Le Daily Mail publie un long article passé sous silence, même dans les journaux qui font, comme « Courrier International », profession de reprendre et relayer des articles de la Presse Internationale qu’ils sélectionnent sur des critères que seuls ils maîtrisent. Ce qui leur permet de contribuer, à travers leurs choix, à façonner l’opinion française.
Il faut préciser que « Courrier International » appartient au Groupe « Le Monde ». Bien évidemment, le « quotidien de révérence » s’est étendu plus largement sur les malheurs du peuple grec et sur la fureur des « indignés » que sur les faits évoqués dans cet article…..
Ces malheurs, prévisibles, je les évoquais déjà, dans un billet qui remonte à plus d’un an. Cf:
https://berdepas.wordpress.com/2010/05/06/latragedie-grecque/
Mais revenons à cet article. Il résulte d’une enquête approfondie sur les vices de la société grecque, et sur les pratiques qui ont conduit ce pays à la faillite, une faillite qui menace de s’étendre à l’ensemble du système monétaire européen .
On pourra lire l’intégralité de cet article, en allant sur le site du Daily Mail, à l’adresse suivante:
Traduction du titre de l’article:
« The Big Fat Gravy train grec: une enquête spéciale sur la culture financée par l’UE de la cupidité, l’évasion fiscale et le gaspillage scandaleux ».
Par Andrew Malone
Création 23h42 le 24 Juin 2011
Pour ceux qui ne lisent pas l’Anglais « dans le texte », il suffit de faire appel à la traduction automatique de Google, dont « l’approximation » est suffisante pour comprendre le sens général de l’article et mesurer l’ampleur du scandale auquel l’Europe est confrontée, et dont les Européens vont devoir payer les conséquences.
J’en livre ici un résumé partiel, qui donne un aperçu de la profondeur du mal, tant les Grecs se sont habitués à vivre sur le dos de l’Europe, avec un degré d’inconscience qui laisse pantois.
1. Le métro d’Athènes est climatisé et offre des écrans plasma pour distraire les voyageurs. Et il est gratuit pour les cinq millions d’habitants de la capitale. Plus exactement, il ne l’est pas, mais comme il n’y a pas de barrière pour empêcher les usagers sans ticket de passer, rares sont les passagers qui se soucient d’acheter leur billet. C’est le contribuable européen qui a payé le métro athénien qui a coûté près de 1,7 milliard d’euros.
2. Le salaire annuel moyen des employés de la compagnie nationale ferroviaire grecque est de 70.000 euros, ce qui englobe les ouvriers et les agents de nettoyage des trains, et qui représente le triple du salaire moyen des employés du secteur privé grec.
3. Par ailleurs, le chiffre d’affaires annuel de cette compagnie est d’environ 90 millions d’euros, pour une masse salariale de près de 575 millions d’euros annuels, ce qui a même fait ironiser un politicien grec qui a remarqué qu’il eut mieux valu payer des taxis privés pour les déplacements des passagers.
4. En une décennie, la masse salariale du secteur public a doublé.
Les fonds versés par l’Europe pour aider la Grèce à rejoindre le peloton des pays européens « développés », ont incité les Grecs à dépenser comme s’il n’y avait pas de lendemain.
L’argent coulait à flots dans tous les domaines de la vie publique.
Ainsi, le système scolaire grec est désormais en ruine malgré un sureffectif, employant quatre fois plus d’ enseignants par élève que la Finlande,- le pays dont le système d’éducation les mieux cotées en Europe-.
«Et pourtant, nous devons payer en plus des « tuteurs » pour compenser les lacunes de nos deux enfants», explique Hélène, une mère d’Athènes qui ajoute : «Les enseignants sont sans espoir – ils semblent passer leur temps en congé de maladie. »
5. Plus de 600 professions bénéficient d’une retraite à 50 ans, avec une pension correspondant à 95% du salaire de la dernière année, en raison de leur caractère « ardu et périlleux ». Ces professions englobent les pâtissiers, les animateurs de radio, les coiffeurs et les masseurs des bains turcs.
6. Les déclarations d’impôts sont rédigées par les contribuables eux-mêmes, et sont rarement vérifiées. Ainsi, seuls 5000 personnes sur un pays de 12 millions d’habitants admettent gagner plus de 100.000 euros annuels. Or, plus de 60.000 foyers grecs détiennent pour plus de 1 million d’euros d’investissements, sans parler des montants investis à l’étranger. Beaucoup de contribuables grecs affirment ne gagner que 12.000 euros annuels, même lorsqu’ils possèdent des bateaux, des résidences secondaires sur des îles grecques et des propriétés à l’étranger.
7. Lorsque le percepteur s’en agace, ils lui remettent une « fakelaki », une enveloppe contenant des espèces. Il existe même une sorte de tarif informel qui vont jusqu’à 10.000 euros pour les foyers les plus riches (il se dit que la famille grecque moyenne paye 2.000 euros par an).
8. Les grands armateurs grecs, les plus riches de la banlieue riche de Kifissia, sont exonérés d’impôts, en raison des bénéfices qu’ils sont supposés apporter au pays. Mais les chantiers navals sont maintenant vides, seules 500 personnes restent pour entretenir les navires des compagnies maritimes déclinantes.
9. Seulement 300 résidents de la Kifissia (une banlieue riche d’Athènes) ont admis détenir une piscine. Le vrai chiffre est estimé à 20.000.
10. Au total, ces évasions fiscales coûteraient au pays la somme de 45 milliards d’euros à l’année.
« Après avoir livré bataille avec la police anti-émeute, qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser, des milliers de manifestants campent toujours sur la place en attendant le vote des politiciens grecs de la semaine prochaine qui doit statuer sur les mesures d’austérité imposées par l’Europe. Pourtant, ces manifestants devraient retourner leur colère contre leur pays, contre ces Grecs qui se sont damnés pendant des années pour dénier à leur Etat les sommes qu’ils lui devaient. », conclut amèrement le Daily Mail…..
Hélas, sans atteindre les abus exorbitants reprochés à la Grèce, nombreux sont les pays européens, dont la France, qui ont vécu pendant plusieurs décennies au-dessus de leurs moyens.
Tous les dirigeants politiques qui, sans scrupules, se sont fait élire sur le slogan « demain, si vous votez pour nous, on rasera gratis »portent une lourde responsabilité dans la faillite qui menace une Europe habituée à vivre dans le déni de réalité et à se vautrer dans la facilité.
Oh… vous lisez lemonde.fr, c’est certain.
Mais Le Monde « papier », vous ne devez pas avoir souvent en main ses 28 à 32 pages quotidiennes,
Ce qui fait que vous portez un jugement fortement « décalé » sur ce journal, d’autant que vos critiques acerbes et votre formule « magique », le « quotidien de révérence » ( le comique de répétition prolongé perd de son acuité….) ne datent que du jour où vous avez été viré de sa « blogosphère », ce que, plusieurs années plus tard, vous n’avez toujours pas digéré…..
Quant au couplet « Gauche zozo-bobo-écolo-anarcho-gauchiste » ça me fait bien rigoler.
Feu mon père se retournerait dans sa tombe si il pouvait vous lire. Quant à mon ancien proprio, agriculteur (10 hectares, pas tous cultivés, en Provence), il mourrait de rire….
Il suffit d’ailleurs de lire quotidiennement le Courrier des Lecteurs puis, hebdomadairemen, la Chronique du Médiateur du journal pour se rendre compte que votre définition ci-dessus n’est qu’un poncif de plus!
jf.
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Qui vous dit que je ne lis jamais le Monde ??? Quand ai-je écrit que « Le Monde » n’avait que des lecteurs de Gauche ???Je dis que « Le Monde » est le quotidien de révérence « préféré » d’une Gauche zozo-bobo-écolo-anarcho-gauchiste.
Mais chacun lit « Le Monde » avec ses lunettes. Il y en a qui le lisent avec leurs lunettes rouges. D’autres ont des lunettes bleues; D’autres, enfin,profitent des promos d’Afflelou et changent de lunettes selon leur humeur….
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Vous ne lisez jamais Le Monde, mais vous savez ce qu’il doit ou ne dit pas.
Trop fort !
Vous prenez d’ailleurs votre cas pour une généralité puisque selon vous ce quotidien n’aurait des lecteurs que de Gauche….
Mais vous n’êtes jamais à une approximation près…
jf.
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Alors, si même « Le Monde » – qui en France ne cesse de contester la décision de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux – le dit, à propos de la Grèce, c’est que cela doit être vrai …..Même pour la France ????
Et puisque nous sommes sur ce sujet, qu’attend « Le Monde » pour tenir le langage de vérité qui ouvrirait, enfin, les yeux de ses lecteurs de Gauche, aveuglés par leurs « idéologismes », et par ceux qui brandissent l’arme dissuasive absolue de leur combat politique, celle de la menace d’une « politique de rigueur » si la Droite restait au pouvoir ?????
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On trouve aussi ceci, toujours dans LE MONDE:
Georges Papaconstantinou et la Grèce d’avant
Article paru dans l’édition du 28.05.11
On ne peut se figurer le nombre effrayant de fonctionnaires grecs qui étaient en poste à l’étranger et dont on se demandait franchement ce qu’ils faisaient ! » Le ministre des finances, Georges Papaconstantinou, n’y va pas par quatre chemins pour décrire les dérives de la Grèce d’avant. D’avant la crise, d’avant l’austérité. Invité d’une conférence-débat à la Maison de l’Europe à Paris, mercredi 25 mai, c’est d’une voix douce et posée que le grand argentier grec a égrené les archaïsmes, gaspillages et bizarreries qui ont si longtemps été le propre de la société hellène.
Entre autres, un système de retraite tellement avantageux qu’il permettait aux salariés de prendre congé de leur vie professionnelle entre 50 et 55 ans – une exception en Europe. Ou encore un régime d’imposition tellement généreux que les exemptions étaient devenues la règle : « sur 8 500 déclarations de revenus, 5 500 ne payaient pas d’impôts. Sans parler des problèmes massifs d’évasion fiscale », a déploré M. Papaconstantinou devant une salle comble, dans un français impeccable.
Il y avait aussi ces dizaines de professions ultraréglementées, des pharmaciens aux boulangers, en passant par les dockers et les psychologues… Une règle un peu baroque imposait par exemple de respecter une distance minimum de 200 mètres entre deux écoles de danse.
« Nous sommes rentrés dans le noyau dur que constitue l’euro-zone sans prendre les décisions nécessaires afin de pouvoir s’y adapter », a analysé le ministre.
Mais la crise est passée par là. Pour éviter la faillite, le gouvernement socialiste au pouvoir a mis les bouchées doubles : baisse du nombre de fonctionnaires, réforme des retraites, hausse des impôts, lutte contre la fraude, suppression des barrières dans une centaine de professions…
Et maintenant, comment rebondir ? « Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’en réussissant à vendre une bouteille d’huile -d’olive à chaque Chinois, tous nos problèmes seraient résolus », a-t-il ironisé. En tout cas, pas question de suivre ceux qui militent pour une restructuration de la dette grecque, voire une sortie de la zone euro – ce serait pire encore : « Notre seul choix est entre une voie difficile et une voie catastrophique. »
Marie de Vergès
Jf.
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Au lieu de cracher sans cesse votre haine du journal le Monde, lisez-le !!!!
On y trouve, par exemple, ceci dans son édition du 1er juillet dernier:
« …..Tout cela semble injuste. Voilà des décennies que les Grecs sont mal servis par leur classe politique. Les responsables ont laissé s’enfler un secteur public très inefficace, truffé d’amis et de clients. Ils ont trop dépensé, avant de manipuler les chiffres afin de permettre à la Grèce d’adhérer à la zone euro. La corruption et la fraude fiscale sévissent – et restent largement impunies.
Vous pouvez rendre les étrangers responsables de tous vos maux. Des banques étrangères figurent effectivement parmi celles qui vous ont prêté de l’argent à tout va. Certaines vous ont aussi aidés à trafiquer vos comptes. Le reste de la zone euro a fermé les yeux sur votre montagne de dettes. Mais n’oubliez pas que vos créanciers (les banques comme les Etats) n’en sortiront pas indemnes, eux non plus. Si vous faites faillite, ils paieront un prix astronomique. Mais il vous faut admettre que vous n’êtes pas non plus irréprochables. Vous êtes nombreux à avoir trompé le fisc ; beaucoup d’entre vous occupaient des fonctions grassement payées dans le secteur public ; la plupart d’entre vous consommiez plus que vous ne produisiez, et preniez votre retraite trop tôt. Vous avez aussi élu des dirigeants incapables. Toute action a ses conséquences. Oui, allez-y, manifestez ! Mais ne vous tirez pas une balle dans le pied en refusant l’aide étrangère.
Hugo Dixon »
jf.
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