
Ci-après, un article extrait du quotidien algérien de langue française, El Watan. Il donne un aperçu, vu d’Algérie, de l’importance du phénomène migratoire vers l’Europe transformée en passoire depuis l’ouverture de ses frontières à tous les vents. Il nous livre des chiffres qui ne nous sont distillés qu’avec beaucoup de parcimonie, par nos médias habitués à l’autocensure, sous la surveillance de la « Police de la pensée », toujours vigilante, en France afin d’éliminer toute information de nature à éveiller l’hostilité contre l’immigration clandestine.
Source: « El Watan » du 5/2/2011.
HARRAGA
7336 Algériens arrêtés en Grèce
En 2010, pas moins de 7336 Algériens ont été arrêtés par la police grecque. Ils ont été interceptés à la frontière terrestre avec la Turquie, indique Migreurop dans un communiqué transmis hier à notre rédaction. Ce nombre place nos ressortissants à la 5e position en termes d’entrée illégale sur les frontières grecques. En effet, sur les 132 524 migrants arrêtés, 50 175 sont Albanais, 28 299 Afghans, 8830 Pakistanais, 765Palestiniens, 7336 Algériens, 6525 Somaliens et 1645 Marocains. Le reste, des Irakiens, des Bangladeshis, des Erythréens, des Géorgiens et des Iraniens.
Migreurop précise en outre que des 132 524 migrants interceptés en 2010, 47 088 l’ont été à la frontière terrestre avec la Turquie, 6201 le long de la frontière maritime.
A l’instar de leurs pairs des autres pays, les émigrants algériens ont pu franchir les frontières gréco-turques grâce à des réseaux de passeurs, grecs et albanais pour la plupart.
Nombre d’entre eux ont été démantelés par les services de sécurité avec l’arrestation de 1150 passeurs, dont 183 grecs et 363 albanais. Avec le durcissement du contrôle aux frontières des pays d’immigration traditionnelle (Italie et Espagne), les harraga algériens ont jeté leur dévolu sur la Turquie, un tremplin pour atteindre la Grèce.
D’Istanbul, ils sont acheminés par les passeurs en Grèce où ils séjournent quelques jours avant de poursuivre leur voyage avec comme ultime objectif l’Italie. Le coût de la traversée va de 1000 à 1500 euros. Or, dans la plupart des cas, les harraga sont abusés par les trafiquants grecs qui les abandonnent dans la campagne égéenne turque, leur faisant croire qu’ils sont arrivés en Grèce, regrette Mounira Haddad, présidente de l’Association de défense des droits des migrants (AFAD).
Toujours selon Migreurop, le nombre d’entrées illégales en Grèce ne cesse d’augmenter puisqu’en 2009, elles étaient de l’ordre de 126 145 contre 132 524 une année après. Le renforcement de la lutte contre les réseaux de passeurs, semble porter ses fruits : en 2010, 1150 passeurs ont été arrêtés contre 1716 en 2009.
Si durant cette dernière année, le point d’accès principal était les îles de la mer Egée, en 2010, c’était surtout Evros. Devenue route migratoire privilégiée des migrants clandestins pour atteindre l’Europe, cette région, au nord-est de la Grèce, a vu passer 90% des entrées illégales dans l’Union européenne en 2010, dont 5,5% reviennent aux Algériens.
N. Benouaret.
Au moment ou les pays du Machrek et du Maghreb sont confrontés à des crises de régime, et à un mouvement de révolte d’une jeunesse desespérée qui, un demi-siècle après que les pays concernés se soient « libérés du joug » des colonisateurs, n’a d’autre perspective que celle de fuir son pays, à la poursuite d’un espoir de vie meilleure, ces chiffres nous imposent d’ouvrir enfin les yeux, et de mesurer le danger que ferait peser sur toute l’Europe, et pas seulement sur la France, des situations « révolutionnaires » dans des pays qui sont à nos portes, situations dont nul ne sait comment, in fine, elles se termineront.
Car il ne fait aucun doute que si, demain, des régimes fondés sur un Islamisme plus ou moins agressif prenaient racine au sud de la Méditerranée, ils se serviraient de la pression migratoire pour peser sur l’Europe, avec toutes les conséquences qui en résulteraient.
Cet article incite, également, à réfléchir sur le danger que constituerait une adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. La Turquie deviendrait une vraie brèche par laquelle s’engoufreraient tous les musulmans candidats à l’immigration en Europe, avec comme finalité une accélération du processus d’islamisation de ce continent….
ndlr: Traduction du mot algérien « Harraga »: victime de la « décolonisation »…….
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