple en ait « raz-le-bol » de ces débats ennuyeux et contradictoires, dans lesquels les « postures » s’affichent au détriment de la recherche d’un consensus sur ce qui permettrait d’espérer le meilleur pour la France.
Le bon sens populaire ayant depuis longtemps compris que ceux qui sont dans l’opposition ne feraient pas mieux que ceux qui sont au pouvoir, et inversement en situation « d’alternance », il ne faut pas s’étonner que la classe politique, et avec elle, la plupart de nos élites, aient perdu tout crédit auprès de l’opinion.
Selon un sondage récent, 57% des sondés (en hausse de 9%) jugent que la démocratie fonctionne mal en France contre 42% (-8) qui pensent le contraire. Comment s’en étonner losqu’on sait que 15 à 20% des Français, c’est à dire un Français sur cinq, ne sont pas représentés au Parlement par le truchement de » manipulations » des Lois électorales…. Surprenant, non ???,pour un pays connu comme l’un des plus grands donneurs de leçons de démocratie à la terre entière…..
Enfin 56% des personnes interrogées n’ont confiance ni dans la droite ni dans la gauche pour gouverner le pays. La confiance en la gauche est de 22% (+7) et de 21% pour la droite (-1).
Comment s’en étonner, quand on sait que le discours politique, à droite comme à gauche, est devenu un discours totalement formaté, contrôlé par les « chiens de garde » de la pensée unique, un discours désincarné car totalement éloigné des préoccupations, des inquiétudes, des angoisses du peuple. Comment s’en étonner quand ceux qui tentent d’exprimer ce que pense, ce que ressent le peuple, sont pointés du doigt et traités avec mépris de « populistes ». Et comment s’étonner que le fossé entre la pensée « populiste » et la pensée « élitiste » se soit élargi au point de compromettre toute communication entre les élites et le peuple.
La campagne électorale qui s’ouvre permettra-t-elle de faire émerger les raisons qui font que la France soit l’un des pays au monde, où la morosité et le pessimisme sont les plus répandus ??? Permettra-t-elle, enfin, que certains sujets, tabous à droite comme à gauche soit débattus ???
Ainsi, et à seul titre d’exemple, le problème de l’immigration, et de ses conséquences sur la vie quotidienne des Français, pourra-t-il être abordé, calmement, les yeux ouverts, sans que ceux qui s’expriment sur cette question délicate et complexe pour en dénoncer les dérives, s’entendent traités de racistes au discours « nauséabonds » ????
Le sondage évoqué ci-dessus révèle une montée de la défiance vis-à-vis de l’étranger : quatre Français sur dix estiment que la France doit se protéger davantage du monde d’aujourd’hui et ils sont 59 % (+ 10 points) à se déclarer tout à fait ou plutôt d’accord avec l’opinion selon laquelle « il y a trop d’immigrés en France ». C’est la réfutation, par le peuple, des arguments des « angélistes » et autres « islamophiles »qui donnent le sentiment de vouloir anesthésier l’opinion.
L’idéologie de la « diversité », l’apologie de la « différence », du multiculturalisme, imposés par nos élites, fait le lit du communautarisme et l’échec des ces dogmes est de plus en plus ressenti par les Français.
Au lieu de tout faire pour encourager les étrangers à apprendre notre langue et à découvrir les richesses de notre culture, tout a été fait par nos « élites » pour encourager les immigrés à garder la leur, en nous martelant de façon dogmatique que la France a tout à gagner de ce métissage des cultures qui fait tant rêver certaines de nos élites.
Quelques « farfelus » voudraient nous convaincre que le « charabia » qu’est devenue la langue parlée dans nos banlieues, témoigne de la naissance du nouvelle langue française. Et le comble du ridicule est atteint lorsque certains de nos enfants, hélas, submergés dans des classes où les élèves « issus de l’immigration »sont devenus majoritaires, doivent pour « s’intégrer », apprendre à parler la « novlangue » et adopter cet accent inimitable qui caractérise ceux qui, coupés de nos sources culturelles, s’expriment dans la langue « racaille », s’habillent dans le style « racaille » selon le qualificatif qu’ils se sont à eux-mêmes appliqué et que Sarkozy a eu la maladresse de reprendre à son compte…
Le problème, c’est qu’en introduisant dans le vocabulaire quotidien le mot « communauté », que l’on utilise à tout propos, on finit par admettre de facto, l’existence de communautés supposées ou réelles, en les incitant à se différencier et à affirmer leur volonté de vivre, en France, selon leurs traditions et leurs coutumes, même lorsqu’elles sont incompatible avec nos valeurs républicaines.
Cela ouvre la voie à des revendications identitaires qui sont en contradiction avec ce qui fait l’unité du peuple français, qui lui, est censé ne plus avoir d’identité susceptible d’alimenter un débat national. En somme, mettre l’accent sur les identités importées, en étouffant l’identité de la France, ouvre un boulevard aux minorités qui revendiquent leur différence, et réclament des droits incompatibles avec nos règles du « vivre-ensemble »dans le cadre des Lois de la République.
Et cela n’est pas acceptable, car nous, français, ne nous concevons ni comme un agrégat de 64 millions d’individus, ni comme une mosaïque de communautés. Nous nous concevons comme un peuple, porteur et héritier d’une Culture et d’une Histoire qui, même si elle comporte des pages sombres, a forgé notre identité collective, tout en laissant à l’individu la liberté de son devenir.
Tout cela simplement parce qu’il n’est pas de société ni de pays qui puisse survivre, ni de société qui puisse conserver sa cohésion si des communautés exogènes imposent à la collectivité nationale des valeurs incompatibles avec les nôtres. Ce qu’il s’est passé en Yougoslavie, c’est qu’il se passe en Belgique, sans aller jusqu’à évoquer l’exemple du Liban, ou celui, plus tragique encore, de certains pays arabes où l’on assassine les chrétiens, sous prétexte qu’ils sont « différents »dans leurs foi, dans leurs traditions et dans leurs moeurs…
Les peuples européens sont en train de prendre conscience de toutes ces menaces. Il serait temps que la France ouvre les yeux.