A lire…. encore une fois :
https://berdepas.wordpress.com/2010/10/30/algerie-intelligenti-pauca/
La lecture d’El Watan, le quotidien algérien de langue française, est instructive: on y mesure le décalage qui existe entre la réalité algérienne telle qu’elle est vécue par le peuple algérien et l’image que ses dirigeants cherchent à projeter hors de leurs frontières.
Sur cette réalité, il y a des silences français qui pèsent lourd…..
Pour le peuple algérien, les années se suivent, après l’euphorie de l’Indépendance, et se ressemblent. Sans que l’espoir d’un « printemps »vienne en alléger le poids….
Voici ce qu’en écrit l’éditorialiste d’El-Watan, Tayeb Belghiche,dans son article du lundi 11 juillet «La descente aux enfers»:
http://www.elwatan.com/pdf/telecharger2.php?pdfpf=/edito/la-descente-aux-enfers-11-07-2011-132252_171.php&pdfg=%2Fpdf%2Ftelecharger.php%3Fdir%3DWEEKEND%26file%3D20110715.pdf
« Grâce à vous, monsieur le Président, l’Algérie est entrée à reculons dans l’histoire.» Ces prédictions pessimistes avaient été énoncées en 1963 par l’abbé Berenger, alors député à l’Assemblée nationale, s’adressant à Ahmed Ben Bella qui était en train de mettre en place un système dictatorial dont nous payons aujourd’hui encore le prix.
L’histoire, malheureusement, lui a donné raison et de façon honteuse.
Dans son dernier classement sur l’Indice mondial de l’innovation, l’Institut européen d’administration des affaires a classé notre pays dernier dans le monde, devancé par des pays très pauvres, comme le Tchad, le Yémen ou le Soudan par exemple.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’en est, bien entendu, offusqué, à tort ou à raison, mais plus aucun Algérien n’accorde de crédit aux démentis et aux mises au point des gens du pouvoir.
« …Ainsi, la série noire des mauvais classements continue. Nos universités, ces lieux de création par excellence, sont classées parmi les 3000 ème; nos industries, ou ce qu’il en reste, sont parmi les moins performantes; le climat des affaires est très malsain au point qu’il faut un courage extraordinaire à un investisseur étranger pour venir s’installer chez nous ; l’agriculture est en détresse ; notre textile est remplacé par la friperie ; le pouvoir calorifique de nos voisins marocains et tunisiens est supérieur au nôtre, etc. La liste est encore longue.
Nous sommes quand même en tête de peloton, mais dans un seul domaine : la corruption.
L’Algérie a encore sombré davantage dans la misère, dans la mal vie depuis une décennie alors que, paradoxalement, les prix du pétrole ont flambé sur le marché international durant la même période.
Jamais misères sociale, morale, intellectuelle ne se sont autant accumulées.
Aucun haut responsable n’a rendu des comptes.
Les anciens ministres ne sont jamais inquiétés même s’ils sont dénoncés pour leur contribution dans la déliquescence de l’Etat. Le règne de l’impunité est de rigueur.
Le pays peut sombrer, le cauchemar peut continuer mais les principaux responsables de la catastrophe sont rivés à leur fauteuil. Aucun d’entre eux n’est effleuré par un quelconque remord de conscience….
Lire aussi du même auteur, dans la même veine et avec le même courage «Les nouveaux Attila» (El-Watan du 12juillet 2011) à propos de la destruction de l’espace vertd’Hydra «Le Bois-des-Pins» ( Ceux qui ont connu Alger la Blanche reconnaîtront les lieux…):
http://www.elwatan.com/edito/les-nouveaux-attila-12-07-2011-132409_171.php